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Livres - Page 80

  • [Livre] Le pays des contes - T03 - L'éveil du dragon

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    Résumé : Depuis que la brèche entre les univers a été refermée, les jumeaux Alex et Conner vivent séparés. Alex continue son apprentissage de la magie, et Conner est un collégien brillant. Lorsque ce dernier découvre qu’une menace séculaire pèse sur le Pays des contes, il se lance dans une quête périlleuse à travers l’Europe, prêt à tout pour prévenir ses amis et trouver le portail oublié qui lui permettra de les rejoindre.

     Mais le danger que craignait Conner s’avère pire que prévu : une armée piégée entre les deux mondes depuis près de deux cents ans est soudain libérée. Et avec elle, la seule chose capable de détruire le Pays des contes : le dernier œuf de dragon

     

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 15 Mai 2015

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : C’est fou ce qu’on s’habitue vite aux choses. En seulement deux tomes, on a pris l’habitude de voir Alex et Conner faire leur recherches ensemble. Or ici, les voilà séparés. Alex est aux prises avec son entrainement de fée et délaisse un peu ses conversations avec son frère. Conner, de son côté, accompagné d’une camarade de classe pour qui il a le béguin, vient de découvrir qu’une menace pèse sur le pays des contes. Il ne parvient pas à joindre sa sœur, mais il finit par joindre la mère l’oie, qui est en partie responsable de ce qui se passe.
    Conner se lance dans un voyage à travers l’Europe avec son amie Bree pour découvrir le passage que lui a indiqué la mère l’oie.
    Il va pouvoir joindre ses forces à Alex pour combattre ce qui est en train de se produire.
    Du côté du royaume, les derniers enchantements de la bonne fée sont en train de se défaire, et tous craignent que celle-ci ne soit arrivée au terme de sa longue vie. Rouge a également des ennuis, et Alex se méfie de celle qui les a produits. Mais Rouge et ennuis riment si bien ensemble…
    Le général de l’armée napoléonienne est vraiment affreux. Il n’avait aucun ordre de son roi, c’est de lui-même qu’il a décidé d’envahir le pays des contes et je me demande comment il va réagir quand il apprendra que l’empire français qu’il affectionne tant s’est effondré il y a près de 200 ans et que lui et ses hommes ont passés tout ce temps enfermés dans le passage. Sans doute qu’il ne le croira pas, ou que s’il le croit, il se proclamera le nouveau roi et décidera de s’établir définitivement au pays des contes.
    La décision de Charlie quant à son état d’homme grenouille a de quoi surprendre, et, avec tout ce que vient de vivre Rouge, je comprends sa réaction (qui n’a pas été si mal que ça). Je me demande comment ça va se terminer cette histoire. Je ne sens pas du tout l’homme qui manipule (oui, pour moi, il la manipule) la mère Michel et je me demande ce qu’il veut exactement.
    On se demande aussi qui est cet homme masqué ? Surtout depuis la prédiction de la reine des neiges. A qui veut-il le plus cacher son identité ? A la bonne fée ? A l’une des reines ? J’essaie de chercher dans les contes un personnage dont on n’aurait pas encore entendu parler et qui pourrait se cacher sous le masque, mais pour l’instant je sèche.

    Le titre me semble mal choisi pour se tome, car, même s’il y a effectivement un dragon, on ne le voit finalement que très peu. Quelque chose comme « l’invasion de la grande armée » aurait été mieux adapté à l’intrigue principale du tome.
    La fin est brutale et très énervante. Elle m’a arraché un « Quoi ??? » suivi d’un « Bon ok, pas de panique, essayons de raisonner de manière logique ».
    Je pense avoir une explication à ce que découvre Alex mais ça, je n’en aurais la confirmation que dans le tome 4 qui sortira, si on se fie à la fréquence de parution des trois premiers tomes, vers Mai/juin 2016…
    Que ça va être dur d’attendre !

    Un extrait : Conner faisait un rêve délirant. Il trottinait dans la campagne allemande en Lederhose vert clair, portant joyeusement un panier de fleurs fraîchement cueillies. Il yodlait gaiement en sautillant vers un village pittoresque qui apparaissait devant lui. Tout était paisible et joyeux, il ne voulait pas partir. Mais soudain, une alarme déchirante résonna ; c’était un bruit familier, entendu des centaines de fois. Conner leva les yeux vers le ciel et vit l’horrible espèce d’Alien de la série télé qu’il avait regardée la veille descendre et envahir le village !

    Le rêve s’arrêta soudain, quand Conner réalisa que le bruit provenait de son réveil. Il tapa dessus plus que nécessaire pour l’éteindre. Il était tellement épuisé qu’il avait du mal à se croire encore en vie. Son esprit était embrouillé par un nuage noir qui l’empêchait de garder les yeux ouverts.

    S’il était content d’avoir pu passer du temps avec Alex la nuit précédente, il regrettait sérieusement sa décision de veiller tard. Il s’habilla et tira Betsy en bas de l’escalier, une marche après l’autre. Bob et Charlotte l’attendaient dans l’entrée ; ils avaient toujours été des lève-tôt, une race que Conner ne comprendrait jamais.

    – Prêt, bonhomme ? lança Bob en faisant tournoyer ses clés dans sa main.

    Conner poussa un grognement qui ressemblait à un oui. Charlotte, qui commençait tôt à l’hôpital, était déjà revêtue de sa tenue de travail. Elle passa ses bras autour de son fils et le serra avec force.

    – Comporte-toi bien, Conner, dit-elle. Mais surtout, amuse-toi !

    – Maman, je ne peux pas partir en Allemagne si tu ne me lâches pas, parvint à prononcer Conner sous l’étreinte de sa mère.

    – Juste une minute, insista Charlotte. Tu es le dernier enfant qu’il me reste à embrasser.

    Quand sa mère le libéra enfin, Conner mit la valise à l’arrière de la voiture de Bob et ils quittèrent la maison. Ils s’arrêtèrent dans un drive-in pour un petit déjeuner bien gras tel qu’ils n’auraient jamais pu en commander en présence de Charlotte, puis ils se dirigèrent vers l’aéroport. Tout en conduisant, Bob narra gaiement ses propres aventures en Europe. Conner abandonnait de temps à autre la conversation, bercé par les petites bosses et les vibrations de la voiture. Ils finirent par atteindre l’aéroport et Bob se gara contre le trottoir.

    – Avant de descendre, je voulais te donner quelque chose, annonça-t-il d’un ton extrêmement sérieux.

    – Tu ne vas pas me parler des garçons qui naissent dans les choux, et les filles dans les roses, quand même ? Parce que j’ai déjà vu plein de vidéos à l’école.

    – Hmm, non…

    Bob se tut un instant, se demandant s’il ne devait pas justement lui en parler, mais finit par revenir à ce qu’il avait prévu.

    – J’ai quelque chose pour toi, ta mère n’est pas au courant.

    Bob plongea la main dans sa poche et sortit une carte de crédit. Il la tendit à son beau-fils. Conner était sous le choc en voyant inscrit au bas : « Conner Jonathan Bailey ».

    – C’est… c’est… c’est moi ! Bob, tu m’as pris une carte de crédit ?

    – Oui. Le code est ton année de naissance. À n’utiliser qu’en cas d’urgence, et seulement pour ce voyage, compris ? Dès que tu seras rentré sain et sauf à la maison, je la récupérerai. Ta mère est contre ce genre de choses, mais mieux vaut prévenir que guérir… Alors ce sera notre petit secret, d’accord ?

    Conner hocha la tête à toute vitesse.

    – Oui, oui, oui ! Bob, petit à petit, tu deviens ma personne préférée sur cette terre ! Merci mille fois !

    Bob sourit et rit tout seul.

    – Je suis content de l’entendre, dit-il en lui tapant dans le dos. Tu es ma famille, Conner. J’ai besoin de savoir que tout ira bien pour toi. Maintenant, pars à l’aventure, enfin je veux dire selon les standards de notre monde. Évite autant que possible les enchanteresses maléfiques et les animaux parlants.

    Conner aperçut Mme Peters devant l’entrée du terminal. Elle était entourée d’un groupe de quatre filles de l’école qui venaient d’arriver, elles aussi. S’il était très excité de voyager, Conner n’était pas ravi de devoir le faire avec ces filles-là.

    – Ne t’inquiète pas, l’assura Conner, le pire m’attend juste là-devant.

     

  • [Livre] Le pays des contes – T02 – Le retour de l’enchanteresse

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    Résumé : Le Pays des contes n’est plus l’endroit enchanté qu’Alex et Conner ont visité il y a un an. Le monde féerique vit désormais dans la peur : l’Enchanteresse maléfique est de retour ! Lorsque ses mauvais sorts atteignent la Terre et que leur mère est enlevée, les jumeaux doivent retourner au Pays des contes.

    Aidés du Petit Chaperon rouge, des bandits Jack et Boucle d’or ainsi que du prince Grenouille, ils se lancent à la recherche de la seule arme capable de vaincre la terrible magicienne. Mais cette arme pourrait bien se trouver chez les ennemis les plus redoutés des royaumes, de la sorcière des Mers à la belle-mère de Cendrillon, en passant par la Reine des neiges

     

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 15 Mai 2014

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Les jumeaux font face à des bouleversements : leur mère a un petit ami ! Passé le moment initial de stupeur, ils admettent qu’elle ne peut pas pleurer leur père toute sa vie et qu’elle mérite d’être heureuse.
    Mais à côté de cela, Alex déprime. Malgré la joie d’être acceptée à l’université pour suivre certains cours après l’école une fois par semaine, elle désespère de retourner un jour au pays des contes. Voilà un an que son frère et elle ont quitté le pays magique et autant de temps qu’ils n’ont revu leur chère grand-mère.
    Un soir, leur mère ne rentre pas. Et l’angoisse les saisit car ce retard pour le dîner avait marqué la disparition de leur père. Et si l’histoire se répétait ?
    La réalité les soulage et les angoisse en même temps : leur mère est vivante mais a été kidnappée par l’enchanteresse.
    L’enchanteresse : celle qui a jeté un sort à la Belle aux bois dormants, celle qui a rendu la méchante reine méchante et ceci n’est qu’un aperçu de ses crimes, car au fil de l’histoire, on découvre qu’elle est impliquée dans de nombreux drames survenus dans de nombreux contes.

    Souhaitant surement les protéger, la grand-mère les séquestre quasiment dans leur maison sous bonne garde et les maintient dans l’ignorance.
    C’était le meilleur moyen pour provoquer une rébellion !
    Avec tout ce qu’on traversé les jumeaux dans le tome précédent, comment peut-elle prendre des décisions aussi injuste et angoissante pour eux ? Et comment peut-elle se permettre d’agir dans le monde des humains comme si elle le dirigeait ?
    J’ai été contente de la voir remise un peu à sa place !
    Conner, toujours aussi débrouillard dès qu’il s’agit de sa famille, déniche un sortilège dans un livre censé ne recenser que des légendes n’existant pas. Mais le sortilège des souhaits y est bien et Conner refuse de croire qu’une chose est impossible parce qu’elle porte le nom de mythe. Après tout, le pays des contes n’étaient-ils pas des mythes pour eux il y a un an à peine ?
    Comme dans le premier tome, il va leur falloir réunir un certain nombre d’objets, mais cette fois ci, c’est à des méchants qu’il va falloir les dérober, ce qui ne va certainement pas être facile.
    Cela va également nous entrainer dans de nouveaux contes comme la reine des neiges (le premier qui chante « libérée, délivrée… » je lui envoie Mme Peters !).
    Ils retrouvent le prince Charlie, retransformé en grenouille pour une mission, Chaperon rouge qui fait des efforts pour être moins égocentrique (il y a encore du progrès à faire), Boucle d’or qui essais de ne pas tuer Rouge (il y a aussi des progrès à faire) et Jack.
    Cette fois, les jumeaux vont découvrir quelque chose sur eux-mêmes qui ne va pas particulièrement plaire à Conner (ou plutôt les conséquences de cette découverte ne vont pas lui plaire).
    Les fées m’ont énervée dans ce tome. Elle juge que le danger réside dans la coexistence des deux mondes sans jamais se remettre en question. L’enchanteresse n’est pas devenue telle qu’elle est parce qu’elle vient du monde des humains, elle est devenue ainsi parce qu’elle a sans cesse été rejetée par les fées par jalousie et par bêtise. C’est leur attitude qui a plongé l’enchanteresse dans un désir de vengeance incommensurable. Pourtant, à aucun moment, elles ne semblent avoir la moindre conscience de leurs erreurs, ni le moindre désir de changer.
    Au vue des derniers évènements de ce tome, je me demande dans quelles circonstances nous retrouverons les jumeaux et le pays des contes.

    Un extrait : Les vibrations du train réveillèrent Alex Bailey. En regardant les sièges vides autour d’elle, elle se rappela où elle était. La jeune fille de treize ans poussa un long soupir et remit en place une mèche de ses cheveux blond vénitien échappée de son serre-tête.

    – Pas encore, murmura-t-elle.

    Alex détestait s’assoupir dans un lieu public. C’était une jeune fille sérieuse et très intelligente qui ne voulait jamais donner une mauvaise image d’elle-même. Heureusement, les passagers du train de dix-sept heures qui la ramenait chez elle étaient rares ; son secret était bien gardé.

    C’était une élève extraordinairement brillante, et ce depuis toujours. En réalité, ses notes étaient si bonnes qu’elle avait intégré un programme prestigieux lui permettant, malgré son âge, d’assister à des cours à l’université de la ville voisine.

    Comme elle était trop jeune pour conduire et que sa mère travaillait une grande partie de la journée dans un hôpital pour enfants, Alex se rendait à vélo à la gare chaque jeudi après l’école et faisait alors le court trajet en train jusqu’à la ville voisine.

    L’idée qu’une aussi jeune fille voyage toute seule pouvait paraître saugrenue et sa mère avait bien émis quelques réserves au départ mais elle savait qu’Alex en était capable. Ce court trajet n’était rien, comparé à ce qu’elle avait vécu par le passé.

    Et l’adolescente adorait le programme auquel elle participait. Pour la première fois, elle pouvait étudier l’art, l’histoire, les langues étrangères, avec des personnes qui souhaitaient être là, elles aussi. Lorsque les enseignants posaient une question, elle n’était qu’une main levée parmi tant d’autres.

    Le train offrait encore un autre avantage : du temps, qu’Alex pouvait se consacrer à elle-même. Elle regardait par la fenêtre et se perdait dans ses pensées. C’était le moment le plus relaxant de la semaine, et à de nombreuses reprises, elle s’était surprise à somnoler, même s’il était bien rare qu’elle s’endorme complètement, comme cette fois-ci.

    D’habitude, elle se réveillait gênée mais là, un certain malaise prenait le pas sur la gêne. En effet, elle s’était extirpée d’un rêve épouvantable, un rêve qu’elle faisait très souvent depuis un an.

    Elle rêvait qu’elle courait pieds nus dans une magnifique forêt avec son frère jumeau, Conner.

    – On fait la course jusqu’au cottage ! lançait-il avec un grand sourire.

    S’il ressemblait à sa sœur, une poussée de croissance lui avait récemment offert quelques centimètres de plus qu’elle.

    – Ça marche ! riait Alex, et la course démarrait.

    Ils se poursuivaient à travers les arbres et les clairières sans le moindre souci. Pas de troll, de loup, de méchante reine ; où qu’ils aillent, Alex et Conner se savaient en sécurité.

    Un petit cottage apparaissait enfin. Les jumeaux fonçaient, mettant toute leur énergie dans un dernier sprint.

    – J’ai gagné ! déclarait Alex en posant ses deux mains ouvertes sur la porte une milliseconde avant son frère.

    – C’est pas juste ! J’ai les pieds plus plats que toi !

    Elle rigolait et tentait d’ouvrir la porte, mais celle-ci restait fermée. Alex frappait mais personne ne répondait.

    – C’est drôle. Grand-mère savait qu’on venait lui rendre visite ; je me demande pourquoi elle a verrouillé la porte.

    Alex et son frère jetèrent un œil par la fenêtre. Ils voyaient bien leur grand-mère à l’intérieur, assise sur un fauteuil à bascule près de la cheminée. Elle paraissait triste, se balançant lentement d’avant en arrière.

    – Grand-mère, on est là ! s’exclamait Alex en tapotant joyeusement la vitre. Ouvre la porte !

    Mais sa grand-mère ne bougeait pas.

    – Grand-mère ? faisait-elle en tapant de plus belle. Grand-mère, c’est nous ! On veut te voir !

    Sa grand-mère relevait un peu la tête et les observait, mais restait assise.

    – Laisse-nous entrer !

    Et Alex frappait plus fort encore.

    – Ça ne sert à rien, lui disait Conner qui hochait la tête. On ne pourra pas entrer.

    Il tournait les talons et repartait alors dans la direction d’où ils étaient venus.

    – Conner, ne t’en va pas !

    – À quoi bon ? De toute évidence, elle ne veut pas de nous ici.

    La sœur se mettait à frapper au carreau aussi fort qu’il était possible sans le casser.

    – Grand-mère, ouvre-nous ! On veut entrer ! S’il te plaît !

    Cette dernière lui adressait un regard vide.

     

  • [Livre] Le pays des contes – T01 – Le sortilège perdu

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    Résumé : Il était une fois, dans une ville parfaitement ordinaire, des jumeaux prénommés Alex et Conner… Le jour où leur grand-mère leur offre un livre ancien, Le Pays des contes, leur vie plutôt morose change du tout au tout. Et pour cause !Ce grimoire se révèle magique et les transporte dans un univers où les contes sont devenus réalité. Sauf que ce monde est beaucoup moins merveilleux que celui des belles histoires qu’ils ont lues. Boucle d’Or est une criminelle recherchée, Blanche Neige dissimule un lourd secret, et le Petit Chaperon Rouge n’a même plus peur du loup. Pour rentrer chez eux, Alex et Conner n’ont qu’un seul moyen : rassembler huit objets magiques comme la pantoufle de Cendrillon ou encore des cheveux de Raiponce, tout en tentant d’éviter les foudres de la Méchante Reine. Car cette dernière semble avoir un plan machiavélique qui pourrait bien piéger les jumeaux dans cette étrange contrée. À tout jamais.

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 10 Octobre 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Les personnages de conte de fée qui ne sont pas forcément ce qu’on croit et les humains « normaux » qui se retrouvent parmi eux sans rien connaître de ce monde que ce qu’ils ont pu lire, cela rappelle un peu la série Once Upon a Time. Sauf qu’ici on a des enfants de 12 ans et non une adulte de 28.
    Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de similitudes, comme le passé de la méchante reine.
    Le résumé en dit un peu trop sur le contenu, mais c’est souvent le cas, les maisons d’édition veulent tellement vendre qu’elles en oublient de laisser un peu de mystère.
    Ici on rencontre les personnages quelques années après la fin de leurs histoires respectives, après le fameux « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas pour tout le monde.
    J’ai bien aimé le début, où l’institutrice des enfants essaie désespérément de faire oublier à ses élèves les versions Disney des contes de fées pour leur rappeler les vraies histoires qui n’étaient pas aussi roses que leurs adaptations.
    Il est amusant de voir les caractères des jumeaux quasiment s’inverser : Alors que dans le monde « réel » Alex est raisonnable et ne se laisse pas distraire alors que Conner s’endors sur place et semble se moquer de tout, dans le monde des contes de fées, c’est l’inverse, Conner veut rester concentré sur l’objectif qui est de rentrer chez eux, tandis qu’Alex se disperse, veut tout voir, tout découvrir et semble considérer comme seulement d’une importance secondaire le fait de rentrer chez eux le plus vite possible.
    Un point noir dans le livre : certains des combats sont complètement irréalistes, les combats ressemblent à des mangas… C’était un peu exagéré. Heureusement, ce n’est qu’une petite partie du livre.
    Alors, même s’il y avait pas mal de choses que j’avais deviné avant que ce soit révélé, d’une part, ça ne pas empêché d’apprécier la lecture, et d’autre part, je ne sais pas si le public cible, qui reste les enfants, iront chercher plus loin que leur lecture pour essayer de deviner ce qu’il pourrait se passer.
    Dans tous les cas, j’ai hâte de lire la suite, de voir si on va rencontrer de nouveaux personnages d’autres contes de fées que ceux que l’on a découvert dans ce premier tome.

    Un extrait : L’une des choses qu’Alex et Conner attendaient avec impatience quand ils étaient petits était les visites à leur grand-mère. Elle vivait dans les montagnes, au cœur de la forêt, dans une maison minuscule qu’on pourrait appeler un cottage, si une telle chose existe encore.

    Le voyage était long pour s’y rendre, plusieurs heures de voiture, mais les jumeaux en savouraient chaque instant. Leur excitation augmentait au fur et à mesure qu’ils traversaient des routes sinueuses au milieu des arbres. Au moment où ils traversaient un pont jaune, les jumeaux s’écriaient : – On est presque arrivés ! On est presque arrivés !

    Une fois à destination, leur grand-mère les accueillait à la porte à bras ouverts, les embrassant avec tant de force qu’ils étaient sur le point d’éclater.

    – Regardez-moi ça ! Vous avez tous les deux poussé de trois têtes depuis la dernière fois ! disait-elle, même si ce n’était pas vrai.

    Puis elle les faisait entrer chez elle où les attendait un plateau de biscuits tout juste sortis du four.

    Le père des jumeaux avait grandi dans la forêt et il ne se passait pas une journée sans qu’il leur racontât les aventures de son enfance… tous les arbres qu’il avait escaladés, les ruisseaux dans lesquels il avait nagé, les animaux féroces auxquels il avait échappé de justesse. La plupart de ses histoires étaient grossièrement exagérées, mais Alex et Conner aimaient plus que tout au monde ces moments passés avec lui.

    – Un jour, quand vous serez grands, je vous emmènerai dans tous les lieux secrets où je jouais, leur promettait leur père pour les taquiner.

    C’était un homme de grande taille avec des yeux pleins de bonté qui se plissaient quand il souriait… et il souriait beaucoup, surtout quand il taquinait ses enfants.

    Dans la soirée, la mère des jumeaux aidait sa belle-mère à préparer le dîner et, après manger, dès que la vaisselle était terminée, la famille s’asseyait autour d’un feu de cheminée. Leur grand-mère ouvrait son grand livre de contes de fées, et elle et son fils en lisaient aux jumeaux jusqu’à ce qu’ils s’endorment. Parfois, la famille Bailey restait éveillée jusqu’à l’aube.

    Ils racontaient les histoires avec tant de détails et d’enthousiasme que jamais Alex et Conner ne se fatiguaient d’entendre les mêmes contes encore et toujours. Aucun enfant n’aurait voulu de plus beaux souvenirs.

    Malheureusement, les jumeaux n’étaient pas retournés dans le cottage de leur grand-mère depuis fort longtemps…


  • [Livre] Une vraie famille

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    Résumé : Il s'appelle Ludovic, c'est du moins le prénom qu'il a donné. Un jeune homme simple et sans histoires. En apparence. Les Vasseur, un couple de Parisiens retirés dans leur résidence secondaire en Bretagne à la suite d'un drame personnel, l'engagent pour quelques travaux de jardinage. Le mystérieux garçon sait rapidement se rendre indispensable et s'installe dans leur vie. Quand les Vasseur commencent à se poser des questions et à regretter de lui avoir ouvert leur porte, il est déjà trop tard. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que leur cauchemar n'a pas encore commencé. Car la véritable menace qui pèse sur leur maison n'est pas du tout celle qu'ils croyaient

     

    Auteur : Valentin Musso

     

    Edition : Seuil

     

    Genre : thriller

     

    Date de parution : 01 octobre 2015

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : A la lecture des premiers chapitres, je trouve difficile d’avoir de la sympathie pour les Vasseurs. François semble plus ouvert que son épouse mais ce n’est que parce qu’il a été blessé dans une fusillade et qu’on se dit que c’est le choc qui induit son attitude. Mathilde, elle, est profondément antipathique, elle est suspicieuse, porte des jugements à l’emporte-pièce sans même connaître les gens, surveille de toute évidence son époux, comme si l’horreur dont il a été victime était de sa faute.
    Mais plus on lit et plus je les trouve difficile à supporter : leur incompréhension quant au fait que leur fille ait mis une distance salutaire entre eux, leur comportement de petits bourgeois étriqués (François s’offusque que Ludovic ait un ton d’envie en le complimentant sur la beauté de sa maison, comme si un homme à tout faire n’avait pas à aimer quelque chose d’ « au-dessus » de lui). Bref, tout en eux pousse à ne pas être de leur côté, à ne pas les plaindre.

    Si François semble toujours prêt à analyser les situations d’un œil plus ou moins objectifs, essayant de se résonner quand il se montre irrationnel, Mathilde, elle, est non seulement dans son monde, mais s’emporte contre tout élément qui tendrait à lui prouver qu’elle fait erreur.
    Ainsi, quand François trouve l’attitude de Ludovic étrange, elle lui répond qu’il est paranoïaque, qu’il ment aux gens sur sa blessure (il prétend avoir été victime d’un AVC, car il ne veut pas provoquer de plaintes ou de curiosité malsaine), bref, elle refuse de l’écouter, lui coupe la parole en public… Odieuse, telle que je l’avais perçue au début.
    Elle s’enferre tellement dans ses contradictions qu’elle en devient bizarre. Elle refuse de parler de sa fille, comme si celle-ci n’existait pas, elle refuse que son mari puisse avoir une opinion personnelle.
    Je ne la sens vraiment pas cette femme.

    Alors peut être que François est un peu élitiste, peut être que Ludovic ment sur sa véritable identité, peut-être même que c’est un délinquant, mais pour l’instant, de tous, c’est vraiment Mathilde que je trouve la plus dérangeante.

    Quand les choses tournent au vinaigre, on ne peut pas s’empêcher de se dire : bon ok, la maison est isolée et ils ne reçoivent pas trop de visites, mais bon quelqu’un va bien finir par se poser des questions !
    Je n’arrive pas à imaginer que l’on puisse faire tout ça et s’en sortir. Plus j’approche de la fin du livre et plus je me dis : non mais il va se passer quelque chose, ce n’est pas possible autrement !

    Ce livre est mon premier coup de cœur de l’année. Parce qu’une fois « l’action » lancée, je n’ai plus pu le lâcher, parce qu’il fallait que je tourne vite les pages pour savoir ce qui allait se passer. Et parce que tout ou presque était inattendu : dès la lecture du résumé, on sait qu’il va se passer quelque chose, mais on ne s’attend pas à ça. Et à chacune des actions, on s’attendait à quelque chose, mais jamais que ça aille « aussi loin ».

    La fin est un peu trop facile à mon goût, pas dans l’écriture car c’est vraiment bien écrit, mais dans la résolution de la situation.

    J’ai en revanche vraiment apprécié le fait qu’il y ait un approfondissement de la psychologie du personnage responsable de tout ça.

    Pour l’épilogue, je m’en doutais un peu, du moins j’espérais cette solution.

    Un extrait : Lorsqu’il se gara, Mathilde était sur le pas de la porte, une tasse à la main – sans doute l’une des étranges décoctions qu’elle confectionnait à partir des plantes du jardin.

    – Tout s’est bien passé ?

    L’intonation ne trompait pas. Mathilde arborait un air insouciant, mais François était certain qu’elle l’attendait là depuis un bon moment, guettant la voiture qui surgirait au bout de l’allée et ferait taire ses inquiétudes. Depuis son accident, elle le couvait comme un enfant et leur vie isolée à la campagne n’avait pas arrangé les choses.

    Son « accident »… Un AVC rapidement pris en charge qui l’avait obligé à quitter Paris pour passer quelques mois de convalescence dans sa résidence secondaire. Telle était du moins la version bien rodée qu’ils servaient aux gens du coin pour justifier leur présence prolongée et inhabituelle près de Quimperlé. Les Vasseur n’avaient ni famille ni véritables amis dans la région, simplement des connaissances. Aussi pouvaient-ils bien se permettre une entorse à la vérité.

    En théorie – François Vasseur n’en doutait pas –, la vérité est toujours préférable au mensonge. Mais elle a l’inconvénient de vous exposer plus que nécessaire au regard de quasi-inconnus. Que craignait-il le plus ? De susciter une curiosité morbide ? De lire dans l’œil de ses interlocuteurs une pitié dérangeante ? De devoir expliquer en quelques phrases une expérience traumatisante, comme l’on souhaiterait trente fois la bonne année à ses collègues de travail ? Son mensonge était calculé : il y avait peu de risque que quiconque établisse un lien entre la convalescence d’un honorable professeur d’université et un événement qui avait plongé la France dans la psychose huit mois plus tôt.

    – Il y avait du monde en ville ?

    – Un peu plus que d’habitude.

    – Le temps, sans doute… Les gens profitent du soleil.

    – Sans doute, oui.

    Ils entrèrent. Comme d’habitude, le salon était parfaitement rangé. Pas un papier ni même un magazine traînant sur la table ou le canapé. Sur le linteau de la cheminée, François remarqua un bouquet de tulipes roses, les premières de la saison, que Mathilde avait dû cueillir en son absence. Elle avait toujours aimé les fleurs. Sa roseraie à l’arrière de la maison ne manquait d’ailleurs pas d’impressionner leurs rares visiteurs.

    – Le déjeuner sera prêt dans une demi-heure.

    Mathilde tenait à ce qu’ils passent à table à heure fixe. Elle avait trouvé dans ce rituel des repères rassurants.

    – Tu cherches quelque chose ? demanda-t-elle en le voyant fureter près du canapé.

    – Tu n’aurais pas vu cet article que je lisais hier soir ?

    Mathilde ouvrit le volet du secrétaire à dos-d’âne près de l’entrée.

    – Je l’ai rangé là.

    Elle jeta un coup d’œil rapide au manuscrit.

    – « Le rôle de la numismatique romaine à la fin de l’époque tétrarchique ». Ça a l’air alléchant.

    – Si tu savais…

    Depuis sa retraite temporaire mais forcée, François croulait sous les travaux que ses estimés confrères du département d’histoire avaient la bonté de lui faire parvenir. Il n’était pas dupe : un parfum de compassion accompagnait ces courriers – une manière de lui faire comprendre qu’on ne l’oubliait pas et qu’il ne faisait aucun doute qu’il retrouverait très vite sa chaire à l’université. Alors François faisait semblant. Il feuilletait, annotait, amendait, rédigeait quelques remarques suffisamment pertinentes pour qu’on l’imagine sur la voie de la guérison. Il était tellement plus simple de se conformer à l’image qu’on attendait de lui.


  • [Livre] Phobos T02

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    Résumé : Ils croyaient maîtriser leur destin.

    Ils sont les douze pionniers du programme Genesis.

    Ils pensaient avoir tiré un trait sur leurs vies d'avant, pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées.

    En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.

     

    Auteur : Victor Dixen

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 19 novembre 2015

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Les 12 pionniers savent maintenant la vérité sur la mission Phobos. Ils se découvrent vite deux alliés inattendus sur Terre et passent un marché avec l’infâme Serena qui n’est pas calmée pour autant. La future vice-présidente des Etats-Unis continue de chercher à tirer son épingle du jeu et elle ne recule visiblement devant rien pour assurer son pouvoir et sa fortune.
    Le mystère qui entoure Harmony, la fille de Serena, est complet : qui est son père ? Pourquoi Serena la garde-t-elle enfermée depuis sa naissance ? Pour l’instant, on n’a pas l’ombre d’une explication, mais Serena semble être prête à tuer pour préserver ce secret (en même temps, elle semble être prête à tuer pour à peu près n’importe quoi !)

    Dans ce tome, je me réconcilie un peu avec Liz. Tout ce qui m’avait énervé chez elle dans le tome précédent m’apparaît aujourd’hui comme un énorme manque de confiance en elle.
    Je me pose des questions sur Mozart depuis qu’Harmony a laissé entendre certaines choses sur lui, je me demande quelles sont ses motivations.
    Quant à Alexeï, Il me gonfle profondément et j’espère toujours que Kris va lui passer une soufflante qui va un peu le calmer !

    Je me demande si les exercices de respiration de Serena ne sont pas simplement de l’hypnose qui fait que les pionniers ne la considèrent plus comme une ennemie. Et puisque Leonor semble ne pas être hypnotisable, cela expliquerait que ça ne fonctionne pas sur elle (mais bon comme c’est Serena qui lui a dit qu’elle n’est pas hypnotisable, je me méfie).

    D’ailleurs on ne sait toujours pas lequel des pionniers a été hypnotisé pour devenir une sorte d’agent dormant.

    Je suis très inquiète pour Andrew et Harmony. Serena a lancé des types à leurs trousses et je crains qu’ils ne les aient retrouvés. Est-ce qu’ils arriveront à les capturer ? Ca c’est une autre question.
    Il faut dire qu’Andrew a porté un coup dur non seulement à Serena mais aussi à Atlas… Et quand on touche au portefeuille…J’espère que ça attirera des ennuis à Serena, mais je ne me fais guère d’illusions.

    Concernant Atlas, ils commencent à m’énerver de se cacher comme ça, j’aimerais bien savoir qui se trouve derrière les androïdes et les hologrammes !

    La fin nous laisse sur un choc mais j’attends le troisième tome pour tirer des conclusions parce qu’on a une révélation mais sans les explications qui vont avec.

    Bref : vivement le tome 3 !

    Un extrait : DOUZE.

    Nous sommes douze, rassemblés pour la première fois dans le Parloir, cette bulle de verre qui nous a vus défiler deux par deux au cours des cinq derniers mois : nous, les prétendants du programme Genesis, le plus grand jeu télévisé de l’Histoire – le plus cruel mensonge de tous les temps.

    Nous sommes douze assoiffés de gloire, convaincus qu’en nous embarquant pour Mars, nous deviendrions immortels.

    Nous sommes douze affamés d’amour, persuadés que tout se terminerait comme dans un conte de fées – ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, n’est-ce pas ce qu’on lit toujours à la fin des belles histoires ?

    Il y a Kris l’Allemande, mon amie de toujours (même si je ne la connais que depuis un an et demi), dont les grands yeux bleus tremblent sous sa couronne de nattes blondes, tels ceux d’une Belle au bois dormant qui se réveille d’un trop long sommeil.

    Il y a Kelly la Canadienne, la forte tête de l’équipe, tout échevelée après la lutte qui nous a opposées quelques instants plus tôt, quand les filles me prenaient pour une folle furieuse en pleine crise de parano.

    Il y a Safia l’Indienne, la plus jeune et la plus sage d’entre nous, que j’ai blessée dans ma frénésie et qui garde autour du cou la marque violacée de l’écharpe avec laquelle j’ai failli l’étrangler malgré moi.

    Il y a Liz l’Anglaise et Fangfang la Singapourienne, notre top model et notre intellectuelle, soutenant chacune l’un des bras de la blessée.

    Toutes me regardent avec stupeur – avec effroi. Louve elle-même, la chienne de bord aux allures de caniche royal, me couve de ses yeux noirs et brillants, comme si elle comprenait la terrible escroquerie dont elle a été victime, elle autant que les autres.

    « Ils nous ont envoyés à la mort, dis-je pour la troisième fois, avec l’impression d’avoir des lames de rasoir en travers de la gorge. Serena et les instructeurs. Ils nous ont laissés embarquer en sachant qu’il n’y avait rien pour nous à l’arrivée – rien que des habitats défectueux, incapables de nous maintenir en vie plus de quelques mois. Tout est expliqué là. Regardez. »

    Sans un mot, les filles s’approchent de moi en glissant à travers le Parloir où elles ont surgi quelques instants plus tôt, lorsque j’ai ouvert la trappe. Ici, au cœur du vaisseau Cupido, il n’y a pas de gravité artificielle – on a l’impression de nager au milieu du vide. La Terre n’est qu’un point scintillant parmi des millions d’autres. Au creux de ma paume brille un objet qui n’aurait jamais dû entrer en ma possession, mais que le destin a mis entre mes mains : un téléphone portable à écran photovoltaïque, rechargé à la lumière du cosmos.

     

  • [Livre] Phobos T01

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    Résumé : Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial.

     Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées.

     Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars.

     

    Auteur : Victor Dixen

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 11 juin 2015

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J’ai appris un truc avec ce livre. Je ne suis pas très calée en astronomie, moi, dès que ça se passe trop loin, je décroche. Mais j’ai compris le titre, qui m’intriguait lorsque dans le livre on nous explique que Phobos est l’une des deux lunes de Mars. Curieuse comme je suis, je suis allée fureter, me doutant qu’il devait y avoir un lien avec la mythlogie. J’ai ainsi appris que les deux lunes, Phobos et Deimos sont nommés d’après les noms des fils d’Ares et d’Aphrodite. Quand on sait qu’Ares est le nom grec du dieu Mars et qu’Aphrodite est la déesse de l’amour, on comprend mieux le titre, les prétendants étant en route pour Mars et devant se plier au speed dating pour trouver l’amour…

    Dès les premières pages, on sait que quelque chose ne tourne pas rond. On ne sait pas quoi exactement, on ne connait pas les détails, mais on sait qu’il y a une embrouille.
    C’est très frustrant quand, dans les livres, on en sait plus que les personnages, quand on les voit parler avec enthousiasme de quelque chose ou de quelqu’un alors qu’on connait la vérité. On aimerait pouvoir leur crier ce qui arrive vraiment, les prévenir.
    Et c’est le cas ici, on sait des choses alors que les personnages sont totalement inconscient de ce qui se trame.
    Après à peine une centaine de pages, soit environ ¼ du livre, on constate que Serena, la productrice de l’émission, est la reine des garces. Et je pèse mes mots ! Et je reste polie parce que ma maman vient parfois sur ce blog ! (Parce que j’ai d’autres termes à appliquer à la dame, croyez-moi).
    On apprend aussi que chaque candidat a un secret sans pour autant savoir de quel ordre puisqu’on ne connait que celui de Leonor. Et encore, je pense qu’on ne le connait encore qu’en surface.
    Les secrets que cachent les prétendants sont-ils justes honteux (honteux dans le sens où la personne le vit mal plutôt que dans le sens où il aurait mal agit) ou sont-ils dangereux. De plus, Serena fait une révélation à ses comparses qui fait froid dans le dos concernant un candidat… mais on ne sait pas lequel….

    Au fil des pages on en sait plus sur chaque prétendant, certains ne sont pas ce qu’ils semblent être et pas forcément uniquement envers leurs camarades mais aussi vis-à-vis du lecteur qui en sait pourtant toujours plus.
    Les prétendants vont finir par arriver sur Phobos mais on reste toujours aussi angoissé quant à leur avenir et on attend avec impatience le tome 2 (enfin moi, je n’attends pas, je l’ai, et je me jette dessus immédiatement).

    Un extrait : JE ME SUIS TOUJOURS DIT QUE JE N’EN AURAIS RIEN À CIRER, de savoir qui serait derrière le rideau. Je me suis toujours dit que cette histoire de couple idéal n’était qu’une guimauve destinée à faire rêver la ménagère, que Mars était la seule chose qui comptait. Et surtout, je me suis toujours juré que je ne me laisserais pas prendre à l’hystérie du jeu, que je vivrais tout ça avec le plus de distance possible, selon mes propres règles. Mais maintenant que le moment est venu, je ne parviens pas à détacher mes yeux de ce stupide bout de tissu qui se dresse entre mon avenir et moi.

    Et s’il n’y a aucun garçon qui me plaise ?

    (Et s’il n’y en a aucun à qui tu plaises, toi ?)

    Il faudra pourtant bien que je termine avec l’un d’entre eux. Que je couche avec lui. Que je porte ses enfants. Cette séquence de pensées vertigineuse me fait tourner la tête comme ma première séance en centrifugeuse.

    Au même instant, je sens la main de Kris se resserrer sur la mienne.

    Est-ce qu’elle attend vraiment l’homme de sa vie, elle ? Certainement, vu qu’elle ne parle que de ça depuis douze mois. Elle a passé tous les soirs de notre année d’entraînement le nez dans ces romances qu’elle aime tant – c’est son péché mignon –, imaginant à quel héros ressemblerait le garçon qu’elle finirait par épouser…

    Je garde les yeux rivés sur le rideau.

    Je n’ose pas regarder Kris de peur qu’elle ne lise le trouble sur mon visage, moi qu’elle considère être Celle-Qui-Ne-Doute-Jamais.

    Le directeur Lock se tourne vers le côté du rideau qui nous demeure invisible en se penchant sur son micro :

    « Tao, dix-huit ans, citoyen de la République populaire de Chine, sponsorisé par le constructeur automobile Huoma, responsable Ingénierie : acceptez-vous de représenter l’Humanité sur Mars à partir de ce jour, et jusqu’au dernier de votre vie ? »

    Un « J’accepte » retentissant résonne depuis derrière la bâche. Aussitôt mon cerveau s’emballe, essaye de se figurer celui qui a pu émettre un tel cri de guerre.

    Grand… Voix grave… Aucune hésitation… Aucun regret…

    Mais le maître de cérémonie se retourne déjà vers la première fille de notre rangée.

    « Fangfang, vingt ans, citoyenne de la République de Singapour, sponsorisée par la banque d’affaires Cresus, responsable Planétologie : acceptez-vous de représenter l’Humanité sur Mars à partir de ce jour, et jusqu’au dernier de votre vie ?

    — J’accepte ! » s’écrie Fangfang en rajustant ses lunettes carrées sur ses sourcils parfaitement épilés.

    Elle bombe le torse, comme pour mieux exhiber le logo Cresus sur sa combinaison, cousu en lettres latines doublées d’idéogrammes chinois. Toujours au top, Fangfang, notre aînée, la voix de la raison dont j’admire la constance et le sérieux.

    J’aimerais bien avoir son calme à présent, mais les battements de mon cœur ne cessent d’accélérer dans ma poitrine.

    « Alexeï, dix-huit ans, citoyen de la Fédération de Russie, sponsorisé par la compagnie gazière Ural, responsable Médecine : acceptez-vous de représenter l’Humanité sur Mars à partir de ce jour, et jusqu’au dernier de votre vie ?

    — J’accepte ! »

    Les pensées les plus débiles, dignes d’une gamine de douze ans, fusent dans mon esprit comme des météores – est-ce qu’il aime la vodka ? est-ce qu’il porte la chapka ? La Russie a souvent été alliée de la France, si je me rappelle bien mes lointains cours d’Histoire, ça peut peut-être justifier un rapprochement bilatéral ?

    « Kirsten, dix-huit ans, citoyenne de la République Fédérale d’Allemagne, sponsorisée par les laboratoires Apotech, responsable Biologie : acceptez-vous de représenter l’Humanité sur Mars à partir de ce jour, et jusqu’au dernier de votre vie ? »

    Le « J’accepte » de Kris me réveille comme un coup de fusil – net, percutant, sans aucune arrière-pensée ni aucun autre écho que le crépitement des flashs et le tremblement des roses rouges dans les grands vases disposés au pied de la tribune.

    Le directeur pivote à nouveau, pareil à un inexorable métronome. Il appelle les benjamins de l’équipage, âgés de dix-sept ans tous les deux : Kenji, le représentant du Japon financé par les jeux vidéo Dojo, puis Safia, la pupille de l’Inde soutenue par l’équipementier téléphonique Karmafone. Cette dernière prononce son vœu avec la même douceur qu’elle met en toute chose. Je scrute son visage serein, y cherchant en vain le reflet de ma propre agitation. Mon regard s’arrête sur le point rouge qui orne son front, un troisième œil en rapport avec sa religion – ce matin, il m’évoque irrésistiblement la planète Mars, l’œil sans paupière qui me scrute depuis les profondeurs de l’espace en attendant que vienne mon tour.

    (Tu ne dois pas y aller, Léonor…, bruisse la petite voix, comme un courant d’air sous une porte mal calfeutrée. Ce serait la pire décision de toute ton existence, tu te doutes bien pourquoi…)

     

  • [Livre] Les secrets de Norah

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    Résumé : Autobiographie de Norah Shariff qui risque de créer des remous, le livre Les Secrets de Norah nous amène dans un monde dur, rempli d’obstacles s’interposant entre sa famille immédiate et la liberté. En effet, elle a grandi dans un enfer créé à la fois par les comportements abusifs et violents d’un père dégénéré, les stricts préceptes de ses grands-parents, et dans un système religieux opprimant. Elle-même victime des conjonctures, Norah cherche malgré tout à constamment épauler, voire surprotéger sa mère, qui subit quotidiennement un véritable calvaire où la violence tant physique que psychologique est de mise. Avec le temps, Norah se rend bien compte qu'elle est en train d’y laisser sa vie en entier. Cependant, sa force de tempérament et son audace seront ses deux clés maîtresse pour se libérer de ses horribles entraves.

     

    Auteur : Norah Shariff

     

    Edition : JLC

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 2007

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Norah revient sur les évènements racontés par sa mère dans « le voile de la peur » en les décrivant de la manière dont elle les a perçus. Elle étoffe le récit de Samia par des épisodes traumatisants que celle-ci a ignoré pendant des années.
    Au fil des pages, je n’ai pas pu m’empêcher de comparer Norah à sa mère, surtout Samia telle que je l’ai perçue dans son second livre « les femmes de la honte ».
    Norah a plus la tête sur les épaules que Samia. Là où Samia claque son argent, fait des crédits, ne réfléchit pas et fonce sans aucune préparation pour venir en aide aux femmes musulmanes, mettant sa propre famille en danger sur le plan financier, Norah, animé du même désir de venir en aide à son prochain est parfaitement consciente qu’il lui faut des moyens pour cela.
    Non seulement elle est réfléchie, mais elle s’analyse avec beaucoup de recul. Si elle semble inconstante en changeant d’emploi à ce qui semble être la moindre contrariété, elle évalue clairement son besoin de changement et l’angoisse qui l’étreint quand la routine se met en place. Elle attribue ces problèmes pour se fixer au manque de stabilité de son enfance et adolescence et au fait qu’à chaque fois qu’elle s’est « posée » durant cette période, cela a été le point de départ de nouvelles souffrances.
    Pour autant elle ne se laisse pas aller et si elle démissionne ou provoque son renvoie, elle se remet aussitôt en selle et recherche un nouvel emploi quasiment immédiatement.
    La peur est toujours présente même si elle la juge irrationnelle maintenant qu’elle et sa famille vivent au Quebec mais, après ce qu’elle a vécu, comment ne pas ressentir de peur, rationnelle ou non ?
    Elle a conscience de ses erreurs, comme la surprotection envers ses petits frères et le fait qu’elle prenne la place de sa mère, ce qui semble arranger celle-ci, et tente de corriger ces erreurs, même si cela prend du temps.
    Elle n’hésite pas, d’ailleurs, à mettre sa mère face à ses propres erreurs pour ne pas la laisser s’enliser dans une situation qui finirait par faire souffrir Samia.
    J’ai trouvé son écriture plus fluide et plus structurée.

    Un extrait : On m'observe, je le sens. Quelqu'un me scrute. Un homme, sûrement ! Si cet autobus pouvait rouler plus vite... Est-ce que je me retourne ? J'hésite... Pas maintenant ! J'ai trop peur. Il pose ses yeux sur moi, je le sens, je le sais. S'il essaie de me faire du mal, je crie... Mais je n'en peux plus, je dois vérifier. Arrête de trembler et décide-toi ! Un et deux et trois... Voilà, c'est fait !

    Personne ne me dévisage, personne ne détourne les yeux. Les deux hommes assis sur la banquette sont plongés dans leur lecture, mon voisin regarde par la fenêtre et celui d'en arrière somnole doucement. Je suis soulagée, mais mon coeur bat encore la chamade ; un frisson me secoue de la tête aux pieds.

    Norah, ce que tu peux être ridicule parfois ! Tout cela est fini, c'est du passé. Tu es au Canada maintenant, tu es en sécurité ; il ne t'arrivera rien.

    J'ai beau faire appel à la raison, je contrôle difficilement mes peurs.

    Mon regard se pose un bref instant sur l'homme au teint foncé et aux cheveux frisés, assis sur le banc de l'autre côté de l'allée. Je respire à peine et mon cœur s'accélère dangereusement.

    Que me veut-il, celui-là ? Avec sa tête d'Arabe... Ne le fixe surtout pas et ignore-le ! Fais ce que je te dis ! Comme ton arrêt d'autobus est l'avant-dernier, il descendra sûrement avant toi.

    Les arrêts se succèdent les uns les autres, trop lentement à mon goût. De la rue Atwater jusqu'à Lachine, je fixe les panneaux publicitaires collés aux murs afin de me changer les idées, mais il ne sort toujours pas. Je sens ses yeux vrillés dans mon dos.

    Ils nous ont retrouvés, j'en suis sûre! Il me suit. Il ne doit pas découvrir où nous habitons. Qu'est-ce que je fais ? Je descends maintenant. Même s'il fait noir et que je doive marcher un peu, il faut que je le sème.

    Je demande l'arrêt. Je descends et je me retrouve sur le trottoir... seule. La portière se referme en exhalant son bruit de succion et l'autobus continue son chemin.

    Je reprends mon souffle. Pendant quelques secondes, je demeure immobile, plantée au bord du trottoir, hébétée. Le scénario suggéré par ma paranoïa s'écroule. Cette histoire n'est que pure imagination. Dois-je rire ou pleurer ? Je ne sais plus. Je sens que mes nerfs lâchent.

    Tu es à Montréal depuis quelques années déjà et rien de fâcheux ne t'est arrivé. Pourquoi t'imaginer qu'on te poursuit encore ? Combien de temps ces peurs vont-elles durer ?

    Un bruit de klaxon me ramène subitement à la réalité. En voulant tourner, une voiture a failli me heurter. Revenons au moment présent! Je me dirige vers la maison, mais j'ai l'impression que la montée n'en finit plus tant je suis épuisée.

    Je rentre rarement aussi tard le soir. J'inspire profondément, le temps de m'imprégner de la nuit. Je contemple le ciel où s'accroche une lune immense entourée d'étoiles. Comme une amie généreuse, elle m'offre sa douceur et m'entoure le cœur d'un baume apaisant. Quelle joie de retrouver ma maison, ma famille, mon cocon de sécurité !

    Aujourd'hui, je ne redoute plus de revenir chez moi. Pendant longtemps, dans mon enfance, j'ai eu peur de franchir la porte de la maison familiale. Je ne m'y sentais jamais en sécurité. Je savais, à coup sûr, que la soirée finirait par des pleurs et des cris.

    Maintenant, ce sont des cris de joie qui soulignent mon arrivée. Mes trois petits frères se précipitent vers moi et me sautent dessus. Ils m'offrent généreusement leur sourire radieux et leurs yeux pleins d'amour. Je donnerais ma vie pour ces trois petits bouts d'homme.

     

  • [Livre] La guerrière d’Argalone Tome 2 : Un choix douloureux


    Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

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    Résumé : Grâce à sa connaissance de la guerre et à ses dons de magicienne, Alexia a aidé ses compatriotes à chasser l’armée noire, mais l’enlèvement de Tomas par le prince Grahir a entaché cette belle victoire.

    Accompagnée du capitaine William, de Maxi et de trois autres de ses camarades, elle se lance à la recherche de Tomas dans le royaume ennemi, où la place de la femme est inexistante. Horrifiée de voir autant de cruauté et si peu de considération, elle doit tenir sa langue et contenir sa magie pour ne pas faire échouer sa mission. Heureusement, elle fera de belles rencontres qui l’aideront à supporter cette culture si différente de la sienne.

    Plongée dans ce monde dont elle ignore tout, elle découvrira ses origines extraordinaires et devra faire des choix douloureux. Arrivera-t-elle à sauver Tomas ? Et Maxi retrouvera-t-il sa place dans le cœur d’Alexia ?

     

    Auteur : Frédérique Arnould

     

    Edition : Artalys

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 02 mars 2015

     

    Prix moyen : 4,99€ en numérique, 15,90€ en papier

     

    Mon avis : Dans ce second tome, on retrouve les défauts du premier tome : une tendance de l’auteur à mal maîtriser le masculin et le féminin (ex : en parlant d’un homme, l’auteur parle de sa vie de mortelle au lieu de sa vie de mortel), quelques incohérences (un cousin devient un frère quelques lignes plus tard), et toujours une sur-description des évènements.
    Parfois, lesdits évènements vont un peu trop vite, des choses qui, une fois mises en place, devraient s’étendre sur plusieurs pages et être entrecoupées d’autres actions, se résolvent soudainement de manière, la plupart du temps, qui manque de crédibilité.

    Mais c’est défauts n’empêchent pas que ce tome soit totalement addictif. J’ai eu du mal à le poser pour dormir.
    Au niveau de l’histoire, le tome s’ouvre trois jours après la fin du précédent. Le capitaine William, Alexia, Maxi, le capitaine Harry et 2 autres soldats, partent en expédition vers les terres ennemies pour retrouver Tomas, enlevé à la fin du tome précédent.
    Dans ce tome, Maxi et Alexia m’ont énervée.
    Maxi un peu, car son attitude est parfois agressive sans raison et puérile avec son père (mon Dieu, on ne lui a pas raconté en détail la vie de son père avant qu’il vienne au monde, c’est un scandale).
    Alexia beaucoup, je la trouve de plus en plus puérile et inconsciente : elle n’en fait qu’à sa tête, et peu importe les avis des autres, et surtout elle voudrait que rien ne change entre elle et Maxi, qu’il soit son meilleur ami comme avant que leur village soit attaqué, sans prendre un instant en considération les sentiments du jeune homme. Elle se montre d’un égoïsme absolu et je ne comprends vraiment pas ce que ces garçons lui trouvent.
    J’ai trouvé sans ce tome la réponse à une question que je me posais depuis le début du tome 1, à savoir qui est l’assassin de la femme du prince William, dont le meurtre a déclenché la guerre entre les deux royaumes.
    La fin est plus abrupte que celle du tome précédent, moins compréhensible. Elle donne tout autant envie de découvrir la suite mais on a moins l’impression d’avoir une fin de tome car elle était trop brutale.
    Pour autant, j’ai hâte de découvrir le tome suivant.


    Un extrait : Les voiles du baldaquin ondulaient allègrement comme les vagues d’une mer paisible, m’offrant un spectacle agréable pour mon réveil. Allongée sur un lit avec l’étrange impression d’y être depuis trop longtemps, je me hissai sur mes coudes, toute tremblante. Les deux immenses fenêtres à ma droite laissaient entrer les rayons du soleil qui me caressaient les joues avec douceur, réchauffant mon cœur semblant saigner comme s’il avait été poignardé.

    Je regardai tout autour de moi avec appréhension, je ne reconnaissais rien de la chambre où je me trouvais. Un léger élancement à la tête m’occasionnait une vive douleur, comme l’écho lointain d’un marteau frappant mes tympans. Mes yeux s’illuminèrent et j’oubliai cette gêne quand j’aperçus Maxi allongé sur un sofa. Je me levai et m’approchai doucement de lui. Je m’assis à son côté et admirai ses traits délicats. J’aurais dû me sentir rassurée par sa présence, mais j’étais embarrassée. Et ce sentiment se renforça lorsque je remarquai le visage fermé de mon ami, qui d’ordinaire était beaucoup plus serein. Pour le tirer des bras de Morphée, je lui caressai la joue avec tendresse. Au bout de quelques secondes, ses paupières s’ouvrirent en découvrant ses merveilleux yeux azur.

    « Comment vas-tu ? me demanda-t-il la voix encore endormie.

    — J’ai l’impression d’avoir trop bu. »

    Il se redressa et me fixa avec un air préoccupé. Son regard était terne comme si la flamme qui l’animait s’était éteinte. Inquiète, je reconsidérai l’espace dans lequel nous nous trouvions et, les sourcils froncés, j’essayai de me remémorer ma soirée de la veille.

    « Tu ne t’en rappelles pas !

    — Il semblerait que non. Où sommes-nous ? Est-ce que mes parents sont là ?

    — Le soldat Martin a eu la main lourde sur la dernière dose. »

    Une douleur lancinante me parcourut le corps avant de se concentrer vers la tête. Je fis la grimace et me massai le cuir chevelu pour tenter de la canaliser. Au contact de mes doigts, j’eus comme un flash et tous mes souvenirs me revinrent en mémoire.

    « Tomas ! » m’exclamai-je, affolée.

    Maxi me prit dans ses bras afin de me rassurer. Il resserra son étreinte avec force comme pour m’empêcher de quitter la chambre. Il avait un air hagard et demeurait implacablement silencieux. Tous les appels de détresse que je lui lançai restèrent sans réponse, augmentant davantage mon angoisse.

    J’étais impuissante et complètement désabusée. Mon cœur, qui avait eu tant de mal à se reconstruire, était de nouveau blessé. Lentement, je me libérai de ses bras.

    « Combien de temps s’est écoulé depuis… »

    Ma voix s’étrangla dans un sanglot que je m’efforçai de contenir. Je ne souhaitais pas faire de peine à Maxi, je ne voulais pas pleurer devant lui de peur d’accroître la tristesse qui le submergeait déjà.

    « Cela fait trois jours.

    — Trois jours ! répétai-je. Comment ai-je pu dormir si longtemps ?

    — Le soldat Martin a dû te donner plusieurs fois des tranquillisants. Tu étais hystérique dès que tu te réveillais. »

    Muette, je fixai le vide. Quelques bribes d’images me passèrent devant les yeux. Je tremblai en voyant mon mentor, le visage déformé par le chagrin, me maintenir fermement pour que le soldat Martin puisse m’administrer un calmant. Mes cris de désespoir appelant Tomas résonnaient encore dans ma tête comme une musique âcre.

    Des frissons me parcoururent l’échine, je revins vers Maxi en tentant de cacher mon malaise. Je compris rapidement que je n’y étais pas parvenue en découvrant son sourire morose.

     « Dans quel état est le capitaine ? »

    Maxi resta muet, comme pour me dissimuler quelque chose. Faisant fi de ma douleur, je me levai comme une flèche. Angoissée, je me précipitai hors de la chambre malgré les protestations de mon ami dont la voix se brisait au fur et à mesure que je m’éloignai.  

    Je surpris mon mentor dans le bureau, debout face à une des fenêtres ouvertes. Ses cheveux bruns mal coiffés dansaient paresseusement sous l’effet de la brise.

    « Capitaine ! » lançai-je pour l’informer de ma présence.

    Il se tourna lentement vers moi avant de se diriger vers son bureau. Il me considéra avec tristesse, puis inséra quelques objets dans un sac posé négligemment sur sa table de travail. Il avait troqué son uniforme contre une tenue de simple paysan : une chemise beige et un pantalon marron qui ne ressemblaient pas à ceux que portaient les paysans d’Argalone.

     

  • [Livre] Garde tout, surtout les gosses

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    Résumé : Florence et Denis Leroy ont tout réussi. Ils ont une belle maison, deux belles carrières et trois beaux enfants. Mais aujourd'hui, après vingt ans de mariage, ils divorcent. Problème : ni l'un ni l'autre ne veut la garde des enfants, trois ados insupportables ! Face à ce cas exceptionnel, c'est à leurs " chers petits " que le juge remet la décision de choisir avec quel parent ils veulent vivre. Pas évident : l'aîné, 17 ans, est un ado lymphatique, la cadette, 16 ans, est en plein éveil sexuel et le petit dernier, 12 ans, est un surdoué introverti. La partie ne fait que commencer, un match que chacun compte bien remporter afin de ne plus être soumis aux contraintes familiales... 

     

    Auteur : Guillaume Clicquot

     

    Edition : Hugo roman français

     

    Genre : humour

     

    Date de parution : 15 janvier 2015

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Dès les premières pages, on constate de nombreuses différences avec le film inspiré de ce livre.
    Le métier de Florence n’est pas le même et surtout sa promotion lui est proposée bien avant le divorce. Denis est plus antipathique que sa version cinéma. Dans celle-ci, s’il a bien une aventure, elle n’a lieu qu’alors que lui et sa femme ont déjà entamé la procédure de divorce. Ici son infidélité existe depuis des années, et Florence ferme les yeux, ne cherchant pas vraiment à savoir jusqu’à ce que la preuve lui saute à la figure.
    Contrairement au film, la Florence du livre est affligeante de naïveté, gobant allégrement les mensonges de son mari alors même qu’elle vient de le prendre en flagrant délit quelques minutes plus tôt.
    Dans le livre, Denis est beaucoup plus cruel que Florence dans ses actes pour pousser les enfants à le détester. Il en devient limite dangereux. Cependant, elle n’est pas en reste. Mais là où Denis est parfaitement conscient de ses actes, Florence est toujours dans une sorte de monde à part qui nous fait sans cesse nous demander si elle est conne ou juste inconsciente.
    J’ai bien aimé vers la fin du livre, la riposte des enfants et les conséquences qui en découlent. Il est dommage que cela n’ait pas été repris dans le film parce que dans ce dernier j’ai trouvé que les gamins s’en tiraient à bon compte, sans avoir eu à vraiment prendre conscience de leur attitude.
    La fin est sans surprise, et c’est dommage, mais le déroulé du livre était amusant.


    Un extrait : Huit longues années que Florence s’épanchait auprès de lui des tourments de sa vie avec son cortège d’interrogations sur ses échecs éducatifs et l’affection réelle que ses enfants lui portaient. Les rares effusions d’attachement n’étaient plus que calcul et deal pour obtenir une faveur. Julien distribuait des baisers machinalement, de furtifs bonjour-bonsoir pour endormir la vigilance parentale et échapper ainsi aux questionnements sur son niveau scolaire. Emma ajustait ses câlins en fonction de ses besoins matériels, du planning de ses sorties nocturnes et afin d’obtenir l’absolution pour ses conquêtes masculines dont le turn-over donnait le vertige. Pour le dernier, Arthur, le contact physique avait toujours été une torture, surtout en public. L’obligation de tendre la joue pour dire bonjour à des inconnus sous prétexte d’être un petit le répugnait. Certes, plus jeune, il y avait quelque chose de mignon chez le dernier de la fratrie. Néanmoins, son regard méfiant, introspectif et décontenançant, repoussait les plus audacieux à le saluer. En grandissant, Arthur avait imposé cette même distance à ses parents. Florence avait donc assisté, impuissante, à la transformation de ses enfants. Aujourd’hui, Julien la désespérait. Il ne souffrait pas de procrastination, car il lui aurait fallu avoir des projets à remettre au lendemain. Il n’était pas non plus velléitaire, tant son absence d’envie émanait de sa personne; aucune volonté, aucune ambition paraissaient réveiller sa vie végétative. Il était l’aîné, celui sur qui l’on fonde tous les espoirs, celui qui profite des grandes théories éducatives qu’on expérimente, celui qui a ses deux parents rien que pour lui au début de son existence. Et pourtant que restait-il de tous ces avantages ? Rien. Néant : un légume ! Emma, pour sa part, devait suivant toute logique bénéficier de l’expérience acquise avec son frère aîné et de l’image exemplaire que lui renvoyait sa mère. Petite princesse de son papa, il n’en fut rien. Très vite la jeune fille avait su imposer ses caprices et, quand son père résistait, sans le moindre scrupule, elle basculait dans le camp de sa mère. Tantôt elle usait de ses charmes avec lui, tantôt elle revendiquait son exception féminine auprès d’elle. Emma vivait donc une vie de séductrice qui slalome et évite tous les obstacles. L’ovni de la famille, Arthur, fut quant à lui détecté « précoce » dès le CP. Loin d’être une garantie de réussite scolaire, ce diagnostic entraîna une mention particulière à son égard, l’inquiétude devenant permanente. Comme tout couple bourgeois vivant dans un secteur privilégié, Florence et Denis étaient fiers de cette nouvelle qui les gratifiait d’une ascendance génétique hors pair, chose que les deux aînés n’avaient pas confirmée. Ce qui les rassurait moins, c’était l’incroyable littérature sur le sujet, les déconvenues dont ils devaient se prémunir et les signes cliniques d’un dysfonctionnement pathogène. Une armée de spécialistes fut ainsi convoquée au chevet du petit trésor. Psy, pédo-psy, orthophonistes, thérapeutes en tous genres, chacun y alla de sa théorie pour interpréter chaque comportement suspect du garçon. Loin de se sentir humilié par cet encadrement thérapeutique comme nombre d’enfants en difficulté, Arthur avait très vite apprécié ce tête-à-tête avec ces adultes dont il décodait peu à peu la logique. Il prit le parti de se faire oublier d’eux, d’observer leur monde et d’asseoir sa propre maturité à leur insu. Il sauta deux classes et talonnait Emma. Seul inconvénient de sa situation, Arthur devait subir la jalousie de ses camarades de classe qui peinaient à obtenir la moyenne, et les rackets dont il faisait les frais compte tenu de sa petite taille. Soucieux de son indépendance, il n’en faisait jamais état, car il savait son martyre limité dans le temps. Tout cet environnement hostile ne faisait en revanche qu’accentuer son isolement, son enfermement et, surtout, son dédain pour les autres adolescents. Hissé à la hauteur intellectuelle de ses aînés, il eut pour consolation d’obtenir tous les passe-droits parentaux. À présent, il avait douze ans, mais raisonnait déjà comme un adulte.

    Florence devait se rendre à l’évidence, elle avait engendré les trois tares de l’adolescence : la mollesse avec Julien, l’appétit sexuel avec Emma et l’émancipation intellectuelle avec Arthur.

     

  • [Livre] Marie-Antoinette : carnet secret d’une reine

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    Résumé : Qui n'a jamais rêvé de s'immerger dans l'intimité de Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, dernière reine de France et de Navarre, femme célèbre et controversée devenue un véritable mythe ? Sous la forme d'une belle édition à la fabrication soignée, nous vous proposons de découvrir son journal intime. Porté par Benjamin Lacombe, accompagné par le regard de Cécile Berly, historienne, spécialiste de Marie-Antoinette, ce carnet d'une richesse graphique inouïe (peintures, aquarelles, crayonnes) mêlera certaines des lettres authentiques de Marie-Antoinette et de ses proches aux pages fictives de son journal intime. Un livre exceptionnel pour les amateurs d'Histoire et de beaux ouvrages illustrés.

     

    Auteur : Benjamin Lacombe

     

    Edition : Soleil

     

    Genre : Album historique

     

    Date de parution : 03 décembre 2014

     

    Prix moyen : 25€

     

    Mon avis : L’approche choisie par Benjamin Lacombe est une bonne idée. On découvre ainsi les lettres authentiques envoyées à Marie-Antoinette par sa mère, lettres qu’il faut parfois relire pour les comprendre, le style étant très différent de ce à quoi nous sommes habitués de nos jours. A ces lettres, Benjamin Lacombe a ajouté un journal intime fictif de la dauphine puis reine de France en s’appuyant sur les éléments historiques que nous connaissons.
    Marie-Antoinette n’ayant jamais aimé écrire, il a pris soin de faire des entrées espacées, au début desquelles la reine avoue souvent avoir délaissé son journal.
    Il nous reproduit également des lettres des proches de Marie-Antoinette.
    Au début du livre, une préface de l’historienne Cécile Berly, nous éclaire sur le côté historique de l’ouvrage, modérant par exemple le choix de Lacombe de faire de la liaison de Fersen et la reine une chose avérée alors qu’il est probable qu’elle ait plus ressemblé à de l’amour courtois.
    A la fin de l’ouvrage, une mention discrète nous précise que les lettres présentées sur un fond de papier à lettre ont été reproduites à l’identique.

    Le point fort de cet ouvrage, et de la part de Benjamin Lacombe cela n’étonne pas, c’est les illustrations. Parfois un peu dérangeante comme un mélange de Gorjuss et de Tim Burton, mais toujours magnifiques, on ne se lasse pas de les revoir, découvrant à chaque fois de nouveaux détails qui nous avaient échappés.

     

    En extrait, étant donné qu’il n’y a pas de risque de spoiler, le pire des cancres en histoire sachant normalement comment à fini la dernière reine de France, je vous propose de découvrir la dernière lettre de Marie-Antoinette. Cette lettre était adressée à la sœur de Louis XVI, Madame Elisabeth. Cette dernière ne l’a jamais reçue.

    Un extrait : C’est à vous ma sœur, que j’écris pour la dernière fois. Je viens d’être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ses derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien. J’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n’existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur. Vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse !

    J’ai appris, par le plaidoyer même du procès, que ma fille était séparée de vous. Hélas ! La pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre. Je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra. Recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer, que les principes et l’exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie, que leur amitié et leur confiance mutuelle, en feront le bonheur.

    Que ma fille sente qu’à l’âge qu’elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l’expérience qu’elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer ; que mon fils, à son tour, rende à sa sœur tous les soins, les services, que l’amitié peut inspirer ; qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union. Qu’ils prennent exemple de nous. Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolations, et, dans le bonheur, on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille ?

    Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément : qu’il ne cherche jamais à venger notre mort ! J’ai à vous parler d’une chose bien pénible en mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine ; pardonnez-lui, ma chère sœur ; pensez à l’âge qu’il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu’on veut, et même ce qu’il ne comprend pas. Un jour viendra, j’espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore quelques pensées. J’aurai voulu les écrire dès le commencement du procès ; mais, outre qu’on ne me laissait pas écrire, la marche en a été si rapide que je n’en aurais réellement pas eu le temps.

    Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée. N’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas si il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’il y entrait une fois, je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j’ai pu commettre depuis que j’existe. J’espère que dans sa bonté Il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu’Il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j’aurai pu vous causer. Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J’avais des amis ; l’idée d’en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j’emporte en mourant ; qu’ils sachent, du moins, que jusqu’à mon dernier moment, j’ai pensé à eux.

    Adieu ma bonne et tendre sœur ; puisse cette lettre vous arriver ! Pensez toujours à moi : je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que ces pauvres et chers enfants. Mon Dieu ! Qu’il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu ! Je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre ; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger.