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Fantasy/Science-Fiction

  • [Livre] Projet Hurricane

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    Lecture terminée le : 26 juin 2021

     

    Résumé : Depuis sa plus tendre enfance, Kane Norton est capable de prodiges qui ne cessent d’étonner voire inquiéter son entourage.
    Loin de lui rendre la vie plus facile, ses capacités hors de contrôle ne lui valent en réalité que méfiance et isolement.
    Sa rencontre avec Simon Terre Blanche va tout changer. En perçant son secret, il lui offre une nouvelle vie où tout est possible, même l'inconcevable. Mais sa découverte va faire de la jeune femme une cible d'une valeur inestimable, l'obligeant à s’enfuir en abandonnant derrière elle ses rêves et sa famille.
    Réussira-t-elle à échapper à ses poursuivants prêts à tout pour s'emparer d'elle et exploiter pour leur propre compte ses incroyables talents ?
    Construit comme un film, Projet Hurricane, nous entraîne dans une aventure qui laisse augurer de ce que pourrait devenir notre futur si nous le laissons aux mains des scientifiques.


    Auteur : Hervé Bertoli

     

    Edition : Autoédition

     

    Genre : science-fiction

     

    Date de parution : 2020

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J'ai beaucoup aimé ma lecture. L'écriture est fluide, agréable, et l'histoire est des plus prenante.

    J'ai adoré toute cette histoire de manipulations génétiques et de machination d'un laboratoire sans scrupules dirigés plus par des malfrats que par des scientifiques.

    J'ai particulièrement apprécié que l'héroïne, malgré ses capacités, ne soit pas une sorte de super girl qui réussi tout ce qu'elle entreprend. J'ai aimé sa vulnérabilité et, même si c'est particulièrement énervant en temps normal, j'ai bien aimé son comportement d'ado qui oscille entre certitudes et agressivité. Ca la rend, sinon toujours sympathique, au moins authentique.

    Cela dit, il y a quelques points qui m'ont un peu dérangée dans ma lecture.

    Déjà, rien ne laisse entendre que ce roman n'est pas un one shot. Et pourtant, il s'agit bien d'un premier tome. J'aurais aimé le savoir avant de lire. Pas que je n'aurais pas plongé dans cette histoire, mais je l'aurais abordée d'une autre manière.

    En effet, j'ai trouvé que la première partie, celle où on apprend à connaître Kane et ses capacités, était très longue. Trop longue.

    Le quatrième de couverture nous fait une promesse et on ne voit jamais cette promesse s'accomplir. Enfin si, mais l'action tant attendue n'arrive qu'après les deux tiers du livre ou presque (Au chapitre 61... sur 76...).

    Si j'avais su qu'il s'agissait d'un tome 1, j'aurais été moins impatiente de voir arriver les évènements promis dans le résumé.

    La, mon agacement de voir les pages se tourner sans avoir ce que je voulais ont un peu terni ma lecture.

    Mais un peu seulement. Car toute cette histoire est tellement machiavélique et se termine d'une telle façon que je ne peux qu'avoir apprécié ma lecture.

    En parallèle de l'histoire principale autour des manipulations génétiques, l'auteur aborde des tas de sujets délicats: le harcèlement, la violence conjugale, le viol, les agressions sexuelles, le meurtre, la légitime défense, le ma que d'estime de soi.... et j'en passe.

    Les techniques de psychothérapie de Simon Terre Blanche, psychologue de la petite sœur de Kane avant de se pencher sur le cas de cette dernière, sont très intéressantes.

    L'auteur a créé un ensemble de personnages et une situation vraiment très intéressants et je suis curieuse de voir où tout ça va nous mener.

     

    Un extrait : Kane marche dans le couloir qui conduit vers la sortie du lycée. La journée a été rude. En milieu d’après-midi, elle s’est retrouvée dans la même situation qu’en cours de français la semaine précédente. Mais cette fois, le professeur a été beaucoup moins compréhensif que monsieur Roux. Il n’a pas attendu la fin de la classe pour la prendre en aparté et lui demander une explication. Non. Son procès a eu lieu séance tenante.

           Dire que cela a été un cauchemar est un euphémisme. Kane s’est fait lyncher durant d’interminables minutes devant tous les élèves. Humiliée, au bord des larmes, elle est retournée s’asseoir et a passé les deux heures suivantes à essayer de digérer ce nouvel opprobre. 

           Avec le temps, Kane a appris à survivre à ce type d’expérience. Sa routine est toujours la même. Elle s’enferme dans sa coquille et se réfugie au plus profond d’elle-même, là où nul ne peut l’atteindre. Dans ce sanctuaire, elle puise les ressources nécessaires à sa reconstruction. Mais chaque fois l’épreuve est plus longue, plus difficile que la précédente et elle n’en ressort pas pour autant plus forte ou plus armée pour affronter le camouflet suivant. Cela lui permet simplement de faire face un jour de plus. D’attendre le prochain assaut qui arrivera inexorablement, dans une heure ou une semaine.

           À sa grande surprise, cette fois le chemin s’est révélé différent. Lorsqu’elle a fermé les yeux pour s’immerger et commencer sa descente, elle n’a pas retrouvé le sentier herbeux qui la conduit près du petit lac dans lequel elle se régénère. De façon inédite, c’est l’image de la pionne qui s’est formée et imposée à elle. Kane n’a pas cherché à lutter et s’est laissée embarquer sur cette voie inconnue, mais ô combien agréable.

     

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  • [Livre] Chronique des cinq trônes – T01 – Moitié d’âme

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    Lecture terminée le : 24 mai 2021

     

    Résumé : La mägerie n'obéit qu'à un seul principe : elle ne peut s'exercer qu'à deux. Liutgarde le sait. Elle a pourtant fui Ortaire, l'époux qui lui avait été imposé, renonçant ainsi à son pouvoir. Exilée au nord des terres, elle serait morte sans l'aide des caravaniers et de Rollon, un mäge à l'esprit torturé. Epris l'un de l'autre, Liutgarde et Rollon se déplacent en roulottes avec leur communauté dans l'hostile forêt de la Sylverëe, ancien royaume des Faëes de l'Hiver. Mais l'équilibre de cette vie en cavale va complètement basculer, les obligeant à régler les dettes de leurs vies antérieurs. Car dans ce monde tout se sait et tout se paie un jour. Leur pouvoir et leur amour suffiront-ils à les protéger ?


    Auteur : Anthelme Hauchecorne

     

    Edition : Gulf Stream

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 10 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Avec @lire1x, nous avons craqué sur ce livre. Entre la couverture qui est une véritable œuvre d'art et l'énigmatique quatrième de couverture, c'est sûr qu'il y avait de quoi craquer.

    L'objet livre est vraiment superbe. Car il n'y a pas que la couverture qui est travaillée, non, la tranche et les illustrations à l'intérieur du livre sont vraiment magnifique. Le travail éditorial est vraiment de très grande qualité. On est d'accord que l'histoire compte plus que la déco, mais là, j'avoue que j'ai vraiment craqué sur l'objet avant même de craquer sur le résumé.

    Moitié d'âme est le premier tome d'une quadrilogie dont le tome 2 devrait sortir en 2022 (j'ai vu la couverture sur la page de la maison d'édition, et elle n'a rien à envier à celle du premier tome).

    Dès le début, j'ai adoré l'ambiance de ce roman. J'ai aussi pu constater que l'auteur avait construit un univers complexe, avec un bon nombre de personnages, et c'est là que j'ai commis une erreur. J'ai voulu m'obstiner à lire ce livre en lecture morcelée dans le cadre de ma LC au rythme de 95p environ tous les 3 jours. Et non seulement ça m'a provoqué une panne de lecture, mais je n'ai pas pu apprécier la première moitié de ce roman à sa juste valeur. En effet, 95 pages représentent environ une heure de lecture pour moi, et avec seulement une heure de lecture tous les 3 jours, je me suis vite perdue dans l'histoire et surtout, j'ai perdu le rythme. Du coup, à chaque fois que je reprenais ma lecture, je ne savais plus trop bien où j'en étais. Vers la moitié du livre, avec @lire1x, nous avons décidé d'arrêter la lecture morcelée et de lire le reste du livre à notre rythme. Et à partir de là, j'ai nettement plus apprécié ma lecture.

    Ce que j'ai particulièrement aimé dans l'histoire c'est la manière dont est pratiquée la magie, toutes ses règles qui s'appliquent aux humains, mais apparemment pas aux fae, mais aussi la manière dont elle semble être contrôlée par un petit groupe à travers un nombre incalculable d'obligations, d'interdiction, permettant à certains de conserver un pouvoir immense.

    Dans l'absolu, quand on apprend ce qu'il s'est passé entre les humains et les faes, j'aurais tendance à me ranger du côté de ces derniers. Mais d'un autre côté, pour l'instant, je n'ai pas vraiment ressenti de sympathie pour l'heure ou l'autre camp.

    Ce qu'on fait les humains est ignoble, et pas si surprenant d'ailleurs, et dans le présent entre le magistère et les mages, on ne peut pas dire qu'ils attirent la sympathie. Même dans le petit groupe, j'ai du mal a cerner Rollon, Liutgarde m'énerve à ne pas se servir de sa cervelle, maître Cernault m'exaspère...

    Mais du côté des fae, on n'a affaire qu'à une représentante de l'espèce et comment dire... elle donne pas envie de militer pour le droit des fae!

    Du coup, pour l'instant, on a plus envie de les regarder se taper sur la tronche en mangeant du pop-corn que de prendre parti.

    Il faudra voir si le deuxième tome fait pencher la balance pour l'un ou l'autre des deux camps.

    La plume de l'auteur est assez particulière. Personnellement j'ai bien aimé, mais entre le style, la complexité de l'histoire et une certaine froideur de l'ensemble (et pas juste parce que ça se passe sur des terres hivernales) peut déstabiliser et empêcher d'apprécier ce roman.

    D'ailleurs, je ne sais pas si je ne l'ai pas autant apprécié que j'aurais pu à cause de la lecture morcelée de la première moitié ou à cause de sa construction.

    Toujours est-il que j'ai hâte de lire le tome 2. J'y verrais sans doute plus clair sur mon ressenti envers cette histoire après ça!

     

    Un extrait : Jadis, l’Histoire du Petit Peüple s’écrivait au rythme des saisons. Les Faëes ne croyaient pas à la nouveauté. Les montagnes poussaient et s’érodaient, les rivières changeaient de lit, mais les cœurs, eux, restaient à la même place.

    Tout était question de point de vue. Les événements du monde suivaient un grand Cÿcle*. Et chaque royaume faë trouvait, au sein de ce fragile équilibre, sa place légitime.

    D’abord naquit le Printemps, la Première des Quatre Maisons. Ses loyaux sujets s’adonnaient aux arts de la vie et du désir. Le Trône de Ronces offrait asile aux artistes, aux hédonistes et aux érudits.

    La Deuxième Cour à voir le jour fut l’Été, la Maison du Soleil ardent, des esprits surchauffés et du sang vif, prompts à la colère. Au pied du Trône Forgé et de son despote se prosternaient les ambitieuses, les guerrières et les stratèges.
    Puis vint l’Automne, le reflet déformé du Printemps, la saison du pourrissement et de la terre affamée, dévoreuse de vie. Les malades, les souffrantes et les Faëes trop curieuses des mystères de la mort, toutes répondirent à l’appel du Trône Défunt.

    Quant à l’Hiver, la plus jeune des Quatre Maisons, elle dut se contenter des restes. La faim, le froid, le vent dans les branches nues. La Quatrième Maison se posa en éternelle rivale de l’Été. Elle incarnait la famine après l’abondance, les regrets qui succédaient à la colère. Autour du Trône de Givre se rassemblèrent les blessées, les brisées, les parias, les Faëes dont les autres cours ne voulaient plus.

    Alors, pour le meilleur et pour le pire, tout fut à sa place.

    Les millénaires passèrent.

    Ainsi vécurent les Faëes, à observer le monde, tandis qu’elles-mêmes ne changeaient pas. Leur règne aurait pu durer à jamais, sans un événement inattendu.

    En un jour ancien et depuis oublié, les Humains arrivèrent sur le continent…

    Avec eux, ils amenèrent le Cinquième Trône.

    Vieux conte marchien

     

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  • [Livre] Les dossiers du voile

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    Lecture terminée le : 11 mai 2021

     

    Résumé : Lieutenant de police au sein de la Brigade de régulation des espèces méta-humaines de Paris, Tia Morcese a beaucoup de mal à faire respecter l’ordre et la sécurité… et surtout à éviter que druides, nécromanciens, loups-garous et autres espèces méta-humaines révèlent leur existence au reste du monde.

    À côté de son impressionnante grande sœur, Mona pourrait presque passer pour une ado normale. Pourtant, l’apprentie sorcière est loin d’avoir les yeux dans sa poche ! Et quand elle tombe sur des informations clés qui pourraient faire avancer les affaires en cours de Tia, elle n’hésite pas une seconde à suivre ses propres pistes.

    Mais le monde du Voile n’est pas sans danger…


    Auteur : Adrien Tomas  

     

    Edition : Fleurus

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 08 Janvier 2021

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : De l'auteur, j'avais lu "engrenages et sortilèges" que j'avais beaucoup aimé. J'avais l'intention de lire d'abord "dragons et mécanismes" mais mon groupe de lecture a craqué sur "Les dossiers du voile" et j'ai changé mes plans de lecture sans hésiter (j'avais de toute façon bien l'intention de lire les deux).

    Déjà, les anti-romances seront contents, il n'y en a pas ici. Il y a quelques allusions, une promesse de quelque chose entre certains personnages secondaires qui pourrait se passer après le mot fin, mais pas de romance pour venir mettre son grain de sel dans l'histoire. C'est assez rare, surtout en fantasy young adult, pour être souligné.

    Dans ce livre, Tia, enquêtrice chargée du surnaturel à Paris, va avoir fort à faire pour gérer à la fois les multiples crimes qui se produisent chez les êtres surnaturels et son encombrante famille. Comme si les choses n'étaient pas assez compliquées pour elle, voilà que sa mère décide de s'absenter en lui laissant la charge de ses jeunes frères et sœurs. Si elle ne s'entend pas particulièrement bien avec sa cadette, Adelina, ce n'est pourtant pas cette dernière qui cause le plus de soucis. Car entre Edwin, le frère qui gâche son potentiel magique en petite combinés illégales, les jumeaux Archibald et Olivia qui détruisent plus ou moins tout ce qu'ils touchent, la petite Félicie qui cumule des pouvoirs phénoménaux avec l'humeur changeante d'un bébé et enfin Mona qui a décidé de ne plus être une petite fille sage et de vivre pleinement son adolescence en fourrant son nez là où il n'a rien à faire, Tia va avoir besoin de tout son calme pour ne pas tirer dans le tas.

    J'ai beaucoup apprécié que l'action se déroule en France car la majorité des livres de fantasy se déroulent soit aux États Unis, soit en Angleterre. On veut nos monstres nous aussi non mais!

    Je n'ai pas eu trop de mal à deviner ce qu'il se tramait, mais la qualité de l'écriture de l'auteur a fait que ça ne m'a pas déranger. Car même en sachant ce qui allait se passer, j'étais impatiente de voir comment cela allait se mettre en place, comment cela allait être révélé.

    Et je n'ai pas été déçue.

    De la même façon, les créatures présentées sont tout à fait classiques : loups garous, vampires, sorciers, trolls, druides, nécromanciens, etc...

    Mais c'est la manière dont tout ce petit monde s'organise à l'intérieur du "Voile" qui fait toute l'originalité du roman.

    Les dossiers du voile est un one-shot, mais cet univers est assez vaste et complexe pour que l'auteur puisse écrire d'autres histoires s'y déroulant.

    J'espère qu'il le fera.

     

    Un extrait : Le capitaine Isidore Tréjean était un homme carré, au sens propre comme au figuré. Sa mâchoire volontaire, son cou rigide, la forme de ses lunettes, sa coupe de cheveux en brosse étaient carrés. Son allure générale était aussi quadrilatérale que son esprit : il avait les épaules larges, un embonpoint ferme, des mains de colosse et de courtes jambes fermement arquées.

    Chacun des aspects de sa personne étant carré, cela faisait fort logiquement de lui un cube. Un grand cube aux angles droits, aux arêtes saillantes et aux surfaces lisses. Un cube noir et solide, taillé dans l’ébène du Gabon où il était né, patiné par les décennies passées en France.

    Et, comme chaque fois qu’il accueillait ses subordonnés dans son bureau, il se fit l’effet d’être un bambin géant et obstiné, désireux de faire passer le cube qu’il était à travers un trou désespérément rond.

    Dès qu’ils franchissaient sa porte, l’inspectrice Tia Morcese et le docteur Charles Thoret arboraient des mines de conspirateurs. Tréjean retint un soupir réprobateur : comment ces deux-là pouvaient-ils espérer protéger le mystère de leur fonction et empêcher leurs collègues de jaser si, chaque fois qu’ils mettaient les pieds au commissariat, ils se comportaient comme des espions en mission de repérage ? Pour ce qui lui semblait être la millième fois de son existence, le capitaine Tréjean se souvint qu’il n’avait jamais voulu de ce poste, et il maudit le directeur Huguet et la divisionnaire Habib de ne pas lui avoir laissé le choix.

    Il faillit maudire sa femme dans la foulée, mais se retint au dernier moment : il n’était jamais prudent de récriminer contre sa bien-aimée, même en pensée.

     

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  • [Livre] Le pensionnat de Mlle Geraldine – T04 – Artifices & arbalètes

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    Lecture terminée le : 13 juillet 2020

     

    Résumé : Apprendre l’art de l’espionnage au sein de l’école volante de Mlle Géraldine est devenu fastidieux pour Sophronia, privée de la présence de Savon à ses côtés. Elle préfèrerait utiliser ses talents pour contrarier les plans des Vinaigriers, mais ses maints avertissements au sujet des lâches intentions de ces derniers sont encore et toujours ignorés et Sophronia ne sait plus à qui se fier. Quelles informations détient le bourru dewan de Sa Majesté ? Dans quel camp se place l’élégant vampire Lord Akeldama ? Une seule chose est certaine : un complot d’envergure se trame, et Sophronia doit se préparer à sauver ses amis, son école et Londres tout entier du désastre à venir – sans jamais se départir de son spectaculaire raffinement, bien évidemment.


    Auteur : Gail Carriger

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 15 Mars 2017

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Dernier tome du pensionnat de Mlle Géraldine, il va être temps de dire au revoir à Sophronia, Dimity, Agathe et toutes les autres. Même Monique va me manquer (et pourtant, Dieu sait combien j’ai pu avoir envie de la baffer au fil des tomes).
    Mais avant ces adieux annoncés, Sophronia va donner un bon coup de pied dans la fourmilière (cela dit, la fourmilière l’a un peu cherché).
    J’ai trouvé que pour des professeurs d’espionnage, ceux de Sophronia balaient un peu trop vite les informations et les soupçons de la jeune fille.
    Même si cette demoiselle est une tête brulée qui transgresse allègrement les règles, vu l’importance de ce qu’elle a découvert, cela aurait mérité une petite vérification.
    Franchement, c’est un zéro pointé pour les professeurs.
    Dans ce tome, on a plein de révélations dont une belle concernant Mlle Géraldine herself ! Et attention, pas n’importe laquelle !
    Heureusement, Sophronia a de la ressource et j’ai beaucoup aimé son évolution. Elle qui n’était qu’un garçon manqué qui faisait le désespoir de sa mère, est devenue une jeune femme bien éduquée (même si elle ne dédaigne pas quelques acrobaties à l’occasion).
    J’ai beaucoup aimé cette saga et je ne vais pas tarder à me lancer dans le protectorat de l’ombrelle, qui se passe 25 ans plus tard et qui, de l’avis général, est encore meilleure car destinée à un public plus âgé.
    Entre le protectorat de l’ombrelle et le protocole de la crème anglaise, j’ai encore de quoi faire dans l’univers créé par Gail Carriger !
    Et je ne m’en plains pas !

     

    Un extrait : Sophronia sirotait son thé tout en se sentant victorieuse, son regard vert évaluant les réactions de son entourage. Elle s’attendait à la satisfaction de Dimity. On savait qu’Agatha Woosmoss, leur autre amie proche, n’appréciait pas les grands rassemblements où étaient présents des membres du sexe opposé. Ses joues étaient très rouges, ce qui indiquait qu’elle était intéressée – ou paralysée par la peur. Les nouvelles formaient un groupe serré autour des Scones de l’iniquité et de la Confiture de la trépidation. Le professeur Braithwope sautait sur sa chaise comme un bébé, bien qu’il n’assistât pas à l’événement. Un rictus de mépris soulevait les lèvres du professeur Lefoux, debout pour assurer la surveillance habituelle.

    « Mais que vais-je mettre ? » murmura Dimity en faisant rouler un pain aux raisins entre son pouce et son index.

    Le professeur Lefoux fondit sur elle. « Mademoiselle Plumleigh-Teignmott, que faites-vous avec ce pain aux raisins ? Vos doigts sont tout collants. Regardez-moi ces miettes. Et vous avez déplacé des raisins. Vous devriez être plus prudente. »

    Dimity lâcha le pain aux raisins.

    Sophronia vola à son secours. « Nous travaillons sur un langage de communication à base de miettes et de raisins. »

    Le professeur Lefoux ne se laissa pas berner. « Vraiment ? Développez, je vous en prie.

    — Le nombre de miettes et leur localisation indiquent les intentions.

    — Et les raisins secs ?

    — Ce sont les instructions, bien entendu.

    — Et comment comptez-vous contrôler leur quantité lorsque vous utiliserez du pain moins collant ?

    — Cela va nécessiter des études plus approfondies », dit Sophronia, effrontée jusqu’au bout.

    Le professeur Lefoux renifla. « Peut-être devriez-vous vous contenter de moyens de communication moins sales. Mais votre inventivité est méritoire. »

    Il était bien entendu impossible de dire si ce compliment concernait l’idée d’un système de communication basé sur des miettes ou si le professeur Lefoux complimentait Sophronia pour avoir trouvé une excuse à la maladresse de Dimity. Quoi qu’il en soit, le professeur Lefoux vit l’une des premières années lancer pour de bon son pain aux raisins sur une autre fille et fila sans rien ajouter.

     

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  • [Livre] Le pensionnat de Mlle Geraldine – T03 – Jupons & poisons

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    Lecture terminée le : 04 juillet 2020

     

    Résumé : Toujours élégante, Sophronia continue sa deuxième année au pensionnat – avec un éventail à lames d’acier dissimulé dans les plis de sa robe de bal, bien évidemment. Une arme tendance et fort à propos, puisque la jeune espionne, sa meilleure amie Dimity, l’adorable soutier Savon et le charmant Lord Felix Mersey montent clandestinement dans un train en direction de l’Écosse pour ramener leur camarade de classe Sidheag à sa meute de loups-garous. Personne ne se doute de ce qu’ils vont trouver – ou qui – à bord de ce train étrangement vide. Alors que Sophronia met à jour un complot susceptible de plonger Londres tout entière dans le chaos, elle va aussi devoir décider une bonne fois pour toutes vers qui va sa loyauté.


    Auteur : Gail Carriger

     

    Edition : Le Livre de Poche

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 20 Février 2017

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Dans ce tome, Sophronia décide de venir en aide à son amie Sidheag, laquelle doit rentrer en Ecosse pour rejoindre sa meute de loup-garous qui, semble-t-il, est un peu partie en vrille.
    Accompagnée, comme toujours, de son amie Dimity, elle va également entrainer dans son sillage son ami soutier Savon ainsi de Lord Felix Mersey dont on ne sait pas trop où va la loyauté.
    Au passage, Sophronia en profite pour faire prendre dix ans à sa mère (où serait le plaisir sinon ?)
    Plus les pages se tournent et plus, comme Sophronia, on se pose plein de questions. Il faut dire que trois factions s’affrontent : Les vinaigriers, les vampires et les loups garous.
    Pour l’instant, je crois que je préfère les loups garous. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve mais pour l’instant je trouve que ce sont les moins retors, les moins manipulateurs.
    On va revoir des visages connus (au hasard, cette peste de Monique) et faire connaissance avec de nouveau, comme le Dewan (sorte de grand chef des loups garous).
    J’approche de la fin de la série. Plus qu’un tome et je pourrais attaquer Le protectorat de l’ombrelle, saga principale de l’auteur qui met en scène une jeune femme dépourvue d’âme et qui a lieu 25 ans après le pensionnat de Mlle Géraldine.
    En tout cas, vu comment se termine ce tome, je ne vais pas tarder à lire le quatrième et dernier tome tant je suis curieuse de voir où tout ça va nous mener.

     

    Un extrait : Malgré son épaule démise, Sophronia parvint à grimper le long de la corde à la force de ses bras : elle avait des muscles d’une taille indécente pour une jeune dame de qualité. Grâce à un habile jeu de jambes et à la tension de son cracheur, elle fit le tour de la bulle jusqu’à la trappe en se tortillant. Elle fut difficile à ouvrir, comme si elle n’avait pas été utilisée depuis longtemps. Et elle était étroite. Les jupes de Sophronia étaient si larges qu’elles bloquèrent l’ouverture tel un bouchon de liège. Elle dut ressortir et enlever deux jupons en employant une technique spéciale de délaçage à une main. Ils voletèrent jusqu’à la lande, destinés à semer la confusion dans un petit troupeau de poneys qui se trouvait là. Elle était résignée à leur perte. Sophronia avait appris que l’espionnage est rude pour les sous-vêtements. Après quoi elle se glissa par l’ouverture et se retrouva, plus que soulagée, à l’intérieur de la bulle du pilote.

    Sophronia ne savait pas ce à quoi elle s’était attendue. Un vieillard rabougri passant ses journées enfermé dans une baignoire ? Mais la bulle n’était pas du tout conçue pour être occupée par un humain.

    Le devant comportait trois hublots à travers lesquels, les rares jours de temps clair, la totalité de la lande de Dartmoor s’offrait au regard telle une nappe. Ce soir, la vue n’offrait que de la bruine obscure.

    Toute la partie avant de la bulle était occupée par une mécanique congestionnée. Si la chose avait été humaine, elle aurait été l’un de ces messieurs qui consomment trop de desserts et ne font pas assez d’exercice régulier. La plupart des mécaniques étaient de taille humaine et imitaient la forme d’une robe de dame, c’est-à-dire qu’elles étaient plus petites en haut et plus larges en bas. Ou peut-être était-ce la mode féminine qui imitait la forme des mécaniques ? Les jupes atteignaient une largeur si ridicule qu’on avait du mal à marcher dans un couloir sans renverser quelque chose. Les mécaniques étaient de taille plus raisonnable… sauf celle-ci. Celle-ci aurait pu faire concurrence à Preshea vêtue de sa robe de bal la plus à la mode. Ses extrémités inférieures formaient une pile de mécanismes qui n’étaient pas dissimulés sous une carapace respectable, mais étaient exposés et horriblement fonctionnels. Perché dessus, se trouvait un cerveau mécanique normal, tourné vers la proue du dirigeable. Il arborait des bras multiples, comme une araignée. De temps en temps, il tendait un de ses appendices en forme de serre et tirait sur un levier ou actionnait une manette.

     

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  • [Livre] Eden island

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    Lecture terminée le : 28 avril 2021

     

    Résumé : La vie est un conte de fées et elle en est l’héroïne ! C’est du moins ce que pense Analia en se préparant pour la prestigieuse soirée qui va marquer son entrée dans le monde adulte.
    Elle a le privilège de vivre sur l’archipel d’Eden Island où tout n’est qu’ordre, harmonie et beauté ! Alors que partout ailleurs la montée des eaux a depuis longtemps réduit les continents à quelques îles arides disséminées sur l’océan où les populations luttent pour leur survie.
    Mais Aylan, nouvellement arrivé sur l’archipel, ne va-t-il pas changer à jamais le destin de l’adolescente en lui montrant la face sombre du paradis ?
    Du rêve au cauchemar, il n’y a parfois qu’un pas...


    Auteur : Hana Claistel

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Science-fiction

     

    Date de parution : 22/01/2021

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Il est très rare que je sois déçue par une sortie inceptio. Je crois que ce n'était arrivé qu'une seule fois. Bien sûr, certaines histoires me plaisent plus que d'autres, mais on peut dire sans beaucoup s'avancer que cette maison d'édition est un réservoir à coup de cœur.

    Et Eden Island ne fais pas exception à la règle.

    Le monde a été dévasté par la main de l'homme, il ne subsiste que quelques îlots où eau potable et nourriture se font rares. Les mers et océans ont recouvert tout le reste, mais leur surface est parsemée de véritables continents de déchets.

    Au milieu de tout cette désolation, une île, recouverte d'un champ de force en forme de dôme, dominée par la technologie et les règles, apparaît comme un vrai petit paradis dans un océan d'enfer.

    Analia est la parfaite petite citoyenne: travailleuse, obéissante, respectueuse des règles, les voyants du bracelet implanté à son poignet et permettant de définir son degré d'obéissance sont toujours au maximum. Pas une seule petite erreur, pas un seul pas en dehors de la ligne qui a été tracé pour elle. Et bien entendu, jamais elle ne remettrait en question le fonctionnement de l'île.

    Les choses commencent doucement à s'embrouiller dans sa tête quand elle tombe amoureuse et que sa relation naissante avec un jeune homme faisant partie de l'élite de la société déclenche l'hostilité des parents de ce dernier. Pour la première fois, Analia se demande si la société dans laquelle elle vit repose réellement sur la justice.

    J'ai beaucoup aimé la prise de conscience progressive qui s'opère chez la jeune fille.

    En dehors d'Eden Island, Aylan vis une vie beaucoup plus rude le seul loisir qu'il aie est le surf avec une sorte de planche à l'énergie solaire. D'ailleurs, ce sport n'est pas seulement un loisir, mais aussi un moyen de subvenir aux besoins de sa mère et de sa petite sœur qui souffre d'une maladie inconnue.

    Repéré par les officiels d'Eden Island (d'ailleurs, il n'y a que moi qui trouve vraiment malsain tu les observe ainsi à leur insu les habitants des îles?), on lui propose de rejoindre la communauté afin d'en rejoindre l'équipe de surf. Plus que réticent au départ, Aylan finit par accepter contre la promesse de guérison de sa petite sœur.

    Dès son arrivée sur l'île, il en remet en cause tout le système, ne supportant pas d'être réduit à l'état de mouton.

    Il ne cache pas ses sentiment envers l'organisation de l'île, ni le fait qu'il n'est venu que pour obtenir la prise en charge médicale de sa sœur, et qu'il n'a aucunement l'intention de rester plus longtemps que nécessaire.

    Analia est un peu réticente au début, sa mésaventure amoureuse a fait de son esprit un terreau fertile aux idées d'Aylan.

    Parallèlement aux questionnements des deux jeunes gens, il semblerait qu'un groupe, beaucoup plus organisé que l'on pourrait en attendre des gens de l'extérieur, soit bien décidé à mettre un terme à l'existence privilégiée que l'on trouve sur Eden Island. Qui sont-ils, que veulent t-il exactement, d'où viennent t-il, autant de questions que l'on se pose à leur propos.

    On peut très vite se rendre compte que si le dôme empêche des gens de l'extérieur d'entrer sur Eden Island, il empêche également les habitants d'en sortir. De là à se demander si ces derniers ne sont pas prisonniers de leurs dirigeants, il n'y a qu'un pas. Et si l'on peut comprendre que l'on se protège de l'extérieur, on peut se demander pourquoi on voudrait empêcher ceux de l'intérieur de s'en aller.

    Les événements vont se précipiter, et le rythme reste très soutenu, le roman faisant moins de 300 pages et ayant beaucoup de choses à dire.

    Quant à la fin, elle est du genre à pousser des lecteurs à mettre sur pied un scénario à la Misery. Heureusement, si les auteurs inceptio sont tous, sans exception aucune, de véritables sadiques, les éditeurs, eux, ont pitié de leurs pauvres lecteurs, et le tome 2 ne devrait pas se faire attendre trop longtemps.

     

    Un extrait : Elle approche son bracelet du détecteur. Une voix neutre déclare :

    - Votre crédit est de cinquante pour cent. Que puis-je faire pour vous ?

    Après qu'elle ait fait sa demande, les robes commencent à défiler, mais en nombre beaucoup plus restreint. Il y a tout au plus une dizaine de modèles, et aucun n'égale en qualité de coupe et d'impression ceux qui ont été proposés à Analia.

    Shani gémit en observant d'un air dépité son double virtuel dans chacun des modèles proposés. Elle finit par opter pour une robe rouge cramoisi. Analia lui assure qu'elle lui va à ravir, sans pour autant parvenir à alléger sa frustration. Au moment où elle quitte la chambre sous-marine pour emprunter l'escalier en colimaçon qui permet de rejoindre la surface de l'habitation, elle bougonne encore en regardant son bracelet.

    La pièce principale, toute en rondeur organique, est illuminée par les derniers rayons du soleil. Depuis les baies vitrées qui ouvrent sur le lagon, on distingue quelques passants sur les ponts qui servent à relier entre les différents îlots.

    La mère d'Analia est occupée à ranger des petites boîtes rectangulaires de tailles diverses et contenant des denrées alimentaires.

    - Bonjour Madame 450.

    - Shani, je t'ai dit cent fois que tu pouvais m'appeler Jaine. C'est tout de même moins formel que de m'appeler par mon numéro de famille !

     

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  • [Livre] Bone seasons – T01 – Saison d’os

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    Lecture terminée le : 26 avril 2021

     

    Résumé : 2059. Paige travaille pour une organisation criminelle souterraine dans les rues de Scion-Londres, où elle récolte des informations en pénétrant dans l'esprit des gens. Car Paige est une marcherêve, une clairvoyante, et selon les règles de Scion, son existence même est déjà une trahison.
    Poursuivie puis arrêtée, elle est déportée vers une colonie pénitentiaire sur l'ancien territoire d'Oxford secrètement occupé par les réphaïm, une race venue d'un autre monde qui récolte et utilise les clairvoyants à ses propres fins.
    Paige se retrouve assignée au mystérieux gouverneur Arcturus. Celui-ci devient son maître. Son formateur. Son ennemi naturel. À ses côtés, elle va devoir apprendre à développer son pouvoir pour servir ses ravisseurs, mais surtout pour s'échapper de ce sinistre endroit où elle semble promise à une mort certaine...


    Auteur : Samantha Shannon

     

    Edition : De Saxus

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 12 Novembre 2020

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Paige vit dans un Londres dystopique avec un régime totalitaire qui m'a beaucoup fait penser à celui du film V pour vendetta.
    La jeune fille est une clairvoyante, qui travaille pour la pègre, la clairvoyance étant une anomalie illégale. Les clairvoyants sont ainsi traqués par des services spéciaux. Paige travaille pour Jaxon, un homme que j'ai de plus en plus détesté au fil des pages et des renseignements que nous avons sur lui.

    Un jour, après avoir dû se défendre contre des agents du gouvernement, Paige est arrêtée.
    Alors qu'elle s'attend à être enfermée, voire exécutée, la voilà envoyée dans une sorte de colonie dominée par des êtres qui ne sont pas des êtres humains.
    Là, elle découvre que les clairvoyants sont réduits en esclavage par une espèce nommé les Rephaïms afin de combattre les Enims, une autre espèce non humaine dont on ne sait finalement pas grand-chose.
    Auprès de ces êtres, les choses sont pratiquement inversées. Ce sont les personnes sans aucun pouvoir qui sont extrêmement mal considérées. Pour autant, comme tous les humains sont considérés comme des esclaves, qu'ils aient des pouvoirs ou non, on ne peut pas vraiment dire que les clairvoyants peuvent avoir une vie meilleure qu'à Londres.

    L'univers créé par l'auteur est très complexe, d'autant plus qu'il y a des règles différentes selon que l'on se trouve à Londres ou à Sheol (la colonie où est conduite Paige).
    La jeune fille étant très vite transférée dans la colonie après le début du roman, c'est au travers de flashback que l'on découvre le plus la vie côté humain tandis qu'en parallèle on découvre l'univers côté Sheol au même rythme que Paige.

    J'ai bien aimé ne pas en apprendre trop sur l'univers d'un coup, j'ai trouvé intéressant d'être dans le même état de connaissance que Paige au fur et à mesure de son aventure.

    Au niveau des personnages, sans surprise du côté des non humain il n'y a guère que le gouverneur qui aie trouvé grâce à mes yeux, les autres étant soit trop peu représentés, soit totalement odieux.
    Du côté des humains, s'il y en a eu quelques un qui m'ont exaspérée, d'autres que j'ai carrément détestés (comme Jaxon), il y a quand même eu beaucoup de personnages que j'ai appréciés tels que Nick, Julian ou encore Liss.

    Quant à Paige, comment ne pas l'apprécier? Elle est forte, mais non exempte de failles, volontaire, têtue, mais elle sait baisser sa garde ou changer son fusil d'épaule quand elle voit que son attitude la mène droit dans le mur... Bref c'est vraiment une héroïne que l'on a envie de suivre.

    Le tome 2 est sur le point de sortir, et la seule chose que j'espère, c'est que contrairement aux éditions J'ai lu qui n'avait sorti que le premier tome, les éditions De Saxus penseront un peu plus aux lecteurs et sortiront l'intégralité de la saga dont 4 tomes sont déjà sortis en VO et qui devrait en faire 7.
    Vu la fin de ce tome 1, je suis très impatiente de voir où l'auteur va nous amener est-ce que le réserve encore à son héroïne.

     

    Un extrait : J’aime à croire que nous étions initialement plus nombreux. Pas des milliards, mais plus qu’aujourd’hui.

    Nous sommes la minorité que l’humanité refuse d’accepter. Au moins dans le cadre de la réalité, mais même l’imagination est sujette à restrictions. Nous ressemblons à tout le monde. Parfois, nous nous comportons comme tout le monde. Par bien des manières, nous sommes comme tout le monde. Nous sommes partout, dans chaque rue. Nous vivons d’une façon que vous pourriez juger normale, à condition de ne pas y regarder de trop près.

    Nous n’avons pas tous conscience de ce que nous sommes. Certains d’entre nous meurent sans jamais l’apprendre. D’autres le découvrent, et ne se font jamais attraper. Mais nous sommes là.

    Croyez-moi.

    J’avais vécu dans ce district de Londres autrefois appelé Islington depuis mes huit ans. À seize ans, j’avais quitté mon école privée pour filles et trouvé du travail. C’était en l’an 2056. Ou AS 127, selon le calendrier scionien. Les jeunes gens des deux sexes étaient censés gratter de quoi subvenir à leurs besoins par tous les moyens, et cela se passait généralement derrière l’un ou l’autre comptoir. Le secteur des services à la personne offrait quantité de jobs possibles. Mon père s’attendait à ce que je mène une existence simple ; il m’estimait brillante mais dépourvue d’ambition, prête à me satisfaire de n’importe quel boulot qui m’échoirait.

    Comme d’habitude, il se trompait.

    À l’âge de seize ans, j’avais intégré le milieu du crime organisé de Scion Londres – SciLo, comme on disait dans la rue. Je subsistais entre d’impitoyables gangs de voyants prêts à s’écharper pour survivre. Un suzerain de l’ombre dirigeait cette pègre qui gangrenait la ville entière. Mis au ban de la société, nous n’avions d’autre choix que de nous tourner vers le crime. Accentuant ainsi la haine à notre égard. Nous donnions raison aux légendes.

     

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  • [Livre] Déracinée

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    Lecture terminée le : 06 juillet 2020

     

    Résumé : Patiente et intrépide, Agnieszka parvient toujours à glaner dans la forêt les baies les plus recherchées, mais chacun à Dvernik sait qu'il est impossible de rivaliser avec Kasia. Intelligente et pleine de grâce, son amie brille d'un éclat sans pareil. Malheureusement, la perfection peut servir de monnaie d'échange dans cette vallée menacée par la corruption. Car si les villageois demeurent dans la région, c'est uniquement grâce aux pouvoirs du "Dragon". Jour après jour, ce sorcier protège la vallée des assauts du Bois, lieu sombre où rôdent créatures maléfiques et forces malfaisantes. En échange, tous les dix ans, le magicien choisit une jeune femme de dix-sept ans qui l'accompagne dans sa tour pour le servir. L'heure de la sélection approche et tout le monde s'est préparé au départ de la perle rare. Pourtant, quand le Dragon leur rend visite, rien ne se passe comme prévu...


    Auteur : Naomi Novik

     

    Edition : J'ai Lu

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 26 Septembre 2018

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Tous les 10 ans, le dragon, un grand magicien, choisi une fille de 17 ans pour le servir pendant les 10 prochaines années.
    Il choisit toujours la fille la plus belle et la plus accompli, et pour tout le monde, cette année-là, c’est Kasia qui est toute désignée.
    Mais le jour du choix, à la surprise générale, un évènement pousse le dragon à choisir Agnieska, qui, si elle a une grande affinité avec la nature, est bien loin des critères de choix habituels.
    Le dragon est froid, impatient et ronchon mais manque de pot pour lui, Agnieska a un fort caractère (même si elle est un peu déboussolée au début).
    J’ai eu de très fortes envie de foutre des baffes à Môssieu le grand magicien qui ne donne jamais la moindre explication (et à cause de lui, on patauge souvent dans la semoule).
    Le bois est une des personnages principaux de ce roman et sa présence maléfique plane sur toute l’histoire. Je l’ai un peu vu comme le marionnettiste qui tire les ficelles.
    Il y a beaucoup de personnages qui ont tous leur importance.
    J’ai beaucoup aimé la relation qu’entretiennent Agnieska et Kasia. Leur amitié est d’une force incroyable et résiste à tout.
    J’ai aussi beaucoup aimé la relation entre le dragon et Agnieska. Si on se doute dès le début qu’il va y avoir une romance entre ces deux-là, j’ai beaucoup aimé comment celle-ci est amené et comment elle se déroule.
    En commençant ce livre, un one shot qui plus est, je ne m’attendais pas à une histoire si complexe.
    Tout le monde parle de ce livre comme d’une réécriture de la belle et la bête mais franchement, excepté le fait qu’Agnieska doivent aller vivre dans la tour du dragon, il n’y a guère de rapport. Le fait que le dragon choisisse une jeune fille tous les dix ans rappellerait plutôt les sacrifices de la mythologie grecque.
    Certains retournements de situation sont prévisibles mais c’est pour mieux nous assommer derrière.
    J’avoue ne pas avoir vu venir la fin. Mais je l’ai trouvé vraiment géniale. L’histoire du bois est tellement riche que je n’aurais jamais pu en deviner tous les tenants et aboutissants.
    J’ai été emportée dans cette histoire et du coup j’ai très envie de lire l’autre livre de Naomi Novak, la fileuse d’argent, pour voir si je suis autant emportée dans l’histoire que je l’ai été dans Déracinée.

     

    Un extrait : Notre dragon ne mange pas les filles qu’il emporte, malgré les histoires que l’on raconte à son sujet en dehors de notre vallée. On les entend parfois, quand des voyageurs passent par chez nous. Ils en parlent comme si nous sacrifiions des êtres humains à un véritable dragon. Naturellement, rien de cela n’est vrai : il a beau être magicien et immortel, il n’en reste pas moins homme, et nos pères se ligueraient pour l’éliminer s’il venait dévorer l’une d’entre nous tous les dix ans. Il nous protège contre le Bois, et nous lui en sommes reconnaissants, mais pas à ce point.

    Il ne les mange pas vraiment ; c’est juste que ça donne cette impression. Il emmène une fille dans sa tour et la libère dix ans plus tard, mais elle n’est alors plus la même. Ses vêtements sont trop raffinés, elle s’exprime telle une dame de la cour et elle a vécu seule avec un homme pendant une décennie, alors bien sûr qu’elle est perdue, même si les revenantes affirment toutes qu’il n’a jamais posé la main sur elles. Que pourraient-elles dire d’autre ? Et ce n’est pas le pire : après tout, quand il les relâche, le Dragon leur laisse pour dot un sac plein d’argent, si bien que n’importe qui serait prêt à les épouser, perdues ou non.

    Sauf qu’elles ne veulent plus se marier. Elles ne veulent pas rester du tout.

    Elles oublient comment vivre ici, mavait dit un jour mon père, à ma profonde surprise.

    Je cheminais à son côté sur le siège de la charrette vide, alors que nous venions d’effectuer notre livraison hebdomadaire de bois de chauffage. Nous habitions à Dvernik, qui n’était ni le plus vaste village de la vallée, ni le plus petit, ni même celui qui se trouvait le plus près de la forêt : nous en étions distants d’une dizaine de kilomètres. La route nous faisait en revanche franchir une grande colline. Quand il faisait beau, on distinguait, depuis la crête, la rivière qui s’écoulait vers la bande gris pâle de terre calcinée et la muraille noire des arbres au-delà. La tour du Dragon était située loin dans l’autre direction, morceau de craie blanche fiché à la base des montagnes occidentales.

    J’étais encore toute petite – sans doute pas plus de cinq ans. Mais je savais déjà qu’il ne fallait pas parler du Dragon ni des filles qu’il emmenait, cela m’avait donc frappée d’entendre mon père enfreindre cette règle.

    Elles se souviennent quil faut avoir peur, avait-il ajouté.

     

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  • [Livre] La magie du cinéma – T04 – Les crimes de Grindelwald

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    Lecture terminée le : 20 septembre 2020

     

    Résumé : Dans ce deuxième film de J.K. Rowling, le magizoologiste Norbert Dragonneau se lance sur les traces du redoutable Gellert Grindelwald. Cette périlleuse mission le conduit à Paris, où le mage noir a rassemblé ses partisans... Guide complet et richement illustré de photos et de dessins, ce livre foisonne de surprises à manipuler -autocollants, rabats à soulever, affiches à déplier...- et regorge de révélations passionnantes : secrets de tournage, fabrications de décors, création des nouvelles créatures, travail des acteurs...
    Plongez dans les coulisses du film et revivez les scènes les plus fascinantes !


    Auteur : Collectif

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 15 Novembre 2018

     

    Prix moyen : 27€

     

    Mon avis : De la couverture au contenu, tout dans ce livre est purement et simplement magnifique.
    Le livre commence par nous faire un résumé détaillé du premier volet des animaux fantastiques, histoire de ne pas partir en aveugle.
    Dans ce quatrième tome du monde du cinéma, il y a quelques éléments à soulever, mais relativement peu. En revanche l’album regorge d’encart, de notes, il contient aussi deux planches de stickers.
    L’album réussi à nous parler des coulisses du film sans nous en dévoiler la fin, donc on peut le lire et découvrir le film sans soucis.
    Contrairement aux trois premiers tomes, qui parlaient de tous les films Harry Potter et du film les animaux fantastiques mais en se concentrant sur un seul aspect à chaque fois : Les personnages et les lieux dans le 1er tome, les créatures dans le second et les objets ensorcelés dans le 3ème, ce quatrième tome ne parle que d’un seul film, le second volet des animaux fantastiques, mais en explore tous les aspects.
    Cet album est vraiment une mine d’information indispensable à tous ceux qui veulent en savoir plus sur la façon dont la magie s’opère à l’écran !

     

    Un extrait :

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  • [Livre] La fin des idoles

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    Lecture terminée le : 16 avril 2021

     

    Résumé : Cette société nous rend-elle heureux ? Non, pense Lyne Paradis : elle en a souffert depuis l'enfance et rêve de la renverser... grâce aux neurosciences.

    Lyne infiltre une chaîne de télévision et crée des émissions subversives. Elle veut y guérir Paloma, starlette boulimique et obsédée par la célébrité, pour montrer que les maux de la société du paraître ne sont pas une fatalité.

    Ces émissions provoquent un scandale et déchaînent Gerhard Lebenstrie, psychanalyste médiatique et adversaire des neurosciences. Ils se déchirent devant la France entière...


    Auteur : Nicolas Gaudemet

     

    Edition : de Noyelles

     

    Genre : science-fiction

     

    Date de parution : 2020

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Je n'avais aucun a priori sur ce roman. Je n'avais pas lu d'avis dessus, ni positif ni négatif, et je pense que c'est pour ça que je l'ai plutôt bien apprécié, je n'avais pas d'attentes particulières sur le sujet.

    J'ai aimé l'histoire sans pour autant apprécier les personnages, tous plus odieux les uns que les autres, à l'exception de Paloma (laquelle n'attire certes pas l'antipathie mais ne m'a pas été plus sympathique que cela).

    Difficile du coup de "choisir un camp" entre neurosciences et psychanalyse, d'autant plus que l'on a là deux personnages qui ne sont pas représentatifs de leur profession respective.

    J'ai souvent trouvé tout cela un peu ardu à lire, que ce soit dans les parties un peu trop techniques, ou à cause du vocabulaire parfois utilisé par l'auteur (il a fallu que je cherche certains mots dans le dictionnaire, comme par exemple "obérer").

    Le livre, sous couvert de bataille entre neurosciences et psychanalyse, file cher aux télé-réalités en premier lieu, mais aussi au copinage et aux pratiques douteuses des politiques pour filer un coup de main aux copains.

    Ce roman n'est pas un coup de cœur, loin de là, tout le monde là-dedans étant à la fois bien trop antipathique et bien trop réel. Je ne le relirai certainement pas, mais je suis contente de l'avoir découvert, ne serait-ce que pour la fin!

    Sérieusement, le livre vaut la peine d'être lu pour cette fin inattendue, surprenante, et tous les autres synonymes du terme.

    Dire que je ne m'y attendais pas est un euphémisme. C'est une coupure brutale avec tout le reste du roman qui remet en cause tout ce que l'on a pu penser et comprendre jusque-là.

    Un roman à découvrir!

     

    Un extrait : - Vous n’avez jamais l’impression d’être piégée, dans ces moments-là, par un désir qui vous entête, comme un parasite mental ? Vous ne seriez pas plus heureuse si vous contrôliez ce désir ? Sauf que c’est notre société qui le contrôle et l’attise. Alors, n’avons-nous pas tous ici quelque chose de la jeune Paloma ? N’avons-nous rien à apprendre de la façon dont elle va gérer son désir obsédant, stimulé en permanence, le prototype des désirs frustrés et exacerbés par le monde contemporain, qui nous gouvernent tous ?

    La salle était tout ouïe. Cathy, blême. Bruno glissa à Alexandre :

    — Elle serait pas en train de plomber l’ambiance ? Elle explique qu’on est tous des sous-merdes désespérées, non ?

    — Tais-toi…

    — Jamais bon, de dire à son public que c’est une grosse merde.

    — Chut… Pas forcément : c’est le principe de base de la religion.

     

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