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Résumé : Politiquement correct : Il était une fois une reine qui lisait le Petit Chaperon Rouge à la princesse sa fille,
lorsqu'elle découvrit que ce conte était cousu de remarques sexistes, racistes et politiquement incorrectes.
Elle persuada son tendre époux, le roi, de décréter obligatoire la réécriture des contes tant appréciés par les enfants du peuple.
Mais il fallut attendre James Finn Garner pour lire ces histoires traditionnelles enfin débarrassées de tous les préjugés archaïques qui les encombraient et pour découvrir la vraie nature de Blanche-Neige et des sept hommes à la verticalité contrariée.
De plus en plus politiquement correct : Après le succès époustouflant de Politiquement correct, James Finn Garner poursuit sa croisade pour délivrer les contes classique des préjugés révolus et malsains - sexisme, âgisme, mais aussi lookisme, spécisme, environnementalisme - , qui ont empoisonné tant de générations. Désormais les enfants sont des "pré-adulte", les vieillards des "des personnes temporellement avancées". La Belle au bois dormant une "personne endormie plus belle que la moyenne", le bûcheron d'Hansel et Gretel un "exterminateur d'arbres". Et tant pis pour le héros du chat Botté s'il néglige les conseils en communication de son animal! Ce comportement frileux et rétrograde lui vaudra de s'étioler sur un siège de sénateur, quand il pouvait viser la présidence des Etats-Unis. Huit contes et fables universellement connus, enfin adaptés au lecteur évolué de notre temps!
Contes de Noël politiquement correct : Les contes de Noël nous enchantent depuis toujours, mais ils sont farcis de valeurs morales! Ils renforcent le système de castes et perpétuent un stéréotype majeur: le patriarche bonasse qui opprime et utilise des animaux sauvages les jours fériés... James Finn Garner n'oublie pas non plus les gloutonneries de cette période de l'année, la richesse des uns et la misère des autres... tout comme nos contes d'autrefois!
Auteur : James Finn Garner
Edition : Grasset – J’ai lu
Genre : Humour
Date de parution : entre 1995 et 1997
Prix moyen : 8€ pièce
Mon avis : Que les féministes, celles qui vilipendent les contes de fées, persuadées que ces histoires sont autant de méthodes pour l’asservissement de la femme (S’il t’en faut si peu pour t’asservir ma cocotte, crois-moi, tu as un problème autrement plus important que les contes de fées… mais bon, moi je dis ça…), James Finn Garner a remédié au problème !
Terminé Blanche neige et les sept nains, la famille pauvre ou encore le pauvre bûcheron, bonjour à Blanche Neige et les sept hommes à la verticalité contrariée, la famille économiquement défavorisée et le technicien du ravitaillement en combustible (ou exterminateur d’arbres, ça dépend de l’histoire).
Garner nous fait bien rire en fustigeant le « politiquement correct » si cher aux yeux de certains et qui apparait comme totalement ridicule lorsqu’il est associé aux contes. Non content de revoir le vocabulaire, Garner réadapte les contes pour qu’ils soient socialement acceptables. Ainsi, il passe presque plus de temps à justifier chaque acte de ses personnages qu’à raconter l’histoire. Ecris il y a une vingtaine d’année, ces contes « revisités » sont toujours d’actualité. Encore plus même, puisque de nos jours on ne peut rien dire sans être taxée de racisme, sexisme, et autres vilaines choses en –isme.
Si j’ai vraiment beaucoup aimé les deux premiers tomes, politiquement correct et De plus en plus politiquement correct, j’ai moins accroché avec Contes de Noël politiquement corrects. En effet ce livre est essentiellement constitué de la revisite du conte de Noël de Dickens et je trouve que Dickens faisaient déjà une critique sans concession de la société sans son histoire ce qui fait que l’effet « politiquement correct » devient de trop.
Cependant, l’écriture est agréable et les contes se lisent avec autant de plaisir que les originaux.
Un extrait : Cette sorcière était d'une bonté défectueuse. Attention : il n'est pas question ici de suggérer que toutes les sorcières, ou même certaines, ont cette déficience ni de contester à celle-là le droit d'exprimer une tendance qui lui vient naturellement, loin de là. Sans aucun doute, sa nature avait été conditionnée par de nombreux facteurs, dont son éducation et ses fréquentations, autant d'éléments qu'on doit, hélas, laisser de côté si on veut rester brefs.
Comme on vient de le mentionner plus haut, la sorcière était donc d'une bonté défectueuse, et le rétameur était vert de peur. Elle le saisit par la peau du cou, et lui demanda: « Où allez-vous comme ça avec mes laitues ? »
Au lieu d'avoir le réflexe de discuter avec elle du concept de propriété – après tout, les laitues « appartenaient » légitimement à tout individu affamé qui avait assez de cran pour les prendre –, le rétameur demanda grâce en se livrant à un spectacle dégradant et typiquement mâle: « C'est la faute de ma femme, gémit-il. Elle est enceinte et crève d'envie de manger quelques-unes de vos belles laitues. Je vous en prie, épargnez-moi ! Même si un foyer monoparental est tout à fait acceptable, s'il vous plaît, ne me tuez pas, ne privez pas mon enfant de la structure stable d'une famille biparentale. »