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Drame/Comédie dramatique

  • [Film] Downton Abbey, le film

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    Film vu au mois de : Mars

    Titre original : Downton Abbey

     

    Réalisé par : Michael Engler

     

    Date de sortie : 25 septembre 2019

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 2h30

     

    Casting : Maggie Smith, Elizabeth McGovern, Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Laura Carmichael, Allen Leech, Penelope Wilton, Jim Carter, Joanne Froggatt, Rob James-Collier, Brendan Coyle, Sophie McShera, Phyllis Logan, Lesley Nicol…

     

    Résumé : Les Crawley et leur personnel intrépide se préparent à vivre l'événement le plus important de leur vie : une visite du roi et de la reine d'Angleterre. Cette venue ne tardera pas à déclencher scandales, intrigues amoureuses et manigances qui pèseront sur l'avenir même de Downton.

     

    Mon avis : A la fin de la sixième saison de Downton Abbey, j’avais vraiment très envie de voir la série continuer. Alors je vous laisse imaginer combien j’attendais le film avec impatience dès que j’en ai entendu parler.
    Bien qu’il ait fallu attendre quatre ans avant de voir enfin le film, l’histoire prend place seulement un an après la fin de la série.
    Alors que Lady Mary s’inquiète de plus en plus pour l’avenir de Downton Abbey, la nouvelle de l’imminente visite royale met la maison en émoi (il faut dire que cette brève visite ne peut qu’entraîner des complications).

    Downton Abbey Lady Mary.jpgA l’étage des domestiques, ils vont vite se rendre compte que la visite royale ne va pas se passer exactement comme ils l’avaient imaginé. Et ils n’ont pas l’intention de se laisser faire, ce qui donne lieu à quelques scènes savoureuses.

    Downton Abbey domestiques.jpgA l’étage de la famille, on n’est pas en reste. Sans surprise, c’est Violet, la terrible comtesse douairière, qui nous offre les scènes les plus hilarantes.

    Downton Abbey Duchesse douairière.jpgCe film clôt parfaitement la série (tout en laissant la porte ouverte à un éventuel second opus).
    La fin m’a laissée un peu triste mais elle est crédible.
    J’ai beaucoup aimé les quelques moments où l’on s’intéresse à la vie privée des personnages : comme le secret de famille, les manigances de Violet, le futur mariage de Daisy ou encore les mésaventures de Barrow qui, malgré le masque d’arrogance derrière lequel il se protège, m’a beaucoup touchée.
    J’ai vraiment aimé ce film, cette conclusion, même si j’ai toujours autant de mal à laisser partir les personnages !



  • [Film] Downsizing

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    Titre original : Downsizing

     

    Réalisé par : Alexander Payne

     

    Date de sortie : 10 janvier 2018

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h16

     

    Casting : Matt Damon, Christoph Waltz, Hong Chau, Udo Kier…

     

    Résumé : Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek  et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.

     

    Mon avis : Que ceux qui, après avoir vu la bande annonce, attendent une comédie à la « chéri j’ai rétrécie les gosses » ou une superproduction pleine d’effet spéciaux avec insectes géants ou pluies torrentielles menaçant la vie des « petits » et qui ne veulent rien voir d’autre, passent leur chemin.
    Ici, la miniaturisation n’est pas tant le point de départ d’une histoire extraordinaire que celui d’une histoire douloureusement ordinaire. La preuve que l’être humain, quel que soit sa taille, reproduit sans cesse les mêmes schémas.
    Paul, interprété par Matt Damon, est un gentil garçon. Il s’est occupé de sa mère malade, il est un époux attentionné et fidèle et un ergothérapeute d’entreprise à l’écoute. Quand les scientifiques présentent la miniaturisation, le downsizing, comme LA solution contre la surpopulation et la destruction future de notre planète, il n’a qu’une envie, participer au Grand Œuvre.

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    Matt est influençable et un peu naïf. Dans sa tête, il n’y a pas d’autres raisons d’accepter le downsizing que le bien être de la planète, et si le train de vie des « petits » est fastueux, c’est un heureux effet secondaire.
    Car en effet, dans le monde des petits, peu d’argent suffit à vivre comme un pacha. Personne n’est d’ailleurs censé travailler dans ce monde-là et les maisons présentées sont plus magnifiques les unes que les autres.
    Cela c’est ce que l’on vend. C’est l’utopie.
    La réalité est toute autre et Paul va l’apprendre, grâce à deux personnages aussi différents qu’intéressants : Dusan, son voisin (interprété par une Christoph Waltz toujours aussi génial et, pour une fois, dans le rôle d’un gars sympa)

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    et Lan, une activiste vietnamienne, miniaturisée contre sa volonté par son gouvernement et arrivée dans leur paradis après des épreuves à l’issue tragique.

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    La réalisation est parfois brouillonne et certaines idées auraient méritées plus de développement, mais on est ici face à une réalité : ce n’est pas tant la taille ou le nombre de personnes qui posent problèmes, mais l’attitude de chacun.
    Paul, dans son côté jusqu’auboutiste, n’a qu’une envie : faire de grandes choses pour sauver la planète. Il se rêve un peu héro, un peu martyre peut-être, mais il est incapable de penser par lui-même à quelque chose d’aussi simple qu’apporter à manger à une personne sans ressources. Lan, qui fait partie de la couche la plus pauvre des « petits » lui donne un exemple qu’il a du mal à suivre.
    Ou oublierait presque que les personnages principaux font 13 cm de haut car ils ont modelé leur monde à leur image, avec la même course à la consommation, les mêmes dérives, les mêmes excès, les mêmes inégalités sociales…
    Là où Paul ne rêve que d’idéal sans jamais, finalement, vraiment agir, Lan lui montre le terre à terre, le pragmatique, l’aide immédiate…
    Le film donne à réfléchir, sans pour autant perdre de son côté ludique. Un parfait mélange entre plaisir et réflexion.



  • [Film] Elizabeth: l'âge d'or

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    Titre original : Elizabeth : The Golden Age

     

    Réalisé par : Shekhar Kapur

     

    Date de sortie : 12 décembre 2007

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France, Angleterre

     

    Durée : 1h54

     

    Casting : Cate Blanchett, Geoffrey Rush, Clive Owen, Jordi Molla, Abbie Cornish, Samantha Morton,…

     

    Résumé : En 1585, Elizabeth 1ère règne sur l'Angleterre depuis près de trente ans. Philippe II, roi d'Espagne lève une puissante flotte pour la renverser. Elizabeth se prépare à la guerre tout en menant un combat plus intime contre son amour pour le pirate Walter Raleigh. Tôt ou tard, elle le sait, elle devra choisir entre les aspirations de son coeur et ses devoirs de monarque...

     

    Mon avis : Ce film fait suite au film « Elizabeth », sorti en 1998 (ma chronique ICI) qui mettait en scène l’accession au trône d’Elizabeth Ière et ses débuts de règne.
    Aujourd’hui, Elizabeth règne depuis quinze ans et, si elle a gagné en assurance,

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    ses ennemis sont toujours aussi nombreux, d’autant plus qu’elle n’est jamais revenu sur sa décision de ne pas se marier, au grand dam de son conseiller, Francis Walsingham.

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    Les conseillers de la reine aimeraient qu’elle durcisse sa position au sujet de la religion mais la Reine refuse obstinément de refuser la liberté de culte à ses sujets. Mais dans l’ombre, des fanatiques catholiques œuvrent à la perte de la Reine. C’est une vrai machination que l’on voit se mettre en place tandis que la Reine, inconsciente de ce qui se joue, tente d’éviter le piège du mariage arrangé et lutte contre ses sentiments pour Walter Raleigh, un explorateur récemment revenu des Amériques où il a fondé la colonie de Virginie.

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    Les rapports entre la reine et ceux qu’elle aime sont très ambiguës. Que ce soit entre elle et Walsingham, entre elle et Bess Trokmorton, sa favorite, ou entre elle et Raleigh.
    On commence à voir la légendaire paranoïa de la reine concernant les amours de son entourage se mettre en place. Elle œuvre au rapprochement de Bess et de Raleigh mais ce même rapprochement la met hors d’elle et elle se montre souvent dure avec Bess sous couvert de confidences (elle va jusqu’à lui dire qu’un homme qui s’intéresse à elle ne veut en fait qu’obtenir quelque chose de la Reine).

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    Plusieurs scènes laissent entendre qu’Elizabeth vit dans la peur permanente : peur de ne pas être à la hauteur, peur de voir le pays sombrer, peur de ne pas être aimée…
    On se demande ce qui motive les actions de Philippe d’Espagne. Est-ce réellement parce que la reine n’est pas catholique ? Ou n’est-ce pas plutôt parce qu’elle a repoussé sa demande en mariage (qu’il lui a adressé alors que son épouse, Marie, sœur d’Elizabeth, n’était même pas encore enterrée) ? On se demande si la foi seule le motive ou le désir d’étendre son influence sur l’Europe et sur la conquête américaine dans laquelle l’Angleterre lui faisait une rude concurrence.

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    C’est vraiment un film que j’adore. Les acteurs sont époustouflants. On s’y croirait vraiment ! Cate Blanchett oscille entre dureté, vulnérabilité et hystérie avec le talent qu’on lui connait. Les acteurs qui l’entourent ne sont pas en reste.
    Quand je cherche une valeur sûre pour passer une bonne soirée, je dégaine Elizabeth Ière dans ce film ou dans le premier opus !


  • [Film] Elizabeth

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    Titre original : Elizabeth

     

    Réalisé par : Shekhar Kapur

     

    Date de sortie : 11 novembre 1998

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : Angleterre, USA

     

    Durée : 2h04

     

    Casting : Cate Blanchett, Joseph Fiennes, Geoffrey Rush…

     

    Résumé : Angleterre 1558. A la mort de sa demi-soeur Marie Tudor, Elizabeth, fille illégitime d'Henri VIII jusqu'alors menacée, devient Reine. Mais, même à la cour, elle n'est pas à l'abri du danger. Pour survivre elle va devoir apprendre les subtilités du pouvoir...

     

    Mon avis : Ce film s’attache à reconstituer la vie d’Elizabeth Tudor autour de son accession au trône et des premières années de son règne.
    Malgré quelques anachronismes et certains passages romancés, le film est relativement juste historiquement, montrant bien les pressions exercées sur Elizabeth pour qu’elle se marie et qu’elle ne règne pas seule, étant une simple femme (réflexion qu’elle saura utiliser à son avantage). Pour autant, si le film montre ses hésitations et ses déboires de jeune reine, il s’attache plus à nous montrer les sentiments de la France que les actes de la Reine.
    Lord Cecil m’a profondément énervée, sa manière de se comporter avec la Reine, comme si c’était elle qui devait lui obéir, et non l’inverse, était vraiment pénible et j’ai attendu tout le film de le voir se faire remettre à sa place.

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    Cate Blanchett incarne réellement la Reine Elizabeth.

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    D’ailleurs quelques soient ses rôles, je trouve toujours qu’il y a quelque chose de la majesté de la Reine Elizabeth.
    Bien sûr il était difficile de faire ce film sans parler de l’acte d’uniformité qui a été un des actes les plus importants d’Elizabeth. D’ailleurs, c’est au cours des scènes concernant cet acte que l’on constate le plus l’évolution d’Elizabeth en tant que Reine. Dans les premières scènes elle est hésitante, paniquée devant les décisions qu’on lui demande de prendre, influençable, incapable de hausser le ton et de se faire entendre. Dans la scène de l’acte d’uniformité on découvre une reine qui a pris de l’assurance, qui sait faire face et montrer bonne figure alors même qu’elle est complètement terrorisée intérieurement. L’appui de Walsingham est vraiment un plus et il lui permet de se révéler particulièrement forte et déterminée. Et pour l’anecdote, j’ai adoré comment il lui apporte son aide pour obtenir le vote du parlement à ce sujet !

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    Du côté des prétendants d’Elizabeth, et Dieu sait si ça se bouscule au portillon, on trouve aussi de tout.
    Philippe d’Espagne est particulièrement gonflé car il demande Elizabeth en mariage alors même que son épouse, la propre sœur d’Elizabeth est encore en vie.
    J’ai beaucoup aimé l’interprétation de Vincent Cassel dans le rôle du duc d’Anjou.

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    Fantasque, arrogant, (Français quoi, dirait Henry VIII), il a quelques particularités qui vont surprendre la reine. Mais je n’en dirais pas plus à ce sujet. Disons seulement que, même sans connaître l’histoire d’Angleterre, quand on l’entend dire : « ne sait-elle pas que son bonheur dépend de mon bon vouloir » ou quelque chose comme ça, on se doute qu’entre cette reine farouchement indépendante et un type capable de faire ce genre de réflexion, fut-il le frère du roi de France, ça ne pouvait pas coller.
    Et puis il y a Robert Dudley. L’ami d’enfance, l’amoureux transi, jaloux, ambigüe, présent, parfois peut être trop. Et qui a oublié de révéler une chose essentielle à Elizabeth.

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    Après tant de déconvenues, il n’est pas étonnant de voir la transformation de la Reine en Reine Vierge, s’inspirant de la Sainte Vierge qui a déchaînée tant de passion et de fidélité des hommes. Avec son visage fardé de blanc d’albâtre, la reine devient plus qu’une simple mortelle, elle devient une icône, une statue, intouchable, inaccessible et comme elle le dit : « Mariée… à l’Angleterre »

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  • [Film] The circle

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    Titre original : The circle

     

    Réalisé par : James Ponsoldt

     

    Date de sortie : 12 juillet 2017

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h50

     

    Casting : Emma Watson, Tom Hanks, John Boyega, Karen Gillan, Patton Oswalt…

     

    Résumé : Les Etats-Unis, dans un futur proche. Mae est engagée chez The Circle, le groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux le plus puissant au monde. Pour elle, c'est une opportunité en or ! Tandis qu'elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l'entreprise, Eamon Bailey, l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles. Désormais, les choix que fait Mae dans le cadre de cette expérience impactent l'avenir de ses amis, de ses proches et de l'humanité tout entière…

     

    Mon avis : Quand Mae décroche un boulot au cercle, boite de technologie et médias sociaux, on se dit que tout commence bien pour elle : le travail n’est guère différent que celui qu’elle exerce déjà mais mieux payé et dans des locaux plus grands, plus aérés, plus agréables. Les chefs sont sympas, ouverts, serviables ; elle peut loger sur place, la boîte étant une sorte de ville dans la ville proposant tout le confort : piscine, clubs de sports, bibliothèques, discothèques, soirées, concerts, et elle a une super mutuelle (ce qui, aux USA, reste essentiel à un niveau de vie correct).

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    Le rêve quoi.
    Sauf que le rêve dure environ une demi-heure. Ensuite le rêve commence à devenir flippant avec l’arrivée de deux télétubbies toutes dents dehors s’étonnant que Mae ne soit pas inscrite sur des forums parlant de la maladie de son père, qu’elle ne poste pas chacune de ses activité à la seconde où elle les fait, qu’elle ne soit pas « ouverte » à la communauté. Suit une visite médicale qui aurait sans doute valu un procès à la boite s’ils m’avaient fait le même coup qu’à Mae. Plus on avance dans la découverte du cercle et plus on se demande où on est tombé : ils vont jusqu’à parler de vol quand on ne filme pas une expérience vécue. Le cercle considère comme un droit fondamental de chacun de partager les expériences de tous à l'aide de micro-caméras. Les secrets sont vus comme des mensonges et la vie privée comme de l’égoïsme.

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    Alors bien sûr, tout n’est pas complètement négatif, et Mae va montrer que le programme peut aider la justice à parvenir à ses fins. Cependant, comme souvent quand il s’agit de réseaux sociaux, il y a des dérives, des dérivent importantes. Comme, déjà aujourd’hui, les gens pensent que le fait d’être cachés derrière un écran leur permet de dire tout et n’importe quoi, du jugement de valeur à l’insulte pure et simple, l’effet de groupe a le même effet dans le cercle. Non seulement les gens vont de plus en plus loin, mais chacun se dédouane de toute responsabilité au prétexte que les autres l’ont fait. Plus personne n’est responsable de rien, n’est coupable de rien, du moment que tout est public. Les victimes sont montrées du doigt car c’est elles qui sont considérées comme coupables d’avoir voulu garder leur intimité secrète. Ce qui, aux yeux de la masse, justifie tout.
    Le film, s’il a des défauts, s’il n’est certainement pas à la hauteur du livre (que j’ai hâte de lire), montre clairement la pente glissante sur laquelle nous sommes déjà engagés. Le film alerte sur les dérives du « tout partager » sans pour autant prôner un retour au monde avant les réseaux sociaux. Il rappelle juste qu’il faut réfléchir avant de poster commentaires, vidéos, photos, sur nous-même et a fortiori sur les autres, surtout quand ils ne vous ont rien demandé.




  • [Film] L'échange des princesses

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    Titre original : L’échange des princesses

     

    Réalisé par : Marc Dugain

     

    Date de sortie : 27 décembre 2017

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h40

     

    Casting : Lambert Wilson, Olivier Gourmet, Anamaria Vartolomei, Juliane Lepoureau, Igor Van Dessel, Catherine Mouchet…

     

    Résumé : 1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France… Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues.

    Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans.

    Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance…

    Mon avis : J’avais beaucoup aimé le livre de Chantal Thomas excepté les passages concernant les poupées d’Anna Maria Victoria auxquelles l’auteur donnait presque une vie surnaturelle.
    Dans le film cet aspect a été écarté et ce n’est pas plus mal.
    Reste le meilleur.
    Si j’ai un reproche à faire au film, c’est de n’être pas assez long. 20 à 25 minutes de plus aurait été parfait !
    Les acteurs interprétant les quatre enfants et adolescent sont juste parfaits et entourés par d’excellents acteurs confirmés tels que Lambert Wilson.
    Mlle de Montpensier est plus âgée que dans le livre où elle a seulement 12 ans. Dans le film elle semble avoir dans les 16 ans, ce qui permet de la montrer bien plus consciente de ce qu’implique son mariage arrangé.

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    Le film dépeignant un fait plutôt méconnu, même les féru d’histoire prendront plaisir à le regarder sans en pointer les éventuelles erreurs.
    Quant au destin des jeunes princesses, la Palatine, grand-mère de Mlle de Montpensier, elle résume très bien les réalités de l’époque : « Les princesses sont faites pour être mariées et perpétuer une dynastie ». C’était là leur seul rôle car, puisqu’elle ne pouvait ni régner, ni hériter des titres, ni transmettre le nom, quelle aurait été leur utilité en dehors du statut de monnaie d’échange et de poulinière ?
    Le régent apparaît, certes comme un intriguant qui fait ce qu’il faut pour placer sa propre famille, mais surtout comme un homme soucieux de l’avenir de la France.

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    Face à lui, le duc de Condé, apparaît comme un homme ambitieux, suspicieux, jaloux de la moindre parcelle de pouvoir que posséderait autrui. Son attitude face à la petite Marie-Victoire est inadmissible. Il est bouffi d’arrogance et totalement ridicule (et l’acteur a vraiment la tête de l’emploi !). C’est le type même du personnage que l’on déteste au premier regard.

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    Lambert Wilson est excellent en roi Philippe V d’Espagne rongé par la culpabilité de porter une couronne dont il n’a pas voulu, d’avoir sur la conscience les milliers de morts provoqués par la guerre de succession d’Espagne, accablé par les responsabilités, oscillant entre lucidité et folie, et imprégné d’une ferveur religieuse proche de celle d’isabelle la catholique et le poussant à commettre les même horreurs (bûcher pour les hérétiques).

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    Les costumes sont magnifiques et je n’ai même pas eu envie de vérifier leur exactitude historique, juste d’en profiter.
    Quand on voit le destin de ces fillettes (puisque Mlle de Montpensier avait en réalité 12 ans seulement, et non plus de 16 comme l’actrice), on ne peut s’empêcher de penser à toutes celles qui sont encore victimes aujourd’hui de mariage forcés sans que « l’excuse » des relations diplomatiques puisse être invoquée.
    Depuis 1721, certaines choses n’ont pas évoluées pour tout le monde.


  • [Film] Les quatre filles du Docteur March

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    Titre original : Little women

     

    Réalisé par : Mervyn LeRoy

     

    Date de sortie : 1949

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h01

     

    Casting : Mary Astor, Janet Leigh, June Allyson, Margaret O’Brien, Elizabeth Taylor, Peter Lawford…

     

    Résumé : Le quotidien de Mme March et ses quatre filles avec ce qu'il comporte de joies et de tracas alors que leur père est parti à la guerre.

     

    Mon avis : J’avais déjà vu l’adaptation de 1994 du roman de Louisa May Ascott.
    Quand celui-ci, de 1949, est passé sur Arte, je n’ai pas résisté.
    L’histoire est fraîche et pétillante. A part les deux ou trois événements les plus graves qu’on pouvait difficilement passer sous silence, j’ai trouvé que l’accent était mis sur l’amitié qui soude les sœurs, l’amour de leur mère, en laissant de côté les passages plus sombres mais plus réalistes.
    Ainsi j’ai regretté l’accent mis dans le livre sur leur pauvreté et la difficulté qu’ont les 4 jeunes filles à s’adapter à cette nouvelle situation, l’angoisse permanente d’une nouvelle tragique du front, les affrontements entre Jo et Amy qui auraient pu tourner au drame, les plaisanteries de gamin mal éduqué de Laurie qui aurait pu briser à jamais le bonheur de Meg, la solitude d’Amy face à ses camarades de classe hautaines devant la nouvelle pauvreté de leur ancienne amie, la difficulté pour Meg et Jo dans leur travail respectif, la première aux prises avec des fillettes insolentes et gâtée et la seconde devant tenir compagnie à son horrible tante.
    A croire que le réalisateur a voulu gommer tout ce qu’il y avait de négatif dans la vie des 4 sœurs pour ne garder que le positif. Et quand il ne peut écarter le négatif : tout est bien qui fini bien.

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    Le plus grand drame qui touche la famille est escamoté d’une pirouette en mode : et oui, écrasons une larme, mais oh, ça y tout va mieux !!
    Je suppose qu’en 49, au sortir de la seconde guerre mondiale, les gens avait besoin de voir des films qui faisait un peu pleurer dans les chaumières mais où, en somme, tout se passait bien.
    J’ai trouvé les actrices bien choisies, bien que les âges de Beth et Amy aient été inversés.
    Cela reste un petit film plaisant à voir, idéal en période de noël !

     

  • [Film] Un automne à New York

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    Titre original : Autumn in New York

     

    Réalisé par : Joan Chen

     

    Date de sortie : 01 novembre 2000

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h 43

     

    Casting : Richard Gere, Winona Ryder, Elaine Stritch, Vera Farmiga, Anthony LaPaglia…

     

    Résumé : Will Keane est le propriétaire d'un des restaurants new-yorkais les plus fréquentes. Quadragénaire charismatique et séducteur, il attire les plus belles femmes avec lesquelles il n'entretient que des relations sans lendemain. Mais tout bascule le jour où il rencontre Charlotte Fielding. Célibataire endurci mais don Juan invétéré, Will tombe immédiatement sous le charme de cette femme beaucoup plus jeune que lui, à l'énergie et à la gaieté débordantes, qui pourtant se sait atteinte d'une grave maladie.

     

    Mon avis : Encore un film qui s’inspire de Love Story, tentant de surfer sur la vague d’émotion qu’avait provoqué ce film.

    Mais j’aime bien Richard Gere et j’aime beaucoup Winona Ryder, alors du coup, j’aime bien ce film. C’est certes une romance prévisible, le réalisateur n’a rien inventé, c’est certain, n’apportant comme élément inédit que la différence d’âge des protagonistes principaux.
    Mais c’est mignon, c’est romantique, c’est dramatique… on le regarde de la même façon qu’on regardait Candy ou la petite maison dans la prairie : pour faire pleurer dans les chaumières.
    Le film est bien porté par ses acteurs et des touches d’humour le parsèment comme pour atténué le drame qui se noue.
    Winona Ryder campe un rôle très différent de Lydia de Beetlejuice ou de la perfide Abigaïl de la chasse aux sorcières. Je n’ai pas tant que ça l’habitude de la voir fragile et romantique, les rôles dans lesquels je l’ai vu  étant souvent assez sombres.

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    Quant à Richard Gere, 10 ans après Pretty Woman, il renoue avec le rôle du séducteur qui tombe bien malgré lui dans les bras d’une belle fille plus ou moins en détresse.

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    Curieusement, même si on les voit nettement moins que le couple principal, c’est les relations que chacun entretient avec son entourage qui m’a le plus intéressée : la relation entre Charlotte et sa grand-mère

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    , ou avec ses amis, la relation entre Will et Lisa et entre Will et son second.

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    Ce sont ses relations annexes qui font la force du film.
    Ce n’est certainement pas le film du siècle, mais il se laisse regarder, de préférence sous une bonne couverture, un soir pluvieux d’automne ou d’hiver.



  • [Film] Neverland

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    Titre original : Finding Neverland

     

    Réalisé par : Marc Forster

     

    Date de sortie : 23 février 2005

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 1h41

     

    Casting : Johnny Depp, Kate Winley, Radha Mitchell, Dustin Hoffman, Julie Christie, Freddie Highmore…

     

    Résumé : Londres, début du XXe siècle. L'écrivain James M. Barrie est en quête d'un nouvel élan, dans sa vie comme dans son oeuvre : son mariage avec la comédienne Mary Ansell est dans l'impasse, et le public londonien boude sa dernière pièce.
    C'est en arpentant les allées de Kensington Gardens qu'il rencontre Mme Llewelyn Davies et ses quatre jeunes fils. Une complicité immédiate se noue entre l'écrivain et les enfants sous l'œil ravi de leur mère, jeune veuve désemparée qui trouve en lui un véritable ami.
    Son intimité avec la famille Llewelyn Davies grandissant chaque jour davantage, James M. Barrie retrouve son âme d'enfant auprès de ceux qui sont désormais sa plus précieuse source d'inspiration. Il tisse avec eux la trame fantastique, visionnaire et subtilement mélancolique de Peter Pan.

     

    Mon avis : On a là un biopic un peu romancé sur la période durant laquelle James M. Barrie créa le personnage de Peter Pan.
    Le film est rempli d’émotions et, comme à chaque fois que je le voie, je termine en larmes.
    Doté d’un formidable casting, Neverland est non seulement un biopic sur JM Barrie mais également un reflet du passage à la vie adulte, de l’abandon de l’idée de ne pas grandir.
    Il montre aussi combien on a besoin de l’imagination pour surmonter les drames, pour ne pas s’enferrer dans la dépression.
    La relation entre James et Sylvia, la mère des enfants, est très belle, mais salie par l’entourage qui ne parle que de scandale, qui sont là, à les épier, à cancaner sur une amitié qu’ils ne comprennent pas. La femme de James est assez hypocrite puisqu’elle se plaint de ses absences, qu’elles soient mentales ou physiques, alors qu’il est très vite évidement qu’elle a pris un amant.
    Johnny Depp et Kate Winslet sont très bon dans leur rôle. Kate Winslet est parfaite dans son rôle de jeune veuve, affaiblie et désemparée, régentée par une mère qui s’impose à elle et qu’elle n’a pas la force de remettre à sa place

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     ; et que ça fait du bien de voir Johnny Depp au « naturel », pas grimé et excités comme dans la plupart de ses films. Certes pour l’époque à laquelle se passe le film, James Barrie est quelque peu excentrique, mais par rapport à d’autres de ses rôles, c’est reposant.

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    Mais celui qui mérite l’oscar dans ce film, le meilleur des acteurs du casting, à mon sens, c’est Freddie Highmore, 12 ans lors du tournage, qu’on a pu voir dans Charlie et la chocolaterie ou Arthur et les minimoys. Ce gosse (oui je continue à dire ce gosse, il a 25 ans maintenant, c’est un bébé) a vraiment un jeu exceptionnel. Sans lui, le film serait moitié moins touchant.

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    Je ne connais pas vraiment les autres réalisations de Marc Forster, mais celle-ci est très réussie.
    Le film n’est pas classé en biopic car certains éléments de la vie de James Barrie ont été modifiés pour les besoins du film (par exemple, il a rencontré Sylvia avant la mort de son mari et seuls les trois premiers garçons étaient nés).
    Mais peu importe s’il n’est pas strictement fidèle à la réalité, il nous emporte dans un tourbillon d’émotions et je ne me lasserais jamais de regarder cette merveilleuse histoire.



  • [Film] De l’eau pour les éléphants

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    Titre original : Water for Elephants

     

    Réalisé par : Francis Lawrence

     

    Date de sortie : 04 mai 2011

     

    Genre : Drame         

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h55

     

    Casting : Reese Witherspoon, Robert Pattinson, Christoph Waltz, Hal Holbrook…

     

    Résumé : 1931, période de Grande Dépression aux Etats-Unis. A la suite d'une tragédie familiale, Jacob, un jeune étudiant en école vétérinaire, se retrouve subitement plongé dans la misère et rejoint par hasard un cirque itinérant de seconde classe. Il se fait accepter en échange des soins qu’il pourra apporter aux animaux et ne tarde pas à tomber sous le charme de la belle écuyère Marlène. Elle est l'épouse du directeur du cirque, un être d’une rare violence et totalement imprévisible. Derrière la beauté et la magie des spectacles, Jacob découvre un univers impitoyable et miséreux. Lorsqu’une éléphante rejoint le cirque, Marlène et Jacob se rapprochent l’un de l’autre et préparent un nouveau spectacle qui permet un temps de renouer avec le succès. Mais leurs sentiments deviennent de plus en plus perceptibles et sous les yeux d'August, cette histoire d'amour les met irrémédiablement en danger.

     

    Mon avis : Je n’ai pas lu le livre, mais quand je vois le film et que je sais que l’auteur l’a écrit lors d’un défi consistant à écrire un roman en un mois, je ne peux qu’avoir envie de me plonger dedans, d’autant plus que, malgré les coupures et arrangements inévitables dans une adaptation à l’écran, l’auteur du roman, Sara Gruen, a trouvé le film très réussi.
    Je crois que je ne me lasserai jamais de voir et revoir ce film magnifique.
    Le meilleur acteur de ce film ? C’est une actrice : Tai, l’éléphante de 42 ans qui interprète le rôle de Rosie et qui joue parfaitement la peur, l’affolement, la souffrance et la colère (Bien que l’animal n’ait pas été maltraitée pendant le tournage, il existe une polémique selon laquelle elle aurait été dressée par la violence. Ces faits, révélés par une association après la sortie du film n’étaient pas connus du réalisateur et des acteurs, ce dont l’association a convenu. On se demande pourquoi, d’ailleurs, l’association, qui prétend détenir les preuves depuis 2005, à attendu plus de 6 ans pour les rendre publiques).

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    Le réalisateur nous plonge vraiment dans l’ambiance des états unis des années trente, en pleine crise financière et au beau milieu de la prohibition. On passe des paillettes et de la poudre aux yeux des spectacles du cirque et des bars clandestins à l’extrême pauvreté dans laquelle vivent non seulement les forains, qui passent des semaines sans être payés, mais aussi la population. Les costumes, en dehors du spectacle, sont volontairement sombres, ternes, la seule source de couleurs et de joie est dans les costumes de spectacle des artistes.
    Christoph Waltz joue à merveille le rôle d’August (dans le livre, il y a deux personnages que l’acteur a du interpréter en un seul personnage plus complexe), mais il faut dire qu’il excelle dans les rôles de méchants (ou de grand malade du moins).

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    Reese Witherspoon et Robert Pattinson forment un couple convaincant.

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    On se demande si Auguste a toujours été aussi cinglé ou si c’est la dépression qui a fini par le rendre ainsi du fait du manque d’argent et d’un avenir toujours incertain. On ne peut pas s’empêcher de se dire que s’il a conquis une femme comme Marlène, c’est qu’à un moment ou un autre il a dû être charmant… ou alors qu’il cachait bien son jeu.

    L’histoire d’amour entre Jacob et Marlène est présente mais reste quand même en fil conducteur. La relation de chacun d’eux avec l’éléphante prend une place importante et les conditions de vie des gens du cirque, exploités, maltraités et à la merci des sautes d’humeur du « patron » restent au premier plan.
    Le tout forme un film magnifique et touchant dont on ne voit pas passer les deux heures.