En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Résumé : L'adolescence de Marcel, sa découverte de l'amour, son retour à l'amitié et les grands départs pour ses chères collines où, pour arriver plus vite, toute la famille passe en cachette sur un domaine privé.
Mon avis : Dans ce second volet qui fait suite à « la gloire de mon père », est adapté le second tome des souvenirs d’enfances de Pagnol, avec quelques éléments du troisième livre (comme la rencontre avec Isabelle).
Cela dit, comme dans le troisième livre, l’auteur revient en arrière dans le temps, par rapport au château de ma mère qui avance jusqu’à ce qu’il devienne un homme, et que le film suit l’ordre chronologique, ces éléments tirés d’un autre tome s’intègrent parfaitement à l’histoire.
Dans ce volet, comme son nom l’indique, on se concentre un peu plus sur Augustine, et un peu moins sur Joseph, même si les deux sont tout aussi présent. Je ne me lasse pas de regarder ces deux films, mais je préfère celui-ci à la gloire de mon père.
La fin de ce film me laisse toujours en larmes, la voix de Jean-Pierre Darras apporte une émotion de plus à la longue liste du sort tragique qu’ont connu la majorité des proches de Marcel. Comme si tout avait commencé à se dégrader après la mort d’Augustine, ni Lili ni Paul ne mourront de vieillesse.
La musique de Vladimir Costa, indissociable pour moi de ce film, en rajoute encore une couche et je n’ai jamais réussi à finir ce film les yeux secs. Les propres mots de Pagnol sont repris, comme ils ont été écrits dans son livre. Nul besoin d’adaptation tant ces mots ont de force et résument parfaitement ces tragédies qui ont frappés Marcel : « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants »
Casting : Melusine Mayance, Niels Arestrup, Dominique Frot, Paul Mercier, Charlotte Poutrel, Kristin Scott Thomas, Frédéric Pierrot, Michel Duchaussoy, Gisèle Casadesus, Aidan Quinn…
Résumé : Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv. En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942. Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial. Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ? La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent...
Mon avis : J’ai lu le livre de Tatiana de Rosnay peu de temps après la sortie du film, mais, j’ai tellement aimé le livre que je n’ai jamais osé regarder le film de peur d’être affreusement déçue. Ça fait maintenant quelques années, et les souvenirs du livre se sont suffisamment estompés pour que je puisse regarder enfin ce film sans risquer de m’arrêter à chaque détail. Cependant, il me semble que dans le livre, le père de Sarah ne réagit pas aussi violemment quand il apprend que sa fille a enfermé son fils dans le placard de la chambre avant d’être arrêtée.
Il ne me semble pas non plus me rappeler que le mari de Julia était un tel égoïste.
On alterne entre le passé, l’histoire de Sarah que l’on vit en même temps qu’elle, et le présent ou Julia, un peu agacée de voir que la jeune génération ne sait rien de la rafle du Vel d’Hiv, décide de faire des recherches pour un article sur le sujet. Au cours de ces recherches, elle découvre non seulement l’histoire de Sarah, mais aussi que l’appartement que son mari est en train de rénover pour eux et leur fille est celui où habitait la famille de la petite fille avant sa déportation. Les grands-parents de son mari ayant obtenu cet appartement moins d’un mois après les arrestations, elle se demande, avec logique, s’ils étaient au courant de quelque chose et si elle n’est pas en train de mettre le nez dans un secret de famille. Mais en bonne journaliste, ce n’est certainement pas ça qui va l’arrêter.
A travers l’histoire de Sarah on voit l’implication de la police française dans les déportations, le zèle de certains policiers, les réactions des voisins…
Une scène résume le sentiment général des gens à l’époque. Quand Julia demande à une vieille dame qui habitait en face du Vel d’Hiv pourquoi ils n’ont rien fait et que celle-ci, désemparée, répond : « Qu’est ce qu’on aurait pu faire ? Appeler la police ? » Certains détails qui sont décrits avec beaucoup de précisions dans le livre ne sont que suggéré dans le film, ce qui dans certains cas ne gène pas et dans d’autre est même mieux. Le film inclus un extrait du discours de Jacques Chirac qui reconnaît officiellement (Il a quand même fallut attendre 1995) l’implication et la complicité de l’Etat français dans les exactions commises (notamment, lors de la rafle du Vel d’Hiv, les allemands n’avaient pas demandés l’arrestation des femmes et des enfants). On voit aussi des personnages qui ne sont pas tout noirs, comme ce policier qui surveille le camp où sont parqués les enfants mais qui facilite la fuite de Sarah, ou ce paysan qui, en voyant Sarah et son amie à sa fenêtre les chasse dans un premier temps, de peur de s’attirer des ennuis, avant de décider de s’impliquer totalement pour les aider.
Dans son enquête, Julia est confrontée, dans son entourage proche, à l’indifférence des uns et au refus de savoir des autres, ce qui est aussi la réaction à plus grande échelle d’une grande partie de la population.
Le film aborde également la culpabilité du survivant au travers des années qu’à vécu Sarah après la guerre et que Julia découvre peu à peu. Même s’il y a quelques différences, ce qui est inévitable, je trouve qu’il s’agit là d’une bonne adaptation et j’ai retrouvé en la voyant toutes les émotions que j’avais eu à la lecture du roman (comprenez : j’ai pleuré comme une madeleine)
Casting : Jon Favreau, John Leguizamo, Sofia Vergara, Dustin Hoffman, Oliver Platt, Emjay Anthony, Robert Downey Jr…
Résumé : Carl Casper, Chef cuisinier, préfère démissionner soudainement de son poste plutôt que d’accepter de compromettre son intégrité créative par les décisions du propriétaire de l’établissement. Il doit alors décider de son avenir. Se retrouvant ainsi à Miami, il s’associe à son ex-femme, son ami et son fils pour lancer un food truck. En prenant la route, le Chef Carl retourne à ses racines et retrouve la passion pour la cuisine et un zeste de vie et d’amour.
Mon avis : Quand j’ai vu le film « A vif » de John Wells, j’ai été un peu déçu sur certains points et en particulier sur le fait que, pour un film qui se passe quasiment essentiellement dans les cuisine d’un restaurant, on ne se sente pas happé par l’univers de la restauration. Alors que je lisais les critiques pour voir si d’autres pensaient comme moi, un post disait : si vous voulez un vrai film sur un cuisinier qui revient aux sources de sa cuisine, regardez #Chef. Ce que j’ai fait. Et je ne suis pas déçue ! Loin de là ! J’ai vu un film qui dose merveilleusement le coté humain et le coté cuisine. Un film qui ne se sert pas de l’univers de la restauration pour appâter le spectateur avant de parler de tout autre chose. Dustin Hoffman est hyper convaincant dans le rôle du patron de restaurant qui ne connaît rien à la cuisine mais qui impose des idées simplistes sous le seul prétexte qu’il paye pour le restaurant. Il est vraiment le stéréotype du gars qui croit que son argent lui donne tous les droits et n’a pas conscience que c’est le chef qui fait la réputation du restaurant et pas le propriétaire dont tout le monde se fiche.
On retrouve aussi une brigade qui voudrait bien soutenir le chef, dont elle partage les idées, mais qui n’ose pas tenir tête au patron parce qu’elle veut garder son emploi.
On a le meilleur ami, qui n’hésite pas à tout envoyer valser pour suivre son pote dans une aventure un peu folle mais tellement plus enrichissante que de cuisiner toujours les mêmes plats sans saveur.
Il y a également celui par qui tout arrive : le blogueur culinaire qui descend en flèche la cuisine servit dans le restaurant et qui provoque le craquage du chef et son départ pour d’autres horizons.
Du coté de la famille, l’ex femme est assez marrante. Non seulement elle est riche du fait de son premier divorce, mais elle n’hésite pas à mettre son premier ex mari
à contribution pour aider son second ex mari à réaliser son projet. Projet qu’elle le tanne de lancer depuis des années, persuadée qu’il s’agit là de ce qu’il lui faut. Et si à première vue, ce n’est qu’une bimbo, elle se révèle intelligente et avec le cœur sur la main.
Le projet, d’ailleurs n’aurait pas pris l’ampleur qu’il prend sans le gamin. Le fils du chef n’hésite pas à mettre sur tweeter une quantité d’informations pour les faire connaître, se servant du buzz provoqué par la dispute entre son père et le blogueur culinaire pour rallier le plus de « follower » possible sur le réseau social.
En plus de redonner l’envie de cuisiner au chef, cette aventure a pour but de rapprocher le père et le fils qui ont des liens affectueux mais distendus. Et enfin, il y a le chef.
Ce chef qui aime cuisiner, découvrir de nouvelles saveur, oser des associations inhabituelles pour éveiller le palais de ses clients,
mais qui est bridé par un patron frileux qui refuse le moindre changement de la carte, la moindre prise de risque. Dans ce restaurant, il ne se sent plus chef, il est tout juste commis, contraint d’exécuter à la chaîne, jour après jour, après jour, une carte qui n’évolue jamais, qui n’apporte jamais aucune surprise. Il est réticent à se lancer dans la cuisine de rue, car pour lui la consécration c’est d’avoir un restaurant, mais il va vite se rendre compte qu’il s’épanouira plus au volant de son camion, en cuisinant comme il l’entend, que dans une cuisine richement pourvue.
Et puis il va revoir le blogueur littéraire… mais ça, il faudra voir le film pour en connaître les conséquences !
Résumé : Au début du siècle dernier, en Angleterre, des femmes de toutes conditions décident de se battre pour obtenir le droit de vote. Face à leurs revendications, les réactions du gouvernement sont de plus en plus brutales et les obligent à entrer dans la clandestinité pour une lutte de plus en plus radicale. Puisque les manifestations pacifiques n’ont rien donné, celles que l’on appelle les suffragettes finissent par avoir recours à la violence pour se faire entendre. Dans ce combat pour l’égalité, elles sont prêtes à tout risquer: leur travail, leur maison, leurs enfants, et même leur vie. Maud est l’une de ces femmes. Jeune, mariée, mère, elle va se jeter dans le tourbillon d’une histoire que plus rien n’arrêtera…
Mon avis : Ce film pose la grande question, celle que l’on se pose depuis le début de l’humanité et pour laquelle on n’a toujours pas de réponse : Qu’y-a-t-il chez la femme qui effraie l’homme à ce point ? Maud, le personnage principal, n’était pas une suffragette. C’est la violence de la police et du gouvernement qui l’a poussée à l’être.
Après avoir témoigné des conditions de sa vie de blanchisseuse devant un politicien à la place d’une amie, elle se rend à un rassemblement pour connaître les résultats des démarches faites devant le premier ministre. Devant la grogne des femmes qui se sentent trahies, les policiers ont une réaction immédiatement extrêmement violente, frappant les femmes à coups de matraque et de pied. Quand Maud essaye d’empêcher un policier de frapper une femme à terre, elle est frappée à son tour et jetée en prison. Cette injustice va être le départ de son implication dans le mouvement. Bien sûr son séjour en prison aurait pu l’éloigner du combat et la « remettre dans le droit chemin » selon l’expression de l’inspecteur chargé de l’affaire.
Mais cela s’ajoute à une vie de misère, un travail difficile commencé à l’âge de 7 ans, un salaire moins élevé que celui d’un homme mais pour un tiers de temps en plus et dans des conditions plus difficiles et plus dangereuses, un patron qui abuse sexuellement de ses ouvrières sans qu’elles ne puissent rien dire au risque de perdre leur emploi… un ras le bol qui pousse cette mère de famille sans histoire à s’engager dans l’espoir d’une vie meilleure.
Du coté des maris, les réactions sont telles qu’on peut l’imaginer, cela va de la privation de moyens financiers jusqu’à la violence pure et simple en passant par l’expulsion du foyer. Il faut dire que la loi est faite par les hommes et pour les hommes. Les enfants appartiennent exclusivement à l’homme, comme le foyer, comme l’argent, même s’il a été apporté au ménage par la femme. Elles dépendent complètement de leur père, de leur frère ou de leur mari. Le film est porté par trois excellentes actrices : l’excellente Helena Bohnam Carter qui campe Edith, la seule soutenue par son mari,
Anne marie Duff qui joue Violet, celle qui va introduire Maud dans le milieu
et Carey Mulligan qui campe Maud.
Meryl Streep Fait quelques apparition dans le rôle d’Emmeline Pankhurst, celle qui a créé la branche des suffragettes usant de violence.
Dans ce film, on côtoie des femmes ayant réellement existé, comme Emmeline Pankhurst ou Emily Davison
qui ont eu des impacts majeurs sur la cause, et des rôles fictifs. Et le générique nous livre, chronologiquement, la date où le droit de vote a été accordé aux femmes dans les différents pays.
Résumé : D’un petit village du sud de l’Iran aux cités parisiennes, Kheiron nous raconte le destin hors du commun de ses parents Hibat et Fereshteh, éternels optimistes, dans une comédie aux airs de conte universel qui évoque l’amour familial, le don de soi et surtout l’idéal d’un vivre-ensemble.
Mon avis : Kheiron parle avec beaucoup d’humour d’une histoire qui n’a pas toujours du être facile : la fuite d’Iran de ses parents et leur installation en France. Avant même de rencontrer Fereshteh, la mère de Kheiron, Hibat, le père de Kheiron, a fait 7 ans de prison pour son opposition au Shah d’Iran. Continuant à marquer son opposition par tous les moyens, il sera régulièrement battu et isolé par les gardes.
Lorsqu’il sort enfin, il rencontre Fereshteh et la demande quasi immédiatement en mariage.
J’ai beaucoup ri lors de la fameuse demande officielle entre le père qui tente de prendre un air patibulaire et se fait reprendre de volée par sa femme et sa fille, et le discours de Hibat qui répète docilement (plus ou moins) ce que lui a dicté sa fiancée.
Quand le Shah est enfin chassé on peut voir l’espoir et le soulagement,
aussitôt balayé quand la majorité des révolutionnaires réalisent qu’ils ont chassé un dictateur pour en mettre un autre au pouvoir, peut être pire encore que le précédent. La répression s’intensifiant, Hibat, Fereshteh et Kheiron, qui a à peine un an, sont contraint de fuir le pays. La fuite à travers les montagnes, avec tous les dangers que cela représente, est très bien décrite même si le réalisateur ne s’attarde pas dessus outre mesure. Puis vient l’installation en France, avec la barrière de la langue et l’environnement d’une cité de la banlieue de Paris, laissée à l’abandon, et où les affrontements entre les jeunes et la police sont régulier. Hibat et Fareshteh vont tout deux, chacun dans leur domaine, se battre pour réveiller les consciences et convaincre chacun de s’unir aux autres pour améliorer leurs conditions de vie.
Le film est très bien tourné, les personnages légèrement caricaturés, certains tout le temps (comme le Shah), d’autre dans certaines situation, afin d’accentué le coté humoristique sans pour autant faire disparaître l’émotion. A la fin du film, le pré-générique se compose de photos des évènements du film ou de certains protagonistes, à coté desquelles sont placées les photos de vraies personnes. Kheiron interprète le rôle de son père et Leïla Bekhti campe avec justesse et humour Fareshteh. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
Casting : Frabrice Luchini, Sidse Babett Knudsen, Eva Lallier, Victor Pontecorvo, Candy Ming…
Résumé : Michel Racine est un Président de cour d'assises redouté. Aussi dur avec lui qu'avec les autres, on l'appelle " le Président à deux chiffres ". Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Ditte Lorensen-Coteret. Elle fait parti du jury qui va devoir juger un homme accusé d'homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu'il ait jamais aimée.
Mon avis : Je n’ai pas vraiment réussi à m’intéresser à tout ce qui n’est pas le procès. Le terrible président de cour d’assise a un coté très pathétique dans sa vie privée.
Parce que, des années auparavant, le médecin qui le soigne après un accident, lui prend la main par compassion, pour lui apporter du réconfort, il tombe amoureux d’elle et voyant qu’elle ne partage pas l’intensité de ses sentiments s’en trouve dévasté au point d’être troublé quand il la voit parmi les jurés.
A part pour donner une humanité à l’implacable magistrat, je n’ai trouvé aucun intérêt à cette pseudo histoire d’amour. En revanche, j’ai adoré toute la partie procès et particulièrement la scène où il vient expliquer aux jurés leur rôle et les frustrations qui peuvent en découler.
J’ai beaucoup aimé le déroulement de l’affaire, et la manière d’agir du Président de la Cour qui est en totale contradiction avec la réputation qu’il a, du moins je trouve. En revanche je trouve anormal que les magistrats chargés de diriger les débats des jurés les influencent tant et les montent contre Racine sans la moindre hésitation. Fabrice Luchini a un jeu beaucoup plus sobre que d’habitude, d’habitude il a un jeu plus saccadé, plus sautillant si j’ose dire. Ici il est plus introverti mais toujours avec ce petit je-ne-sais-quoi qui fait toute sa légende. Pour en revenir au procès, dès le début, je ne sentais pas cette histoire. Le coupable me semble cacher quelque chose et la mère de la fillette qui a été tuée et qui s’est constituée partie civile encore plus. Pour moi, c’est elle qui a tué sa fille, exaspérée par les pleurs et lui ne fait que la protéger. Après est ce que j’ai vu juste… ça…c’est une autre chose.
Résumé : Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…
Mon avis : Quand Sachi, l’ainée des trois sœurs, qui a de toute évidence eu une grande part dans l’éducation de ses deux sœurs,
réalise que leur demi-sœur Suzu n’a pas d’enfance et doit, à 14 ans, avoir des réactions d’adultes, elle décide de la prendre chez elle.
Yoshino et Chika sont enthousiastes, la grand-tante un peu moins car elle ne la considère que comme la fille de celle qui a détruit leur famille. Mais Sachi, elle, lui répond que Suzu n’était même pas née, que leur père est mort et que, sa mère étant décédée depuis longtemps, elle vit avec sa belle-mère qui se repose un peu trop sur elle, ne la laissant pas vivre son enfance et son adolescence. L’entourage semble s’ingénier à monter les trois sœurs contre leur petite sœur : la grand-tante dit à Sachi qu’elle ne trouvera pas de mari à cause de la présence de Suzu, le petit ami de Yoshino pense que la veuve du père a influencé la gamine pour garder l’héritage et ne pas l’avoir à charge, quant à la mère des trois sœurs, elle essais directement de mettre Suzu mal à l’aise en sous entendant que ses filles se lasseront vite d’elle. Mais ces mauvaises langues n’arrivent pas à briser l’harmonie entre les sœurs.
C’est un film qui fait du bien : il n’y a pas de coup d’éclat, pas de drame marqué, pas d’action hollywoodienne. C’est juste un film qui relate le quotidien de 3 sœurs adultes et 1 adolescente qui en a déjà trop vu pour son âge. Un quotidien avec ses hauts et ses bas : les ruptures, les problèmes au travail, les décès dans l’entourage, les relations difficiles avec certains membres de la famille. Contrairement aux membres plus âgés, les sœurs n’ont plus de rancune envers la femme qui a « volé » leur père et Sachi soulagera Suzu en lui disant qu’elle peut lui parler de sa maman si elle en a envie. On pourrait se dire que ce film n’a rien à raconter car il n’a pas de but marqué (pas de quête, pas de final en apothéose) mais en fait, on ne voit pas les 2h passer. La musique est discrète et soutient parfaitement les instants qui le nécessitent ; certains choix du réalisateur peuvent paraître étranges (quand il y a le feu d’artifice, il ne filme pas le ciel, mais le reflet des lumières sur l’eau) mais soulignent avec encore plus d’intensité la belle vie que les trois sœurs sont en train de construire à leur petite sœur.
Casting : Bradley Cooper, Sienna Miller, Daniel Brühl, Emma Thompson, Una Thurman…
Résumé : Plus qu’un grand chef, Adam Jones est une rock star de la cuisine, couronnée par deux étoiles au guide Michelin. Grisé par le succès, arrogant et capricieux, l’enfant terrible de la scène gastronomique parisienne sombre dans l’alcool et la drogue. Quelques années plus tard, il a retrouvé la voie de la sobriété. Entouré de jeunes commis et chefs de parties, il relance un restaurant londonien, déterminé à obtenir le graal de la gastronomie : une troisième étoile. Hanté par les fantômes du passé, le chemin de la rédemption s’annonce plus âpre que prévu : il ne lui reste plus qu’une seule chance pour devenir une légende…
Mon avis : Du passé d’Adam Jones, on ne voit pas grand-chose, juste ce qu’il faut pour que ça lui pourrisse bien la vie, même s’il a repris celle-ci en main : malfrats à qui il doit encore du fric, ex-ami devenu ennemi, désir de vengeance, risque de replonger à la moindre contrariété (du moins de l’avis de ses investisseurs), réputation désastreuse… Adam a passé un bon moment de sa vie à être en dehors du temps, au point de n’apprendre que des mois plus tard la mort de son mentor, au détour d’une conversation. Son idée fixe de la troisième étoile au guide Michelin n’est sans doute qu’un moyen pour lui de prouver qu’il a repris le contrôle de son existence et qu’il est toujours un crack en cuisine. J’ai trouvé que le personnage d’Omar Sy n’était pas assez exploité. C’est dommage car son rôle a une grande importance à un moment critique du film mais on a l’impression qu’il débarque pour sa scène et qu’il disparaît.
Bradley Cooper est un bon acteur, mais il n’a pas la figure de quelqu’un qui s’est camé des années au crack, à l’héro et aux antalgique, sans parler de l’alcool et qui, depuis qu’il est sobre, à écumer les bouges pour se donner l’impression qu’il peut aller au bout de « challenges » (Comme ouvrir un million d’huîtres à la Nouvelle Orléans). Peut être qu’un peu de maquillage pour marquer un peu plus ses traits aurait été bénéfiques au film.
Adam Jones a ruiné sa réputation avec la drogue et là, on dirait qu’il lui suffit de se re-pointer pour que tout soit oublié alors que le monde de la cuisine professionnelle, du moins dans les restaurants qui peuvent prétendre à une étoile au guide Michelin, c'est-à-dire qui rentrent dans le moule, n’est pas un monde qui oublie. La concurrence est trop rude pour cela. D’ailleurs, pour un rebelle, Adam Jones se plie un peu trop volontiers au modèle attendu par le Michelin. On se serait attendu à ce qu’il rue dans les brancards. Par contre le film montre bien les humiliations que subissent les brigades de la part du chef : hurlement, assiettes qui volent (parfois jetées à la figure du cuisiner qui s’est attirés les foudres du chef), insultes et j’en passe… Heureusement le film n’en fait pas une obligation : tant qu’Adam Jones se conduit comme… ben comme un gros con, n’ayons pas peur des mots, il n’y a pas beaucoup de cohésion dans sa cuisine. C’est quand il se comporte de manière plus décente avec sa brigade que celle-ci resserre les rangs autour de son chef. Le plus gros point noir du film c’est que l’univers de la cuisine aurait pu être remplacé par n’importe quoi : un acteur qui vise l’oscar, un coureur automobile qui veut gagner une grande course… Même si une grande partie du film se passe dans les cuisines du restaurant, on ne parle pas beaucoup de cuisine, on parle de relations humaines. A faire un film entier dans un restaurant, j’aurais aimé qu’on se sente un peu plus dans cet univers.
Casting : Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau, Christa Théret…
Résumé : Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années elle chante régulièrement devant son cercle d’habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l’ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra.
Mon avis : Je me suis profondément ennuyée dans ce film malgré le jeu excellent de Catherine Frot. Malgré son talent, elle n’arrive pas à sauver ce film quasiment dépourvu de scénario.
On s’attend toujours à une sorte de coup de théâtre qui ne vient pas : Que Marguerite se révèle savoir qu’elle chante faux, que quelqu’un se décide à le lui dire enfin, qu’elle cache un secret quelconque… n’importe quoi qui donne un peu de peps au film. Le film est présenté comme une comédie mais j’attends encore le moment où je dois rire. Du coup, je l'ai reclassé en drame. Au début du film, on nous présente avec beaucoup d’insistance une jeune chanteuse que l’on ne voit plus de tout le film ou presque….
L’histoire était intéressante, et le personnage, fondé sur une histoire vraie, aurait pu donner lieu à un film magnifique mais la faiblesse du scénario en a fait un film médiocre. La fin est si précipitée qu’on ne sait pas vraiment, en fait comment cela fini. Les seconds rôles sont présents pour avoir du monde sur scène, des figurants auraient aussi bien fait l’affaire. Quand aux rôles principaux, le mari est inconsistant
et Madelbos, qui prend photo sur photo de sa patronne en espérant que celles-ci deviendront célèbres une fois que la supercherie sera révélée au grand jour, aurait pu être un personnage que l’on aurait adoré détester, mais ses mimiques permanentes appuyant chacun de ses gestes, chacune de ses intrigues, en font un personnage aussi ridicule que la voix de Marguerite.
Catherine Frot est la seule à tirer son épingle du jeu, mais porter un film seule sur plus de 2h était un pari irréalisable.
Résumé : Une famille orientale émigrée, en Europe. Moncef, le père, porte en lui la souffrance du déracinement et le poids de "l’ailleurs". Sauvegarder sa culture, vivre dans le respect des traditions, c’est pour lui, plus qu’une règle de vie, une manière de rester fidèle à son passé, à son origine et surtout… à lui-même. Chaque matin, Cobra, sa fille, quitte la maison familiale. Voilée. Mais chaque matin, elle se change, dans un café, son refuge à elle ; avant de se rendre à son travail, la chevelure et l’esprit libres. A la maison, Moncef est inquiet : Cobra est encore célibataire et il voudrait bien la marier au plus tôt. Dans l’entreprise où Cobra travaille, le jeune patron est tombé amoureux d’elle. Il est prêt à tout pour l’épouser. Mais Cobra, elle, veut choisir, comme sa mère l’avait fait en son temps avec son père. Elle n’aura pas le temps de présenter "l’homme de sa vie" à ses parents. Un ami de son père les surprend.
Mon avis : Le film s’ouvre sur une cellule de prison au son d’une balle qui rebondit sur le mur. Emprisonné, Moncef, le père de famille, déclare qu’il n’aurait jamais du quitter son pays.
Au parloir sa femme, qui lui hurle : « mais qu’est ce que tu as fait » et son fils, qui ne parvient pas à soutenir le regard de son père. Oui, qu’est ce que Moncef a fait ? Pour le comprendre, il faut revenir plusieurs semaines ou plusieurs mois en arrière. Chaque jour, quand sa fille Cobra quitte la maison pour se rendre à son travail, Moncef s’assure qu’elle est correctement voilée.
Mais Cobra, qui est née en France, est prise entre les traditions que veut conserver son père et la vie occidentale, et, chaque jour, à mi-chemin de son travail, elle retire son voile.
Dès le début, on sait qu’un drame se profile (On se doute bien que le père n’est pas emprisonné pour rien). Pendant le film, le réalisateur a recours à des flash-back sans qu’aucun signe temporel ne soit donné, ce n’est qu’après coup qu’on comprend que telle scène était un flash-back quand on la voit dans la continuité de l’histoire. Etrangement, cela ne perturbe pas le déroulé du film, on est comme happé dans l’histoire, on espère, tout en sachant que c’est en vain, que quelque chose, n’importe quoi, va venir empêcher l’inéluctable. Le point fort du film est qu’il ne fait jamais réellement référence à la religion. La religion n’est pas ici utilisée comme « excuse » pour les évènements. C’est une histoire humaine, dans laquelle Dieu n’a pas pris part. Moncef est dans la contradiction perpétuelle : il veut préserver les traditions de son pays, mais il a choisi de le quitter pour un pays où il sait fort bien que les femmes sont libres de leurs choix ; il a épousé la mère de Cobra en défiant lui-même les traditions (elle venait d’une famille riche et il a refusé dot et trousseau), il est heureux que sa femme ait su imposer le choix de l’homme qu’elle aimait à son père, mais il refuse à sa fille le droit d’avoir le même choix et prospecte pour lui trouver un mari sans envisager de la consulter… Il y a une certaine hypocrisie que les personnages ne remarquent sûrement même pas. Chacun d’eux, son père et son frère, souhaite le bonheur de Cobra. Mais elle doit être heureuse à leur manière, dans les frontières que leurs traditions lui imposent (son père veut qu’elle se marie parce que « la pire chose au monde c’est la solitude »). Sa mère voudrait qu’on accorde à sa fille un peu plus de liberté.
Cobra elle-même est partagée : elle aspire à la liberté occidentale et d’un autre coté, elle a certains principes auxquels elle n’est plus bien sûre de croire : ne pas boire d’alcool, ne pas sortir avec un garçon, ne pas porter de tenue sexy… Quand Moncef se sent dépassé, il va voir son fils, car, comme il est né en occident, il se dit qu’il pourra lui expliquer certaines choses.
Le film montre comment un mélange de désir d’émancipation, de traditionalisme, une rumeur et un manque de communication peuvent mener à un drame qui détruira toute une famille.