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Résumé : Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l'Amérique. Mais en 1948, elle n'est encore qu'une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s'installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C'est alors qu'elle se prend de passion pour la cuisine française... Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l'impression d'être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child
Les récompenses : Meryl Streep a remporté un golden globes aux golden globes 2010 dans la catégorie meilleure actrice dans une comédie, elle a été également nommé 2 fois dans la même catégorie dans divers festival. La réalisatrice, elle, a été nommée 3 fois dans divers festivals pour son travail.
Mon avis : Dans ce film, adapté du livre de Julie Powell, on passe sans arrêt du Paris de la fin des années 40, où l’on découvre l’apprentissage en cuisine de Julia Child,
à l’année 2002, où l’on suit le défi que s’est lancé Julie Powell.
Personnellement, j’ai préféré les passages sur cette dernière, ceux sur Julia Child m’ont ennuyé, principalement à cause de la voix française de Meryl Streep sur ce film que j’ai trouvé totalement insupportable. Il faudrait que je vois ce film en VO pour voir si Meryl Streep a donné des intonations similaires à son jeu, auquel cas la faute en incomberait à la réalisatrice, ou s’il faut blâmer l’industrie du doublage français encore une fois. Coté histoire, j’adorerais relever ce genre de défi, mais personnellement, dans un livre de recettes, il y a la moitié du bouquin que je ne vais pas cuisiner parce que je déteste l’ingrédient principal (genre les fruits de mer ou le chou-fleur). Même si j’ai moins aimé les passages sur Julia Child, l’alternance entre les deux femmes montre qu’elles ont eu une évolution assez similaires, partant toutes deux de connaissances très basiques en cuisine pour finir par être capable non seulement de cuisiner un canard désossé mais aussi par atteindre leur rêve : être publiées.
Résumé : Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.
Les récompenses : Leonardo Dicarprio a été nommé deux fois dans la catégorie « meilleur acteur » et Armie Hammer a été nommé une fois dans la catégorie « meilleur acteur dans un second rôle ».
Mon avis : Au travers des mémoires que J. Edgar Hoover dicte à un de ses agents pour « raconter la vérité », on découvre son parcours depuis l’assistant du procureur jusqu’au directeur du FBI qu’il fut pendant près de 50 ans.
On montre son combat obsessionnel contre les « radicaux » et ses méthodes plus ou moins avouables pour obtenir ce qu’il veut. Il se sert de l’affaire du bébé Lindbergh pour obtenir du congrès que les kidnappings deviennent des crimes fédéraux, que les agents du FBI aient le droit d’être armés et qu’ils puissent procéder à des arrestations. C’est à partir de cette affaire que le Bureau va commencer à pouvoir agir. C’est grâce à l’obstination de J. Edgar, et aussi grâce aux dossiers secrets et totalement illégaux avec lesquels il n’hésite pas à faire chanter des personnalités, que les méthodes médico-légales ont été mises en place systématiquement sur les scènes de crime. Hoover croyait à l’utilité d’un fichier central regroupant les empreintes digitales de tous les citoyens, ce qui permettrait, selon lui, d’arrêter plus facilement les criminels, il a également utilisé, dans les affaires qu’il a supervisées, outre les relevés d’empreintes, la graphologie, la chimie et autres méthodes qui forment aujourd’hui le quotidien de la police scientifique. Si j’ai un reproche à faire au film, c’est d’avoir mis l’accent sur la supposée homosexualité de J. Edgar Hoover. Une homosexualité qui n’a jamais été prouvée, bien qu’elle ait été mise en avant par nombre des détracteurs de Hoover. Il faut dire qu’entre 1924 et 1972, période pendant laquelle il fut le directeur du FBI, une telle révélation aurait immédiatement mis un terme à sa carrière. Hoover était la personnalité la plus célèbre et la plus puissante de son époque, il avait des dossiers compromettants sur tous les hommes politiques et leur entourage, il a continué à « régner » sous le mandat de 8 présidents. D’ailleurs, après sa mort, le mandat maximum pour le directeur du FBI a été fixé à 10 ans… coïncidence ? En revanche s’il y a un point pour lequel on peut applaudir des deux mains, c’est le travail des maquilleurs. Leonardo Dicaprio est totalement méconnaissable lorsqu’il joue Hoover dans les années 60. Si on fait bien attention (et si on sait que c’est lui qui joue le rôle, ne nous voilons pas la face) on reconnaît ses yeux. Mais sinon, le maquillage est totalement époustouflant.
Si si, c'est le même!
D’ailleurs pour l’anecdote, il parait que Clint Eastwood, en arrivant sur le tournage, a croisé Leonardo Dicaprio alors qu’il était grimé et est passé à coté de lui sans le saluer. Il ne l’avait pas reconnu. Quand on lui a signalé qui il venait de croiser il a été estomaqué (et sûrement ravi du talent de son équipe de maquilleurs). Le scénario est très bien ficelé et ça a du être l’avis de Leonardo Dicaprio car au lieu de son cachet habituel de 200 million d’euros, il a accepté de n’être payé « que » 2 millions… ce qui est un sacré rabais ! Dans le film Hoover apparaît comme complètement paranoïaque et égocentrique, n’hésitant pas à renvoyer ou à mettre au placard un agent qui a arrêté un célèbre criminel pour la seule raison que cette arrestation a été publique et qu’il n’a pas pu s’en attribuer le mérite… Vérité ou exagération ? Je ne saurais le dire mais la version de Clint Eastwood est très convaincante ! Ce n’est certes pas un film bourré d’action mais pour ceux qui aiment les biopic, c’est un film à voir.
Résumé : C’est l’une des plus fascinantes énigmes artistiques qui soit, et depuis des siècles, les plus grands érudits tentent de percer son mystère. De Mark Twain à Charles Dickens en passant par Sigmund Freud, tous se demandent qui a réellement écrit les œuvres attribuées à William Shakespeare. Les experts s’affrontent, d’innombrables théories parfois extrêmes ont vu le jour, des universitaires ont voué leur vie à prouver ou à démystifier la paternité artistique des plus célèbres œuvres de la littérature anglaise. A travers une histoire incroyable mais terriblement plausible, "Anonymous" propose une réponse aussi captivante qu’impressionnante. Au cœur de l’Angleterre élisabéthaine, dans une époque agitée d’intrigues politiques, de scandales, de romances illicites à la Cour, et de complots d’aristocrates avides de pouvoir, voici comment ces secrets furent exposés au grand jour dans le plus improbable des lieux : le théâtre…
Les récompenses : Le film a été nommé à quatre reprises, surtout pour ses costumes et l’interprétation de Vanessa Redgrave, mais n’a remporté aucun prix.
Mon avis : Tout le monde (ou presque) a déjà entendu parler au moins une fois de la légende : Shakespeare ne serait pas l’auteur de ses pièces. Il n’aurait été que l’homme de paille de quelqu’un qui ne souhaitait pas faire connaître son talent antistatique. A une époque où le théâtre était considéré comme la voie du diable, les acteurs et les auteurs régulièrement arrêtés, pourquoi pas, on pourrait comprendre qu’un auteur n’ait pas voulu prendre ce risque, et qu’un pauvre bonhomme, qui peinait à nourrir sa famille, ait, lui, bien voulu le prendre contre rétribution. Voilà pourquoi j’ai bien aimé l’idée d’Anonymous : Un comte qui a la passion du théâtre et qui ne peut pas, du fait de sa position, en faire l’étalage. Il demande donc à un homme du peuple de signer ses pièces afin tout de même qu’elles puissent être jouées (et faire passer discrètement des messages politiques sans risque de se faire trancher le cou) Le problème est que ce que j’aime du film s’arrête là. Non, j’exagère, j’ai bien aimé le casting. J’ai été contente de retrouver Rhys Ifans, qui joue le rôle du comte d’Oxford (qu’on a pu voir dans Harry Potter sous les traits de Xénophilius Lovegood ou plus récemment dans le rôle de Mycroft Holmes dans Elementary).
J’ai aussi apprécié de voir Vanessa Redgrave qui campe ici Elizabeth 1ère alors que, petit clin d’œil historique, en 1971, elle avait interprété Marie Stuart,
Joely Richardson qui joue Elizabeth jeune (et qu’on a pu voir dans la série Nip Tuck mais qui jouait également la reine Catherine Parr dans les Tudors et La reine Tatiana dans Vampire Académy)
ou encore Jamie Campbell Bower qui interprète le rôle du comte d’Oxford jeune (et qu’on a pu voir dans le rôle du Volturi Caius dans Twilight, dans celui de Gellert Grindelwald jeune dans Harry Potter ou encore dans le rôle d’Antony Hope dans Sweeny Todd).
En dehors de ça, le scénario est brouillon. On passe d’une période à une autre sans aucune précision, sans rien qui puisse nous prévenir. Les personnages secondaires sont si nombreux qu’on ne sait jamais, avant d’avoir vu un des principaux, jeune ou âgé, si nous sommes au début du règne d’Elisabeth ou à la fin.
Le scénariste n’a pas fait de William Shakespeare un simple homme de paille, il en fait un acteur raté, magouilleur et probablement meurtrier (bien que rien ne le prouve). De la reine, il fait une vrai Marie-couche-toi-là, qui depuis l’âge de 16 ans pond des bâtards en cachette dans toute l’Angleterre. Ce qui aurait pu être un grand film, donnant une plausible réponse à la grande question : « Shakespeare était-il l’auteur de ses pièces ? » devient une juxtapositions de scènes qui semblent avoir été assemblées au petit bonheur la chance. Bref… j’ai tenu jusqu’à la fin du film, mais c’était juste !
Casting : Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis, Bryce Dallas Howard, Chris Lowell, Octavia Spencer…
Résumé : Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement...
Les récompenses : Le film a été nommé 27 fois alors je ne vais pas donner le détail et je vais me contenter d’annoncer les prix qu’il a remporté (9 quand même). Octavia Spencer totalise 5 des 9 récompenses remportées pour ce film, toujours dans la catégorie « meilleure actrice dans un second rôle » (ou appellation équivalente) pour son rôle de Minny Jackson : lors des Oscars/Academy Award 2012, des Orange British Academy Film Awards 2012, des Golden Globes 2012, des screen actors guild Awards 2012 et du Washington DC Area Film Critics Association Award 2011.
Dans la même catégorie, Jessica Chastain a obtenu un prix lors des New York Film Critics Circle Awards 2011 pour son rôle de Celia Foote.
Viola Davis a, quant à elle, obtenu le Screen Actors Guil Awards 2012 de la meilleure actrice pour son rôle d’Aibileen Clark. Et l’équipe a obtenu, lors de la même cérémonie, le prix du meilleur ensemble d’acteurs.
Enfin, le réalisateur, Tate Taylor, a obtenu un prix de la part de « Lumière sur…by Kinepolis 2011 ».
Mon avis : Avant de voir le film j’avais lu pas mal d’avis assez disparates. Ceux qui encensaient carrément en disant que c’était le plus beau film de tous les temps et ceux qui le descendaient en flammes parce que ce n’était pas « réaliste ». Finalement, j’ai vu, je me suis fait une idée et je ne suis d’accord avec personne (qui a dit « ça nous aurait étonné, tiens » ???). Déjà, je refuse totalement de lui accorder le titre de plus grand film de tous les temps, titre qui est et reste détenu par « Autant en emporte le vent ». Mais pour autant je ne comprends pas ses détracteurs qui s’accordent sur un point : Ah oui, parler du droit ou non d’utiliser les toilettes des blancs a du être vital pour le droit des afro-américains. Alors déjà, je commencerai par dire que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et ensuite que ces personnes là n’ont rien compris au film. Déjà, ce n’est pas un documentaire sur la vie des afro-américains au début des années 60, en pleine ségrégation. Le film est l’histoire d’une jeune fille, qui, rentrant de l’université, est choquée par la manière dont ses amies d’enfance traitent leurs domestiques noires. Elle qui rêve d’être journaliste a alors l’idée d’écrire un livre qui raconterait le point de vue de ces domestiques, leur ressenti au quotidien. Le coup des toilettes semble n’être rien, mais il est un exemple parfait de l’hypocrisie de ces bourgeoises blanches, sûres de leur bon droit.
Hilly, celle à l’origine du projet d’obliger les gens à installer des toilettes à l’extérieur pour les domestiques donne pour « raison » que « ces gens là ont des maladies particulières…. Je protège nos enfants ».
Et à coté de cela, ses enfants sont élevés par ces mêmes domestiques qui leur donne bien plus d’amour que leurs mères, trop occupées qu’elles sont à se faire de nouvelles robes pour leurs galas de charité.
La jeune Skeeter, donc, décide d’écrire ce livre et pour cela elle a besoin de témoignages. Ce qui ne va pas être simple à obtenir car il n’est pas question ici seulement de racisme de rue mais aussi de loi, celle du Mississipi qui prévoit que quiconque écrirait quoi que ce soit en faveur de l’égalité raciale encours la prison. La prison ou pire, les lynchages étant encore courants à cette époque.
Concernant les personnages, j’ai bien aimé Miny et la relation qu’elle noue avec sa seconde patronne, Celia, elle-même mise au ban de la bonne société parce qu’elle s’est mariée enceinte. On sent qu’elle souffre énormément de cette situation et Miny va lui apporter beaucoup de soutien.
Du coup, vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé Célia aussi, ainsi que son époux, même si on ne le voit pas beaucoup.
Skeeter est aussi un personnage attachant. Même si ce projet de livre me donne l’impression de commencer pour de mauvaises raisons, comme une façon de s’opposer à sa mère, elle va vite se rendre compte des risques que prennent ces femmes en lui confiant leurs expériences. Elle va aussi découvrir que tout n’est pas noir (oui bon, il fallait bien le sortir à un moment ou un autre celui-là) et que certaines ont vécu de bon moment avec des patrons qui les respectaient et les aimaient, mais qui ne pouvaient rien faire contre la loi.
Hilly est un personnage qu’on adore détester. Elle est vraiment horrible mais le pire est qu’elle est sûre de son bon droit. Elle n’a pas conscience d’être méchante. Pour elle, elle se comporte comme toute femme de la « bonne société » doit se comporter.
Stuart m’a déçue, mais il faudra que vous regardiez le film pour savoir pourquoi.
La fin m’a fait pleurer, comme probablement beaucoup de personnes. Ce n’est pas une fin dramatique à la Titanic mais c’est triste, même si dans un sens, on pouvait s’attendre à certaines choses.
C’est quand même un film magnifique et émouvant que je conseille à tout le monde, sauf à ceux pour qui il faut 20 explosions à la minute pour qu’un film les intéresse. Ceux là, passez votre chemin.
Résumé: Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard.
Les récompenses : Le film a été nommé 23 fois dans diverses catégories, en particulier celle de meilleur film étranger. Le réalisateur a remporté l’ours d’argent du meilleur scénario et Mikkel Boe Folsgaard celui de meilleur acteur lors des Berlinale 2012.
Mon avis : J’ai eu du plaisir à revoir Mads Mikkelsen dans un rôle un peu moins machiavélique que celui qu’il a dans la série Hannibal. Les autres acteurs sont des découvertes. Mikkel Boe Folsgaard est très convaincant et Alicia Vikander n’est pas à première vue une grande beauté mais révèle un charme certain au fil du film. Le réalisateur, Nikolaj Arcel, est très connu au Danemark pour avoir scénarisé Millenium (l’original, pas le remake réalisé par David Fincher). Bien qu’il avoue lui-même avoir pris quelques libertés scénaristiques, Royal Affair est tiré de l’histoire vraie de la brève relation entre la Reine Caroline Mathilde du Danemark (sœur de George III d’Angleterre) et le médecin allemand de son époux Johann Friedrich Struensee. Franchement on peut comprendre cette jeune reine. Mariée à 15 ans. A peine arrivée, ses livres lui sont confisqués, car censurés dans ce pays. Très rapidement, elle peut constater que son époux, le roi Christian, est de toute évidence atteint d’une maladie mentale et la délaisse pour les bas fonds du Danemark quand il ne l’humilie pas en public. L’arrivée du médecin est une vraie bouffée d’air frais. Il tempère Christian, sait comment le prendre pour calmer son impulsivité et le pousse à se montrer plus respectueux envers son épouse. Malheureusement, les idées libérales de Struensee lui attirent les foudres des ministres du roi et de la reine mère qui décident de chercher un moyen de l’évincer. Et lorsqu’on observe attentivement, on finit par se rendre compte de certaines choses. Comme toute aventure extraconjugale royale, du moins lorsqu’elle a lieu du coté de la Reine, il n’y a pas de happy end. Mais même si on connaît la fin (pour ceux qui s’intéressent à l’histoire) ou qu’on peut aisément la deviner, on ne peut qu’être happé par cette histoire qui n’est au final, que la tentative d’une femme pour trouver le bonheur.
J'ai mis la bande annonce en VO, parce que d'une part les bandes-annonces françaises ne sont pas géniales et la bande-annonce québécoise y est allée un peu fort sur le volume de la musique!
Je sais beaucoup de films en ce moment et peu de lecture ou de cuisine, mais c'est tout simplement qu'avec mes cours, le boulot, les révisions (même si j'ai l'impression de rien retenir) et la fatigue qui augmente de plus en plus, j'avoue ne plus avoir le temps ni de tester de nouvelles recettes, ni de lire. En plus comme on est en hiver, c'est assez difficile de réussir à cuisiner de jour, et même quand je cuisine une recette que j'ai déjà faite mais qui n'est pas encore sur le forum, c'est une galère monstre pour les photos! Même raison d'ailleurs, pour laquelle je n'ai pas encore montré mes deux dernières Monster High... Je vais faire une liste des tâches blog à rattraper dès que j'aurais plus de temps devant moi!
En attendant, comme un film c'est toujours plus facile à regarder pour se détendre avant de se coucher, voyons voir les films!
Deux affiches pour ce film. Je connaissais celle de gauche, je viens de découvrir celle de droite!
Titre original : The crucible
Réalisé par : Nicholas Hytner
Date de sortie : 1996
Genre : Drame
Pays d’origine : USA
Durée : 2h
Casting : Paul Scofield, Winona Ryder, Daniel Day-Lewis, Joan Allen
Résumé : Adaptation de la pièce d'Arthur Miller "les Sorcières de Salem", écrite en réponse à l'hystérie anti-communiste suscitée par la Commission des activités anti-américaines et la croisade du sénateur McCarthy, dont l'auteur eut à souffrir. L'histoire : les bigots du petit village de Salem ne supportent pas que les jeunes filles de la région se réunissent dans les bois alentours pour danser. Ces innocentes assemblées vont, avec la rumeur, devenir subversives et devenir des orgies sataniques.
Récompenses: Nominé 6 fois, essentiellement pour ses seconds rôles et pour le scénario, c'est finalement Paul Scofield qui remporte un Award lors du Orange British Academy Film Awards pour son interprétation du juge Thomas Danforth.
Mon avis: Bien que romancé sur les raisons qui ont poussé les jeunes filles à prononcer autant d'accusation, le film s'inspire très largement des évènements de Salem de 1692 qui se sont terminés par l'exécution (comprenez l'assassinat) de 22 ou 25 personnes. Les autres accusés n'ont eu la vie sauve que parce que le Clergé Bostonien est intervenu pour faire cesser cette folie en déclarant qu'il valait mieux que dix sorcières échappent plutôt qu'une innocente soit condamnée (plutôt "moderne" sur ce coup là les révérends de Boston!).
L'histoire a donc été romancée, oui, mais il faut dire que personne n'a jamais pu établir la raison de l'hystérie collective qui s'est emparée de ces jeunes filles. La maladie a été avancée (ergotisme), on a aussi pensé qu'elles étaient poussées par la vengeance, les accusations leur étant soufflées par leurs parents qui voulaient se débarrasser de voisins inopportuns (La famille Putnam a été montrée du doigt ce qui est repris dans le films avec quelques modifications de la famille qui n'avait pas une, mais 8 enfants)
Dans le film la première raison est d'éviter une punition pour avoir dansé dans les bois, ce qui était sévèrement réprimé à l'époque puis la donne change et la raison principale devient la vengeance d'Abigail contre Elisabeth Proctor, l'épouse de l'homme qu'elle aime (En réalité Abigail Williams avait 11 ans au moment des faits, John Proctor la soixantaine et vu la distance qui séparait leur domicile, ils ne s'étaient probablement jamais rencontrés, d'autant plus que Proctor s'est vu reprocher de ne pas assister aux offices). Il en découle une hystérie de la population pour qui chaque acte "bizarre" ou coïncidence devient une preuve de sorcellerie. De leur coté il y a les opportunistes comme les Putnam qui en ont profité pour faire arrêter tous ceux dont ils voulaient les terres... tant qu'à faire pourquoi se gêner!
Au total on voit plusieurs pendaisons (pas autant que ce qu'il y en a réellement eu et pas dans l'ordre où elles ont réellement eu lieu) et le supplice de Gilles Correy, mourant par écrasement sous de lourdes pierres (historique cela aussi).
Les accusés n'ont aucune chance de se défendre, leur seul espoir d'échapper à la mort est d'avouer ce qui leur évite la corde mais les fait excommunier (comme ceux qui n'ont pas avoué d'ailleurs) et les condamne à de lourdes peines de prison. Les aveux doivent s'accompagner de dénonciations et beaucoup cèdent de peur de mourir.
Dans le film on voit certains des accusés dénoncer leurs voisins avec forces détails des prétendues virées avec le diable. Lorsque l'une des jeunes filles tente de se rétracter, elle est aussitôt accusée de sorcellerie par ses compagnes et fait marche arrière, ne pouvant pas lutter contre une foule entière qui l'accuse et un juge bien décidé à faire un exemple.
On peut dire que ce film provoque un torrent d'exclamations d'indignation et pas mal de larmes vers la fin, mais je le revois toujours avec plaisir.
Par contre rien à faire, les bandes annonces sont toutes en anglais non sous-titrées!
J'ai décidé de parler de deux films aujourd'hui. Deux films qui portent sensiblement le même titre français et traitent du même sujet: les premières années de règne de la reine Victoria.
Le premier, chronologiquement parlant, date de 1954 et dans le rôle titre, nous retrouvons Romy Schneider, célèbre pour son rôle de Sissi qu'elle a interprété de 1955 à 1957. (Pour la petite anecdote, dans ce film la mère de Romy, Magda Schneider, joue la duchesse de Lehzen, la confidente de Victoria, tandis que dans les Sissi, elle interprète Ludovika, la mère de Sissi... une affaire de famille en somme...).
Le second, bien plus récent, date de 2009 et dans le rôle titre, on peut voir Emily Blunt (qui interprétait Emily, l'assistante-peste de Miranda dans "Le diable s'habille en Prada).
Mais je crois que le titre et le thème général sont les seuls points communs de ces deux films!
Passons aux fiches, je développerai cette dernière affirmation dans mon avis des films!
LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE
Titre original : Mädchenjahre einer Königin (à vos souhaits!)
Réalisé par : Ernst Marischka
Date de sortie : 1954
Genre : Comédie sentimentale
Pays d’origine : Autriche
Durée : 1h47
Casting : Romy Schneider, Magda Schneider, Adrian Hoven
Résumé : La jeunesse de Victoria, reine d'Angleterre
VICTORIA, LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE
Titre original : The young Victoria
Réalisé par : Jean-Marc Vallée
Date de sortie : 22 juillet 2009
Genre : Historique/ comédie dramatique
Pays d’origine : USA
Durée : 1h44
Casting : Emily Blunt, Rupert Friend, Paul Bettany
Résumé : La reine Victoria fut l'une des souveraines les plus importantes du monde. Son tempérament, sa vision et sa personnalité hors norme en ont fait une souveraine d'exception et une femme extraordinaire. Elle monta sur le trône d'Angleterre à l'âge de 18 ans.
Récompenses: Nominé 6 fois dans diverses catégories, le film a reçu 1 oscar pour ses costumes et deux prix pour ses costumes et les maquillages lors du Orange British Films Academy Awards.
Mon avis: Comme je le disais plus haut, les deux films n'ont en commun que leur titre français et leur personnage principal. Le film de 1954 est avant tout une comédie sentimentale. La jeunesse de Victoria est dorée, comme il sied à toute princesse, elle est d'une naïveté déconcertante et n'apprend qu'à la quasi veille de la mort du roi qu'elle est l'héritière du trône. Dans celui de 2009, la jeunesse de Victoria n'est pas si rose, elle est surveillée en permanence, n'a pas droit à une chambre à elle, ne peut descendre ou monter un escalier sans être tenue par une tierce personne, n'a pas le droit de lire de livres populaires, en bref une surveillance constante et des règles destinées, sous couvert de protéger la princesse, à la maintenir dans une dépendance totale. Cependant Victoria est ici plus vive d'esprit, puisqu'elle découvre à l'âge de 11 ans, en étudiant son arbre généalogique, qu'elle est la seule héritière du trône.
Revenons en 1954, Lord Melbourne, le 1er ministre est vu ici comme une sorte de papy bienveillant qui apprend à Victoria à se comporter en Reine et se retire de la politique dès qu'il pense qu'elle est apte à se débrouiller sans lui. Dans le film de 2009, c'est un politicien pur et dur, qui a certes une certaine affection pour la reine, mais entend bien la manipuler à ses propres fins.
La duchesse de Lehzen est aussi totalement différente, affable et affectueuse avec tous dans le 1954; froide, calculatrice, jalouse et monopolisante dans le film de 2009.
Victoria, en "1954" ne risque pas de faire la moindre erreur, puisqu'elle ne fait rien, si ce n'est se faire livrer des journaux en fraude. En "2009" elle commet plusieurs erreurs ce qui lui vaut la grogne du peuple ainsi que plusieurs attentats.
En 1954, Victoria écarte sans ménagement Lord Conroy du pouvoir parce qu'elle vient de réaliser qu'il a une relation amoureuse avec sa mère (veuve depuis de nombreuses années). Les motivations de la Victoria de 2009 sont moins puériles, Conroy l'a menacée, maltraitée autant qu'il pouvait se le permettre pour tenter de l'obliger à lui faire signer une corégence jusqu'à ses 25 ans, sachant qu'avec l'influence qu'il avait sur la mère de Victoria, il aurait été le véritable roi du pays. On comprend un peu mieux pourquoi Victoria, dans cette version, lui interdit de paraitre en sa présence.
La rencontre entre Victoria et Albert dans la version de 1954 tient du conte de fée: Alors que la reine s'enfuit pour partir à Paris sur un coup de tête, elle rencontre Albert dans une auberge. Aucun des deux ne sait qui est l'autre et ils tombent bien entendu amoureux, presque au premier coup d'œil avant de se rendre compte, stupéfaits, que tout le monde entend bien les fiancer vu leurs véritables identités... En "2009" Victoria rencontre Albert à de nombreuses reprises, parfaitement consciente que certaines personnes veulent la voir l'épouser. Ce n'est qu'après de longs mois qu'elle commence à éprouver des sentiments et fait la demande que le protocole interdit à Albert de faire lui même.
La fin est également différente. En 1954 tout finit bien, Albert accepte de l'épouser, ils s'embrassent, le mot fin apparait... En 2009, le film continue, Victoria commet d'autres erreurs, Albert s'ennuie... Une dispute éclate... Un nouvel attentat dans lequel Albert est gravement blessé pour sauver la vie de sa femme. De nombreuses discussions également entre Victoria et sa tante, l'épouse du roi précédent, la seule peut-être à ne pas avoir d'intérêt politique dans les conseils qu'elle lui donne. Puis la naissance de leur premier enfant et on peut voir les prémices d'une réconciliation entre Victoria et sa mère, grâce à Albert... Des choix que doit faire la reine aussi, pour ne pas être totalement écartée du pouvoir par le parlement, pour ne pas mettre son mariage en péril, des choix parfois judicieux, parfois douloureux...
Un regret d'un aspect du film de 1954 qui n'apparait que beaucoup plus brièvement dans celui de 2009: le couronnement de la reine avec le protocole strict qui lui est associé.
Malgré tout, vous l'aurez compris, j'ai largement préféré le film de 2009, plus historique, que celui de 1954, plus romantique!
Voici la bande annonce du film de 2009, je n'ai pas trouvé celle du film de 1954
Résumé : David est ergothérapeute. Il exerce depuis peu dans une riche clinique suisse. Alors que, un matin, il manque une de ses collègues à l'appel, on lui confie une patiente à accompagner pour une course en ville : Madame Hansen-Bergmann. D'abord prudent et respectueux du protocole médical, David se montre procédurier. Mais au fur et à mesure qu'il côtoie sa patiente, sa curiosité grandit : tant de provocation et d'insolence, mêlées à de si soudaines vagues de détresse et de chagrin inexpliquées, ne peuvent cacher qu'un grand traumatisme. Ils ne reviendront pas à l'heure prévue…
Mon avis : Il s'agit d'un film étrange. Première réalisation d'Alexandre Astier, réalisation au sens large, car, non content de réaliser le film et d'y jouer, il l'a aussi écrit. A l'origine, le patient devait être un homme et être interprété par Alain Delon mais suite à un grave différent entre eux, Alexandre Astier s'est tourné vers Isabelle Adjani et a complètement réécrit son scénario pour l'adapter à une femme. Pendant tout le film, à l'instar de David, l'ergothérapeute, on se demande quel est exactement le problème de cette femme, quel évènement de son passé a pu la rendre telle qu'elle est et a pu la traumatiser à ce point que ses cheveux ont blanchi d'un coup. Madame Hansen passe d'une certaine gentille à une attitude odieuse en passant par une franchise brutale à la limite de la méchanceté. On ne sait pas qu'elle est la réelle étendu de son amnésie, si elle joue la comédie sur certains points ou si elle a réellement tout oublié de l'évènement qui l'a envoyé dans cet établissement de soin.
David lui vient d'arriver dans ledit établissement comme ergothérapeute. Sa première mission a l'air simple, il doit emmener Madame Hansen en ville acheter des chaussures. Mais la "balade" qui devait durer un après-midi devient une quête du passé. Madame Hansen kidnappe presque son ergothérapeute, ou en tout cas elle lui force fortement la main pour l'emmener chez elle, en France (la clinique se trouve en suisse), ce qui va lui attirer quelques ennuis tant avec ses supérieurs à la clinique qu'avec sa fiancée qui ne comprend pas pourquoi il ne se débarasse pas du problème en refilant la "dingo" à d'autres membres du personnel de la clinique. Mais la curiosité de David est piquée, il veut comprendre ce qu'il se cache derrière la facade de Madame Hansen, et pour ça il est près à aller jusqu'au bout.
Isabelle Adjani est magnifique dans ce rôle de femme meurtrie par un secret dont elle ne se souvient pas. Et personne ne cherche vraiment à l'aider à retrouver la mémoire, persuadés qu'ils sont que la vérité fera plus de mal que de bien à leur patiente. Elle passe avec une parfaite aisance de gentille à méchante, de fragile à dure et odieuse.
Alexandre Astier joue ici un de ses rares rôles dramatique, sérieux. Ce qui ne l'empêche pas d'être lui même et d'introduire quelques doses de son humour habituel dans certaines répliques. Il semble toutefois aussi à l'aise dans ce genre de rôle que dans ceux, plus léger, auquels il semble cantonné d'ordinaire. Sans doute se doutait-il que son rôle du roi Arthur dans Kaamelott risquerait de le cantonner dans les rôle comiques. Est-ce pour cela que les dernières saisons de la série sont plus sombres? peut être a-t-il voulu montrer qu'il pouvait jouer autre chose que de la comédie. Pour ma part, je suis convaincue! Et je conseille ce film sans hésitation.
Casting : Catherine Frot, Jean d'Ormesson, Arthur Dupont, Jean-Marc Roulot…
Résumé : Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. A sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l'Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir, les obstacles sont nombreux…
Les récompenses : Catherine Frot a été nommé deux fois pour ce film, sans toutefois remporter de victoire. La première nomination est dans la catégorie meilleure actrice pour les Césars 2013 (la victoire fut remportée par Emmanuelle Riva pour son rôle dans Amour), la seconde dans la catégorie meilleure actrice du festival lumières de la presse étrangère ( victoire de nouveau remportée par Emmanuelle Riva pour son rôle dans Amour). De son coté, Christian Vincent a été nommé au Festival du film francophone de Tübingen - Stuttgart 2012 pour le prix d'aide à la distribution qui a finalement été remporté par Namir Abdel Messeeh pour Les vierges, les coptes et moi.
Mon avis : Tout au long du film, on passe du présent, sur une base de l'antarctique au passé, soit 4 ans plus tôt, dans les cuisines de l'Elysée. Hortence Laborie, jouée par la génialissime Catherine Frot, aussi à l'aise dans les rôles comiques que dans des rôles plus sérieux, est "embauchée" ou plutôt nommée sans sommation ou presque. Jusqu'au dernier moment elle ignore d'ailleurs par qui elle va être embauchée. On lui a dit qu'un haut fonctionnaire avait besoin d'une cuisinière privée sans lui préciser qui est exactement ce haut fonctionnaire. Elle pense à un ambassadeur, un dignitaire, voire un ministre... mais le président... On s'imagine qu'elle tomberait des nues, mais en fait, tout ce qui compte pour elle c'est de cuisiner. Or, dès la première visite des lieux, le ton est donné. On lui parle de protocole, de trajet, de règles... mais jamais de cuisine. Sans compter la jalousie du chef de la cuisine centrale qui jusque là était en charge de la cuisine privée et qui l'appelle fort élégament "La Du Barry" (et pas uniquement parce qu'elle est une spécialiste du foie gras). Avec l'aide de son second, Nicolas, patissier, elle se lance dans l'aventure. Et au fil du film, en continuant à naviguer entre passé et présent, on découvre comment s'est exactement passé cette expérience et comment et pourquoi celle-ci a prit fin. J'ai beaucoup aimé le passage, au début du film ou presque, où le Président rencontre Hortence et lui explique à quel point il est fatigué des menus compliqué, des décorations alambiquées. Il a envie de choses simples, lui rapelant la cuisine familiale et voilà pourquoi il a fait appel à une cuisinière du périgord, dans l'espoir de retrouver ces saveurs. Et Hortence est bien décidée à le contenter sur ce point.
Mais c'est sans compter sur les arcanes du "pouvoir" au sein de l'Elysée. Pas le pouvoir politique, celui plus sournois, plus interne, des chefs de cabinets, de protocoles qui vont commencer à lui mettre des batons dans les roues.
Catherine Frot fait dans un film une superbe performance. Elle n'est pas exubérante, pas froide comme un iceberg. Elle est réservée, parfois un peu pète-sec, mais on décèle son bon fond en permanence ainsi que son sens de l'humour.
Quelques scènes du film ont pu être tournée à l'Elysée même. Le président Sarkosy ayant été absent au moment du tournage, cette autorisation exceptionnelle a pu être accordée.
Le film s'inspire du parcours et des anecdotes racontées par Danièle Delpeuch qui fut la cuisinière privée de François Mitterand. Ce n'est pas pour autant un biopic (biographie filmée) puisque seuls quelques points de son histoire ont été repris pour cette fiction.
C'est un film superbe mais que je déconseille aux adeptes d'explosion et d'effets spéciaux!
Casting: Nikohl Boosheri, Sarah Kazemy, Reza Sixo Safai
Résumé: Atafeh et sa meilleure amie Shirin fréquentent les soirées branchées du Téhéran underground. Elles essayent de profiter au mieux de leur jeunesse quand Mehran, le frère et complice d’Atafeh, devient membre de la police des mœurs. Alors qu’il désapprouve sévèrement leur besoin de liberté, Mehran tombe amoureux de Shirin. Ses sentiments vont vite tourner à l’obsession et mettre à l’épreuve l’amitié des jeunes filles.
Mon avis: J'ai beaucoup aimé ce film. Tourné en farsi, il a nécessité une année entière de travail pour les acteurs principaux afin qu'ils perdent leur accent (français pour Sarah Kazemy, américain pour les deux autres). Le film montre très bien l'envie des jeunes iranien de s'émanciper et de vivre pleinement leur jeunesse et la répression toujours aussi sévère qui existe encore... La police des moeurs qui fait des "descentes" dans les fêtes underground, qui tabassent un jeune garçon, qui arrête Atafeh et Shirin en les traitant comme des moins que rien. Tandis que Shirin est interrogée dans une pièce vide, face au mur avec interdiction de voir ses geoliers et menacée de pendaison, Atafeh, assise sur une chaise est traitée de pute et d'autres nom charmants par deux femmes qui tournent autour d'elle comme des vautours. Dans ce pays où le moindre regard est considéré comme de la débauche, où le simple fait de doubler en farsi des films parlant d'homosexualité ou se sexe est considéré comme un acte de trahison (et conduira à la peine de mort un ami des deux filles, même si ce n'est que suggéré), il est naturel que les amitiés se transforment en quelques chose de plus troublant. Le frère d'Atafeh semble être un ancien drogué, si on se base sur certaines scènes entre son père et lui. Est ce qu'il croit réellement en l'intégrisme religieux? Ou est ce qu'il a l'impression de se trouver en intégrant la police des moeurs? Toujours est-il qu'il est l'exemple type de l'intégrisme de certains jeunes gens de la nouvelle génération qui se montrent plus traditionnalistes que la génération précédente. En effet on peut voir que le père d'Atafeh est plutôt libéral. La relation d'Atafeh et Shirin est mise en danger par le frère d'Atafeh, Mehrad. En effet, celui-ci, amoureux de Shirin, la demande en mariage et celle-ci est contrainte par son oncle d'accepter, car, après la nuit passée au poste, il ne l'autorise plus à repousser des prétendants (cela dit, Mehrad est un grand progrès par rapport aux prétendants que lui présentait son oncle, qui avaient tous dans les 20/30 ans de plus qu'elle). Mais Atafeh va mal le supporter et d'autant plus que Mehrad accentue de plus en plus sa surveillance. Mais Mehrad semble assez désespéré d'être aimé comme il est et Shirin n'est pas complètement insensible à ce qu'il ressent. Cette "perte" de l'amour exclusif que lui portait Shirin et la prise de conscience du manque de libertés dans le pays la pousseront à prendre une décision irréversible.
Le film, interdit en iran, à été tourné au Liban. Il a été nominé 19 fois dans divers festivals et a remporté 3 prix: le prix du public dans la catégorie film de fiction, lors du Sundance film festival 2011; Le prix du meilleur talent émergeant pour Maryam Kesharvaz lors du Festival international du film de Rome et le prix d'interprétation pour Nikohl Boosheri et Sarah Kazemy lors du festival de films chéris-chéries 2011.