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[Film] La couleur des sentiments

Le vent du changement commence par une brise…

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Titre original : The help

Réalisé par : Tate Taylor

Date de sortie : 26 octobre 2011

Genre : Drame

Pays d’origine : USA, Inde, Emirats Arabes

Durée : 2h26

Casting : Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis, Bryce Dallas Howard, Chris Lowell, Octavia Spencer…

Résumé : Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement...

Les récompenses : Le film a été nommé 27 fois alors je ne vais pas donner le détail et je vais me contenter d’annoncer les prix qu’il a remporté (9 quand même).
Octavia Spencer totalise 5 des 9 récompenses remportées pour ce film, toujours dans la catégorie « meilleure actrice dans un second rôle » (ou appellation équivalente) pour son rôle de Minny Jackson : lors des Oscars/Academy Award 2012, des Orange British Academy Film Awards 2012, des Golden Globes 2012, des screen actors guild Awards 2012 et du Washington DC Area Film Critics Association Award 2011.

Dans la même catégorie, Jessica Chastain a obtenu un prix lors des New York Film Critics Circle Awards 2011 pour son rôle de Celia Foote.

Viola Davis a, quant à elle, obtenu le Screen Actors Guil Awards 2012 de la meilleure actrice pour son rôle d’Aibileen Clark.
Et l’équipe a obtenu, lors de la même cérémonie, le prix du meilleur ensemble d’acteurs.

Enfin, le réalisateur, Tate Taylor, a obtenu un prix de la part de « Lumière sur…by Kinepolis 2011 ».

Mon avis : Avant de voir le film j’avais lu pas mal d’avis assez disparates. Ceux qui encensaient carrément en disant que c’était le plus beau film de tous les temps et ceux qui le descendaient en flammes parce que ce n’était pas « réaliste ».
Finalement, j’ai vu, je me suis fait une idée et je ne suis d’accord avec personne (qui a dit « ça nous aurait étonné, tiens » ???).
Déjà, je refuse totalement de lui accorder le titre de plus grand film de tous les temps, titre qui est et reste détenu par « Autant en emporte le vent ».
Mais pour autant je ne comprends pas ses détracteurs qui s’accordent sur un point : Ah oui, parler du droit ou non d’utiliser les toilettes des blancs a du être vital pour le droit des afro-américains.
Alors déjà, je commencerai par dire que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et ensuite que ces personnes là n’ont rien compris au film.
Déjà, ce n’est pas un documentaire sur la vie des afro-américains au début des années 60, en pleine ségrégation.
Le film est l’histoire d’une jeune fille, qui, rentrant de l’université, est choquée par la manière dont ses amies d’enfance traitent leurs domestiques noires. Elle qui rêve d’être journaliste a alors l’idée d’écrire un livre qui raconterait le point de vue de ces domestiques, leur ressenti au quotidien.
Le coup des toilettes semble n’être rien, mais il est un exemple parfait de l’hypocrisie de ces bourgeoises blanches, sûres de leur bon droit.

Hilly, celle à l’origine du projet d’obliger les gens à installer des toilettes à l’extérieur pour les domestiques donne pour « raison » que « ces gens là ont des maladies particulières…. Je protège nos enfants ».

Et à coté de cela, ses enfants sont élevés par ces mêmes domestiques qui leur donne bien plus d’amour que leurs mères, trop occupées qu’elles sont à se faire de nouvelles robes pour leurs galas de charité.

La jeune Skeeter, donc, décide d’écrire ce livre et pour cela elle a besoin de témoignages. Ce qui ne va pas être simple à obtenir car il n’est pas question ici seulement de racisme de rue mais aussi de loi, celle du Mississipi qui prévoit que quiconque écrirait quoi que ce soit en faveur de l’égalité raciale encours la prison. La prison ou pire, les lynchages étant encore courants à cette époque.

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Concernant les personnages, j’ai bien aimé Miny et la relation qu’elle noue avec sa seconde patronne, Celia, elle-même mise au ban de la bonne société parce qu’elle s’est mariée enceinte. On sent qu’elle souffre énormément de cette situation et Miny va lui apporter beaucoup de soutien.

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Du coup, vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé Célia aussi, ainsi que son époux, même si on ne le voit pas beaucoup.

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Skeeter est aussi un personnage attachant. Même si ce projet de livre me donne l’impression de commencer pour de mauvaises raisons, comme une façon de s’opposer à sa mère, elle va vite se rendre compte des risques que prennent ces femmes en lui confiant leurs expériences. Elle va aussi découvrir que tout n’est pas noir (oui bon, il fallait bien le sortir à un moment ou un autre celui-là) et que certaines ont vécu de bon moment avec des patrons qui les respectaient et les aimaient, mais qui ne pouvaient rien faire contre la loi.

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Hilly est un personnage qu’on adore détester. Elle est vraiment horrible mais le pire est qu’elle est sûre de son bon droit. Elle n’a pas conscience d’être méchante. Pour elle, elle se comporte comme toute femme de la « bonne société » doit se comporter.

Stuart m’a déçue, mais il faudra que vous regardiez le film pour savoir pourquoi.

La fin m’a fait pleurer, comme probablement beaucoup de personnes. Ce n’est pas une fin dramatique à la Titanic mais c’est triste, même si dans un sens, on pouvait s’attendre à certaines choses.

 

C’est quand même un film magnifique et émouvant que je conseille à tout le monde, sauf à ceux pour qui il faut 20 explosions à la minute pour qu’un film les intéresse. Ceux là, passez votre chemin.


 

 

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