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Drame/Comédie dramatique - Page 5

  • [Film] Les recettes du bonheur

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    original : The Hundred-Foot Journey

     

    Réalisé par : Lasse Hallström

     

    Date de sortie : 10 septembre 2014

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h03

     

    Casting : Helen Mirren, Om Puri, Manish Dayal…

     

    Résumé : Hassan Kadam a un don inné pour la cuisine : il possède ce que l’on pourrait appeler « le goût absolu »… Après avoir quitté leur Inde natale, Hassan et sa famille, sous la conduite du père, s’installent dans le sud de la France, dans le paisible petit village de Saint-Antonin-Noble-Val. C’est l’endroit idéal pour vivre, et ils projettent bientôt d’y ouvrir un restaurant indien, la Maison Mumbai. Mais lorsque Madame Mallory, propriétaire hautaine et chef du célèbre restaurant étoilé au Michelin Le Saule Pleureur, entend parler du projet de la famille Kadam, c’est le début d’une guerre sans pitié. La cuisine indienne affronte la haute gastronomie française. Jusqu’à ce que la passion d’Hassan pour la grande cuisine française – et pour la charmante sous-chef Marguerite – se combine à son don pour orchestrer un festival de saveurs associant magnifiquement les deux cultures culinaires. Le charmant village baigne désormais dans des parfums débordants de vie que même l’inflexible Madame Mallory ne peut ignorer. Cette femme qui était autrefois la rivale d’Hassan finira par reconnaître son talent et le prendre sous son aile…

     

    Mon avis : Dès les premières scènes, Hassan se heurte à l’incrédulité du douanier qui, lorsqu’il dit qu’il est cuisinier, lui répond : vous voulez dire que vous faite la plonge… Comme si un jeune indien était incapable de faire la cuisine.

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    Après un passage à Londres, la famille d’Hassan, marqué par un drame, vient s’installer en France où ils trouvent une bâtisse parfaite pour y ouvrir un restaurant.
    Le hic c’est que la place (d’en face) est déjà prise par un restaurant de haute gastronomie française dont la propriétaire n’a pas l’intention de se laisser faire de l’ombre par un indien, et encore pire, un indien aussi virulent que le père d’Hassan pour qui la dispute et le marchandage sont de l’art.

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    Le frère aîné d’Hassan, Mansour, m’énerve. En tant que fils aîné, selon la tradition indienne, il deviendra le chef de famille à la mort de son père. Sauf que son père est bien vivant et qu’il essaie malgré tout de lui imposer sa vision des choses. On ne sait pas bien s’il a peur de l’avenir ou s’il craint de perdre l’argent de l’héritage, mais à la place de son père, je lui aurais rectifié le portrait !

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    Le second de cuisine de Mme Mallory, la restauratrice d’en face, est antipathique. Dès sa première apparition, il a l’air « faux », c’est difficile à expliquer, mais il met mal à l’aise.

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    Le père d’Hassan ne comprend pas l’envie de son fils d’apprendre la cuisine française, de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Pour lui la cuisine, c’est la cuisine indienne et voilà tout. D’ailleurs quand son fils lui dit qu’il veut juste apprendre une cuisine plus classique, il lui rétorque qu’on ne peut pas faire plus classique que la cuisine indienne puisque leur civilisation est l’une des plus vieilles existantes (Il n’a pas tort, cela dit).

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    Le petit village semblerait presque s’être figé dans le temps : les gens circulent à vélo ou dans de vieilles voitures (en même temps, où est l’intérêt d’avoir une Austin mini à la campagne quand on est agriculteur ? A part de gaspiller de l’argent)…
    Pendant tout le film, même quand elle le prend sous son aile, les idées traditionalistes de Mme Mallory se heurtent (relativement en douceur cela dit) aux idées d’Hassan pour moderniser la cuisine française à la sauce indienne. Cela va vite devenir sa marque de fabrique : ajout d’épices, d’herbes etc… En cuisine, comme dans la vie, Hassan prouve qu’il ne faut jamais cesser d’être audacieux.


     

  • [Film] Dans l'ombre de Mary

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    Titre original : Saving Mr Banks

    Réalisé par : Jon Lee Hancock

    Date de sortie : 5 mars 2014

    Genre : Drame

    Pays d’origine : U.S.A

    Durée : 2h05

    Casting : Tom Hanks, Emma Thompson, Paul Giamatti, Jason Schwartzman...

    Résumé : Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il mettra vingt ans à tenir !
    Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne. Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecoeur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé...

    Mon avis : Dès le début du film, on passe sans cesse des années 60, où Walt Disney tente d’obtenir les droits pour adapter Mary Poppins, à l’année 1906, pendant l’enfance de l’auteur et dans laquelle elle a pioché ses personnages (comme Cathy Nounou).
    On voit bien que l’idée même de laisser Walt Disney faire un film de son livre est un vrai déchirement pour Pamela Travers, de son vrai nom Helen Lyndon Goff (On voit que Travers était le prénom de son père). De son coté, Walt Disney fait des concessions qu’il n’a jamais fait auparavant, comme lui accorder un droit de regard sur le scénario et même un droit de refus qui ferait que si, au final, le scénario fini (avec tous les engagements financiers de cela comporte) ne lui convenait pas, Pamela pourrait s’opposer au film.

    La rencontre entre la très stricte, très conventionnelle et très anglaise (d’adoption) Pamela, qui refuse qu’on l’appelle autrement que Mme Travers, et le très décontracté et très américain Walt Disney, qui ne supporte pas qu’on l’appelle Mr Disney et exige qu’on le nomme seulement Walt, est explosive. C’est la rencontre de deux univers totalement différents.
    Dans le film, l’avocat de Pamela lui dit que puisqu’elle refuse d’écrire un autre livre, elle n’a plus d’argent. Cette affirmation est fausse car, lorsqu’elle se rend à Los Angeles pour rencontrer Walt Disney, après plus de 20 ans de refus, elle a déjà écrit plus d’une dizaine de livres, dont 5 tomes des aventures de Mary Poppins.
    Les similitudes entre son roman et son enfance se multiplient : après une apparition éclair de Cathy Nounou, on apprend très vite que Travers Goff, à l’instar de Mr Banks dans le roman, est banquier.

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    J’ai trouvé Tom Hanks très convaincant dans le rôle de Disney, à la fois décontracté et légèrement hyperactif sur les bords.

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    Emma Thompson campa un auteur très sec, à l’aspect très sévère, mais d’une grande fragilité émotionnelle et qui ne peut se défaire de ses souvenirs. L’actrice a d’ailleurs jugé qu’il s’agissait là d’un des rôles les plus complexes qu’elle ait eu à jouer.

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    Quelques petites libertés ont été prises avec la réalité, surtout concernant l’enfance de Pamela Travers. Lorsque les évènements relatés dans ses souvenirs ont eu lieu, elle était plus jeune que ce qu’elle est dans le film et la chronologie d’autres évènements a été inversé.
    Walt Disney a bien failli ne pas voir son rêve d’une adaptation de Mary Poppins sur grand écran, même après que l’auteur eut enfin cédé les droits. En effet, la 1ère de Mary Poppins a eu lieu le 27 août 1964 et Walt s’est éteint d’un cancer des poumons le 15 décembre 1966. Si l’auteur avait tergiversé plus longtemps ou si les équipes des studios Disney n’avaient pas travaillé si vite, il n’aurait pas eu le bonheur d’avoir enfin tenu la promesse faite à ses filles quelques 20 ans plus tôt.



     

  • [Film] Les adieux à la reine

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    Titre original : Les adieux à la reine

    Réalisé par : Benoît Jacquot

    Date de sortie : 21 mars 2012

    Genre : Drame historique

    Pays d’origine : France, Espagne

    Durée : 1h40

    Casting : Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen…

    Résumé : En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.

    Les récompenses : Le film a remporté le César de la meilleure photographie, celui des meilleurs costumes et celui des meilleurs décors. Léa Sédoux a obtenu de Swann d’Or de la meilleure actrice pour son rôle de Sidonie Laborde ; et le réalisateur, Benoît Jacquot, a obtenu le prix Louis Delluc.

    Mon avis : Une fois n’est pas coutume, après avoir lu le livre et vu le film, je suis catégorique : j’ai préféré le film. Le livre est trop plein de descriptions à rallonges qui ennuient plus qu’elles n’expliquent.
    Dès le début, La reine se montre très aimable envers Sidonie qui n’est pourtant qu’une sorte de « servante améliorée », bien que son attention ne semble pas pouvoir se fixer très longtemps sur le même sujet.
    Le film débute le 14 juillet 1789 et, tous à la cour, même Sidonie, vivent dans l’ignorance la plus totale de ce qui se passe dans Paris. Quand la très âgée suivante de Gabrielle de Polignac parle du fait que Paris manque de plus en plus de pain, elle est accusée de colporter de fausses rumeurs. Sa réponse (Je suis trop âgée pour refuser de voir la vérité en face) n’ébranle les certitudes de personne.
    Ce n’est que le lendemain, quand l’annonce de la prise de la Bastille par le peuple tombe, que l’affolement commence à monter.
    La réception à Versailles du pamphlet intitulé « les  286 têtes qu’il faut couper pour opérer les grandes réformes nécessaires » crée la panique.
    Et avec la panique, les réactions à Versailles s’enchaînent : des nobles fuient, d’autres se suicident, la reine veut partir à Metz pour lever une armée, le roi espère encore une résolution pacifique du conflit…
    Sidonie a une loyauté indéfectible envers la Reine et lui pardonne tous ses caprices, toutes ses sautes d’humeurs. Elle aime tellement sa souveraine qu’elle est prête à tout pour lui plaire.
    J’ai beaucoup aimé Léa Seydoux dans le rôle de Sidonie, avec son petit coté hautain qui dit, je ne suis qu’une servante, mais je côtoie la reine, moi !

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    Diane Kruger est très convaincante dans le rôle de la reine Marie-Antoinette, d’autant plus que l’actrice, d’origine germanique, s’exprime avec un petit accent allemand qui donne plus de corps au personnage même si on ne sait pas si Marie-Antoinette avait perdu son accent au fil des années. Tout au plus savons nous par la correspondance de sa mère qu’elle a eu grand mal à apprendre le français.

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    Le film dépeint aussi un Versailles plus proche de la réalité historique, un Versailles sale, infesté de vermines, où ceux qui n’ont pas d’appartement attitré se ruent dans les pièces vides et salons pour dormir quelques heures, dans des conditions déplorables, loin de leurs magnifiques demeures dans le seul espoir, souvent vain, d’apercevoir le roi. On voit même des personnes dormir à même le sol dans les couloirs. Sorti des appartements fastueux de la reine (on ne voit pas ceux du roi), les couloirs sont petits, sombres, repoussant de saleté et d’humidité. L’eau pour la toilette est puisée dans l’eau croupie d’un petit étang et les odeurs des égouts de Paris parviennent jusqu’à la cour, malgré son éloignement.
    L’histoire se déroule sur 4 jours et le film ne dure qu’environ 1h40, on ressent donc bien la panique et l’urgence qu’on ressenti les habitants de Versailles, tous rangs confondus, pendant cette courte période.


     

  • [Film] Suite française

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    Titre original : Suite française

    Réalisé par : Saul Dibb

    Date de sortie : 01 avril 2015

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Angleterre, France, Belgique, Canada

    Durée : 1h47

    Casting : Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Matthias Schoenaerts

    Résumé : Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’oeil inquisiteur de sa belle-mère. L’arrivée de l’armée allemande dans leur village contraint les deux femmes à loger chez elles le lieutenant Bruno von Falk. Lucile tente de l’éviter mais ne peut bientôt plus ignorer l’attirance qu’elle éprouve pour l’officier…

    Mon avis : Je ne sais pas ce qui est le plus dur pour Lucille : La domination allemande ou celle de sa belle-mère.
    Kristin Scott Thomas est toujours très convaincante dans ce type de rôle qu’elle avait déjà interprété dans « un mariage de rêve » aux cotés de Colin Firth et Jessica Biel.

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    Dès le début de Suite française, on se dit que ça va mal finir. On se retrouve en effet dans un petit village où les paysans, avant même que les allemands ne débarquent, sont assommés par les loyers pratiqués par les propriétaires terriens. Et quand les allemands s’installent, ils se retrouvent face à une « double oppression ».
    On assiste aussi à une sorte de « collaboration ordinaire » : les habitants de Bussy, le village fictif occupé, n’aiment pas les allemands, les considèrent comme leurs ennemis, mais bon, puisqu’ils sont là, autant les mettre de leur coté pour ne pas s’attirer d’ennuis. Ainsi, avant même que l’armée d’occupation soit sur place, une pile de lettres de délation les attendait à la mairie, le maire, vicomte, leur fait quelques cadeaux pour être dispensés de devoir héberger un officier etc…

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    Ce que ces imbéciles ne comprennent pas, c’est que les allemands prennent sans jamais rien donner en retour, et qu’ils abattront comme des chiens sans aucun état d’âme ceux là même qui auront tenté de s’attirer leurs bonnes grâces.
    Pour Lucille c’est différent. Elle n’aime pas plus les allemands que les autres, mais ne leur voue pas la même haine que sa belle-mère, pensant qu’il ne s’agit que d’hommes comme les autres qui n’ont d’autres défauts que d’appartenir à une armée ennemie. Et il faut dire que l’officier qu’elle doit héberger chez elle la conforte dans cette idée. Cet homme désapprouve clairement les exactions commises par l’armée allemande, n’est pas devenu soldat par choix et obéit aux ordres parce qu’il n’a aucune envie de se faire fusiller.

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    D’ailleurs ses supérieurs doivent le sentir, car dès qu’il y a une mission controversée à faire, c’est pour sa pomme, comme s’ils attendaient une défaillance, une preuve qu’il n’est pas complètement acquis à la cause.
    Lucille qui n’a pas vu son mari depuis presque aussi longtemps qu’elle est mariée, qui vit sous la coupe de sa belle-mère stricte et inamicale, trouve en lui un peu de réconfort.

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    On a ici un film sur la guerre sans bataille puisqu’il a lieu après la reddition de la France par Pétain. Mais on assiste à l’arrivée des allemands, aux fouilles, aux représailles… (d’ailleurs sans spoiler le film, donc sans vous dire de qui il s’agit, je trouve quand même tragique qu’un homme meure juste parce que sa femme est une vraie c******e et menteuse qui plus est ; j’ai d’ailleurs regretté qu’on ne la voit pas après l’exécution, juste pour savoir si elle a ressenti un semblant de remord).
    L’histoire d’amour entre l’officier allemand et Lucille est bien réelle mais ne vous attendez pas à de grande effusions : Lucille est mariée, son mari est au front, sa belle-mère veille au grain et elle-même est partagée entre son besoin de tendresse et son rejet des allemands.
    Donc, bien qu’il y ait une attirance et une histoire entre les deux personnages, le film est plus un drame qu’une comédie romantique.
    J’ai également beaucoup aimé l’interprétation de Michelle Williams, que je n’avais pas vue depuis Dawson, c’est dire.


     

  • [Film] Les jardins du roi

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    Titre original : A little chaos

     

    Réalisé par : Alan Rickman

     

    Date de sortie : 6 mai 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 1h57

     

    Casting : Kate Winslet, Matthias Schoenaerts, Alan Rickman, Stanley Tucci, Helen McCrory, Jennifer Ehle…

     

    Résumé : Artiste aussi douée que volontaire, Sabine De Barra conçoit de merveilleux jardins. En 1682, son talent lui vaut d’être invitée à la cour de Louis XIV, où le célèbre paysagiste du roi, André Le Nôtre, fasciné par l’originalité et l’audace de la jeune femme, la choisit pour réaliser le bosquet des Rocailles. Ce sera une pièce maîtresse des jardins, la salle de bal à ciel ouvert du nouveau palais que le Roi Soleil souhaite créer à Versailles pour éblouir l’Europe. Tout en donnant son maximum et en menant l’incroyable chantier pour terminer à temps, Sabine s’aperçoit vite qu’à la cour, le talent ne suffit pas : il faut aussi maîtriser l’étiquette et savoir naviguer dans les eaux troubles des intrigues. La jeune femme défie les barrières sociales et celles liées à son sexe ; elle noue même une surprenante relation avec le roi et gagne la confiance du frère du souverain, Philippe. Au-delà des interdits et des passions, au coeur d’une cour sur laquelle le monde entier a les yeux rivés, Sabine et Le Nôtre vont tout donner pour porter le rêve de leur vie malgré les obstacles...

     

    Mon avis : « Les jardins du roi » est le second film réalisé par Alan Rickman après « L’invitée de l’hiver » en 1997.
    Ce film a donné à Kate Winslet et Alan Rickman l’occasion de retravailler ensemble, ce qu’ils n’avaient plus fait depuis « Raisons et sentiments » en 1995.
    Bien qu’il ait été envisagé de tourner les plans extérieurs en France, des questions de budget, ainsi que l’existence de nombreuses bâtisses à l’architecture proche de celle des demeures françaises de XVIIème siècle, ont imposés un tournage totalement anglais.
    Le personnage de Sabine de Barra, interprété par Kate Winslet, est totalement fictif. Il y a fort à parier, en effet, qu’aucune femme n’ait pris part à la construction des jardins de Versailles.

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    Mais Kate Winslet est très à l’aise dans ce rôle de jeune veuve exerçant un métier d’homme. Le fait d’avoir été choisie pour la construction du bosquet de Rocailles lui attire la jalousie des hommes non retenus et son indépendance tout comme son jolie minois ne lui attire pas que des amis à la cour, d’autant plus qu’elle noue une relation particulière tant avec le frère du roi, Philippe, qu’avec le roi lui-même.
    Le film montre ici une madame de Montespan plus humaine, plus touchée par la mort de ses enfants, qui laisse tomber un peu son masque de froideur lorsqu’elle se retrouve entre femmes, lorsqu’elle n’est pas en représentation auprès de la cour.

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    Le choix d’Alan Rickman d’interpréter le roi Louis XIV est relativement judicieux. Il est certes un peu âgé pour le rôle mais je préfère cela à ceux qui mettent en scène un Louis XIV de 20 ans alors que celui-ci n’a pu s’installer à Versailles que dans le courant de la quarantaine.

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    On a bien entendu une petite romance entre Le Nôtre et Sabine (sinon quel intérêt d’inventer un personnage féminin dans un monde réservé aux hommes) bien que le jardinier ait été bien plus âgé dans la réalité (plus de 60 ans) que dans la fiction.

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    C’est un film dans lequel il ne faut pas trop chercher la justesse historique et surtout c’est un film qui doit être mis de coté par ceux qui ne jurent que par les courses poursuite, les fusillades, l’action etc… Ils ne pourront que s’ennuyer.
    Par contre pour ceux qui aiment les films plus calme, avec un petit fond de romance, des défis à relever, ce film est fait pour eux.


     

  • [Film] Journal d'une femme de chambre

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    Titre original : Journal d’une femme de chambre

     

    Réalisé par : Benoit Jacquot

     

    Date de sortie : 1er avril 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France, Belgique

     

    Durée : 1h35

     

    Casting : Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet, Hervé Pierre, Vincent Lacoste…

     

    Résumé : Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

     

    Les récompenses : Le film a été nommé 8 fois au cours des Berlinale 2015 sans remporter de prix.

     

    Mon avis : J’ai choisi ce film à la fois pour son résumé et pour l’actrice principale, Léa Seydoux, que j’avais adoré dans le film « les adieux à la reine » où elle était dirigée par le même réalisateur.

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    C’est une adaptation d’un livre d’Octave Mirbeau dont je n’ai lu que les premières lignes qui éclairent tout de même sur une des premières phrases du film. En effet, la placeuse, accuse Célestine d’être « instable » et on se dit qu’elle a peut être des jugements un peu secs. Mais dans les premières lignes du livre, Célestine dit avoir tenu 12 places en 5 ans… On comprend mieux…
    Très vite, dans sa nouvelle place en province, il faut avouer que si Célestine est un peu hautaine envers les autres domestiques et donne l’impression de penser être trop bien pour être une simple femme de chambre, elle est tombée sur de sacrés maîtres : Mr Lanlaire est réputé au village pour engrosser les servantes et Mme Lanlaire pour renvoyer celles qui restent.

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    « Madame » est d’ailleurs quelqu’un de particulièrement pénible : insistant sans arrêt sur le prix de ses bibelots, faisant monter les étages de la maison à Célestine pour des futilités (apportez moi une aiguille, et maintenant du fil, et à présent des ciseaux…)… Bref, une vraie punaise.

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    Les autres domestiques sont assez sur la défensive devant la nouvelle venue. Monsieur Joseph, le jardinier est taciturne et la cuisinière assez froide, même si elle s’ouvre un peu plus au fil du temps.
    En fait, Célestine est parfaitement consciente de l’exploitation dont elle est victime de la part de ses maîtres et tente de les exploiter autant qu’ils le font et elle désire s’élever dans la société, ce qui est bien entendu aussi mal vu par les maîtres que par les autres domestiques.
    La réaction de « Madame » quand Célestine apprend la mort de sa mère est tout simplement abominable (remarquez j’ai été témoin de la même réaction chez un chef de service, comme quoi chez certain, être inhumain, c’est tout un art…)
    Par flash-back, nous voyons quelques instants des précédentes places de Célestine dont le problème principal, outre son désir d’être mieux traitée par ses maîtres, semble être sa beauté. En effet, dans chaque place, elle semble avoir été soumise aux avances des membres masculins de la maison.

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    Au moins le voisin, le capitaine, lui, est clair et net : il lui propose 35 francs par mois pour être officiellement sa gouvernante et officieusement (mais un officieusement très clair) sa maîtresse.

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    Joseph, le jardinier, est profondément antisémite et Célestine le croit capable du pire. Aussi, quand un crime est commis, elle le soupçonne quasiment immédiatement.
    D’ailleurs, cet homme est un grand malade. La scène avec les chiens est insoutenable.

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    Mais Célestine est vite prise dans les filets de Joseph qui la fascine malgré son coté noir. Et toute la question est de savoir ce qu’elle pourrait faire, ou ne pas faire, pour lui.

     

     

  • [Film] Polisse

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    Titre original : Polisse

     

    Réalisé par : Maïwenn

     

    Date de sortie : 19 Octobre 2011

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h07

     

    Casting : Karim Viard, Joey Starr, Marina foïs…

     

    Résumé : Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

     

    Les récompenses : En plus de ses 23 nominations, le film a obtenu une dizaine de prix dont
    Le prix du jury lors du Festival de Cannes, le César du meilleur montage, le grand prix du Cinéma ELLE.
    Karin Viard et Marina Foïs ont obtenu le Globe de Cristal de la meilleure actrice.
    Maïwenn a obtenu le prix du meilleur réalisateur lors des Lumières de la presse étrangère.
    Naidra Ayadi a reçu, pour sa part, le césar du meilleur jeune espoir féminin.

     

     

    Mon avis : Déjà le pire dans ce film, c’est qu’il est inspiré de faits réels. Dès le pré-générique, on voit que la première difficulté pour les policiers, psychologues et assistantes sociales est de démêler le vrai du faux. Est-ce que le père s’est livré à des attouchements ? Ou est-ce que la fillette raconte ce qu’on lui a dit de dire dans un divorce difficile ?

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    Non seulement il est très difficile pour les membres de cette brigade de comprendre les faits mais ils n’ont pas droit à l’erreur : s’ils croient l’enfant et que c’était un mensonge, ils ruinent la vie de l’adulte, s’ils ne le croient pas et que c’était vrai, ils font plus que ruiner la vie de l’enfant.
    En plus les auditions des enfants se déroulent comme s’ils marchaient sur des œufs, surtout pour les plus jeunes : il ne faut pas les brusquer, pas leur faire peur, pas les influencer non plus…
    Ce n’est pas le genre de travail qu’on peut oublier jusqu’au lendemain en rentrant à la maison.
    Et puis ils ne sont pas là uniquement pour protéger les enfants, ils doivent aussi faire face à ceux qui ont commis des délits, voire des crimes : du jeune pickpocket qui fait parti d’un réseau à l’adolescente qui a tendu un piège à une « copine » afin que ses copains puissent la violer….

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    Il y a aussi les situations encore plus injustes : les cas où les parents sont à la rue et viennent demander à la brigade de placer leurs enfants pour que eux, au moins, dorment au chaud. Même s’ils se démènent, les membres de la brigade, confrontés au manque de place dans les foyers et à l’indifférence et à l’insensibilité de leur hiérarchie, n’ont pas d’autre solution à proposer que la séparation. Ce qui les déchire autant que cela déchire les enfants.

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    A coté de leur travail, on voit les problèmes que la dureté de celui-ci entraîne dans leurs vies familiales.
    On peut aussi voir les moments de détente, les moments où ils décompressent, les moments où ils craquent (du coup de poing dans la figure du père pédophile qui vient de leur dire qu’il fait ce qu’il veut à sa fille parce qu’il connaît trop de monde haut placé pour aller en taule au fou rire irrépressible pendant l’audition d’une gamine prête à se prostituer pour récupérer son portable).

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    Tout le film est tourné comme un documentaire, comme s’il n’était pas scénarisé : tout est brut, sans effets de manches…jusqu’à la fin, aussi brutale qu’inattendue. Une brutalité que prolonge un générique sans musique.


     

     

  • [Film] Marie Antoinette

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    Titre original : Marie Antoinette

    Réalisé par : Sofia Coppola

    Date de sortie : 24 mai 2006

    Genre : Drame

    Pays d’origine : France, USA

    Durée : 2h03

    Casting : Kirsten Dunst, Jason Schwartzman, Rip Torn…

    Résumé : Évocation de la vie de la reine d'origine autrichienne, épouse mal-aimée de Louis XVI, guillotinée en 1793.
    Au sortir de l'adolescence, une jeune fille découvre un monde hostile et codifié, un univers frivole où chacun observe et juge l'autre sans aménité.
    Mariée à un homme maladroit qui la délaisse, elle est rapidement lassée par les devoirs de représentation qu'on lui impose.
    Elle s'évade dans l'ivresse de la fête et les plaisirs des sens pour réinventer un monde à elle.
    Y a-t-il un prix à payer à chercher le bonheur que certains vous refusent ?

    Les récompenses : Sofia Coppola a obtenu le prix de l’éducation nationale lors du festival de Cannes 2006, et le film a remporté un oscar pour ses costumes.

    Mon avis : Sofia Coppola a décidé d’un décor résolument flashy : du rose vif, du bleu, du jaune…Même dans les moments tristes du film, les couleurs explosent. Il n’y a que dans la dernière partie du film, celle qui annonce la révolution qui gronde qu’elles deviennent plus ternes.
    L’histoire est plus ou moins vue du point de vue de Marie-Antoinette qui, à 14 ans, est arrachée à sa vie pour devenir l’épouse du dauphin de France qu’elle n’a vu qu’en portrait.

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    Le moment où on la dépouille de « tout ce qui est autrichien » chez elle est un déchirement : la robe, les bijoux, les sous-vêtements, c’est une chose, mais elle doit aussi abandonner ses suivantes et même son chien, ce qui est incompréhensible pour une adolescente (elle ne va d’ailleurs pas avoir de cesse de le faire venir en France).
    Puis la voilà affublée d’un époux, timide, qui ose à peine lui toucher la main alors consommer leur mariage…

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    C’est pourtant sur elle que retombe le blâme de l’absence de grossesse. On n’hésite pas à l’interpeller dans les couloirs, on l’appelle « l’autrichienne » dans son dos, bien que suffisamment fort pour que tous entende.

    Elle finit toutefois par se faire quelques amies et cette amitié en feront des cibles lors de la révolution : La princesse de Lamballe, la duchesse de Polignac…

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    Le film montre à quel point Marie-Antoinette a souffert du protocole étouffant de Versailles, un protocole qui n’existe pas à la cour Autrichienne.
    Petit bémol pour moi : le film prend le parti de faire de la liaison de Marie-Antoinette et du Comte de Fersen un fait avéré alors que rien, dans les nombreux témoignages ou la correspondance de la reine ne laisse supposer qu’il y ait réellement eu plus qu’une amitié et une relation platonique entre eux.

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    En revanche j’ai apprécié que le film rappelle que la reine aurait pu fuir la France mais a décidé de ne pas abandonner son mari et de rester à ses cotés jusqu’au bout.
    On montre son insouciance face à l’argent mais on montre aussi qu’elle n’avait aucune conscience des problèmes financiers du pays, on lui demandait de faire un héritier et d’user de ses relations avec l’Autriche pour tenter de maintenir la bonne entente entre les deux pays, mais il était de toute évidence hors de question de l’entretenir de sujet trop sérieux, et de toute façon, n’ayant pas été élevée pour cela, il n’est pas sûr qu’elle en aurait comprit la portée, l’importance et les conséquences.

      

  • [Film] The Duchess

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    Titre original : The duchess

    Réalisé par : Saul Dibb

    Date de sortie : 12 novembre 2008

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Angleterre

    Durée : 1h50

    Casting : Keira Knightley, Ralph Fiennes, Charlotte Rampling…

    Résumé : Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premier ministre Charles Grey...

    Les récompenses : Le film a remporté deux prix pour ses costumes.

     

    Mon avis : Ce film est l’un de mes films préférés et pas uniquement parce que j’adore Keira Knightley et Ralph Fiennes. L’histoire se base sur la vie de Georgiana Spencer qui est devenue par son mariage la duchesse Georgiana Cavendish de Devonshire.

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    A l’origine j’ai regardé ce film parce que je venais de lire une romance historique dont les personnages secondaires sont justement les parents du personnage incarné par Ralph Fiennes.
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    Et je ne l’ai pas regretté, même si le film romance nettement la vie de Georgiana sur certains aspects et raccourcit les événements sur d’autres (mais je ne peux pas donner d’exemple sans spoiler le film et le spoiler c’est le mal !)

    Les costumes sont splendides et il n’est pas étonnant que le film ait remporté des prix pour ceux-ci. Je n’aime pas trop les coiffures, mais c’était la mode de l’époque alors, pour une fois qu’un film essaie d’être fidèle à la réalité historique, on ne va pas râler.
    Il est dommage que le film n’ait pas exploité l’amitié qu’il y avait entre Georgiana, la reine Marie-Antoinette et la duchesse de Polignac (Ce qui est étonnant dans un sens car elle milite pour le parti populaire en Angleterre). Sans en faire un étalage, j’ai trouvé que le fait que Georgiana pose la question sur l’avancée de la révolution en France avec désinvolture alors que ses amies y risquaient leur vie était un peu dommage.
    Le film n’insiste pas trop non plus sur les gros problèmes de jeu (et donc d’argent) qu’avaient la comtesse, pourtant il est fort à parier que c’est l’échec de son mariage qui l’a poussée à se perdre dans le jeu.
    Georgiana a également une manière plus « moderne » de réagir à l’infidélité de son mari dans le film qu’elle ne l’a fait en réalité. Les lettres retrouvées nous prouvent qu’elle a toujours refusé d’admettre la liaison entre son mari et Bess, préférant fermer les yeux, alors que dans le film, sa réaction fait des étincelles.

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    Le film est un très beau film qui mêle histoire et romance avec un penchant plus marqué pour la romance. D’ailleurs, même si je revois toujours ce film avec plaisir (je le connaitrai bientôt par cœur malgré ma mémoire de tanche, c’est dire…), j’ai été un peu frustrée, la première fois, par le manque de détails historiques, et du coup je me suis procuré la biographie de Georgiana Cavendish par Amanda Foreman sur laquelle est basée le film.


     

     

  • [Film] Vipère au poing

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    Titre original : Vipère au poing

    Réalisé par : Philippe de Broca 
     

    Date de sortie : 6 octobre 2004

    Genre : Drame

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h40

    Casting : Catherine Frot, Jules Sitruk, Jacques Villeret…

    Résumé : Premier volet d'une trilogie autobiographique, Vipère au poing raconte l'enfance de Jean Rezeau. En 1922, après le décès de leur grand-mère paternelle qui en avait la charge, le jeune garçon et son frère Ferdinand retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais les relations avec la mère, vite surnommée "Folcoche", association de "folle" et de "cochonne", vont prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci n'hésitera pas à tondre les deux enfants, à mal les nourrir et à leur planter sa fourchette dans leurs mains.

     

    Mon avis : C’est dans ce film que j’ai découvert Catherine Frot dans un autre registre que celui de la comédie (je l’ai vu ensuite dans plusieurs films qui n’étaient pas du registre comique mais c’est vraiment ce film qui me l’a faite découvrir sous un autre jour).
    J’ai été soufflée par son interprétation de Folcoche, par la froideur de son regard et par toute sa gestuelle qui renforce le coté antipathique du personnage.

     

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    Jacques Villeret est excellent également mais son rôle, sans être un rôle tout à fait comique, est tout de même plus léger que celui interprété par Catherine Frot.

     

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    Jules Sitruk est un acteur bien meilleur que beaucoup d’acteurs adultes et plus expérimentés que lui.

     

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    Au delà de l’interprétation des acteurs, le scénario, même s’il doit mener la trame plus rapidement, est fidèle au livre de Hervé Bazin (qu’il faudra d’ailleurs que je relise à l’occasion).
    Folcoche est vraiment abominable mais il y a eu des passages où je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que la faute en incombe à ses parents, même s’ils se montrent relativement gentils avec leur petit fils. D’ailleurs Jean est choqué d’apprendre que sa mère n’avait pas de chambre à elle dans sa propre maison.
    Le père Rézeau est totalement indifférent, il ne s’intéresse qu’à ses mouches et les rares fois où il s’oppose à son épouse sont tellement inattendues qu’elle ne le prend pas au sérieux.
    Les rares personnes qui osent tenir tête à Folcoche sont rapidement rayées de l’entourage des enfants (le 1er curé, la gouvernante anglaise, même la sœur de Mr Rézeau qui comprend vite qu’elle est indésirable).

    Le film est tout de même moins noir que le livre, les scènes difficiles sont entrecoupées de scènes plus légères (personnellement, la scène où, en rentrant d’une promenade avec ses enfants, Mr Rézeau craque et hurle sur sa femme me fait éclater de rire à chaque fois).
    J’ai lu le livre il y a longtemps et je ne me rappelle pas bien tous les détails, il faudrait que je le relise, mais j’ai un peu regretté, à la fin du film de ne pas savoir ce que sont devenus les frères de Brasse-Bouillon et son père.
    C’est néanmoins un film que je revois toujours avec plaisir, ne serait-ce que pour celui de voir Jacques Villeret dans un autre rôle que celui de l’idiot de service !