Titre original : Vipère au poing
Réalisé par : Philippe de Broca
Date de sortie : 6 octobre 2004
Genre : Drame
Pays d’origine : France
Durée : 1h40
Casting : Catherine Frot, Jules Sitruk, Jacques Villeret…
Résumé : Premier volet d'une trilogie autobiographique, Vipère au poing raconte l'enfance de Jean Rezeau. En 1922, après le décès de leur grand-mère paternelle qui en avait la charge, le jeune garçon et son frère Ferdinand retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais les relations avec la mère, vite surnommée "Folcoche", association de "folle" et de "cochonne", vont prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci n'hésitera pas à tondre les deux enfants, à mal les nourrir et à leur planter sa fourchette dans leurs mains.
Mon avis : C’est dans ce film que j’ai découvert Catherine Frot dans un autre registre que celui de la comédie (je l’ai vu ensuite dans plusieurs films qui n’étaient pas du registre comique mais c’est vraiment ce film qui me l’a faite découvrir sous un autre jour).
J’ai été soufflée par son interprétation de Folcoche, par la froideur de son regard et par toute sa gestuelle qui renforce le coté antipathique du personnage.
Jacques Villeret est excellent également mais son rôle, sans être un rôle tout à fait comique, est tout de même plus léger que celui interprété par Catherine Frot.
Jules Sitruk est un acteur bien meilleur que beaucoup d’acteurs adultes et plus expérimentés que lui.
Au delà de l’interprétation des acteurs, le scénario, même s’il doit mener la trame plus rapidement, est fidèle au livre de Hervé Bazin (qu’il faudra d’ailleurs que je relise à l’occasion).
Folcoche est vraiment abominable mais il y a eu des passages où je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que la faute en incombe à ses parents, même s’ils se montrent relativement gentils avec leur petit fils. D’ailleurs Jean est choqué d’apprendre que sa mère n’avait pas de chambre à elle dans sa propre maison.
Le père Rézeau est totalement indifférent, il ne s’intéresse qu’à ses mouches et les rares fois où il s’oppose à son épouse sont tellement inattendues qu’elle ne le prend pas au sérieux.
Les rares personnes qui osent tenir tête à Folcoche sont rapidement rayées de l’entourage des enfants (le 1er curé, la gouvernante anglaise, même la sœur de Mr Rézeau qui comprend vite qu’elle est indésirable).
Le film est tout de même moins noir que le livre, les scènes difficiles sont entrecoupées de scènes plus légères (personnellement, la scène où, en rentrant d’une promenade avec ses enfants, Mr Rézeau craque et hurle sur sa femme me fait éclater de rire à chaque fois).
J’ai lu le livre il y a longtemps et je ne me rappelle pas bien tous les détails, il faudrait que je le relise, mais j’ai un peu regretté, à la fin du film de ne pas savoir ce que sont devenus les frères de Brasse-Bouillon et son père.
C’est néanmoins un film que je revois toujours avec plaisir, ne serait-ce que pour celui de voir Jacques Villeret dans un autre rôle que celui de l’idiot de service !