Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Film] Elle s'appelait Sarah

elle s'appelait sarah affiche.jpg

Titre original : Elle s’appelait Sarah

 

Réalisé par : Gilles Paquet-Brenner

 

Date de sortie : 13 octobre 2010

 

Genre : Drame

 

Pays d’origine : France

 

Durée : 1h51

 

Casting : Melusine Mayance, Niels Arestrup, Dominique Frot, Paul Mercier, Charlotte Poutrel, Kristin Scott Thomas, Frédéric Pierrot, Michel Duchaussoy, Gisèle Casadesus, Aidan Quinn…

 

Résumé : Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942.
Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent...

 

Mon avis : J’ai lu le livre de Tatiana de Rosnay peu de temps après la sortie du film, mais, j’ai tellement aimé le livre que je n’ai jamais osé regarder le film de peur d’être affreusement déçue.
Ça fait maintenant quelques années, et les souvenirs du livre se sont suffisamment estompés pour que je puisse regarder enfin ce film sans risquer de m’arrêter à chaque détail.
Cependant, il me semble que dans le livre, le père de Sarah ne réagit pas aussi violemment quand il apprend que sa fille a enfermé son fils dans le placard de la chambre avant d’être arrêtée.

elle s'appelait sarah parents.jpg

Il ne me semble pas non plus me rappeler que le mari de Julia était un tel égoïste.

elle s'appelait sarah mari.jpg

On alterne entre le passé, l’histoire de Sarah que l’on vit en même temps qu’elle, et le présent ou Julia, un peu agacée de voir que la jeune génération ne sait rien de la rafle du Vel d’Hiv, décide de faire des recherches pour un article sur le sujet.
Au cours de ces recherches, elle découvre non seulement l’histoire de Sarah, mais aussi que l’appartement que son mari est en train de rénover pour eux et leur fille est celui où habitait la famille de la petite fille avant sa déportation. Les grands-parents de son mari ayant obtenu cet appartement moins d’un mois après les arrestations, elle se demande, avec logique, s’ils étaient au courant de quelque chose et si elle n’est pas en train de mettre le nez dans un secret de famille. Mais en bonne journaliste, ce n’est certainement pas ça qui va l’arrêter.

A travers l’histoire de Sarah on voit l’implication de la police française dans les déportations, le zèle de certains policiers, les réactions des voisins…

elle s'appelait sarah sarah.jpg

Une scène résume le sentiment général des gens à l’époque. Quand Julia demande à une vieille dame qui habitait en face du Vel d’Hiv pourquoi ils n’ont rien fait et que celle-ci, désemparée, répond : « Qu’est ce qu’on aurait pu faire ? Appeler la police ? »
Certains détails qui sont décrits avec beaucoup de précisions dans le livre ne sont que suggéré dans le film, ce qui dans certains cas ne gène pas et dans d’autre est même mieux.
Le film inclus un extrait du discours de Jacques Chirac qui reconnaît officiellement (Il a quand même fallut attendre 1995) l’implication et la complicité de l’Etat français dans les exactions commises (notamment, lors de la rafle du Vel d’Hiv, les allemands n’avaient pas demandés l’arrestation des femmes et des enfants).
On voit aussi des personnages qui ne sont pas tout noirs, comme ce policier qui surveille le camp où sont parqués les enfants mais qui facilite la fuite de Sarah, ou ce paysan qui, en voyant Sarah et son amie à sa fenêtre les chasse dans un premier temps, de peur de s’attirer des ennuis, avant de décider de s’impliquer totalement pour les aider.

elle s'appelait sarah dufaure.jpg

Dans son enquête, Julia est confrontée, dans son entourage proche, à l’indifférence des uns et au refus de savoir des autres, ce qui est aussi la réaction à plus grande échelle d’une grande partie de la population.

elle s'appelait sarah julia.jpg

Le film aborde également la culpabilité du survivant au travers des années qu’à vécu Sarah après la guerre et que Julia découvre peu à peu.
Même s’il y a quelques différences, ce qui est inévitable, je trouve qu’il s’agit là d’une bonne adaptation et j’ai retrouvé en la voyant toutes les émotions que j’avais eu à la lecture du roman (comprenez : j’ai pleuré comme une madeleine)


 

Écrire un commentaire

Optionnel