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[Livre] La guerrière d’Argalone Tome 2 : Un choix douloureux


Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

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Résumé : Grâce à sa connaissance de la guerre et à ses dons de magicienne, Alexia a aidé ses compatriotes à chasser l’armée noire, mais l’enlèvement de Tomas par le prince Grahir a entaché cette belle victoire.

Accompagnée du capitaine William, de Maxi et de trois autres de ses camarades, elle se lance à la recherche de Tomas dans le royaume ennemi, où la place de la femme est inexistante. Horrifiée de voir autant de cruauté et si peu de considération, elle doit tenir sa langue et contenir sa magie pour ne pas faire échouer sa mission. Heureusement, elle fera de belles rencontres qui l’aideront à supporter cette culture si différente de la sienne.

Plongée dans ce monde dont elle ignore tout, elle découvrira ses origines extraordinaires et devra faire des choix douloureux. Arrivera-t-elle à sauver Tomas ? Et Maxi retrouvera-t-il sa place dans le cœur d’Alexia ?

 

Auteur : Frédérique Arnould

 

Edition : Artalys

 

Genre : Fantastique

 

Date de parution : 02 mars 2015

 

Prix moyen : 4,99€ en numérique, 15,90€ en papier

 

Mon avis : Dans ce second tome, on retrouve les défauts du premier tome : une tendance de l’auteur à mal maîtriser le masculin et le féminin (ex : en parlant d’un homme, l’auteur parle de sa vie de mortelle au lieu de sa vie de mortel), quelques incohérences (un cousin devient un frère quelques lignes plus tard), et toujours une sur-description des évènements.
Parfois, lesdits évènements vont un peu trop vite, des choses qui, une fois mises en place, devraient s’étendre sur plusieurs pages et être entrecoupées d’autres actions, se résolvent soudainement de manière, la plupart du temps, qui manque de crédibilité.

Mais c’est défauts n’empêchent pas que ce tome soit totalement addictif. J’ai eu du mal à le poser pour dormir.
Au niveau de l’histoire, le tome s’ouvre trois jours après la fin du précédent. Le capitaine William, Alexia, Maxi, le capitaine Harry et 2 autres soldats, partent en expédition vers les terres ennemies pour retrouver Tomas, enlevé à la fin du tome précédent.
Dans ce tome, Maxi et Alexia m’ont énervée.
Maxi un peu, car son attitude est parfois agressive sans raison et puérile avec son père (mon Dieu, on ne lui a pas raconté en détail la vie de son père avant qu’il vienne au monde, c’est un scandale).
Alexia beaucoup, je la trouve de plus en plus puérile et inconsciente : elle n’en fait qu’à sa tête, et peu importe les avis des autres, et surtout elle voudrait que rien ne change entre elle et Maxi, qu’il soit son meilleur ami comme avant que leur village soit attaqué, sans prendre un instant en considération les sentiments du jeune homme. Elle se montre d’un égoïsme absolu et je ne comprends vraiment pas ce que ces garçons lui trouvent.
J’ai trouvé sans ce tome la réponse à une question que je me posais depuis le début du tome 1, à savoir qui est l’assassin de la femme du prince William, dont le meurtre a déclenché la guerre entre les deux royaumes.
La fin est plus abrupte que celle du tome précédent, moins compréhensible. Elle donne tout autant envie de découvrir la suite mais on a moins l’impression d’avoir une fin de tome car elle était trop brutale.
Pour autant, j’ai hâte de découvrir le tome suivant.


Un extrait : Les voiles du baldaquin ondulaient allègrement comme les vagues d’une mer paisible, m’offrant un spectacle agréable pour mon réveil. Allongée sur un lit avec l’étrange impression d’y être depuis trop longtemps, je me hissai sur mes coudes, toute tremblante. Les deux immenses fenêtres à ma droite laissaient entrer les rayons du soleil qui me caressaient les joues avec douceur, réchauffant mon cœur semblant saigner comme s’il avait été poignardé.

Je regardai tout autour de moi avec appréhension, je ne reconnaissais rien de la chambre où je me trouvais. Un léger élancement à la tête m’occasionnait une vive douleur, comme l’écho lointain d’un marteau frappant mes tympans. Mes yeux s’illuminèrent et j’oubliai cette gêne quand j’aperçus Maxi allongé sur un sofa. Je me levai et m’approchai doucement de lui. Je m’assis à son côté et admirai ses traits délicats. J’aurais dû me sentir rassurée par sa présence, mais j’étais embarrassée. Et ce sentiment se renforça lorsque je remarquai le visage fermé de mon ami, qui d’ordinaire était beaucoup plus serein. Pour le tirer des bras de Morphée, je lui caressai la joue avec tendresse. Au bout de quelques secondes, ses paupières s’ouvrirent en découvrant ses merveilleux yeux azur.

« Comment vas-tu ? me demanda-t-il la voix encore endormie.

— J’ai l’impression d’avoir trop bu. »

Il se redressa et me fixa avec un air préoccupé. Son regard était terne comme si la flamme qui l’animait s’était éteinte. Inquiète, je reconsidérai l’espace dans lequel nous nous trouvions et, les sourcils froncés, j’essayai de me remémorer ma soirée de la veille.

« Tu ne t’en rappelles pas !

— Il semblerait que non. Où sommes-nous ? Est-ce que mes parents sont là ?

— Le soldat Martin a eu la main lourde sur la dernière dose. »

Une douleur lancinante me parcourut le corps avant de se concentrer vers la tête. Je fis la grimace et me massai le cuir chevelu pour tenter de la canaliser. Au contact de mes doigts, j’eus comme un flash et tous mes souvenirs me revinrent en mémoire.

« Tomas ! » m’exclamai-je, affolée.

Maxi me prit dans ses bras afin de me rassurer. Il resserra son étreinte avec force comme pour m’empêcher de quitter la chambre. Il avait un air hagard et demeurait implacablement silencieux. Tous les appels de détresse que je lui lançai restèrent sans réponse, augmentant davantage mon angoisse.

J’étais impuissante et complètement désabusée. Mon cœur, qui avait eu tant de mal à se reconstruire, était de nouveau blessé. Lentement, je me libérai de ses bras.

« Combien de temps s’est écoulé depuis… »

Ma voix s’étrangla dans un sanglot que je m’efforçai de contenir. Je ne souhaitais pas faire de peine à Maxi, je ne voulais pas pleurer devant lui de peur d’accroître la tristesse qui le submergeait déjà.

« Cela fait trois jours.

— Trois jours ! répétai-je. Comment ai-je pu dormir si longtemps ?

— Le soldat Martin a dû te donner plusieurs fois des tranquillisants. Tu étais hystérique dès que tu te réveillais. »

Muette, je fixai le vide. Quelques bribes d’images me passèrent devant les yeux. Je tremblai en voyant mon mentor, le visage déformé par le chagrin, me maintenir fermement pour que le soldat Martin puisse m’administrer un calmant. Mes cris de désespoir appelant Tomas résonnaient encore dans ma tête comme une musique âcre.

Des frissons me parcoururent l’échine, je revins vers Maxi en tentant de cacher mon malaise. Je compris rapidement que je n’y étais pas parvenue en découvrant son sourire morose.

 « Dans quel état est le capitaine ? »

Maxi resta muet, comme pour me dissimuler quelque chose. Faisant fi de ma douleur, je me levai comme une flèche. Angoissée, je me précipitai hors de la chambre malgré les protestations de mon ami dont la voix se brisait au fur et à mesure que je m’éloignai.  

Je surpris mon mentor dans le bureau, debout face à une des fenêtres ouvertes. Ses cheveux bruns mal coiffés dansaient paresseusement sous l’effet de la brise.

« Capitaine ! » lançai-je pour l’informer de ma présence.

Il se tourna lentement vers moi avant de se diriger vers son bureau. Il me considéra avec tristesse, puis inséra quelques objets dans un sac posé négligemment sur sa table de travail. Il avait troqué son uniforme contre une tenue de simple paysan : une chemise beige et un pantalon marron qui ne ressemblaient pas à ceux que portaient les paysans d’Argalone.

 

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