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Jeunesse

  • [Livre] April, May & June

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    Lecture terminée le : 19 novembre 2020

     

    Résumé : Trois sœurs
    Trois secrets
    Trois pouvoirs
    C'est arrivé le lendemain de la rentrée.
    Alors que la journée s'annonce tout à fait ordinaire, April découvre qu'elle peut prédire l'avenir. Le même jour, sa soeur May connaît un soudain accès d'invisibilité, qui semble se déclencher à la moindre émotion. Et enfin June, leur benjamine, parvient à lire dans les pensées de tous ceux qui l'entourent! Génial, non ?
    Eh bien non. Prévoir les catastrophes sans pouvoir les éviter, draguer un mec avec un corps qui disparaît à moitié et connaître les pensées pas toujours reluisantes de ses copines, voilà qui vous décourage d'avoir des superpouvoirs !
    Et si le véritable pouvoir de ces trois soeurs-là était le lien qui les unit ?


    Auteur : Robin Benway

     

    Edition : Nathan

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2010

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Après avoir lu Cadavre Exquis et S.A.R.R.A, j’avais besoin d’une lecture plus légère, moins prise de tête, avec plus d’humour et j’ai trouvé mon bonheur avec April, May & June.
    Il se lit très vite et la relation entre les trois sœurs est géniale.
    L’histoire concernant leurs pouvoirs est presque secondaire et une excuse pour renforcer la relation des sœurs, un peu mise à mal par les derniers évènements de leurs vies : le divorce de leurs parents, leur déménagement impliquant un changement d’école, l’entrée au lycée de la plus jeune de la fratrie… tout un tas de changements auxquels s’habituer et que l’apparition des pouvoirs va rendre plus difficiles à gérer !
    April l’aînée, se voit capable de prédire l’avenir… un avenir très proche. May, la cadette, acquiert le pouvoir de l’invisibilité, ce qui ne va pas sans petits incidents. Enfin June, la benjamine, peut lire dans les pensées. C’est d’ailleurs cette dernière qui va le plus s’adapter à ses pouvoirs. Un peu trop d’ailleurs, car entre l’assurance qu’elle en retire et son désir de popularité, on ne l’arrête plus.
    Au grand dam de sa sœur April, persuadée que tout ceci ne peut que mal finir !
    Les trois sœurs ne pourraient pas être plus différentes les unes des autres : April est studieuse, raisonnable et se sent investit d’une responsabilité envers ses sœurs. May est une rebelle, dure, sarcastique et agressive pour cacher à quel point le divorce de ses parents et le départ de son père à l’autre bout du pays l’a bouleversée. Enfin June est extravertie, et bien décidée à ne plus être considérée comme le bébé de la famille. Elle compte profiter de son entrée au lycée pour enfin faire son trou et rejoindre la clique des filles populaire, quitte, pour cela, à ne pas toujours bien se comporter et à utiliser ses pouvoirs à mauvais escient.
    Les chapitres alternent entre les points de vue des trois sœurs et, même si la sœur qui s’exprime est clairement identifié en début de chapitre, leurs caractères sont si différents qu’on les aurait facilement identifiés sans cette mention.
    J’ai également beaucoup aimé les personnages secondaires, que ce soit la mère des filles, Julian et Henry qui tournent respectivement autour d’April et May, et même Mariah, qui m’a fait beaucoup de peine tant son comportement destructeur cache une immense peine.
    J’ai passé un excellent moment avec ce roman léger et bourré d’humour !

     

    Un extrait : Ce lundi matin, celui où tout a commencé, April nous a conduites au lycée dans la Reloumobile. En première heure, en géométrie, j’ai dessiné une famille de bonshommes de neige au compas. Ensuite, en cours de gym, j’ai sorti la bonne vieille excuse des règles pour rester sur la pelouse et grimacer de douleur, pendant que les autres dégoulinaient en faisant le tour du stade. Franchement, obliger les gens à se mettre en short, ça devrait être considéré comme un crime contre l’Humanité. (Je l’ai dit à April, une fois ; elle a levé les yeux au ciel en couinant : « May, il y a des gens qui ont subi de vrais crimes contre l’Humanité. Il n’y a pas de quoi plaisanter. » Elle a autant d’humour qu’un pou. Un pou sans humour.)

    En troisième heure, j’avais histoire. Je déteste. Je connais cette vieille formule comme quoi ceux qui ne connaissent pas l’histoire se condamnent à la répéter, mais soyons sérieux, on l’apprend depuis des siècles et il y a toujours autant de famines, de guerres, de dictateurs et de maladies, non ? L’histoire se répétera, que je passe ou pas cinquante-six minutes par jour à l’apprendre.

    J’éprouve une haine toute particulière pour l’histoire européenne. Je n’ai rien contre l’Europe ; d’ailleurs, un jour, j’habiterai à Paris avec vue sur la tour Eiffel et je vivrai avec un artiste. Comme quoi je suis cent pour cent pour les Européens. Mais leur histoire est totalement ridicule. Ça les aurait tués d’appeler leurs rois autrement que James, Edouard ou Louis ? Pourquoi pas Hector ? Ou Archibald ? Quand on arrive à James V ou je ne sais combien, il est temps de diversifier !

    Et ne me lancez pas sur la Prusse…

     

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  • [Livre] (V)ivre

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    Lecture terminée le : 03 septembre 2020

     

    Résumé : Depuis cette fameuse soirée chez John, Félix en parle sans arrêt à Nathan, son meilleur ami. Il ne cesse d’évoquer cette fête où ils ont bu plus que de raison. Normal, ils sont en âge de s’amuser ! Et bien sûr qu’ils étaient en état de conduire pour rentrer ! Il parle de l’accident, et des jours qui ont suivi : leur copain Zach, toujours dans le coma, Noah, si différent depuis. Il raconte le regard des autres, la difficulté de revenir à une vie normale, après « ça ». Mais Nathan ne répond pas. Nathan est mort. Mort dans ce virage… Une fraction de seconde où quatre vies ont basculé à jamais. À cause de l’alcool au volant. Pour quelques verres en trop, Félix a mis le V du verbe Vivre entre parenthèses. Ivre, il a cessé de Vivre. Il va pourtant bien falloir continuer. Survivre à l’absence de l’un, espérer la guérison de l’autre. Se supporter les uns les autres. Se supporter soi-même. Si c’est encore possible…


    Auteur : Sophie Laroche

     

    Edition : de Mortagne (Tabou)

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2012

     

    Prix moyen : 12€

     

    Mon avis : La collection « Tabou » des éditions de Mortagne, une maison d’édition québécoise, propose des romans abordant des sujets qui touchent les adolescents.
    Du plus « banal » comme certains complexes, aux plus graves comme la maternité/paternité adolescente, le viol, la drogue, la maltraitance, l’alcool au volant…
    Ce sont des romans qui peuvent à la fois avertir les adolescents et libérer leur parole en leur montrant qu’ils ne sont pas les seuls à être confrontés à ces problèmes voire drames et peuvent leur permettre de dépasser l’appréhension et la honte qui les poussent à se taire.
    Dans ce roman-là, on aborde le problème de l’abus d’alcool en général chez les adolescents et l’alcool au volant plus particulièrement.
    Ce roman pourrait être une histoire vraie. Il l’a d’ailleurs probablement été une histoire vraie pour bon nombre d’adolescents et/ou jeunes adultes et leur famille.
    L’histoire est racontée par Felix. Felix et ses trois amis, Noah, Nathan et Zach ont eu un terrible accident de voiture en rentrant d’une fête bien arrosée. Un peu trop arrosée.
    Si Noah et Felix s’en sont sortis avec des blessures relativement mineures, Zach se retrouve dans le coma. Quant à Nathan, le meilleur ami de Nathan, il n’a pas survécu.
    Le roman débute là. Felix a du mal à se faire à cette mort, il parle à Nathan comme s’il était encore là. Bien qu’il sache pertinemment que son ami est mort et que ce n’est qu’un moyen de faire son deuil, il a peur qu’on le prenne pour un fou.
    Au fil du récit, on voit comment chaque personne ayant un lien avec Nathan fait son deuil.
    Cela va d’un extrême à l’autre : de Felix qui s’implique dans une organisation alternant les jeunes contre les dangers de l’alcool, à Noah qui semble vouloir défier le sort.
    Au fil du récit, aussi, on découvre les non-dits autour de l’accident et les raisons de la culpabilité qui ronge Felix.
    C’est vraiment un livre à faire lire à tous les adolescent avant de leur mettre un volant entre les mains !
    Un roman très court (176p) mais très fort !

     

    Un extrait : Un jeudi sans cours, ça devrait être une bonne nouvelle, non ? Surtout qu’on enchaîne deux heures de physique-chimie, ce jour-là, et que, tous les deux, on déteste ça.

    Enfin, on détestait ça.

    Un jeudi sans cours, c’est cool pour n’importe qui, non ? Seulement, toi et moi, on n’est plus « n’importe qui ».

    Moi, parce que je me suis cassé un bras samedi soir dernier, dans un terrible accident de voiture.

    Et toi, parce que tu… tu… Toi, tu es mort.

    Il va falloir que je me le répète pour y croire vraiment. Et encore, je ne suis pas sûr que ça suffira. Même si, depuis samedi soir, tout le monde n’arrête pas de me répéter l’info. C’est Noah qui me l’a balancée en premier. Jamais je ne l’oublierai.

    — Shit, Nathan ne respire plus ! Je crois qu’il est mort.

    Puis les pompiers l’ont établi, les médecins l’ont confirmé, mes parents me l’ont pleuré. (Je n’avais jamais vu mon père en larmes, je n’ai pas su comment réagir.)

    Même les yeux des gens me le répètent. J’ai bien vu, même si je sors peu, comment ils me regardent. Tu sais, c’est un des jeunes qui… Oui, la voiture, samedi… Le voisin du coin de la rue m’a même demandé comment j’allais. Oui, t’as bien entendu, ce vieux bonhomme qui me snobait depuis que, tous les deux, on avait fait exploser la vitre de sa cuisine avec notre ballon de football, il y a sept ans. Il me reparle, le petit vieux du coin de la rue. Eh bien, tu vois, Nathan, même si je suis pour les bonnes relations entre générations, je préférais quand il me méprisait et que toi tu vivais. Pas le contraire.

    Ce matin, histoire de s’assurer que j’ai bien compris le message, ma mère veut que je délaisse ma bonne vieille paire de jeans troués pour rentrer dans ce costume de pingouin : cravate noire sur chemise blanche, pantalon et veste sombres. Ça fait un peu officiel tout ça et c’est difficile à enfiler avec un bras dans le plâtre. Mais je n’ai pas le choix, c’est aujourd’hui qu’on célèbre nos adieux officiels, il faut que je marque le coup côté look.

     

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  • [Livre] Verveine et l'équinoxe d'automne

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    Lecture terminée le : 07 septembre 2020

     

    Résumé : Verveine, jeune sorcière de onze ans, vit heureuse au Bois Bruissant, auprès de ses parents et de son familier, un hérisson nommé Gédéon.
    Son seul regret, plus douloureux à mesure que passent les saisons, est de devoir renoncer aux Rencontres Surnaturelles où sorcières et sorciers, garous, devins et devineresses, se retrouvent plusieurs fois l'an.
    Mais cette année, tout est différent : Verveine est bien décidée à vaincre l'appréhension qui la paralyse et l'empêche de rejoindre la communauté surnaturelle.
    Elle a en effet promis à son ami Byzantin qu'elle le retrouverait à la Rencontre de l'Équinoxe d'Automne, où ils feraient leurs preuves, elle en tant que sorcière et lui en tant que renard-garou…


    Auteur : Hélène Louise et Caroline Millet

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 13 octobre 2019

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : J’ai acheté ce livre l’année dernière, trop tard pour l’intégrer au Pumpkin Autumn Challenge 2019, et donc je l’ai soigneusement conservé pour le lire lors du Pumpkin Autumn Challenge 2020.
    Et je peux vous dire que ça a été très dur de patienter aussi longtemps (je l’ai enfoui sous une très grosse pile de livre pour éviter la tentation).
    Mais ça y est ! Je l’ai enfin lu ! Et l’attente a été récompensée. Souvent quand on attend très longtemps un livre, on est déçu parce qu’on l’a trop idéalisé, mais là, pas du tout ! Il était à la hauteur de mes attentes.
    C’est un roman tout doux, rempli de jolies illustrations que l’on doit à Caroline Millet (Caro from Woodland).
    Avec logique et organisation, la petite sorcière Verveine va tout faire pour se débarrasser de sa peur de voler afin de se rendre enfin à un rassemblement d’êtres surnaturels.
    Verveine a un familier, un petit hérisson nommé Gédéon rapidement rejoint par une petite citrouille mystérieusement animée et logiquement nommée Citrouillette.
    On a vraiment l’impression de suivre Verveine à son rassemblement. J’avais autant le sentiment d’être parmi les différents étals que je l’avais eu d’être sur le chemin de traverse lors de ma première lecture de Harry Potter.
    Presque trop courtes pour moi ces 133 pages, je serais bien restée en compagnie de Verveine et ses amis plus longtemps.
    Mais à la fin du livre, on nous parle d’un rassemblement de l’hiver.
    Alors qui sait, un jour, peut être… Retrouverons-nous Verveine et ses amis dans un autre rassemblement.

     

    Un extrait : Personne ne sait pourquoi un bébé nait sorcière ou sorcier ; c’est comme ça. Plein de bébés naissent chaque jour, au village ou dans la plaine, dans les bois et même dans des villes très loin. Mais seulement certains, pas souvent, pas souvent du tout même, naissent sorcière ou sorcier. Ces bébés n’ont pas de menton en galoche ni de nez crochu, ils sont comme tous les bébés, mignons avec un nez tout rond. Comme tous les bébés, ils ont faim la moitié du temps et dorment ou pleurent l’autre moitié. Ils sourient, gazouillent et remuent leurs jambes et leurs bras en tous sens. Mais les bébés sorcières ou sorciers ont quelque chose de plus que les autres bébés. Quelque chose qui fait qu’un jour le biberon s’envole, le nounours chante, le hochet danse – et que le bébé rit aux éclats.
    Pour moi, ça n’a pas été de biberon volant, de nounours chantant ou de hochet dansant : je suis une sorcière des bois. Une nuit sans lune, une chouette hulotte est venue se percher sur l’appui de ma fenêtre. Le jour suivant des scarabées ont fait des rondes autour de mon berceau, pendant que je tressais en l’air une couronne de mousse, de jacinthes des bois et de fougères…
    Une sorcière des bois, ça doit vivre dans les bois. Alors mes parents ont déménagé, emportant mon berceau de bébé, les meubles d’apothicaire de maman et les livres de papa, pour la petite maison où nous habitons désormais, au Bois Bruissant. Le village n’est pas loin et je peux m’y rendre à pied, chaque jour de la semaine, pour l’école.
    Mais oui, je vais à l’école, comme tous les autres enfants de mon âge ! Les enfants sorcières et sorciers ne sont pas assez nombreux pour avoir leur école à eux, et de toute façon la meilleure façon d’apprendre pour une sorcière ou un sorcier, c’est tout seul, bien tranquille. On essaie, on essaie et, à force de rater, on finit par arriver à quelque chose.
    Pendant la journée je rejoins mes amis pour apprendre l’histoire, la géographie, le calcul, la géométrie. Et le soir…
    Le soir, je travaille ma magie.

     

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  • [Livre] Comme des sauvages

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    Lecture terminée le : 23 mars 2021

     

    Résumé : L’été de ses treize ans, Tom part en vacances dans un village de basse montagne avec sa sœur, Emma, plus âgée, et un groupe de jeunes adultes. Préférant la solitude aux intrigues des « grands », il entre dans la forêt, s’y égare, découvre une étrange clôture, qui ferme la porte d’une parcelle forestière.
    Un écriteau le prévient : celui qui entre ici « n’en revient pas ».
    Près de deux ans plus tard, Emma n’a pas renoncé à retrouver Tom, son petit frère, inexplicablement évanoui un jour d’août. Revenant sur les lieux de sa disparition, elle va découvrir à son tour la clôture.


    Auteur : Vincent Villeminot

     

    Edition : Pocket Jeunesse

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 10 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J'ai remporté ce livre lors d'un grand concours organisé par Audrey le souffle des mots que je remercie pour cette découverte.

    Même quand je n'accroche pas à l'histoire, j'aime toujours la plume de Vincent Villeminot que je trouve très agréable à lire.

    Dans le cas de "Comme des sauvages", j'ai bien aimé ma lecture dans l'ensemble, mais je ne m'attendais pas du tout à ça.

    En réalité, je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais. Je pensais bien qu'il y aurait de la tension, des découvertes inquiétantes, mais je ne m'attendais pas à l'ambiance malsaine que l'on retrouve tout au long du livre.

    Je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie pour les personnages. J'aurais pu m'attacher à Emma, mais j'ai trouvé que son personnage, bien que parfaitement développé surtout sur le plan psychologique, n'était pas assez présent, qu'on ne la suivait pas assez longtemps, pour réellement ressentir quelque chose pour elle.

    Finalement, ce que j'ai le plus ressenti dans cette histoire, c'est la colère et le dégoût envers ceux qui ont instauré cette situation, et ceux qui la font perdurer.

    Je sais que ce livre est recommandé à partir de 13 ans, mais vu les sujets qu'il aborde et les descriptions qu'on y trouve, je ne suis pas certaine de l'âge. S'il était adapté fidèlement en film, il serait sans doute interdit au moins de 16 ans dans le meilleur des cas.

    Je crois que ce livre ne laisse pas la place pour des sentiments mitigés. Du moins pour son développement que l'on va soit adorer soit détester.

    Pour ma part, si je n'ai vraiment pas apprécié les actions des personnages quel qu'il soit, j'ai beaucoup aimé ma lecture.

    Avec un bémol cependant : la fin.

    Pas parce qu'elle est une fin ouverte, ou que j'espérais un dénouement différent (même si j'attendais une scène qui n'a pas eu lieu), mais parce qu'on part dans quelque chose d'incompréhensible manquant totalement de crédibilité alors que le reste de l'histoire, aussi malsaine, glauque et violente soit-elle, n'en restait pas moins parfaitement crédible.

    Cependant, malgré cette fin, je pense que c'est un roman à découvrir pour son originalité et la qualité de l'écriture.

     

    Un extrait : Emma avait cinq ans de plus que lui.

    Elle avait toujours détesté les activités de plein air, leur maison, la vie « de province », et n’avait eu qu’une hâte, l’été précédent (celui de son bac et de ses dix-sept ans) : quitter le pavillon familial pour s’installer « à Paris ».

    Elle occupait une chambre de bonne minuscule, sous des combles, accomplissait brillamment un cursus de gestion sans trop savoir pourquoi, mais pour gagner du fric, un jour. Elle se prenait pour une femme, et d’autant plus depuis qu’elle avait rencontré Max dans une fête – un garçon plus âgé et qui bossait déjà.

    Quand elle revenait, le week-end, elle se moquait ouvertement des « aventures dans les bois » de son frère. En temps ordinaire, elle ne l’aurait sûrement pas invité. Ils ne s’aimaient pas tant. Les circonstances familiales exceptionnelles l’avaient sans doute décidée, mais Tom était injuste : l’idée venait bien d’elle.

           *

    Dans la semaine qui suivit, ses parents lui annoncèrent qu’on ne partirait pas en vacances en famille – cette fiction qu’ils avaient entretenue – en août. Cela l’arrangeait, parce qu’il avait si peu de temps, encore, avec sa forêt.

    Ce serait bien si Tom pouvait mettre ses affaires en carton, lui suggéra-t-on ; avant de partir en Ardèche. Et ne voulait-il vraiment pas visiter les appartements avec sa mère ? Elle insistait, elle voulait croire qu’il choisirait le domicile maternel, au moment de trancher. Il ne répondait même pas.

    Ça pouvait passer pour une bouderie adolescente, alors que ce qu’il éprouvait, c’était une peine immense.

     

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  • [Livre] La légende des quatre – T04 – Le clan des aigles

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    Lecture terminée le
    : 10 mars 2021

     

    Résumé : Après une terrible guerre meurtrière, l'héritière du clan des aigles tente de protéger les siens d'un ennemi interne. Les hommes ne pouvant plus contenir leur nature animale, les yokaïs sont condamnés à disparaître. Il faut apprendre à s'entraider pour avoir une chance de survivre.


    Auteur : Cassandra O’Donnell

     

    Edition : Flammarion

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 20 décembre 2020

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J'avais reçu le tome 3 pour Noël 2019 et je l'avais lu sans attendre tellement j'avais hâte de connaître la suite de l'histoire de Maya, Bregan, Wan et Nel.

    Pour le tome 4 en revanche, j'ai été obligée d'attendre mars 2021.

    Autant vous dire que j'étais dans le même état qu'un chat qui, attendant depuis des heures devant un trou de souris, voit apparaître une paire de moustaches.

    Le seul reproche que j'ai à faire à cette saga, c'est la valse-hésitation de Maya entre Bregan et Wan.

    Si je comprends parfaitement que seul l'amour peut modifier le comportement et les convictions de Wan, ce n'est pas le cas de Bregan qui partage plus ou moins les mêmes valeurs que Maya. Du coup, je ne vois pas trop l'intérêt de ce triangle amoureux.

    Mais c'est bien la seule chose que j'ai à reprocher à cette histoire.

    Comme dans les tomes précédents, il y a beaucoup d'humour, ce qui allège le récit qui, dans ce dernier volet, est beaucoup plus sombre.

    Dans la grande majorité, c'est aux deux acolytes de Wan, Miu et Dji, que l'on doit les scènes les plus hilarantes.

    Si ce tome est intitulé Le clan des aigles, c'est pourtant sur ces derniers que l'on aura le moins de renseignements, car, la guerre contre les humains faisant rage, il me reste peu de temps à consacrer aux Aigles.

    Pour autant, je ne me suis pas senti frustrée, car au fil des tomes on a glané pas mal d'informations sur leur fonctionnement et au final, ce qu'on voulait vraiment savoir, c'est comment allait se finir la querelle entre Nel et sa mère qui avait atteint son paroxysme dans le tome précédent.

    Nel d'ailleurs, malgré son jeune âge, va endosser des responsabilités de plus en plus importantes et prendre des décisions qui vont changer l'avenir des aigles.

    Dans ce tome, les 4 personnages principaux sont assez séparés les uns des autres et j'ai trouvé intéressant de voir les décisions qu'ils étaient amenés à prendre sans avoir pu se consulter au préalable.

    L'action est très présente dans ce dernier volet, le rythme soutenu, et on ne s'ennuie pas une seule seconde.

    La fin est assez rapide. Pas bâclée, loin de là, mais il y aurait eu de quoi faire quatre nouveaux tomes pour la développer et il faut bien s'arrêter à un moment ou un autre. Savoir ce qu'il s'est passé entre le dernier chapitre une épilogue relève ainsi de l'imagination de chacun.

    Tout ce que je dirai à propos de cet épilogue, en dehors du fait que je l'ai adoré, et que c'est à ce moment-là que le titre de la saga prend tout son sens.

    Je quitte le monde des yokai avec un petit pincement au cœur, mais je me console en voyant le nombre de projets sur lequel travaille encore l'auteur, et d'ailleurs, je vais de ce pas me plonger dans le tome 3 de son autre saga : Rebecca Kean.

     

    Un extrait : Sous forme humaine, Bephus était un brun longiligne aux traits anguleux et au nez busqué âgé d’une quarantaine d’années et Agor, un chauve trapu au nez plat et au visage rond à peine plus âgé.

    — Tout s’est bien passé ?

    — Pas trop mal, répondit Nel.

    Nombre de soldats, système de défense, Nel n’ignorait plus rien désormais des forces et des faiblesses de la citadelle humaine.

    — Et ici ? Quelles sont les nouvelles ? poursuivit-elle.

    — Eh bien, la reine a… comment dire ? Disons qu’elle a été égale à elle-même, répondit Agor d’un ton embarrassé.

    La Rapaï haussa les sourcils.

    — C’est-à-dire ?

    — Elle s’est violemment disputée avec le roi des loups, soupira Bephus.

    Le visage de Nel s’assombrit. Aeyon, la souveraine des aigles, et Jolan, l’alpha du clan des loups, étaient censés diriger l’armée Yokaï ensemble, mais la folie de la Rapaï et ses sautes d’humeur semblaient rendre toute entente impossible.

     

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  • [Livre] Les oubliées

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    Lecture terminée le : 05 janvier 2021

     

    Résumé : Josie et sa petite sœur Anna sont confiées à leur grand-mère qui vit dans une maison isolée au cœur d'une inquiétante forêt. Elles doivent respecter trois interdits : ne pas traverser la forêt, ne pas ouvrir les fenêtres la nuit et ne pas rapporter de poupée. Cependant, Josie se fait une amie au collège, l'étrange Vanessa, qui lui fait transgresser toutes les règles.


    Auteur : K. R. Alexander

     

    Edition : Bayard

     

    Genre : jeunesse

     

    Date de parution : 16 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : La couverture me fait vraiment flipper... En même temps, la seule chose de pire qu'ils auraient pu me faire, c'était mettre un clown !

    Mais franchement, elle ne fout pas la trouille cette poupée ?

    En comparaison, la lecture ne m'a pas donné autant de frissons que je l'espérais. Ce n'était pas pour autant une mauvaise lecture car l'histoire est prenante et avec beaucoup de suspense.
    Je comprends la frustration de Josie. Elle se retrouve dans un coin perdu, quasiment sans réseau, sans amis, avec une petite sœur qui joue les crampons et une grand-mère qui perd la tête et donne des interdictions sans queue ni tête. Et puis, il ne faut pas oublier que Josie a 11 ans (puisqu'elle en 6e), on ne peut donc pas vraiment lui reprocher de ne pas comprendre ni accepter la décision de sa mère.

    L’histoire n'est pas très originale et bon nombre de rebondissements sont parfaitement prévisibles.

    Malgré tout, impossible de lâcher ce roman. J'avais beau me douter de ce qu'il se passait, il n'empêche que j'avais très envie de voir comment l'auteur allait nous y amener.

    Bien sûr, le public visé est assez jeune, on peut donc supposer que le roman sera moins prévisible à leurs yeux et peut-être plus effrayant (*minute mamie* : et en même temps, quand on voit les horreurs que les mômes d'aujourd'hui regarde... *fin de la minute mamie*)

    J'ai un peu regretté la rapidité de la fin. J'aurais aimé une cinquantaine de pages de plus afin de mieux la construire.

    Il est difficile d'en dire plus sur un livre aussi court sans trop en dire et, même si les rebondissements ne sont pas époustouflants, il serait dommage de dévoiler l'intrigue trop vite.
    Bien que ce livre ait été une bonne lecture, sa prévisibilité et sa fin trop rapide font que je l'oublierais sans doute assez vite.

     

    Un extrait : Maman acquiesça et alla chercher le thé, pendant que mamie nous conduisait, Anna et moi, à la table de jardin.

    C’est une vieille dame, nous avait rappelé maman un million de fois en cours de route. Sa mémoire défaille, et il se peut qu’elle ne se comporte pas toujours de façon cohérente. Alors, soyez patientes avec elle et faites comme si vous compreniez de quoi elle parle, même si vous n’en avez aucune idée. Comme ça, elle ne s’agitera pas trop.

    – Maintenant, les filles, écoutez-moi, nous dit mamie Jeannie d’une voix douce et ferme, une fois que nous fûmes installées. Il y a trois règles à observer pour vivre ici. Premièrement, ne laissez jamais vos fenêtres ouvertes après la tombée de la nuit, même s’il fait très chaud. Deuxièmement, je ne veux aucune poupée dans la maison. Et, troisièmement, n’allez jamais, au grand jamais, du côté de la maison dans les bois. C’est là qu’habite Beryl.

    En prononçant ces derniers mots, elle avait tourné les yeux en direction de la forêt. Je suivis son regard, et un frisson me parcourut l’échine. Il pouvait se cacher n’importe quoi là-bas. Chaque fois que nous étions venues rendre visite à notre grand-mère, elle s’était arrangée pour ne pas nous perdre de vue une seule seconde. Mais jamais elle n’avait fait allusion à une maison en particulier. Ni à Beryl.

    Qui était Beryl ?

     

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  • [Livre] Verte

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    Lecture terminée le : 11 juin 2020

     

    Résumé : À onze ans , la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela , elle dit qu'elle veut être quelqu'un de normal et se marier. Elle semble aussi s'intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu'elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C'est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu'elles ont l'air de si bien s'entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu'ils dépassent les espérances d'Ursule . Un peu trop, peut-être .


    Auteur : Marie Desplechin

     

    Edition : L'École des loisirs

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2005

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Sorti il y a 15 ans, la série de Marie Desplechin est devenu un classique de la jeunesse.
    En mettant en scène une petite sorcière qui refuse catégoriquement de suivre la voie tracée pour elle par sa mère, l’auteur parle de l’adolescence et de cette période où les enfants commencent à construire leur propre personnalité et à chercher leur propre voie.
    Le livre est divisé en plusieurs parties, chacune donnant la parole à l’un des protagonistes de l’histoire.
    Les trois premières sont les trois générations de sorcières qui ont des relations mères-filles difficiles. On voit ainsi les relations tendues entre Verte et sa mère, Ursule, ainsi que la relation compliquée entre Ursule et sa propre mère, Anastabotte, et, bien entendu, la relation bien plus détendue qui unit la petite Verte à sa grand-mère.
    On va aussi avoir le point de vue de Soufi, l’amoureux de Verte, qui offre un regard extérieur sur tout cette famille particulière.
    Si j’ai beaucoup aimé Verte et Soufi, qui sont mignons tout plein, j’ai surtout adoré Anastabotte qui est vraiment super.
    Si Ursule n’est pas toujours des plus sympathiques, j’ai beaucoup aimé certaines de ses réflexions. Ce qui la distingue de sa mère et sa fille, c’est qu’elle est une sorcière plus traditionnelle.
    Elle tient à l’image de la sorcière qui ne vit que pour son art, se venge de la moindre offense réelle ou inventée, et surtout, elle tient plus que tout à l’image de la femme indépendante et solitaire, ce qui est, à son avis, totalement incompatible avec le mariage. Du coup, Verte ne connait pas son père et c’est un sujet supplémentaire de discorde entre Ursule et sa fille.
    C’était une petite histoire mignonne comme tout et si je les trouve, je pense que je lirais les deux autres tomes : Pome, sorti deux ans après Verte et Mauve, sorti 7 ans plus tard.

     

    Un extrait : Sur terre, tout le monde a le droit de se plaindre. Les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les animaux eux-mêmes se plaignent. De l’excès d’amour, de l’absence d’amour, de la famille, de la solitude, du travail, de l’ennui, du temps qui passe, du temps qu’il fait… Le monde râle, c’est ainsi.
    Parmi toutes les espèces, il en existe une pourtant qui n’a pas le droit de se plaindre. Une seule. L’espèce des mères. À la rigueur, elles peuvent se mettre en colère. Mais pas gémir, c’est mal vu. Pourquoi ? Parce que grâce, à leurs enfants, les mères baignent dans un océan de bonheur. C’est connu.
    Quelle hypocrisie ! Moi qui suis une mère, je le dis tout net : ces derniers temps, ma fille me met les nerfs en pelote. Elle me rend chèvre. Elle me fatigue.
    J’ignore comment les choses se passent dans les familles normales. Elles ressemblent probablement à ce qui se passe chez nous. J’entends chez les sorcières. Sorcières : je n’aime pas le mot. Il sent le château fort et le bûcher, le bonnet pointu et le manche à balai, j’en passe et des meilleures. Tout un folklore désuet qui date du Moyen Âge.
    Moi, de ma vie, je n’ai jamais porté de chapeau, et encore moins de chapeau pointu. Pointu pour pointu, je préfère les escarpins à très hauts talons. Quant au balai volant, laissez-moi rire. Lorsque je veux voler, je prends l’avion comme tout le monde.

     

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  • [Livre] Les étranges sœurs

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    Lecture terminée le : 20 avril 2020

     

    Résumé : L'histoire des Etranges sœurs. De la Méchante Reine à la Bête, en passant par Ursula, Maléfique ou encore mère Gothel - elles sont toutes des légendes du mal. Mais il n'en a pas toujours été ainsi... Car on ne naît pas méchant, on le devient. Au fil du temps, trois étranges sœurs ont progressivement étendu leur influence, transformant des innocents en monstres pour écrire le destin des plus grands méchants jamais connus.

    Elles s'appellent Lucinda, Ruby et Martha, et elles incarnent le chaos. Mais aujourd'hui, tous ceux à qui elles ont fait du mal à travers le royaume réclament justice. Et quand la vérité éclatera, rien ne sera plus jamais pareil... Voici l'histoire de celles qui tiraient les fils du destin.


    Auteur : Serena Valentino

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 20 Novembre 2019

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Je pensais que ce tome était le dernier de la saga, il avait en tout cas été présenté comme tel. Et là, je découvre qu’un tome 6, mettant à l’honneur Cruella d’Enfer, est prévu en VO pour juillet 2020.
    Du coup, je ne sais plus du tout quand cette saga se terminera et, vu le nombre de méchants existant chez Disney, il y a de quoi faire !

    Toujours est-il que ce 5ème tome marque la fin d’un cycle : celui des trois sœurs. Présentes plus ou moins dans l’ombre depuis le tome 1, les 3 sœurs semblent tirer les ficelles de plus ou moins tout ce qui se magouille de pas très joli dans les différents royaumes.
    Alors il était évidemment nécessaire de finir par élucider les mystères de leur vie.
    J’ai été assez mitigée sur ce tome. J’ai beaucoup aimé les révélations sur les origines des trois sœurs et sur le pourquoi de leur folie.
    Mais parfois, j’ai eu l’impression que l’auteur sautait des passages de l’histoire pour aller plus vite.
    J’ai trouvé aussi qu’il y avait beaucoup trop de dialogue pour trop peu de narration pour les relier entre eux.
    Il y a aussi un manque, une incohérence. On sait depuis le tome précédent que Circé est la fille des trois sœurs qui l’ont créée par magie. On sait également qu’elles l’on créée pour remplacer leur petite sœur Circé, tirée accidentellement par Maléfique lorsqu’elle était jeune.
    Bien. Et elle sort d’où cette sœur ? Parce que rien, dans le livre n’évoque la naissance d’une sœur. Pourtant, vu son importance pour les trois sœurs, on serait en droit d’attendre à ce qu’on en parle dans une histoire qui est censé retracer toute leur existence.
    J’aurais également aimé connaitre l’origine de Pflanze qui les accompagne depuis un temps indéterminé.
    La plus belle surprise de ce tome est les illustrations qu’il contient : carte des royaumes, arbres généalogiques, illustrations de début de chapitres…
    La fin n’en est pas vraiment une. Elle est ouverte et on se demande ce qui pourrait en découler.
    Pour bien tout comprendre, il me semble indispensable de lire les tomes dans l’ordre. Car s’ils semblent indépendants les uns des autres, ils ne le sont pas vraiment et le fil conducteur est bien présent (surtout sur les trois derniers tomes).
    Dans ce tome, on pressent également un bouleversement chez les fées. Malgré la violente opposition de la fée marraine et de ses acolytes les trois fées, Oberon et Nounou veulent changer les choses et il semblerait que plusieurs fées, notamment la fée bleue, soient d’accord avec eux. J’ai regretté que cet aspect ne soit pas plus développé.
    Puisqu’on sait qu’un 6ème tome est à paraitre, et que la traductrice de la saga a confirmé deux tomes supplémentaires, j’ai bon espoir de voir des réponses aux questions que je me pose encore.

     

    Un extrait : Les étranges sœurs étaient prises dans le crépuscule éternel. Dans la terre des rêves, tout n’était que chaos et magie. Leur chambre semblait plus petite maintenant que Circé avait éteint tous les miroirs pour les punir de ce qu’elles avaient fait subir à Gothel ainsi que pour la mort de Maléfique, d’Ursula et de la reine Grimhilde.
    Cette fois, les sœurs craignaient sérieusement que Circé ne leur pardonne pas. Elles étaient allées trop loin. Elles ne savaient même plus précisément pourquoi Circé les avait bannies dans les ténèbres et les privait de son amour, mais cela leur brisait le cœur tout en alimentant leur rage et leur terreur.
    Lucinda n’oubliait pas sa promesse : détruire tous ceux que Circé aimait.
    Pour les trois sœurs, la terre des rêves avait perdu sa magie. Elles ne distinguaient plus les remous du chaos et ne pouvaient plus utiliser leurs pouvoirs.
    Les miroirs restaient sombres et froids. Elles étaient démunies, prisonnières, seules avec leur folie qui les menait lentement mais sûrement à la catastrophe et au désespoir.
    Martha et Ruby, assises par terre, pleuraient à gros sanglots. Elles portaient les mêmes robes déchirées et tachées de sang depuis le rituel qu’elles avaient réalisé afin de communiquer avec Maléfique durant son combat contre le prince Philippe. La mort de la fée noire semblait déjà loin… Elle venait pourtant à peine de se produire.
    Elles n’avaient guère eu le temps de pleurer leur chère fée-sorcière-dragon avant d’assister aux derniers jours de Gothel.

    - Maudite soit Gothel, s’écria Lucinda en arpentant la pièce. Sans elle, Circé nous aurait peut-être pardonnées. Et si elle apprenait la vérité ? Que penserait-elle de nous ?

    Elle regarda ses sœurs, trop occupées à sangloter pour l’écouter. Elles avaient toujours eu l’impression de ne former qu’une seule et même personne toutes les trois mais, pendant un bref instant, Martha et Ruby lui semblèrent complètement étrangères. Totalement différentes et séparées d’elle. La sensation la prit par surprise et elle comprit ce que Circé ressentait en les voyant.

     

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  • [Livre] Une ville si parfaite

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    Lecture terminée le : 29 novembre 2020

     

    Résumé : Parfaite-Ville est une formidable ville-immeuble. Une ville parfaite dans laquelle tout a été pensé pour le bonheur de tous, comme le rappellent sans cesse les écrans installés un peu partout.
    Chacun aspire à vivre une Ascension : être promu à l’étage supérieur ! Eh oui… à Parfaite-Ville, selon qu’on habite en haut ou en bas, on n’a pas les mêmes avantages. Mais en travaillant dur on peut s’élever dans la tour pour vivre encore mieux.
    Et si tout ça ne reposait que sur un énorme mensonge ?


    Auteur : Raphaël Cuvier

     

    Edition : Editions 5 sens

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 06 Juillet 2020

     

    Prix moyen : 12€

     

    Mon avis : Quand j’ai lu le résumé de ce livre, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une dystopie pour adolescents. Je ne m’attendais certainement pas à un livre de 55 pages !
    Exit les adolescents, ce livre est pour les 8/10 ans au maximum. Et encore, pas des passionnés de lecture. L’écriture est simple et l’histoire simpliste, sans approfondissement. Ce n’est pas parce qu’une histoire est destinée aux enfants qu’elle doit être privée de développement et d’une fin digne de ce nom. Il manquerait bien 100 à 150 pages pour que l’histoire soit un peu plus étoffée et du coup un peu plus cohérente.
    Les personnages sont assez caricaturaux mais pour un enfant qui débute dans la lecture de livres plus conséquent que Tchoupi, ça peut lui permettre d’identifier facilement les rôles de chacun.
    Pour ma part, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire (ce qui m’arrive rarement dans les romans jeunesse qui n’ont souvent rien à envier à leurs grands frères adolescents ou adultes) et j’ai trouvé que la fin manquait de crédibilité, sans doute parce qu’elle est précipitée.
    Le livre est pourvu de très belles illustrations qui font penser à des aquarelles.
    Il est dommage que l’histoire n’ait pas été plus développée car l’idée de départ aurait pu donner lieu à un sacré roman que ce soit jeunesse ou young adult !

     

    Un extrait : J’avais douze ans. J’avais toujours vécu à Parfaite-Ville et tout allait pour le mieux. Parfaite-Ville était un endroit formidable où tout était pensé pour le bonheur de tous. J’avais vraiment de la chance d’habiter là ! C’est du moins ce que je pensais. Comme tous les habitants de Parfaite-Ville.

    Parfaite-Ville était une ville-immeuble. Une immense tour dans laquelle on trouvait tout ce qu’il fallait à chaque étage. Oui ! Absolument tout ! Tout était très bien organisé et personne ne manquait de rien. Si bien que personne n’avait besoin de se rendre à un autre étage que le sien. Ce qui tombait plutôt bien dans la mesure où c’était interdit. Article 3 du code de l’habitat : « Sauf autorisation expresse, il est strictement interdit de se rendre à un autre étage que le sien. »

    On ne se mélangeait pas à Parfaite-Ville !
    Monsieur Cabot était le maire de Parfaite-Ville. Tout le monde le connaissait. Même si peu de gens pouvaient se vanter de l’avoir vu de leurs propres yeux. Il vivait tout en haut de la tour, au 425e étage. On racontait qu’il avait tout l’étage pour lui tout seul. Tout le monde trouvait ça parfaitement normal. Vu sa fonction, c’était plus que légitime. D’ailleurs, qui d’autre aurait pu prétendre occuper l’étage le plus haut de la tour ?

    Tous les jours les écrans nous rappelaient combien Monsieur Cabot était un maire formidable. Il régnait sur Parfaite-Ville depuis sa construction, une trentaine d’années auparavant. Personne n’avait à s’en plaindre. Ce qui tombait plutôt bien dans la mesure où c’était interdit. Article 1 du code de l’habitat : « Quiconque se plaindra de monsieur le maire sera banni de Parfaite-Ville. »

     

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  • [Livre] Cry for help

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    Lecture terminée le : 16 mars 2020

     

    Résumé : Plongez dans les plus sombres secrets du lycée de Laneford ! Entre investigation et romance adolescente, découvrez une intrigue haletante qui vous fera voir le lycée sous un nouveau jour ! Nouvelle ville, nouvelle école, nouveaux amis, Alice n'a jamais eu peur du changement. Avec son caractère bien trempé, cette adolescente n'a pas sa langue dans sa poche. Mais lorsqu'elle apprend que dans son nouveau lycée, une étudiante disparue deux ans plus tôt lui ressemblait trait pour trait, Alice n'est plus si sûre d'elle. Elle devra faire face aux interrogations et aux regards des autres. Aidée par son nouvel ami, Alex, elle décide de découvrir le mystérieux lien qu'elle partage avec la jeune disparue. Mais cette enquête pourrait bien la mener tout droit dans la gueule du loup. Elle aura beau appeler à l'aide, sera-t-elle entendue ?


    Auteur : Liam Fost

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 11 Janvier 2019

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Etant donné les 1ers chapitres, on s’attend à trouver un roman pour ado totalement prévisible.
    Alors non… et oui…
    Non dans le sens où l’intrigue est bien menée et que les indices sont donnés au compte-goutte et que nombre de « suspects » sont présentés, tout aussi crédible les uns et les autres.
    Par contre, pour d’autres éléments, comme pour la ressemblance entre Alice et la jeune fille disparue deux ans plus tôt, je n’ai pas mis bien longtemps à me douter de la vérité. De même, dès lors qu’on a passé la moitié du roman, il n’a pas été très difficile de trouver le coupable.
    Mais je suis une grande lectrice de thrillers, alors ceci explique peut-être cela, on finit par repérer certains schémas, et surtout, on cherche la petite bête dès les premières pages.
    Mais en dehors des éléments prévisibles ou imprévisibles, j’ai vraiment aimé la plume de l’auteur.
    Je n’ai pas vraiment apprécié Alice. Ok, c’est une ado alors je comprends l’addiction aux réseaux sociaux, le ras le bol face aux déménagements, et même le fait de ne se nourrir que de pizza à la moindre occasion, mais j’ai eu du mal avec la consommation excessive d’alcool (d’autant plus que c’est illégal à son âge), et sa moralité vis-à-vis des mecs (plus exactement le côté avoir ce que je veux à n’importe quel prix, même si je dois blesser quelqu’un au passage).
    Par contre, j’ai vraiment apprécié Alex. Même s’ils ne sont pas souvent d’accord et qu’ils ne cessent de se chamailler, il est toujours là pour aider Alice (et pour l’aider quand elle fait de mauvais choix… ce qui arrive relativement souvent).

    J’ai beaucoup aimé l’humour noir présent dans ce roman. Alice est coutumière des piques et de l’humour décalé.
    J’ai aussi apprécié que les ado ne soient pas des sortes de surdoués qui mènent à bien une enquête tous seuls, mieux que les autorités qui pataugent joyeusement et voient la situation sauvée par des gamins.
    Non, ici, ce sont des ados normaux, qui se posent certes des questions et qui essaient de comprendre assez maladroitement ce qui se passe, mais qui ne prenne pas la place de la police.
    J’admets que j’ai été plutôt contente de voir les adultes prendre les choses en main au lieu de ne servir strictement à rien comme dans bon nombre de roman young adult (ou pire, de mettre des bâtons dans les roues des ados qui ont tout compris, permettant ainsi au coupable de faire une nouvelle victime… si si, ça s’est vu !)

    J’ai aussi beaucoup aimé la fin que j’ai trouvée crédible même si on aimerait que certaines choses se terminent autrement.
    J’ai apprécié également que l’histoire ne s’arrête pas au moment où la police découvre l’identité du coupable, qu’on aille au-delà de ça, parce que c’est une chose que je regrette souvent dans les thriller, même pour adulte : le fait qu’on ne voit jamais ce qu’il se passe après l’arrestation (ou qu’on se débarrasse du problème en faisant mourir le coupable).
    Le seul reproche que j’ai à faire est que j’ai trouvé que les choses se réglaient un peu vite, mais d’un autre côté, une fois qu’on a le fin mot de l’histoire, ça peut se comprendre.
    Dans l’ensemble, ce que je retiens de cette lecture, c’est que j’ai passé un excellent moment avec un véritable page turner.

     

    Un extrait : Je me tourne vers mon radioréveil, il est minuit passé. J’aurais dû laisser Alex dormir ici, juste pour avoir une présence dans la maison, parce que je commence à baliser là. Je crois même avoir entendu un bruit.
    Oui, il y a quelqu’un en bas !
    Enfin, peut-être… Maintenant je n’entends plus rien. Mais je suis quasiment sûre d’avoir entendu quelque chose !
    Il faut vraiment que je demande à mon père d’installer une serrure à la porte de ma chambre. Je sors de mon lit et vais me cacher dans mon armoire. On ne sait jamais. Et cette porte qui fait du bruit ! Maintenant, c’est certain, le tueur sait où je le suis cachée ! Je ressors et me glisse sous le lit, ce qui me permet de vérifier qu’il n’y a pas de lumière sous la porte de ma chambre. En même temps, il peut porter des lunettes spéciales… Putain, je sens que je vais me pisser dessus ! Je serre les dents et essaie de ne pas faire le moindre bruit.
    Après plus d’une demi-heure en culotte et T-shirt sous mon lit, je commence à avoir un peu froid. Et puis je n’ai pas entendu d’autre bruit. Je ressors doucement, me jette sous ma couette et me cache en dessous. Il faut que je m’endorme et vite. Si je dois être assassinée, je préfère que ce soit dans mon sommeil.
    Et maintenant, l’image d’Alex avec cette Sydney me revient… Ça ou le tueur, je me demande ce que je préfère.

     

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