Résumé : Plus d'aventure, plus de liberté ! Depuis qu'elle a échappé à une terrible mort, Jessie ne souhaite que cela. Elle va apprendre, à ses dépens, que tous les désirs ne sont pas bons à réaliser. Ce que nos sociétés modernes ont oublié, elle va le redécouvrir brutalement : sorcière, augure, torche, porte-chance, thaumaturge ou encore combattant. Jessie va entrer dans : les cénacles du Don.
Auteur : Régis Moreau
Edition : Autoédité
Genre : Fantastique
Date de parution : 03 Juillet 2019
Prix moyen : 12€
Mon avis : Alerte coup de cœur ! Dès la 3ème lecture de l’année, on peut dire que 2020 commence bien question lecture (au moins ça !)
Ce roman, l’auteur me l’a proposé sur la plateforme Simplement Pro et je l’ai accepté en pensant lire une histoire sympa mais sans en attendre plus que cela.
Je m’attendais à tout, sauf à plonger dans une telle histoire !
Au début, je n’ai pas vraiment apprécié Jessie. Malgré les avertissements de Pierre, elle ne veut le Don de la chance que pour en tirer profit. Alors le fait que Pierre, qui lui transmet le Don, omette de lui préciser certains « détails » désagréables de la chose, je dois avouer que j’ai trouvé que c’était bien fait.
Sauf que la leçon devient vite disproportionné et que j’ai fini par avoir de la peine pour cette pauvre Jessie, qui certes méritait une petite leçon mais pas tout ce qui va lui tomber sur le coin du museau.
Car bien malgré elle, Jessie ne fait plus vraiment partie du monde des humains. Elle est entrée dans le monde des sorcières, des augures, des portes chances ou encore des passeurs de feu.
Comme le titre le laisse deviner, ces personnes dotées de pouvoirs se réunissent en cénacles, supposément pour leur protection.
Protection contre quoi ? Ben contre un tas de choses en fait, dont on ne voit qu’une fraction dans ce premier tome.
Au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, celle-ci devient de plus en plus sombre.
Même si certains personnages m’ont déplu dès leur première apparition (et il y avait de quoi !), jamais je n’aurais imaginé que l’histoire allait prendre ce tournant-là !
J’ai été totalement embarquée dans cette histoire et par la plume de l’auteur qui est vraiment agréable à lire.
L’histoire est telle que je ne peux pas vous en dire davantage, même pas sur mes sentiments à propos des personnages, sans risquer de vous gâcher le plaisir de la surprise.
Mais je ne peux que vous encourager à plonger dans cette histoire palpitante pleine de rebondissements, qui promet un tome 2 haletant !
Un extrait : A l’extérieur, un air rafraîchi par les dernières pluies l’accueillit, tranchant avec l’agréable chaleur du bus.
Sous un plafond de nuages gris, Jessie ajusta le col de son imper sur son cou et se mit en marche vers le bar où elle devait rejoindre son amie.
Soudainement, elle se figea en jurant : « Merde, mon parapluie ». Dépitée, elle se revit l’avoir calé entre la cloison du bus et son siège. « Quelle conne je fais ! Je vais être fraîche, s’il se remet à pleuvoir ».
Rapidement, elle se retourna dans l’espoir que le bus fut encore bloqué sur son emplacement de stationnement, ou pas très loin, coincé dans le trafic. Mais, évidemment, il avait disparu, happé par la circulation agitée.
La bonne surprise vint d’un petit monsieur qui la hélait.
Comme s’il s’agissait d’un précieux trophée, il agitait son parapluie de gauche à droite.
- Mademoiselle, n’est-ce pas ceci que vous cherchez, par hasard ?
Soulagée, Jessie sourit spontanément. Pas tant pour la valeur marchande de l’objet, que pour sa valeur d’utilité. Au moins, elle ne finirait pas la soirée, transformée en vieille serpillière dégoulinante.
- Quelle petite tête je fais. Merci, monsieur.
- Voilà, tenez.
En reprenant son bien, la main de Jessie toucha celle de l’inconnu.
Dès que leur peau entra en contact, elle sentit immédiatement une chaleur s’insinuer dans ses doigts, puis gagner sa paume, pour enfin remonter jusqu’à son épaule et à son cou. C’était surprenant et agréable. Un peu dérangeant, aussi. Jamais, auparavant, elle n’avait eu ce genre de réaction en touchant quelqu’un. Le petit monsieur ne sembla pas se rendre compte de son trouble. Tout sourire, il lui abandonna son parapluie.
- Bonne soirée, mademoiselle. Amusez-vous bien. Un petit conseil : évitez de manger italien ce soir, lui lança-t-il.
Derrière la teinte d’humour de la voix, une intonation sérieuse, voire impérieuse, pointait.
- Pardon ?
- Je vous disais de ne pas entrer pas dans un restaurant italien. Le cours du blé et de la mozzarella est en chute libre. Celui du riz est en pleine hausse. Mangez chinois ou japonais, par exemple.
La platitude de la blague ne fit ricaner que le petit bonhomme. Cependant, Jessie ne fut pas dupe. L’objectif n’était pas tellement de la faire rire, plutôt de lui faire passer un message.