Résumé : Iris a trente-six ans et des idées noires plein la tête. Ses deux parents viennent de mourir dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d'un café auquel elle n'avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. A l'intérieur, il ne reste qu'une table libre, l'homme derrière le comptoir l'invite à s'y asseoir. Sans trop savoir pourquoi, Iris se laisse guider et fait bientôt une rencontre touchante, inoubliable, magique... Il s'appelle Luca, il est italien et, pendant six jours d'affilée, ils vont se retrouver dans cet endroit hors du temps, loin des soucis du quotidien. Petit à petit, Iris retrouve le sourire. Mais l'après-midi du septième jour, Luca ne réapparaît pas. Iris comprend qu'il ne reviendra plus mais, surtout, qu'il lui a ouvert une porte dont elle ne soupçonnait pas l'existence : celle du bonheur.
Auteur : Francesc Miralles et Care Santos
Edition : Pocket
Genre : Roman contemporain
Date de parution : 19 juin 2014
Prix moyen : 6,40€
Mon avis : Ce roman est vraiment un roman feel good. Il est tout doux avec un rythme assez lent. Autant dire qu’il est parfait à lire après une lecture rythmée, intense et/ou effrayante.
Le livre est écris à quatre mains, mais je n’ai pas perçu de différence de style durant ma lecture.
L’histoire commence avec une héroïne, Iris, au fond du trou, profondément malheureuse et au bord du suicide.
Dérangée dans ses projets pour mettre fin à ses jours, Iris échoue dans un café au nom à rallonge : Le plus bel endroit du monde est ici.
Intriguée, Iris y entre et y rencontre Luca, jeune homme mystérieux qui entraîne la jeune femme dans une quête d’elle-même pour retrouver le goût de la vie.
A chaque visite dans le café, Iris s’installe à une table différente et Luca lui donne une sorte de mission qui va la pousser à s’interroger sur elle-même et pas la même occasion, ces questions qu’Iris se pose, on se les pose également.
Aussi, malgré sa longueur réduite (188p), j’ai pris mon temps pour le lire, pour réfléchir entre chaque chapitre.
Dans la 1ère partie du livre, Iris est guidée pas à pas mais dans la seconde elle va mettre en application ce qu’elle a découvert sur elle-même.
Si j’ai eu quelques doutes concernant Luca, je n’ai en revanche rien vu venir pour le café, et pourtant quand on nous révèle ce qu’il en est, ça semble tellement évident !
Iris a mon âge et sa situation personnelle aurait pu être assez semblable à la mienne sans le drame qui la frappe juste avant le début du roman.
Aussi, j’ai quand même pu m’identifier a elle assez facilement.
Ce livre est un peu un livre de développement personnel teinté de magie et d’ésotérisme qui ne laisse pas indifférent et appelle à l’introspection.
Un extrait : Le dimanche après-midi est un mauvais moment pour prendre des décisions, surtout lorsque janvier étend sur la ville son manteau gris à étouffer les rêves.
Iris sortit de chez elle après avoir déjeuné seule devant la télé. Jusqu’à la mort de ses parents dans un accident de la route, peu lui importait de n’avoir personne dans sa vie. Peut-être était-ce en raison de sa timidité maladive qu’elle trouvait presque normal, à trente-six ans, de n’avoir connu sur le plan sentimental qu’un amour platonique non payé en retour et quelques rendez-vous sans suite.
Tout avait changé après ce terrible événement. Ses mornes journées de standardiste dans une compagnie d’assurances n’étaient plus compensées par ses week-ends en famille. À présent, elle était seule et, pour ne rien arranger, elle avait perdu sa faculté de rêver.
Il fut un temps où Iris était capable d’imaginer toutes sortes d’aventures pour donner un sens à sa vie. Elle se figurait par exemple travaillant pour une ONG où un coopérant aussi réservé qu’elle lui promettait tacitement un amour éternel, leurs échanges passant uniquement par des poèmes écrits en un langage codé qu’eux seuls pouvaient déchiffrer, retardant ainsi le moment sublime où ils se fondraient en une étreinte interminable.
Ce dimanche-là, pour la première fois, elle prit conscience que tout cela aussi était terminé. Après avoir débarrassé la table et éteint la télévision, un silence oppressant s’abattit sur son petit appartement. Elle eut l’impression de manquer d’air, ouvrit la fenêtre et contempla le ciel plombé, sans oiseaux.