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Livres - Page 29

  • [Livre] Le plus bel endroit du monde est ici

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    Résumé : Iris a trente-six ans et des idées noires plein la tête. Ses deux parents viennent de mourir dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d'un café auquel elle n'avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. A l'intérieur, il ne reste qu'une table libre, l'homme derrière le comptoir l'invite à s'y asseoir. Sans trop savoir pourquoi, Iris se laisse guider et fait bientôt une rencontre touchante, inoubliable, magique... Il s'appelle Luca, il est italien et, pendant six jours d'affilée, ils vont se retrouver dans cet endroit hors du temps, loin des soucis du quotidien. Petit à petit, Iris retrouve le sourire. Mais l'après-midi du septième jour, Luca ne réapparaît pas. Iris comprend qu'il ne reviendra plus mais, surtout, qu'il lui a ouvert une porte dont elle ne soupçonnait pas l'existence : celle du bonheur.


    Auteur : Francesc Miralles et Care Santos

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 19 juin 2014

     

    Prix moyen : 6,40€

     

    Mon avis : Ce roman est vraiment un roman feel good. Il est tout doux avec un rythme assez lent. Autant dire qu’il est parfait à lire après une lecture rythmée, intense et/ou effrayante.
    Le livre est écris à quatre mains, mais je n’ai pas perçu de différence de style durant ma lecture.
    L’histoire commence avec une héroïne, Iris, au fond du trou, profondément malheureuse et au bord du suicide.
    Dérangée dans ses projets pour mettre fin à ses jours, Iris échoue dans un café au nom à rallonge : Le plus bel endroit du monde est ici.
    Intriguée, Iris y entre et y rencontre Luca, jeune homme mystérieux qui entraîne la jeune femme dans une quête d’elle-même pour retrouver le goût de la vie.
    A chaque visite dans le café, Iris s’installe à une table différente et Luca lui donne une sorte de mission qui va la pousser à s’interroger sur elle-même et pas la même occasion, ces questions qu’Iris se pose, on se les pose également.
    Aussi, malgré sa longueur réduite (188p), j’ai pris mon temps pour le lire, pour réfléchir entre chaque chapitre.
    Dans la 1ère partie du livre, Iris est guidée pas à pas mais dans la seconde elle va mettre en application ce qu’elle a découvert sur elle-même.
    Si j’ai eu quelques doutes concernant Luca, je n’ai en revanche rien vu venir pour le café, et pourtant quand on nous révèle ce qu’il en est, ça semble tellement évident !

    Iris a mon âge et sa situation personnelle aurait pu être assez semblable à la mienne sans le drame qui la frappe juste avant le début du roman.
    Aussi, j’ai quand même pu m’identifier a elle assez facilement.

    Ce livre est un peu un livre de développement personnel teinté de magie et d’ésotérisme qui ne laisse pas indifférent et appelle à l’introspection.

     

    Un extrait : Le dimanche après-midi est un mauvais moment pour prendre des décisions, surtout lorsque janvier étend sur la ville son manteau gris à étouffer les rêves.

    Iris sortit de chez elle après avoir déjeuné seule devant la télé. Jusqu’à la mort de ses parents dans un accident de la route, peu lui importait de n’avoir personne dans sa vie. Peut-être était-ce en raison de sa timidité maladive qu’elle trouvait presque normal, à trente-six ans, de n’avoir connu sur le plan sentimental qu’un amour platonique non payé en retour et quelques rendez-vous sans suite.

    Tout avait changé après ce terrible événement. Ses mornes journées de standardiste dans une compagnie d’assurances n’étaient plus compensées par ses week-ends en famille. À présent, elle était seule et, pour ne rien arranger, elle avait perdu sa faculté de rêver.

    Il fut un temps où Iris était capable d’imaginer toutes sortes d’aventures pour donner un sens à sa vie. Elle se figurait par exemple travaillant pour une ONG où un coopérant aussi réservé qu’elle lui promettait tacitement un amour éternel, leurs échanges passant uniquement par des poèmes écrits en un langage codé qu’eux seuls pouvaient déchiffrer, retardant ainsi le moment sublime où ils se fondraient en une étreinte interminable.

    Ce dimanche-là, pour la première fois, elle prit conscience que tout cela aussi était terminé. Après avoir débarrassé la table et éteint la télévision, un silence oppressant s’abattit sur son petit appartement. Elle eut l’impression de manquer d’air, ouvrit la fenêtre et contempla le ciel plombé, sans oiseaux.

     

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  • [Livre] L'essence des ténèbres

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    Résumé : La petite ville de St. Marys est frappée par des disparitions d'enfants inexpliquées. Cinq au total, en l'espace de quatre mois. Bien qu'aucun indice formel n'ait été relevé par les forces de police, tout porte à croire qu'il s'agit d'enlèvements. Le FBI est chargé du dossier. L'agent spécial Eliott Cooper est envoyé sur place pour enquêter. Peu à peu, il va être confronté à des faits qui ne relèveront plus de ses compétences d'agents, mais de sa capacité à lutter contre un mal obscur qui semble s'être emparé des forêts alentour de la ville... et ce n'est que le début de son enquête.


    Auteur : Tom Clearlake

     

    Edition : Moonlight

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 11 mai 2018

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : J'ai pu lire ce livre grâce à la plateforme Simplement.pro, qui met en relation chroniqueur et auteurs/éditeurs pour demander/proposer des SP à des personnes qui sont intéressées par ce genre d'échange.
    Globalement, j’ai beaucoup aimé ma lecture. En réalité, je n’ai qu’un seul reproche à lui faire : celui de changer de registre en cours de route sans que rien, quand le quatrième de couverture, ne le laisse supposer.
    Or, tout ceux qui aiment les thrillers, même les thrillers ayant un élément surnaturel, n’apprécient pas forcément la science-fiction ou le fantastique. Et c’est pourtant vers ce genre que glisse rapidement le roman.

    En ce qui me concerne, même si je m’attendais à lire un thriller, je n’ai pas détesté ce changement de registre, d’autant plus qu’il se produit très tôt dans l’histoire.

    Le roman ne fait pas vraiment peur mais il contient quelques scènes assez « costauds » qui peuvent marquer l’esprit. La description des créatures auxquelles vont être confrontés les personnages est assez claire pour que je les imagine sans mal et disons que ce n'est pas le genre de personnes/créatures/sales bêtes qu'on est particulièrement ravi de croiser au détour d'un couloir...

    Même si j’ai parfois eu l’impression, surtout dans la seconde partie de l'histoire, que l’auteur faisait dans la surenchère, j’ai bien aimé la manière dont les pièces du puzzle se mettent en place pour que s’installe le complot international qui a lieu dans cette histoire.

    Je me suis assez vite attachée à Lauren que j’ai vraiment trouvée sympathique et pleine de ressources. Les autres personnages m'ont laissée plus indifférente, mais je n'ai jamais eu besoin d'aimer les personnages pour aimer un bouquin.
    L’histoire s’accélère de plus en plus au fur et à mesure que la situation semble devenir de plus en plus désespérée.
    Dans la dernière partie du livre, j’ai toutefois trouvé que les choses allaient un peu trop vite. J’ai parfois eu l’impression que l’auteur voulait en dire trop, en trop peu de pages.

    Pour autant, cela n’a pas diminué mon intérêt pour l’histoire.
    J’ai un avis un peu mitigé sur les dernières lignes du roman car je n’ai pas compris certaines choses (mais j’admets que je chipote).

    Même s’il y a donc des petits bémols, j’ai dans l’ensemble vraiment bien aimé cette histoire qui est portée par l’écriture agréable et fluide de l’auteur.

    Si vous aimez les récits fantastiques aux multiples ramifications, n’hésitez pas. En revanche, si vous n’aimez que les thrillers, même avec une petite touche de fantastique, ce n’est peu être pas le meilleur roman pour vous.
    Mais il était vraiment bien pour moi !

     

    Un extrait : Au cours des cinq derniers mois, la paisible ville de St. Marys avait été frappée par une série d’événements des plus terribles : plusieurs disparitions inexpliquées, cinq au total, s’étaient succédé. La petite ville, qui comptait douze mille âmes, avait tout entière basculé dans l’angoisse. Ces événements tragiques auraient pu être rationnellement acceptés par les habitants de St. Marys s’il ne s’était agi de jeunes enfants. Toutes les victimes étaient âgées de trois à cinq ans. Les rumeurs les plus sordides s’étaient répandues face au silence des forces de police. Les investigations menées par le capitaine Sherman n’avaient rien donné ; pas le moindre indice n’avait pu être relevé. Même si le terme d’enlèvements n’avait pas été officiellement prononcé, ces disparitions consécutives ne pouvaient pas être des coïncidences. Depuis trois semaines, le FBI avait relayé la police et repris la charge des enquêtes.

    Il alluma le chauffage, bascula le siège passager en arrière et s’y installa le plus confortablement qu’il put. Il prit le temps de se servir un café, du moins ce qu’il restait au fond de sa bouteille isotherme. Il hésita à aller chercher son réchaud dans le coffre mais se ravisa, estimant la boisson suffisamment tiède pour être bue. Les premières fiches du dossier qu’il venait de parcourir avaient accaparé son esprit.

    Le 9 juin de cette année 2017, madame Madeline Jones, mère du petit Ryan, âgé de trois ans et cinq mois, se rend avec son enfant chez une amie, Abigail Harris, pour y passer l’après-midi.

    Les deux filles de madame Harris, âgées de douze et quatorze ans, sont chargées de surveiller le petit Ryan qui joue avec elles dans le jardin clos de la demeure des Harris. L’après-midi est ensoleillé. Les deux mères discutent scolarité et éducation autour d’une tasse de thé sur la terrasse, non loin des trois enfants qui s’ébattent. Vers 15 h 30, madame Jones voit les deux filles passer en courant devant la terrasse. Elle cherche son fils du regard, mais ne le voit pas alentour. Interrompant alors la discussion avec son amie, elle se lève pour demander aux filles où est son petit. Elles lui répondent en souriant qu’ils jouent à cache-cache. 

    Le petit Ryan ne fut jamais retrouvé.

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  • [Livre] Everlasting

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    Résumé : “ L’amour éternel existe et Soulmates vous le trouvera.”

    C’est ainsi qu’Everlasting vend Soulmates, son logiciel révolutionnaire censé mettre fin au déclin inexorable de la natalité. Se soumettre au choix de l’algorithme, capable de trouver votre âme sœur, devient rapidement obligatoire. Sauf que les résultats d’As s’avèrent négatifs : « aucune correspondance dans la base de données ». Incapable d’envisager son futur sans cette âme sœur indispensable, As reprend finalement espoir quand Everlasting lui propose de tester une nouvelle version du logiciel... Seulement c’est au cœur du système que l’on en découvre les failles.


    Auteur : Juliette Pierce

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 03 Octobre 2018

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Avec ce livre, je découvre une nouvelle maison d’édition : Inceptio.
    Pour une première lecture, c’est un bilan assez positif : la couverture est sympa, la police de caractère agréable à lire. Il y a peu de coquilles : je n’ai repéré qu’une concordance des temps hasardeuse, un mot manquant et, à deux reprises, le verbe servir utilisé à la place du verbe serrer (Je « sers » au lieu de je « serre »).
    Certes, ça fait tiquer sur le moment, mais ça ne se reproduit pas assez pour gêner la lecture.

    Quant à l’histoire, elle est géniale.
    On se trouve dans une dystopie futuriste. Les guerres et la pollution ont radicalement modifié la terre. La planète est devenue quasiment stérile, et les femmes le sont également de plus en plus. Les rares qui arrivent à concevoir sont peu à mener leur grossesse à terme et à mettre au monde des enfants viables. Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que la natalité ait dramatiquement plongée.
    Pour tenter d’y remédier, le gouvernement a rendu Soulmate obligatoire.
    Mais késako que Soulmate ? C’est un logiciel qui cherche à appareiller des âmes sœurs. Cela peut paraitre sympa sur le papier, mais les choses vont beaucoup plus loin que de simplement rechercher le ou la partenaire idéal(e). Ne pas avoir d’âme sœur est un obstacle au logement, au travail, à la nourriture… et à terme conduit à être exilé dans le Downside, banlieue dévastée où sont envoyés tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule.
    As fait partie de ces personnes.
    Elle en souffre beaucoup même si elle cache ses angoisses sous un air bravache.
    Pour essayer de trouver sa place, As accepte de tester une nouvelle version de Soulmate.
    Et à partir de là, ça part en cacahouète et l’action ne s’arrête plus une seule seconde.
    Une chose que j’ai apprécié est que, contrairement aux autres dystopies, on voit l’évolution de celle-ci. As se rappelle de chacune des lois qui ont peu à peu servies à contrôler la population. D’ailleurs, en parallèle de l’action, on voit l’apparition de nouvelles lois en cours de votes et qui viennent durcir encore la position des autorités.

    Comme on vit l’histoire du point de vue d’As, on est aussi paumé qu’elle, plus même, car elle ne nous dévoile son passé que par bribes.

    C’est à travers ses yeux qu’on rencontre les différents personnages, donc, naturellement, on se retrouve à avoir souvent la même opinion qu’elle, à se méfier des mêmes personnes…
    Les rebondissements s’enchaînent sans discontinuer et ce, jusqu’à la toute fin.
    Une fin qui m’a vraiment prise au dépourvu. Je ne m’y attendais absolument pas mais j’avoue que j’ai bien aimé.
    Je ne sais pas si l’auteur prévoit de faire une suite.
    D’un côté, cette fin se suffit à elle-même, mais d’un autre, elle pourrait ouvrir la voie à un nouveau roman tout aussi palpitant.

    Quoi qu’il en soit, suite d’Everlasting ou tout nouveau roman, j’espère bien lire de nouveau la plume de Juliette Pierce.

     

    Un extrait : <recherche d’âme sœur>

    En traitement.

    </recherche d’âme sœur>

    J’ai peur. Peur de finir seule, dans le noir, sans personne pour m’aimer, sans personne pour me regarder. J’ai peur de ne plus ressentir les étincelles d’antan, celles qui m’emportaient loin, loin sur l’embrun des mers, sur le flan des montagnes, sur les ailes d’un oiseau ou dans le cœur d’un papillon. J’ai peur de ne plus avoir le droit de goûter au miel de l’amour, à l’amertume des tristesses nocturnes.

    Et dans mon champ de vision, la barre de téléchargement ne se remplit pas. J’ai beau cligner des yeux, rafraichir la page, ça ne change rien. Elle charge. Soulmates charge. Soulmates, le logiciel censé me trouver mon âme sœur. « En traitement ».
    Voilà des mois que j’attends, que j’essaie de ne plus avoir peur, de ne plus pleurer. Mes amies obtiennent la leur, voient les tatouages de l’amour fleurir sur leur peau, et moi… j’attends.
    J’ai l’impression d’être une pestiférée.

    Ce n’est pas que a me tienne spécialement à cœur, mais c’est comme a, je dois avoir une âme sœur pour mériter d’exister aux yeux des autres. Et si je veux pouvoir garder mon appartement, symbole d’un statut social dont je suis déchue.

     

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  • [Livre] Le professeur

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    Résumé : « Il ne m'était pas difficile de découvrir la meilleure manière de cultiver l'esprit de Frances, de satisfaire son âme altérée, de favoriser l'expansion de cette force intérieure que le froid et la sécheresse avaient paralysée jusqu'à présent ; une bienveillance continuelle cachée sous un langage austère et ne se révélant qu'à de rares intervalles par un regard empreint d'intérêt ou par un mot plein de douceur, un profond respect dissimulé sous un air impérieux, une certaine sévérité jointe à des soins assidus et dévoués, furent les moyens dont je me servis avec elle, et ceux qui convenaient le mieux à sa nature aussi fière que sensible. »


    Auteur : Charlotte Brontë

     

    Edition : Archipoche

     

    Genre : Classique étranger

     

    Date de parution : 1ère édition : 1857 ; Dans cette édition : 4 février 2015

     

    Prix moyen : 7,65

     

    Mon avis : Le professeur est le tout premier écrit de Charlotte Brontë et on dit souvent qu’il est le moins abouti.
    Personnellement, j’ai bien aimé la simplicité qu’il y a dans l’écriture de ce roman.
    Pour autant, si le professeur est le premier écrit de l’auteur, il n’est pas à proprement parlé une œuvre de jeunesse puisqu’il est daté de 1847 et que Charlotte, qui avait 31 ans, avait déjà occupé un poste d’enseignante à Bruxelle dans la pension de Mme Heger. C’est d’ailleurs probablement le mari de cette dernière qui lui a inspiré le personnage de William et la relation qu’il y a entre lui et Mlle Henri, à la fois élève et sous-maitresse.
    Elle prend un risque en écrivant à la première personne alors que son personnage principal est masculin.
    Difficile de se mettre dans la peau d’un jeune homme quand on n’en fréquente guère, mais, à part quelques petites descriptions un peu trop détaillées des tenues vestimentaires, étonnantes dans les pensées d’un homme, elle s’en tire plutôt pas mal.
    William ne m’a pas semblé très sympathique. Il a beaucoup de principes rigoristes qui ne reposent sur rien si ce n’est son sentiment de supériorité sur toutes ces personnes sans lesquelles il serait sans doute à la rue. Il ne cesse de montrer à quel point il se sent supérieur à eux, sur un plan moral surtout, quand ce n’est pas du fait de sa naissance, dont il n’a pas vraiment de quoi être fier.
    En fait, l’ensemble des personnages, à l’exception notable de Mlle Henri, est plutôt antipathique.
    Bien entendu personne ne va apprécier Edward, le frère de William, qui est un être odieux et méprisable et qui semble rongé par l’appréhension que quelqu’un, fusse son propre frère, puisse ramasser une miette qu’il aurait laissé tomber.
    Je n’ai pas plus apprécié Hudsen, qui, s’il est un peu le salut de William, semble totalement dépourvu de convenance et décide de certaines choses sans l’avis du principal concerné.
    Quant aux directeurs des deux pensions où va travailler William, le seule chose que j’ai apprécié chez eux, que ce soit Mr Pelet ou Mme Reuter, c’est leurs mères respectives, deux bonnes femmes toutes simples et sans malice que j’ai regretté de ne pas voir davantage.
    Quand je vois la haute opinion que William a de lui-même, ainsi que sa perception des femmes qui l’entourent, notamment de ses élèves, je déplore une certaine facilité dans l’atteinte des buts qu’il se fixe.
    Certes, il évolue au fil du roman, mais si peu finalement. J’aurais aimé que quelques désillusions plus sérieuses, sans personne cette fois pour lui tendre une main secourable, balaient un peu sa fierté et le force à se remettre sérieusement en question.
    Malgré cette antipathie pour les personnages, j’ai vraiment aimé l’histoire, l’écriture de Charlotte Brontë, si elle utilise ici un style plus simple que dans Jane Eyre, n’en demeure pas moins aussi belle et prenante. J’ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre, qui, Dieu merci pour mon sommeil en retard, ne fait que 382 pages et n’a donc pas provoqué une trop longue insomnie.

     

    Un extrait : Une belle matinée d’octobre succéda à la soirée brumeuse pendant laquelle j’avais été, pour la première fois, introduit à Crimsworth Hall. J’étais sur pied de bonne heure, et je me promenai dans le parc qui entourait la maison. Le soleil d’automne, en se levant sur les collines, éclairait un paysage qui n’était pas sans beauté. Des bois aux feuilles jaunies variaient l’aspect des champs dépouillés de leurs moissons. Une rivière coulait entre les arbres et réfléchissait un ciel pâle où glissaient quelques nuages ; sur ses rives on apercevait, à de fréquents intervalles, de hautes cheminées cylindriques, tourelles élancées qui indiquaient la présence des manufactures à demi cachées par le feuillage. Çà et là, suspendues au flanc des coteaux, s’élevaient de grandes et belles maisons pareilles à celle de mon frère. A une distance d’environ cinq milles, un vallon, qui s’ouvrait entre deux collines peu élevées, renfermait dans ses plus la cité de X… Un nuage épais et constant planait au-dessus de la ville industrieuse où étaient situés l’usine et les magasins d’Edward. La vapeur et les machines avaient depuis longtemps banni de ces lieux la solitude et la poésie ; mais le pays était fertile et présentait dans son ensemble un aspect riant et animé.

     

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  • [Livre] Tu devras choisir

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    Résumé : Ce jour-là, Aiden et Annabel s’apprêtent à fêter leur dixième anniversaire quand on sonne à la porte. C’est un homme, le visage masqué, une arme à la main. Il menace les enfants et force Madeleine, leur mère, à faire un choix impossible : lequel de ses deux jumeaux va vivre, lequel va mourir ? Quelques semaines après le drame, Madeleine se réveille à l’hôpital. Elle n’a que des bribes de souvenirs de ce jour terrible. Deux tirs de revolver. Elle qui rampe dans l’herbe. Et du sang, beaucoup de sang. Peu à peu, Madeleine tente de reconstituer le fil des événements. Et si le tueur ne s’en était pas pris à sa famille par hasard ? En exhumant les secrets de ceux qu’elle croyait connaître, elle comprend aussi que la menace est toujours là. Plus que jamais.


    Auteur : Samantha King

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : Avril 2018

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Comme dit dans le quatrième de couverture, le livre commence par l’irruption chez Maddie d’un homme cagoulé qui, sous la menace d’une arme, lui demande de choisir lequel de ses jumeaux de 10 ans, de son fil ou de sa fille, doit mourir.
    Quelques semaines plus tard, Maddie se débat dans sa culpabilité. Son mari et son fils ne la regardent plus dans les yeux, elle est victime d’absences et ne sort plus de chez elle.
    Isolée dans sa propre maison, Maddie repense à sa vie avant le drame.
    Le moins que l’on puisse dire, c’est que son couple n’avait rien d’idéal.
    Dominic, son mari, est un être dominateur et arrogant, extrêmement frustré de ne pas être né avec une cuillère d’argent dans la bouche et persuadé qu’on ne le traite pas selon ce qu’il mérite. L’ascension sociale semble être sa seule motivation et, très honnêtement, dès leur première rencontre, je n’ai pas pu le piffer : entre la drague en mode : « je vois bien que tu n’attendais que moi » et la manière à peine voilé dont il annonce à Maddie, enceinte, qu’il ne souhaite pas la voir travailler… bref, il m’a hérissé le poil.
    Et ça ne s’améliore pas au fil des souvenir de Maddie. A ce niveau, ce n’était plus des baffes que j’avais envie de lui mettre, mais carrément des coups de batte dans la tronche.
    Le déroulé des journées de Maddie, ce qu’elle perçoit, m’ont fait élaborer une théorie qui s’est confirmée dans la seconde partie.
    Mais cette théorie n’est que le début de l’histoire car de nombreuses révélations et rebondissements vont avoir lieu pour mener à la découverte du coupable.
    On est vraiment dans un thriller psychologique. Peu importe, en réalité, de qui a posé cette question inconcevable à Maddie, l’important réside en comment la jeune femme va bien pouvoir se sortir de là.
    Une des choses que j’ai le plus appréciée est que, si le coupable s’imagine invincible et suprêmement intelligent, il ne passe pas entre les mailles du filet. Ça change de tous ces thrillers où on voit un type faire des choses totalement dingue sans que personne ne se rende compte de rien. Là, quand on découvre la vérité, les erreurs commise sont pointées et on se rend compte qu’en fait, il n’a trompé personne et surtout pas les flics.
    Après, le fait que le coupable soit repéré ne va pas forcément arranger les affaires de Maddie !
    La plus grande qualité de ce roman est de jouer avec nos nerfs : quand on devine quelque chose, on se dit que c’est bon, on a tout compris et on se rend compte que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg), ou encore on comprend qu’une chose va se passer et on la voit se produire un peu comme un terrible accident qu’on ne peut pas empêcher d’arriver. Sans compter toutes ces choses qui nous apparaissaient comme des certitudes et qui finalement sont complètement fausse. Ou le fait qu’on se mettre à se méfier de tout le monde…
    La tension est quasi permanente mais si j’ai un petit reproche à faire, c’est d’avoir fait une fin un peu trop facile. J’aurais aimé que l’auteur aille un peu plus loin que ça.
    Mais pour un premier roman, ce thriller est vraiment bien mené et je l’ai dévoré en seulement quelques heures.

     

    Un extrait : Le soleil du matin donne des reflets d’or rouge à la chevelure de ma fille. Ses boucles folles échappent à mes mains désespérément tendues et je reste clouée sur place, les regardant se déployer vers le ciel en un nuage flamboyant. Je n’essaie pas d’attraper ses cheveux, mais son corps qui se dérobe toujours en arrière, tel un plan au ralenti ancré dans mon cerveau. Mes bras battent en vain dans l’air sec de l’été, n’étreignant que le vide contre ma poitrine. Je tente de la rattraper avant qu’elle ne tombe mais je ne parviens à saisir que quelques-unes de ses mèches cuivrées, ces bouclettes soyeuses que j’aime tant et qu’elle veut à tout prix raccourcir et lisser pour paraître moins petite fille, faire plus grande que son âge.
    Mais elle restera toujours une petite fille ; elle ne grandira jamais.

     

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  • [Livre] Le choix du roi

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    Résumé : Royaume des Francs, 792. L’heure est grave : Charlemagne vient d'apprendre que son fils d’un premier lit, Pépin le Bossu, a conspiré contre lui. Le roi est loin d'avoir été un père idéal, mais la sentence est sans appel : le jeune traître doit rejoindre un monastère et y demeurer le restant de ses jours. Peu enclin à faire amende honorable et encore moins à devenir un homme de Dieu, Pépin dépérit. L'héritier déchu est loin de se douter que c’est par une entremise des plus inattendues que viendra son salut, avant d'entamer un périlleux voyage vers l'inconnu...


    Auteur : Solène Beauché

     

    Edition : Librinova

     

    Genre : Historique, Fantastique

     

    Date de parution : 15 novembre 2018

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Ce roman m’a vraiment happée.
    A la lecture, on repère certains faits historiques connus, comme la mort de Roland à Roncevaux ou encore le défilé d’épouses de Charlemagne.
    Pour d’autres, c’était plus difficile. Il a fallu que je fouine sur internet pour découvrir qu’Amaudra (aussi appelée Alpaïs) a bel et bien existé.
    En fait, toute la base du roman est parfaitement juste historiquement parlant en ce qui concerne les personnages principaux. Puis, à partir du moment où Peypin le bossu et Amaudra se retrouvent, l’histoire se met en veilleuse, sans s’effacer totalement, pour laisser la place à la fiction.

    Mais très franchement, à part lorsqu'il est question d’un don surnaturel (dont on connaît l’existence mais qui ne prend pas le pas sur l’histoire), tout est parfaitement crédible et pourrait tout à fait s’être déroulé ainsi.

    L’histoire est découpée en trois parties, chacune étant racontée à la première personne par l’un des trois personnages principaux.
    La première partie est du point de vue de Charles (Charlemagne). Mon Dieu que j’ai pu détester ce type ! Son arrogance est insupportable, son attitude générale est d’une hypocrisie sans nom ! Il n’a que Dieu à la bouche alors que son comportement va à l’encontre de cette religion et notamment son rapport avec ses femmes.
    La seconde partie est racontée par Peypin le bossu et la troisième par Amaudra, les deux ainés de Charles qu’il a eu avec sa première épouse, Himiltrude, qu’il a répudiée pour conclure une alliance plus avantageuse, réduisant ses deux premiers enfants au rang de bâtard.
    Ces deux jeunes gens ont vécu, chacun à leur manière, une vie misérable à cause de leur père.
    Là, en revanche, j’ai vraiment adoré ces deux personnages et je serais bien incapable de vous dire si j’ai préféré Peypin ou Amaudra.
    L’histoire de chacun d’eux m’a profondément touchée. La solitude que ressent Peypin au sein de sa famille, ou celle d’Amaudra, en exil, utilisée honteusement par son père sans pour autant qu’il daigne faire autre chose que la reléguer aux oubliettes, m’a interpellée de la même façon.
    Cette saga familiale où un frère et une sœur se portent l’affection qui leur a toujours été refusée par un père égoïste, est portée par l’écriture captivante de l’auteur.
    Son histoire est si bien documentée que j’ai parfois eu l’impression de lire du Philippa Gregory.
    En demandant « Le choix du roi » comme service presse, j’espérais lire une histoire plaisante qui saurait me charmer.
    Elle a dépassé toutes mes espérances car j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce superbe roman.

     

    Un extrait : Été 792. Je me redressai en sursaut, mon cœur battant la chamade. Le cauchemar qui m’avait réveillé m’engourdissait encore, plus vivace que jamais. Haletant, sans prendre la peine de me couvrir, j’enjambai le corps dénudé de l’une des jeunes filles qui partageait mon lit et me dirigeai vers la fenêtre. Dehors, la lune se dessinait en filigrane derrière une fine couche nuageuse. Ses contours nets et pleins découpaient dans le paysage des ombres ruisselantes. Une pluie diluvienne s’abattait sur Ratisbonne. Je lui présentai mon visage pour y laisser éclater quelques gouttelettes échappées des trombes d’eau crachées par le ciel. Un effluve de terre détrempée me parvint furtivement.

    J’avais rêvé qu’on me volait ma couronne. Mes assaillants n’avaient rien d’identifiable. Leur figure était lisse, à peine parée d’yeux vides, sans âme, comme sculptés à même leur peau. Ce n’était pas la première fois que ces visions m’apparaissaient. C’était le prix de la royauté. L’angoisse d’être déchu, de devenir un homme parmi les hommes ou pire, de quitter ce monde en sachant son royaume entre de mauvaises mains. Que cette peur ne m’ait jamais taraudé eut été intolérable.

    Je regagnai mon lit, que je distinguais tout juste dans l’obscurité à peine balayée de timides rayons lunaires. Aucune des deux servantes qui y dormaient à poings fermés, épuisées par nos ébats tardifs, n’avait bronché quand je m’étais réveillé en sursaut. L’une d’entre elles émit un gémissement discret tandis que j’embrassais son sein charnu, puis elle replongea dans un sommeil paisible. Le lendemain, elles retourneraient à leur vie de labeur avec la seule satisfaction d’avoir procuré une nuit de plaisir à leur roi. Le grain fin et ferme de leur peau contrastait avec le relâchement naissant de la mienne. Mon corps, bien qu’encore vigoureux, commençait à montrer les signes de ses quarante-cinq ans. Je n’étais plus un jeune homme.

    Soudain, j’entendis un garde se braquer à l’entrée de ma chambre. Une voix essoufflée semblait insister pour s'entretenir avec lui.

    — Pitié, je dois lui parler, c’est une question de vie ou de mort !

    — Le roi est occupé, il ne veut être dérangé sous aucun prétexte.

    Le tumulte provoqué par leur discussion fit tressaillir mes jeunes amantes qui, prises de panique, tentèrent tant bien que mal de cacher leur nudité. Elles étaient moins chastes quelques heures auparavant.

    Je les laissai à leur affolement, plus soucieux d’aller à la rencontre de celui qui osait troubler ma prétendue quiétude. J’interpellai l’importun, que je n’étais pas sûr de reconnaître. Il portait l’habit monacal et était trempé jusqu’aux os.

    — Que se passe-t-il ici ?

    — Roi Charles, je vous prie de m’excuser, mais je ne vous dérangerais pas si ce n’était pas de la plus haute importance. Mon nom est Fardulf. Je viens vous avertir du danger qui vous guette. Je me suis rendu coupable d’avoir cédé à la fatigue dans l’église dont je suis le chapelain et il y a quelques heures de cela, un bruit de pas m’a réveillé. Sous les nefs, des conspirateurs parlaient à voix basse contre vous. Ils ont pour dessein de vous tuer et de mettre votre fils Pépin sur le trône à votre place.

    — Pépin ? grinçai-je. Il n’a pas quinze ans, il est trop jeune pour régner. Et puis, la couronne d'Italie lui est tout acquise.

    — C’est de votre autre fils qu’il s’agit, roi Charles. Celui qui est contrefait. Je l’ai vu. Il était là, avec les conspirateurs.

    Un nœud étreignit ma poitrine tandis que le clerc, intarissable, continuait de radoter.

    — Ils m’ont surpris et j’ai couru aussi vite que j’ai pu pour leur échapper. Ils ont bien failli me rattraper, mais ma loyauté envers vous…

    Je n’écoutais déjà plus. J’avais été trahi par ma chair et mon sang.

     

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  • [Livre] Les larmes de Jundur - T01 - Voyageuse

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    Résumé : Qui était son père ? Pourquoi sa mère refuse-t-elle de parler de lui ? Obsédée par ces questions, Lyvia ne se sent pas à sa place au lycée, parmi les jeunes de son âge. Le jour où sa mère se résout finalement à lui dévoiler un infime morceau de son identité, c'est un torrent d'événements qui entraîne Lyvia dans un monde, un conflit et un destin qu'elle n'aurait jamais soupçonnés. Sur les terres d'Héliosis frappées par une mystérieuse Noirceur, des compagnons comme le jeune soldat Evan ou Kalaan le Voyageur lui font prendre conscience de sa place et du rôle qu'elle pourrait jouer... Mais comment distinguer les alliés des ennemis, quand elle peine à reconnaître sa propre mère ? Prise au piège dans les sombres marécages du lac Katel, Lyvia comprendra que le premier ennemi à affronter, c’est elle-même.


    Auteur : Noémie Delpra

     

    Edition : Livre autoédité

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 13 août 2018

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Commençons par le plus important : J’ai adoré cette histoire ! Je n’ai vraiment pas vu les pages passer.
    Même si le début peut paraître banal, a reste une entrée en matière assez classique pour ce genre de roman, et la suite s’affranchi ensuite de ce que j’ai déjà pu lire.
    Sur la forme, il n’y a pas grand-chose à redire. Ma lecture n’a pas été gênée par des fautes ou des tournures de phrases maladroites, ce qui est vraiment un plus étant donné qu’il s’agit des défauts que j’ai le plus souvent rencontré dans les romans autoédités.
    La seule chose qui m’a un peu dérangée, c’est l’absence de saut de ligne entre deux scènes dans un même chapitre. Pour moi, si on change de scène, on entame un nouveau paragraphe, et si ce n’est pas physiquement marqué dans le texte par au moins un saut de ligne, c’est asse pénible. Après, j’ai lu ce livre au format ebook, alors peut être est-ce un défaut de la version numérique et que les changements de scènes sont marqués dans la version papier.

    Concernant l’histoire en elle-même, j’ai beaucoup aimé Lyvia qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. J’ai tout de même un peu regretté qu’elle cède un peu trop facilement à certaines décisions. J’aurais voulu qu’elle dise clairement que puisque, de toute évidence, les voyageurs ont besoin d’elle, ce n’est certainement pas à elle de faire des concessions et qu’ils n’ont qu’à assouplir leurs traditions ou alors qu’ils peuvent toujours se démerder tous seuls avec leurs problèmes (oui, ils m’ont un peu énervée).
    Et même tarif pour sa mère qui se permet de lui mentir pendant 16 ans et qui s’attend à ce qu’elle rentre sans moufter dans le moule qu’elle a prévu pour elle sans jamais se soucier de lui demander son avis.
    J’ai aussi eu un peu de mal avec Evan. Son côté rigide et obéissance aveugle m’a agacée dès le départ. Ensuite, j’ai commencé à l’apprécier mais sa réaction à la fin m’a totalement refroidie et je l’ai trouvé particulièrement hypocrite étant donné les circonstances.

    Je me pose beaucoup de questions sur le père de Lyvia. Quand sa mère commence à lâcher des infos sur lui, on se dit que c’est bon, on va enfin savoir, mais non, elle se referme encore comme une huître et refuse de s’expliquer. C’est d’autant plus énervant que la prophétie qui motive tout le monde à vouloir s’emparer de Lyvia donne quelques éléments qui font se poser encore plus de questions sur le bonhomme.
    Je me pose aussi beaucoup de question sur l’attitude étrange de Viana, une autre apprentie voyageuse qui se montre parfois amicale mais semble surtout ressentir une immense hostilité envers Lyvia.

    Je suis curieuse de savoir ce que le tome 2 va réserver à sa jeune héroïne.
    L’histoire est cohérente, excepté deux petits points concernant les chevaux que je n’ai pas compris (mais, là, je vous l’accorde, je chipote).
    Le 1er est que les chevaux sont supposés n’appartenir à personne, ne se lier avec un humain que volontairement et rester, quoi qu’il en soi, totalement libres. Alors comment se fait-il que le cheval d’Evan soit un hongre ?

    Le 2nd point est que quand Lyvia se plaint que son cheval n’a pas de filet, son professeur lui demande si elle a « besoin d’enchaîner un ami pour le guider ». Or s’il parle de chaînes en parlant de filet, on se doute qu’il considère que les rênes, qui comportent un mors, sont encore moins acceptables. Or quelques chapitres plus loin, Lyvia tient leurs deux chevaux par les rênes le temps pour son professeur de faire des achats.
    Moi je dis ça… Ou alors j’ai loupé un truc !

    Enfin, à part ces deux points qui m’ont interpelés mais qui n’ont pas altéré la qualité de ma lecture, j’ai vraiment adoré découvrir cet univers et j’ai vraiment hâte de découvrir la suite.

     

    Un extrait : La matinée de cours du lendemain s’égrena avec une insupportable lenteur. Lyvia ne s’intéressait qu’au dessin posé sur ses feuilles de cours, qu’elle dissimulait sous son trieur chaque fois qu’un professeur passait à côté d’elle.

    En cours de français, un détail attira soudainement son attention. Au dos du dessin, ce qu’elle avait pris pour une aspérité du papier était en fait une inscription en petits caractères. En plissant les yeux, elle déchiffra avec fébrilité « Forêt d’Alidore ». Reposant le dessin avec un sourire exalté, Lyvia attendit avec impatience la fin du cours, fourmillante d’excitation. Après tant d’années d’incertitude, voilà qu’enfin un indice s’offrait à elle, voilà que la vérité était à portée de main !

    Lorsque la sonnerie retentit, elle rangea prestement ses affaires dans son sac et bondit de sa chaise dès que le professeur les autorisa à sortir. Courant presque, la jeune fille se rua à la bibliothèque. Elle salua rapidement la documentaliste puis alluma l’un des vieux ordinateurs. Elle s’assit en face du poste, contenant avec peine son agitation. Grommelant furieusement contre la lenteur de la machine, la jeune fille pianota fébrilement sur la souris en attendant que toutes les icônes apparaissent.

    Enfin, elle lança internet et patienta encore quelques secondes avant de pouvoir taper le nom de la forêt dans le moteur de recherche. Devant l’absence de réponse pertinente, Lyvia ne se découragea pas et essaya de nouveau avec uniquement « Alidore ». C’était apparemment un nom de famille, et la jeune fille se demanda si elle ne devait pas orienter sa recherche en ce sens puisque qu’aucune forêt ne semblait porter ce nom. Mais après une demi-heure passée à naviguer sur différents sites web, elle n’avait pas le sentiment d’avoir avancé.

    Réprimant un grognement frustré, Lyvia éteignit le poste et quitta l’enceinte du lycée. Il ne lui restait plus qu’à interroger sa mère, même si elle doutait de recevoir une réponse honnête. En jetant un coup d’œil à sa montre, elle apprit qu’il était déjà midi. Elle avait raté une demi-heure d’anglais et elle s’apprêtait à manquer tous les cours de l’après-midi. Ignorant la pointe de culpabilité qui lui nouait le ventre, la jeune fille consulta les horaires des bus sur le prospectus qui ne quittait jamais son sac. Il n’y avait pas de bus scolaire à cette heure, mais elle devrait pouvoir monter dans un bus de ligne.

     

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  • [Livre] Un palais de cendres et de ruines

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    Résumé : Devenue Grande Dame de la Cour de la Nuit, Feyre a offert son cœur à Rhysand.
    Après la trahison de Tamlin, pourtant, la jeune femme n'a eu d'autre choix que de suivre celui-ci à la Cour du Printemps, qu'elle considérait autrefois comme sa maison. Mais Feyre n'a qu'une idée en tête : découvrir ce que manigance Tamlin, qui s'est rangé aux côtés du roi d'Hybern, et rentrer au plus vite à la Cour de la Nuit.
    Car la guerre contre Hybern est imminente, et Feyre et Rhysand doivent à tout prix rallier les Grands Seigneurs à leur cause...


    Auteur : Sarah J. Maas

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 07 février 2019

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Sans surprise, ce tome a été un énorme coup de cœur. La fin du tome 2 m’avait laissée sur les dents avec l’espoir que Feyre allait ravager la cour de printemps et faire ravaler son sourire sirupeux à cette salope d’Ianthe.
    Heureusement pour ma santé mentale, comme j’avais précommandé ce troisième tome, je l’ai reçu (et lu, vous vous en doutez) une semaine avant la sortie officielle.
    J’avoue que j’ai ressenti un sacré pincement au cœur en refermant le livre.
    Ce n’est pas souvent, mais ça arrive que j’aie du mal à dire au revoir aux personnages d’une saga.

    Il parait que Sarah J. Maas a l’intention d’écrire une nouvelle trilogie contrée sur d’autres personnages de Prythian alors j’ai l’espoir de replonger dans ce fantastique univers.

    La force de cette saga, c’est qu’il est vraiment difficile de choisir un personnage préféré et qu’il est tout aussi compliqué de désigner celui qu’on déteste le plus.

    Feyre est toujours incroyablement forte. Elle en prend plein la tronche à tout va, mais elle ne renonce jamais.

    Et j’ai vraiment apprécié que Rhysand la soutienne toujours, quoi qu’il arrive, et qu’il la laisse toujours prendre ses propres décisions sans essayer de la contrôler ou de l’influencer.

    A la cour de printemps, Feyre joue les petites choses traumatisée et soumise mais cette fois, contrairement au tome précédent, Feyre n’a plus rien d’une victime.

    Tamlin m’a encore plus écœurée, en ce début de tome, que dans le tome précédent (c’est dire !). Et quelques soient les actes qu’il peut commettre au cours du livre, en bien comme en mal, je n’ai jamais pu dépasser la répulsion qu’il m’inspirait.

    Par contre, Lucien s’est enfin bougé. Sûrement qu’il ne le fait que pour retrouver Elain, qui s’est révélé être son âme sœur à la fin du tome 2, mais, même s’il se raccroche à l’image idéalisée qu’il se fait de Tamlin, il se rend bien compte que celui-ci va trop loin. La haine qu’il éprouve pour Ianthe a peut être jouée en faveur de son action.

    J’ai aussi été très surprise de ce que découvre Feyre à son sujet, et assez déçue qu’elle garde ça pour elle. J’aurais bien aimé voir cette bombe exploser (mais ça viendra peut-être dans un prochain livre).
    De même, je suis très intriguée par certaines choses que dit Eris, l’ex fiancé de Morrigan concernant ce qu’a subi la jeune femme après la rupture des fiançailles.
    J’espère qu’un hors-série ou un prochain roman nous éclairera sur ces points.
    De plus, le livre nous laisse quelques questions en suspens comme les sorts de Briaxis et de Vassa ou encore de ce que réservent à Prythian les reines mortelles.
    Je peux vous dire que Sarah J. Maas a joué avec mes nerfs parce qu’on tremble vraiment pour plusieurs personnages au fil du roman.
    J’ai frôlé la syncope plusieurs fois !

    Les scènes de batailles, et Dieu sait qu’il y en a (bon en même temps c’est la guerre quand même) sont vraiment criante de vérité.
    J’ai été impressionnée par Nesla et Elain qui se révèlent vraiment dans cette guerre.
    A présent, je n’ai qu’une hâte : lire le tome 3,5 (en espérant qu’il soit traduit en français) et que la prochaine saga ne tarde pas trop !

     

    Un extrait : Ce tableau était un mensonge.
    Un joli mensonge aux couleurs vives, un jaillissement de fleurs rose pâle et de chauds rayons de soleil.
    J’avais commencé la veille cette étude de la roseraie vue des fenêtres ouvertes de mon atelier. A travers son fouillis d’épines et de feuilles satinées, on distinguait le vert plus intense des collines qui s’étendaient à perte de vue.
    Eternel et implacable printemps.
    Si j’avais peint ce tableau sans tricher, ç’aurait été une vision cauchemardesque d’épines lacérant des chaires, de fleurs voraces qui, interceptant toute lumière, tuaient les plantes plus petites, et de colline maculées de sang.
    Mais chaque coup de pinceau sur la grande toile était calculé, chaque tâche, chaque volute et chaque fondu de couleur avait pour but de dépeindre une atmosphère sereine, douce et empreinte de soulagement, comme si je me remettais enfin des horreurs que je laissais entrevoir.
    Au cours des semaines précédentes, j’avais composé le rôle que je jouais avec autant de soin que mes tableaux. Si j’avais voulu apparaître telle que je le désirais, j’aurais eu des serres pour lacérer des chairs, des mains capables d’étrangler les étrangers parmi lesquels je vivais, et les couloirs dorés de ce palais auraient été teints en rouge après mon passage.
    Mais le moment n’était pas encore venu.
    Pas encore, me répétais-je à chaque coup de pinceau. Une vengeance précipitée ne me serait d’aucun secours et ne ferait rien de plus qu’assouvir la rage qui me consumait.
    Mais dès que je parlais avec eux, j’entendais les sanglots d’Elain quand on l’avait plongée dans le Chaudron. Dès que je les regardais, je voyais Nesta pointer un doigt vengeur vers le roi d’Hybern.
    Dès que je flairais, je sentais l’odeur entêtante du sang de Cassian coulant sur les dalles noires du château d’Hybern.
    Le pinceau se brisa entre mes doigts.
    J’avais rompu son manche en bois pâle.
    Étouffant un juron, je regardai les fenêtres et les portes. Le palais fourmillant d’yeux inquisiteurs, je ne pouvais jeter ces débris dans la corbeille.
    Je déployai mon esprit comme un filet autour de moi, à l’affut de témoins et d’espions, sans en trouver.
    Je tendis les bras, une moitié de pinceau dans chaque main. L’espace d’un instant, je m’autorisai à regarder par-delà l’illusion dissimulant le tatouage de ma main et de mon avant-bras droits, ce tatouage qui était l’empreinte de mon âme et l’insigne de ma fonction.
    La Grande Dame de la Cour de la Nuit…
    Il suffit d’un ordre à peine formulé pour enflammer le pinceau, qui se consuma sans me brûler. Quand il n’en resta que des cendres, je fis souffler un vent qui les emporta par la fenêtre ouverte. J’invitai ensuite une brise venue du jardin à dissiper le reste de fumée et à saturer la pièce de l’odeur étouffante des roses.
    Peut-être qu’une fois ma mission accomplie, je ferai brûler ce palais, en commençant par ces fleurs.

     

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  • [Livre] La neuvième tombe

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    Résumé : Une glaciale nuit d'hiver, à Stockholm, le ministre de la Justice disparaît sur le court chemin entre le Parlement et sa voiture. La même nuit, au Danemark, la femme d'un célèbre présentateur est violée et assassinée chez elle. Les jours suivants, d'autres corps mutilés sont retrouvés de part et d'autre de l'Oresund. Fabien Risk et son homologue danoise Dunja Hougaard sont chargés de l'enquête.


    Auteur : Stefan Ahnhem

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 04 Septembre 2019

     

    Prix moyen : 23€

     

    Mon avis : Un bon mois avant sa sortie officielle, Babelio et Albin Michel m’ont permis de lire les épreuves non corrigées (bien que je cherche encore ce qu’il y a à corriger).
    Contrairement à ce que laisse entendre le quatrième de couverture, Fabian Risk, l’enquêteur suédois et Dunja, l’enquêtrice danoise, ont beau travailler sur la même enquête, ils n’en ont pas conscience et travaillent totalement indépendamment l’un de l’autre, ce qui est vraiment frustrant pour le lecteur qui voit bien qu’il y a un lien.
    J’ai d’ailleurs trouvé que la partie danoise de l’enquête était presque anecdotique dans le sens où ce qu’elle découvre nous, sert à nous, lecteur, pour avancer dans la compréhension, mais n’aide pas la police suédoise qui se débrouille très bien sans elle.
    Même si j’ai vraiment apprécié Dunja, qui ne se laisse pas abattre malgré ses déboires personnels comme professionnels, j’ai nettement préféré l’enquête suédoise.
    Pourtant je n’ai pas vraiment apprécié Fabian Risk, que j’ai trouvé d’une faiblesse coupable, aussi bien en ce qui concerne sa femme et ses enfants, que dans sa vie professionnelle.
    Malgré son intelligence et son flair, je n’ai pas réussi à passer au-dessus de ses défauts.
    En revanche, j’ai beaucoup aimé sa collègue, Malin, qui, malgré sa grossesse très avancée, est d’une efficacité redoutable.
    Le livre s’ouvre sur une simple lettre et j’ai mis pas mal de temps à comprendre le lien qu’il pouvait y avoir avec tous ces meurtres mais j’ai fini par comprendre et je dois dire que je n’ai ressenti aucune empathie pour l’auteur de ces meurtres.
    Le livre est très long (je ne m’en plains pas, remarquez) mais ses chapitres courts, les changements de point de vue, font qu’il se lit assez vite avec un rythme soutenu.
    On succombe vite au « encore un chapitre et je dors ». Heureusement pour moi, je l’ai commencé au début du week-end.
    L’histoire est dense, avec beaucoup de personnages, mais franchement, avec un minimum de concentration, on s’y retrouve parfaitement.

    Ce livre est le second des enquêtes de Fabian Risk et il va falloir que je lise le premier tome pour voir si ce côté faible qui m’a tant énervée chez lui résulte d’un événement particulier ou si c’est un trait de son caractère.
    Vers la fin, il y a un événement que je n’avais pas vu venir et c’est sans doute là que Fabian m’a le plus déçue.
    La fin m’a frustrée et si l’épilogue semble apporter un semblant de justice, j’ai trouvé que c’était trop peu. Mais sans doute bien plus réaliste que celle que j’aurais aimé lire.

     

    Un extrait : Ce n’était pas non plus la première fois que Fabian entrait dans les locaux de la Säpo, mais jamais il n’avait passé autant de point de contrôle. Il avait pénétré si loin dans le bâtiment qu’il en avait perdu le sens de l’orientation. Après avoir pris d’innombrables ascenseurs et traversé une longue série de couloirs sans fenêtres en compagnie d’un Herman Edelman qui, contrairement à son habitude, n’avait pas ouvert la bouche une seule fois, ils entrèrent dans une grande pièce à l’éclairage spartiate.
    Peu de temps avant l’heure où Fabian avait dû ressortir, Theodor était rentré du hockey. Après une courte négociation, il avait accepté de s’occuper de Mathilda et de la mettre au lit. Bien qu’on ne soit qu’un simple jeudi soir, Fabian avait dit oui aux chips, au Sprite et au DVD dans la chambre conjugale. Sa seule condition étant qu’ils ne caftent pas à Sonja et que Mathilda ne fasse pas de dessin à l’école sur le sujet.

    « Vous devez être Herman Edelman et Fabian Risk. » Une femme sortit de la pénombre et vont leur serrer la main. « Je vous souhaite la bienvenue. Anders Furhage et les autres sont déjà là. »

    La femme les précéda dans la salle. Quand les yeux de Fabian se furent accoutumés à l’obscurité, il vit plusieurs cubes sombres qui semblaient flotter librement à plusieurs mètres au-dessus du sol. Il avait entendu parler de ces pièces d’isolement acoustique qui, selon la rumeur, avaient fait exploser le budget de la Sécurité à hauteur de plusieurs dizaines de millions de couronnes, mais c’était la première fois qu’il avait l’occasion de les voir de ses propres yeux. Edelman ne haussa même pas un sourcil. Il se contenta de frotter ses petites lunettes rondes avec un chiffon en continuant d’avancer. Fabian ne l’avait pas vu aussi sérieux et sinistre depuis l’époque où sa femme était morte d’un cancer, il y avait bientôt dix ans.

     

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  • [Livre] Magicville – T01 – La sorcière de Magicville

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    Résumé : Camille et Thibault ont dix ans, ils sont jumeaux. Cet été, ils passent leurs vacances chez leurs grands-parents à Magicville, un lieu dont on leur avait caché l'existence jusque-là. À leur grande surprise, ils découvrent qu'eux aussi, comme les habitants de la petite cité, possèdent des pouvoirs. Tout serait merveilleux si la sorcière Démonia n'avait décidé de s'emparer du trône du roi Barnabet. Les Protecteurs de la ville doivent intervenir et lutter contre ses maléfices. Du bien ou du mal, qui l'emportera ? Les enfants parviendront-ils à protéger leur famille et les habitants de Magicville face à leur ennemie avide de pouvoirs et prête à tout pour vaincre ?


    Auteur : Stephanie Lagalle

     

    Edition : Les 2 encres

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 01 juin 2007

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : A l’occasion de la sortie du 5ème tome de sa série Magicville, Stephanie Lagalle a proposé à quelques lecteurs de découvrir le premier tome : La sorcière de Magicville.
    Destiné aux enfants d’environ 8 ans en lecture (dès 4 ans en écoute), la sorcière de Magicville est un vrai roman et pas un de ces petits livres où il y a plus d’illustrations que de texte.
    Alors, bien sûr, je n’ai plus 8 ans depuis un bail, et pour un adulte, l’histoire est très simple, mais j’ai trouvé que l’auteur emploie un vocabulaire, certes adapté à son public mais sans céder pour autant à la facilité. On peut dire que les enfants vont enrichir leur vocabulaire tout en s’amusant.
    De plus, et croyez-moi, mine de rien, ça a son importance, les parents qui vont lire cette histoire aux plus jeunes ne s’ennuieront pas en le faisant.
    J’ai bien aimé les deux jumeaux : Camille et Thibault qui, à 10 ans, découvrent qu’ils appartiennent à une famille de magicien.
    Dans ce premier tome, il est également question d’une prophétie, bien qu’on ne s’attarde pas vraiment dessus.
    Tout ceci m’a un peu rappelé Harry Potter, avec la découverte des pouvoirs, d’un autre monde, la prophétie et les « élus »…
    La fin est un peu rapide pour moi, mais plaira sans doute au public cible. Le fait que les héros soit des jumeaux, garçon et fille, permettra sans doute à tous les enfants de s’identifier à eux et de plonger dans le roman à la suite de leur héro préféré.
    On a là un joli début de série, avec des héros attachants qui accompagneront joyeusement les petits lecteurs au gré de leurs aventures.

     

     

    Un extrait : Le voyage de Camille et Thibault se déroula le temps d’un éclair. Ils avaient l’impression d’avoir seulement traversé une porte de lumière pour se retrouver, tout en douceur, dans le hall d’entrée de la maison de leurs grands-parents, où ils n’étaient jamais venus.
    Curieux, ils s’avancèrent vers la salle à manger, une pièce immense. Quand mamie Line leur proposa de faire le tour du propriétaire, les enfants sautèrent sur l’occasion pour explorer le moindre recoin.

    Mamie leur montra la cuisine et la salle de bains, au rez-de-chaussée. L’étage était composé de quatre chambres et d’une seconde salle de bains. C’était une grande maison car papy et mamie avaient élevé quatre enfants ! Tout y était décoré avec goût bien que d’un style simple et classique. Les enfants poussaient des « waouh » enthousiastes dans chaque pièce où ils entraient. Lorsque papy Pierrot poussa la porte du

    sous-sol qui ouvrait sur le jardin, la joie éclaira leur visage. Un grand toboggan et une balançoire se dressaient non loin d’une piscine rigide posée sur le gazon et invitant à la baignade.

    – C’est super ! s’écria Camille.

    - Ça, oui ! Tu peux le dire, appuya Thibault en échangeant un regard complice avec sa soeur

    La fillette s’élança vers la balançoire tandis que Thibault optait pour le toboggan.

    –On pourra se baigner ?

    – Bien sûr ! C’est fait pour ça ! Nous mangerons vers dix-neuf heures et d’ici là vous avez quartier libre. Faites ce qui vous plaît, annonça mamie, ravie de voir leurs mines réjouies et d’avoir tapé dans le mille en équipant le jardin de ces loisirs.

    Camille et Thibault allaient d’un jeu à l’autre dans une totale euphorie. On pouvait dire que ce premier jour de vacances était réussi et prometteur.

    Tout en surveillant les enfants qui batifolaient dans la piscine, mamie et papy s’installèrent sur un transat avec un magazine. La fin de l’après-midi s’écoula tranquillement. Quand approcha l’heure du repas, mamie appela les jumeaux pour qu’ils sortent de l’eau. Il faisait encore chaud et la soirée promettait d’être agréable, d’autant plus qu’à cette période la nuit tombait tard. Le couvert avait été dressé sur la table à l’extérieur autour de laquelle tout le monde s’installa. À part le voyage, les choses s’étaient déroulées normalement jusqu’à présent. Mais les enfants furent abasourdis en voyant leur grand-mère faire un geste de la main et le plat d’entrée venir se poser au milieu de la table par la voie des airs ! Papy Pierrot éclata de rire devant leur expression ébahie.

    – Mes chéris, expliqua-t-il, nous avons des pratiques qui vont vous paraître plutôt hors du commun, mais vous vous habituerez très vite, ne vous inquiétez pas. Il n’y a rien de dangereux dans tout cela. Et puis, n’oubliez pas que vous êtes à Magicville ! Ici, la magie est un art de vivre.

     

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