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Livres - Page 31

  • [Livre] La disparue de la cabine n°10

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    Résumé : Être témoin d'un meurtre ? Angoissant. Que personne ne vous croie ? Terrifiant.

    Une semaine à bord d'un yacht luxueux, à sillonner les eaux de Grand Nord avec seulement une poignée de passagers. Pour Laura Blacklock, journaliste pour un magazine de voyage, difficile de rêver d'une meilleure occasion de s'éloigner au plus vite de la capitale anglaise. D'ailleurs, le départ tient toutes ses promesses : le ciel est clair, la mer est calme et les invités très sélects de l'Aurora rivalisent de jovialité. Le champagne coule à flot, les conversations ne manquent pas de piquant et la cabine est un véritable paradis sur l'eau.

    Mais dès le premier soir, le vent tourne. Laura, réveillée en pleine nuit, voit la passagère de la cabine adjacente être passée par-dessus bord.

    Le problème ? Aucun voyageur, aucun membre de l'équipage ne manque à l'appel. L'Aurora poursuit sa route comme si de rien n'était.

    Le drame ? Laura sait qu'elle ne s'est pas trompée. Ce qui fait d'elle l'unique témoin d'un meurtre, dont l'auteur se trouve toujours à bord...


    Auteur : Ruth Ware

     

    Edition : Fleuve noir

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 11 Janvier 2018

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : On fait la connaissance de Lo (Laura) alors qu’elle se réveille en pleine nuit au beau milieu du cambriolage de son deux pièces.
    Traumatisée – on le serait à moins – elle se dispute avec son petit ami avant d’embarquer pour une croisière de luxe sur laquelle elle doit écrire un article pour le magazine spécialisé dans les voyages qui l’emploie.
    ces premières scènes peuvent paraître sans intérêt, mais elles ont leur importance.

    Dès son arrivée sur le bateau (Dans les premières pages), on peut constater que Lo lève le coude plus que de raison. Dès qu’une contrariété se présente, elle se sert un verre. Alors qu’elle n’arrête pas de dire qu’elle veut grimper les échelons dans son magazine, elle traite son travail par-dessus la jambe, ne prenant même pas la peine de lire le dossier de presse. Bref, la première impression que j’ai eu de Lo a été celle d’une jeune femme peu fiable, peu digne de la confiance que lui témoigne le magazine.

    L’auteur prend le temps de mettre en place le décor et les différents personnages avant d’entrer dans le vif du sujet.

    Quand Lo croit avoir assisté à un meurtre, sa crédibilité est vite mise à mal. Elle est clairement traumatisée par le cambriolage dont elle a été victime, sursaute au moindre bruit, a tendance à tirer des conclusion hâtive… On sait déjà qu’elle boit trop…
    On ne peut que douter de son témoignage.

    Pourtant, je n’ai jamais douté d’elle. Par contre, savoir qui, sur le bateau, a une responsabilité dans l’histoire, ça, c’était une autre paire de manches.

    Les suspects sont pourtant limités : Le personnel du bateau, et les passagers. Le bateau ne comportant que 10 cabines, dont celle de Lo et la N°10 supposée être vide. Il reste donc 8 cabines dont deux seulement sont occupées par un couple.

    On se trouve dans un huis-clos, d’autant plus angoissant qu’au milieu de la mer du nord, il n’y a aucun endroit où fuir.

    J’avais plusieurs suspects possibles, plusieurs personnes n’étant pas des plus claires et ayant, à mon sens un comportement étrange.

    Intercalés entre les chapitres, on peut voir des échanges inquiétant entre les personnes restés à terre, ainsi que des articles de journaux.
    Pour moi, ces passages sont la preuve que Lo n’a rien inventé. En revanche, ça ne nous aide pas à trouver le fin mot de l’histoire.

    J’ai quand même fini par comprendre ce qui se tramait, mais pratiquement au moment où c’était révélé !

    Cela dit, on a le fin mot de l’histoire, concernant ce qui s’est passé dans la cabine n°10 bien avant la fin, car ces révélations ne sonnent pas la fin des investigations de Lo, car, comme je le disais au début de cette chronique : au milieu de la mer, il n’y a pas d’échappatoire !

    Et alors croyez-moi, à partir de là, je n’avais plus rien prévu du tout et je ne m’attendais pas du tout à la fin !

    C’était mon premier roman de cet auteur, et je sens que ce ne sera pas le seul !

     

    Un extrait : Dans mon rêve, la fille dérivait, bien au-dessous des vagues et du cri des mouettes, dans les profondeurs froides et ténébreuses de la mer du Nord. Ses yeux rieurs étaient blancs et gorgés d’eau salée, sa peau pâle était ridée, ses vêtements réduits à l’état de haillons par des rochers coupants.

    Seuls restaient ses longs cheveux noirs qui flottaient dans l’eau comme des algues, s’emmêlaient dans les coquillages et les filets de pêche, pour s’échouer finalement tels des écheveaux de corde effilochée, tandis que le mugissement des vagues qui s’écrasaient sur la rive résonnait dans mes oreilles, assourdissant.

    Je me suis réveillée, pleine d’effroi. Il m’a fallu un petit moment pour me rappeler où je me trouvais, et plus longtemps encore pour réaliser que le grondement que j’entendais n’était pas le fruit de mon imagination.

    La pièce était plongée dans la pénombre, et l’humidité y suintait comme dans mon rêve. En me redressant, j’ai senti un courant d’air frais contre ma joue. Le bruit semblait venir de la douche.

    Je suis descendue du lit en frissonnant légèrement. La salle de bains était fermée, mais en m’approchant j’ai entendu le grondement enfler, tandis que mon cœur s’emballait. Prenant mon courage à deux mains, j’ai ouvert brusquement la porte. Le bruit de l’eau emplissait l’espace confiné. J’ai cherché l’interrupteur à tâtons. La lumière a inondé la pièce – et c’est là que je l’ai vu.

    En travers du miroir couvert de buée, en lettres d’une vingtaine de centimètres de haut, on avait écrit les mots : « ARRÊTE DE FOUINER ».

     

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  • [Livre] Blanche-Neige et le chasseur

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    Résumé : Son destin l'attend...

    Sera-t-elle la proie de la reine

    Ou le guerrier que le royaume attend ?

    Dix années se sont écoulées depuis l'assassinat du roi par la reine Ravenna, splendide et vengeresse, le soir même de leurs noces. Ces dix années de mainmise sur le royaume dévasté commencent à peser sur la maléfique souveraine. Pour empêcher sa magie de disparaître et sa beauté de s'évanouir, elle doit se nourrir d'un coeur pur. Le coeur de celle qu'elle garde dans ses geôles, la fille du roi.

    Blanche-Neige réussit à s'enfuir et trouve refuge dans la Forêt des Ténèbres. La reine choisit d'envoyer dans ce lieu enchanté, peuplé d'une flore magique et d'une faune dangereuse, le seul homme qui en soit sorti vivant : Eric, un chasseur torturé.

    Cet homme pour qui la vie ne recèle plus aucun espoir, accepte de ramener la jeune fille. Mais face à sa proie, il hésite. La tuera-t-il ? Ou l'aidera-t-il à devenir le plus grand guerrier que le royaume ait connu ?


    Auteur : Lily Blake

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 20 juin 2012

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Après avoir vu et beaucoup aimé le film, j’ai eu envie de découvrir la version écrite.
    J’avais quand même une petite appréhension : que l’essentiel de l’histoire soit constitué de dialogues (ça ne me dérange pas de lire du théâtre ou de lire un script de film, du moment que je sais que je vais lire ce format-là) et qu’il n’y ait pas vraiment de narration.

    Mais non. Lily Blake a fait un travail remarquable sur ce livre, au point qu’on croirait vraiment que le film est adapté à partir du livre, et non l’inverse.
    C’est un roman très court, d’à peine 250 pages, mais il nous replonge sans problème dans la magie du film.
    Pour ceux qui n’ont pas vu le film, voyons un peu ce livre.
    Première chose : j’ai aimé que la « méchante reine » ait plus de consistance : un prénom (c’est quand même un minimum, non ?), un passé, une motivation…
    Elle n’est pas qu’une ombre dans un couloir sombre. J’ai vraiment apprécié ça.
    Concernant la relation entre la Reine et Blanche-Neige, j’ai trouvé plus crédible que dans le conte l’attitude de la Reine. Quand on règne par la terreur, il est plus logique de l’enfermer dans un cachot que de la laisser gambader Dieu sait où à sa guise.
    De même, le fait que la Reine veuille tuer Blanche-Neige n’est pas réduit à une simple jalousie du fait d’une beauté supérieure. Il y a bien sur le miroir et le côté « qui est la plus belle », mais il y a une raison plus profonde à cela qu’une simple question de vanité.

    Vu le titre, vous vous doutez bien que le chasseur aussi a plus de consistance que dans le conte. Ici, il ne va pas se contenter de laisser Blanche-Neige se sauver en renonçant à la tuer, il va aussi lui apprendre à se battre et à se défendre par elle-même.

    L’avantage du livre sur le film est qu’il explore plus en profondeur les sentiments des personnages.

    J’ai bien apprécié ma lecture, qui sans être révolutionnaire, m’a rappelé le film tout en l’enrichissant.

     

    Un extrait : Jamais le royaume n’avait connu d’hiver si glacé. Le givre recouvrait les pierres tombales. Dans le jardin du château, sur les rosiers presque nus, les feuilles étaient brunes et flétries. Le roi Magnus se tenait à l’orée de la forêt, au côté du duc Hammond, ils attendaient les forces adverses. Le roi voyait se dessiner devant lui le nuage lent et régulier de son souffle, qui disparaissait ensuite dans l’air froid du matin. Il n’avait plus aucune sensation dans les mains. Il ne sentait ni le poids de son armure sur son dos, ni la morsure glacée du métal de la cotte de mailles sur sa nuque. Il ne craignait rien des ennemis à l’autre bout du champ de bataille, ils ne lui faisaient pas peur.

    A l’intérieur, il était déjà mort.

    Pourtant, son armée se dressait derrière lui. Un des chevaux geignit dans la brume. Voilà près d’une année, pensa-t-il. Elle est morte il y a presque un an. Il avait tenu sa tête, il avait vu la vie quitter ses yeux. Que pouvait-il faire ? Qu’était-il sans elle ? Il était demeuré dans son logis, sa fille, toute petite, perchée sur ses genoux, entouré d’un nuage de chagrin si épais qu’il n’entendait pas un mot de ce qu’elle lui disait.

    — Oui, Blanche-Neige, répondait-il, l’esprit ailleurs tandis qu’elle l’assaillait de questions. Tout à fait, ma chérie, je sais.

    Au loin, il discernait l’ennemi, les guerriers de l’ombre, un clan sinistre réuni par une inexplicable force magique. Ils s’élevaient dans la brume matinale, silhouettes fantomatiques, sans nom et sans visage. Le noir mat de leur armure les rendait presque impossibles à distinguer de la forêt juste derrière.

    Le duc Hammond se tourna vers le roi. L’inquiétude se lisait sur son visage.

    — De quel enfer vient cette armée ? interrogea-t-il.

    Le roi Magnus serra les mâchoires, secoua la tête, pour se tirer de cette stupeur qui l’accablait depuis des mois. Il avait un royaume à protéger, aujourd’hui et à jamais.

    — Un enfer qu’ils vont bientôt rejoindre ! hurla-t-il.

    Alors il brandit son épée et mena ses troupes au combat.

     

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  • [Livre] Belle de glace

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    Résumé : Rosalinda Fitzroy, alias Rose, dort depuis soixante-deux ans quand elle est réveillée par un baiser. Durant son sommeil, les Heures Sombres ravageaient le monde tel qu'elle le connaissait et tuaient des millions de personnes dont ses parents et son premier amour. Depuis son réveil, Rose, reconnue comme l'héritière perdue d'un empire interplanétaire, doit faire face à un avenir où elle est considérée soit comme un monstre, soit comme une menace. Prête à tout pour mettre son passé derrière elle et s'adapter à ce nouveau monde, Rose se sent attirée par le garçon qui l'a réveillé et espère qu'il l'aidera à recommencer sa vie. Mais quand un danger mortel met en péril sa nouvelle existence, Rose doit faire face aux fantômes du passé et les affronter sans quoi, il n'y aura plus du tout de futur pour elle.


    Auteur : Anna Sheehan

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 23 octobre 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Voilà un livre qui m’a fait passer une nuit blanche. Oui, je sais, j’avais bien dit que je ne devais plus commencer de livres le soir, histoire d’éviter ce genre de mésaventure, mais que voulez-vous, je suis faible.
    Il semblerait que ce roman soit le premier de l’auteur, c’est pourquoi j’ai été assez étonnée par la qualité de l’écriture qui est dépourvue des petites erreurs que l’on trouve généralement dans les premières œuvres (lourdeur, lenteur, dialogues manquant de naturel…).
    Dans cette histoire, si on débute comme une réécriture de la Belle au Bois dormant, avec la jeune fille, endormie depuis un certain temps (62 ans en l’occurrence), éveillée par un baiser (une réanimation au bouche à bouche, mais on ne va pas chipoter).
    Mais on s’éloigne très vite du conte de fée pour basculer dans une histoire bouleversante. On oscille entre un présent dans lequel Rose doit réapprendre à vivre dans un monde qu’elle ne connait plus, où elle n’a plus personne et avec un danger qui plane au-dessus de sa tête, et le passé dans lequel on voit sa vie auprès de ses parents et sa relation particulière avec Xavier, l’amour de sa vie.

    Je n’ai que très rarement autant bouilli d’indignation en lisant un roman.
    D’abord, il y a l’entreprise de la famille de Rose. Elle semble tout contrôler, peu importe les conséquences futures de ses actes (comme la stérilité de la population produite par une stérilité programmée des graines de seconde génération, obligeant ainsi les fermiers à racheter de nouvelles graines auprès de l’entreprise). Otto est le fruit d’une des expérience menée : peau bleue, yeux jaunes, hybride d’humain et d’un ADN extra-terrestre, le jeune homme, télépathe pouvant transmettre et recevoir les pensées sur un simple contact, mais privé de parole, a dû se battre pour avoir ne serait-ce que le droit d’aller au lycée car il est considéré non pas comme un être vivant doué de raison, mais comme la propriété de l’Entreprise.
    C’est pourtant sans l’ombre d’un doute mon personnage favori : il est gentil, drôle, intelligent, sensible… une vraie perle !

    Bren est sympathique et il est vraiment utile à l’histoire, mais j’ai moins accroché avec lui. Je suis un peu injuste parce qu’il est vraiment gentil et attentionné.

    Rose est un peu perdue. Elle n’a plus aucun repère et de plus, les années qu’elle a passé endormie ont été riches en évènements sombres, que l’on découvre en même temps qu’elle.

    Et puis, il y a les parents de Rose. Les fondateurs de l’entreprise dont l’ombre plane toujours. On les découvre à travers le passé de Rose  et leur portrait s’étoffe au fur et à mesure des remarques faites sur eux, notamment par Bren et Otto, après le réveil de la jeune femme.

    Si on peut trouver Rose effacée, docile, voire passive, c’est parce que sa personnalité a été littéralement écrasée par ses parents.
    je ne rentrerai pas dans les détails, pour ne pas gâcher la surprise, mais je peux vous dire que j’ai rarement ressenti autant de colère, de mépris et d’indignation à l’égard d’un personnage de roman.

    L’histoire de Rose est haletante, j’ai eu beau avoir deviné à l’avance certaines choses, ça n’a pas pour autant diminué la tension du récit.
    J’ai beaucoup aimé la fin, même si j’ai trouvé qu’elle avait un léger arrière-goût d’amertume.
    C’est peut être justement pour cela que ce bouquin a été un coup de cœur du début à la fin !

     

    Un extrait : M’accrocher à mes rêves : un jeu dans lequel je luttais pour suivre à la trace ces images si aisément perdues. J’essayais de me maintenir en sommeil, d’obliger mon cœur à battre trop lentement pour sentir quoi que ce soit, de refuser que mes poumons s’éveillent. À une ou deux occasions, j’ai tenu si longtemps que maman, prise de panique, a enclenché le ressusciteur.

    Cette fois, c’était un paysage marin d’un bleu électrique que je tentais de capturer. Et ce ne fut pas une main qui m’en a tirée, mais la sensation d’une bouche plaquée contre la mienne. Je me suis redressée d’un coup, cognant ma tête contre celle qui m’avait sauvée. Je ne voyais rien. Tout était sombre et douloureux, comme si je venais tout juste d’ouvrir les yeux en pleine lumière après des jours passés dans le noir. Une voix inconnue a crié des mots tout aussi inconnus :

    — Merde, tu es bien en vie !

    Je me sentais complètement perdue. Je me raccrochais comme une enfant à ce que je connaissais.

    — Où est maman ?

     

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  • [Livre] Snowblind

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    Résumé : Au cours d'une terrible nuit d'hiver, la petite ville de Coventry fut frappée de plein fouet par une tempête de neige. D'une rare violence, celle-ci emporta avec elle plus d'une dizaine de victimes, à jamais perdues dans l'immensité blanche. Des familles entières furent brisées en une seule nuit, et l'existence des habitants de la petite ville en fut changée à jamais.
    Douze ans plus tard, la vie a repris son cours à Coventry, même si subsiste chez les survivants une angoisse aussi sombre qu'irrationnelle à l'approche de l'hiver. C'est alors qu'une nouvelle tempête s'annonce, plus terrifiante encore que la précédente... car cette fois, les disparus de cette fameuse nuit maudite sont de retour.


    Auteur : Christopher Golden

     

    Edition : Bragelonne

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 04 Juillet 2018

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Le début de ce livre est centré sur la tempête qui a coûté la vie à plus d’une dizaine de personnes. Les décès, auxquels on assiste pour certains, sont très étranges. Ceux de Chérie, Isaac et de la mère de T.J sont les plus révélateurs. Si les morts semblent à première vue accidentelles, on peut sentir une présence, quelque chose qui n’est pas vraiment identifiable, qui nous laisse à penser que le naturel a bon dos.

    Puis on fait un saut 12 ans plus tard. La tension est palpable tandis qu’une tempête aussi violente que celle ayant frappé la ville 12 ans plus tôt est annoncée.
    Bien que le temps ait passé, le souvenir des disparus est toujours vivace et ceux qui ont perdu des êtres chers ne semblent pas avoir fait leur deuil.

    J’ai plutôt bien accroché avec les personnages. Chacun à sa manière m’a touché. Aucun d’eux n’est antipathique, à part Angie, mais on ne le sait que par la description qu’en fait sa fille, car, quand on la voit dans l’histoire, elle n’est pas exactement elle-même, dirons-nous.

    A la lecture du quatrième de couverture, on s’imagine un retour physique des disparus. Autant dire qu’on est loin du compte. Cela dit pas besoin de zombies ou autre joyeuseté du genre pour trembler dans ses pantoufles. Parce que l’auteur sait prendre son temps pour faire monter l’angoisse. Ce n’est rien de particulier : une ambiance, la neige qui commence à tomber, de plus en plus fort, une remarque étrange dans la bouche d’une enfant de 11 ans…

    Et quand on commence à se dire « mais merde, qu’est ce qui se passe ? », on commence à avoir des réponses et tout s’accélère.

    La dernière partie se rapproche du roman d’horreur, sans que ce soit insupportable (et c’est une grande trouillarde qui vous l’affirme), avec des créatures assez cauchemardesques mais dont on ne sait, au final, que peu de choses. En tout cas, je suis un peu restée sur ma faim sur ce sujet concernant les explications données à ce sujet.

    Le livre se finit sur une fin ouverte qui laisse place à toutes les hypothèses.

    J’ai beaucoup aimé cette lecture qi ne souffre d’aucun temps mort. Je ne sais pas si je la qualifierais d’histoire d’horreur, car, si j’ai frissonné, on ne peut pas dire que j’ai vraiment eu peur, mais il est parfait pour les trouillardes qui veulent trembler un peu mais sans exploser leur facture d’électricité en dormant une semaine toutes lumières allumées.

     

    Un extrait : Cigarette à la main, Ella Santos regardait la neige tomber depuis le trottoir ; elle ne s’était jamais sentie aussi seule. La tempête, menaçante, semblait retenir son souffle en attendant qu’elle retourne à l’intérieur. Pendant deux ou trois minutes incroyablement longues, aucune voiture, aucun chasse-neige n’apparut dans la rue. La banque, la boutique de mode, le magasin d’instruments de musique et les autres restaurants installés dans cette partie de Washington Street avaient tous baissé le rideau depuis des heures, leurs vitrines sombres donnaient une impression d’abandon. La ville de Coventry avait rendu les armes devant la tempête. Soudain, Ella se sentit idiote de n’être pas déjà chez elle, sous la couette, avec une tasse de thé et un vieux film.

    Tirant une longue bouffée sur sa cigarette, elle se blottit plus profondément dans son manteau avant d’exhaler la fumée de ses poumons. La neige tombait tellement dru qu’elle produisait, en s’accumulant, le seul bruit audible. Ella frissonna, et pas seulement de froid. Dans cette rue déserte, elle aurait pu être la dernière femme sur Terre, une voix humaine, unique, mais effrayée d’interrompre le dialogue tranquille entre la neige et le ciel.

    Derrière elle, un grincement de gonds et des éclats de rire la firent sursauter. Deux clientes sortaient du restaurant. De la musique douce, le rythme d’une guitare acoustique, lui parvint également, juste avant que la porte ne se referme.

    — Bonne nuit, Ella, dit l’une d’elles, écartant ses cheveux blonds de ses yeux. Merci d’avoir gardé le restaurant ouvert.

    Ella sourit, s’en voulant de la manière dont elle avait laissé ce moment de solitude lui porter sur les nerfs. Enfant, elle avait adoré les tempêtes de ce genre, mais devenue adulte, et propriétaire d’un restaurant de surcroît, les jours de neige étaient plus rares… et très mauvais pour les affaires.

    — Je vous en prie, répondit-elle, saluant les deux femmes qui se hâtaient de traverser la rue, leurs chaussures dessinant des traces dans la neige fraîche. J’espère que ça vous a plu. Rentrez bien.

    — Vous aussi ! lança la deuxième cliente, dont la robe, même sous une lourde veste, n’était absolument pas adaptée à ce temps.

    — Je ne vais pas tarder à fermer.

    Elles avaient passé à peine plus d’une heure au restaurant, et pourtant une couche blanche de plus de deux centimètres s’était déposée sur leur voiture. Au lieu d’essayer de déblayer, elles s’entassèrent à l’intérieur du véhicule, puis les balais d’essuie-glaces entrèrent en action, dégageant en partie le pare-brise. La lunette arrière resta aveugle, alors qu’elles s’éloignaient. La conductrice n’y verrait pas grand-chose, mais fort heureusement elle ne risquait de croiser que peu d’autres automobilistes. Même les chasse-neige semblaient se faire discrets ce soir.

     

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  • [Livre] Un palais de colère et de brume

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    Résumé : Après avoir survécu aux défis d’Amarantha, Feyre est devenue une Fae et a hérité de pouvoirs qui échappent à son contrôle.
    Mais son cœur est resté celui d’une humaine, et elle ne peut effacer ce qu’elle a dû commettre pour sauver Tamlin et la Cour du Printemps…
    Elle ne peut non plus oublier qu’elle a conclu un marché avec Rhysand, le redoutable Grand Seigneur de la Cour de la Nuit. Une semaine par mois, elle doit séjourner à ses côtés, dans son palais.
    D’abord réticente, Feyre découvrira pourtant qu’il est loin d’être le Fae cruel et manipulateur qu’elle croyait connaître. Avec lui, elle va apprendre à dompter ses pouvoirs. Et douter de ce qu’elle ressent pour Tamlin…
    Mais au-delà de la Cour de la Nuit, une menace se profile. Car les desseins du roi d’Hybern pourraient bien ébranler tout le royaume des immortels.


    Auteur : Sarah J. Maas

     

    Edition : La martinière

     

    Genre : Young adult, Fantasy

     

    Date de parution : 08 février 2018

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Ce tome commence quelques mois après la fin du précédent.
    Feyre a vaincu Amarantha et est désormais immortelle. Elle est hantée par ce qu’elle a du faire pour survivre Sous la montagne.
    Feyre est vraiment déstabilisée. Elle a du mal à se faire à sa nouvelle condition et on ne peut pas dire que Tamlin lui soit d’une grande aide.
    Il me laissait déjà plutôt indifférente dans le tome 1 (je lui préférais nettement Lucien), mais là, il m’a carrément révulsée.
    Il essaie de faire de Feyre une poupée, un bibelot qu’on exhibe comme un trophée. Il la tient dans l’ignorance la plus complète, refuse de la laisser aller et venir à sa guise, ne s’émeut pas de la voir dépérir…
    D’ailleurs, quand on voit comment se passent les choses à la cour de la nuit, du moins dans la partie où Rhysand n’est pas en représentation, on se rend bien compte de la cruauté de Tamlin, cruauté qu’il cache derrière un soi-disant respect des traditions.
    a l’inverse, Rhysand, que j’appréciai déjà beaucoup dans le tome 1, est encore plus parfait dans celui-ci.
    Au fil de ma lecture, j’ai vraiment développé une aversion très marquée pour la cour de printemps. Pourtant, j’ai l’impression qu’au final, elle n’est pas très différente des autres cours, que c’est plus la cour de la nuit qui se distingue des autres.
    Alors qu’à la cour de printemps, je n’appréciais que Lucien et Alis, tout en supportant mal leur soumission aveugle à Tamlin, à la cour de la nuit, je les ai tous adoré : Cassian, Azriel, Amren et Morrigan en tête, avec un vrai coup de cœur pour cette dernière.
    L’évolution de Feyre se fait petit à petit, si subtilement qu’on se rend compte soudain qu’elle réagit de manière totalement différente en se demandant presque ce qui s’est passé.
    Sa transformation en immortelle lui a donné certains pouvoirs, mais comme son cas est unique, elle va devoir les découvrir au fur et à mesure qu’ils apparaissent, en, espérant qu’ils ne se manifesteront pas à de trop mauvais moments.
    Au-delà de l’adaptation de Feyre à sa nouvelle condition, des problèmes que pose Tamlin et de la relation entre Feyre et Rhysand, une nouvelle menace se profile sur le monde des immortels comme sur celui des mortels.
    Le roi d’Hybern, dont Amarantha était un des lieutenants, ce qui donne une idée du caractère du bonhomme, semble bien décidé à asseoir sa domination partout.
    Et Rhysand semble être le seul grand seigneur à réaliser le sérieux de cette menace.
    Franchement, ils mériteraient tous de se retrouver en esclavage ! Après 50 années d’asservissement sous le joug d’Amarantha, ils refusent tous d’ouvrir les yeux et de se bouger pour empêcher les choses de recommencer (en pire, de toute évidence).
    La fin est époustouflante et nous laisse dans un état de tension incroyable.
    J’ai lu ce tome fin décembre, et heureusement que le tome 3 est prévu pour février, parce que je ne sais pas si j’aurais pu supporter d’attendre un an pour savoir la suite !

     

    Un extrait : La force des immortels était plus une malédiction qu’un don. Pendant les trois jours qui avaient suivi mon retour à la Cour du Printemps, j’avais plié ou froissé chaque pièce d’argenterie qui m’était passée entre les mains. Gênée par la longueur insolite de mes jambes, j’avais trébuché si souvent qu’Alis avait ôté tous les objets de valeur de mes appartements, et j’avais brisé pas moins de cinq portes en verre en les fermant trop fort.

    Je dépliai mes doigts. Ma main droite était blanche et lisse, une vraie main de Fae. J’examinai sur le dos de ma main gauche les volutes des tatouages qui recouvraient mes doigts et se prolongeaient sur mon poignet et mon avant-bras. Leur encre sombre semblait boire l’obscurité de la salle. L’œil gravé au centre de ma paume paraissait m’observer, calme et rusé comme celui d’un chat. Sa pupille était plus dilatée que dans la journée, peut-être pour s’adapter à l’intensité de la lumière comme n’importe quel œil…

    Je les foudroyai du regard, lui et l’être qui m’épiait peut-être à travers ce tatouage.

    J’étais sans nouvelles de Rhysand depuis mon retour. Je n’avais pas osé poser de questions ni à Tamlin, ni à Lucien, ni à personne, de crainte de faire resurgir le Grand Seigneur de la Cour de la Nuit… Et de lui rappeler le marché de dupes que j’avais conclu avec lui Sous la Montagne : je devais passer une semaine par mois avec lui depuis qu’il m’avait sauvé la vie.

    Mais même si Rhysand avait miraculeusement oublié ce marché, moi, je ne le pourrais jamais. Tamlin, Lucien… Personne ne le pourrait. Pas avec ce tatouage.

    Rhysand était l’ennemi de Tamlin et de toutes les autres cours de Prythian. Rares étaient ceux qui, après avoir franchi les frontières de la Cour de la Nuit, avaient survécu. Aucun étranger à cette cour n’aurait pu vraiment décrire la région la plus septentrionale de Prythian.

    On savait seulement qu’elle n’était que montagnes, ténèbres, étoiles et désolation.

    En ce qui me concernait, je n’avais pas eu le sentiment d’être l’ennemie de Rhysand lors de notre dernière entrevue qui avait suivi la mort d’Amarantha. Je n’avais raconté à personne cette rencontre, ce qu’il m’avait dit et ce que je lui avais confié.

    Réjouissez-vous de posséder un cœur humain, Feyre. Et plaignez ceux qui ne ressentent rien.

     

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  • [Livre] Shades of magic

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    Résumé : Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
    Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
    Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !


    Auteur : Victoria E. Schwab

     

    Edition : Lumen

     

    Genre : Young adult

     

    Date de parution : 08 juin 2017

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Quatre mondes dont le seul point commun est d’avoir une capitale nommée Londres.
    Il y a le Londres gris qui est dépourvu de toute magie, le Londres rouge qui baigne dans la magie, le Londres blanc dans lequel la magie est si convoitée qu’on peut s’y faire égorger pour le moindre sortilège et enfin le Londres noir où la magie noire a pris le dessus au point de tout dévorer.
    C’est pour échapper à se sort funeste que les Londres gris, rouge et blanc ont fermé les ponts qui les reliaient.
    Aujourd’hui, seuls les Antari, les magiciens de sang, peuvent se déplacer entre les mondes.
    Kell est l’un de ces (trop) rares magiciens.
    Adopté par la famille royale, il a toujours l’impression d’être leur propriété plutôt que leur fils et j’ai trouvé qu’il n’avait pas vraiment tort. Seul Rhys, le prince, le traite vraiment comme son frère.
    Le passage d’objet d’un monde à l’autre est interdit mais Kell en a fait une spécialité.
    Je ne sais pas trop s’il fait cela comme une provocation secrète envers sa famille ou juste s’il veut assouvir sa passion de collectionneur, mais il prend beaucoup de risques avec son petit trafic.
    Lila, elle, vit dans le Londres gris, n’avait jamais entendu parler de magie et survit comme elle peut, à coup de combines et de larcins, dans le Londres pré-victorien qui n’était vraiment pas tendre pour les pauvres, les orphelins et les femmes, trois situations qu’elle a le malheur de cumuler.  Elle vit dans un monde très dur dans lequel on se doit d’être impitoyable et de ne faire confiance à personne pour survivre.
    J’ai beaucoup aimé l’évolution de Lila au fil du roman. Elle devient plus altruiste, plus réfléchie. Si elle ne croit pas vraiment Kell quand il la met en garde contre les dangers des Londres rouge et blanc, ça peut facilement se comprendre.
    Son Londres étant dépourvu de magie, les dangers évoqués par Kell sont au-delà de sa compréhension. Cela dit, une fois qu’elle y est confrontée, elle sait s’adapter très vite.
    Kell et Lila vont se retrouver réuni dans la même aventure autour d’une drôle de pierre noire pourvue de grands pouvoirs mais qui semble malsaine et néfaste.
    Certains personnages secondaires ne sont pas très développés, comme le couple royal du Londres rouge, mais j’espère qu’on en saura plus sur eux dans les prochains tomes. En effet, la mémoire de Kell avant son adoption semble avoir été effacée et je me demande s’ils ont leur part de responsabilité là-dedans et si oui, pourquoi ils ont agi ainsi.
    A un moment, j’ai eu un gros flip sur un personnage dont je ne savais de quel côté il était. Mais j’ai réalisé que je savais déjà ce qu’il en était puisqu’une scène, au début du livre, me donnait la réponse. Sauf que quand je l’ai lu, je n’en ai pas mesuré la portée et que quand les choses se sont accélérées, je n’ai pas fait le rapprochement.
    La fin pourrait se suffire à elle-même, on ne s’arrête pas sur un gros cliffhanger de folie. Cependant, le passé de Kell reste mystérieux.
    J’ai quand même hâte de voir comment l’auteur va introduire son tome 2 et ce qu’il va bien pouvoir s’y passer.

     

    Un extrait : Le manteau de Kell était absolument unique en son genre.

    Ce vêtement n’avait ni un seul côté (pour le coup, il n’y aurait pas eu de quoi fouetter un chat), ni même deux (ce qui aurait déjà semblé plus surprenant), non… son pardessus avait tout bonnement plusieurs faces – concept, il faut bien l’avouer, complètement invraisemblable.

    Le premier geste de Kell, quand il quittait un Londres pour un autre, était de retirer le manteau en question et de le retourner une, deux, voire trois fois, afin de trouver le côté qu’il cherchait. Tous n’étaient pas à la dernière mode, mais chacun avait son intérêt. Certains lui permettaient de se fondre dans le paysage, d’autres de se faire remarquer. L’un d’entre eux se trouvait même, à vrai dire, dénué de la moindre utilité – ce qui n’empêchait pas le jeune homme de beaucoup aimer le porter.

    C’est pourquoi, quand Kell eut traversé le mur du palais pour pénétrer dans l’une de ses nombreuses antichambres, il prit quelques instants pour se ressaisir – passer d’un monde à l’autre n’était jamais sans conséquences – puis ôter son manteau rouge à col montant afin de le tourner une fois de droite à gauche, histoire d’en faire une veste noire toute simple. Enfin… simple, certes, mais élégamment rehaussée de fil d’argent et décorée de deux colonnes luisantes de boutons du même métal. Même s’il choisissait d’adopter une allure moins voyante quand il était en mission (il ne souhaitait ni offenser le monarque local, ni attirer l’attention sur lui-même), il n’en sacrifiait pas pour autant toute élégance.

     

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  • [Livre] La douce caresse d’un vent d’hiver

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    Résumé : Cet hiver, Tyler O’Neil, ex-champion de ski, ancien bourreau des cœurs et désormais père célibataire, n’a qu’une seule mission : tout faire pour que sa fille, Jess, passe le meilleur Noël de sa vie. Le fait que sa meilleure amie Brenna emménage temporairement dans son chalet n’est qu’une délicieuse distraction qu’il se doit d’ignorer. Leur relation est la seule qu’il n’ait jamais détruite, et il est hors de question d’y remédier.
    Brenna Daniels, skieuse professionnelle, connaît tout des risques et périls d’un amour non partagé : elle aime Tyler depuis des années. Vivre avec lui est une véritable torture : comment peut-elle se comporter en amie alors qu’il dort dans la chambre d’à côté ? C’est alors que Tyler l’embrasse. Soudain, la relation dont elle a toujours rêvé semble à portée de main. Se pourrait-il que ce Noël voit ses rêves de bonheur se réaliser enfin ?


    Auteur : Sarah Morgan

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 26 Octobre 2016

     

    Prix moyen : 8,50€

     

    Mon avis : Dans ce troisième tome, on se penche sur Tyler, le plus jeune des frères O’Neil.
    Contrairement à ses frères, Jackson qui vit son rêve en dirigeant Snow Cristal et Sean qui vit le sien en tant que chirurgien, Tyler, lui, a vu son propre rêve se briser. Après une chute qui a bien failli le tuer, il a dû dire adieu à sa carrière de skieur professionnel et il en souffre beaucoup, même s’il cache sa souffrance sous de l’humour et un petit côté rebelle.
    D’un côté, il est clair qu’il souffre de la situation, mais d’un autre, il semble conscient que sa carrière ne lui aurait pas permis de prendre soin de sa fille, Jess, comme il le fait.
    Cette gamine est absolument géniale. Vu la mère qu’elle se paye, on pourrait s’attendre à ce qu’elle soit beaucoup plus abîmée que ce qu’elle n’est.
    Et c’est vrai que Janet, la mère de Jess, ne semble rien avoir pour elle et plus on en apprend sur son compte, plus elle devient antipathique.
    Brenna, elle, est l’amie d’enfance des frères O’Neil et aussi raide dingue de glisse que ses amis.
    Tout comme Tyler, le côté enseignement n’est pas la partie de son boulot qu’elle préfère, mais elle le vit quand même moins mal que lui, à moins qu’elle ne soit juste moins capable que Tyler d’exprimer son mécontentement.
    Ce tome est le premier où la fille souffre d’un amour qui semble non partagé. Brenna est amoureuse de Tyler depuis son plus jeune âge mais Tyler ne semble la voir que comme une amie.
    C’est très dur à vivre pour Brenna, et le fait que toutes les femmes de Snow Cristal se sont mises en tête de comploter pour rapprocher ces deux-là ne va pas rendre les choses plus faciles.
    Je dois avouer que Jackson m’a un peu déçue dans ce tome. Il est tellement obnubilé par le succès de Snow Cristal qu’il semble ne pas se rendre compte de la souffrance de son frère.
    Il exploite sans scrupule la célébrité de ce dernier, le louant littéralement ç des journalistes ou des amateurs de ski en mal de sensations fortes, sans se préoccuper de ce que peut ressentir son frère de se prêter à cette mascarade, le culpabilisant quand il ose protester.
    En fait, il se comporte exactement comme il reprochait à Walter, son grand-père, de se comporter : borné et tyrannique.
    Bien entendu, les péripéties et retournement de situations ne manquent pas mais, comme il s’agit d’une romance de noël, on se doute bien de comment tout ça va finir, pas vrai ?

     

    Un extrait : Tyler O’Neil tapa du pied sur le seuil pour retirer la neige sous ses bottes, poussa la porte de sa maison au bord du lac, et trébucha sur un blouson et une paire d’après-ski abandonnés en vrac dans l’entrée. Il retrouva son équilibre en plaquant une main contre le mur et jura avec force.

    — Jess ?

    Pas de réponse de la part de sa fille. Mais Ash et Luna, les deux huskys de Sibérie, bondirent hors du salon télé. Jurant à mi-voix, il vit les deux chiens se ruer sur lui.

    — Jess ? Tu as encore laissé la porte du salon ouverte. Ces chiens ne sont pas censés squatter le canapé. Descends tout de suite et ramasse ton manteau et tes bottes ! Et toi, le chien, si tu oses… Attention, je te préviens !

    Voyant Ash prendre son élan pour venir le saluer à sa manière, il se prépara à encaisser l’impact.

    — Peut-on m’expliquer pourquoi personne ne m’écoute jamais, dans cette maison ?

    Luna, plus douce que son compère, posa les deux pattes contre sa poitrine et essaya de lui lécher le visage.

    — C’est réjouissant de constater que ma parole fait loi, ici.

    Sans cesser de râler, Tyler frotta doucement les oreilles de la chienne. Il avait les doigts enfouis dans l’épaisse fourrure canine lorsque Jess émergea de la cuisine, une tartine dans une main et son téléphone dans l’autre, remuant la tête au rythme de la musique tout en écartant ses écouteurs. Tyler nota qu’elle portait un de ses sweats et que la médaille d’or qu’il avait gagnée en descente pendait à son cou.

    — Salut, p’pa. T’es content de ta journée ?

    — Disons que j’ai survécu jusqu’au moment où j’ai franchi le pas de cette porte. J’ai eu l’occasion de me jeter à skis du haut de falaises plus sûres que l’entrée de ma propre maison.

     

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  • [Livre] L’exquise clarté d’un rayon de lune

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    Résumé : Ca-tas-tro-phi-que. Voilà qui caractérise parfaitement bien l’été qui s’annonce pour Elise Philippe, chef de cuisine surdouée. L’ouverture à Snow Crystal du café qu’elle doit diriger – son bébé, le projet de sa vie – ne cesse d’être repoussée à cause d’une succession d’incidents rocambolesques. Comme si le destin complotait pour lui pourrir la vie ! Heureusement, telle la meringue sur la tarte au citron, voilà que Sean O’Neil rentre au domaine. Le beau, le charismatique et troublant Sean… dans les bras duquel elle a passé la plus belle des nuits, l’été dernier. Oui, là, tout de suite, Sean pourrait être une distraction bienvenue et très, très sympathique. Une distraction de quelques heures, sans attaches ni lendemain. Après tout, ce n’est pas comme si elle risquait de tomber amoureuse, non ?


    Auteur : Sarah Morgan

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 26 octobre 2016

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Snow Cristal continue d’exister pendant l’été ! Le VTT et la rando remplacent seulement le ski et les balades en traineaux.
    Même si la station se porte mieux, depuis le 1er tome, elle n’est pas encore tirée d’affaire.
    Le nouveau projet en date est une café-restaurant au bord du lac, le Boathouse, plus côté que les gargotes du village, mais plus abordable et moins chic, plus familial, que le restaurant gastronomique de la station.
    Cela dit, comme ce nouveau restaurant sera dirigé également par Elise, le chef français qui s’occupe déjà du restaurant gastronomique, Jackson O’Neil n’a aucun doute sur le succès de l’entreprise.
    Pourtant, quand Sean O’Neil, frère jumeau de Jackson, talentueux chirurgien, reçoit un coup de fil de son frère, ce n’est pas pour lui parler de la station, comme d’habitude, mais pour les annoncer que Walter, leur grand-père, a eu une crise cardiaque.
    Sean va, bien entendu, se précipiter à Snow Cristal.
    Et pourtant c’est bien le dernier endroit où il voudrait être.
    Côté famille, Sean est un peu le mouton noir de la famille, en ce sens qu’il refuse de s’impliquer dans l’affaire familiale.
    Sur ce coup-ci, je le comprends. Ce n’est pas parce que, un jour, un arrière-grand-père a eu un rêve que toutes les générations suivantes doivent se plier à ce rêve là en faisant une croix sur les leurs.
    Et cela, Walter a vraiment du mal à l’admettre et les relations entre lui et Sean sont des plus houleuses.
    Côté cœur, ce n’est guère mieux. On ne peut pas vraiment blâmer Sean parce qu’il est clair avec chacune de ses conquête : sa carrière passe avant tout et il ne veut pas s’engager. Et bien sûr, chacune pense qu’elle va le changer. En vain.
    Un an plus tôt, il a passé la nuit avec Elise qui semble partager son point de vue sur la question : pas d’engagement !
    J’ai beaucoup aimé Elise. Son passé douloureux l’a rendu sauvage et méfiante.
    Pour ne pas souffrir, elle a banni toute idée de relation sentimentale de sa vie.
    De plus, elle considère qu’elle a une dette envers Jackson (et elle n’a pas vraiment tort, même s’il ne lui demande rien) et se démène pour ne pas le décevoir. Ça tourne même à l’obsession cette affaire-là !
    L’ambiance estivale à Snow Cristal est très différente de l’ambiance hivernale mais elle ne manque pas de charme pour autant.
    J’aime toujours autant Elizabeth et Maple qui apportent toujours une touche de douceur à l’histoire, même si j’ai trouvé qu’on les voit un peu moins que dans le 1er tome.
    Malgré les problèmes évidents existants entre Sean et Walter, j’ai trouvé que ce tome était plus axé sur la romance que le tome 1 qui laissait une grande place au combat pour sauver Snow Cristal.
    J’ai beaucoup aimé les passages où Sean et Elise se confient l’un à l’autre. C’était très touchant de les voir ainsi baisser leur garde le temps d’une discussion.
    Il me reste l’histoire d’un dernier frère à découvrir, Tyler, dont les failles ont été un peu dévoilées dans les deux premiers tomes.

     

    Un extrait : Son portable personnel retentit. Sean pesta, convaincu qu’il s’agissait de Veronica. Mais l’écran affichait « Jackson ». Son jumeau. Il se mit à culpabiliser, comme toujours. Il avait beau le refouler, ce sentiment pénible revenait à la surface à la moindre occasion.

    Pourquoi son frère appelait-il si tard, un vendredi soir ?

    Une crise à la maison, encore ?

    Le Snow Crystal Resort était une station de ski qui appartenait aux O’Neil depuis quatre générations, et personne, dans la famille, n’avait envisagé qu’il puisse en être autrement pour les quatre générations à venir. La mort soudaine du père de Sean deux ans plus tôt avait révélé la vérité : l’affaire périclitait depuis quelques années et la famille risquait de tout perdre, même son foyer. Cette annonce avait mis chacun de ses membres en état de choc.

    C’était Jackson qui avait pris sur lui d’abandonner une entreprise florissante en Europe pour revenir dans le Vermont sauver Snow Crystal de ce désastre.

    Sean regarda le téléphone.

    La culpabilité gagnait du terrain parce qu’il utilisait ses responsabilités professionnelles comme excuse pour se tenir à distance.

    Avec un soupir, il se carra dans le siège, prêt à écouter les dernières nouvelles en se jurant que, la prochaine fois, ce serait lui qui appellerait. Il ne devait plus se contenter de donner des nouvelles de temps en temps. Il allait faire des efforts.

    — Salut, répondit-il avec un sourire. Tu t’es viandé, ton genou est en lambeaux, tu as besoin d’un bon chirurgien ?

    Il n’eut pas, comme il s’y attendait, de riposte sarcastique.

    — Il faut que tu rentres tout de suite, dit Jackson. C’est Gramps.

    La direction de Snow Crystal s’apparentait à un bras de fer permanent entre son frère Jackson et leur grand-père.

    — Qu’est-ce qu’il a fait, cette fois-ci ? Il veut que tu démolisses les chalets ? Qu’on ferme le spa ?

    — Il a fait une attaque. Il est à l’hôpital et on a besoin de toi.

     

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  • [Livre] La danse hésitante des flocons de neige

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    Résumé : Noël. Kayla Green redoute cette date et, comme chaque année, elle prévoit de s’enfermer dans son bureau de Manhattan avec une surdose de travail. Mais un gros budget de relations publiques l’envoie en fait dans le Vermont : celui de Snow Crystal, apporté par Jackson O’Neil, qui dirige un groupe de stations de sports d’hiver de luxe. Pour Kayla, ce petit miracle de Noël ne va pas sans inconvénients : primo, la neige, le ski, les snow-boots, tituber sur la glace en talons hauts…, ce n’est vraiment pas son idéal ; secundo, Jackson O’Neil a une famille, une de ces familles aussi unies que les mailles d’un tricot bien serré qui rappellent douloureusement à Kayla qu’elle a toujours dû se débrouiller seule. Mais il y a pire encore pour elle que Noël, la famille et autres calamités : c’est Jackson. Jackson, qui a tous les atouts en main pour faire fondre le cœur de glace qu’elle s’est si difficilement façonné…


    Auteur : Sarah Morgan

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 01 octobre 2014

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Quand il fait froid, gris, qu’on part bosser avant le lever du jour, qu’on rentre du boulot alors qu’il décline déjà, quel est le meilleur moyen de se remonter le moral et qui n’implique pas du chocolat ? Des romances de Noël !
    Y’a pas à dire, on a beau se douter de la fin alors qu’on n’a même pas attaqué le chapitre 2, ce type d’histoire a le don de nous mettre du baume au cœur.
    Il y a tout : de la neige, des feux de cheminée, des calèches féériques, des chiens de traineau, et un beau mec au sourire ravageur et aux yeux hypnotiques (Oh hein, ça va, à qui vous voulez faire croire que ça vous laisse froides ?).
    En face de lui, Kayla, une working girl allergique au romantisme, à la famille et à tout ce qui touche de près ou de loin à Noël.
    Jackson O’Neil (le beau mec en question) n’est pas seulement un beau gosse mais aussi un homme d’affaire avisé qui essaie de sauver l’entreprise familiale malgré un grand-père qui ne semble pas comprendre pourquoi on ne peut pas « continuer comme avant ».
    J’ai vraiment trouvé Jackson d’une patience olympique face à sa famille qui a clairement adopté la politique de l’autruche.
    Et cette famille ! Ok, ils sont adorables, même le grand-père malgré sa brusquerie, mais ils sont aussi hyper intrusifs, super envahissants et semblent ne pas intégrer le fait qu’on puisse détester Noël.
    Autant dire que Kayla va expérimenter les bouffées de chaleur bien avant l’âge de la ménopause.
    Parmi les membres de la famille, c’est son représentant à quatre pattes qui m’a le plus fait craquer. Maple est une petite chienne, encore bébé, qui revient de loin et qui déborde d’affection. Un bon moyen de rapprocher les gens !
    Parmi les membres bipèdes de la famille O’Neil, je crois que ma favorite est Elizabeth, la mère de Jackson.
    Alors qu’elle est veuve depuis peu, et qu’elle doit déjà faire le tampon entre son fils et son beau-père, elle trouve encore moyen d’être à l’écoute et pleine de compassion pour Kayla.
    Snow Cristal, la station familiale, est presque un personnage à part entière. Elle est omniprésente. Tout le monde parle snow cristal, mange snow cristal, respire snow cristal. La station se développe sous la direction de Jackson pour devenir une vraie destination de rêve.
    On en regretterait presque de ne pas passer l’hiver sans le Vermont.
    Vu la qualité de l’écriture et de l’histoire, avec ses personnages bien plus approfondis que dans les romances de noël lambda, je n’ai qu’un hâte : lire les deux autres tomes consacré chacun à un des deux autres frères O’Neil.

     

    Un extrait : Kayla Green augmenta de quelques décibels le son de sa playlist préférée et fit abstraction de la musique festive et des éclats de rire qui filtraient sous la porte fermée de son bureau.

    Etait-elle la seule personne au monde à haïr cette période de l’année ?

    La seule à ne pas rêver sapins illuminés, cadeaux enrubannés et déco à tous les étages ? La seule à savoir que le gui et le houx étaient de dangereuses petites boules toxiques ?

    Kayla contempla la chute paresseuse des flocons qui exécutaient leur danse silencieuse derrière les parois de verre de son luxueux bureau panoramique. Depuis des années, la poésie d’un « Noël blanc » ne la faisait plus rêver, mais tout laissait présager qu’elle y aurait droit quand même.

    Loin en dessous d’elle, Manhattan grouillait de touristes attirés comme des mouches par la promesse d’un « Noël enchanté » à New York, avec ses rues illuminées, ses chants, ses guirlandes et son euphorie généralisée. Un épicéa géant brillait de mille feux devant le centre Rockefeller et le fleuve Hudson scintillait au loin, vaste ruban gris argenté glissant sous le ciel noir d’une nuit d’hiver.

    Tournant le dos à la neige, au sapin trop illuminé et aux gratte-ciel brillant de tous leurs feux, Kayla se concentra sur son écran d’ordinateur.

    Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit et Tony, son homologue de Sports et Loisirs, entra avec deux verres de champagne à la main.

    Elle écarta ses écouteurs et fit la grimace.

    — Qui a eu l’idée infernale de choisir cette musique ?

    — Tu n’aimes pas les chants de Noël ?

    La chemise de Tony était déboutonnée au col et, à en juger par l’éclat fiévreux de son regard, il n’en était pas à son premier verre.

    — C’est parce que la musique ne te plaît pas que tu restes planquée dans ton bureau ?

    — Je recherche la paix intérieure, mais je me satisferai de l’extérieure en attendant. Si tu voulais bien refermer la porte en sortant, ce serait super. A demain, Tony.

    — Allez, Kayla, lâche-toi un peu ! On fête nos résultats record de cette année. Je croyais que c’était une tradition chez vous, les Britanniques, de boire immodérément, de chanter d’horribles karaokés et de draguer vos collègues à Noël.

    — D’où sors-tu ces précieuses informations ?

    — J’ai vu Le Journal de Bridget Jones.

    — Ah, d’accord…

    La musique lui donnait mal à la tête. C’était toujours pareil à cette époque de l’année. La sensation de panique qui lui serrait le ventre. La douleur vague dans sa poitrine qui ne se dénouait que le 26 décembre.

     

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  • [Livre] Le magicien d'Oz

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    Résumé : Dorothée, la petite orpheline au rire cristallin, vit avec son chien Toto dans une ferme retirée du Kansas, auprès de son oncle Henri et de sa tante Em. Rien ne semble devoir perturber son existence paisible et joyeuse...jusqu'au jour où un formidable cyclone vient tout bouleverser. Encore assommés par le choc, Dorothée et son compagnon se réveillent, le lendemain matin, dans une bien curieuse contrée...Ici ,les sorcières ressemblent à des fées, les arbres sont doués de parole et les rêves les plus fous se réalisent. A condition, bien sûr, de les formuler devant le Grand Magicien d'Oz. Se lançant à la recherche du mystérieux personnage, la fillette croise en chemin, l'Epouvantail sans cervelle, le Bûcheron en Fer Blanc et le Lion Poltron, qui ont, eux aussi une demande de la plus haute importance à présenter au Magicien.


    Auteur : L. Frank Baum

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2013 dans cette édition, 1900 pour la première édition.

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : Après avoir lu, et avoir eu un coup de cœur, pour « Wicked » de Gregory Maguire, sous-titré « La véritable histoire de la sorcière de l’ouest », je me suis dis qu’il était plus que temps que je lise l’histoire originale : « Le magicien d’Oz ». (Est-ce que je vous étonne beaucoup en vous disant que j’ai chantonné « Over the rainbow » durant toute ma lecture ? Heureusement qu’il est court !)
    On peut lire ce livre quel que soit son âge, le style et le vocabulaire sont très abordables.
    L’histoire est courte et peu développée. C’est plus un conte qu’un roman, en fait. On sait qu’il y a quatre sorcières qui gouvernent chacune à un point cardinal du pays d’Oz, mais on ne sait rien d’elles, ni des hommes qui peuplent leurs territoires.
    L’univers créé par l’auteur est une mine d’or pour les réécritures de contes (ce qui a permis l’écriture d’un pavé tel que Wicked).
    J’ai bien aimé la morale consistant à dire que souvent on a déjà au fond de soi les qualités dont on croit manquer. Le magicien d’Oz ne fait, au final, que donner des placebos, et est incapable d’aider la seule qui a vraiment besoin d’aide, à savoir Dorothée.
    Tous les personnages sont attachants dès qu’on les rencontre. Personnellement, la rencontre que j’ai préféré a été celle avec le lion.
    Que ce soit l’épouvantail, le bucheron en fer blanc ou le lion, on aurait envie de continuer la route avec eux, et d’un autre côté, Dorothée veut tellement retrouver sa tante qu’on ne peut que souhaiter qu’elle réussisse à rentrer au Kansas même si cela implique la séparation du quatuor.
    Arrivé à la fin du conte, on réalise que rien n’aurait pu se passer si la sorcière du nord avait su conseiller Dorothée.
    Celle-ci aurait pu repartir aussi vite qu’elle était arrivée.
    A moins, bien sur, que la sorcière du nord n’ait volontairement tûe à Dorothée le moyen de rentrer. Peut-être savait-elle que Dorothée devait aller à la cité d’émeraude pour rencontrer ses compagnons et ainsi contribuer à sauver la population d’Oz ?
    Allez savoir !
    Je suis contente d’avoir enfin découvert ce conte autrement qu’à travers le film ou sa réécriture !

     

    Un extrait : Dorothée tenait Toto dans ses bras et contemplait le ciel, elle aussi. Tante Em faisait la vaisselle.
    Le vent du nord leur arrivait avec une sourde plainte; ils pouvaient voir les hautes herbes se coucher à l'approche de la tempête. Un sifflement strident dans l'air leur fit tourner la tête vers le sud; ils virent alors des vagues de vent accourir dans l'herbe de ce côté aussi.
    Immédiatement, oncle Henry fut sur pied.

    — Un cyclone, Em! cria-t-il à sa femme; je vais m'occuper des bêtes.

       Et il courut vers les étables où l'on gardait les vaches et les veaux.

    Tante Em laissa tomber sa besogne et se dirigea vers la porte. D'un regard, elle comprit l'imminence du danger.

    — Vite, Dorothée, cria-t-elle, cours à la cave!

       Toto sauta des bras de Dorothée et alla se réfugier sous le lit; la fillette essaya de l'en déloger. Tante Em, au comble de la frayeur, ouvrit brusquement la trappe du plancher et dégringola par l'échelle dans le petit trou sombre. Dorothée avait enfin rattrapé Toto et allait suivre sa tante, quand un hurlement de la tempête la surprit au milieu de la pièce. La maison fut secouée avec une telle violence que l'enfant en perdit l'équilibre et se retrouva assise par terre. Alors une chose étrange advint.

    La maison tournoya deux ou trois fois sur elle-même et s'éleva lentement dans les airs. Dorothée se crut transportée en ballon. Le vent du nord et le vent du sud se rencontrèrent à l'endroit où se trouvait la maison et en firent le centre exact du cyclone. Au cœur même d'un cyclone, l'air est calme d'habitude, mais la forte pression des vents, de part et d'autre de la maison, la poussait si haut, si haut qu'elle se retrouva à la pointe du cyclone; elle y resta perchée et fut emportée comme une plume à des lieues et des lieues de là.

    Il faisait très sombre, et le vent l'entourait de ses mugissements horribles, mais Dorothée trouva qu'elle voguait plutôt confortablement. Les premiers tourbillons passés, la maison avait encore une fois basculé dans le vide, puis la fillette se sentit balancée avec douceur, comme un bébé dans son berceau.

     

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