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[Livre] Shades of magic

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Résumé : Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !


Auteur : Victoria E. Schwab

 

Edition : Lumen

 

Genre : Young adult

 

Date de parution : 08 juin 2017

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : Quatre mondes dont le seul point commun est d’avoir une capitale nommée Londres.
Il y a le Londres gris qui est dépourvu de toute magie, le Londres rouge qui baigne dans la magie, le Londres blanc dans lequel la magie est si convoitée qu’on peut s’y faire égorger pour le moindre sortilège et enfin le Londres noir où la magie noire a pris le dessus au point de tout dévorer.
C’est pour échapper à se sort funeste que les Londres gris, rouge et blanc ont fermé les ponts qui les reliaient.
Aujourd’hui, seuls les Antari, les magiciens de sang, peuvent se déplacer entre les mondes.
Kell est l’un de ces (trop) rares magiciens.
Adopté par la famille royale, il a toujours l’impression d’être leur propriété plutôt que leur fils et j’ai trouvé qu’il n’avait pas vraiment tort. Seul Rhys, le prince, le traite vraiment comme son frère.
Le passage d’objet d’un monde à l’autre est interdit mais Kell en a fait une spécialité.
Je ne sais pas trop s’il fait cela comme une provocation secrète envers sa famille ou juste s’il veut assouvir sa passion de collectionneur, mais il prend beaucoup de risques avec son petit trafic.
Lila, elle, vit dans le Londres gris, n’avait jamais entendu parler de magie et survit comme elle peut, à coup de combines et de larcins, dans le Londres pré-victorien qui n’était vraiment pas tendre pour les pauvres, les orphelins et les femmes, trois situations qu’elle a le malheur de cumuler.  Elle vit dans un monde très dur dans lequel on se doit d’être impitoyable et de ne faire confiance à personne pour survivre.
J’ai beaucoup aimé l’évolution de Lila au fil du roman. Elle devient plus altruiste, plus réfléchie. Si elle ne croit pas vraiment Kell quand il la met en garde contre les dangers des Londres rouge et blanc, ça peut facilement se comprendre.
Son Londres étant dépourvu de magie, les dangers évoqués par Kell sont au-delà de sa compréhension. Cela dit, une fois qu’elle y est confrontée, elle sait s’adapter très vite.
Kell et Lila vont se retrouver réuni dans la même aventure autour d’une drôle de pierre noire pourvue de grands pouvoirs mais qui semble malsaine et néfaste.
Certains personnages secondaires ne sont pas très développés, comme le couple royal du Londres rouge, mais j’espère qu’on en saura plus sur eux dans les prochains tomes. En effet, la mémoire de Kell avant son adoption semble avoir été effacée et je me demande s’ils ont leur part de responsabilité là-dedans et si oui, pourquoi ils ont agi ainsi.
A un moment, j’ai eu un gros flip sur un personnage dont je ne savais de quel côté il était. Mais j’ai réalisé que je savais déjà ce qu’il en était puisqu’une scène, au début du livre, me donnait la réponse. Sauf que quand je l’ai lu, je n’en ai pas mesuré la portée et que quand les choses se sont accélérées, je n’ai pas fait le rapprochement.
La fin pourrait se suffire à elle-même, on ne s’arrête pas sur un gros cliffhanger de folie. Cependant, le passé de Kell reste mystérieux.
J’ai quand même hâte de voir comment l’auteur va introduire son tome 2 et ce qu’il va bien pouvoir s’y passer.

 

Un extrait : Le manteau de Kell était absolument unique en son genre.

Ce vêtement n’avait ni un seul côté (pour le coup, il n’y aurait pas eu de quoi fouetter un chat), ni même deux (ce qui aurait déjà semblé plus surprenant), non… son pardessus avait tout bonnement plusieurs faces – concept, il faut bien l’avouer, complètement invraisemblable.

Le premier geste de Kell, quand il quittait un Londres pour un autre, était de retirer le manteau en question et de le retourner une, deux, voire trois fois, afin de trouver le côté qu’il cherchait. Tous n’étaient pas à la dernière mode, mais chacun avait son intérêt. Certains lui permettaient de se fondre dans le paysage, d’autres de se faire remarquer. L’un d’entre eux se trouvait même, à vrai dire, dénué de la moindre utilité – ce qui n’empêchait pas le jeune homme de beaucoup aimer le porter.

C’est pourquoi, quand Kell eut traversé le mur du palais pour pénétrer dans l’une de ses nombreuses antichambres, il prit quelques instants pour se ressaisir – passer d’un monde à l’autre n’était jamais sans conséquences – puis ôter son manteau rouge à col montant afin de le tourner une fois de droite à gauche, histoire d’en faire une veste noire toute simple. Enfin… simple, certes, mais élégamment rehaussée de fil d’argent et décorée de deux colonnes luisantes de boutons du même métal. Même s’il choisissait d’adopter une allure moins voyante quand il était en mission (il ne souhaitait ni offenser le monarque local, ni attirer l’attention sur lui-même), il n’en sacrifiait pas pour autant toute élégance.

 

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