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Livres - Page 27

  • [Livre] La rumeur

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    Résumé : Madeline King et Grace Pancik sont meilleures amies et tout le monde sur Nantucket leur envie leur couple parfait, leurs beaux enfants, leurs soirées du samedi tous les quatre avec leurs maris dévoués. Mais cet été-là, quelque chose a changé et, s'il y a bien une chose que Nantucket aime encore plus que les cocktails sur la plage, c'est une bonne rumeur.

    Et la rumeur court...

    … que Madeline, romancière, n'arrive plus à écrire. Son éditeur s'impatiente, les factures s'accumulent et l'angoisse de la page blanche la conduit à prendre une très mauvaise décision.

    … que Grace, occupée à transformer son jardin en véritable paradis, collabore d'un peu trop près avec son séduisant paysagiste.

    … que le mari de Grace, l'agent immobilier Eddie Pancik à qui tout réussit, s'est lancé dans une activité plutôt singulière.

    … que l'idylle entre le fils de Madeline, Brick, et la fille de Grace, Allegra, bat de l'aile, et que le désastre menace.

    Alors que la rumeur enfle et que leur bonheur est menacé, Madeline et Grace tentent de démentir ; mais la vérité est peut-être encore plus sombre qu'elles ne le pensaient.


    Auteur : Elin Hilderbrand

     

    Edition : JC Lattès

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 08 juin 2016

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Ah la rumeur ! Les cancans, les ragots, les on-dit, les potins, les racontars… le commérage quoi !
    Quel que soit le nom qu’on lui donne, il n’y a pas plus dévastateur que la rumeur. D’autant plus que, si elle reflète parfois une once de vérité, le plus souvent, elle s’approprie un fait anodin qu’elle monte en épingle pour créer le scandale sans se soucier des dégâts qu’elle cause.
    Madeline et Grace sont deux amies proches dont les enfants sortent ensemble. Elles et leurs familles vont être au cœur des rumeurs de cet été-là.

    Certains aspects de ces familles étaient un peu agaçants, comme le désir d’Eddy de sauver les apparences même si cela signifie de ruiner à la fois sa famille et ses amis. Ou encore la manière dont Eddy, toujours lui, et Grace en veulent à Rachel, une ancienne amie, parce que son fils, Calgary, a quitté leur fille, Hope.

    Grace et Eddy ont deux filles, des jumelles, mais qui n’auraient pas pu avoir des caractères plus différents.
    Si Hope est une jeune fille sérieuse et intelligente, sa sœur, Allegra, est une vraie catastrophe qui ne pense qu’à sortir et à boire.

    Entre un père qui ne pense qu’à gagner de l’argent et une mère qui n’a d’yeux que pour son jardin (et son jardinier paysagiste), les gamines sont un peu livrées à elles-mêmes.
    La meilleure amie de Grace, Madeline est un auteur en manque d’inspiration qui, il faut le dire, ne fait pas tellement d’effort pour écrire.

    Trevor, son mari, est certainement, avec Hope, le personnage le plus sain de ce roman. Certes, on peut lui reprocher de croire les bruits qui courent sans aucune preuve mais comme on dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu, on peut lui pardonner d’avoir eu quelques doutes, surtout que Madeline ne lui dit pas tout.

    Et c’est bien là la force de la rumeur, il y a toujours un élément conforme à la vérité : Eddy et Madeline se sont bien vu en tête à tête, mais cela veut-il dire pour autant qu’ils ont une liaison ? Le nouveau roman de Madelin raconte bien une histoire vraie, mais s’agit-il pour autant de la sienne ?

    On peut se dire qu’on doit s’ennuyer ferme dans ces petites villes si on n’a rien d’autre à faire que de cancaner sur les voisins.

    Et le pire, c’est que le plus gros truc passe quasiment inaperçu tant tout le monde est occupé se mêler de la vie privée de tout un chacun.

    La rumeur était vraiment une bonne lecture. J’ai surtout aimé voir l’évolution d’Allegra et de sa relation avec sa sœur.

    Un bon livre servi par une écriture agréable, sans longueurs excessives.

     

    Un extrait : On n’aimait pas les ragots. On les adorait.

    Est-ce que tu es au courant ?

    La plupart du temps, vivre à Nantucket nous réconfortait ; on avait l’impression que l’océan nous tenait au creux de sa main. Mais parfois, cette île nous pesait et nous agaçait. L’hiver était difficile à supporter. Quant au printemps, il était pire encore, parce qu’il ressemblait exactement à l’hiver, sauf pendant quelques brèves semaines.

    Que disait T.S. Eliot, déjà ? « Avril est le mois le plus cruel. »

    Les ragots se propageaient toujours de façon effrénée au printemps. Ils coulaient comme l’eau d’un ruisseau après le dégel ; ils se répandaient comme du pollen. On ne pouvait pas s’empêcher de les répéter, de la même façon qu’on ne pouvait s’empêcher de frotter nos yeux allergiques.

    Nous n’étions pas mal intentionnés, méchants ou cruels. On mourait simplement d’ennui et après une longue période sans les touristes, l’argent ou la magie de l’été, nos réservoirs étaient vides.

    De plus, on était des êtres humains, en proie à la curiosité. On avait conscience que des choses se passaient ailleurs dans le monde, qu’on décodait des génomes humains sur le campus du MIT, que les plaques tectoniques bougeaient en Californie, que Poutine faisait la guerre à l’Ukraine, mais ces événements ne retenaient pas autant notre attention que ceux qui se déroulaient sur les cent soixante-huit kilomètres carrés de notre île. On échangeait des ragots chez le coiffeur, chez l’esthéticienne, au rayon « produits frais » du supermarché, au bar du Boarding House ; on recommençait le vendredi soir pendant l’apéritif au Club de pêche, le samedi à 17 heures entre les prie-Dieu de la messe et quand on faisait la queue pour acheter le New York Times, le dimanche matin.

    Est-ce que tu es au courant ?

     

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  • [Livre] Black Hills (Paha Sata)

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    Résumé : Au milieu du 19e siècle, aux États-Unis, l'avancée des colons blancs atteint la région des Black Hills et des grandes plaines. Le soir de ses fiançailles, la jeune Emma London, issue de la bourgeoisie de Chicago, est enlevée par une bande de Sioux Lakotas. Emmenée de force au village indien, Emma y restera prisonnière durant près de huit mois : huit mois de révolte et de confrontation avec ses ravisseurs, mais aussi de découverte d'un peuple paradoxalement attachant, au cœur duquel naîtra un improbable amour. Écartelée entre ses origines et une société qui la fascine, Emma va devoir choisir. Ce choix ne se fera pas sans danger...


    Auteur : Christian Carlier

     

    Edition : Plumes solidaires

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 15 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : C’est sur la proposition des éditions plumes solidaires que j’ai découvert ce roman.
    Emma London est une jeune femme volontaire, qui n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Son père l’a fiancée à David Bentley, jeune homme de bonne famille, riche héritier, de la région des Black Hills dans le Dakota, à la limite des terres colonisées (oui, comme docteur Quinn, mais dans un autre état).
    Après la mort de son père, Emma ne voit aucune raison de reprendre sa parole et quitte son Chicago natal pour rejoindre son futur.
    Au cours de la soirée donnée pour fêter les fiançailles du fils de la maison, David et Emma s’éloignent dans le jardin et David, passablement ivre, tente de violer Emma.
    Au même moment, un petit groupe de Sioux Lakota menés par le chef Chayton s’introduisent sur la propriété pour délivrer certains des leurs, prisonniers et réduits en esclavage par Bentley père.
    Entendant les cris d’Emma et soucieux de ne pas laisser de témoins, ils s’approchent pour voir qui est là et David Bentley étant un homme qu’ils détestent, ils le frappent violemment, le laissant pour mort. Sur l’impulsion du moment, ils enlèvent Emma.
    Commence alors pour la jeune femme une incursion aussi effrayante que fascinante dans le monde des sioux Lakota.
    Comme tous les blancs de cette époque, Emma ne connait les indiens qu’à travers les préjugés véhiculés par ceux qui leur vole leurs terres, sans faire de distinction entre les différentes tribus.
    Pourtant, au fil des jours de sa captivité, Emma découvre un peuple qui, s’il est sans pitié avec ses ennemis, plutôt vaniteux et enclin à une certaine violence, se montre parfaitement cordial avec ses prisonniers, et mène une vie tournée vers la nature où le respect de l’autre tient une grande place. Petit à petit, celle que les indiens appellent du nom indien signifiant Carcajou (à cause de son caractère mordant, comme l’animal), va s’adapter bon gré, mal gré, à sa nouvelle vie.
    Pendant ce temps, chez les blancs, James Bentley est ivre de rage. Son désir de vengeance ne connait aucune limite. Et ce désir de vengeance est mêlé de son avidité de pouvoir. Je me suis même demandé sérieusement si c’était vraiment l’attaque de son fils qui le rendait furieux ou si c’était parce qu’il considère cette attaque comme une attaque contre son autorité.
    C’est un homme qui veut avoir tout le monde à sa botte, ou, à défaut, sous sa coupe.
    Ce mec à tout pour plaire : il n’est courageux que s’il est en position de force, hurle et menace dès qu’on le contrarie et enfin, méprise ouvertement tous ceux qu’il juge inférieurs, soit la quasi-totalité de son entourage.
    L’auteur n’idéalise pas les indiens. S’il dépeint un mode de vie empreint de respect au sein de leur tribu, il montre aussi que les guerres entre les tribus avec scalp et vol de chevaux et de femmes est la norme et qu’ils sont enclins à régler les conflits dans le sang.
    Mais aucun de ces défauts n’arrivent à la chevilles de ceux des blancs, pas forcément les colons, pauvres, qui viennent travailler la terre pour survivre et chez qui on attise la peur des indiens, mais les blancs qui sont là pour déposséder les indiens de leurs terres afin d’exploiter les ressources de cette dernière, et qui les chassent ou les réduisent en esclavage en les maltraitant et les rendant dépendant à l’alcool.
    J’ai beaucoup aimé, à la fin du roman, avoir la signification des noms indiens ainsi que le calendrier qu’ils utilisent et qui rythme leur vie (j’ai particulièrement aimé la lune du gel dans le tipi, je me demande bien ce qui a inspiré ce nom ^^ ).
    J’ai été complètement captivée par ce roman que j’ai lu d’une traite, n’arrivant jamais à m’en éloigner plus de quelques minutes (heureusement que je ne travaillais pas !).
    Je voulais impérativement savoir ce qui allait se passer au chapitre suivant et même à la page suivante. Et je n’ai pas été déçue !

     

    Un extrait : David et Emma sortent sur la terrasse afin de s’isoler de tous ces regards qui les suivent depuis le début de soirée. Seulement, il y a là aussi trop de monde. Un solide quadragénaire à la redingote élimée, la chemise ouverte sur un poitrail velu, vient leur réitérer ses vœux de bonheur d’une voix pâteuse. David propose à sa fiancée de faire quelques pas à l’extérieur, là où on les laissera en paix. Ils s’enfoncent lentement dans la nuit en se tenant par la main. Parce que la musique de l’orchestre fait écran, Emma n’entendra pas l’étrange mélopée qui vient de s’élever près d’eux, dans une partie du jardin qu’aucune lumière n’éclaire.

    Il s’y trouve, invisible à cet instant, une baraque de bois très basse, longue et étroite, au bardage confectionné de planches disjointes. C’est de là que provient le chant. Des hommes y sont enfermés, des Peaux-Rouges, serrés dans un espace réduit et si bas qu’ils ne peuvent s’y tenir debout. Ils sont huit, jeunes, sauf un. C’est le vieux qui a entonné la mélopée d’une voix grave. Une voix qui dit leur présence.

    David Bentley et sa milice les ont capturés la semaine précédente lors de l’attaque-surprise d’un camp de chasse où se trouvait Chayton. Ce dernier et quelques braves avaient pu s’échapper malgré les balles sifflant autour d’eux. Trois Peaux-Rouges avaient trouvé la mort, fauchés par les tirs des blancs. Les autres, stupéfiés, désarmés, avaient dû se rendre sans combattre. Ils ne faisaient que chasser sur leurs terres, loin du village des blancs. David Bentley les épargna parce qu’il avait besoin de cette main-d’œuvre gratuite et forcée qu’il loue aux fermiers aisés d’Oxfield. Pour faire taire les bonnes consciences — il s’en trouvait —, on présenta les Lakotas comme ayant été sur le point de commettre un vol de chevaux. Cela eut pu être possible, mais ce n’était pas le cas. Le vieil Indien n’avait pas vraiment de valeur marchande, toutefois James Benthey, qui se targue de bien connaître les indigènes, savait que les jeunes guerriers emprisonnés, poussés par la honte et l’affliction, pouvaient avoir des réactions extrêmes. La présence parmi eux d’un ancien se montrait apaisante. C’est pour cela qu’il avait épargné le vieux, pour qu’il conseille la sagesse aux jeunes. Les Lakotas ont foi en la parole des anciens. Peut-être que James Bentley ne connaissait pas si bien que cela les Lakotas, finalement.

     

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  • [Livre] Je veux m'envoler

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    Résumé : Marcus Notre-Dame, brillant lieutenant de la DRPJ de Versailles est dépêché sur une affaire hautement politique. « Beyond the Beauty », pur-sang prodige appartenant aux prestigieuses Écuries Villeret et à L'Émir du Qatar, est enlevée à l’aéroport Charles de Gaulle. La jument, joyau de la couronne qatarie, sera exécutée selon des rites sacrificiels inspirés de la mythologie nordique, qui tiendront le lecteur en haleine. Aidée par Jordis Silverstrand, agente d’Interpol spécialiste de la civilisation et mythologie nordique, la police judiciaire s’engage alors dans une véritable course contre la montre pour résoudre les différentes énigmes de ces rites macabres. Au cours de cette enquête, les pressions politico-médiatiques plongeront notre inspecteur au passé obscur dans une affaire de famille des plus sombre. Le lieutenant traquera une menace sans visage qui éventrera vos nuits. Deux familles ennemies ou alliées ? Deux femmes liées par une énigmatique relation. Avec puissance et émotion, l’auteur nous plonge dans une intrigue complexe qui révèlera la détresse d’un être qui “veut s’envoler”. Marcus Notre-Dame, arrêtera-t-il cette menace à temps ? Pourra-t-il seulement être le héros de cette fresque bouleversante, qui bouscule les codes du thriller.


    Auteur : Malik Grillon Mixtur

     

    Edition : Auto édition

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 31 Août 2019 

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : C’est de nouveau sur la plateforme Simplement Pro que l’auteur m’a proposé de lire son roman.
    Il s’agit d’un thriller mêlant mythologie nordique et magouilles politiques.
    Comme d’habitude, on va passer rapidement sur les quelques points avant de se pencher sur le positif.
    En réalité, les points négatifs sont quasiment essentiellement des problèmes de forme (donc facile à corriger).
    Le plus évident a été les fautes de conjugaison (-er au lieu de –é ; -ez au lieu de –er ou encore –ait au lieu de –aient) ainsi qu’une concordance des temps un peu fantaisiste.
    Ça se remarque, certes, mais ça n’empêche pas la compréhension de l’histoire.
    J’ai été plus dérangée par l’absence de marqueurs de dialogue (Mais peut être que c’est un défaut du format epub, j’ai déjà vu des changements intempestifs de mises en page sous ce format). On finit par s’y habituer un peu mais j’ai trouvé que ça alourdissait la lecture.
    Certains dialogues manquent de naturel car, paradoxalement, ils sont trop bien écrits. Cela ne se ressent pas dans les dialogues qui ont trait à l’enquête elle-même mais plutôt dans les conversations d’ordre personnel.
    en dehors de ces petits problèmes de forme (d’ailleurs, il est à noter qu’il n’y a pas de faute d’orthographe, du moins aucune qui m’ait sauté aux yeux), qui se régleront facilement avec une relecture extérieure (un œil extérieur est toujours appréciable), l’histoire est vraiment prenante et bien menée.
    Et soyons clair, quelqu’un qui écrit mal, une histoire incohérente, mal tournée etc… sera bien plus difficile à reprendre que quelqu’un qui fait quelques fautes de conjugaison. La forme est toujours plus facile à corriger que le fond.
    Et sur le fond, il n’y a vraiment rien à redire dans cette histoire.
    On en apprend beaucoup sur la mythologie nordique. J’ai vraiment adoré cet aspect de l’histoire.
    Les meurtres sont horribles (mais on aime ça, hein ? Bande de psychopathes) et le coupable se moque ouvertement de la police en se payant le luxe d’avoir toujours un coup d’avance.
    Les personnages sont attachants. J’ai surtout aimé l’indic de Marcus. J’ai bien moins apprécié Laetitia, que j’ai trouvée égoïste et pathétique.
    A titre personnel, j’ai regretté que les quelques scènes de sexe présentes soit si (trop) détaillées. L’une d’elle n’apporte rien à l’histoire et les autres auraient largement pu se contenter de suggérer les choses. N’étant pas adepte de pornographie, j’ai sauté ces passages qui m’ont un peu écœurée.
    En revanche, j’ai aimé les chapitres dans lesquels un militaire est interrogé sur le passé sombre de Marcus.
    Je ne saurais dire s’il est crédible qu’un homme avec un tel passé se retrouve à la DRPJ, mais il m’intrigue.
    On ne saura pas dans ce roman la raison de son interrogatoire, mais cela promet de sacré ennuis à Marcus dans un prochain tome.
    Marcus, c’est un peu compliqué. Je ne sais pas vraiment si je l’ai apprécié. C’est un excellent policier, mais je ne suis pas sûre d’avoir apprécié la mentalité de l’homme (surtout si les révélations sur son passé sont vraies).
    J’ai en revanche beaucoup aimé la profiler d’Interpol : Jordis.
    Ainsi, malgré quelques défauts, ce roman nous offre un thriller haletant et original que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire.

     

    Un extrait : Quand il s’agit de raconter sa vie, la bouche d’un homme n’est pas toujours fiable. Son corps en revanche, ne ment jamais. Celui de Marcus Notre-Dame avait la langue bien pendue. Les ongles tailladés par des Rangers  suggéraient un passé militaire. Une entaille au visage que le temps n’avait pas réussi à effacer témoignait d’une brève carrière de boxeur amateur. Le tatouage de deux revolvers qui croisaient le fer sur son bras rappelait qu’il avait déjà ôté la vie. Les veines saillantes qui tentaient de se frayer un chemin à travers les cicatrices de blessures par balle témoignaient de la vie d’un homme qui avait dû faire face à de nombreux dangers. Il s’apprêtait à affronter une menace bien moins périlleuse mais tout aussi désagréable, le moment où son réveille-matin allait sonner. Un manque de volonté habituel se ferait ressentir quand sonnerait le glas à six heures. Celui-ci se dissiperait alors que son corps reviendrait à la vie, avant de disparaître quand l’eau froide déferlerait sur les striures de sa peau dorée. Il essuyait ses abdominaux dessinés à l’arme blanche quand la femme qui partageait sa vie entra dans la salle de bain :

    « Bonjour mon chéri, as-tu bien dormi ?

    Oui très bien et toi ? Répondit Marcus.

    Oui j’ai bien dormi, j’ai rêvé que nous partions en week-end à Venise et que nous profitions du Carnaval. Et toi as-tu rêvé ?

    Peut-être…  Mais je ne m’en rappelle pas.

    Comme souvent…  J ’ai parfois l’impression de devoir rêver pour nous deux tu sais.

    De rêver pour nous deux ? Désolé Laetitia , je viens de me réveiller. Je ne te suis pas.

    Je rêve de pouvoir assister aux plus belles pièces de théâtre, d’avoir cette connexion privilégiée avec les comédiens qui me donnent parfois envie de pleurer, de rire ou de tristesse. Je rêve de pouvoir me rendre dans les plus belles expos, les plus beaux concerts de musique classique. Je rêve de réaliser tant de projets, en France et à l’étranger.

    C’est ce que j’aime chez toi, tu le sais, dit Marcus avec bienveillance.

    Je sais. Mais sais-tu la différence entre ceux qui rêvent et ceux qui réalisent leurs rêves ?

    Je t’écoute, répondit Marcus qui n’aimait pas la tournure que prenait cette discussion.

    Ceux qui réalisent leurs rêves ne sont pas attentistes, ils prennent leurs responsabilités. Ils s’impliquent et s’organisent en conséquence. Ce qui n’est pas toujours évident, surtout quand les obligations quotidiennes sont prenantes », dit-elle avec un sourire. « Le « couple » prend à ce moment précis toute son importance, qu’en penses-tu ?

    Je suis d’accord, nous devons nous soutenir.

    Exactement » , conclut Laetitia  en lui baisant la joue.

    Elle s’éloigna en le regardant du coin de l’œil. Marcus connaissait ce regard déterminé à le faire réagir. Les signaux que Laetitia  envoyait étaient de plus en plus évidents, elle ne se satisfaisait plus des belles phrases de circonstance destinées à éviter les conflits. Elle attendait plus d’implication de sa part pour faire « vivre » ce couple. Il s’appuyait beaucoup sur elle, elle aimait cela, mais désirait aussi goûter à cette sensation. Celle où le conjoint fait preuve d’initiative pour vous surprendre. Elle lui faisait comprendre doucement mais sûrement.

     

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  • [Livre] La faute

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    Résumé : Ses trois enfants, son mari et son travail au refuge pour animaux ne laissent guère de temps à Lisa Kallisto. Ou juste assez pour culpabiliser et envier la vie parfaite de sa voisine et amie Kathy.

    Un soir, alors que la fille de Kathy doit justement venir dormir chez eux, l'adolescente disparaît sans que Lisa, trop débordée, ne réalise son absence et prévienne sa mère. C'est le début du cauchemar. Et si Lucinda ne revenait pas ? Et si elle avait été enlevée, comme cette autre jeune fille retrouvée errant, à moitié nue et complètement traumatisée, dans les rues de la ville ?

    Lisa en est persuadée : tout cela est sa faute.

    Et elle doit maintenant la réparer.


    Auteur : Paula Daly

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 11 juin 2015

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Lisa Kallisto est une mère de famille de 3 enfants, au mari chauffeur de taxi (et qui s’appelle Joe, si si). Avec un boulot à temps plein dans un refuse pour animaux, elle est souvent débordée et se sent terriblement inférieure à son amie Kate, mère au foyer parfaite.
    La sœur de cette dernière, Alexa, lui a d’ailleurs bien fait sentir qu’elle leur était inférieure, socialement comme intellectuellement. Et bien sûr, Lisa l’a crue.

    J’ai vraiment détesté Alexa, malgré le peu qu’on la voit. Il faut dire qu’à chacune de ses apparitions, elle se montre odieuse : hautaine, snob, arrogante, méprisante, agressive… une perle quoi.

    Comme beaucoup de mère débordée, Lisa n’écoute parfois ses enfants que d’une oreille et c’est ainsi qu’elle oublie de Lucinda, la fille de Kate, était supposée dormir chez elle pour préparer un exposé avec sa propre fille.
    Or le lendemain, c’est le drame : Lucinda a disparue et comme sa mère la croyait chez Lisa, l’alerte n’a été donnée qu’après plusieurs heures.

    L’inspecteur Joanne Aspinall est chargée de l’affaire et la pression est énorme car une autre fillette du même âge a déjà été enlevée et violée avant d’être relâchée, à moitié nue, dans une rue animée. Cependant, après la durée envisagée, Lucinda ne réapparait pas, ce qui fait craindre à tout que le pédophile n’ait franchi un nouveau cap dans la violence.

    J’avoue que j’ai eu assez de mal avec Lisa. A plusieurs reprises, elle ramène tout à elle. Par exemple, juste après la disparition de Lucinda, elle adresse une prière à Dieu. N’importe qui aurait prié pour que la petite soit  retrouvée, en bonne santé.
    Mais Lisa, elle, prie, certes pour qu’on retrouve l’enfant, mais cela pour ne pas avoir à supporter tout sa vie cette culpabilité. Et ce genre de comportement égocentrique se reproduit plusieurs fois.

    Finalement, les seuls personnages que j’ai vraiment bien aimé sont Joanne, l’inspecteur chargée de l’affaire, patiente et efficace et Joe, le mari de Lisa, tellement gentil, empathique, compatissant, qui défend sa femme envers et contre tout en public, mais n’hésite pas à lui dire ce qu’il pense en privé.

    Du côté de l’enquête, on ne s’ennuie pas. Les rebondissements s’enchaînent. Le récit est entrecoupé des pensées, du point de vue d’un pédophile.

    Si j’avais compris une partie de l’histoire, je n’avais en revanche aucune idée de la fin qui nous attendait.
    J’ai vraiment adoré cette fin, dans tous ses aspects.

    On peut dire que Paula Daly a bien menée sa barque, elle délivre les indices au compte-goutte et l’affaire touche de nombreux sujets autres que la pédophilie.

    Bref, une super lecture, très prenante jusqu’à la dernière ligne.

     

    Un extrait : Je me réveille plus crevée que la veille au soir. J’ai dormi cinq heures trente et, après avoir appuyé pour la troisième fois sur le bouton répétition de mon alarme, je parviens à ouvrir un œil.

    Je serais bien incapable d’expliquer cette fatigue. Vous savez, ce genre d’épuisement qui vous fait penser : mais qu’est-ce qui m’arrive en ce moment ? Je dois avoir une carence quelconque. Ou pire, j’ai peut-être chopé un truc carrément grave, vu qu’une fatigue pareille, ça n’existe pas. Enfin, je crois.

    Pourtant j’ai fait des analyses. Les résultats étaient parfaitement normaux. Mon généraliste – un vieux roublard qui doit voir défiler une ribambelle de femmes éternellement claquées –

    m’a balancé la nouvelle avec un sourire goguenard. « Désolé, Lisa, mais le truc dont tu souffres… ça s’appelle la vie. »

    J’ai parfois l’impression de participer à une vaste étude sociologique. Je me dis qu’un savant fou a décidé de prendre pour sujet d’expérience la totalité de la gent féminine peuplant le monde occidental : d’abord on les éduque, puis on leur donne un boulot intéressant et enfin, on regarde ce qui arrive quand elles se reproduisent. Parce que c’est à ce moment-là que tout explose !

    Vous pensez que j’en fais trop ?

    Vous avez raison, je le pense aussi.

    C’est d’ailleurs le gros problème. Je ne peux même pas me plaindre sans me sentir coupable. Pourquoi ? Parce que je suis une femme comblée qui a tout pour être heureuse – tout ce que l’on peut raisonnablement souhaiter. Et de surcroît, j’aime ma vie.

    Comment en suis-je arrivée là ? me dis-je en étudiant mon reflet dans le miroir de la salle de bains tout en me brossant les dents. J’ai toujours été gentille et aimable, j’ai toujours consacré du temps aux autres et voilà que maintenant, je suis sans arrêt sur les nerfs. Je me fatigue moi-même et je déteste cela.

    Je suis une femme débordée. Je ne trouve vraiment pas d’autre terme pour me qualifier et c’est ce que je ferai graver sur ma tombe.

    Lisa Kallisto : elle était vraiment trop débordée.

     

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  • [Livre] Contes pour faire peur

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    Résumé : Plusieurs fois récompensée pour ses ouvrages de science-fiction, Maura McHugh propose une nouvelle interprétation des contes de fées traditionnels sous leurs aspects les plus sombres.

    Ce recueil de contes revisités rassemble donc 20 histoires, certaines très célèbres, comme Blanche-Neige, Raiponce ou la Belle et la Bête, d'autres moins connues, mais tout aussi passionnantes. Pour peu que l'on aime les frissons et le suspense ! De sinistres personnages animés par de sombres desseins peuplent ces histoires qui font froid dans le dos. Impossible de lâcher ce livre avant d'en avoir refermé la dernière page. Âmes sensibles s'abstenir.


    Auteur : Maura McHugh

     

    Edition : Terres

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 11 octobre 2013

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis :Le point le plus positif de ce livre est la couverture et les illustrations intérieures. Elles sont vraiment magnifiques.

    En ce qui concerne les contes, je ne les ai pas trouvé effrayants, ni tellement plus conforme aux contes originaux en ce qui concerne Raiponce, La belle au bois dormant ou encore le petit chaperon rouge. Le conte de Blanche-Neige ne fait état que d’une seule tentative de meurtre sur les trois perpétrées, le petit chaperon rouge se termine plutôt bien pour ledit chaperon que le conte original, la fin de Raiponce est beaucoup plus rapide et beaucoup moins douloureuse, surtout pour ledit prince et enfin la fin de la Belle au bois dormant ressemble à un Disney (alors que le conte a une seconde partie assez horrible et que le vrai conte original est juste affreux).

    Rien de bien nouveau donc, concernant les contes bien connus de tous.

    En revanche, j’ai apprécié de découvrir des contes moins connus, comme « La flûte en os », « Les souliers rouges », « Molly Whupple (qui soit a été tiré du petit poucet, soit l’a inspiré), « May et l’elfe chevalier », « L’apprenti sorcier » (rendu célèbre par Mickey dans Fantasia), « l’ile aux squelette » (qui a été mon préféré), « La mort est ma marraine » ou encore « La punition du Yogi ».

    J’ai aussi bien aimé relire des contes bien connus, mais que j’avais déjà lu ou entendu au moins une fois comme « Les sept corbeaux » que je connaissais dans une version plus sombre, ou encore « Vassilissa la Belle » où l’on rencontre la terrible Baba Yaga.

    C’était agréable de découvrir ou de redécouvrir ces contes, mais je n’ai vraiment rien trouvé d’effrayant.

    Dommage que la fin de certains contes ait été édulcorée, comme celle de Raiponce, car elles étaient, à défaut d’être effrayante, bien plus sombres.

     

    Un extrait :  Aucun autre enfant ne naquît. La naissance de Blanche-Neige avait rendu les choses impossibles. Robert n'y accordait aucune importance, tant il adorait sa fille et la chérissait comme son héritière — lui enseignant même des choses qu'Annabel considérait inappropriées pour une fille. Il la gâtait, et Annabel se rendait compte qu'il détournait l'enfant de sa mère.
      Blanche-Neige ne voulait pas demeurer assise près d'Annabel à écouter des histoires d'amour courtois tandis que sa mère brossait ses cheveux noirs. Elle se trémoussait d'impatience et roulait des yeux tandis que la reine lui enseignait l'art chevaleresque et les bonnes manières. Elle se plaignait d'être obligée de porter des robes trop habillées ou des chaussures qui lui pinçaient les pieds. Elle aimait se précipiter dans les couloirs, ses beaux cheveux volant derrière elle, et livrer des combats imaginaires avec les bêtes sauvages représentées sur les tapisseries.

      Pire encore, son père prenait souvent part à ses exhibitions sauvages. Ils riaient tous deux d'un bon rire franc et naturel. Ils parlaient avec une franchise désarmante, même s'ils s'exprimaient parfois avec impulsivité ou avec une excessive dureté. Pourtant, tout le monde reconnaissait que Blanche-Neige avait hérité de la beauté de sa mère, et heureusement pas du nez crochu de son père.

      Au bout d'un certain temps, Annabel cessa d'essayer de partager avec sa fille ses centres d'intérêts. Elle se concentra sur son statut de bonne épouse et de reine respectable. Elle brodait avec ses servantes, faisait sécher des fleurs sauvages, présidait à la marche du palais et organisait des banquets pour les dignitaires en visite. Les talents d'Annabel pour organiser de fastueux bals étaient devenus légendaires, et tout le monde se pressait pour figurer parmi la liste des invités. Toujours vêtue de la plus belle robe, elle éclipsait toutes les autres femmes. Celles-ci auraient voulu être à sa place, et les hommes la désiraient. Annabel restait fidèle à Robert, mais avec une certaine distance, consciente qu'elle avait été supplantée dans son affection.

     

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  • [Livre] Sorceline – T01 – Un jour je serai fantasticologue

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    Résumé : Sorceline fait sa rentrée à l'école de cryptozoologie où elle s'apprête à étudier les créatures légendaires.


    Auteur : Sylvia Douyé

     

    Edition : Vents d'ouest

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 21 Mars 2018

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : La BD s’ouvre sur l’arrivée de Sorceline sur une ile étrange où elle doit étudier la cryptozoologie.
    Les personnages sont un peu clichés.
    On les deux pestes blondes et jolies, qui ne reculent devant rien pour se faire bien voir, le beau ténébreux mystérieux, le chevalier servant fou amoureux de l’héroïne, le professeur qui semble en savoir plus qu’il ne veut bien le dire, la meilleure amie, afro-américaine, histoire de remplir les quotas, douée, intelligente mais qui ne supporte pas d’être contredite (Elle m’a fait penser à Hermione de Harry Potter, en fait), et enfin une héroïne dégourdie, mignonne, gentille, et semble être faite pour ce métier grâce à une mystérieuse ascendance.
    Le dessin est agréable, avec des couleurs toutes douces. Les dialogues sont intéressant, l’intrigue est sympathique et assez prenante.

    Je n’adhère pas à la théorie de Sorceline sur le sujet. Je pense qu’elle est bien directement concernée, mais pas de la manière dont elle le pense.

    J’ai hâte d’être au prochain tome pour voir si ma théorie se confirme et pour en apprendre un peu plus sur Sorceline.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] La boîte à musique – T02 – Le secret de Cyprien

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    Résumé : Sitôt rentrée de sa première visite à Pandorient, le monde merveilleux de la boîte à musique, Nola ne pense qu'à y retourner. Lorsqu'elle repart en cachette, elle tombe en pleine fête nationale ! Tous les habitants sont en liesse, impatients d'assister à la parade du roi Hectorian Ier. Mais une affaire plus urgente appelle Nola et ses amis : Cyprien, le fils du sorcier Anton, est devenu la cible de fréquents rackets. Qui est derrière ces chantages ? Et dans quel but ? Il n'y a pas une minute à perdre, car le danger est bien réel... On en veut au roi !


    Auteur : Carbone

     

    Edition : Dupuis

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 02 Novembre 2018

     

    Prix moyen : 12,5€

     

    Mon avis : Quelques temps après sa 1ère visite à Pandorient, Nola ne peut pas résister à l’envie d’y retourner et profite d’une absence de son père pour repasser le portail de la boite à musique.

    J’avoue que j’ai ressenti une pointe de déception. Dans le tome 1, un voisin qui se montre très agressif cache en réalité sa relation amoureuse, et Igor dit à Nola qu’à Pandorient, on n’est pas libre d’aimer qui on veut.

    Franchement, je m’attendais à ce que l’on revienne sur le sujet. Mais non, pas un mot.

    Cette fois, on parle de harcèlement, de racket et de terrorisme.
    Mais en 56p, le moins qu’on puisse dire, c’est que ces sujets sont à peine survolés.

    Je trouve les séjours de Nola trop courts pour que l’histoire puisse se développer. Peut-être que ce ne serait pas plus mal que chaque séjour de Nola s’étale sur au moins deux tomes, parce que, à aller trop vite, tout ce que provoque ce tome, c’est de la frustration.

    Le dessin est tout en rondeur mais je le trouve un peu trop flou à mon goût, un peu brouillon. Ce n’est franchement pas le coup de crayon que je préfère.

    Je reproche aussi le fait que le terrorisme soit traité par-dessus la jambe. Les personnages n’ont pas l’air de prendre la situation très au sérieux.

    Le dénouement est un peu trop rapide, presque bâclé.

    Je pense lire le 3ème tome, mais, si ces défauts ne s’atténuent pas un peu, si l’histoire ne gagne pas en profondeur, je ne pense pas que je continuerais l’aventure.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Et en plus, il cuisine

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    Résumé : Garden party, champagne et beau gosse ! Dans la vie, il y a des catastrophes inévitables. Des cataclysmes que l’on voit venir de loin mais que l’on sait inéluctables. Pour Agathe, l’anniversaire de mariage de ses parents appartient définitivement à cette catégorie. Car si la perspective de se noyer dans le champagne et les petits fours sous le soleil midi-pyrénéen, le tout entouré de rubans rose cuisse-de-nymphe-émue, peut être réjouissante, le fait de devoir annoncer à ses parents que le bienaimé, le terriblement adulé ex-futur-gendre Gregory ne sera pas là (et ne sera plus jamais là, sous peine de décapitation immédiate) dépasse le plus cauchemardesque des cauchemars. Une agréable distraction ne serait pas de refus, surtout si elle a de grands yeux bleus et une ressemblance frappante avec Channing Tatum...


    Auteur : Angéla Morelli

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Chick Lit

     

    Date de parution : 05 Juin 2015

     

    Prix moyen : 2,99€

     

    Mon avis : Nous avons là une toute petite nouvelle (moins de 70 pages) mais vraiment bien construite. On regretterait presque qu’elle soit si courte mais d’un autre côté, plus longue, elle aurait risqué de devenir répétitive.

    Au début de l’histoire, Agathe apparait assez faible (comme ne se prive pas de le lui seriner Zoé, sa sœur) mais dès qu’on rencontre sa mère, on comprend mieux l’origine de ses complexes.

    Bon Dieu, cette femme est affreuse. Elle est despotique et on se demande comment la sœur d’Agathe fait pour la supporter au quotidien, elle qui continue à vivre dans la même ville.
    Agathe, elle, vit au moins à Paris, tandis que la famille est originaire du Sud-Ouest.

    J’ai beaucoup aimé Daphné, sa tante, tellement différente de sa sœur et mère d’Agathe et Zoé.

    Au vue du caractère impossible de son dragon de mère, il fallait bien l’anniversaire des 30 ans de mariage de ses parents pour qu’Agathe accepte de quitter Paris.
    Pour cette grande occasion, sa mère a engagé pour traiteur un ancien camarade de classe d’Agathe qui s’est, comment dire…bonifié avec le temps.

    Après sa rupture avec Gregory, alias Odieux Connard (et croyez-moi, le surnom est mérité), Agathe est très fragilisée dans ses relations avec les hommes.

    Elle a perdu toute confiance en elle, et le fait que ses parents adulaient littéralement cet abruti n’arrange rien. Mais c’est compter sans le beau traiteur qui a de la suite dans les idées.
    Bon, ça reste une nouvelle de chick lit, donc la fin est sans surprise, mais ça a été une petite lecture très agréable.

     

    Un extrait : Greg était l’ancien petit ami d’Agathe, qui avait mérité récemment le sobriquet d’Odieux Connard. Elle l’avait largué trois semaines auparavant après qu’elle l’avait surpris en train de démontrer à une blonde d’un mètre quatre-vingts à peine majeure les bienfaits de la levrette dans le lit conjugal. Même si Agathe n’était pas particulièrement émotive, elle en avait laissé tomber ses clés en criant de surprise. Greg avait eu la décence de ne pas achever ce qu’il était en train de faire mais pas celle de quitter élégamment les lieux. Agathe s’était donc retrouvée avec deux valises hâtivement remplies et son chat, le nez rougi et les yeux pleins de larmes, sur le paillasson de Jade qui lui avait offert l’asile, son canapé-lit et six tournées de mojitos. Personne dans sa famille ne savait qu’elle était désormais sans mec et sans domicile fixe.

     

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  • [Livre] La mort s’invite à Pemberley

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    Résumé : Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château.

    Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.


    Auteur : P.D. James

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 30 mai 2012

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J’ai beaucoup entendu parler de P.D. James mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de la lire.
    Orgueil et préjugés est mon second livre préféré de l’œuvre de Jane Austen et j’aime toujours découvrir les suites imaginées par différents auteurs.
    Dans « La mort s’invite à Pemberley », l’histoire prend place plusieurs années après les mariages d’Elizabeth et de Jane. Les voilà bien établies et pourvues chacune de plusieurs enfants.
    La veille d’un bal donné chaque année en l’honneur de la défunte mère de Darcy, Lady Anne, la jeune sœur d’Elizabeth, Lydia, débarque, hystérique, hurlant que son mari a été tué dans les bois.
    Darcy et les quelques invités déjà présents, partent à la recherche de Wickham et le découvrent, ivre et couvert de sang, agenouillé près du cadavre de son ami, le capitaine Martin Denny.
    On ne peut pas dire qu’il y ait une enquête. La réputation de Wickham le précède et le magistrat appelé par Darcy a son opinion toute faite sur sa culpabilité.
    Malgré l’antipathie que Darcy ressent pour le jeune homme, il ne le croit pas capable de meurtre.

    L’histoire tient donc essentiellement dans le procès de Wickham.

    Celui-ci est long, pénible, autant pour l’accusé que pour son entourage et l’on peut voir Darcy et Elizabeth complétement épuisés par cette histoire.
    Lydia est égale à elle-même : égoïste, geignarde, sans une once de cervelle. Son attitude vis-à-vis d’Elizabeth est vraiment inqualifiable, au point que même Jane, qui trouve pourtant des excuses à tout le monde, fini par en avoir assez.

    Même s’il n’y a pas vraiment d’enquête, et dans la mesure où je n’ai cru une seconde à la culpabilité de Wickham, j’ai apprécié qu’on sache ce qu’il s’est passé, même si on ne le sait qu’à la fin du livre (comme dans un thriller, en fait).

    On a aussi le plaisir de voir une Georgiana toujours réservée mais moins timide. Elle a muri et s’est ouverte au monde au contact d’Elizabeth. J’ai regretté un peu qu’on ne la voit pas davantage, mais, en tant que jeune fille non mariée, sa place n’était pas, à cette époque, au cœur de la tourmente. Pour autant, j’ai savouré chacune de ses apparitions.
    J’ai aussi beaucoup que l’auteur cite, au fil de son récit, d’autres personnages issus de l’œuvre de Jane Austen, comme Sir Walter Elliott (du roman Persuasion) cité comme un ancien et éphémère employeur de Wickham, ou Robert et Harriet Martin, qu’on rencontre dans le roman Emma et qui sont cités dans la résolution de l’énigme.

    J’ai beaucoup aimé ces petits clins d’œil qui auront sûrement fait sourire les fans de Jane Austen.
    J’ai trouvé qu’on avait là une suite sympa d’Orgueil et préjugés, crédible, qui respecte bien le caractère des personnages ou qui explique le pourquoi de leur évolution.
    Un registre différent, certes, mais une super lecture.

     

    Un extrait : Elizabeth était trop réaliste pour ignorer que nul n’avait oublié ces antécédents et qu’aucune famille ne pouvait s’installer dans la région sans être dûment informée de la stupeur provoquée par le choix de Mr Darcy. Il était connu comme un homme fier, qui accordait une valeur suprême à la tradition et au prestige familial. Son propre père avait encore rehaussé la position de sa lignée en épousant la fille d’un comte. Il avait semblé qu’aucune femme ne posséderait les qualités requises pour devenir Mrs Fitzwilliam Darcy, et voilà qu’il avait jeté son dévolu sur la cadette d’un gentleman dont la propriété, grevée d’une clause de succession qui empêchait ses propres enfants d’en jouir à sa mort, était à peine plus vaste que le parc d’agrément de Pemberley. À en croire la rumeur, la fortune personnelle de cette jeune personne ne dépassait pas cinq cents livres ; et elle était affligée de deux sœurs célibataires et d’une mère d’une vulgarité telle qu’elle ne pouvait être reçue dans la bonne société. Qui pis est, une de ses jeunes sœurs avait épousé George Wickham, le fils déshonoré du régisseur du vieux Mr Darcy, dans des circonstances que la pudeur commandait d’évoquer à voix basse. Mr Darcy et sa famille se trouvaient ainsi encombrés d’un homme pour lequel il éprouvait un tel mépris que personne à Pemberley ne prononçait jamais le nom de Wickham et que le couple ne franchissait jamais la porte du château. Force était de reconnaître qu’Elizabeth était parfaitement respectable et les esprits les plus critiques eux-mêmes avaient fini par admettre qu’elle était plutôt jolie et qu’elle avait de beaux yeux, mais cette union continuait à susciter l’étonnement, voire l’indignation, de plusieurs jeunes demoiselles qui, sur le conseil de leurs mères, avaient refusé plusieurs partis avantageux pour ne pas risquer de laisser échapper le gros lot, et approchaient désormais de l’âge fatidique de trente ans sans la moindre perspective en vue.

     

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  • [Livre] Bride Stories - Tome 3

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    Résumé
     : L’heure est venue pour Smith de quitter la famille Eyhon afin de continuer son périple à travers l’Asie centrale.

    Sur la route d’Ankara, sa prochaine étape, il fait la rencontre d’une jeune femme qui pourrait bien bouleverser ses plans…


    Auteur : Kaoru Mori

     

    Edition : Ki-OOn

     

    Genre : Manga

     

    Date de parution : 08 décembre 2011

     

    Prix moyen : 7,65€

     

    Mon avis : A la fin du tome 2, le britannique Smith quittait le clan d’Amir et Karluk pour reprendre son chemin le long de la route de la soie, à la recherche de nouvelles coutumes à répertorier.

    On laisse donc les jeunes mariés dans une situation incertaine eut égard aux prétentions de la famille d’Amir. On se doute donc bien qu’on n’en a pas fini avec eux et qu’on finira par les revoir.

    Pour l’heure, voilà Smith coincé à quelques jours de voyage de là, où il attend son guide pour Ankara.

    En attendant, il est invité à séjourner chez Talas et sa belle-mère où il va apprendre de nouvelles coutumes matrimoniales qui vont lui sembler très étranges.
    En parallèle de ces nouvelles coutumes, on en apprend un peu plus sur la situation politique, notamment sur l’occupation Russe qui provoque de nombreux conflits avec de nombreux clans.
    Les anglais semblent également convoiter ces terres car il y a de nombreuses rumeurs, et de nombreuses suspicions, sur la présence d’espions britannique, ce qui va mettre Smith dans une situation délicate.

    L’auteur va également se servir d’une visite du marché pour nous faire découvrir bon nombre de spécialités culinaires qui donnent l’eau à la bouche tant leur confection est parfois détaillée.

    Au niveau des dessins, j’ai trouvé que Talas ressemblait énormément à Amir et j’ai été contente qu’elles ne se retrouvent pas trop représentées ensembles car j’aurais vraiment du mal à les différencier.

    A vrai dire, j’ai toujours autant de mal à me faire au noir et blanc. Je préférerais que tout soit en couleur, comme sur les couvertures, ce qui me permettrait de m’y retrouver plus facilement.

    Cela dit, malgré ça, l’histoire m’intéresse toujours autant et j’ai hâte de lire la suite.

     

    Un extrait :

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