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[Livre] La mort s’invite à Pemberley

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Résumé : Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château.

Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.


Auteur : P.D. James

 

Edition : France Loisirs

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 30 mai 2012

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : J’ai beaucoup entendu parler de P.D. James mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de la lire.
Orgueil et préjugés est mon second livre préféré de l’œuvre de Jane Austen et j’aime toujours découvrir les suites imaginées par différents auteurs.
Dans « La mort s’invite à Pemberley », l’histoire prend place plusieurs années après les mariages d’Elizabeth et de Jane. Les voilà bien établies et pourvues chacune de plusieurs enfants.
La veille d’un bal donné chaque année en l’honneur de la défunte mère de Darcy, Lady Anne, la jeune sœur d’Elizabeth, Lydia, débarque, hystérique, hurlant que son mari a été tué dans les bois.
Darcy et les quelques invités déjà présents, partent à la recherche de Wickham et le découvrent, ivre et couvert de sang, agenouillé près du cadavre de son ami, le capitaine Martin Denny.
On ne peut pas dire qu’il y ait une enquête. La réputation de Wickham le précède et le magistrat appelé par Darcy a son opinion toute faite sur sa culpabilité.
Malgré l’antipathie que Darcy ressent pour le jeune homme, il ne le croit pas capable de meurtre.

L’histoire tient donc essentiellement dans le procès de Wickham.

Celui-ci est long, pénible, autant pour l’accusé que pour son entourage et l’on peut voir Darcy et Elizabeth complétement épuisés par cette histoire.
Lydia est égale à elle-même : égoïste, geignarde, sans une once de cervelle. Son attitude vis-à-vis d’Elizabeth est vraiment inqualifiable, au point que même Jane, qui trouve pourtant des excuses à tout le monde, fini par en avoir assez.

Même s’il n’y a pas vraiment d’enquête, et dans la mesure où je n’ai cru une seconde à la culpabilité de Wickham, j’ai apprécié qu’on sache ce qu’il s’est passé, même si on ne le sait qu’à la fin du livre (comme dans un thriller, en fait).

On a aussi le plaisir de voir une Georgiana toujours réservée mais moins timide. Elle a muri et s’est ouverte au monde au contact d’Elizabeth. J’ai regretté un peu qu’on ne la voit pas davantage, mais, en tant que jeune fille non mariée, sa place n’était pas, à cette époque, au cœur de la tourmente. Pour autant, j’ai savouré chacune de ses apparitions.
J’ai aussi beaucoup que l’auteur cite, au fil de son récit, d’autres personnages issus de l’œuvre de Jane Austen, comme Sir Walter Elliott (du roman Persuasion) cité comme un ancien et éphémère employeur de Wickham, ou Robert et Harriet Martin, qu’on rencontre dans le roman Emma et qui sont cités dans la résolution de l’énigme.

J’ai beaucoup aimé ces petits clins d’œil qui auront sûrement fait sourire les fans de Jane Austen.
J’ai trouvé qu’on avait là une suite sympa d’Orgueil et préjugés, crédible, qui respecte bien le caractère des personnages ou qui explique le pourquoi de leur évolution.
Un registre différent, certes, mais une super lecture.

 

Un extrait : Elizabeth était trop réaliste pour ignorer que nul n’avait oublié ces antécédents et qu’aucune famille ne pouvait s’installer dans la région sans être dûment informée de la stupeur provoquée par le choix de Mr Darcy. Il était connu comme un homme fier, qui accordait une valeur suprême à la tradition et au prestige familial. Son propre père avait encore rehaussé la position de sa lignée en épousant la fille d’un comte. Il avait semblé qu’aucune femme ne posséderait les qualités requises pour devenir Mrs Fitzwilliam Darcy, et voilà qu’il avait jeté son dévolu sur la cadette d’un gentleman dont la propriété, grevée d’une clause de succession qui empêchait ses propres enfants d’en jouir à sa mort, était à peine plus vaste que le parc d’agrément de Pemberley. À en croire la rumeur, la fortune personnelle de cette jeune personne ne dépassait pas cinq cents livres ; et elle était affligée de deux sœurs célibataires et d’une mère d’une vulgarité telle qu’elle ne pouvait être reçue dans la bonne société. Qui pis est, une de ses jeunes sœurs avait épousé George Wickham, le fils déshonoré du régisseur du vieux Mr Darcy, dans des circonstances que la pudeur commandait d’évoquer à voix basse. Mr Darcy et sa famille se trouvaient ainsi encombrés d’un homme pour lequel il éprouvait un tel mépris que personne à Pemberley ne prononçait jamais le nom de Wickham et que le couple ne franchissait jamais la porte du château. Force était de reconnaître qu’Elizabeth était parfaitement respectable et les esprits les plus critiques eux-mêmes avaient fini par admettre qu’elle était plutôt jolie et qu’elle avait de beaux yeux, mais cette union continuait à susciter l’étonnement, voire l’indignation, de plusieurs jeunes demoiselles qui, sur le conseil de leurs mères, avaient refusé plusieurs partis avantageux pour ne pas risquer de laisser échapper le gros lot, et approchaient désormais de l’âge fatidique de trente ans sans la moindre perspective en vue.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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