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[Livre] Blanche-Neige et le chasseur

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Résumé : Son destin l'attend...

Sera-t-elle la proie de la reine

Ou le guerrier que le royaume attend ?

Dix années se sont écoulées depuis l'assassinat du roi par la reine Ravenna, splendide et vengeresse, le soir même de leurs noces. Ces dix années de mainmise sur le royaume dévasté commencent à peser sur la maléfique souveraine. Pour empêcher sa magie de disparaître et sa beauté de s'évanouir, elle doit se nourrir d'un coeur pur. Le coeur de celle qu'elle garde dans ses geôles, la fille du roi.

Blanche-Neige réussit à s'enfuir et trouve refuge dans la Forêt des Ténèbres. La reine choisit d'envoyer dans ce lieu enchanté, peuplé d'une flore magique et d'une faune dangereuse, le seul homme qui en soit sorti vivant : Eric, un chasseur torturé.

Cet homme pour qui la vie ne recèle plus aucun espoir, accepte de ramener la jeune fille. Mais face à sa proie, il hésite. La tuera-t-il ? Ou l'aidera-t-il à devenir le plus grand guerrier que le royaume ait connu ?


Auteur : Lily Blake

 

Edition : Hachette

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 20 juin 2012

 

Prix moyen : 7€

 

Mon avis : Après avoir vu et beaucoup aimé le film, j’ai eu envie de découvrir la version écrite.
J’avais quand même une petite appréhension : que l’essentiel de l’histoire soit constitué de dialogues (ça ne me dérange pas de lire du théâtre ou de lire un script de film, du moment que je sais que je vais lire ce format-là) et qu’il n’y ait pas vraiment de narration.

Mais non. Lily Blake a fait un travail remarquable sur ce livre, au point qu’on croirait vraiment que le film est adapté à partir du livre, et non l’inverse.
C’est un roman très court, d’à peine 250 pages, mais il nous replonge sans problème dans la magie du film.
Pour ceux qui n’ont pas vu le film, voyons un peu ce livre.
Première chose : j’ai aimé que la « méchante reine » ait plus de consistance : un prénom (c’est quand même un minimum, non ?), un passé, une motivation…
Elle n’est pas qu’une ombre dans un couloir sombre. J’ai vraiment apprécié ça.
Concernant la relation entre la Reine et Blanche-Neige, j’ai trouvé plus crédible que dans le conte l’attitude de la Reine. Quand on règne par la terreur, il est plus logique de l’enfermer dans un cachot que de la laisser gambader Dieu sait où à sa guise.
De même, le fait que la Reine veuille tuer Blanche-Neige n’est pas réduit à une simple jalousie du fait d’une beauté supérieure. Il y a bien sur le miroir et le côté « qui est la plus belle », mais il y a une raison plus profonde à cela qu’une simple question de vanité.

Vu le titre, vous vous doutez bien que le chasseur aussi a plus de consistance que dans le conte. Ici, il ne va pas se contenter de laisser Blanche-Neige se sauver en renonçant à la tuer, il va aussi lui apprendre à se battre et à se défendre par elle-même.

L’avantage du livre sur le film est qu’il explore plus en profondeur les sentiments des personnages.

J’ai bien apprécié ma lecture, qui sans être révolutionnaire, m’a rappelé le film tout en l’enrichissant.

 

Un extrait : Jamais le royaume n’avait connu d’hiver si glacé. Le givre recouvrait les pierres tombales. Dans le jardin du château, sur les rosiers presque nus, les feuilles étaient brunes et flétries. Le roi Magnus se tenait à l’orée de la forêt, au côté du duc Hammond, ils attendaient les forces adverses. Le roi voyait se dessiner devant lui le nuage lent et régulier de son souffle, qui disparaissait ensuite dans l’air froid du matin. Il n’avait plus aucune sensation dans les mains. Il ne sentait ni le poids de son armure sur son dos, ni la morsure glacée du métal de la cotte de mailles sur sa nuque. Il ne craignait rien des ennemis à l’autre bout du champ de bataille, ils ne lui faisaient pas peur.

A l’intérieur, il était déjà mort.

Pourtant, son armée se dressait derrière lui. Un des chevaux geignit dans la brume. Voilà près d’une année, pensa-t-il. Elle est morte il y a presque un an. Il avait tenu sa tête, il avait vu la vie quitter ses yeux. Que pouvait-il faire ? Qu’était-il sans elle ? Il était demeuré dans son logis, sa fille, toute petite, perchée sur ses genoux, entouré d’un nuage de chagrin si épais qu’il n’entendait pas un mot de ce qu’elle lui disait.

— Oui, Blanche-Neige, répondait-il, l’esprit ailleurs tandis qu’elle l’assaillait de questions. Tout à fait, ma chérie, je sais.

Au loin, il discernait l’ennemi, les guerriers de l’ombre, un clan sinistre réuni par une inexplicable force magique. Ils s’élevaient dans la brume matinale, silhouettes fantomatiques, sans nom et sans visage. Le noir mat de leur armure les rendait presque impossibles à distinguer de la forêt juste derrière.

Le duc Hammond se tourna vers le roi. L’inquiétude se lisait sur son visage.

— De quel enfer vient cette armée ? interrogea-t-il.

Le roi Magnus serra les mâchoires, secoua la tête, pour se tirer de cette stupeur qui l’accablait depuis des mois. Il avait un royaume à protéger, aujourd’hui et à jamais.

— Un enfer qu’ils vont bientôt rejoindre ! hurla-t-il.

Alors il brandit son épée et mena ses troupes au combat.

 

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