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[Livre] Un palais de cendres et de ruines

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Résumé : Devenue Grande Dame de la Cour de la Nuit, Feyre a offert son cœur à Rhysand.
Après la trahison de Tamlin, pourtant, la jeune femme n'a eu d'autre choix que de suivre celui-ci à la Cour du Printemps, qu'elle considérait autrefois comme sa maison. Mais Feyre n'a qu'une idée en tête : découvrir ce que manigance Tamlin, qui s'est rangé aux côtés du roi d'Hybern, et rentrer au plus vite à la Cour de la Nuit.
Car la guerre contre Hybern est imminente, et Feyre et Rhysand doivent à tout prix rallier les Grands Seigneurs à leur cause...


Auteur : Sarah J. Maas

 

Edition : France Loisirs

 

Genre : Young Adult

 

Date de parution : 07 février 2019

 

Prix moyen : 22€

 

Mon avis : Sans surprise, ce tome a été un énorme coup de cœur. La fin du tome 2 m’avait laissée sur les dents avec l’espoir que Feyre allait ravager la cour de printemps et faire ravaler son sourire sirupeux à cette salope d’Ianthe.
Heureusement pour ma santé mentale, comme j’avais précommandé ce troisième tome, je l’ai reçu (et lu, vous vous en doutez) une semaine avant la sortie officielle.
J’avoue que j’ai ressenti un sacré pincement au cœur en refermant le livre.
Ce n’est pas souvent, mais ça arrive que j’aie du mal à dire au revoir aux personnages d’une saga.

Il parait que Sarah J. Maas a l’intention d’écrire une nouvelle trilogie contrée sur d’autres personnages de Prythian alors j’ai l’espoir de replonger dans ce fantastique univers.

La force de cette saga, c’est qu’il est vraiment difficile de choisir un personnage préféré et qu’il est tout aussi compliqué de désigner celui qu’on déteste le plus.

Feyre est toujours incroyablement forte. Elle en prend plein la tronche à tout va, mais elle ne renonce jamais.

Et j’ai vraiment apprécié que Rhysand la soutienne toujours, quoi qu’il arrive, et qu’il la laisse toujours prendre ses propres décisions sans essayer de la contrôler ou de l’influencer.

A la cour de printemps, Feyre joue les petites choses traumatisée et soumise mais cette fois, contrairement au tome précédent, Feyre n’a plus rien d’une victime.

Tamlin m’a encore plus écœurée, en ce début de tome, que dans le tome précédent (c’est dire !). Et quelques soient les actes qu’il peut commettre au cours du livre, en bien comme en mal, je n’ai jamais pu dépasser la répulsion qu’il m’inspirait.

Par contre, Lucien s’est enfin bougé. Sûrement qu’il ne le fait que pour retrouver Elain, qui s’est révélé être son âme sœur à la fin du tome 2, mais, même s’il se raccroche à l’image idéalisée qu’il se fait de Tamlin, il se rend bien compte que celui-ci va trop loin. La haine qu’il éprouve pour Ianthe a peut être jouée en faveur de son action.

J’ai aussi été très surprise de ce que découvre Feyre à son sujet, et assez déçue qu’elle garde ça pour elle. J’aurais bien aimé voir cette bombe exploser (mais ça viendra peut-être dans un prochain livre).
De même, je suis très intriguée par certaines choses que dit Eris, l’ex fiancé de Morrigan concernant ce qu’a subi la jeune femme après la rupture des fiançailles.
J’espère qu’un hors-série ou un prochain roman nous éclairera sur ces points.
De plus, le livre nous laisse quelques questions en suspens comme les sorts de Briaxis et de Vassa ou encore de ce que réservent à Prythian les reines mortelles.
Je peux vous dire que Sarah J. Maas a joué avec mes nerfs parce qu’on tremble vraiment pour plusieurs personnages au fil du roman.
J’ai frôlé la syncope plusieurs fois !

Les scènes de batailles, et Dieu sait qu’il y en a (bon en même temps c’est la guerre quand même) sont vraiment criante de vérité.
J’ai été impressionnée par Nesla et Elain qui se révèlent vraiment dans cette guerre.
A présent, je n’ai qu’une hâte : lire le tome 3,5 (en espérant qu’il soit traduit en français) et que la prochaine saga ne tarde pas trop !

 

Un extrait : Ce tableau était un mensonge.
Un joli mensonge aux couleurs vives, un jaillissement de fleurs rose pâle et de chauds rayons de soleil.
J’avais commencé la veille cette étude de la roseraie vue des fenêtres ouvertes de mon atelier. A travers son fouillis d’épines et de feuilles satinées, on distinguait le vert plus intense des collines qui s’étendaient à perte de vue.
Eternel et implacable printemps.
Si j’avais peint ce tableau sans tricher, ç’aurait été une vision cauchemardesque d’épines lacérant des chaires, de fleurs voraces qui, interceptant toute lumière, tuaient les plantes plus petites, et de colline maculées de sang.
Mais chaque coup de pinceau sur la grande toile était calculé, chaque tâche, chaque volute et chaque fondu de couleur avait pour but de dépeindre une atmosphère sereine, douce et empreinte de soulagement, comme si je me remettais enfin des horreurs que je laissais entrevoir.
Au cours des semaines précédentes, j’avais composé le rôle que je jouais avec autant de soin que mes tableaux. Si j’avais voulu apparaître telle que je le désirais, j’aurais eu des serres pour lacérer des chairs, des mains capables d’étrangler les étrangers parmi lesquels je vivais, et les couloirs dorés de ce palais auraient été teints en rouge après mon passage.
Mais le moment n’était pas encore venu.
Pas encore, me répétais-je à chaque coup de pinceau. Une vengeance précipitée ne me serait d’aucun secours et ne ferait rien de plus qu’assouvir la rage qui me consumait.
Mais dès que je parlais avec eux, j’entendais les sanglots d’Elain quand on l’avait plongée dans le Chaudron. Dès que je les regardais, je voyais Nesta pointer un doigt vengeur vers le roi d’Hybern.
Dès que je flairais, je sentais l’odeur entêtante du sang de Cassian coulant sur les dalles noires du château d’Hybern.
Le pinceau se brisa entre mes doigts.
J’avais rompu son manche en bois pâle.
Étouffant un juron, je regardai les fenêtres et les portes. Le palais fourmillant d’yeux inquisiteurs, je ne pouvais jeter ces débris dans la corbeille.
Je déployai mon esprit comme un filet autour de moi, à l’affut de témoins et d’espions, sans en trouver.
Je tendis les bras, une moitié de pinceau dans chaque main. L’espace d’un instant, je m’autorisai à regarder par-delà l’illusion dissimulant le tatouage de ma main et de mon avant-bras droits, ce tatouage qui était l’empreinte de mon âme et l’insigne de ma fonction.
La Grande Dame de la Cour de la Nuit…
Il suffit d’un ordre à peine formulé pour enflammer le pinceau, qui se consuma sans me brûler. Quand il n’en resta que des cendres, je fis souffler un vent qui les emporta par la fenêtre ouverte. J’invitai ensuite une brise venue du jardin à dissiper le reste de fumée et à saturer la pièce de l’odeur étouffante des roses.
Peut-être qu’une fois ma mission accomplie, je ferai brûler ce palais, en commençant par ces fleurs.

 

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