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[Livre] Les larmes de Jundur - T01 - Voyageuse

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Résumé : Qui était son père ? Pourquoi sa mère refuse-t-elle de parler de lui ? Obsédée par ces questions, Lyvia ne se sent pas à sa place au lycée, parmi les jeunes de son âge. Le jour où sa mère se résout finalement à lui dévoiler un infime morceau de son identité, c'est un torrent d'événements qui entraîne Lyvia dans un monde, un conflit et un destin qu'elle n'aurait jamais soupçonnés. Sur les terres d'Héliosis frappées par une mystérieuse Noirceur, des compagnons comme le jeune soldat Evan ou Kalaan le Voyageur lui font prendre conscience de sa place et du rôle qu'elle pourrait jouer... Mais comment distinguer les alliés des ennemis, quand elle peine à reconnaître sa propre mère ? Prise au piège dans les sombres marécages du lac Katel, Lyvia comprendra que le premier ennemi à affronter, c’est elle-même.


Auteur : Noémie Delpra

 

Edition : Livre autoédité

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 13 août 2018

 

Prix moyen : 17€

 

Mon avis : Commençons par le plus important : J’ai adoré cette histoire ! Je n’ai vraiment pas vu les pages passer.
Même si le début peut paraître banal, a reste une entrée en matière assez classique pour ce genre de roman, et la suite s’affranchi ensuite de ce que j’ai déjà pu lire.
Sur la forme, il n’y a pas grand-chose à redire. Ma lecture n’a pas été gênée par des fautes ou des tournures de phrases maladroites, ce qui est vraiment un plus étant donné qu’il s’agit des défauts que j’ai le plus souvent rencontré dans les romans autoédités.
La seule chose qui m’a un peu dérangée, c’est l’absence de saut de ligne entre deux scènes dans un même chapitre. Pour moi, si on change de scène, on entame un nouveau paragraphe, et si ce n’est pas physiquement marqué dans le texte par au moins un saut de ligne, c’est asse pénible. Après, j’ai lu ce livre au format ebook, alors peut être est-ce un défaut de la version numérique et que les changements de scènes sont marqués dans la version papier.

Concernant l’histoire en elle-même, j’ai beaucoup aimé Lyvia qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. J’ai tout de même un peu regretté qu’elle cède un peu trop facilement à certaines décisions. J’aurais voulu qu’elle dise clairement que puisque, de toute évidence, les voyageurs ont besoin d’elle, ce n’est certainement pas à elle de faire des concessions et qu’ils n’ont qu’à assouplir leurs traditions ou alors qu’ils peuvent toujours se démerder tous seuls avec leurs problèmes (oui, ils m’ont un peu énervée).
Et même tarif pour sa mère qui se permet de lui mentir pendant 16 ans et qui s’attend à ce qu’elle rentre sans moufter dans le moule qu’elle a prévu pour elle sans jamais se soucier de lui demander son avis.
J’ai aussi eu un peu de mal avec Evan. Son côté rigide et obéissance aveugle m’a agacée dès le départ. Ensuite, j’ai commencé à l’apprécier mais sa réaction à la fin m’a totalement refroidie et je l’ai trouvé particulièrement hypocrite étant donné les circonstances.

Je me pose beaucoup de questions sur le père de Lyvia. Quand sa mère commence à lâcher des infos sur lui, on se dit que c’est bon, on va enfin savoir, mais non, elle se referme encore comme une huître et refuse de s’expliquer. C’est d’autant plus énervant que la prophétie qui motive tout le monde à vouloir s’emparer de Lyvia donne quelques éléments qui font se poser encore plus de questions sur le bonhomme.
Je me pose aussi beaucoup de question sur l’attitude étrange de Viana, une autre apprentie voyageuse qui se montre parfois amicale mais semble surtout ressentir une immense hostilité envers Lyvia.

Je suis curieuse de savoir ce que le tome 2 va réserver à sa jeune héroïne.
L’histoire est cohérente, excepté deux petits points concernant les chevaux que je n’ai pas compris (mais, là, je vous l’accorde, je chipote).
Le 1er est que les chevaux sont supposés n’appartenir à personne, ne se lier avec un humain que volontairement et rester, quoi qu’il en soi, totalement libres. Alors comment se fait-il que le cheval d’Evan soit un hongre ?

Le 2nd point est que quand Lyvia se plaint que son cheval n’a pas de filet, son professeur lui demande si elle a « besoin d’enchaîner un ami pour le guider ». Or s’il parle de chaînes en parlant de filet, on se doute qu’il considère que les rênes, qui comportent un mors, sont encore moins acceptables. Or quelques chapitres plus loin, Lyvia tient leurs deux chevaux par les rênes le temps pour son professeur de faire des achats.
Moi je dis ça… Ou alors j’ai loupé un truc !

Enfin, à part ces deux points qui m’ont interpelés mais qui n’ont pas altéré la qualité de ma lecture, j’ai vraiment adoré découvrir cet univers et j’ai vraiment hâte de découvrir la suite.

 

Un extrait : La matinée de cours du lendemain s’égrena avec une insupportable lenteur. Lyvia ne s’intéressait qu’au dessin posé sur ses feuilles de cours, qu’elle dissimulait sous son trieur chaque fois qu’un professeur passait à côté d’elle.

En cours de français, un détail attira soudainement son attention. Au dos du dessin, ce qu’elle avait pris pour une aspérité du papier était en fait une inscription en petits caractères. En plissant les yeux, elle déchiffra avec fébrilité « Forêt d’Alidore ». Reposant le dessin avec un sourire exalté, Lyvia attendit avec impatience la fin du cours, fourmillante d’excitation. Après tant d’années d’incertitude, voilà qu’enfin un indice s’offrait à elle, voilà que la vérité était à portée de main !

Lorsque la sonnerie retentit, elle rangea prestement ses affaires dans son sac et bondit de sa chaise dès que le professeur les autorisa à sortir. Courant presque, la jeune fille se rua à la bibliothèque. Elle salua rapidement la documentaliste puis alluma l’un des vieux ordinateurs. Elle s’assit en face du poste, contenant avec peine son agitation. Grommelant furieusement contre la lenteur de la machine, la jeune fille pianota fébrilement sur la souris en attendant que toutes les icônes apparaissent.

Enfin, elle lança internet et patienta encore quelques secondes avant de pouvoir taper le nom de la forêt dans le moteur de recherche. Devant l’absence de réponse pertinente, Lyvia ne se découragea pas et essaya de nouveau avec uniquement « Alidore ». C’était apparemment un nom de famille, et la jeune fille se demanda si elle ne devait pas orienter sa recherche en ce sens puisque qu’aucune forêt ne semblait porter ce nom. Mais après une demi-heure passée à naviguer sur différents sites web, elle n’avait pas le sentiment d’avoir avancé.

Réprimant un grognement frustré, Lyvia éteignit le poste et quitta l’enceinte du lycée. Il ne lui restait plus qu’à interroger sa mère, même si elle doutait de recevoir une réponse honnête. En jetant un coup d’œil à sa montre, elle apprit qu’il était déjà midi. Elle avait raté une demi-heure d’anglais et elle s’apprêtait à manquer tous les cours de l’après-midi. Ignorant la pointe de culpabilité qui lui nouait le ventre, la jeune fille consulta les horaires des bus sur le prospectus qui ne quittait jamais son sac. Il n’y avait pas de bus scolaire à cette heure, mais elle devrait pouvoir monter dans un bus de ligne.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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