Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Selene raconte... - Page 208

  • [Livre] Le théorème de cupidon

    98860639d7913751d30df1e323162bb2-300x300.gif

     

    Résumé : Adélaïde est exubérante, directe, rigolote, mais elle fuit les histoires d'amour. Philéas est timide, maladroit, sérieux, et ne pense qu'à conclure. Ils ont le même âge, travaillent tous les deux dans le cinéma, pourtant ils ne se connaissent pas. Enfin, c'est ce qu'ils croient... Entre situations pétillantes et rebondissements irrésistibles, une savoureuse comédie romantique à deux voix, l'une féminine, l'autre qui a mué.

    Auteur : Agnes Abecassis. Journaliste, scénariste et illustratrice, elle a écrit plusieurs comédies.

    Edition : Le livre de poche

    Genre : Chick-lit/ comédie

    Date de parution : 1er février 2012

    Prix moyen : 6,30€

    Mon avis : Je ne vais quand même pas parler que de mes livres préférés! Bon certes, je ne parlerais peut être pas des livres que je n'ai pas du tout aimé, mais il y a certains bouquin qui sont entre les deux. On ne peut pas dire qu'on les a aimé... mais ils n'ont pas déplus... Ce sont les livres qu'on oublis quasiment sitôt la dernière page refermée. Et c'est un peu le cas de celui là.
    Il est sympa à lire mais sans plus. Franchement, après avoir lu : les tribulations d’une jeune divorcée et Au secours il veut m’épouser, je m’attendais à nettement mieux. Il se laisse lire, et on ne s’ennuie pas mais j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Contrairement aux deux titres précédemment cités, je n’ai eu aucun mal à le poser pour aller faire la vaisselle.
    Les personnages principaux ne sont pas assez développés, quant aux secondaires, ils sont mentionnés, sans plus, nous appâtant sur leur histoire qui n’est au final jamais vraiment racontée.
    Au final, un livre sympa pour passer le temps dans la salle d’attente du docteur ou lors d’un trajet de bus un peu long… mais guère plus.

    Un extrait : Nous nous embrassons et j’invite Viviane à entrer, avant de m’accroupir à la hauteur du minus qui la suit et de planter un gros bisou sur sa joue en lui caressant les cheveux.

    – Ben qu’est-ce qui t’arrive, ma cocotte, qu’est-ce qui te met dans cet état ? dis-je en relevant la tête vers elle.

    Viviane, qui s’apprêtait à entrer dans le salon, se retourne brusquement et braille en s’agrippant à ses propres bras :

    – C’est abominable ! Maël a des poux…

    Je retire immédiatement ma main des cheveux du gosse, et le pousse d’un coup de coude vers sa mère.

    – Mais… C’est dégueulasse !

    Elle renvoie du plat de la main son fils vers moi, qui trottine sans comprendre.

    – Adélaïde, c’est horrible ! Il faut que tu m’aides, là, je ne sais pas quoi faire, c’est la première fois qu’il me ramène ça, c’est répugnant, ça me dégoûte, ça me dégoûte…

    Je redirige Maël d’une impulsion des doigts sur les fesses hors de mon périmètre de sécurité, c’est-à-dire vers sa génitrice.

    – Mais tu crois que ça ne me dégoûte pas, moi ? ! Bon, bon, calme-toi… il faut le traiter. Lotion, peigne fin, désinfection de la literie, la totale. T’as du boulot pour ce soir, ma cocotte. C’est gentil d’être passée, à bientôt.

    Viviane me fixe, les bras ballants, ses mèches blondes tombant sur son œil hagard, l’air complètement décontenancé, comme si je l’invitais à retourner s’immerger dans la zone de sables mouvants dont elle était parvenue à s’extraire.

    – Eh bien justement, puisque t’en parles, commence-t-elle. Je me demandais si tu pouvais le faire pour moi…

    – Pardon ?

    – Oui, tu comprends, tu as des filles, elles ont certainement déjà eu des poux, non ? Toi au moins, tu sauras comment t’y prendre…

    Je regarde Maël, qui a sorti une minivoiture de sa poche et la fait rouler sur sa jambe en émettant un petit bruit de moteur. Il est adorable, si attendrissant, avec sa petite houppette dorée et ses grands yeux clairs. Habillé d’une salopette verte en velours côtelé, c’est un petit garçon sage et poli dont le léger zézaiement me fait fondre.

    – Plutôt crever.

    – Mais…

    – Enfin, Viviane. Ça va pas bien de m’apporter tes parasites à l’apéro, et de me demander de leur servir un petit coup à boire, en plus à mains nues ?

    – Mais c’est pas les miens, c’est ceux de Maël ! Ton filleul ! Presque ton fils !

    Les poings sur les hanches, je lui demande :

    – Ah bon ? Et depuis quand c’est mon filleul ?

    – Depuis tout de suite ! Voilà, que ce soit dit !

     

  • [Cuisine] Boeuf à la Stroganoff

    J’ai cherché un bon bout de temps une recette de bœuf à la stroganoff, pas trop compliquée à faire et surtout bonne. J’ai fini par trouver mon bonheur sur le blog In tartiflette I trust

    Comme toujours j’ai un peu arrangé les quantités à ma sauce !

    DSCF0220.JPG

     

    Alors il nous faut (non, non, vous ne rêvez pas, comme une nouille que je suis, j’ai oublié de mettre la moitié des ingrédients sur la photo)

    Ingrédients

    250g de viande bœuf coupé en lamelles
    1 oignon haché
    150g de champignons de paris coupés en lamelles (je les ai pris en boite, c’est moins long à éplucher ^^)
    2cc de concentré de tomate
    1cc de moutarde (de la douce en ce qui me concerne)
    paprika (1cc)
    vin blanc (10ml)
    crème fraiche (4 cs)
    (pour ces trois ingrédients, je préfère faire au pifomètre mais entre parenthèse je vous mets les quantités recommandées par le blog In tartiflette I trust)

    DSCF0223.JPG

     

    ¤ Mettre un peu de matière grasse dans la cocotte ou le wok et faire revenir les oignons.

    ¤ Ajouter la viande quand les oignons commencent à colorer

    ¤ Ajouter les champignons et laisser cuire 5 minutes en remuant

    ¤ Ajouter le paprika, le concentré de tomate et la moutarde et bien mélanger

    ¤ Déglacer au vin blanc et laisser évaporer un peu en remuant

    ¤ Ajouter la crème fraîche

    ¤ Laisser encore quelques minutes, saler, poivrer.

    La plupart des gens le servent avec du riz, bon moi je peux pas trop du coup je le sers avec des tagliatelles de légumes (carottes et courgettes) dans lesquelles je rajoute parfois mes 30g de pates sèches auxquelles j’ai droit (ce qui fait à peut près 75g de pates cuites)

  • [Livre] Raison et sentiments

    raison-et-sentiments-62443-250-400.jpg

     

    Résumé : Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgeoisie locale étriquée et à l'hypocrisie feutrée. L'aînée, Elinor, a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s'éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de cœur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu'au jour où Willoughby disparaît...

    Auteur : Jane Austen. Appartenant à la gentry anglaise, Jane Austen n’a pas signé ce roman lorsqu’il est paru, se contentant de noter : signé par une dame. En effet sa position sociale lui interdisait de signer un roman destiné à la vente. Tous ses romans ont été publiés dans les dernières années de sa vie, de 1811 à 1816. Deux, écrits probablement au début des années 1800, ont été publiés à titre posthume. Née en 1775, elle décède en 1817 d’une maladie qui n’a pas été clairement établie.

    Edition : Archipoche

    Genre : Romance/ Classique étranger

    Date de parution : Par cette édition : 22 Novembre 2006 ; sinon le roman a été publié pour la première fois en 1811.

    Prix moyen : 7€

    Mon avis : J’ai lu ce roman dans le cadre d’un challenge sur le forum clubdelecture et je l’ai, du coup, ouvert un peu à contrecœur. Je voulais remplir le challenge mais je n’avais pas plus envie que ça de lire un roman classique. Même s’il s’agissait d’une romance. Même d’un auteur anglais. Et puis j’ai lu les premières pages et je n’ai plus pu le lâcher jusqu’à la fin. Dès le début du roman on sent bien qu’Elinor est la raisonnable de la famille, celle qui a la tête sur les épaules. Ses sœurs et sa mère vivent dans leur monde, un monde ou leurs désirs doivent devenir réalités, où parce qu’un jeune homme fait un regard un peu tendre à une jeune fille, cela veut dire qu’il va forcément l’épouser et où rien, absolument rien, ne prend le pas sur l’amour. Je me  suis plus retrouvée en Elinor qui a plus les pieds sur terre, (elle sait bien que l’honneur, la position sociale, l’argent, entrent toujours en ligne de compte) qu’en Marianne qui est trop « comédienne » à mon goût. Cela ne l’empêche pas d’aimer et de souffrir des évènements qui se produisent, contrairement à ce que semblent penser sa mère et sa sœur, mais elle ne se livre pas à de grands cris de désespoir, sa souffrance est plus digne, elle sait montrer une certaine réserve. Ça a vraiment été mon personnage préféré. J’ai trouvée Mme Jennings trop indiscrète et à la limite de la bienséance avec sa façon de colporter des rumeurs sur les mariages qui sont, selon elle, censés se produire. Marianne m’a paru d’un égoïsme sans nom. Willoughby est un sale type, Fanny une vrai garce et leur frère un faible incapable de s’affirmer même dans son égoïsme et sa cupidité. Finalement, je dois avouer qu’en dehors d’Elinor, du colonel Benton et d’Edward Ferrars (qui n’a comme défaut que sa mère et sa sœur), les autres personnages m’ont assez énervée : les uns avec leur avarice, les autres avec leur manière de se mêler de ce qui ne les regarde pas et tous pour faire des montagnes de taupinières.
    Je suppose que cette caricature des personnages secondaires était faite pour cela : faire ressortir les qualités d’Elinor, Ferrars et du colonel Benton et montrer le changement qui s’opère en Marianne quand elle devient plus femme et moins adolescente.
    J’ai aimé la fin, parfaite pour une romantique comme moi et j’ai vraiment apprécié l’adaptation cinématographique d’Ang Lee avec  Emma Thompson et Kate Winslet dans les rôles des sœurs Dashwood mais bien entendu, le livre est bien meilleur.

    Un extrait :Les funérailles ne furent pas plus tôt achevées que Mme John Dashwood, sans en avertir sa belle-mère, arriva à Norland Park avec son fils et tous leurs domestiques. Personne ne pouvait lui disputer le droit d’y venir ; puisque, au moment du décès de leur père, cette terre leur appartenait ; mais le peu de délicatesse de ce procédé aurait été senti même par une femme ordinaire, et Mme Dashwood mère, avec un sens parfait des convenances, ne pouvait qu’en être très blessée. Mme John Dashwood n’avait jamais cherché à se faire aimer de la famille de son mari ; mais jusqu’alors, ne vivant point avec eux, elle n’avait pas eu l’occasion de leur prouver combien peu elle se souciait des réactions d’autrui.

    Mme Dashwood fut si aigrie de cette conduite, et désirait si vivement le faire sentir à sa belle-fille, qu’à l’arrivée de cette dernière elle aurait quitté pour toujours la maison si sa fille aînée ne lui avait fait observer qu’il ne fallait pas se brouiller avec leur frère. Elle céda à ses prières, à ses représentations, et, pour l’amour de ses trois filles, consentit à rester pour le moment à Norland Park.

    Elinor, son aînée, dont les avis étaient presque toujours suivis, possédait une force d’esprit, une raison éclairée, un jugement prompt et sûr, qui la rendaient très capable d’être, à dix-neuf ans seulement, le conseil de sa mère, et lui assuraient le droit de contredire quelquefois, pour leur avantage à toutes, une vivacité d’esprit et d’imagination, qui, chez Mme Dashwood, aurait souvent conduit à l’imprudence ; mais Elinor n’abusait pas de cet empire. Elle avait un cœur excellent ; elle était douce, affectionnée ; ses sentiments étaient très vifs ; mais elle savait les gouverner ; c’est une science bien utile aux femmes, que sa mère n’avait jamais apprise, et qu’une de ses sœurs, celle qui la suivait immédiatement, avait résolu de ne jamais pratiquer.

    Pour l’intelligence, l’esprit et les talents, Marianne était sur de nombreux points l’égale d’Elinor ; mais sa sensibilité toujours en mouvement n’était jamais réprimée par la raison. Elle s’abandonnait sans mesure, sans retenue à toutes ses impressions ; ses chagrins, ses joies étaient toujours extrêmes ; elle était d’ailleurs aimable, généreuse, intéressante sous tous les rapports, et même par la chaleur de son cœur. Elle avait toutes les vertus, excepté la prudence. Sa ressemblance avec sa mère était frappante ; aussi était-elle sa favorite.

    Elinor voyait avec peine l’excès de la sensibilité de sa sœur, tandis que leur mère en était enchantée, et l’excitait au lieu de la réprimer. Elles s’encourageaient l’une l’autre dans leur affliction, la renouvelaient volontairement et sans cesse par toutes les réflexions qui pouvaient l’augmenter, et n’admettaient aucune espèce de consolation, pas même dans l’avenir. Elinor était tout aussi profondément affligée, mais elle s’efforçait de surmonter sa douleur, et d’être utile à tout ce qui l’entourait. Elle prit sur elle de mettre chaque chose en règle avec son frère pour recevoir sa belle-sœur à son arrivée, et l’aider dans son établissement. Par cette sage conduite, elle parvint à relever un peu l’esprit abattu de sa mère, et à lui donner au moins le désir de l’imiter.

    Sa sœur cadette, la jeune Margaret, n’était encore qu’une enfant ; mais, à treize ans, elle ne promettait guère de devenir plus tard l’égale de ses aînées.

     

  • [Cuisine] Fois Gras au torchon

    Bonjour,

    Aujourd’hui (enfin plus exactement le mois dernier) j’ai décidé de tenter une recette de Noël avec un foie gras cru qui était dans mon congélateur.
    Malheureusement, comme une gourde que je suis, j’ai totalement oublié de prendre des photos étape par étape. Donc je vous insère ici la vidéo, trouvée sur Youtube, qui détaille la marche à suivre.



     

    Ingrédients

    Un foie gras déveiné
    Sel, poivre
    Cognac, Armagnac, Porto...au choix

    Matériel

    Du film alimentaire
    Un torchon
    De la ficelle alimentaire
    Une grande casserole d'eau

    En ce qui me concerne, je ne peux pas vous donner de trucs pour « déveiner » le foie, tout simplement parce que je ne sais pas le faire et que c’est ma maman qui l’a fait pour le mien.

    En ce qui concerne les ingrédients, j’ai utilisé un mélange tout prêt pour foie gras qui contient du sel de guerande, du poivre noir, du poivre blanc et du poivre de Shechuan et dont je me suis servie pour l’assaisonnement. Mais rien ne vous empêche de choisir des sels ou des poivres différents.

    Pour l’alcool j’ai utilisé du cognac (surtout parce que c’est tout ce que j’avais, soyons honnête), j’en ai mis un demi bouchon, j’aurais peut être du en mettre un peu plus car le goût n’est pas vraiment décelable, mais je n’ai pas osé.

    J’ai vu dans d’autres vidéos, une technique presque similaire dans laquelle on plonge le foie dans l’eau bouillante et où on n’arrête le feu qu’à la reprise de l’ébullition. La prochaine fois, je testerais cette technique, elle doit donner un foie légèrement plus cuit. Ici on obtient un foie mi-cuit, ce qui est parfait pour moi, mais qui ne plaira pas à tout le monde.

    Quand l’eau est devenu bien froide, à la fin, et que vous retirez le foie de son torchon, il faut le «refilmer au propre ». Il faut y aller très délicatement. Bon moi ça va, délicatesse est mon second prénom (et là, si ma mère lit le blog, je pense qu’elle a éclaté de rire)…
    Bon sans plaisanter, le foie est « tout mou » donc il faut vraiment aller très doucement pour le faire glisser sur un nouveau film alimentaire et l’emballer bien serré. N’hésitez pas à mettre plusieurs films pour qu’il tienne bien.

    Ensuite, zou ! En bas du frigo pour au minimum 12h, dans l’idéal quelques jours.

    Voilà donc mon foie emballé :

    DSCF0209.JPG

    Et voici une tranche coupée (il faut chauffer la lame du couteau pour couper le foie plus facilement)

    DSCF0212.JPG

    C’était la première fois que je tentais une terrine de foie gras et je suis assez contente du résultat. Peut être que pour Noël prochain, j’oserais le préparer moi même plutôt que de l’acheter en bocal !

    Et pour l'accompagner, pourquoi pas de la guignette aux agrumes que m'a envoyé ma petite soeur de coeur en direct de La Rochelle dont c'est la spécialité (plusieurs parfum existent, pour l'instant je n'ai goûté que celui aux agrumes)

    DSCF0211.JPG

     

  • [Livre] Les quatre fils du Dr March

     

    Y a t-il un meurtrier dans cette maison? Ou bien plus que cela?

    les-quatre-fils-du-docteur-march-26225-250-400.jpeg 

     

    Résumé : La jeune Jeanie, récemment sortie de prison, est engagée comme bonne par la très respectable famille du Dr March. Un soir, elle découvre, caché dans une penderie, un journal intime où est consignée une série de meurtres atroces. Pour Jeanie, l'auteur n'est autre que L'un des fils March. Se sentant démasqué, l'assassin la provoque, la menace. Le jeu morbide du chat et de la souris commence alors.

    Auteur : Brigitte Aubert est l’auteur de plusieurs Thriller et de divers scénarios dans le même domaine.

    Edition : Points

    Genre : Thriller

    Date de parution : 20 mars 2008

    Prix moyen : 6,30€

    Mon avis : Je ne m’attendais pas à ça… Je pensais avoir un roman traditionnel émaillé des lectures du journal du tueur.  Le fait que le roman tout entier repose sur l’alternance du journal du tueur et de celui de Jeanie m’a un peu dérangée. Mais seulement pendant les premières pages, parce que très vite on est happé par l’histoire, on cherche les indices dans ce qu’il écrit, dans ce que dit Jeanie, on compare leurs notes, pour essayer de démasquer le coupable. J’ai commencé à avoir des doutes sur son identité dans le dernier tiers du livre. Mais je n’étais vraiment pas certaine. J’ai douté, j’ai même pensé qu’il n’y avait pas qu’un seul assassin, puis que c’était Jeanie elle-même, puis qu’elle devenait folle et qu’elle imaginait des trucs (ok celle là était vraiment tiré par les cheveux). Ce n’est que dans les toutes dernières pages qu’on a, enfin, le fin mot de l’histoire.
    Le roman est très bien ficelé, et l’ambiance qu’il crée est sombre et angoissante. Je l’ai refermé avec un mélange de satisfaction d’avoir (presque) deviné la fin et un certain soulagement. Pas un soulagement du genre : c’était bidon, enfin c’est fini, mais plutôt le soulagement qu’on ressent quand la tension retombe.
    C’était le premier roman de cet auteur que je lisais. Si jamais j’en trouve un autre, je pense que je n’hésiterais pas à le lire. Par contre, je pense que la forme même du roman ne s’adapterait pas bien à une adaptation cinématographique. Il faudrait qu’il n’y ait presque pas de dialogues et qu’une voix off raconte ce que l’on voit pour garder l’effet : journal intime… Mais après tout, pourquoi pas, ça pourrait être un genre…
    Au niveau des personnages, ils ne sont pas vraiment approfondis, ce qui est normal, puisqu’il n’y a pas de narration et que les auteurs des journaux, que ce soit le tueur ou Jeanie, ne développe pas trop cet aspect. On en apprend plus sur Jeanie, bien sûr, car, contrairement au tueur, elle n’a rien a cacher. Et ce n’est pas vraiment une héroïne : alcoolique, feignante, menteuse et voleuse… elle n’attire pas d’emblée la sympathie. C’est le fait qu’elle devienne la cible du tueur dans ce jeu malsain qui la rend plus sympathique.

    Un extrait :

    Journal de Jeanie

    Cet après-midi, j’ai cru mourir de peur. Ce petit salaud avait écrit qu’il montait l’escalier et, un instant, j’y ai cru. J’ai cru me tourner et voir briller une hache, c’est la hache qui me fait le plus peur, j’imagine ce que ça doit être d’être fendue en deux d’un coup de hache !

    J’ai raté le curry d’agneau, tant mieux, il n’y avait que ça à manger, le docteur était furieux. Fallait voir leurs têtes ! Tout à l’heure, je suis allée voir la Vieille, eux, ils étaient partis. J’y vais et je dis : « Si on faisait des navets un soir ? »

    Elle m’a regardée d’un drôle d’air. Peut-être parce que je sentais un peu le vin, je sais pas. « Des navets, quelle drôle d’idée ! A-t-elle dit en me regardant par en dessous, vous voulez maigrir, que vous faites des menus de confédérés ? – Non, mais chez moi on en faisait souvent et mes frères adoraient ça, Madame », ai-je répondu avec mon air le plus niais.

    Elle m’a souri gentiment, d’un sourire hypocrite et sournois, ça m’a fait froid dans le dos : « Mes fils n’aiment pas ça. – Aucun ? – Aucun. Je n’ai jamais pu leur en faire avaler ! », et elle s’est remise à tricoter une horreur bleu et jaune. (Pour Stark, ce coup-ci.) Conclusion : le gosse se fout de moi. Encourageant.

    J’ai appelé la gare : toujours rien. De toute manière, il va y avoir une tempête de neige. Vous croyez que ça m’étonne ? Bonne nuit. J’en ai marre.

    Mais qu’est-ce qu’il a voulu dire avec ces putains de navets ? Est-ce que c’est un symbole ? « Dans l’inconscient du malade, le navet symbolise le pénis flasque de son père, dont il raffole, ce pour quoi il tue les pauvrettes soupçonnées d’en jouir en volant la place de la mère. » Les navets symbolisent, par extension, les hommes, et le cinglé, qui n’est pas cinglé, docteur Knock, est donc homosexuel. Bravo, Jeanie, le bouquin t’aide vraiment. Je l’ai fini ce soir.

    Il faudrait que j’en achète un autre.

  • [Film] Adèle Blanc-Sec

     

    affiche&.jpg

     

     

    Titre original : Adèle Blanc Sec

    Réalisé par : Luc Besson

    Date de sortie : 14 avril 2010

    Genre : Aventure

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h 47min

    Casting : Louise Bourgoin, Gilles Lellouche, Mathieu Amalric

    Résumé : En cette année 1912, Adèle Blanc-Sec, jeune journaliste intrépide, est prête à tout pour arriver à ses fins, y compris débarquer en Égypte et se retrouver aux prises avec des momies en tout genre. Au même moment à Paris, c'est la panique ! Un œuf de ptérodactyle, vieux de 136 millions d'années, a mystérieusement éclos sur une étagère du Jardin des Plantes, et l'oiseau sème la terreur dans le ciel de la capitale. Pas de quoi déstabiliser Adèle Blanc-Sec, dont les aventures révèlent bien d'autres surprises extraordinaires...

    Les récompenses : Le film a été nominé dans divers festivals. Pour les Césars 2011, il a été nommé dans les catégories meilleurs décor et meilleurs costumes. Si « La princesse de Montpensier » a raflé le prix des meilleurs costumes, Adèle Blanc Sec a remporté celui des meilleurs décors.
    Mathieu Amalric a été nommé pour le Brutus 2011 de la meilleure participation exceptionnelle et le film dans son ensemble pour le Brutus 2011 de la meilleure prestation technique, même si le jury leur a préféré respectivement Sara Forestier pour son rôle dans « Gainsbourg (vie héroïque) » et « Les petits mouchoirs »
    Le film a également été nommé pour le Gérard 2011 du plus mauvais film, mais celui-là, ça ne m’étonne pas qu’il ne l’ait pas remporté ! C’est « L’immortel » qui a eu ce douteux privilège.
    Enfin Luc Besson a été nommé dans la catégorie Film pour les festivals : Bande et ciné, adaptation de bande dessinée et Rendez-vous with French Cinéma.

    Luc besson.jpegMon avis : Pour une fois, je connaissais le réalisateur ! Il faut dire qu’il est difficile de ne pas savoir qui est Luc Besson. Entre « Le grand Bleu », « Nikita », « Le cinquième élément », « Leon », « Arthur et les minimoys » et ses suites,  « Jeanne d’arc » et à présent « Adèle Blanc-Sec »… il est un peu  incontournable… Je dirais que c’est notre James Cameron à nous, avec des films « grand public ».
    Pour Adèle Blac-Sec il a attendu plus de 10 ans ! D’abord les droits avaient été acheté par un autre réalisateur qui n’a finalement pas fait le film. Du coup, il a fallut non seulement attendre que les droits soient de nouveau disponibles mais aussi vaincre les réticences de l’auteur de la BD, Jacques Tardi, qui ne voulait plus entendre parler d’adaptation cinématographique de son œuvre. Comme on dit : Chat échaudé… Mais finalement Luc Besson a su le convaincre. Et tant mieux pour nous !
    Le film est donc l’adaptation de la bande-dessinée de Tardi. Celle-ci compte 9 volumes et Besson a décidé de mettre en scène 2 de ces 9 albums qu’il va décliner en trois volets (espérons d’ailleurs qu’il tiendra parole et que nous aurons bien les trois volets).

     Je trouve l’actrice principale fantastique dans ce rôle. Elle a un petit coté dédaigneux qui convient très bien au caractère d’Adèle et sait se montrer déjantée, comme elle l’a prouvé lorsqu’elle était miss météo sur  canal +adele.jpeg. C’est d’ailleurs son premier grand rôle. Ainsi Luc Besson renoue avec son habitude de donner leur première vraie chance à de nouvelles actrices, comme il l’avait fait pour Anne Parillaud dans Nikita ou pour Milla Jovovich dans le cinquième élément (qu’il va falloir que je finisse par regarder d’ailleurs).
    Avant Adèle Blanc Sec, elle avait fait quelques apparitions, comme le rôle de la fleuriste dans « Le petit Nicolas » et on l’a retrouvée, entre autre, dans l’adaptation 2013 de « la religieuse»(Denis Diderot) où elle interprète le rôle de sœur Christine, la mère supérieure du couvent.
    Pour en revenir à Adèle Blanc Sec, elle se montre vive, naturelle et arrive sans peine à transmettre les quelques émotions que ressent Adèle.
    Concernant le film lui-même, l’essentiel du tournage a eu lieu en studio, ce qui a demandé un gros travail pour les décorateurs et les accessoiristes car il leur a fallut faire des reconstitutions historiques (Louvres, pyramides) en plus des lieux plus « habituels » comme la prison ou l’appartement d’Adèle. Au total, ces décors d’étendent sur 800m² et ont nécessités 8 mois de travail.
    Rien que pour ça, le film est à voir et la fin, qui ne peut que faire sourire, prévoit de nouvelles aventures pour Adèle !


     

  • Taguée!

    J'ai été taguée par Zebuline du blog : Les étagères de zebuline.
     
     Le principe est tout simple : Faire découvrir des blogs que l'on aime et qui, pour nous, méritent d'être connus, tout en respectant quelques règles.
     
    Voici ces règles :
     
    1) écrire 11 faits sur son blog
    2) répondre aux questions transmises par la personne qui vous a nominé et créer 11 questions destinées aux personnes que l'on nomine
    3) choisir 11 personnes en insérant un lien vers leur blog
    4) les informer de votre choix
    5) Ne pas nommer la personne qui vous a nominé
     
     
    1) 11 faits...concernant le blog
     
    1. J'avais envie d'un endroit à moi sur lequel je pouvais dire ce qu'il me passait par la tête sans avoir forcément des modérateurs de forum sur le dos!
    2. Les statistiques de mon blog montre qu'il est bien plus lu que ce qu'il y a de commentaires!
    3. A l'origine, je ne parlais que de mes recherches d'objets des années 80 et de mes swaps, aujourd'hui je parle en plus de livres, de films et de cuisine
    4. Toutes les recettes que je publies on été effectuée et réussie (sinon j'insiste et je modifie jusqu'à ce que j'y arrive et je publie ensuite)
    5. Je ne possède pas tous les films dont je parle, mais je les ai vu au moins une fois
    6. Par contre j'ai tous les livres dont je parle!
    7. J'ai du reprendre la plupart des photos car l'appareil que j'utilisais au début du blog et jusqu'à il y a peu, n'était pas adapté à la prise rapproché (macro)
    8. Je prépare souvent plusieurs articles à l'avance et je les programme pour qu'ils soient publié à intervalles réguliers
    9. J'aimerais être capable de mettre à jour ce blog un jour sur deux mais rien à faire, j'ai des périodes de frénésie et des périodes où je suis incapable d'écrire la moindre ligne ou d'essayer la moindre recette
    10. J'ai au moins 2 recettes photographiée et avec le texte pratiquement près, j'ai juste la flemme de les mettre en ligne (pas bien, je sais)
    11. Je n'ai jamais modifié le design du blog, le premier que j'ai choisi ne m'a pas encore lassé (mais ça pourrait venir!)
     
    2) Répondre aux questions
     
    1- Si vous étiez un livre
    Autant en emporte le vent
    2- Si vous étiez un personnage de disney
    La petite sirène
    3- Si vous étiez un jour de la semaine
    Dimanche
    4- Si vous étiez une fête
    Thanksgiving
    5- Si vous étiez un genre de livre
    Thriller
    6- Si vous étiez un métier
    Avocate
    7- Si vous étiez une ville
    Canterbury
    8- Si vous étiez un acteur
    Sean Connery
    9- Si vous étiez un film
    27 robes
    10- Si vous étiez une saison
    Printemps
    11- Si vous étiez une couleur
    Vert
     
     mes questions

    1. Si vous étiez un animal
    2. Si vous étiez un pays
    3. Si vous étiez un légume
    4. Si vous étiez un mois
    5. Si vous étiez une chanson
    6. Si vous étiez un instrument de musique
    7. Si vous étiez une série
    8. Si vous étiez une recette
    9. Si vous étiez un conte de fée
    10. Si vous étiez une boisson
    11. Si vous étiez un adjectif


     
    Je tague :
     
     

  • [Cuisine] Flans de courgettes

    Toujours dans ma quête de recettes de légumes, j'ai entrepris ici de faire des flans de courgettes selon une recette trouvée sur les foodies. J'ai un peu modifié la recette (mais seulement sur les épices, je ne voulais pas altérer le gout de la courgette donc j'ai décidé de ne pas en mettre) et la présentation mais à part cela, j'ai trouvé une recette qui m'a vraiment emballée! Le flan est fondant à souhait et le gout de la courgette bien présent.

     

    DSCF0190.JPG

    Comme vous le voyez, je les ai fait dans des mini-cocottes en siliconne.

    Pour 4 mini-cocotte:

    3 courgettes de bonne taille
    Une briquette de crème allégée (20cl)
    2 oeufs
    sel, poivre

     

    ¤ Faire cuire les courgettes à la vapeur après les avoir pelées une bande sur deux

    ¤ Les couper en trançon, les saler légérement et les laisser dégorger une heure dans une passoire

    ¤ Mettre les courgettes et le reste des ingrédients dans le bol du mixeur et faire tourner jusqu'à avoir un mélange bien homogène (les courgettes se mixent bien mieux que les carottes)

    ¤ Beurrer les mini-cocottes (sinon cela risque d'être indémoulable)

    ¤ Préchauffer le four à 180° et faire cuire au bain marie 30 à 40 minutes.

    ¤ Laisser tiédir avant de démouler délicatement.

     

    Je les ai servis déjà deux fois: une fois avec du boeuf aux oignons et une fois avec un steack haché de jambon. Ils se réchauffent très bien au micro-onde et se gardent quelques jours au frigo!

  • [Cuisine] Flans de carottes

    J'ai horreur des légumes, mais depuis que je suis diabétique, il faut bien que je fasse avec, alors je cherche sans arrêt de nouvelles recettes à base des quelques légumes que j'aime et qui changeront des purées de légumes.
    J'ai donc essayé le flan de carottes.

    Une recette trouvée sur le net (malheureusement je ne sais plus où, peut être sur marmitton). Au gout: très bon. Mais je me suis contenté de mixer les carottes et, malgré une cuisson à la vapeur assez longue, au mixage, elles se sont coupés en brunoise, sans jamais prendre la consistance de la purée. Je n'ai donc pas vraiment retrouvé la consistance que je désirais et il faudra que j'essaye un autre recette pour voir si c'est encore meilleur.

    DSCF0185.JPG

    Ingrédients pour 6 mini-flans

    4 carottes de tailles modestes
    2 grosses CS de crème fraiche épaisse
    2 oeufs

     

    ¤ Faire cuire les carottes à la vapeur pendant une bonne demi-heure

    ¤ Les mettres dans le bol du mixeur avec le reste des ingrédients

    ¤ Beurrer les moules en silicone et les remplir du mélange

    ¤ Enfourner à 180°, au bain-marie, pendant 20 à 30 minutes

    Personnellement, je l'ai ai ensuite sorti du bain marie et j'ai poursuivi la cuisson 10 minutes, directement sur la grille du four.

    ¤ Laisser tiédir avant de démouler. 

     

    La prochaine fois, j'essaierais de passer les carottes au presse-purée avant de les mettre dans le bol du mixeur!

  • [Livre] Acquittée, je l'ai tué pour ne pas mourir

    9782749917542.jpg

    Résumé:  « J'ai voulu montrer le calvaire que vivent des femmes comme moi. Dénoncer le silence de ceux qui savent mais se taisent. Et répondre à ceux qui se demandent pourquoi une femme battue a tant de mal à quitter son tortionnaire. » Sans doute Alexandra est-elle au début restée par amour. Il y a eu les promesses, également : « Je ne recommencerai plus. » Puis les coups à nouveau, les insultes, les humiliations, les viols, les strangulations, la peur. C'est la peur qui empêche de partir. Peur de se retrouver à la rue avec ses quatre enfants, peur des représailles sur ses proches si elle se réfugiait chez eux. Peur des menaces directes de son mari : « Si tu fais ça, je te tuerai. » Le soir du drame, Alexandra lui a dit qu'elle allait s'en aller. La fureur de son dernier étranglement l'a terrifiée au point de provoquer son geste fatal. En reconnaissant, dans son cas, la légitime défense, la justice française a braqué les projecteurs sur les victimes des violences conjugales. Et le témoignage digne et bouleversant d'Alexandra Lange, adressé à nous tous, est aussi un appel à l'aide pour ces femmes en danger.

    Auteur: Alexandra Lange. Jugée à la cour d'assise de Douai, elle a été acquittée le 23 mars 2012 après plus d'un an de détention préventive. L'avocat général lui-même a plaidé en sa faveur.

    Edition: Michel Laffon

    Genre: Témoignage

    Date de parution: octobre 2012

    Prix moyen: 17€

     

    Mon avis: Alexandra Lange fait parti des chanceuses. Dans la plupart des cas de femmes battues, la femme parvient tout au plus à fuir. Puis elle passe sa vie à regarder derrière son épaule, redoutant de voir surgir son bourreau. Ou bien alors, l'issue est dramatique et l'histoire nous est raconté par un père, une mère, une soeur, un frès, une amie, qui s'en veut de ne pas avoir agit, de ne pas avoir vu ce qu'il se passait, ou encore par un enfant qui, devenu grand, raconte le calvaire de sa mère.
    Mais Alexandra, elle, a réussi à sauver sa vie. Sans le chercher, sans l'avoir prémédité, alors que son mari essayait de l'étrangler, elle a réussi à s'emparer d'un couteau. Il doit être difficile pour elle d'avoir oté la vie à un homme, mais peut être tout aussi difficile de se dire que si l'explosion de colère de son mari avait eu lieu dans la chambre, elle ne serait plus là pour en parler. Comme quoi la différence entre la survie et la mort tient, dans ces cas là, à peu de chose: juste un peu de chance.

    Sa propre famille, à cet homme, avait tenté de mettre Alexandra en garde: C'est un homme méchant, pars tant que tu le peux encore. Mais c'était encore une gamine. 17 ans à peine quand elle le rencontre, guère plus quand elle s'installe avec lui. Et ensuite, avec la peur, les possibilité de fuir se sont réduites comme peau de chagrin.

    Alexandra raconte les faits avec précision. Elle débute son histoire avec son acquittement parce que c'est là le plus important dans l'histoire. Pour la première fois, la légitime défense à été reconnu pour une femme battue. Pour une fois la justice n'a pas dit: elle n'avais qu'à partir avant! Comme s'il était simple de partir... Ceux qui disent ça n'ont pas entendu des insultes à longueur de temps, ils n'ont pas vécu humiliations sur humiliations, ils n'ont jamais sentit qu'on leur écartait les jambes à coup de genoux en les maintenant par les cheveux, ils n'ont pas pris les coups, ils n'ont pas senti l'air leur manquer pendant que des mains enserraient leur cou... Partir ce n'est jamais simple. C'est se retrouver à la rue, c'est se faire héberger et devoir reconnaitre ce qui arrive, ce qui est souvent humiliant. C'est la peur et la honte qui fait rester.

    Je trouve que ce livre se distingue des autres récits, peut être à cause de son issue, mais c'est un livre à lire, un témoignage poignant de ce à quoi on en est réduit parfois. Et qui fait se poser une question: Quand est ce que la société va prendre des mesures? Quand est ce qu'on aidera réellement les femmes battues? Parce que pour l'instant, elles doivent encore se débrouiller. L'avocat général qui a plaidé au procés d'Alexandra l'a bien dit: elle était sur le banc des accusés parce que la société l'a abandonnée et l'a laissée seule, face à son bourreau. Il fallait bien qu'elle se défende. Et elle l'a fait. Ce n'est pas le cas de beaucoup d'autre quand on sait qu'en France, tous les deux jours, une femme décède sous les coups de son conjoint.

    Un extrait: Mes premières semaines de vie en caravane ont été une grande bouffée d’oxygène. Je me sentais bien sur ce terrain parfaitement entretenu et dans cette caravane que je jugeais plutôt confortable. On se serait cru au camping ! Je passais mes journées à travailler mes cours et, surtout, à entretenir mon nouvel intérieur en dépoussiérant, briquant et arrangeant ce qui était désormais mon espace de vie. J’étais une véritable petite femme d’intérieur et, déjà, je développais ce sens aigu de la propreté domestique qui deviendra un de mes traits de caractère. Lui, c’est vrai, ne faisait pas grand-chose, si ce n’est regarder la télévision. Mais je ne me plaignais pas. J’étais « chez moi », « avec lui », et cela me suffisait. Nous n’avions pas de grandes discussions sur Freud ou Mozart mais nos conversations les plus anodines et nos soirées à deux devant un film me plaisaient.

    Et puis il y avait Claude, son frère, qui travaillait sur les marchés de la région et qui vivait juste à côté de nous avec sa femme et ses quatre enfants, des êtres tout à fait charmants, toujours prêts à rendre service et souriants. J’aimais discuter de tout et de rien avec eux, au pied de l’une ou l’autre de leurs trois caravanes, dès que j’en avais un peu le temps. Il y avait aussi un autre de ses frères, qui était venu poser là sa caravane pour quelques jours, ou encore l’une de ses nièces et un cousin, qui s’arrêtaient quand ils étaient de passage. Ainsi se sont écoulés mes deux premiers mois de « femme libre ».

    Deux mois seulement. Et un jour, le premier coup est tombé.