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[Livre] Les quatre fils du Dr March

 

Y a t-il un meurtrier dans cette maison? Ou bien plus que cela?

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Résumé : La jeune Jeanie, récemment sortie de prison, est engagée comme bonne par la très respectable famille du Dr March. Un soir, elle découvre, caché dans une penderie, un journal intime où est consignée une série de meurtres atroces. Pour Jeanie, l'auteur n'est autre que L'un des fils March. Se sentant démasqué, l'assassin la provoque, la menace. Le jeu morbide du chat et de la souris commence alors.

Auteur : Brigitte Aubert est l’auteur de plusieurs Thriller et de divers scénarios dans le même domaine.

Edition : Points

Genre : Thriller

Date de parution : 20 mars 2008

Prix moyen : 6,30€

Mon avis : Je ne m’attendais pas à ça… Je pensais avoir un roman traditionnel émaillé des lectures du journal du tueur.  Le fait que le roman tout entier repose sur l’alternance du journal du tueur et de celui de Jeanie m’a un peu dérangée. Mais seulement pendant les premières pages, parce que très vite on est happé par l’histoire, on cherche les indices dans ce qu’il écrit, dans ce que dit Jeanie, on compare leurs notes, pour essayer de démasquer le coupable. J’ai commencé à avoir des doutes sur son identité dans le dernier tiers du livre. Mais je n’étais vraiment pas certaine. J’ai douté, j’ai même pensé qu’il n’y avait pas qu’un seul assassin, puis que c’était Jeanie elle-même, puis qu’elle devenait folle et qu’elle imaginait des trucs (ok celle là était vraiment tiré par les cheveux). Ce n’est que dans les toutes dernières pages qu’on a, enfin, le fin mot de l’histoire.
Le roman est très bien ficelé, et l’ambiance qu’il crée est sombre et angoissante. Je l’ai refermé avec un mélange de satisfaction d’avoir (presque) deviné la fin et un certain soulagement. Pas un soulagement du genre : c’était bidon, enfin c’est fini, mais plutôt le soulagement qu’on ressent quand la tension retombe.
C’était le premier roman de cet auteur que je lisais. Si jamais j’en trouve un autre, je pense que je n’hésiterais pas à le lire. Par contre, je pense que la forme même du roman ne s’adapterait pas bien à une adaptation cinématographique. Il faudrait qu’il n’y ait presque pas de dialogues et qu’une voix off raconte ce que l’on voit pour garder l’effet : journal intime… Mais après tout, pourquoi pas, ça pourrait être un genre…
Au niveau des personnages, ils ne sont pas vraiment approfondis, ce qui est normal, puisqu’il n’y a pas de narration et que les auteurs des journaux, que ce soit le tueur ou Jeanie, ne développe pas trop cet aspect. On en apprend plus sur Jeanie, bien sûr, car, contrairement au tueur, elle n’a rien a cacher. Et ce n’est pas vraiment une héroïne : alcoolique, feignante, menteuse et voleuse… elle n’attire pas d’emblée la sympathie. C’est le fait qu’elle devienne la cible du tueur dans ce jeu malsain qui la rend plus sympathique.

Un extrait :

Journal de Jeanie

Cet après-midi, j’ai cru mourir de peur. Ce petit salaud avait écrit qu’il montait l’escalier et, un instant, j’y ai cru. J’ai cru me tourner et voir briller une hache, c’est la hache qui me fait le plus peur, j’imagine ce que ça doit être d’être fendue en deux d’un coup de hache !

J’ai raté le curry d’agneau, tant mieux, il n’y avait que ça à manger, le docteur était furieux. Fallait voir leurs têtes ! Tout à l’heure, je suis allée voir la Vieille, eux, ils étaient partis. J’y vais et je dis : « Si on faisait des navets un soir ? »

Elle m’a regardée d’un drôle d’air. Peut-être parce que je sentais un peu le vin, je sais pas. « Des navets, quelle drôle d’idée ! A-t-elle dit en me regardant par en dessous, vous voulez maigrir, que vous faites des menus de confédérés ? – Non, mais chez moi on en faisait souvent et mes frères adoraient ça, Madame », ai-je répondu avec mon air le plus niais.

Elle m’a souri gentiment, d’un sourire hypocrite et sournois, ça m’a fait froid dans le dos : « Mes fils n’aiment pas ça. – Aucun ? – Aucun. Je n’ai jamais pu leur en faire avaler ! », et elle s’est remise à tricoter une horreur bleu et jaune. (Pour Stark, ce coup-ci.) Conclusion : le gosse se fout de moi. Encourageant.

J’ai appelé la gare : toujours rien. De toute manière, il va y avoir une tempête de neige. Vous croyez que ça m’étonne ? Bonne nuit. J’en ai marre.

Mais qu’est-ce qu’il a voulu dire avec ces putains de navets ? Est-ce que c’est un symbole ? « Dans l’inconscient du malade, le navet symbolise le pénis flasque de son père, dont il raffole, ce pour quoi il tue les pauvrettes soupçonnées d’en jouir en volant la place de la mère. » Les navets symbolisent, par extension, les hommes, et le cinglé, qui n’est pas cinglé, docteur Knock, est donc homosexuel. Bravo, Jeanie, le bouquin t’aide vraiment. Je l’ai fini ce soir.

Il faudrait que j’en achète un autre.

Commentaires

  • Si tu as aimé, Brigitte Aubert en a écrit un dont on m'a parlé et qu'il faut que je rajoute à ma pal, c'est "le souffle de l'ogre". Dans ce livre l'auteur a revisité les contes de notre enfance version un peu gore et trash, il paraît que c'est pas mal ;-)

  • Je jetterai un œil...enfin quand j'aurais tombé ma PAL en cours! Me reste dans les 70/72 bouquins à lire ^^ Mais je retiens le titre! Merci

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