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Selene raconte... - Page 202

  • [Livre] Hex Hall Tomes 2 et 3

    Amis ou ennemis ? Les rôles, si clairs autrefois, commencent à se mélanger. A qui accorder sa confiance ? Sophie n’aura qu’une seule chance…

     

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    Résumé : Bien plus puissante qu’une simple sorcière, Sophie a appris qu’elle est en réalité un démon, comme son père et sa grand-mère. Pour supprimer ce
    maléfice, elle décide de subir le Rituel. Son père essaie de l’en dissuader et la persuade de passer l’été à Londres, à Thorne Abbey, magnifique résidence d’où il dirige le Conseil. Sophie y rencontre d’autres adolescents mi-humains mi-démons, comme elle. 
    Mais voilà qu’Archer prend contact avec elle. Même s’il l’a trahie, elle l’aime toujours. Lorsqu’il la sauve de la menace de L’Occhio di Dio, la secte qui poursuit les siens depuis des siècles, Sophie est déchirée entre la loyauté envers son père et le Conseil et son amour pour Archer, leur ennemi absolu…
    Et quand les choses s’aggravent brusquement, i
    l n'y a plus qu'à retourner là où tout a commencé. S'il y a un endroit où il est possible de trouver une solution, ce ne peut être que Hex Hall !

     

    Auteur : Rachel Hawkins

    Edition : Albin Michel

    Genre : Bit lit


    Date de parution
     : 01 septembre 2011 et 29 août 2012

    Prix moyen : 13€

    Mon avis : Comme je l’avais supposé à la fin du tome 01, les choses ne sont pas toujours telles qu’on les croit.
    Bon, je l’admets, je n’avais pas imaginé autant de révélations et de retournements de situation.
    Tous, qu’ils soient les « gentils » ou les « méchants » me donnent envie de leur taper sur le crâne avec un objet très lourd tant ils sont embourbés dans leur arrogance.
    Chacun est sûr de détenir la vérité universelle et Sophie, prise au milieu de tout cela doit faire preuve d’une sacrée patience.
    Ici nous avons l’exemple typique du livre où on ne pouvait pas déduire ce qui allait se passer parce qu’on ne nous donne les indices qu’au moment des révélations. Alors forcément, si on ne nous dit que la moitié des choses…
    Pour résumer les trois tomes, on pourrait dire que le 1er est la présentation de l’univers et des personnages, le 2nd le tome où tout se dégrade et le 3ème, celui où tout « s’arrange ». Mais comme on dit, parfois les choses s’arrangent, mais en mal ? Comment vont s’arranger les choses ici ?

    Ne comptez pas sur moi pour vous le dire.
    Je ne dirais que deux choses : la 1ère : un des personnages, dans le 3ème tome ne trouve pas de « conclusion » : dans quel camp est-il, comment cela se termine-t-il pour lui ? Oubli de l’auteur ? Ou n’a-t-elle pas jugé utile de s’attarder sur la question ? Je trouve dommage de ne pas pouvoir mettre de point final sur cette personne.
    La 2nd : Oui j’ai pleuré à un moment… Ok, ça ne vous en dit pas beaucoup, il m’arrive de pleurer devant les pubs, mais là je vous promets qu’il y avait des raisons, enfin une raison, et une bonne.
    Bon ben il ne vous reste plus qu’à lire le livre pour en savoir plus !

     

    Un extrait : Non, ça ne peut pas être Archer, me suis-je dit tandis que mon agresseur me reposait à terre et me délivrait. Il devait s’agir de quelqu’un d’autre. Puis je me suis retournée.

    La lumière était faible dans cette partie de l’allée, mais c’était bien Archer Cross qui se tenait devant moi. Un Archer endurci, avec des cheveux plus longs et une barbe de quelques jours. Il paraissait fatigué et faisait plus âgé.

    Parmi les émotions qui me submergeaient, il y avait la peur, bien sûr, la stupéfaction, et aussi autre chose, un sentiment qui me gênait.

    Cela ressemblait à de la joie.

    Je me suis empressée de l’étouffer. Me rappelant soudain du couteau qu’il avait sorti lorsque nous étions seuls dans le cellier d’Hécate, je ne tenais pas à m’attarder pour découvrir ce qu’il me réservait.

    J’ai rassemblé mes dernières forces. L’énergie me manquait pour me téléporter, mais j’étais certainement en mesure de lui décocher un éclair foudroyant. Le flux magique a commencé à monter en moi. Trop faible, hélas. Si j’arrivais à lui envoyer quelques étincelles à la figure, j’aurais de la chance.

    Je n’en ai pas eu le temps. Il m’a saisie par les poignets et m’a clouée contre le mur de l’allée. J’ai levé un genou qu’il a esquivé et, tandis que je me débattais, il a chuchoté :

    – Je ne vais pas te faire de mal. Mais les autres n’ont pas les mêmes intentions que moi.

    En songeant au nombre de membres de L’Occhio qui avaient envahi leShelley’s, j’ai cessé de lutter.

    – Cross ! a braillé une jeune voix masculine.

    Archer a tourné la tête et s’est positionné afin qu’on ne puisse pas voir mon visage.

    – Ce n’est pas elle ! a-t-il lancé. C’est simplement une humaine qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment.

    Le garçon s’est adressé à lui dans une langue étrangère. Ça ressemblait à de l’italien. Naturellement, je n’ai pas compris ce qu’il disait, mais Archer a marmonné entre ses dents une insulte que je connaissais avant de répondre dans la même langue que son interlocuteur. J’ai entendu un bruit de pas qui s’éloignait.

    Archer m’a lâché les poignets et a appuyé ses deux mains au mur. Je n’osais pas me détendre de crainte que mon corps ne touche le sien.

    – Ça fait combien de fois que je te sauve la vie ? Deux ? Ou plutôt trois si on compte l’incident durant le cours de la Vandy. Et à ce sujet, tu continues à lever le coude trop haut quand tu appliques la technique 9.

    J’ai dégluti.

    – Je m’entraînerai.

    J’ai attendu qu’il se déplace. J’avais besoin qu’il s’écarte de moi car j’avais déjà commencé à trembler. Il est resté où il était, si près que je pouvais voir ses cernes violets et combien ses joues étaient creuses. Je me suis efforcée de fixer un point au-dessus de son épaule droite. Tant de fois, je m’étais figuré le moment où je reverrais Archer, et j’avais des milliers de questions à lui poser, comme, par exemple, pourquoi il m’avait sauvé la vie ce soir et depuis combien de temps il travaillait pour L’Œil. S’il avait fait semblant d’être attiré par moi. À la place, j’ai demandé :

    – Est-ce que les membres de L’Œil ont débarqué au Shelley’s parce qu’ils me cherchaient ?

    – En fait, nous sommes venus parce qu’on nous avait dit qu’il y avait des beignets de hot-dogs gratuits. Imagine notre déception.

    J’ai bougé la tête pour le regarder. Erreur. Nos nez se touchaient presque. J’ai donc tendu le cou vers la droite et déclaré :

    – La dernière fois qu’on s’est vus, tu as sorti un couteau. Alors si tu pouvais garder tes bonnes blagues pour toi, ça m’arrangerait.

    Bien sûr, la dernière fois, nous avions aussi échangé un baiser, si brûlant que mes cheveux s’étaient presque enflammés, mais je ne tenais pas à l’évoquer. En sentant le poids de son regard sur mes lèvres, je me suis demandé s’il pensait également à cela.

    – Très bien, a-t-il dit. Oui, c’est toi qu’on cherchait. Qu’est-ce que tu fabriques en Angleterre ?

    – Et toi ? Le Conseil veut t’éliminer et tu as choisi de te cacher où ? Près de chez eux !

    – Je ne me cache pas. J’ai été affecté à Londres. Et tu n’as pas répondu à ma question.

    Je l’ai regardé.

    – Je suis ici avec mon père.

    Il a haussé un sourcil, ressemblant soudain à l’Archer dont je me souvenais.

    – Pour une réunion familiale de démons ?

    J’étais sur le point de lui parler du Rituel quand au loin, j’ai entendu la voix du garçon qui s’était adressé à Archer un moment plus tôt. Archer a fermé les yeux puis a crié quelque chose en italien. Ensuite, il a mis la main dans sa poche et je me suis raidie.

    – Détends-toi, a-t-il murmuré, et entre ses doigts, j’ai vu une pièce d’or. C’est Raphaël, le plus jeune des membres de L’Œil et également le plus idiot. Il voulait savoir ce qui me prenait autant de temps. Je lui ai dit que j’effaçais le contenu de ta mémoire avant de te libérer.

    – Tu peux faire ça ?

    Il a souri.

    – Non, mais il l’ignore. C’est la raison pour laquelle il n’ose pas s’approcher de nous.

    Pour la millième fois, je me suis demandé comment un sorcier avait pu devenir membre de L’Occhio di Dio. Il a glissé la pièce d’or dans ma main.

    – Tu es logée à Londres ? s’est-il enquis.

    – Non, à l’abbaye Thorne. C’est…

    – Je te retrouverai. Garde cette pièce avec toi.

    J’ai saisi la manche de sa veste.

    – Non. Archer, le Conseil s’est installé à Thorne. Et mon père a donné l’ordre de t’exécuter.

    – Il y a beaucoup de choses dont nous devons parler, Mercer. Je suis prêt à prendre ce risque.

    J’ai secoué la tête mais il a ajouté :

    – Reste dans l’ombre et sors d’ici. Et surtout, ne mets plus les pieds dans les boîtes de nuit de Prodigium, d’accord ? Ces gens ne sont pas tes amis.

    – Comment ça ? ai-je questionné.

    Sans me répondre, d’un pas brusque, Archer s’est éloigné vers le Shelley’s. J’ai aperçu Raphaël. Archer avait raison : il était jeune. Très jeune même. Pas plus de quatorze ans. Archer a posé une main sur son épaule et dit quelque chose d’une voix enjouée. Raphaël a secoué la tête et regardé dans ma direction. Puis une explosion de lumière bleue provenant de l’ouverture du mur du Shelley’s a attiré leur attention, et j’en ai profité pour quitter l’allée en courant. Après avoir tourné à gauche, les jambes flageolantes, je me suis appuyée un instant au mur de la rue. Je ne savais plus où se trouvait l’Itinerarius. J’ai poursuivi mon chemin, espérant que Daisy ou Nick avaient laissé des miettes de démon à suivre, et quand je suis arrivée au bout de la rue, je les ai vus qui m’attendaient avec Jenna devant un bâtiment en béton. Daisy et Nick fumaient. Les crocs toujours sortis, les prunelles rouges, Jenna arpentait le sol de long en large.

    À ma vue, elle s’est illuminée, ressemblant davantage à une gosse le jour de Noël qu’à une vampire. D’un pas chancelant, j’ai avancé jusqu’à eux, et Jenna m’a prise dans ses bras.

    – J’ai cru qu’ils t’avaient capturée, a-t-elle dit d’une voix émue.

    La gorge nouée, je l’ai étreinte. Je m’étais promis qu’il n’y aurait plus de secrets dans ma vie, mais je ne pouvais pas lui confier que j’avais revu Archer. Même si Jenna était ma meilleure amie, il y avait certaines choses qu’elle ne pouvait pas comprendre.

    – C’est à cause de ces bottes ridicules, ai-je déclaré avec un rire tremblant. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour courir.

     

     

    Hex Hall T02 – Le maléfice

     

  • Le tiercé du samedi #1

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui vous ont fait dormir la lumière allumée parce que c’est pas que vous aviez peur mais bon, quand même, on sait jamais…

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Les quatre fils du docteur March de Brigitte Aubert

     

     

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    Jeannie, la bonne de la famille du docteur March, tombe sur la confession d'un meurtre abominable. Elle ne peut pas croire que l'un des quatre garçons au visage angélique est un assassin sanguinaire. Un monstre qui lui écrit, qui la provoque, qui la menace dans un cruel et morbide jeu de cache-cache...

    Pas aussi angoissant que les deux autres, mais la tension monte tout au long du livre et, disons qu'avant d'aller me coucher, j'ai quand même bien vérifié que les portes et fenêtres étaient bien fermées...deux fois...

     

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    L'écorchée de Donato Carrisi

     

     

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    Avez-vous jamais eu envie de disparaître ? On a tous ressenti un jour ou l’autre l’envie de disparaître. De fuir le plus loin possible. De tout laisser derrière soi. Mais il y en a pour qui cette sensation n’est pas que passagère. Elle les obsède, les dévore, les engloutit. Ces individus se volatilisent corps et bien. Nul ne sait pourquoi. Nul ne sait où. Et bientôt, tout le monde les oublie. Ou presque. Chaque fois que Mila Vasquez entre dans « Les Limbes », le bureau des personnes disparues aux murs tapissés de leurs portraits, leurs yeux se braquent sur elle. Elle les garde toujours à l’esprit, elle, l’enquêtrice qui porte dans sa chair les marques des ténèbres, comme autant de fleurs rouge sang. Peut-être est-ce pour cela, d’ailleurs, qu’elle excelle dans son domaine. Peut-être est-ce pour cela, aussi, que sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, elle refuse d’éprouver la moindre émotion. Et si, soudain, ces disparus réapparaissaient pour tuer ?

    Ce livre est le second tome du "chuchoteur" mais je l'ai trouvé plus angoissant que le premier. Malgré l'heure tardive quand je l'avais fini, j'avais quand même du regarder un truc léger à la télé pour faire retomber la pression!

     

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    Le masque de l'oubli de Dean Koontz

     

     

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    Se souvenir de ses vies antérieures est déjà une expérience terrifiante, mais il y a pis, bien pis... 
    Elle avait surgi de nulle part. Au beau milieu de la circulation, se jetant devant les roues de leur voiture. Une adolescente qui n'avait ni passé, ni famille, ni souvenirs. Très vite, Carol et Paul s'étaient sentis irrésistiblement attirés vers elle. Pour eux, c'était l'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. En utilisant l'hypnose pour l'aider à recouvrer la mémoire, ils croyaient lui venir en aide. Jamais, ils n'auraient pu imaginer l'horreur tapie derrière « le masque de l'oubli »...

    Ce livre est celui qui m'a donné le plus de cauchemars. J'ai dormi au moins deux nuits la lumière allumée. Mais pour ma défense, j'avais 17 ans quand je l'ai lu!

     

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez honte de lire mais que vous lisez quand même!

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • The Top Series Addict #1

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    Le Top SeriesAddict a été mis en place par Smells like Chick Spirit. Le principe est, un peu comme le Top Ten Tuesday, de donner une liste de 5 séries, ou élément de série, selon un thème prédéfini à l’avance, parce que, ne nous voilons pas la face, pendant nos temps libres, on ne fait pas que lire, hein ?

     

    Le thème de cette semaine est :

    Vos nouveautés Automne – Hiver 2014/2015 préférées

     

    Alors par nouveauté, j'ai décidé de considérer qu'il ne s'agissait pas forcément de nouvelles séries, mais aussi des nouvelles saisons, parce que sinon, on ne s'en sort pas!

    1 - La saison 10 de Bones

     

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    Sauf qu'ils sont bien mignons, messieurs les programmeurs, mais ils nous ont mis les deux premiers épisodes de la saison et depuis nada, plus rien...c'est un brin frustrant!

     

    2 - La saison 2 de Defiance

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    Maintenant on veut la saison 3... Non parce qu'attendre longtemps pour une série de 22 épisodes, c'est déjà super énervant, mais pour une série de 13, c'est carrément horripilant!

     

    3 - La saison 09 de Supernatural

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    Et il a bien raison... Cependant, nous vivons une arnaque totale et complète!!! A savoir que nous avons carrément 2 saisons de retard!!! Et oui, chez nous la saison 9 a commencé à être diffusée début janvier et outre-Atlantique, la saison 11, oui oui, 11 est prévu pour cet automne!!! Je proteste énergiquement!!! Ils s'en foutent, certes, mais je l'aurais dit!

     

    4 - La saison 9 d'Esprits criminels

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    Bon là je râle pas, prochaine saison prévue pour bientôt. Ils l'ont déjà au canada francophone, donc le doublage est fait (pas les moyens pour les séries de faire un doublage québécois ET un doublage français), donc ça ne va plus tarder. CQFD.

     

    5 - La saison 2 d'Elementary

     

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    Et on a déjà la saison 3. Elle est pas belle, la vie???

     

     

  • [Film] La couleur des sentiments

    Le vent du changement commence par une brise…

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    Titre original : The help

    Réalisé par : Tate Taylor

    Date de sortie : 26 octobre 2011

    Genre : Drame

    Pays d’origine : USA, Inde, Emirats Arabes

    Durée : 2h26

    Casting : Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis, Bryce Dallas Howard, Chris Lowell, Octavia Spencer…

    Résumé : Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement...

    Les récompenses : Le film a été nommé 27 fois alors je ne vais pas donner le détail et je vais me contenter d’annoncer les prix qu’il a remporté (9 quand même).
    Octavia Spencer totalise 5 des 9 récompenses remportées pour ce film, toujours dans la catégorie « meilleure actrice dans un second rôle » (ou appellation équivalente) pour son rôle de Minny Jackson : lors des Oscars/Academy Award 2012, des Orange British Academy Film Awards 2012, des Golden Globes 2012, des screen actors guild Awards 2012 et du Washington DC Area Film Critics Association Award 2011.

    Dans la même catégorie, Jessica Chastain a obtenu un prix lors des New York Film Critics Circle Awards 2011 pour son rôle de Celia Foote.

    Viola Davis a, quant à elle, obtenu le Screen Actors Guil Awards 2012 de la meilleure actrice pour son rôle d’Aibileen Clark.
    Et l’équipe a obtenu, lors de la même cérémonie, le prix du meilleur ensemble d’acteurs.

    Enfin, le réalisateur, Tate Taylor, a obtenu un prix de la part de « Lumière sur…by Kinepolis 2011 ».

    Mon avis : Avant de voir le film j’avais lu pas mal d’avis assez disparates. Ceux qui encensaient carrément en disant que c’était le plus beau film de tous les temps et ceux qui le descendaient en flammes parce que ce n’était pas « réaliste ».
    Finalement, j’ai vu, je me suis fait une idée et je ne suis d’accord avec personne (qui a dit « ça nous aurait étonné, tiens » ???).
    Déjà, je refuse totalement de lui accorder le titre de plus grand film de tous les temps, titre qui est et reste détenu par « Autant en emporte le vent ».
    Mais pour autant je ne comprends pas ses détracteurs qui s’accordent sur un point : Ah oui, parler du droit ou non d’utiliser les toilettes des blancs a du être vital pour le droit des afro-américains.
    Alors déjà, je commencerai par dire que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et ensuite que ces personnes là n’ont rien compris au film.
    Déjà, ce n’est pas un documentaire sur la vie des afro-américains au début des années 60, en pleine ségrégation.
    Le film est l’histoire d’une jeune fille, qui, rentrant de l’université, est choquée par la manière dont ses amies d’enfance traitent leurs domestiques noires. Elle qui rêve d’être journaliste a alors l’idée d’écrire un livre qui raconterait le point de vue de ces domestiques, leur ressenti au quotidien.
    Le coup des toilettes semble n’être rien, mais il est un exemple parfait de l’hypocrisie de ces bourgeoises blanches, sûres de leur bon droit.

    Hilly, celle à l’origine du projet d’obliger les gens à installer des toilettes à l’extérieur pour les domestiques donne pour « raison » que « ces gens là ont des maladies particulières…. Je protège nos enfants ».

    Et à coté de cela, ses enfants sont élevés par ces mêmes domestiques qui leur donne bien plus d’amour que leurs mères, trop occupées qu’elles sont à se faire de nouvelles robes pour leurs galas de charité.

    La jeune Skeeter, donc, décide d’écrire ce livre et pour cela elle a besoin de témoignages. Ce qui ne va pas être simple à obtenir car il n’est pas question ici seulement de racisme de rue mais aussi de loi, celle du Mississipi qui prévoit que quiconque écrirait quoi que ce soit en faveur de l’égalité raciale encours la prison. La prison ou pire, les lynchages étant encore courants à cette époque.

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    Concernant les personnages, j’ai bien aimé Miny et la relation qu’elle noue avec sa seconde patronne, Celia, elle-même mise au ban de la bonne société parce qu’elle s’est mariée enceinte. On sent qu’elle souffre énormément de cette situation et Miny va lui apporter beaucoup de soutien.

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    Du coup, vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé Célia aussi, ainsi que son époux, même si on ne le voit pas beaucoup.

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    Skeeter est aussi un personnage attachant. Même si ce projet de livre me donne l’impression de commencer pour de mauvaises raisons, comme une façon de s’opposer à sa mère, elle va vite se rendre compte des risques que prennent ces femmes en lui confiant leurs expériences. Elle va aussi découvrir que tout n’est pas noir (oui bon, il fallait bien le sortir à un moment ou un autre celui-là) et que certaines ont vécu de bon moment avec des patrons qui les respectaient et les aimaient, mais qui ne pouvaient rien faire contre la loi.

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    Hilly est un personnage qu’on adore détester. Elle est vraiment horrible mais le pire est qu’elle est sûre de son bon droit. Elle n’a pas conscience d’être méchante. Pour elle, elle se comporte comme toute femme de la « bonne société » doit se comporter.

    Stuart m’a déçue, mais il faudra que vous regardiez le film pour savoir pourquoi.

    La fin m’a fait pleurer, comme probablement beaucoup de personnes. Ce n’est pas une fin dramatique à la Titanic mais c’est triste, même si dans un sens, on pouvait s’attendre à certaines choses.

     

    C’est quand même un film magnifique et émouvant que je conseille à tout le monde, sauf à ceux pour qui il faut 20 explosions à la minute pour qu’un film les intéresse. Ceux là, passez votre chemin.


     

     

  • [Livre] Dans la peau de Marie Stuart

    Saut temporel, folie ou machination ?

    Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

     

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    Résumé : Jeune Anglaise frivole, Susan ne s’intéresse guère à l’histoire de son pays, contrairement à son fiancé James. Mais le décès d’un oncle la propulse dans un cottage des bords du Loch Leven, où Marie Stuart avait été emprisonnée en 1567. Elle se découvre de surprenantes affinités avec la reine déchue, tandis que flotte sur elle l’ombre de la mystérieuse et antipathique Moïra Mac Grégor, ancienne gouvernante de son oncle. Et son voyage en Écosse se transforme en un saut temporel totalement inattendu.

    Auteur : Marie Laurent

    Edition : Artalys


    Genre : Inclassable


    Date de parution : 16 décembre 2013


    Prix moyen : 1,99€


    Mon avis : Une petite nouvelle de 54 pages agréable à lire. Ici, l’auteur va droit l’essentiel. Dès les premières pages le décor est planté. On souligne la ressemblance physique de Susan et Marie Stuart et on explique pourquoi elle et son fiancé se rendent en Ecosse.

    Le malaise s’installe dès le second jour en Ecosse, quand ils visitent le Loch Leven. Puis le saut temporel a lieu.
    Celui-ci se termine très vite (ben oui, 54 pages) et une explication est donnée. Une explication qui est assez logique avec un peu d’imagination. C’est plausible et inattendu.

    Je ne m’attendais pas à cette explication là, j’ai vraiment été surprise !

    Le style est direct, il n’est pas alambiqué et, après avoir lu des livres qui font des détours incroyables pour aller de A à B, j’ai apprécié d’avoir l’impression que l’auteur savait exactement où elle allait.
    Contrairement à beaucoup de nouvelles, celle-ci est parfaitement dosée. Il n’y a pas une histoire qui s’étire en « longueur » pour ensuite rapidement bâcler la fin.

    Ici, chaque partie de l’histoire est dosée en fonction de l’importance que l’auteur semble vouloir lui donner et l’ensemble apparaît assez harmonieux.
    C’est une lecture sympathique quand on veut faire une petite pause entre deux pavés.


    Un extrait : Ils se mirent en quête du jeune Mac Grégor et le trouvèrent en train de ravauder ses filets. Âgé d’une vingtaine d’années, les cheveux blond paille, le visage constellé de taches de son, Will ne ressemblait pas à sa mère. Ses yeux bleus se posèrent sur Susan avec une admiration dont elle avait l’habitude. James ne s’en formalisa pas. Il était davantage préoccupé par l’état de la barque.

    « Elle est petite, mais robuste, se défendit le garçon. C’est sur un esquif de ce genre que notre pauvre reine s’est évadée, avec la complicité de ses gardiens.

    — Mais elle a été reprise, signala James, et son armée défaite à Langside.

    — Vous connaissez son histoire, je vois. Ça fait des siècles que Kinross en vit. Ici, on compte plus de boutiques de souvenirs que de pubs. »

    Tout en ramant, il leur conta quelques anecdotes relatives au séjour forcé de Mary à Loch Leven, sans quitter Susan du regard. Celle-ci l’écoutait à peine tandis que James était suspendu à ses lèvres. Ces vieux récits la rasaient ; en plus, elle avait envie de vomir. Ce doit être le mal de mer, pensa-t-elle. Bizarre sur des eaux dormantes. Au fur à mesure qu’ils s’approchaient de l’île, ses nausées s’amplifièrent. James ne s’était aperçu de rien, il discutait avec Will avec animation.

    Le jeune homme amarra la barque à un ponton, presque au pied du château. De l’ancien mur d’enceinte, il ne restait plus qu’un talus de terre. Susan et James le gravirent et se retrouvèrent dans une cour rectangulaire, envahie par les herbes folles. Des deux côtés de la cour, des pans de murs dévorés par le lierre. Le donjon que Susan avait aperçu de la chambre occupait un coin ; il avait encore fière allure bien que dépourvu de toit. À l’opposé, se dressait une tour ronde, mieux conservée en apparence.

    « C’est ici que logeait la reine, expliqua James. Je vais voir si l’escalier est assez solide pour nous supporter.

    — Comme tu veux. Je ne bouge pas d’ici. Fais quand même attention ! Ces marches vermoulues sont traîtres. »

    La perspective d’être enfermée dans cet endroit humide ne tentait guère Susan. Ses nausées avaient diminué, mais pas complètement cessé. Elle s’assit sur une pierre tiédie par le soleil et ferma les yeux. Une force qui la dépassait l’obligea à les rouvrir. Son regard fut attiré par une autre pierre, contiguë à celle où elle avait pris place. Large et plate, d’une forme régulière. Ça ressemblait à une stèle. Intriguée, elle écarta les fougères qui la recouvraient presque entièrement. Des inscriptions en latin apparurent. Susan regretta d’avoir séché ce cours. Elle guetta le retour de James qui ne tarda pas à revenir.

    « Impossible de monter à l’étage, annonça-t-il, dépité. Une marche sur deux est cassée.

    — J’ai découvert une tombe ; enfin, je crois. »

    James la regarda caresser la pierre d’un geste plein de tendresse. Ce geste l’étonna de la part d’un être aussi terre-à-terre que sa Susie. La magie du lieu opérait peut-être.

    « Une tombe ? s’écria-t-il. Tu es sûre ? Voyons un peu. »

    Il s’agenouilla dans l’herbe et déchiffra :

    « Mary et Elisabeth, 1567 : deux noms pour une seule date. Il doit s’agir des jumelles mort-nées de Mary Stuart. »

    Susan fut submergée par un chagrin inexplicable, comme si la brève existence de ces enfants l’avait concernée personnellement.

    « Mort-nées ? balbutia-t-elle, le cœur serré. Quelle chose affreuse ! »

    James fut une fois de plus déconcerté par sa réaction, mais l’érudit prit vite le pas sur le fiancé.

    « Oui. Au début de sa captivité, Mary a accouché de deux filles, issues de son union avec James Hepburn, comte de Bothwell, son troisième époux : un reître, brutal et sans cœur.

    — James…murmura Susan, sans cesser de fixer les deux noms gravés.

    — Oui, mon amour ? »

    Il effleura la main de Susan ; elle était glacée.

    « Tu aurais dû mettre des gants », ajouta-t-il.

    Elle s’arracha enfin à sa contemplation pour le regarder. Il fut frappé de l’expression douloureuse de ses yeux. Son joli visage semblait avoir vieilli de plusieurs années en quelques minutes. Une ride se creusait entre ses sourcils et des plis d’amertume s’esquissaient aux commissures de ses lèvres.

    « Susie, dit-il avec douceur, ces bébés sont morts depuis des siècles ; il ne reste d’eux qu’une poignée d’os. »

    Il étendit le bras pour la toucher, mais elle se leva d’un bond et recula hors de sa portée.

    « Tais-toi ! répliqua-t-elle, tu n’as pas le droit de parler ainsi de mes petites fleurs. »

    Brusquement, elle éclata en sanglots et enfouit son visage entre ses mains. James, qui ne l’avait jamais vu pleurer, la contemplait, les bras ballants, ne sachant quoi faire pour apaiser cette douleur incompréhensible.

    « Je n’aurais pas dû t’amener voir ces ruines, finit-il par dire. Ce lieu est sinistre. Allons-nous-en ! Il n’est pas trop tard pour Perth.

    — Non, restons encore un peu. Pardon, je ne sais pas ce qui m’a pris, c’est stupide. »

    Susan redressa la tête, essuya sa figure inondée de larmes avec un mouchoir en papier, puis se moucha un bon coup. James fut soulagé. Il avait de nouveau devant lui sa Susan habituelle. La ride entre les sourcils dorés avait disparu ; de même les lignes autour de la bouche dont les coins se relevaient en un faible sourire. James l’entraîna hors de la cour. Ils se promenèrent bras-dessus, bras-dessous, dans les prés entourant le château, puis à l’heure convenue, rejoignirent le jeune Will. Malgré ses craintes au sujet de Susan, James ne put se retenir d’évoquer leur découverte. Le garçon haussa les épaules :

    « Ah ! La tombe ! Les gens du pays la connaissent, mais vous êtes les premiers touristes à vous y intéresser.

    — Évidemment ! s’exclama Susan avec virulence. Si aucun guide ne la mentionne…

    — Ce n’est pas étonnant, dit James. Le fait est mineur, sans incidence sur la biographie de la reine. »

    Susan prit un air scandalisé. Ça recommence, pensa-t-il, navré, que va-t-elle me sortir, cette fois ? Mais elle ne dit rien.

     

  • The Top Ten Tuesday #1

    Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 
    Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani

    Le thème de cette semaine est :

     

    Les 10 blogueurs (livresques) et/ou booktubers préférés

     

     

    01 - Au fil des pages

     

    02 – Délivrer des livres 

     

    03 – Une touche de grenadine

     

    04 – Mya’s book

     

    05 – Aux livres des saisons

     

    06 – Ma vie livresque

     

    07 – Echos de mots

     

    08 – De livres et d’épices

     

    09 – Lectures féériques

     

    10 – Les lectures de Marinette 

     

    Ça a été très dur de départager certains, car, pour bien faire il m'aurait fallu un choix de plus à mettre. Et encore, heureusement que je dois faire ce choix aujourd'hui, parce que, dans la mesure où je découvre de nouveaux blogs tous les jours, si je devais refaire ce choix dans un mois, je m'arracherais les cheveux!!! 

     

  • [Livre] Les petites reines

    On les a élu Boudins de leur école… Elles vont en tirer avantage

    Je remercie des éditions Sarbacane pour cette lecture

     

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    Résumé : Mireille Laplanche est élue Boudin d’Or de son lycée de Bourg-en-Bresse depuis trois ans. Cependant, cette année, elle est seulement Boudin de Bronze. Heureuse déception! Elle rencontre Hakima et Astrid, respectivement Boudin d’Argent et Boudin d’Or, et les trois jeunes filles s’aperçoivent qu’elles ont quelque chose en commun. Quelque chose qu’il faut aller chercher le 14 juillet, à la garden-party du palais de l’Elysée, à Paris…
    Pour se simplifier la vie, autant y aller à vélo, en vendant du boudin, avec le grand frère vétéran de guerre d’Hakima, non?


    Auteur : Clémentine Beauvais

    Edition : Sarbacane

    Genre : Jeunesse

    Date de parution : 01 avril 2015

    Prix moyen : 15,50€

    Mon avis : Je vais rejoindre le clan de ceux qui ont aimé ce livre. Je ne me suis pas ennuyée une seconde. Dès le premier chapitre, l’humour de Mireille m’a fait rire. Elle n’a pas la langue dans sa poche et elle sait utiliser les mots à bon escient. Pour le plus grand désespoir de sa mère d’ailleurs.

    Concernant le « concours de boudin », je suis consternée par la complaisance des adultes. Entre la directrice du collège/lycée qui prétend ne rien pouvoir faire parce que cela se passe sur internet (si le petit imbécile qui a créé ce concours insultait ses profs, elle se serait sans doute empressée de réagir) et les parents de ce jeune homme qui laissent faire, comme si de rien n’était. Qu’on ne me dise pas qu’à 14 ans, on ne peut pas lui couper sa connexion, lui faire fermer une page sur les réseaux sociaux, prendre des sanctions qui lui feraient passer l’envie d’être aussi c*n !

    Mireille prend ça avec philosophie (ça doit être dans le sang, la philosophie). Astrid et Hakima, nouvelles sur cet affreux podium, le prennent nettement moins bien (bien qu’Hakima ait d’autres chats, bien plus importants, à fouetter).
    Après pour le réalisme, je reste un peu sceptique. Une semaine de vélo, en trainant une sorte de baraque à frites (assez grande pour contenir un frigo et se changer, donc qui doit pas être des plus légères), à raison d’une dizaine d’heure de vélo par jour. Et tout ça en n’ayant jamais fait de sport de leur vie et avec une petite semaine d’entrainement (2h par jour environ). Le voyage semble pourtant assez facile, à dégouter les cyclistes professionnels de s’entraîner autant !

    Cependant, elles le font, elles vont de villes en villes, en vendant leurs boudins, blanc, noir ou végétarien avec une sauce, pour financer leur voyage.
    Si au début elles font ça de manière relativement anonyme, la nouvelle se répand comme une trainée de poudre et leur petit périple devient un événement : elles sont accueillies par les maires, on leur offre repas et nuitées… bref c’est (presque) la gloire.
    L’auteur a su parfaitement retranscrire la bêtise des commentaires des internautes et de certains magasines en ligne (soit ils sont vraiment stupides et ont trouvé que leur apparition dans un livre était un compliment, soit elle va se retrouver avec un procès, j’espère qu’elle a couvert ses arrières).
    A croire, franchement, qu’elle a posté un faux article et récolté les commentaires en prévision de ce livre, tant c’est proche des inepties que l’on peut lire, quelque soit le sujet d’ailleurs.

    On attend la fin du périple, le but de tout ça avec impatience. J’ai été surprise, très surprise par le « final » pour l’un des personnages ; un peu déçue par celui d’un autre tout en comprenant sa décision…

    C’était une lecture rythmée, amusante et qui, je l’espère, fera comprendre au public auquel elle est destinée que ce n’est pas parce que « ça se passe sur internet » que c’est justifiable et anodin.

    Un extrait : Philippe Dumont a toujours été profondément triste de ne pas remplir la béance qu’a creusée Klaus Von Strudel dans ma vie. Il m’emmène au cinéma, au musée et au bowling. Il m’autorise à manger de la crème de marrons directement dans le pot. Il dit : « Vois moi comme ton père, Mireille, je suis ton père ! » Moi je mets les mains devant ma bouche et je fais : « Rhôôôôph…Rhôôôôph…Je suis ton pèèèère ! » Ensuite il vitupère : « C’est ma maison ici, Mireille ! C’est mon sofa ici ! Tu vis chez moi, je te ferais dire ! » Cela n’est vrai qu’à moitié, Maman possédant la moitié de la maison, sauf qu’elle n’a pas fini de rembourser sa partie de l’emprunt (à cause de son salaire de prof bien nul) alors que Philippe est notaire et Rotarien, ce qui veut dire qu’il fait partie du Rotary.

    - C’est quoi le Rotary, Maman ?

    - C’est un club de gens comme Philippe, des gens qui ont des métiers divers, et ils se rencontrent, ils échangent sur des sujets, ils se présentent leurs enfants.

    Philippe m’emmène pour essayer de me présenter.

    - Je vous présente la fille de Patricia, Mireille.

    Les Rotariens sont en-chan-tés de serrer la main à Quasimodo au dessus d’un canapé aux œufs de saumon à la fête de Noël.
    Un jour, je devais avoir neuf ans, quelqu’un d’extraordinairement perspicace a fait remarquer :

    - Cette petite ressemble étonnamment au philosophe, vous savez, euh ?

    Là j’ai eu comme un éclair d’espoir ; j’ai regardé cet homme glabre et couperosé et je me suis répété de toutes mes forces : « Allez dis le, dis le que je ressemble à Klaus Von Strudel, sème le doute, laisse les gens recouper les dates… Peut être que si tout Bourg-en-Bresse signe une pétition à Klaus il reconnaitra que je suis sa fille ! »
    Mais au lieu de ça, une dame a répondu :

    - Jean-Paul Sartre ?

    Et l’homme a hoché la tête :

    - Oui, exactement ! Jean-Paul Sartre !

    - Ce n’est pas vraiment un compliment ! s’est esclaffée la dame.

    - Non, a admis le monsieur non sans franchise.

    Google -> Jean-Paul Sartre -> Vieillard bigleux d’une laideur abominable. Presque encore plus moche que Klaus.
    J’ai déclaré à Maman, le lendemain matin :

    - Toi, je parie que si t’avais rencontré Jean-Paul Sartre, t’aurais terminé dans son lit.

    - Tu veux une claque ?

    - Je dis juste qu’il avait l’air bien dans ton genre ! Un philosophe, révolutionnaire machin grande théorie et tout et tout… C’est un compliment Mamounette ! Pourquoi tu prends tout mal ?

    - Arrête de me manquer de respect. Je ne passe pas mon temps à coucher à gauche et à droite, avec des philosophes ou non.

    - Toute façon, je t’annonce qu’il est mort, j’ai dit. Il est mort en 1980, Jean-Paul Sartre. Et moi je suis née des dizaines de milliers d’années après, donc aucun doute, ça ne pouvait pas être mon père.

    - Je te le confirme, a grincé ma mère.

    Ensuite, j’ai chanté la marche funèbre (tam-tam-tadam-taaam-tadam-tadam-tdam) pendant un très long moment, afin de rendre hommage à la mémoire de Jean-Paul Sartre. Ca a fini par agacer Maman « Tais toi Mireille, tu nous casses les oreilles, enfin ! » Là j’ai sorti un truc qu’il fallait pas :

    - Tu sais ce qu’on a appris en Histoire-Géo, Mamounette ? Après la Deuxième Guerre Mondiale, on a tondu toutes les Françaises qui avaient couché avec des Allemands. Alors tu imagines, à quelques années près…

    Elle m’a dévisagée, on aurait juré qu’elle se repassait mentalement ce que je venais de dire sans y croire. Ca m’a fait un peu peur mais j’ai quand même ajouté, pour rire :

    - Couic ta touffe !

    Splaf la baffe.

    - Monte dans ta chambre. Je ne veux plus te voir.

     

    Je ne sais pas pourquoi j’aime à ce point exténuer ma mère. Je ne sais pas pourquoi j’ai jeté dans les toilettes tout le flacon de Flower by Kenzo , que Philippe Dumont m’avait gentiment offert pour mon anniversaire – « dis donc Mireille, tu as remercié Philippe pour le parfum qu’il t’a gentiment offert pour ton anniversaire » -, et sans tirer la chasse, histoire de bien lui faire comprendre que ses 54 euros de fragrance avaient fini dans les égouts.
    Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça.

  • Rendez vous livresque: Le tiercé du Samedi

    Je vous propose un nouveau rendez-vous livresque inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots et qui n’existe plus.
    Comme je n’ai pas son imagination, les thèmes seront plus simples dans leurs libellés.
    Le principe est le suivant : Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

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    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Le 1er thème, pour samedi 25 avril sera:

    Les trois livres qui vous ont fait dormir la lumière allumée parce que c’est pas que vous aviez peur mais bon, quand même, on sait jamais…

     

    A Samedi...

  • [Livre] Hex Hall Tome 1

    Apprendre à contrôler ses pouvoirs pourrait lui coûter la vie

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    Résumé : Sophie Mercer, lycéenne et sorcière, use de ses pouvoirs sans discernement. Sur ordre d’un puissant magicien, qui n’est autre que son père, elle est envoyée à Hex Hall, établissement ultra-select pour élèves très spéciaux. Spectres, loups-garous et vampires s’y côtoient. Sophie qui est tout sauf discrète, s’y fait vite quelques amis et beaucoup d’ennemis. Parmi ceux qu’elle juge dignes d’intérêt, il y a un séduisant jeune sorcier. Mais l’heure n’est pas à la romance car un terrible prédateur rôde... Et, Sophie, fille de l’un des enchanteurs les plus puissants au monde - et directeur de Hex Hall - est une cible idéale... 

     

    Auteur : Rachel Hawkins

    Edition : Albin Michel

    Genre : Bit lit

    Date de parution : 29 septembre 2010

    Prix moyen : 13€

    Mon avis : Sophie est envoyée à Hex Hall en punition pour avoir utilisé ses pouvoirs à mauvais escient. Le décor est planté, on va se retrouvé entouré de « jeunes délinquants » surnaturels.
    Déjà, je me pose une question : quel est le nom de cette école ? Hex Hall ? Ou Hécate ? Les deux termes sont utilisés au fil du livre avec une préférence, semble-t-il pour Hécate.
    Dès le début on sent bien le désarroi de Sophie : Tout le monde, ou presque, semble en savoir plus qu’elle, que ce soit sur le monde surnaturel, la magie, les prodigium (nom que se donnent les créatures surnaturelles), et même sur son propre père.
    Pour arranger les choses, j’ai trouvé les prodigium clairement racistes et les professeurs ne semblent vraiment pas avoir la moindre intention d’intervenir. Chaque race ne semble pas supporter les autres. D’ailleurs, quand dans les premières pages, un loup-garou se jette sur Sophie, c’est Archer, un sorcier qui l’a repoussé par magie qui est réprimandé et non pas la sale bête qui ne sait pas se tenir.
    Par contre toutes les races s’accordent sur un point : ils détestent les vampires. Et Sophie en a de la chance, elle va justement être installée dans la même chambre que Jenna, un vampire. Heureusement que, ayant été élevée à l’écart de ce monde, elle n’a pas de préjugés.
    Concernant les attaques, qui sont le sujet principal du tome, tous les éléments incriminent Jenna, mais justement je trouve que ces « preuves » sont cousues de fil blanc dans la mesure où Jenna est la seule élève vampire à Hécate.
    Tout semble s’accélérer à l’arrivée de Sophie à l’école et on se demande quelles seraient les raisons de Jenna de lui en vouloir à elle, particulièrement.

    Une réponse plausible à cette question est apportée, mais ce n’est pas que Jenna qui devrait en vouloir à Sophie, c’est toute l’école, donc cela n’apporte pas franchement de preuves, à mon sens contre la vampire. Mais est-ce que mon flair se révélera bon ? Ou est-ce que je me trompe complètement ?
    Sophie va rencontrer beaucoup de personnages très différents : Taylor, Beth, Nausicaa, Archer, Elodie, Alice, Lord Byron, La Vandy…

    Alice ne m’inspire absolument pas confiance, je la trouve trop gentille, mais je suis peut être trop soupçonneuse.
    Les professeurs non plus ne donnent pas une impression de sécurité ! Ils semblent incompétents et embourbés dans leurs rancunes personnelles.

    A presque 20 pages de la fin, un coup de théâtre, concernant un personnage, change complètement la donne. Je ne l’avais vraiment pas vu venir, j’ai été soufflée.
    Cela dit, j’ai l’impression que les choses ne sont peut-être pas ce qu’elles semblent être, mais je pense qu’il faudra attendre le prochain tome, voire le troisième pour avoir le fin mot de cette histoire.

    La fin du tome m’a laissée bouche-bée. J’avais bien l’impression que Sophie était impulsive, mais je ne m’attendais pas à la demande qu’elle formule à la fin du livre. Sa requête sera-t-elle acceptée ?
    Je regrette presque d’avoir plusieurs livres à lire avant de pouvoir me ruer sur les tomes 2 et 3 de cette trilogie !

    Un extrait : - Tu viens ? a dit ma mère.

    Je suis descendue de la voiture, accueillie par la chaleur torride du mois d'août. Nous étions dans l'État de Géorgie, au sud des États-Unis. J'ai fait glisser mes lunettes de soleil sur le sommet de ma tête. À cause de l'humidité, mes cheveux avaient triplé de volume, et j'ai eu l'impression qu'ils essayaient de dévorer mes lunettes comme une plante Carnivore.

    - Je me suis toujours demandé quel effet ça faisait de vivre dans la bouche de quelqu'un, ai-je marmonné.

    Devant moi se dressait Hex Hall, également appelé le manoir d'Hécate, construit en 1854 et qui, d'après la brochure que ma main moite serrait, était « le premier centre d'éducation surveillée pour jeunes Prodigium ». Prodigium : un mot latin pour désigner les monstres de foire avec plus d'élégance. Car c'était ce que tout le monde était à Hécate. Y compris moi.

    J'avais déjà lu quatre fois la brochure dans l'avion qui avait décollé du Vermont pour se rendre en Géorgie,deux fois à bord du ferry qui nous avait déposées sur l'île de Graymalkin, et une fois à l'intérieur de la voiture louée, pendant que les pneus crissaient sur le gravier et les coquillages de l'allée menant à l'établissement. Malgré cela, je n'ai pas pu m'empêcher de la relire : « L'objectif de notre centre est de protéger et d'instruire les jeunes fées, elfes, sorcières et sorciers, métamorphes qui ont pris le risque d'employer leurs facultés en public, mettant ainsi en péril toute la communauté des Prodigium. »

    - Je ne comprends toujours pas pourquoi aider une amie à trouver un cavalier peut mettre d'autres sorcières en danger, ai-je déclaré à ma mère tandis qu'elle ouvrait le coffre du véhicule.

    Je lui en avais déjà parlé dans l'avion, mais elle avait fait mine de dormir.

    - Il ne s'agit pas seulement de cette fille, Soph, tu le sais parfaitement. Souviens-toi du garçon au bras cassé à Delaware, et de ce professeur à qui tu voulais faire oublier le résultat d'un examen en Arizona...

    - Et alors ? Il a fini par retrouver la mémoire. Enfin, partiellement.

    Maman a soupiré et a sorti la vieille malle achetée à l'Armée du salut.

    - Avec ton père, nous t'avions prévenue qu'employer tes pouvoirs entraînerait des conséquences. Me séparer de toi ne m'enchante pas, mais au moins, ici, tu seras entourée de jeunes comme toi.

    - Des nullités, tu veux dire.

    Maman a retiré ses lunettes de soleil et m'a observée.

    Son visage accusait la fatigue et aux commissures des lèvres, elle avait des rides que je n'avais jamais remarquées auparavant. Ma mère avait presque quarante ans mais d'habitude, elle en faisait dix de moins.

    - Tu n'es pas nulle, Sophie. Tu as simplement commis quelques erreurs.

    J'ai pris ma besace et je l'ai aidée à transporter la malle.

    « Quelques erreurs. » Être une sorcière ne présentait pas que des avantages. Je n'avais jamais eu l'occasion de voler sur un balai. (Je m'en étais plainte à ma mère, mais elle m'avait rétorqué que je devais continuer à prendre le bus, comme tout le monde.) Je n'avais pas lu de grimoire ni eu de chat qui parle (je suis allergique aux poils), et je serais incapable de dénicher un œil de triton si on me demandait de préparer une potion.

    Mais j'ai des pouvoirs magiques depuis mes douze ans, ce qui, d'après la brochure, correspond à l'âge où les pouvoirs des Prodigium se manifestent. Cela doit être lié à la puberté, je pense.

    - Par ailleurs, c'est une bonne école, a repris ma mère en s'approchant de la bâtisse.

    Cela ne ressemblait pas à une bonne école. Ça ressemblait à un croisement entre un vieux film d'horreur et un manoir hanté de Disney. Pour commencer, la bâtisse avait plus de deux cents ans. À une époque, le manoir avait dû être blanc, mais il était maintenant d'un gris pareil à celui de l'allée de gravier et de coquillages, se fondant dans le paysage comme un affleurement naturel de l'île.

    Nous avons posé la malle au sol et ma mère a contourné l'édifice.

    - Viens voir, m'a-t-elle lancé.

    Je l'ai rejointe. Selon la brochure, au fil du temps, la structure d'origine d'Hécate s'était considérablement agrandie. En fait, l'arrière de la bâtisse de bois gris cédait la place à du stuc rose s'étendant jusqu'à la forêt.

    Pour un rajout qui de toute évidence avait été effectué en employant la magie -

    aucune ligne, aucune trace n'indiquait la jointure des deux maisons -, on regrettait le manque flagrant d'élégance. Les deux parties semblaient avoir été collées ensemble par un fou.

    Un fou ayant très mauvais goût.

    Devant l'établissement, de grands chênes dégoulinants de lichen ombrageaient la bâtisse. Deux fougères poussiéreuses, semblables à des araignées vertes géantes, flanquaient l'entrée, et une sorte de lierre aux fleurs mauves tapissait un mur entier.

    C'était comme si la maison se laissait lentement engloutir par la forêt.

    J'ai tiré sur l'ourlet de la jupe plissée de mon uniforme, une espèce de kilt, en me demandant pourquoi Hécate avait choisi des uniformes en laine alors que nous étions dans le Sud profond. J'ai regardé le manoir en réprimant un frisson. Comment pouvait-on contempler cette école sans soupçonner que les étudiants qui s'y trouvaient étaient bizarres ?

    - Ça a du charme, a commenté maman d'un ton enjoué.

    - Oui. C'est pas mal pour une prison.

     

  • [Film] La comtesse

    Rester jeune. Rester jeune à tout prix. Même au prix du sang.

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    Titre original : The countess

    Réalisé par : Julie Delpy

    Date de sortie : 21 avril 2010

    Genre : Drame historique

    Pays d’origine : France, Allemagne, USA

    Durée : 1h34

    Casting : Julie Delpy, Anamaria Marinca, Daniel Brühl…

    Résumé : A la mort de son mari, la comtesse Elizabeth Bathory se trouve à la tête d’un vaste domaine et d’une immense fortune. Aidée de sa confidente, la sorcière Anna Darvulia, Elizabeth étend
    progressivement son influence, suscitant chez chacun crainte, admiration et haine, pour devenir la femme la plus puissante de la Hongrie du 17ème siècle – dictant ses conditions jusqu’au roi lui-même.
    Elle rencontre alors un séduisant jeune homme dont elle tombe éperdument amoureuse mais celui-ci l’abandonne. Certaine d’avoir été délaissée car elle n’était plus assez jeune et belle, sombrant progressivement dans la folie, Elizabeth, à la suite d’un accident, se persuade que le sang de jeunes vierges lui procure jeunesse et beauté. Elle commence à prendre des bains dans le sang des jeunes filles du château puis de la région. Débute alors une série d’actes sanglants et diaboliques…

    Les récompenses : Julie Delpy a été nommé aux Gérard du cinéma 2011 dans la catégorie « on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même » et a remporté le Swann d’or du meilleur réalisateur lors du festival du film de Cabourg de 2010.

    Mon avis : Sur ce projet, Julie Delpy aura porté toutes les casquettes. Non seulement elle réalise et interprète le rôle principal du film, mais c’est également elle qui a écrit le scénario, ce qui lui a prit 7 ans.
    Elle a essayé de coller au plus près de ce que l’on sait de l’affaire Báthory mais avec un succès mitigé. Je trouve un peu dommage que l’histoire soit simplement réduite à une femme qui perd l’esprit à la suite d’un chagrin d’amour et, avec toutes les atténuations faites dans la violence de l’affaire, elle a occulté le coté quasiment démoniaque de la comtesse qui était un vrai Jack l’éventreur en jupon.

     

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    En effet, selon les historiens, la comtesse et ses complices ne se sont pas contentés de saigner à blanc des jeunes paysannes pour que la comtesse puisse s’en recouvrir le visage et les mains, ils les ont également torturées et mutilées, et ce sans qu’aucune raison n’ait pu être avancée par les enquêteurs de l’époque et les historiens. Peut être que cela n’aurait pas attiré l’attention du roi (malgré la rumeur qui enflait suite aux nombreuses disparitions de paysannes, mais que sont des paysannes pour le roi ?), s’ils n’avaient pas fini par s’en prendre à des jeunes nobles qui étaient envoyées chez la comtesse pour y apprendre l’étiquette. Les historiens font également état d’enlèvements.
    J’aurais aimé que le film fasse état de cette escalade dans la folie, quand elle commence à s’en prendre à des jeunes femmes de sa condition au mépris du danger auquel elle s’expose.
    Alors que dans le film, c’est un chagrin d’amour qui pousse la comtesse à ces horreurs, les historiens n’ont pu déterminer aucun « élément déclencheur » dans ce déferlement de violence.

     

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    Le sort des complices de la comtesse a aussi été modifié. Sur les 4 complices, 3 femmes et un homme, l’une des femmes a été reconnue innocente, son procès ayant révélé qu’elle n’avait apporté son aide que sous la menace. Les deux autres femmes ont été mutilées puis brulées vives, tandis que l’homme, jugé « moins » coupable du fait de son jeune âge a d’abord été décapité avant que son corps ne soit jeté aux flammes.
    Bon c’est vrai que ça aurait été peut être un peu trop violent…

    La manière dont elle est démasquée, diffère également. Je ne vous dirais pas comment cela se passe dans le film, mais sachez que dans la réalité, tout est parti d’une rumeur et c’est sur l’insistance d’un simple pasteur qu’une enquête a été diligenté malgré l’importance de la famille Báthory

    Cela dit, bien qu’il s’éloigne quelque peu de la réalité historique (du moins ce que l’on en sait), Julie Delpy est une excellente actrice qui a su montrer à la fois la froideur et la fragilité de cette femme qui a fait le choix de refuser de se remarier après la mort de son mari et de gérer seule les revenus considérables de la famille (Elle a même prêté de l’argent au royaume). Elle montre parfaitement comment cette femme, qui garde en public une apparence de froideur et de retenue, sombre dans le privé dans la folie devant un vieillissement qu’elle voit s’accélérer plus vite qu’il ne le fait en réalité.

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    Les costumes et les décors sont parfaitement exécutés même si on a reproché au film de manquer de budget, personnellement j’ai trouvé qu’il y avait juste ce qu’il fallait.

     

    J’ai trouvé la longueur du film parfaite. Plus court, la fin aurait sans doute été bâclée, plus long, on aurait fini par s’ennuyer (quand on a vu une fille égorgée, on les a toutes vues *en mode psychopathe*)