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[Livre] Hex Hall Tome 1

Apprendre à contrôler ses pouvoirs pourrait lui coûter la vie

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Résumé : Sophie Mercer, lycéenne et sorcière, use de ses pouvoirs sans discernement. Sur ordre d’un puissant magicien, qui n’est autre que son père, elle est envoyée à Hex Hall, établissement ultra-select pour élèves très spéciaux. Spectres, loups-garous et vampires s’y côtoient. Sophie qui est tout sauf discrète, s’y fait vite quelques amis et beaucoup d’ennemis. Parmi ceux qu’elle juge dignes d’intérêt, il y a un séduisant jeune sorcier. Mais l’heure n’est pas à la romance car un terrible prédateur rôde... Et, Sophie, fille de l’un des enchanteurs les plus puissants au monde - et directeur de Hex Hall - est une cible idéale... 

 

Auteur : Rachel Hawkins

Edition : Albin Michel

Genre : Bit lit

Date de parution : 29 septembre 2010

Prix moyen : 13€

Mon avis : Sophie est envoyée à Hex Hall en punition pour avoir utilisé ses pouvoirs à mauvais escient. Le décor est planté, on va se retrouvé entouré de « jeunes délinquants » surnaturels.
Déjà, je me pose une question : quel est le nom de cette école ? Hex Hall ? Ou Hécate ? Les deux termes sont utilisés au fil du livre avec une préférence, semble-t-il pour Hécate.
Dès le début on sent bien le désarroi de Sophie : Tout le monde, ou presque, semble en savoir plus qu’elle, que ce soit sur le monde surnaturel, la magie, les prodigium (nom que se donnent les créatures surnaturelles), et même sur son propre père.
Pour arranger les choses, j’ai trouvé les prodigium clairement racistes et les professeurs ne semblent vraiment pas avoir la moindre intention d’intervenir. Chaque race ne semble pas supporter les autres. D’ailleurs, quand dans les premières pages, un loup-garou se jette sur Sophie, c’est Archer, un sorcier qui l’a repoussé par magie qui est réprimandé et non pas la sale bête qui ne sait pas se tenir.
Par contre toutes les races s’accordent sur un point : ils détestent les vampires. Et Sophie en a de la chance, elle va justement être installée dans la même chambre que Jenna, un vampire. Heureusement que, ayant été élevée à l’écart de ce monde, elle n’a pas de préjugés.
Concernant les attaques, qui sont le sujet principal du tome, tous les éléments incriminent Jenna, mais justement je trouve que ces « preuves » sont cousues de fil blanc dans la mesure où Jenna est la seule élève vampire à Hécate.
Tout semble s’accélérer à l’arrivée de Sophie à l’école et on se demande quelles seraient les raisons de Jenna de lui en vouloir à elle, particulièrement.

Une réponse plausible à cette question est apportée, mais ce n’est pas que Jenna qui devrait en vouloir à Sophie, c’est toute l’école, donc cela n’apporte pas franchement de preuves, à mon sens contre la vampire. Mais est-ce que mon flair se révélera bon ? Ou est-ce que je me trompe complètement ?
Sophie va rencontrer beaucoup de personnages très différents : Taylor, Beth, Nausicaa, Archer, Elodie, Alice, Lord Byron, La Vandy…

Alice ne m’inspire absolument pas confiance, je la trouve trop gentille, mais je suis peut être trop soupçonneuse.
Les professeurs non plus ne donnent pas une impression de sécurité ! Ils semblent incompétents et embourbés dans leurs rancunes personnelles.

A presque 20 pages de la fin, un coup de théâtre, concernant un personnage, change complètement la donne. Je ne l’avais vraiment pas vu venir, j’ai été soufflée.
Cela dit, j’ai l’impression que les choses ne sont peut-être pas ce qu’elles semblent être, mais je pense qu’il faudra attendre le prochain tome, voire le troisième pour avoir le fin mot de cette histoire.

La fin du tome m’a laissée bouche-bée. J’avais bien l’impression que Sophie était impulsive, mais je ne m’attendais pas à la demande qu’elle formule à la fin du livre. Sa requête sera-t-elle acceptée ?
Je regrette presque d’avoir plusieurs livres à lire avant de pouvoir me ruer sur les tomes 2 et 3 de cette trilogie !

Un extrait : - Tu viens ? a dit ma mère.

Je suis descendue de la voiture, accueillie par la chaleur torride du mois d'août. Nous étions dans l'État de Géorgie, au sud des États-Unis. J'ai fait glisser mes lunettes de soleil sur le sommet de ma tête. À cause de l'humidité, mes cheveux avaient triplé de volume, et j'ai eu l'impression qu'ils essayaient de dévorer mes lunettes comme une plante Carnivore.

- Je me suis toujours demandé quel effet ça faisait de vivre dans la bouche de quelqu'un, ai-je marmonné.

Devant moi se dressait Hex Hall, également appelé le manoir d'Hécate, construit en 1854 et qui, d'après la brochure que ma main moite serrait, était « le premier centre d'éducation surveillée pour jeunes Prodigium ». Prodigium : un mot latin pour désigner les monstres de foire avec plus d'élégance. Car c'était ce que tout le monde était à Hécate. Y compris moi.

J'avais déjà lu quatre fois la brochure dans l'avion qui avait décollé du Vermont pour se rendre en Géorgie,deux fois à bord du ferry qui nous avait déposées sur l'île de Graymalkin, et une fois à l'intérieur de la voiture louée, pendant que les pneus crissaient sur le gravier et les coquillages de l'allée menant à l'établissement. Malgré cela, je n'ai pas pu m'empêcher de la relire : « L'objectif de notre centre est de protéger et d'instruire les jeunes fées, elfes, sorcières et sorciers, métamorphes qui ont pris le risque d'employer leurs facultés en public, mettant ainsi en péril toute la communauté des Prodigium. »

- Je ne comprends toujours pas pourquoi aider une amie à trouver un cavalier peut mettre d'autres sorcières en danger, ai-je déclaré à ma mère tandis qu'elle ouvrait le coffre du véhicule.

Je lui en avais déjà parlé dans l'avion, mais elle avait fait mine de dormir.

- Il ne s'agit pas seulement de cette fille, Soph, tu le sais parfaitement. Souviens-toi du garçon au bras cassé à Delaware, et de ce professeur à qui tu voulais faire oublier le résultat d'un examen en Arizona...

- Et alors ? Il a fini par retrouver la mémoire. Enfin, partiellement.

Maman a soupiré et a sorti la vieille malle achetée à l'Armée du salut.

- Avec ton père, nous t'avions prévenue qu'employer tes pouvoirs entraînerait des conséquences. Me séparer de toi ne m'enchante pas, mais au moins, ici, tu seras entourée de jeunes comme toi.

- Des nullités, tu veux dire.

Maman a retiré ses lunettes de soleil et m'a observée.

Son visage accusait la fatigue et aux commissures des lèvres, elle avait des rides que je n'avais jamais remarquées auparavant. Ma mère avait presque quarante ans mais d'habitude, elle en faisait dix de moins.

- Tu n'es pas nulle, Sophie. Tu as simplement commis quelques erreurs.

J'ai pris ma besace et je l'ai aidée à transporter la malle.

« Quelques erreurs. » Être une sorcière ne présentait pas que des avantages. Je n'avais jamais eu l'occasion de voler sur un balai. (Je m'en étais plainte à ma mère, mais elle m'avait rétorqué que je devais continuer à prendre le bus, comme tout le monde.) Je n'avais pas lu de grimoire ni eu de chat qui parle (je suis allergique aux poils), et je serais incapable de dénicher un œil de triton si on me demandait de préparer une potion.

Mais j'ai des pouvoirs magiques depuis mes douze ans, ce qui, d'après la brochure, correspond à l'âge où les pouvoirs des Prodigium se manifestent. Cela doit être lié à la puberté, je pense.

- Par ailleurs, c'est une bonne école, a repris ma mère en s'approchant de la bâtisse.

Cela ne ressemblait pas à une bonne école. Ça ressemblait à un croisement entre un vieux film d'horreur et un manoir hanté de Disney. Pour commencer, la bâtisse avait plus de deux cents ans. À une époque, le manoir avait dû être blanc, mais il était maintenant d'un gris pareil à celui de l'allée de gravier et de coquillages, se fondant dans le paysage comme un affleurement naturel de l'île.

Nous avons posé la malle au sol et ma mère a contourné l'édifice.

- Viens voir, m'a-t-elle lancé.

Je l'ai rejointe. Selon la brochure, au fil du temps, la structure d'origine d'Hécate s'était considérablement agrandie. En fait, l'arrière de la bâtisse de bois gris cédait la place à du stuc rose s'étendant jusqu'à la forêt.

Pour un rajout qui de toute évidence avait été effectué en employant la magie -

aucune ligne, aucune trace n'indiquait la jointure des deux maisons -, on regrettait le manque flagrant d'élégance. Les deux parties semblaient avoir été collées ensemble par un fou.

Un fou ayant très mauvais goût.

Devant l'établissement, de grands chênes dégoulinants de lichen ombrageaient la bâtisse. Deux fougères poussiéreuses, semblables à des araignées vertes géantes, flanquaient l'entrée, et une sorte de lierre aux fleurs mauves tapissait un mur entier.

C'était comme si la maison se laissait lentement engloutir par la forêt.

J'ai tiré sur l'ourlet de la jupe plissée de mon uniforme, une espèce de kilt, en me demandant pourquoi Hécate avait choisi des uniformes en laine alors que nous étions dans le Sud profond. J'ai regardé le manoir en réprimant un frisson. Comment pouvait-on contempler cette école sans soupçonner que les étudiants qui s'y trouvaient étaient bizarres ?

- Ça a du charme, a commenté maman d'un ton enjoué.

- Oui. C'est pas mal pour une prison.

 

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