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Selene raconte... - Page 187

  • [Livre] Chronologie des rois de France

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    Résumé
     : Offrant un tableau complet de la monarchie française, cet ouvrage couvre quinze siècles de royauté.
    Il s'étend de sa période la plus obscure, l'histoire des Mérovingiens, à l'établissement du royaume de France à travers les rois fondateurs, Philippe Auguste, Saint-Louis et Philippe le Bel.
    Le lecteur traverse l'exercice de la monarchie absolue sous Louis XIV jusqu'à la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe.
    Dynastie par dynastie, roi par roi, cet ouvrage présente la vie et les grandes réalisations de chacun, leur apport à la construction du royaume de France, leur vision politique, leurs divertissements ainsi que leur caractère.

     

    Auteur : Pierre Vallaud

     

    Edition : Archipoche  

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 17 août 2011

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Ce livre est une sorte de petit mémento. Il est intéressant dans le sens où il répertorie tous les rois, même les plus insignifiants, ayant régné depuis Clovis.
    Il sera ainsi utile pour un élève de primaire, de collège ou de lycée qui a besoin d’un petit rappel de dates ou de faits importants. A la fin du livre, quelques cartes montrent l’évolution du royaume de France.
    Les passionnés d’histoire apprécieront de découvrir des rois qui ont régné si peu de temps qu’on ne les étudie pas à l’école, mais regretteront certaines approximations (dans le paragraphe sur Louis XVI, il est dit qu’il est arrêté à Varennes le 20 juin ; dans celui sur Louis XVII, c’est le 25 juin), certains déroulements qui ne sont pas chronologiques (On parle de la mort de Louis XV avant de parler de son mariage), des omissions (pas un mot sur le 1er mariage annulé de Louis XV avec Maria Anna Victoria, infante d’Espagne), ou encore des faits cités sans être expliqués (l’affaire des brus de Philippe le Bel) ce qui obligent ceux qui ne connaissent pas ces événements à faire des recherches annexes pour tout comprendre.
    Enfin, j’ai regretté un certain manque de partialité de l’auteur (il présente la reine Isabeau de Bavière comme une traîtresse, frivole et dévergondée, sans préciser que dès sa nuit de noce, qui fut un cauchemar selon les témoignages, elle a du, pendant des années, faire face, seule, aux crises de violences d’un roi dément).
    Voilà pourquoi je trouve que cet ouvrage, bien qu’intéressant, n’est rien de plus qu’un mémento, une énumération des différents monarques, et a plus sa place sur le bureau d’un élève que dans la bibliothèque d’un lecteur, car il tient plus de l’ouvrage scolaire que du livre historique.
    Cela dit, on ne pouvait guère attendre plus d’un livre qui couvre près de 14 siècles et 70 monarques en seulement 144 pages.

    Un extrait : CLOVIS IV
                        v. 682 – 695
    Roi des Francs (691-695)

    FILS AÎNÉ de Thierry III, il est désigné par le maire du palais et vrai souverain du royaume, Pépin de Herstal, pour monter sur le trône à la mort de son père. Pépin de Herstal fait ainsi réapparaître le droit d’aînesse. Placé sous l’étroite tutelle du maire du palais, ce fantôme de roi règne nominalement pendant quatre ans avant de mourir à l’âge de treize ans.

    CHILDEBERT III

    v. 683 - 711

    Roi des Francs (695-711)

     

    DEUXIÈME FILS de Thierry III, il devient roi en 695, à la mort de son frère, Clovis IV. Placé sous l’étroite tutelle du maire du palais, Pépin de Herstal, il ne dispose d’aucun pouvoir réel. Plusieurs campagnes sont menées contre les Frisons et les Alamans sous son règne. Il meurt à l’âge de vingt-huit ans, après seize ans de règne, un record de longévité pour les rois fainéants.

    DAGOBERT III

    v. 699 - 715

    (711-715)

     

    FILS DE CHILDEBERT III, il devient roi en 711, à l’âge de douze ans. Le maire du palais, Pépin de Herstal, et véritable maître du royaume, l’a choisi de préférence à son oncle, Clotaire, majeur, mais le jeune homme meurt à l’âge de seize ans.

    Il est l’un des derniers Mérovingiens, rois sans pouvoir presque tous morts dans la fleur de l’âge. Aussi est-il clair aux yeux de tous les Francs que c’est la famille de Pépin qui est désormais considérée comme royale. 

     

  • [Livre] Nobody

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    Résumé : Le tout, quand on est un sociopathe de 16 ans et qu'on rêve d'éviscérer sa petite copine, c'est de trouver des distractions... Pour John Wayne Cleaver, jeune serial killer en puissance qui tente de maîtriser ses pulsions, c'est la traque des psychopathes. Coup de chance, sa ville en regorge.
    Et quand ils sont tous morts, il suffit de tendre des perches pour en appâter d'autres. Le monstre qu'on nomme Nobody, par exemple. Voilà plus de deux mois que John l'attend lorsqu'une vague de suicides étranges et de meurtres sauvages déferle sur Clayton.
    Plus de doute : l'adversaire est dans la place...

     

    Auteur : Dan Wells

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 12 juin 2014

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Nobody n’est pas, comme je croyais, le dernier tome des aventures de John Cleaver puisque l’auteur a sortir un quatrième tome aux USA en 2015. On croise les doigts pour qu’une traduction française sorte rapidement !
    Dans ce tome, John Cleaver (et son tueur intérieur qu’il appelle Mr Monster) semble en avoir assez d’avoir des démons qui lui tombent sur le coin du museau sans prévenir et a décidé de les traquer avant que ce soit eux qui le traquent. Il est sûr qu’il est sur les traces d’une démone puisqu’à la fin du tome précédent, il l’avait eue au téléphone pour lui annoncer la mort de son second ami et la défier de venir le trouver.
    Sans pour autant lui dire de quoi il retourne, il embarque dans ses réflexions la fille d’un des policiers de la ville et accessoirement la fille la plus populaire du lycée.
    A ce moment de ma lecture, John vient de décider que sa règle consistant à ne pas fixer les filles n’a plus lieu d’être puisqu’il peut nourrir Mr Monster de sa traque et ainsi mieux le contrôler.
    Dans ce tome, comme dans les trois 1er, il est impossible de découvrir à l’avance qui est le démon et c’est frustrant. Frustrant et angoissant car, dès lors, tout le monde est suspect. N’importe laquelle des personnes que John côtoie depuis son enfance peut être remplacée par le démon, d’autant plus qu’il ne sait pas quels sont les pouvoirs que celui-ci peut bien avoir.
    Dans ce tome, John semble plus aux prises avec des émotions qu’il n’est pas supposé ressentir mais l’émotion qui domine est très clairement la frustration.
    Dans le tome 2, le démon dit à John Cleaver que chacun d’eux a des pouvoirs différents mais aussi que chacun d’eux recherche ce qui lui manque.
    Pendant tout le livre, John (et nous du coup) cherche quels sont les pouvoirs de ce nouveau démon qu’il traque. Et quand il comprend enfin, on se dit que, bon sang, il avait (et nous aussi) la réponse sous le nez depuis le début !!!
    La fin de ce tome m’a surprise et même choquée, il y a beaucoup de choses auxquelles je ne m’attendais pas du tout et, considérant les dernière pages, j’ai vraiment hâte de lire le prochain tome.

     

    Un extrait : Je m’étais mis à surveiller les gens, à remuer leur linge sale, à observer qui sortait tard le soir, qui voyait qui et qui avait quelque chose à cacher. À ma grande surprise, presque tout le monde. On aurait dit que la ville entière macérait dans la corruption. Les habitants s’entre-déchiraient avant même que les démons puissent le faire à leur place. Ces gens-là méritaient-ils d’être sauvés ? Le désiraient-ils seulement ? S’ils étaient vraiment aussi masochistes, alors les démons les aidaient davantage que moi en les propulsant vers leur objectif d’annihilation totale. Toute une ville, tout un monde se tailladait les veines et se vidait de son sang dans l’indifférence générale.

    Non. Je secouai la tête. Je ne dois pas raisonner comme ça. Il faut persévérer.

    Trouver cette démone et l’arrêter.

    Le problème, c’est que c’était bien plus compliqué que ça en avait l’air. Sherlock Holmes a résumé l’essence de l’enquête dans une phrase célèbre : « Une fois l’impossible exclu, tout le reste, même l’improbable, est vérité. » Super conseil, Sherlock, sauf que tu n’as jamais eu affaire à un démon. Moi j’en avais vu deux, parlé avec un troisième, et tout, chez eux, relevait de l’impossible. Je les avais vus s’arracher des organes, se relever d’un bond après avoir encaissé une douzaine de balles, se greffer les membres de leurs victimes et même absorber les émotions des autres. Je les avais vus voler des identités, des visages, des vies entières. Manifestement, ils pouvaient accomplir n’importe quoi, alors comment réussir à les comprendre ? Si Nobody voulait bien se donner la peine de buter quelqu’un, j’aurais quelque chose à me mettre sous la dent.

    Je m’arrêtai à quelques centaines de mètres de chez moi et observai une grande maison beige. Celle de Brooke. Lors de nos deux sorties, nous avions été interrompus par un cadavre, et je commençais vraiment à… bien l’aimer ? Était-ce seulement possible ? Je l’ignorais. On avait décelé chez moi une sociopathie, un trouble psychologique dont l’un des nombreux symptômes est l’absence totale d’empathie. Impossible, donc, de tisser de véritables liens avec Brooke. Appréciais-je sa compagnie ? Oui. Rêvais-je d’elle la nuit ? Oui, d’accord. Mais ces rêves n’étaient pas joli-jolis et ma compagnie, n’en parlons pas. Alors c’était tant mieux qu’elle se soit mise à m’éviter. Il ne s’agissait pas là d’une rupture puisque nous n’avions jamais été « ensemble », mais de son équivalent platonique, appelez ça comme vous voudrez. Il n’y a pas dix mille façons d’interpréter un « tu me fais peur, je ne veux plus te voir ».

    En même temps, je comprenais son point de vue. Après tout, je lui avais fourré un couteau sous le nez, c’était pas un truc facile à encaisser, même si j’avais une bonne raison de le faire. Sauvez la vie d’une fille en la menaçant et à peine aura-t-elle eu le temps de vous remercier qu’elle vous dira déjà au revoir.

     

    Pourtant, cela ne m’empêchait pas de ralentir chaque fois que je passais à côté de chez elle, voire de m’arrêter − comme ce soir-là − en me demandant à quoi elle pouvait bien s’occuper. Donc, elle m’avait plaqué, la belle affaire ! Tout le monde m’avait plaqué. Le seul être qui m’intéressait vraiment, de toute façon, c’était Nobody, et je comptais la tuer.

     

  • [Livre] Les mystères de Teelendelf T01 La forêt dorée

     

    Je remercie les éditions du Panthéon pour cette lecture

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    Résumé
     : « Par la suite, la vieille dame marmonna des paroles incompréhensibles. Eloïse essayait tant bien que mal de comprendre ce que cette femme disait. Les seuls mots qu’elle comprit étaient : " or ", " maudit " et " mort ". »

    Il existe en France un petit village paisible... ou presque. Cette bourgade réserve bien des surprises à Eloïse Demets, qui vient d’y emménager.
    La jeune fille tentera de résoudre d’étranges mystères dans la Forêt Dorée, une forêt magique, selon la légende du village. Mais quelle est cette légende dont tout le monde parle ? De surprenants événements lui prouveront que la magie existe. Mais se résoudra-t-elle à y croire ?

    Et vous, croyez-vous en la magie ?

    Bienvenue à Teelendelf !

     

    Auteur : Camille Gonzales

     

    Edition : Panthéon

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 12 juin 2015

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Dans ce livre il y a un point positif et des points négatifs.
    Là vous vous dites : Ah il y a plusieurs points négatifs et un seul point positif ?
    Ben oui, mais il y a plusieurs petits points négatifs et un point positif mais alors THE BIG point positif : Il y a une histoire !
    Oui, oui, j’imagine votre petit sourire en coin qui dit : « Ben oui, y’a une histoire dans un livre, c’est le concept ». Et bien, l’air de rien, c’est pas si évident. J’ai lu beaucoup de livres où j’ai passé mon temps à me demander où l’auteur voulait bien en venir. Des livres où il n’y a aucune cohérence, aucun but, rien…
    Ici, l’idée de départ est bonne et l’auteur a clairement un but vers lequel elle va méthodiquement. Dès le début, on est intrigué par cette histoire d’or qui disparaît et de touristes qui disparaissent à leur tour dès lors qu’elles reviennent pour la seconde fois dans les collines.

    Je comprends qu’Eloïse, qui a été arrachée à son environnement, soit intéressée par cette histoire, surtout qu’elle se retrouve dans un petit village paumé.

    Après, il y a aussi quelques points négatifs, mais ce sont des points négatifs qui sont « rattrapables ». Du moment que l’auteur est capable de faire passer une histoire, une vraie histoire, que le fond est là, le reste, c’est de la réécriture dans la forme du texte.

    L’écriture manque un peu de maturité (mais si j’ai bien compris l’auteur est une adolescente, donc on va lui laisser le temps de mûrir à la louloute) avec un peu d’abus sur les adjectifs au début du roman (mais ça s’arrange ensuite).
    Toujours au début, les dialogues ne sont pas crédibles mais une fois entré dans l’intrigue, ça s’arrange.
    Le roman présente quelques coquilles (comme « plusieurs » écrit sans le « s ») voire quelques fautes un peu plus importantes qui auraient du être vues par un correcteur (« l’affront final » au lieu de l’affrontement final)…
    Le plus gros point noir est l’abondance de scènes inutiles. A plusieurs reprises, on attend des conséquences sur l’histoire qui ne viennent pas (la dispute entre les parents d’Eloïse, le jeu d’Halloween au lycée…). Ca ne veut pas dire que ces scènes sont mal écrites, j’ai adoré la scène du jeu de piste organisé au lycée pour Halloween, mais elle n’apporte rien à l’histoire. Si Eloïse avait surpris une conversation qui la mette sur une piste pour l’intrigue de la forêt dorée, j’aurais compris le passage, mais là….

    J’ai aussi regretté que certains personnages ne soient pas plus exploités. Par exemple, l’un des personnages, Julien, est décrit depuis le début comme étant proche de Solange. Or, quand Solange prend de l’importance, plus de nouvelle de ce personnage, alors pourquoi avoir tant insisté sur lui au début ? C’est la même chose avec les profs, certains ont de toute évidence des pathologies et je m’attendais à ce qu’ils aient un rôle par la suite, mais non.
    C’est pareil avec la taille du collège qui est martelée au début du roman, je m’attends doc à ce que ce détail ait une importance, ça n’a pas été le cas. Peut-être que ces personnages et ces détails auront leur place dans le tome 2 ?

    Bref le roman a vraiment un fort potentiel et il ne manque pas grand-chose pour qu’il soit quasiment parfait. Il faudrait qu’il soit expurgé des scènes inutiles et que d’autres scènes soient au contraire étoffées (là je ne peux pas vous donner d’exemple sans spoiler l’histoire, désolée).

    La fin a été bien maîtrisée. J’avais deviné avant de la lire, mais peu de temps avant (une trentaine de pages avant la révélation) et c’était bien parce que j’étais ravie d’avoir trouvé sans pour autant avoir trouvé ça trop facile.

    Et comme les adolescents mûrissent quasiment au jour le jour, je suis certaine que le tome 2 sera encore meilleur que ce tome 1…

    Affaire à suivre….

    Un extrait : Eloïse ouvrit la porte et sortit, suivie de près par sa mère.
    Elles montèrent toutes les deux dans la BMW et Christelle ouvrit le portail à l'aide d'un petit boîtier.

    - Allez ! Tu vas rencontrer du monde mon cœur.

    - Oui, mais mes amis me manquent.

    - Je sais ma puce mais, tu les retrouveras dans un an. Ce n'est pas grand-chose. Et puis, tu as ton téléphone portable. Tu peux aussi les appeler avec le fixe.

    - Oui, mais ce n'est pas pareil.

    - Ecoute, pour les vacances, je t'amènerai à Cannes. Je te le promet et ton père a intérêt à être d'accord ! s'exclama Christelle avec un petit sourire.

    Eloïse fit de même. Mais son visage s’assombrit immédiatement.

    - Mais il dira qu'il a trop de travail.

    - Non, ne t'en fais pas.

    - Et mes grands-parents sont trop loin de moi. Ils me manquent déjà.

    - Je sais mon ange mais ils viendront souvent, ils me l'ont dit.

    - Ouais, mais des fois, ce qu'on dit, on ne le fait pas forcément. Surtout eux !

    - Eloïse ! Je comprends que tu sois triste mais arrête d'être aussi pessimiste. Tu n'es pas comme ça d'habitude !

    - Oui, mais je ne suis plus à Cannes.

    - Bon, maintenant ça suffit ! Tu vas vivre pendant un an à Teelendelf que tu le veuilles ou non. Je suis sûre que ça va te plaire et que tu ne voudras plus partir.

    - Cela m'étonnerait !

    - Tu m'agaces !

    Elles arrivèrent au collège. C'était à cinq minutes de leur maison. Une dame, postée devant le grand portail noir de l'établissement, s'approcha de la voiture. Christelle baissa la vitre.

    - Bonjour, madame. Je suis Christelle Demets, la maman d'Eloïse qui est nouvelle dans votre collège.

    - Bonjour. Bienvenue. Mon nom est Valérie Collie. Je suis une des surveillantes du collège.  On va vous ouvrir le portail.

    Cette dernière semblait antipathique et froide. Elle regarda sa montre.

    - Vous arrivez en avance, dit-elle, avec un air de reproche.

    - Oui, c'est le directeur qui m'a demandé de venir avant 9 heures.

    - Ah d'accord. Je comprends mieux.

    La surveillante passa un coup de téléphone et, le portail s'ouvrit quelques secondes après.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #22

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

     

  • [Livre] Une femme blessée

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    Résumé : Fatimah vit au Kurdistan irakien avec son mari, ses enfants et sa belle-famille. Un jour, elle est emmenée à l’hôpital de Souleymanieh, très grièvement brûlée – soi-disant victime d’un accident domestique. Tandis que Fatimah lutte pour vivre malgré ses blessures, la vie dans son village s’organise sans elle. A tel point qu’il semble qu’elle n’ait jamais existé. Seule sa fille aînée continue à évoquer son souvenir.
    Que va devenir Fatimah ? Que s’est-il passé le jour de l’ »accident » ? Quels mystères planent sur cette femme ?

     

    Auteur : Marina Carrère d’Encausse

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 16 octobre 2014

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : L’auteur s’est inspirée d’une rencontre faite au Kurdistan irakien pour écrire ce roman.
    Omar est médecin au Kurdistan dans le service des grands brûlés.
    Tous les jours il soigne des femmes qui sont là pour des accidents domestiques. Et cela n'est guère étonnant puisque la plupart d'entre elles utilisent du matériel vétuste, alimenté au kérosène et souvent mal utilisé. Mais Omar sait aussi que sous couvert d'accident domestique se cache souvent d’autre raisons aux « accidents », parfois des tentatives de suicides de femmes qui ne se sentaient pas la force d’affronter leur famille pour une raison ou une autre, parfois un crime d'honneur.
    Il est médecin, il est là pour soigner ces femmes, mais il ne sait jamais à quel genre de vie il va les renvoyer. Il ne sait pas si, après qu'il se soit battu pour sauver leur vie, elles ne vont pas être agressées à nouveau au nom de l'honneur ou tenter à nouveau de mettre fin à leur jours.
    Il est très difficile de le savoir puisque le crime d'honneur c'est aussi la loi du silence.
    Une loi du silence qui fait que Fatimah ne parle pas de ce qui lui est arrivé, ne parle quasiment pas d'ailleurs, et qui fait que, de leur côté, ses filles ne savent pas ce que leur maman est devenue. Personne ne répond à leurs questions, on leur interdit même d'en poser, d'évoquer simplement leur mère ou même de pleurer son absence.
    Les doutes du médecin sont de plus en plus grands car, malgré le fait que le mari de Fatima vienne régulièrement demander de ses nouvelles, on a clairement l'impression que les nouvelles de bon rétablissement que lui donne le docteur ne lui conviennent pas.
    Mais là encore, quand l’honneur est en jeu, comment distinguer le vrai du faux, comment savoir ce qui se cache sous les apparences ?
    Le Maître d'école de l'aînée des filles de Fatimah semble choqué et même bouleversé d'apprendre l'hospitalisation de cette dernière. Je ne sais pas s'il soupçonne un crime d'honneur et le désapprouve ou s’il y a quelque chose de plus ambiguë entre lui et la mère de famille.
    Il faut noter que les crimes d'honneur ne sont pas uniquement commis par les pères, frères ou maris, mais que se sont parfois les femmes elles-mêmes qui perpétuent cette tradition barbare dont elles sont les premières victimes.
    Dans le cas de Fatimah, les choses sont encore plus compliquées car chaque membre de la famille ne connaît que certains éléments de l’affaire. Une seule personne sait tout et est bien décidée à ce que personne ne puisse relier les différents éléments entre eux.
    À la fin du livre, une page recto-verso nous donne les chiffres effarants du nombre de victimes des crimes d'honneur (5000 par an), nous explique les raisons pour lesquelles une femme peut-être agressée, qui vont de la simple rumeur jusqu'à la relation sexuelle consentie en passant par le viol ou le simple fait de rentrer un peu tard. Bien que la perte de la virginité semble être l'excuse la plus souvent invoquée, les chiffres officiels prouvent que plus de 80% des victimes étaient vierges au moment de leur mort.
    Malgré les actions des organisations internationales et humanitaires, les crimes d'honneur sont en expansion du fait du laxisme de la loi les concernant. Les meurtriers, qui sont accueillis comme des héros dans leur famille, sont en effet souvent condamnés à de simples peines symboliques (6 mois à 2 ans dont ils ne purgent jamais la totalité) et sont même régulièrement salués et félicités par les autorités pour leur « courage » qui leur a permis de faire « ce qui devait être fait ».

    On pourrait se dire que ce livre n'est qu'un énième récit de l'horreur que vivent ces femmes, mais il est important de continuer à en parler, le plus possible, afin de lutter contre ces pratiques inhumaines.

    Un extrait : Premier jour, Souleymanieh, Kurdistan irakien, hôpital des grands brûlés.

    Il est 15 heures. Le soleil est au plus haut. Il fait chaud, l'air est étouffant. La rue est bruyante, la poussière omniprésente.
    À l'intérieur de l'hôpital, le calme n'en est que plus remarquable. Les stores baissés tamisent la lumière, il fait bon. Un havre de paix, en quelque sorte…
    On pourrait le penser si, dehors, il n'y avait l'enfer de la guerre. Cela fait près de trente ans déjà que le pays, hommes, femmes, enfants subissent l'horreur, la peur, la violence.
    Pourtant, l’horreur s'étend jusque dans les chambres de l'hôpital. On perçoit des gémissements. Pas des cris -  les malades sont plutôt courageux, dignes -, mais des plaintes sourdes.
    Et puis, il règne une odeur fade, douceâtre, une odeur de pourri. C'est celle des corps grièvement brûlés. On a beau tout faire pour couvrir cette odeur - le sol vient d’être nettoyé, un chariot rempli de produits détergents et antiseptiques est parqué dans le hall -, elle est là, lancinante, elle s'infiltre dans les narines, occupe le terrain.
    C’est un hôpital de brûlés, peut-être la pire des blessures que le corps et l'esprit puissent endurer. Et ici, ce sont les femmes qui souffrent.

    Elles sont trois, allongées dans le sas de réanimation, antichambre de ce lieu où les médecins se battre pour sauver des vies. Quand ils le peuvent… Dans ce sas sont installés les cas les plus graves, les derniers arrivés.
    Trois jeunes femmes : Bada, seize ans, Awira, dix-neuf, et Fatimah, vingt-trois.
    On ne distingue que des formes, mais ce sont bien des corps qui gisent sous les couvertures de survie posées sur eux. Des couvertures conçues pour maintenir une température suffisamment élevée et retenir la chaleur qui fuit, menaçant la vie à chaque instant.
    Seuls les visages émergent. Les visages ou ce qu'il en reste.

    Fatimah occupe le lit près de la fenêtre ; d'elle, on ne voit que la bouche. Le front, les joues sont recouverts d'un épais bandage qui masque ses blessures.

    Dès qu'elle est arrivée, on lui a donné de la morphine pour apaiser ses souffrances et pour qu’elle supporte les premiers soins.
    Même plongé dans le coma, un brûlé peut ressentir la douleur, et les premiers gestes sont forcément éprouvants.
    Un médecin et un infirmier l'ont douchée, afin d'enlever toutes les peaux mortes mais aussi de rincer le kérosène encore sur sa peau qui risquait de pénétrer un peu plus dans le derme.
    Ensuite, ils l’ont emmenée jusqu'au sas, l'ont installée le plus délicatement possible dans un lit stérile. Ils ont longuement, patiemment recouvert toutes ses  brûlures de pommade désinfectante, puis de compresses et de bandes.
    On dirait une momie. Un tube sort de sa bouche - il faut l'aider à respirer, toute seule elle n'y arrivera pas, ses poumons ont inhalé la fumée toxique. Enfin, une perfusion est installée, et goutte après goutte, du liquide se répand dans ses veines, beaucoup de liquide, pour éviter la déshydratation, un des ennemis mortels, avec l’infection, qui menacent le grand brûlé.
    Les médecins ont appliqué ces mesures indispensables, mais ils doutent que Fatimah puisse survivre : elle a été brûlée au troisième degré sur plus de la moitié du corps.
    Et plusieurs heures se sont écoulées avant qu'elle n'arrive ici.

     

  • Le tiercé du samedi #22

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui nous on donné envie de visiter un endroit (ville, pays, monuments…)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Geisha

     

     

     

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    Et oui, encore! Le livre m'a donné envie de découvrir le japon et surtout Kyoto. En particulier le quartier de Gion avec ses restaurants, ses maisons de thé...

     

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    Autant en emporte le vent

     

     

     

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    Ah le sud, la Virginie, la Louisiane, Charleston... plein de villes (et d'Etats) citées dans le livre que j'ai envie de découvrir!

     

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    Une bonne épouse indienne

     

     

     

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    Même si le livre se déroule en grande partie aux états-unis, j'ai envie de découvrir l'Inde puisqu'on en découvre sa culture à travers les yeux de Leila qui ne peut s'empêcher de faire des comparaison entre sa vie en Inde et sa vie aux Etats-Unis.


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: L
    es trois livres que vous rêveriez de voir adaptés au cinéma, mais bien hein, sinon vous ne répondez plus de rien

     


    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Une heure de tranquillité

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    Titre original : Une heure de tranquillité

    Réalisé par : Patrice Leconte

    Date de sortie : 31 décembre 2014

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h19

    Casting : Christian Clavier, Carole Bouquet, Valérie Bonneton...

    Résumé : Michel, passionné de jazz, vient de dénicher un album rare qu’il rêve d’écouter tranquillement dans son salon. Mais le monde entier semble s’être ligué contre lui : sa femme choisit justement ce moment pour lui faire une révélation inopportune, son fils débarque à l’improviste, un de ses amis frappe à la porte, tandis que sa mère ne cesse de l’appeler sur son portable… Sans parler du fait qu’il s’agit ce jour-là de la fameuse Fête des Voisins… Manipulateur, menteur, Michel est prêt à tout pour avoir la paix. Est-il encore possible, aujourd’hui, de disposer d’une petite heure de tranquillité ?

     

    Mon avis : Dès les première scènes, en voyant les dialogues, le scénario, je me suis dis : ce rôle était fait pour Fabrice Lucchini ! Non pas que j’ai quoi que ce soit contre Christian Clavier, je l’aime bien, mais pour moi, c’était un rôle pour Lucchini.
    Et bien je ne croyais pas si bien dire (enfin pense) car en faisant les recherches pour remplir la fiche du film, j’ai pu voir que celui-ci était l’adaptation cinéma d’une pièce de théâtre dans laquelle le rôle principal était interprété par Lucchini (et non, promis, je ne le savais pas).
    C’est une comédie qui commence sur une situation anodine : un homme a trouvé chez un disquaire un disque qu’il cherche depuis des années et aimerait l’écouter tranquillement… Et à partir de là, tout, absolument tout (et tous) va se liguer contre lui pour l’empêcher d’écouter ce disque.
    Il est vrai que le personnage de Michel est insupportable : il est manipulateur, infidèle, égoïste…

     

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    Mais il faut dire qu’il est bien entouré : une épouse éteinte (et drôlement gonflée, vous comprendrez en voyant), un meilleur ami chômeur professionnel qui vient régulièrement lui « emprunter » de l’argent, un fils militant gauchiste qui semble se cacher derrière de grandes causes pour rester à charge, une maitresse légèrement hystérique, des ouvriers qui sont de véritables calamités, des voisins envahissants et une mère qui le harcèle au téléphone…

     

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    Ce que j’ai regretté, c’est que je n’ai pas eu l’impression de voir Christian Clavier interpréter Michel, j’ai eu l’impression de voir Christian Clavier imiter Fabrice Lucchini qui interprétait Michel.
    Je n’ai pas eu l’impression que Christian Clavier se soit approprié le rôle et c’est dommage. Il en reprendrait presque le ton et la gestuelle de Jacquouille.
    J’aurais vraiment préféré que Lucchini conserve le rôle au ciné comme au théâtre… Parce que l’idée est bonne, la réalisation beaucoup moins. Et comme presque toutes les critiques encensent la pièce, il faut bien qu’il se soit passé quelque chose entre les deux.


     

     

  • [Livre] Mr Monster

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    Résumé : Dans Je ne suis pas un serial killer, le jeune John Wayne Cleaver était la proie de pulsions effrayantes et redoutait de devenir un tueur en série. Aujourd’hui il n’a plus de doutes : un assassin, qu’il a surnommé Mr. Monster, sommeille en lui, susceptible de se réveiller à tout instant. Ce qui, étrangement, n’a pas que des mauvais côtés. Sans Mr. Monster John n’aurait jamais pu débarrasser sa petite ville du tueur qui y sévissait. Mais à présent il n’est plus du tout sûr de pouvoir maîtriser son côté obscur. D’autant qu’autour de lui nombreux sont les importuns qui mériteraient d’avoir affaire à Mr. Monster. Sans compter ces nouveaux cadavres qui apparaissent aux quatre coins de la ville et cet inspecteur du FBI qui commence à sérieusement le suspecter d’être impliqué dans les meurtres. Il va ainsi devenir de plus en plus difficile de ne pas laisser les rênes à ses démons. Plaisir coupable auquel il serait tragique de prendre goût…

     

    Auteur : Dan Wells

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 7 août 2013

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Mr Monster fait directement suite à « Je ne suis pas un serial killer » puisqu’il a lieu environ 3 mois après les évènements du 1er tome.
    Maintenant que l’on sait qu’il y a des éléments surnaturels dans cette histoire, ça passe beaucoup mieux que dans le 1er tome où j’avais été prise par surprise.
    Et comme je choisis mes livres en fonction de ce que j’ai envie de lire à ce moment là, j’avais peu apprécié de choisir un thriller et d’avoir du fantastique.
    Dans ce tome là, on a de nouveau affaire à un démon qui laisse des cadavres à découvert pour retrouver soit le démon du 1er tome, soit celui qui l’a tué.
    Les créatures sont aussi différentes les unes des autres que peuvent l’être les humains. Elles n’ont en commun que leur force et leur besoin de tuer.
    Lors d’une conversation téléphonique, le démon parle à un certain Nobody, on peut donc en déduire que le troisième tome obligera John Cleaver à faire face à un nouveau démon.
    Ici la volonté de John de ne pas devenir un tueur est mise à rude épreuve, le démon qu’il affronte veut savoir ce qui est arrivé à son « ami », il veut savoir comment un simple humain, tout sociopathe qu’il soit, a pu mettre un terme à la vie d’un « dieu » (c’est ainsi qu’ils se décrivent).
    Ce démon, qui a d’autre particularité que celui du 1er tome, est bien plus dur à berner. Il anticipe chacune des actions et pensées de John avec une constance terrifiante et, l’enveloppe humaine sous laquelle il se cache, au sein de Clayton, le met au dessus de tout soupçon.
    Encore une fois, John va devoir lâcher la bride à Mr Monster s’il veut venir à bout du démon, cependant il doit faire attention à ne pas trop lui lâcher la bride car il est dans une situation dans laquelle tout pourrait bien basculer et Mr Monster prendre définitivement les commandes.

    La fin de ce tome annonce directement le troisième par une provocation directe de John envers Nobody, qui semble être un démon femelle. Après tout, maintenant qu’il sait que les démons existent, quel meilleur moyen de concilier son refus de faire du mal à quiconque et les besoins de Mr Monster que de traquer et détruire les démons ?
    Ce deuxième tome tenait encore plus en haleine que le 1er. Si l’auteur maintient cette escalade, j’ai vraiment hâte de lire le dernier tome mettant en scène John Cleaver.


    Un extrait : Voyez-vous, moi aussi je suis un monstre : pas un démon surnaturel, juste un gamin détraqué. J’ai passé ma vie entière à essayer de contenir mon côté sombre, de l’enfermer là où il ne pourrait blesser personne, jusqu’au jour où ce fameux démon est apparu et où je n’ai eu d’autre solution pour l’arrêter que de libérer ma part d’ombre. Or désormais je n’arrive plus à la refouler.

    Cette part d’ombre, que j’appelle « Mr Monster », rêve de couteaux sanguinolents et s’imagine de quoi vous auriez l’air avec la tête au bout d’une pique. Je ne souffre pas de trouble dissociatif de l’identité et je n’entends pas de voix ni rien, seulement je… c’est dur à expliquer. Je pense à un tas de choses horribles, j’ai envie de faire un tas de choses horribles, alors il est plus simple d’accepter cette part de moi en feignant avoir affaire à quelqu’un d’autre : ce n’est pas John qui a envie de transformer sa mère en confettis, c’est Mr Monster. Vous voyez ? Je me sens déjà mieux.

    Mais voilà le hic : Mr Monster a faim.

    Les tueurs en série parlent souvent d’un besoin, une sorte de pulsion, contrôlable au début, mais qui ne cesse de les hanter, devenant de plus en plus dure à maîtriser, jusqu’à ce qu’ils se déchaînent et trucident à nouveau. Avant, je n’avais jamais compris de quoi ils parlaient, mais maintenant je commence à saisir. Maintenant, je ressens ce besoin au plus profond de moi, aussi pressant et vital que l’envie biologique de manger, de chasser ou de s’accoupler.

    J’ai déjà tué une fois ; ce n’est qu’une question de temps avant que je recommence.

     

  • [Cuisine] Rôti de porc au vin blanc

    J’adore le rôti de porc, mais bien sûr quand j’en fais un, il me faut de la place dans le congélateur parce que manger un rôti seule, ça prend un certain temps…
    C’est la première fois que je tente cette recette avec du fond de veau surgelé à la place du fond de veau en poudre… On verra si cela change quelque chose à la recette.

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    Ingrédients

    Un rôti de porc (pas possible !)
    3 gousses d’ail
    100g de lardons
    1 oignon émincé
    1 CS de fond de veau
    200 ml de vin blanc


    ¤ Préchauffer le four à 180°C

    ¤ Prendre le rôti et le larder de coup de couteau en mode psychopathe schizophrène qui a oublié ses médocs…non, je plaisante, plus sérieusement, il faut faire 6 entailles, juste assez larges pour y enfoncer l’ail.

    ¤ Couper les 3 gousses d’ail dans le sens de la longueur et les enfoncer dans le rôti (essayer de les répartir au mieux)

    ¤ Délayer le fond de veau avec un peu d’eau et l’ajouter au vin blanc (bien fouetter l’ensemble pour bien dissoudre le fond de veau).

    ¤ Verser la moitié du mélange dans un plat

    ¤ Poser le rôti au milieu du plat et l’arroser de l’autre moitié du mélange vin/fond de veau

    ¤ Ajouter les lardons et l’oignon émincé autour du rôti (avec éventuellement quelques gousses d’ail si on aime ça)

    ¤ Enfourner, toujours à 180°C, pour environ une demi heure par 500g de viande, en arrosant régulièrement.

    ¤ Si la sauce épaissit trop, ajouter un peu de vin blanc coupé d’eau

     

    Verdict concernant le fond de veau surgelé : La sauce est un peu plus liquide qu'avec du fond de veau en poudre. On peu la laisser telle quelle, ou la filtrer et la faire réduire un peu en y ajoutant un peu de maïzaina diluée dans de l'eau froide

     

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  • [Livre] Quelqu'un qu'on aime

     Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Matt a un projet fou : refaire avec son grand-père Gary la tournée d’un crooner mythique des années 50, Pat Boone. Un road-trip pour rattraper au vol les souvenirs qui s’échappent…
    Mais rien ne se passera comme prévu ! Peu avant le départ, Matt apprend qu’il est le père d’une petite Amber de 18 mois – et qu’il doit s’en occuper pour quelques semaines. 
    À l’aéroport, une tornade s’annonce : les avions ne décollent plus. Matt, Gary et le bébé grimpent à bord d’un van de location… et, ultime surprise, deux personnes les rejoignent : Luke, ado en fugue, et Antonia, trentenaire prête à changer de vie.
    Tous ensemble, ils font cap vers l’Ouest du pays. Arizona, Californie, Nevada, sur la piste du passé, des souvenirs et autres histoires bien vivantes. On les suit, d’étape en étape, tandis qu’ils commencent à former une tribu bancale, une petite famille folle et joyeuse, réunie autour de Gary.

     

    Auteur : Séverine Vidal

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 26 août 2015

     

    Prix moyen : 15,50€

     

    Mon avis : Ce livre est un véritable tourbillon d’émotions. Il m’a fait rire, ça c’est sûr, beaucoup rire même. Mais il m’a aussi fait pleurer, et pas qu’un peu.
    Je retrouve dans ce livre l’humour de Séverine Vidal que j’avais découvert dans « Il était 2 fois dans l’ouest », mais elle ajoute à son humour une sacré dose de tendresse.
    Le voyage prévu par Gary et son petit fils Matt prend une autre tournure quand une ex petite amie annonce au jeune homme qu’il est papa d’une petite Amber de 18 mois. Le jeune homme ayant perdu sa mère depuis un an après une longue maladie et ne semblant pas avoir de père dans les parages, ce n’est pas les responsabilités qui lui font peur. Il craint plus de ne pas être à la hauteur mais il prend quand même relativement bien la nouvelle.
    Donc, la pitchoune va devoir être du voyage et sur ce, une tempête de neige comme on en a jamais vu au Texas fait que tous les avions sont annulés et comme Gary refuse d’annuler le voyage, ils finissent par louer un van et, comme celui-ci est très grand, ils finissent par embarquer avec eux Antonia qui doit se rendre à un entretien d’embauche et Luke un ado en fugue qui ne fuit pas juste à cause d’une crise d’adolescence.
    Du coup, le voyage ne prend pas le tournant qui était prévu. Mais tout le monde comprend très vite que le seul but de ce voyage est de permettre à Gary de retrouver ses souvenirs d’une tournée qu’il avait suivie quand il était jeune d’un crooner dont il est fan.

    J’ai beaucoup aimé la manière qu’a Séverine Vidal de traiter du sujet difficile qu’est la maladie d’Alzheimer, elle montre avec beaucoup de tact ce que cette maladie implique pour l’entourage mais aussi pour la personne malade qui, dans les deux premières phases de la maladie se rendent parfaitement compte de leur état.

    Séverine Vidal maîtrise
     avec autant de brio la littérature pour enfant et celle pour adolescent.
    Si l’histoire principale est centrée sur Gary et sa mémoire défaillante, chaque personnage a droit à sa propre histoire qui n’est pas oubliée : Antonia qui veut reprendre sa vie en main, Luke et ses secrets, et bien sûr Matt qui, privé de mère et s’occupant d’un grand père malade, doit apprendre à devenir un père.

    Chaque chapitre est raconté du point de vue d’un personnage différent (et pas toujours de la petite bande, Dixie, l’ex copine de Matt et maman d’Amber a également son « heure de gloire ») mais toujours à la troisième personne.

    Il est vraiment difficile de mettre des mots sur le tourbillon d’émotion que provoque ce roman. J’ai oscillé entre rire et larmes pendant toute la seconde moitié.
    En tout ces, c’était une très belle lecture, et je remercie vivement les éditions Sarbacane de m’avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur.

    Un extrait : La première fois, il n’y a pas vraiment prêté attention. Il avait « juste oublié ». Oublié où il avait encore posé son porte-monnaie, oublié le prénom de la voisine du dessous, oublié un rendez-vous chez le dentiste. Gary a d’abord mis ça sur le dos d’une rigolote hérédité : sa mère était tête en l’air, comme sa grand-mère, ses deux tantes et la grand-tante Rosa avant elles.

    - Tête-en-l’air de mère en fils ! On peut rien contre ça !

    Voilà ce qu’il avait répondu à Matt qui lui faisait remarquer que le congélateur n’était peut-être pas le meilleur endroit où ranger ses clés.

    - Et puis, si ce n’est pas l’endroit le plus classique, c’est assurément le plus froid, non ? avait enchaîné Gary, comme pour rappeler que dans sa famille, l’humour aussi se transmettait de génération en génération.

    Rien de grave donc.
    Et puis, les alertes étaient devenues de plus en plus nombreuses. Et de plus en plus difficiles à cacher.
    Par exemple, quand il avait commencé à confondre les prénoms de ses deux petits-fils, Matt et Vince, ce qui les agaçait prodigieusement. Un jour, Matt avait perdu patience.

    - Old Gary ! Je suis Matt, pas Vince ! Vince a onze ans et joue encore au cow-boy dans la cour de ton appart. Moi je suis Matt, regarde, j’ai des poils au menton !

    - Désolé, fiston. Si je me goure encore, t’as le droit de m’appeler Helen, comme ta mamie !

    C’était une période où l’évolution de la maladie n’empêchait pas Gary d’en rire.