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[Livre] Nobody

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Résumé : Le tout, quand on est un sociopathe de 16 ans et qu'on rêve d'éviscérer sa petite copine, c'est de trouver des distractions... Pour John Wayne Cleaver, jeune serial killer en puissance qui tente de maîtriser ses pulsions, c'est la traque des psychopathes. Coup de chance, sa ville en regorge.
Et quand ils sont tous morts, il suffit de tendre des perches pour en appâter d'autres. Le monstre qu'on nomme Nobody, par exemple. Voilà plus de deux mois que John l'attend lorsqu'une vague de suicides étranges et de meurtres sauvages déferle sur Clayton.
Plus de doute : l'adversaire est dans la place...

 

Auteur : Dan Wells

 

Edition : Pocket

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 12 juin 2014

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Nobody n’est pas, comme je croyais, le dernier tome des aventures de John Cleaver puisque l’auteur a sortir un quatrième tome aux USA en 2015. On croise les doigts pour qu’une traduction française sorte rapidement !
Dans ce tome, John Cleaver (et son tueur intérieur qu’il appelle Mr Monster) semble en avoir assez d’avoir des démons qui lui tombent sur le coin du museau sans prévenir et a décidé de les traquer avant que ce soit eux qui le traquent. Il est sûr qu’il est sur les traces d’une démone puisqu’à la fin du tome précédent, il l’avait eue au téléphone pour lui annoncer la mort de son second ami et la défier de venir le trouver.
Sans pour autant lui dire de quoi il retourne, il embarque dans ses réflexions la fille d’un des policiers de la ville et accessoirement la fille la plus populaire du lycée.
A ce moment de ma lecture, John vient de décider que sa règle consistant à ne pas fixer les filles n’a plus lieu d’être puisqu’il peut nourrir Mr Monster de sa traque et ainsi mieux le contrôler.
Dans ce tome, comme dans les trois 1er, il est impossible de découvrir à l’avance qui est le démon et c’est frustrant. Frustrant et angoissant car, dès lors, tout le monde est suspect. N’importe laquelle des personnes que John côtoie depuis son enfance peut être remplacée par le démon, d’autant plus qu’il ne sait pas quels sont les pouvoirs que celui-ci peut bien avoir.
Dans ce tome, John semble plus aux prises avec des émotions qu’il n’est pas supposé ressentir mais l’émotion qui domine est très clairement la frustration.
Dans le tome 2, le démon dit à John Cleaver que chacun d’eux a des pouvoirs différents mais aussi que chacun d’eux recherche ce qui lui manque.
Pendant tout le livre, John (et nous du coup) cherche quels sont les pouvoirs de ce nouveau démon qu’il traque. Et quand il comprend enfin, on se dit que, bon sang, il avait (et nous aussi) la réponse sous le nez depuis le début !!!
La fin de ce tome m’a surprise et même choquée, il y a beaucoup de choses auxquelles je ne m’attendais pas du tout et, considérant les dernière pages, j’ai vraiment hâte de lire le prochain tome.

 

Un extrait : Je m’étais mis à surveiller les gens, à remuer leur linge sale, à observer qui sortait tard le soir, qui voyait qui et qui avait quelque chose à cacher. À ma grande surprise, presque tout le monde. On aurait dit que la ville entière macérait dans la corruption. Les habitants s’entre-déchiraient avant même que les démons puissent le faire à leur place. Ces gens-là méritaient-ils d’être sauvés ? Le désiraient-ils seulement ? S’ils étaient vraiment aussi masochistes, alors les démons les aidaient davantage que moi en les propulsant vers leur objectif d’annihilation totale. Toute une ville, tout un monde se tailladait les veines et se vidait de son sang dans l’indifférence générale.

Non. Je secouai la tête. Je ne dois pas raisonner comme ça. Il faut persévérer.

Trouver cette démone et l’arrêter.

Le problème, c’est que c’était bien plus compliqué que ça en avait l’air. Sherlock Holmes a résumé l’essence de l’enquête dans une phrase célèbre : « Une fois l’impossible exclu, tout le reste, même l’improbable, est vérité. » Super conseil, Sherlock, sauf que tu n’as jamais eu affaire à un démon. Moi j’en avais vu deux, parlé avec un troisième, et tout, chez eux, relevait de l’impossible. Je les avais vus s’arracher des organes, se relever d’un bond après avoir encaissé une douzaine de balles, se greffer les membres de leurs victimes et même absorber les émotions des autres. Je les avais vus voler des identités, des visages, des vies entières. Manifestement, ils pouvaient accomplir n’importe quoi, alors comment réussir à les comprendre ? Si Nobody voulait bien se donner la peine de buter quelqu’un, j’aurais quelque chose à me mettre sous la dent.

Je m’arrêtai à quelques centaines de mètres de chez moi et observai une grande maison beige. Celle de Brooke. Lors de nos deux sorties, nous avions été interrompus par un cadavre, et je commençais vraiment à… bien l’aimer ? Était-ce seulement possible ? Je l’ignorais. On avait décelé chez moi une sociopathie, un trouble psychologique dont l’un des nombreux symptômes est l’absence totale d’empathie. Impossible, donc, de tisser de véritables liens avec Brooke. Appréciais-je sa compagnie ? Oui. Rêvais-je d’elle la nuit ? Oui, d’accord. Mais ces rêves n’étaient pas joli-jolis et ma compagnie, n’en parlons pas. Alors c’était tant mieux qu’elle se soit mise à m’éviter. Il ne s’agissait pas là d’une rupture puisque nous n’avions jamais été « ensemble », mais de son équivalent platonique, appelez ça comme vous voudrez. Il n’y a pas dix mille façons d’interpréter un « tu me fais peur, je ne veux plus te voir ».

En même temps, je comprenais son point de vue. Après tout, je lui avais fourré un couteau sous le nez, c’était pas un truc facile à encaisser, même si j’avais une bonne raison de le faire. Sauvez la vie d’une fille en la menaçant et à peine aura-t-elle eu le temps de vous remercier qu’elle vous dira déjà au revoir.

 

Pourtant, cela ne m’empêchait pas de ralentir chaque fois que je passais à côté de chez elle, voire de m’arrêter − comme ce soir-là − en me demandant à quoi elle pouvait bien s’occuper. Donc, elle m’avait plaqué, la belle affaire ! Tout le monde m’avait plaqué. Le seul être qui m’intéressait vraiment, de toute façon, c’était Nobody, et je comptais la tuer.

 

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