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Selene raconte... - Page 185

  • [Livre] L'enfant qui ne pleurait pas

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    Résumé : Sheila, six ans, a enlevé un bébé, l’a ligoté à un arbre et a mis le feu. Il est dans un état critique et la coupable a été arrêtée.
    C’est elle que Torey voit apparaître dans sa classe d’enfants inadaptés. La police ne peut plus rien et l’hôpital psychiatrique l’a rejetée.
    Alors commence une lente approche entre la jeune pédagogue et l’enfant sauvage qui dit toujours non et ne pleure jamais. Des gestes, des mots, des jeux…et Sheila se révèle sensible, intelligente.
    Chaque soir, hélas ! elle retrouve son taudis, son père irresponsable et violent.
    Saura-t-elle jamais pleurer…et rire ?

     

    Auteur : Torey Hayden

     

    Edition : J’ai lu

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 1982

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Ce livre est le premier livre de Torey Hayden que j’ai lu. Dès les premières pages, j’ai été littéralement happée par le style, l’écriture et bien sûr l’histoire.

    On ressent bien le fatalisme de Torey, quand elle dit qu’elle aurait du se douter que Sheila échouerait dans sa classe.
    Il faut dire qu’elle est spécialisée dans l’enseignement auprès des enfants dits « à problèmes » : autisme, mutisme volontaire, tentative de suicide, accès de violence, les raisons qui amènent les enfants dans la classe de Torey ne manquent pas.
    Pour Sheila, le placement est temporaire. Elle n’est censée rester dans la classe spécialisée que le temps que se libère pour elle une place à l’hôpital psychiatrique.
    Malgré l’hostilité que montre la fillette, Torey refuse de se contenter d’être une gardienne de prison et va tout faire pour faire classe à Sheila comme aux autres gamins.
    Le plus dur dans ce roman est de voir la facilité avec laquelle la plupart des adultes balaient la vie de Sheila comme si elle ne valait rien.
    Quand Torey décide de se battre contre l’envoi de la gamine en hôpital psychiatrique, peu de personnes la soutiennent d’abord, l’accusant même d’outrepasser ses fonctions (même s’ils reviennent sur leurs dires pour la plupart).
    Personne, à part Torey, ne semble s’être donné la peine de connaître le passé de Sheila et pourtant, à seulement 6 ans, elle a vécu plus d’épreuves que la plupart des gens.
    Sheila ne pleure peut-être pas, mais je l’ai fait pour elle car je n’ai pas arrêté du début à la fin.
    Au-delà de l’histoire de Sheila, on voit le combat de Torey pour que ces enfants dits « particuliers » cessent d’être considérés comme quantité négligeable par la société (le meilleur exemple étant le médecin qui refuse d’anesthésier un enfant autiste avant de le recoudre car « ces gens là ne sentent pas vraiment la douleur »).
    On ne peut être que touché, à la fois par Sheila et pour Torey, pour qui une année réussie se solde par un petit garçon autiste qui dit enfin « Maman ».

    Un extrait : J’aurais du m’en douter.
    C’était un article très court, juste quelques paragraphes coincés en page six sous les bandes dessinées.
    Il parlait d’une petite fille de six ans qui avait kidnappé un enfant du quartier. Par cette froide soirée de novembre, elle avait emmené le gamin de trois ans, l’avait attaché à un arbre d’un bosquet voisin puis avait mis le feu. L’enfant était à l’hôpital, dans un état critique. La petite fille avait été appréhendée.
    Je lus l’article de l’œil indifférent dont je parcourrais le reste du journal, avec un vague sentiment d’indignation sur l’évolution de la société.
    Plus tard, au cours de la journée, il me revint en mémoire tandis que je faisais la vaisselle. Je me demandai ce que la police avait fait de la petite fille. Pouvait-on mettre une enfant de six ans en prison ? J’eus quelques visions Kafkaïennes de la gamine errant dans la vieille prison sinistre de la ville. Mais j’aurais du m’en douter.
    J’aurais dû me douter qu’aucun enseignant n’accepterait dans sa classe une élève ayant un tel antécédent. Qu’aucun parent ne voudrait que son enfant côtoie à l’école une fillette de ce genre. Que personne ne la laisserait se promener en liberté.
    J’aurais dû me douter qu’elle finirait par échouer dans ma classe.

     

  • [Livre] Mon bel oranger

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    Résumé : A cinq ans, Zézé a tout appris seul : la lecture, les grossièretés de la rue, les trafics de billes, les tangos pleins de sentiments du marchand de chansons. Tout le monde le bat, sauf sa sœur Gloria. Ange ou diable, il a un secret dans le cœur : un petit pied d'oranges douces, le seul confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond.

     

    Auteur : José Mauro de Vasconcelos

     

    Edition : Livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 1971

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : J’ai lu ce livre quand j’avais 8 ou 9 ans. Et je l’ai relu un grand nombre de fois depuis.
    Zézé est très attachant. Vu que tout le monde, dans sa famille, joue du fait qu’ils sont ses aînés pour le maltraiter, il pourrait agir de même avec son petit frère Luis mais non, au contraire, il fait tout pour l’amuser et l’occuper et surtout le tenir éloigner de la misère qui les entoure.
    Mais la misère n’excuse pas tout : oui la vie est dure, oui Zézé est turbulent, mais l’acharnement que les aînés, en particulier le père et sa sœur Jandira, montrent à l’égard de Zézé ne peut pas être excusé par la pauvreté.
    Zézé a une imagination débordante et il ne l’utilise pas toujours à bon escient, mais sa précocité fait un peu rapidement oublier à tous qu’il n’a que 5 ans (même s’il doit mentir sur son âge pour que sa famille puisse être débarrassée de lui dans la journée en l’envoyant à l’école).
    Sa rencontre avec Portuga, un adulte qui lui parle avec gentillesse et sera un vrai modèle paternel pour lui, va changer sa vie et ramener un peu de bonheur pour cet enfant.
    Mais la vie n’est pas une partie de plaisir et, déjà que le livre en lui-même est triste, la fin m’a fait pleurer comme une madeleine.
    Je sais qu’il y a eu une adaptation ciné, mais la bande annonce ne m’a pas convaincu : Zézé n’a plus 5 ans mais 8, il n’est pas blond (ni Gloria, alors que dans le livre, il insiste beaucoup sur ce point), Portuga est aussi plus âgé que dans le livre… ne pas être capable de respecter ce genre de choses me fait craindre pour le scénario.
    J’ai appris également, il y a peu, qu’il y avait une suite à ce livre, qui raconte l’adolescence de Zézé. J’espère pouvoir la lire bientôt.

    Un extrait : À la maison chacun des aînés devait s’occuper d’un de ses petits frères. Jandira s’était occupée de Glória et d’une autre sœur qui avait été donnée à des gens du Nord. Antonio était son chouchou. Ensuite, Lalà s’était occupée de moi jusqu’à ces derniers temps. Elle avait même l’air de bien m’aimer, mais ensuite elle en eut assez ou bien c’est qu’elle était trop occupée par son amoureux, un gommeux comme celui de la chanson : en pantalon long et veste courte. Le dimanche, quand on allait faire du « footing » du côté de la gare (son amoureux disait comme ça), il m’achetait des bonbons que j’aimais beaucoup. C’était pour que je ne dise rien à la maison. Je ne pouvais même pas interroger l’oncle Edmundo, sinon on aurait tout découvert…

    Mes deux autres petits frères étaient morts tout bébés et j’avais seulement entendu parler d’eux. On disait que c’étaient deux petits Indiens Pinagés. Bien bruns avec des cheveux noirs et raides. C’est pourquoi on avait appelé la fille Aracy et le garçon Jurandyr.

    Enfin venait mon petit frère Luís. C’était surtout Glória qui s’occupait de lui et ensuite moi. Personne, d’ailleurs, n’avait besoin de s’occuper de lui car c’était le petit garçon le plus joli, le plus gentil et le plus sage qu’on ait jamais vu.

    C’est pourquoi, lorsqu’il m’adressa la parole de sa petite voix qui prononçait tout sans faute, moi qui m’apprêtais à gagner le monde de la rue, je changeai d’idée.

    « Zézé, tu veux m’emmener au Jardin zoologique ? Aujourd’hui, il ne risque pas de pleuvoir, n’est-ce pas ? »

    Qu’il était mignon, il disait tout sans se tromper. Ce petit-là serait quelqu’un, il irait loin.

    Je regardai la belle journée, rien que du bleu dans le ciel. Je n’eus pas le courage de mentir. Parce que quelquefois, quand je n’en avais pas envie, je disais :

    « T’es fou. Luís. Tu ne vois pas que l’orage arrive !… »

    Cette fois-ci, je pris sa menotte et nous voilà partis pour les aventures dans le jardin.

    Le jardin se partageait en trois domaines. Le Jardin zoologique. L’Europe qui se trouvait près de la haie bien entretenue de la maison de seu Julinho. Pourquoi l’Europe ? Même mon petit oiseau ne le savait pas. Enfin l’endroit où nous jouions au téléphérique du Pain de Sucre. Je prenais la boîte à boutons et je les enfilais tous sur une ficelle. Ensuite on attachait une extrémité à la haie et Luís tenait l’autre. On mettait en haut tous les boutons et on les laissait glisser lentement un à un. Chaque voiture arrivait pleine de gens connus. Il y en avait un, tout noir, qui était le wagon du nègre Biriquinho. De temps à autre, on entendait une voix dans le jardin voisin.

    « Tu n’abîmes pas ma haie, Zézé ?

    – Non, dona Dimerinda. Vous pouvez regarder.

    – C’est comme ça que je t’aime, jouant gentiment avec ton petit frère. Ce n’est pas mieux ? »

    C’était peut-être mieux mais quand mon « parrain », le diable, s’emparait de moi, il n’y avait rien de plus agréable que de faire des sottises…

     

  • C'est lundi que lisez vous? #25

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Belle époque

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    Résumé : Paris, 1889. Maude Pichon s'enfuit à 16 ans de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage forcé et découvre Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l'Exposition universelle. Hélas, ses illusions romantiques s'y évanouissent aussi vite que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d'un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle:

    ON DEMANDE 
    Des jeunes femmes
    pour faire un ouvrage facile.
    Bienséance respectée.
    Présentez-vous en personne 
    à l'agence Durendeau, 
    27, avenue de l'Opéra, Paris.
    L'agence Durendeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre:le faire-valoir. Étranglée par la misère, Maude postule...

     

    Auteur : Elizabeth Ross

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult, historique

     

    Date de parution : 14 novembre 2013

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Ce roman est inspiré de la nouvelle « le repoussoir » d’Emile Zola, que je n’avais pas lu, mais que j’ai eu la surprise et le plaisir de trouver à la fin du roman.
    Il ne s’agit pas ici d’une réécriture, comme on en trouve souvent des œuvres de Jane Austen, mais plutôt d’une suite.
    En effet, le repoussoir raconte en une quinzaine de pages comment Mr Durendeau eu un jour l’idée de faire commerce de la laideur et montre les débuts de son agence.
    Dans Belle époque, l’agence de Mr Durendeau, si elle est discrète, a tout de même pignon sur rue.
    Maude, qui a fuit son petit village breton, son père et une vie de labeur toute tracée auprès d’un homme de plus de 20 ans son aîné a cru qu’il serait facile pour elle de s’installer à Paris. Après tout, sûre de son expérience dans la tenue de l’épicerie familiale, elle ne doute pas trouver rapidement du travail. Mais elle déchante vite, personne ne veut d’une petite provinciale à l’accent prononcé comme il en arrive par dizaines chaque jour dans la capitale.
    Après bien des hésitations et malgré son humiliation, Maude va entrer à l’agence de Mr Durendeau et se louer comme repoussoir.
    Son premier contrat est particulier, en effet, la jeune fille dont elle va être le faire-valoir ne doit pas savoir que Maude est une employée et doit la croire nièce d’une amie de sa mère.
    Maude va devoir jongler entre les exigences de la mère et l’amitié grandissante qu’elle ressent pour la fille.
    Je pense que Maude est aveuglée par la richesse de ses employeurs et qu’elle oublie que l’argent ne fait pas le bonheur. Pourtant, à son niveau modeste, c’est bien un mariage d’argent qu’elle a refusé et fuit : son père la destinait à un commerçant prospère et si sa vie n’aurait pas été oisive, elle aurait eu un toit sur la tête et la table bien garnie, ce que nombre de personnes, à cette époque, n’avait pas.
    Devant les richesses incroyables qu’elle admire chez l’aristocratie parisienne, elle semble ne pas comprendre qu’on puisse vouloir plus que ce confort matériel. Je crois qu’elle voit tout d’abord Isabelle, celle pour qui elle est louée, comme une enfant capricieuse. Et puis, au fil du temps, elle réalise qu’Isabelle veut simplement vivre avec son temps. La monarchie s’est éteinte depuis longtemps, les artistes, les journalistes, les étudiants sont sur le devant de la scène, la tour Eiffel, presque un personnage à part entière tant elle déclenche les passions, est en cours de construction, les femmes ont accès à l’université…
    Malgré tous ces changements, il y a toujours ce petit noyau d’aristocrates qui s’obstinent à vivre comme au temps de la monarchie absolue et l’amitié entre Isabelle et Maude fait se télescoper ces deux mondes.
    La scientifique, la rêveuse, l’aristocrate, la provinciale, chacune cherche à trouver sa voie et sa part de bonheur dans une société qui oscille encore entre traditionalisme et modernité.
    J’ai particulièrement apprécié le fait que ce livre soit un tome unique (et vu la fin, je ne pense pas que l’auteur puisse vraiment nous faire la surprise d’un second tome). C’est agréable d’avoir un début, un déroulement et une vraie fin sans devoir attendre la sortie d’une suite.

    Un extrait : La langue nouée, j’observe à la dérobée ce M. Durandeau dont je ne sais rien. Ses jambes courtaudes peinent à soutenir un corps aussi renflé qu’une barrique et il se rengorge sous son gilet en satin nacré. Il y a une ressemblance frappante avec un pigeon qui plastronne sur le trottoir.

    Il congédie ledit Laurent et retrouve, pas trop tôt, ses bonnes manières.

    — Votre nom, jeune fille ?

    — Maude Pichon, dis-je, la voix rauque.

    — Pichon… où avez-vous pêché un nom pareil ? D’où venez-vous ?

    — De Poullan-sur-Mer.

    Face à sa mine perplexe, j’ajoute :

    — Un village en Bretagne.

    — Voilà qui explique l’accent, mais il faudra remédier à cela, et vite.

    — Un problème avec mon accent ?

    M. Durandeau répond à ma question par une autre :

    — Et votre âge ? Seize ans, dix-sept ?

    — Seize ans, monsieur.

    — Et vos parents ?

    — Rappelés par Dieu l’un comme l’autre.

    Un demi-mensonge ; mon père est vivant mais il pourrait tout aussi bien être entre quatre planches, car il est hors de question que je retourne à Poullan-sur-Mer : non contente de contrarier ses projets de mariage, j’ai aussi dérobé le contenu du tiroir-caisse. Une petite fortune, m’avait-il semblé à l’époque, avant de découvrir que Paris est un ogre qui dévore tout ce que vous avez dans vos poches.

    — Comme c’est triste, répond machinalement M. Durandeau. Ainsi donc, vous avez croisé l’une de nos annonces. Elles ne nous ont pas amené grand-monde jusqu’ici. Quand j’y réfléchis, elles sont peut-être mal formulées.

    L’annonce est avare en informations, je le reconnais, mais un travail, cela ne se refuse pas.

    — Laurent se charge à présent des recrutements, poursuit-il. Un garçon amène, sympathique. Grâce à lui, nous avons de bien meilleurs résultats.

    — Monsieur, en quoi consiste l’ouvrage dont parle l’annonce ?

    Mais M. Durandeau fait la sourde oreille.

    — Les appointements sont plus qu’honnêtes, poursuit-il. Nous vous fournirons une tenue pour chaque sortie. Je vais vous confier aux bons soins de la couturière de la maison, Mme Leroux, au bout du couloir. Elle saura vous préparer une toilette correcte avant l’arrivée des clientes.

    Sur ce, il extirpe une pièce de cinq francs de sa poche et la glisse dans ma main.

     

    — Bienvenue à l’agence, mademoiselle Pichon.

     

  • Le tiercé du samedi #25

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous mourrez d’envie de lire mais dont vous repoussez toujours la lecture pour une raison ou une autre (vous avez peur d’avoir peur, on vous a honteusement spoiler la fin, on vous l’a tellement recommandé que vous avez peur d’être déçu(e), c’est une saga en 112 tomes…) 

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Aurora Teagarden

     

     

     

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    Chaque petite ville a ses mystères et Lawrenceton, en Georgie, n'échappe pas à la règle. Le club des Amateurs de meurtres se réunit une fois par mois pour étudier de célèbres cold cases. Pour Aurora Teagarden, jeune bibliothécaire, c'est un passe-temps aussi agréable qu'inoffensif. Jusqu'au jour où elle découvre le corps sans vie d'une des membres du cercle. Étrangement, la scène du crime ressemble à une ancienne affaire. Des fidèles du club sont assassinés et ces meurtres ont des allures de copycat. Tous les membres, y compris Aurora, sont des coupables plausibles, et des victimes potentielles. Qui se cache derrière ce jeu macabre ?

    J'ai très envie de lire cette série mais deux choses me retiennent: d'abord, il y a déjà 6 tomes, ce qui n'est pas rien. Ce qui veut dire beaucoup de temps pour tout lire, de possibles autres tomes...et j'ai déjà pas mal de séries en cours. Ce serait dommage de ne pas avoir le temps de lire d'autres choses. Il faut que je fasse un point sur mes autres séries et peut être attendre d'en avoir terminées certaines. La seconde raison est que j'ai constaté avec la communauté du sud que lorsque Charlaine Harris est lassée d'une série, elle n'hésite pas à la bâcler pour pouvoir passer à autre chose, donc je me méfie un peu.

     

     

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    Nos étoiles contraires

     

     

     

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    Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. 
    C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. 
    Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie. 

    Ici, j'hésite à le livre parce que tout le monde a chanté les louanges de ce livre et que j'ai peur d'en attendre trop (et aussi parce que c'est limite plagié sur "love story")

     

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    Time riders

     

     

     

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    Liam O'Connor aurait dû mourir en mer en 1912. 
    Maddy Carter aurait dû mourir en avion en 2010. 
    Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026. 
    Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne changent l'Histoire.

    J'ai lu les trois premiers tomes. Il y en a 9. A chaque tome, j'ai trouvé des longueurs, même si au final, j'ai bien aimé. Du coup je freine un peu des quatre fers pour me plonger dans les suivants, surtout que les premiers tomes étaient quand même des pavés! Mais pour une fois que j'ai une série complète, terminée, sans nouveau tome qui risque de se rajouter à la liste, ce serait bien de s'y (re)mettre!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres réinventant les contes classiques que vous avez préférés.

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Les plus belles légendes de France

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    Résumé : Il était une fois... Les contes débutent souvent par ces mots qui nous font basculer dans une autre réalité, un monde où tout est possible. Des aventures fantastiques, des personnages hors du commun, des scènes hautement symboliques, voilà la recette d'un conte réussi. Ces histoires, venues d'Alsace, de Provence, de Bourgogne ou d'ailleurs, transmises depuis des siècles, nous envoûtent toujours autant.
    Soixante-huit contes issus du folklore de dix-sept régions, illustrés par des aquarelles originales, sont réunis dans cet ouvrage et nous invitent à un enchantement sans cesse renouvelé.

     

    Auteur : Collectif

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Contes et légendes

     

    Date de parution : 2011

     

    Prix moyen : 28€

     

    Mon avis : Les légendes sont classées par région. Parfois, je suis restée perplexe devant la fin de certaines qui me semblaient incomplètes. En les relisant, j’ai compris qu’elles se basaient en fait sur un personnage folklorique bien connu de la région et protagonistes de nombreuses légendes et que donc ses motivations et particularités n’étaient pas détaillées à chaque fois. Mais effectivement, pour ceux qui ne connaissent pas ledit personnage, c’est un peu déroutant.
    Dans d’autres cas, la légende me paraissait familière et j’ai réalisée que je l’avais déjà lu mais que les détails divergent suivant la région. Par exemple, je connaissais le conte de Perrault dans lequel des fées, charmées par la bonté d’une jeune fille, lui donne en cadeau la capacité de voir sortir de sa bouche des diamants et des perles. La mère, aussitôt, envoie sa fille préférée, espérant un tel cadeau pour elle, mais le caractère emporté de la demoiselle lui vaut de cracher des serpents et des crapauds à la place des joyaux. J’ai retrouvé la même histoire dans une légende de Bretagne où ce sont ici des « danseurs de nuit » qui dispensent cadeaux et punitions…
    Après de savoir qui de la légende ou du conte est arrivé le premier…
    J’ai beaucoup aimé certaines légendes, d’autres moins car elles me paraissaient moins bien écrites. Cela dit, le propre des légendes est d’être une tradition orale qui ne rend pas toujours bien à l’écrit.
    J’ai eu une préférence pour les légendes de Provence, bien sûr, et j’en connaissais certaines, bien que sous des formes différentes. Mais c’est cela les légendes, d’une ville à l’autre, parfois même d’une famille à l’autre, les détails changent et parfois, même, la fin est si différente qu’on en oublie qu’il ne s’agit que d’une seule et même légende.
    En extrait, je vous présente une courte légende bretonne.

    Un extrait : Gabino, le fantôme.
    Ce fantôme n’apparaît qu’au milieu des ténèbres et sous une forme animale indéterminée. Si vous le rencontrez, ne lui dites rien, et soyez sûr qu’il vous laissera passer paisiblement votre chemin. Mais si vous aviez l’imprudence de lui dire un seul mot, il vous maltraiterait cruellement, et, selon le cas, pourrait vous trainer à la rivière ou vous noyer dans un étang !
    Ce spectre aime à rire au détriment des pauvres humains, qu’il mystifie à tout propos ; pourtant il copie leurs manières, leurs actions, leurs ridicules même, et souvent il devient leur ami. Si c’est un domestique qu’il prend en affection, il partage ses peines, il fait la moitié de son travail.
    S’il s’attache à une dame, il travaille à sa toilette, bassine son lit, l’aide à se déshabiller et, si elle est seule, couche avec elle pour lui tenir compagnie et l’empêcher d’avoir peur.
    Ses assiduités deviennent quelquefois incommodes aux habitants des fermes qu’il fréquente…Mais, par bonheur, on se débarrasse aisément de sa personne : Il suffit de placer en équilibre sur son chemin soit une bouteille, soit un pot rempli de blé ; Gobino renverse l’objet en passant, et, honteux, quitte la maison. Mais s’il s’apercevait que cela fut un piège, il pourrait se faire qu’on se repentit du tour qu’on lui aurait joué ! C’est ce qui arriva à la nièce du curé : le spectre vindicatif vint toutes les nuits pendant un mois la fouetter au lit, au point qu’il fallut appeler le garde champêtre pour la garantir de ces attentats.

     

    Vérusmor, Voyage en Bretagne, 1855

     

  • [Livre] 500 expressions populaires sous la loupe

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    Résumé : Dans 500 expressions populaires sous la loupe, Georges Planelles invite les amoureux de la langue française à découvrir les origines passionnantes (et souvent cocasses !) de ces petits trésors qui colorent nos conversations. Il appuie son enquête de réflexions humoristiques et de citations de circonstance, comme il le fait dans le fameux site Expressio, dont il est le créateur. Avec ce livre en main, impossible de bayer aux corneilles, c'est garanti !

     

    Auteur : Georges Planelles

     

    Edition : Guy Saint-Jean

     

    Genre : Dictionnaire

     

    Date de parution : Janvier 2015

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : A vrai dire, je n’ai pas grand-chose à raconter sur ce livre. Comme l’indique le titre, l’auteur se penche en effet sur 500 expressions populaires. Alors, oui, parfois, assez rarement je dois dire, on apprend des choses qu’on ne savait pas déjà (comme le fait que l’expression est bayer aux corneilles, et non bailler aux corneilles), mais en dehors de ces quelques (et trop rares) découvertes, ce livre est globalement une déception.
    Le résumé parle de réflexions humoristiques, j’en cherche encore la trace (mais l’humour, je l’admets, est très subjectif).
    Il y a, en revanche, trois choses qui m’ont heurtées dans ce livre et ce bien plus qu’une simple incompatibilité humoristique :

    La première : Sur bon nombre d’expressions, l’auteur ne peut pas donner d’explication ou d’origine, ce qu’il explique longuement. Si le sujet du livre avait été : les 500 expressions populaires les plus connues, j’aurais compris qu’il les cite, quitte à dire qu’il ne savait pas du tout comment cette petite phrase était devenue une expression. Mais ici, il s’agit de passer à la loupe 500 expressions. Je ne vois donc pas l’utilité de citer des expressions sur lesquelles il n’a rien à dire, puisqu’au final, il ne fait que cela : le citer, sans jamais les passer à la loupe.


    La seconde : Les citations. Les citations dans ce livre sont pour la plupart horriblement frustrantes ! Pourquoi ? Parce que tout simplement, à la fin de bon nombre de paragraphes, l’auteur termine en disant, par exemple, « cette expression était déjà utilisée par Montaigne dans tel ouvrage » suivie d’une citation…qui n’a rien à voir. Alors qu’on s’attend à lire un passage de l’ouvrage dont on vient de nous parler, on se retrouve avec un extrait d’article de presse, ou extrait de roman plus ou moins contemporain. J’ai trouvé frustrant, oui, d’être alléchée par l’annonce d’un auteur et d’un ouvrage et de ne pas découvrir ce passage là.
    C’est comme si dans un grand restaurant on nous vantait les qualités exceptionnelles de la viande avant de nous servir du Cabillaud…

    La troisième : La condescendance de l’auteur. Celui-ci ne se mouche pas du coude, c’est une évidence, mais, à plusieurs reprises, j’ai trouvé sa condescendance envers ses lecteurs insupportable.
    Un exemple parmi d’autres : L’auteur explique que telle expression, utilisée depuis plusieurs siècles, a toujours eu une origine communément admise par le peuple. Il cite alors un obscur linguiste, probablement connu et reconnu par ses pairs, mais dont la renommée ne semble pas dépasser ce cercle restreint, qui a une toute autre opinion des origines de cette expression (c’est son droit, et peut-être a-t-il raison, ou peut-être pas). Qu’il nous cite cette opinion divergente est tout à fait légitime. Mais voilà l’auteur de conclure : « Alors qui a raison ? L’érudit qui propose une opinion qu’il semble être le seul à défendre (mais à laquelle je me rallie bien volontiers, l’homme étant rarement pris en défaut) ou la masse qui en diffuse une autre ? »
    C’est tout de même un comble de faire tout un livre sur les expressions populaires et d’afficher un tel mépris pour ceux qui les emploient.

    J’ai vu que l’auteur avait réitéré l’expérience en se penchant cette fois sur 1001 expressions, mais, étant donné le mal que j’ai eu à arriver au bout de ces 500 là, je passe mon tour.

    En extrait, je vous propose l’explication d’un des rares paragraphes qui m’ait apporté quelque chose.

    Un extrait : Bayer/bâiller aux corneilles

    1. Regarder en l’air, rester sans rien faire.
    2. S’ennuyer.

    Le verbe « bayer » qui, depuis le XIIe siècle, signifie « avoir la bouche ouverte » ne doit pas être confondu avec « bâiller » même si on ouvre généralement grand la bouche. Au XVIe siècle, par ailleurs, le terme « corneille » servait à désigner des objets insignifiants, sans importance. Ce terme pouvait aussi bien désigner l’oiseau, présent en grande quantité à cette époque, que le fruit du cornouiller.

    « Bayer aux corneilles » voulait donc dire « rester bouche ouverte à regarder en l’air » ou « contempler ou désirer des choses sans intérêt ».

    Le verbe « bayer » étant tombé en désuétude (il n’est plus employé que dans cette expression), on le remplace souvent erronément par « bâiller » et l’expression prend alors le second sens proposé ; les corneilles deviennent alors un complément quasiment inutile et incompris dans ce contexte.

     

  • Mes sorties du mois #2

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Les sorties BD:

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    Encore une tonne de livres en vue! Malédiction! 

  • [Film] Journal d'une femme de chambre

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    Titre original : Journal d’une femme de chambre

     

    Réalisé par : Benoit Jacquot

     

    Date de sortie : 1er avril 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France, Belgique

     

    Durée : 1h35

     

    Casting : Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet, Hervé Pierre, Vincent Lacoste…

     

    Résumé : Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

     

    Les récompenses : Le film a été nommé 8 fois au cours des Berlinale 2015 sans remporter de prix.

     

    Mon avis : J’ai choisi ce film à la fois pour son résumé et pour l’actrice principale, Léa Seydoux, que j’avais adoré dans le film « les adieux à la reine » où elle était dirigée par le même réalisateur.

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    C’est une adaptation d’un livre d’Octave Mirbeau dont je n’ai lu que les premières lignes qui éclairent tout de même sur une des premières phrases du film. En effet, la placeuse, accuse Célestine d’être « instable » et on se dit qu’elle a peut être des jugements un peu secs. Mais dans les premières lignes du livre, Célestine dit avoir tenu 12 places en 5 ans… On comprend mieux…
    Très vite, dans sa nouvelle place en province, il faut avouer que si Célestine est un peu hautaine envers les autres domestiques et donne l’impression de penser être trop bien pour être une simple femme de chambre, elle est tombée sur de sacrés maîtres : Mr Lanlaire est réputé au village pour engrosser les servantes et Mme Lanlaire pour renvoyer celles qui restent.

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    « Madame » est d’ailleurs quelqu’un de particulièrement pénible : insistant sans arrêt sur le prix de ses bibelots, faisant monter les étages de la maison à Célestine pour des futilités (apportez moi une aiguille, et maintenant du fil, et à présent des ciseaux…)… Bref, une vraie punaise.

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    Les autres domestiques sont assez sur la défensive devant la nouvelle venue. Monsieur Joseph, le jardinier est taciturne et la cuisinière assez froide, même si elle s’ouvre un peu plus au fil du temps.
    En fait, Célestine est parfaitement consciente de l’exploitation dont elle est victime de la part de ses maîtres et tente de les exploiter autant qu’ils le font et elle désire s’élever dans la société, ce qui est bien entendu aussi mal vu par les maîtres que par les autres domestiques.
    La réaction de « Madame » quand Célestine apprend la mort de sa mère est tout simplement abominable (remarquez j’ai été témoin de la même réaction chez un chef de service, comme quoi chez certain, être inhumain, c’est tout un art…)
    Par flash-back, nous voyons quelques instants des précédentes places de Célestine dont le problème principal, outre son désir d’être mieux traitée par ses maîtres, semble être sa beauté. En effet, dans chaque place, elle semble avoir été soumise aux avances des membres masculins de la maison.

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    Au moins le voisin, le capitaine, lui, est clair et net : il lui propose 35 francs par mois pour être officiellement sa gouvernante et officieusement (mais un officieusement très clair) sa maîtresse.

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    Joseph, le jardinier, est profondément antisémite et Célestine le croit capable du pire. Aussi, quand un crime est commis, elle le soupçonne quasiment immédiatement.
    D’ailleurs, cet homme est un grand malade. La scène avec les chiens est insoutenable.

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    Mais Célestine est vite prise dans les filets de Joseph qui la fascine malgré son coté noir. Et toute la question est de savoir ce qu’elle pourrait faire, ou ne pas faire, pour lui.

     

     

  • C'est lundi que lisez vous? #24

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?