Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Selene raconte... - Page 191

  • Le tiercé du samedi #17

    podium.jpg

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont un personnage secondaire mériterait qu’on lui écrive son propre tome, voire sa propre série…

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

    coupe de bronze.jpg

     

     

    Cupcake club

     

     

    cupcake club  tome 2 petites douceurs.jpg

    A chaque fois on a affaire à un nouveau couple qui vient de débarquer sur l’île, mais moi, j'aimerais qu'on se penche un peu sur ceux qu'on connait déjà: Alva, Dree, Charlotte, Franco: chacun d'entre eux mériterait un tome pour raconter son histoire.

     

    coupe d'argent.jpg 

     

    Morgane Kingsley

     

     

    morgane kingsley.jpg

    Oui je sais, la guerre, la nécessité d'empêcher un méchant démon de prendre le pouvoir... bon ben c'est bon, c'est fait, maintenant, il nous faudrait un tome bonus (ou deux ou trois) uniquement axé autour d'Adam et Dominic... Parce que ce sont mes chouchous!

     

    coupe d'or.jpg 

     

    Hunger games

     

     

    hunger games.jpg

    J'aurais bien aimé avoir le récit complet des hunger games d'Haymitch... surtout qu'on sait qu'il y avait le double de candidat cette année là.
    Mais j'aimerais aussi avoir un tome sur les tous premiers hunger games.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui ont marqué votre enfance.

     

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Livre] Cendrillon relookée

    conte de fille cendrillon relookée.jpg

    Résumé : Francesca est une pro du relooking. Elle intervient dans une émission de télé réalité dans laquelle des experts en look ont pour défi de transformer des ringards en fashion victims. Son ennemie jurée assure que Greg est un cas désespéré et qu'elle ne peut rien pour lui. Bien décidée à triompher, Francesca accepte de relever le défi. Greg est charmé par Francesca, mais il voudrait être aimé tel qu'il est. Il devra lui prouver que l'habit ne fait pas le moine.

    Auteur : Hope Tarr

    Edition : Milady Romance

    Genre : Chick lit

    Date de parution : 23 janvier 2015

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : A la fin du premier tome, l’épilogue nous annonçait les filles qui devaient encore bénéficier de la « magie » des chaussures rouges. Star, la patronne de Macie, l'héroïne du 1e tome, était l'une d'elles. Or quand on commence ce tome, on voit, dès le début, Star donner ses chaussures à Francesca en lui disant qu’elles ont marché pour elle.
    Et on se demande bien ce qu’on a raté. En réalité, ce qu’on a raté, c’est une nouvelle intermédiaire, située entre les tomes 1 et 2, qui relatait l’aventure de Star et que ces génies des éditions Milady, toujours aussi respectueux des lecteurs, n’ont pas jugés utile de publier (après ils viendront se plaindre d’une baisse des ventes…ben à force de prendre les gens pour des buses…)
    Ici, donc, nous avons sauté l’histoire de Star et venons directement découvrir celle de Francesca, l’ex femme de Ross, personnage central du 1er tome.
    J’ai préféré ce tome au 1er car Francesca et Greg sont plus sympathiques que Ross et Macie.
    Greg est plus enclin à se remettre en question que Ross qui campe sur ses positions ridicules pour le XXIème siècle jusqu’à la presque fin.
    Quant à Francesca, elle est moins retorse que Macie, qui avait des intentions malveillantes au début de sa rencontre avec Ross. Le but initial de Francesca, quand elle accepte de participer à l’émission, est de gagner assez d’argent pour pouvoir se permettre de ne pas travailler de l’été afin de voir sa fille (qui vit avec Ross et Macie).
    Si au début de l’émission ses relations avec Greg sont tendues, cela peut se comprendre car ils ont eu une rencontre professionnelle difficile.
    Francesca va faire un pari avec son ennemie de toujours, Deirdre, mais ce n’est pas un pari qui joue contre Greg, bien au contraire. A aucun moment, elle n’a l’intention de le blesser ou de l’utiliser. Le fait de l’aider pour gagner son pari reste dans les intérêts de Greg puisque cela doit lui permettre de gagner le jeu.
    De son coté Greg est un peu plus pénible : il participe à une téléréalité mais refuse de jouer le jeu, il a des a priori sur Francesca (il ne lui est jamais venu à l’idée que son attitude lors de leur rencontre professionnelle avait pu porter préjudice à la jeune femme) mais l’un dans l’autre, il ne reste pas campé sur ses positions et accepte assez facilement de changer son attitude sans pour autant se forcer à devenir un autre.
    Bref, en tout point, Francesca et Greg, que ce soit individuellement ou en tant que couple, m’ont plus convaincue que leurs prédécesseurs.

    Un extrait : — Monsieur Knickerbocker, je vous en prie, soyez raisonnable. Quand vous avez accepté l’interview de GQpour leur numéro de février, vous vous doutiez bien qu’ils voudraient une photo de vous, non ?

    Francesca St. James, célèbre photographe de mode anglaise, marqua une pause pour reprendre son souffle. Cela faisait dix minutes qu’elle parlait à un mur – un mur muni de larges épaules, quoiqu’un peu maigrichonnes.

    — J’ai accepté de donner une interview, point.

    Gregory Knickerbocker, fondateur et P.-D.G. de Cloud Flyer, lui tournait le dos, assis face à son ordinateur. Son langage corporel était si ouvertement impoli qu’il la faisait grincer des dents.

    Certes, sa start-up dans l’industrie de pointe était le nouveau réseau social le plus en vue depuis Facebook, et lui-même avait fait son entrée dans le top 10 des P.-D.G. les plus riches de l’année, son poids en dollars avoisinant les 30 milliards. Mais pour l’instant, il n’était qu’une personne à photographier. Sa mission, qui consistait à faire son portrait pour GQ, était la seule raison pour laquelle elle avait pris un vol de nuit depuis New York. À part avoir sa photo pour la couverture du magazine, rien ne comptait. Rien.

    Depuis son arrivée, il avait tout fait pour la contrarier, à commencer par les faire attendre dans l’entrée, son équipe et elle, même s’ils avaient pris rendez-vous depuis des semaines. Souffrant du décalage horaire et lasse d’attendre, Francesca avait contourné la réception, sa réceptionniste en tongs et la petite fête en cours, et s’était rendue d’elle-même dans les bureaux, à l’étage. Depuis, elle s’épuisait à parlementer pour le faire céder.

    — Aucun magazine ne fait de portrait sans photo, insista-t-elle, déterminée.

    Surnommé le « magnat fuyant les médias », Gregory Knickerbocker avait jusqu’à présent refusé de donner des interviews ou d’apparaître à l’écran. Son directeur financier, une firme de relations publiques coûteuse et son entourage personnel de programmeurs servaient de visage collectif à sa marque. Néanmoins, lorsque la compagnie avait atteint le jalon des cent millions d’utilisateurs, il semblait avoir changé d’avis. Cette interview pour GQ, ses premiers pas dans le monde médiatique, était un très joli coup, non seulement pour le magazine, mais également pour Francesca, à condition que ses photographies et son nom figurent dans l’article.

    — Pourquoi pas ? demanda-t-il, les yeux toujours rivés sur son écran.

    Voulait-il vraiment continuer de guerroyer ainsi contre elle ? Ravalant sa frustration, Francesca se passa la main dans les cheveux, se rappelant, un peu tard, qu’elle les avait tirés en arrière en vue de sa séance photo.

    — Parce que ça… ça ne se fait pas, répondit-elle, agacée.

    Il fit pivoter son fauteuil pour lui faire face. Était-elle enfin en bonne voie ? 

    — Alors faites une exception, rétorqua-t-il.

     

  • [Film] Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu?

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu affiche.jpg

    Titre original : Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu ?

    Réalisé par : Philippe de Chauveron

    Date de sortie : 16 avril 2014

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h37

    Casting : Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary Abittan…

    Résumé : Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt "vieille France". Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit...Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.
    Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.

    Mon avis : Au fil des mariages, Claude et Marie se décomposent clairement. Ils désespèrent de voir l’une de leurs filles se marier dans l’église qui les a vu se marier eux-mêmes, qui a vu le baptême de leurs filles.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu claude et marie.jpg

    Avec leurs gendres, ils sont, au mieux maladroits, accumulant les clichés raciaux devant leurs filles atterrées (Les gendres ne sont pas en reste et se tirent joyeusement dans les pattes les uns les autres). C’est surtout Claude qui sort les plus grosses énormités, tandis que Marie l’approuve silencieusement.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu mariages.jpg

    Alors quand leur plus jeune fille leur annonce qu’elle va se marier, la première question qui vient aux lèvres de Marie c’est : est-il catholique ? Oui, oui, leur assure leur fille et, les laissant à leur joie, elle se garde bien de préciser que son Charles est un catholique de Côte d’Ivoire, noir comme l’ébène, et pourvu d’une famille exactement comme la leur, mais tout en fait en sens contraire.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu laure et charles.jpg

    Parce que si Claude digère mal que sa fille épouse un noir, le papa dudit futur gendre, ancien militaire qui n’a pas digéré la période coloniale, n’est pas ravi non plus que son fils épouse une blanche…

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu famille koffi.jpg

    Les mères mettent plus vite de l’eau dans leur vin, elles apprennent à se connaître et à s’apprécier mais les pères, aussi têtu l’un que l’autre, sont bien décidés à faire échouer ce mariage.
    Le pire (ou le meilleur) dans l’histoire c’est que ce refus mène Claude à se rapprocher de ses gendres et d’apprendre à les connaître.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu réconcilliation.jpg

    Mais à force de voir leurs familles se disputer, se faire des coups bas, les gendres se disputer les uns les autres, puis s’allier contre le nouveau venu, les sœurs lui reprocher « d’achever » leurs parents, bref, de voir que rien ne se déroule selon son rêve, il se pourrait bien que ce soit finalement la mariée qui jette l’éponge !
    Et comme c’est une comédie, chaque action des uns et des autres tourne « mal », pour notre plus grand plaisir !


  • [Livre] Les 100

    trilogie les 100.jpg

    Résumé : Dans le futur, les humains vivent dans des villes construites sur des vaisseaux spatiaux en orbite bien au-dessus de l'atmosphère toxique de la Terre. Personne ne sait quand, ou même si, cette planète abandonnée depuis bien longtemps sera habitable à nouveau un jour. Mais, confrontés à la diminution des ressources et à la croissance de la population, les chefs du gouvernement savent qu'ils doivent retrouver leur patrie... Avant qu'il ne soit trop tard.
    Dès lors, cent délinquants juvéniles sont envoyés dans une mission à hauts risques pour recoloniser la Terre. Après un crash brutal au moment de l'atterrissage, les adolescents arrivent sur une planète sauvagement magnifique, qu'ils n'avaient vue jusqu'ici que depuis l'espace. Face aux dangers de ce nouveau monde indompté, ils se battent pour tenter de former une communauté.
    Mais ils sont hantés par leur passé et doutent de leur avenir.
    Pour survivre, ils vont devoir apprendre à faire confiance - et à aimer - de nouveau.

    Auteur : Kass Morgan

    Edition : Robert Laffont

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 23 janvier 2014 au 26 mars 2015

    Prix moyen : 18€

    Tomes : T01 – Les 100
                  T02 – 21ème jour
                  T03 – Retour

    Mon avis : La vie sur la colonie est une dictature sous couvert de démocratie. Le conseil est composé de collège de conseillers mais les lois arbitraires, les arrestations, les exécutions, tout désigne une dictature. Parmi les 100, les condamnés mineurs ont été arrêté pour des crimes allant de la simple connaissance d’une infraction non dénoncée au meurtre en passant par le vol de nourriture ou de médicaments ou le simple fait d’être tombée enceinte.
    Le Chancelier Jaha semble croire réellement que ces lois sont nécessaires, et peut être le sont elles dans un monde en orbite où les réserves d’air, d’eau et de nourriture sont faibles. Mais dans le cas de la grossesse par exemple, un avortement obligatoire suffirait, pourquoi condamner à mort ? A part peut être pour faire baisser la population ?
    Le vice-chancelier, Rhodes, cache quelque chose selon moi : tout dans sa description, de son comportement à son physique, laisse transparaître sa fausseté et son machiavélisme.
    Il est impressionnant de constater que même sur une si petite colonie, les être humains réussissent quand même à établir des castes : Phoenix, celle des dirigeants et des riches, Walden et Arcadia sont réservés aux basses classes…
    Du coté des 100, les tensions sont présentes. Ce sont des ados, ils sont furieux contre ce gouvernement qui condamne et exécute à tour de bras, et là que l’occasion leur est donnée de construire une nouvelle vie, leur premier mouvement est de reproduire ces pratiques arbitraires en se mettant dans la position de ceux qui décident.
    A coté de ceux qui veulent s’imposer, il y a ceux qui veulent réellement saisir leur chance. Et puis toujours cette crainte de devoir se plier à nouveau aux ordres du conseil si ceux-ci viennent les rejoindre sur Terre.
    Alors qu’ils tentent de s’acclimater sur Terre, ils se rendent compte que celle-ci recèle des dangers que personne n’avait imaginé.
    Le T01 est relativement calme : l’auteur met en place son histoire, jette des bases solides pour préparer les T02 et T03…
    J’ai eu un peu plus de mal à entrer dans le T02, j’avais l’impression que le style était différent, mais, en revenant au T01, je me suis rendu compte que c’était bien le même. Il m’a fallu un bon tiers du livre pour vraiment entrer dans l’histoire alors que pour le T01 j’y étais entrée quasi instantanément.
    Les ennuis se multiplient pour les 100 : que ce soit les tensions entre eux qui augmentent ou les dangers extérieurs qui se multiplient.
    La fin du T02 est sans réelle surprise, tout dans le tome nous amenait à cet événement.
    Dans le tome 3, les choses s’accélèrent (et dégénèrent un peu). Les colons ont rejoint les 100 et les dirigeants sont bien décidés à conserver le même contrôle que sur la station spaciale, ce qui n’est pas du goût des jeunes « criminels » qui voient tout leur travail quasiment anéanti.
    Si je dois regretter une chose, dans la fin du livre, c’est comment se termine les choses pour le Vice-Chancelier Rhodes.
    Certains passages m’ont fait chouigner un peu, d’autres se sont passés un peu trop rapidement à mon goût. Et une des révélations m’a vraiment surprise. Je pensais bien que ce personnage avait quelque chose de louche, mais je n’avais pas deviné que c’était à ce point !
    C’était tout de même une bonne lecture, même si je ne suis pas une grande fan d’une énième présentation en trilogie.


    Un extrait : Lorsque la lourde porte coulisse, Clarke sait que l’heure est venue pour elle de mourir.

    Les yeux rivés sur les bottes du gardien, elle se prépare mentalement au déferlement de peur panique qui ne va pas manquer de la submerger. Pourtant, tout ce qu’elle ressent lorsqu’elle se redresse sur son lit exigu et décolle de sa peau son chemisier trempé de sueur, c’est du soulagement.

    Parce qu’elle a tué un garde, elle a été transférée à l’Isolement. Clarke n’est pourtant jamais vraiment seule. Où qu’elle soit, elle entend des voix. Ces dernières l’appellent de chaque coin de sa cellule sombre. Elles s’immiscent dans les silences qui séparent les battements de son cœur. Elles crient en permanence du tréfonds de son âme. Ce n’est pas qu’elle veuille mourir, mais si c’est la seule manière de faire taire ces voix, alors Clarke est prête à franchir le pas.

    On l’a condamnée pour trahison. La vérité est toutefois bien pire. Même si, par miracle, elle était acquittée lors de son second procès, elle ne connaîtrait pas de véritable répit. Ses souvenirs sont plus oppressants que n’importe quelle prison.

    Le gardien se racle la gorge, manifestement mal à l’aise.

    — Prisonnier matricule 319, levez-vous s’il vous plaît !

    Il est plus jeune que ce à quoi elle s’attendait. Son uniforme bleu trop large, pendouillant par endroits sur son corps maigre, trahit son statut de recrue récente. Quelques mois de rations militaires ne suffisent pas à gommer les effets de la malnutrition qui sévit à bord des deux vaisseaux extérieurs de la Colonie, Walden et Arcadia.

    Clarke inspire à fond, puis se met debout.

    — Tendez les mains ! lui ordonne le gardien en tirant de sa poche une paire de menottes métalliques.

    Clarke ne peut s’empêcher de frissonner en effleurant sa main. Elle n’a vu personne depuis son transfèrement, et a encore moins été touchée.

    — Elles ne sont pas trop serrées ? demande-t-il d’un ton bourru.

    La note de pitié qui y affleure néanmoins lui donne un pincement au cœur. Cela fait si longtemps qu’à part Thalia, son ex-compagne de cellule et seule amie au monde, personne ne lui a témoigné ne serait-ce qu’un brin de compassion.

    Elle fait non de la tête.

    — Vous pouvez vous asseoir sur votre lit, le médecin ne va pas tarder à arriver.

    — Ils… ils le font ici ? s’inquiète Clarke, la voix rauque – cela fait si longtemps, aussi, qu’elle n’a pas parlé.

    Si le médecin vient directement dans sa cellule, cela signifie qu’ils ne vont même pas prendre la peine de la juger. Voilà qui ne devrait pourtant pas la surprendre. Selon la loi de la Colonie, les adultes sont exécutés dès la condamnation prononcée. Les mineurs, eux, sont isolés jusqu’à ce qu’ils atteignent dix-huit ans. On leur donne alors une ultime opportunité de plaider leur cause. Mais ces derniers temps, la peine de mort a été appliquée dans les heures qui suivent le verdict, pour des crimes qui valaient acquittement il y a quelques années à peine.

    Elle a toutefois du mal à croire qu’ils vont passer à l’acte ici même. Dans un accès de nostalgie un peu masochiste, elle espérait marcher une dernière fois jusqu’à l’hôpital. Elle y a passé tellement de temps comme apprentie médecin… Ce serait sa dernière occasion de goûter à un environnement familier, ne serait-ce que pour sentir à nouveau l’odeur de désinfectant et entendre le bourdonnement de la ventilation, avant d’être privée de ses sens à tout jamais.

    — Il faut que vous vous asseyiez, précise le gardien sans oser croiser son regard.

    Il suffit de deux petits pas à Clarke pour atteindre le bord de sa couchette. Elle a beau savoir que l’Isolement altère la perception du temps, elle ne peut pas imaginer avoir vécu là durant presque six mois. L’année passée avec Thalia et leur troisième codétenue, Lise, une fille aux traits durs qui a souri pour la première fois lorsque Clarke fut transférée ici, lui paraît avoir duré une éternité en comparaison. Mais il n’y a pas d’autre explication qui tienne. C’est forcément son dix-huitième anniversaire aujourd’hui. En guise de cadeau, une seringue qui lui paralysera les muscles jusqu’à ce que son cœur s’arrête. Après, comme le veut la coutume au sein de la Colonie, son corps sera jeté dans l’espace où il dérivera à travers la galaxie jusqu’à la fin des temps…

     

    Les 100 – T01

     

  • [Film] La cage dorée

    la cage dorée affiche.jpg

    Titre original : La cage dorée

    Réalisé par : Ruben Alves

    Date de sortie : 24 avril 2013

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France, Portugal

    Durée : 1h31

    Casting : Rita Blanco, Joaquim de Almeida, Roland Giraud…

    Résumé : Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Tant appréciés et si bien intégrés que, le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut laisser partir les Ribeiro, si dévoués et si discrets. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir ? Et après tout, Maria et José ont-ils vraiment envie de quitter la France et d’abandonner leur si précieuse cage dorée ?

    Mon avis : Les Ribeiro sont appréciés par tous, certes, mais leurs façons de se plier en quatre tout le temps, sans jamais rien exiger en retour et sans jamais poser de limites (chose que leur reproche leur fille, Paula), fait que tout le monde prend leur gentillesse pour acquise.
    De plus, leur fils adolescent, qui les voit sans cesse s’aplatir devant tout le monde, a honte d’eux.
    Quand ils en prennent conscience, ils vont enfin réagir en agissant exactement à l’inverse de leurs habitudes. Puisqu’on les « aime trop » pour les laisser partir au Portugal, et bien ils vont faire en sorte qu’on les aime un peu moins.
    Mais si son mari s’amuse comme un petit fou, du moins au début, on voit que Maria se fait violence, qu’elle va contre sa nature et qu’elle souffre vraiment de ce qu’elle doit faire.

    La Cage Dorée maria et josé.png

    Mais la vraie question est de savoir si, après 30 ans de vie en France, ils ont vraiment envie de partir, de rentrer au Portugal, même dans les conditions quasi idéales qu’on leur propose. Leur vie, leur famille, leurs amis, est-ce que ce n’est pas la France ?

    Le Portugal, c’est une revanche pour José, un vieux rêve pour Maria, mais en 30 ans, la revanche a-t-elle vraiment un sens et le rêve n’a-t-il pas changé ?
    J’ai trouvé le jeu des acteurs très juste. Chacun d’entre eux est émouvant à sa manière. Ce film est classé en comédie, mais même si le patron de José et sa femme sont de vrais comiques, même s’il y a des moments très amusants, le fond du film est parfois mélancolique. Il parle du conflit des générations, du sens de la vie…
    Et le fado prece, interprété par Catarina Wallestein tirerait des larmes à n’importe qui !



     

  • C'est lundi que lisez vous? #16

    c'est lundi que lisez vous.png

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    conte de fille cendrillon relookée.jpg

    lecture en cours.jpg

    Hanna était seule à la maison.jpg

     

    mes prochaines lectures.jpg

    livres.jpg

     

  • [Livre] Opération Cendrillon

    conte de filles opération cendrillon.jpg

    Résumé : Rédactrice dans un célèbre magazine, Macie Graham est bien décidée à se venger de Ross Mannon, star de la radio, qui a critiqué son dernier article. Pour dénicher des dossiers compromettants, la jeune femme s’introduit incognito dans la vie de Ross en se faisant passer pour la gouvernante dont il a besoin pour éduquer sa fille délurée. L’animateur n’avait pas prévu de tomber sous le charme de son employée en talons aiguilles. Lorsque Macie découvre enfin le secret qui pourrait détruire sa réputation, elle ne sait plus si elle doit étouffer l’affaire au risque de perdre son travail ou la rendre publique, au risque de gâcher ce qui pourrait être un conte de fées…

    Auteur : Hope Tarr

    Edition : Milady Romance

    Genre : Chick lit

    Date de parution : 22 août 2014

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : Ross m’a énervée sur le fond. Alors oui il est beau, il est charmant, c’est un bon père, tout ce que vous voudrez, mais je n’ai pas pu dépasser le fait qu’il n’ait pas l’air de supporter que les autres aient d’autres opinions que lui. Ce que sa fille de 15 ans ne va pas se priver de lui faire remarquer.
    Essayer de couler un magazine qui énonce une vérité qui le dérange est extrême. S’il ne veut pas que sa fille le lise, c’est son droit, même s’il est ridicule de penser qu’une gamine de 15 ans a besoin d’un article dans un magasine pour apprendre que les ados ont des relations sexuelles de plus en plus tôt. Je veux dire qu’elle ne vit pas sous cloche, elle va au lycée, elle parle avec ses copines…
    Ross se dit conservateur, mais on peut être conservateur sans en être ridicule. Pour lui une femme doit passer sa journée à la cuisine ou au ménage et surtout ne pas avoir de vie personnelle.
    Du coté de Macie, j’ai compris son envie de se venger, de montrer au monde que cet homme n’est qu’un hypocrite, même si j’ai trouvé qu’elle allait un peu loin.
    J’ai trouvé que la fin était un peu rapide. En quelques pages hop hop, tout est découvert, expliqué etc… J’aurais préféré que ce soit plus progressif.
    J’ai bien aimé l’épilogue qui est là plus ou moins pour annoncer les prochains tomes dans lesquels les femmes que l’on a découvert autour de Macie seront à l’honneur.

    Au final c’est un livre de plage : agréable à lire mais pas inoubliable.

    Un extrait : L’enfoiré, le chroniqueur radio et très conservateur Ross Mannon, lui sourit dans le cadre de la vidéo qu’elle avait mise sur pause. Si l’on considérait ses courts cheveux blonds, ses traits ciselés et ses yeux d’un bleu céruléen, il ne fallait pas beaucoup d’imagination pour comprendre pourquoi une journaliste féminine du Newsweek l’avait qualifié de « Robert Redford de la droite ». Le sociologue texan avait fait les gros titres l’année précédente grâce à la publication d’une étude montrant la forte corrélation entre les heures que passaient les adolescents américains sur Internet et leur probabilité à se livrer à des attitudes à haut risque, y compris à avoir des rapports sexuels non protégés. Les médias conservateurs s’étaient jetés sur les conclusions de l’étude comme des sangsues affamées sur une banque de sang de la Croix-Rouge. En une semaine, le « docteur Ross » avait été invité dans de nombreuses émissions télévisées, où il dénonçait « la culture de l’éducation à temps partiel basée sur le déni et un discours hypocrite politiquement correct ». Six mois auparavant, il avait créé sa propre émission de radio quotidienne, diffusée depuis Washington. Depuis, trois cents stations de radio à travers tout le pays avaient intégré L’heure de Ross Mannon à leur programmation, et le site Internet de l’émission comptait environ cent mille visites par jour.

    Jusque-là, Macie avait laissé Mannon tranquille. On Top avait beau faire des numéros plutôt francs – bon d’accord, carrément provocants –, s’en prendre au dernier messie conservateur des médias aurait été une manœuvre stupide.

    Mais Mannon avait mis fin à leur coexistence paisible. Il avait mis la main sur un exemplaire du dernier numéro d’On Top, repéré l’article de Macie sur le nombre croissant de parents choisissant d’éviter les grossesses non désirées en faisant prendre la pilule à leurs filles avant même qu’elles aient des rapports (« Oubliez les contes de fées : le sexe chez les ados n’est pas une fiction mais la réalité ») et fait du magazine sa cible du Coup de Gueule de Ross du jour. Il avait terminé sa chronique en donnant l’adresse postale du siège d’On Top, l’adresse mail du magazine ainsi que son numéro de téléphone gratuit, invitant ses auditeurs à se faire entendre. En quelques minutes, le serveur informatique du magazine, surchargé, était tombé en panne, et le standard s’était illuminé comme un panneau lumineux de Times Square. 

    Les appels, certains simplement hostiles et d’autres carrément dérangés, avaient été accompagnés de nombreux mails adressés aux « personnes responsables » et condamnant l’article de Macie. Elle ne s’en était pas souciée. Le lectorat d’On Top et le public radiophonique de Ross Mannon étaient diamétralement opposés, deux espèces différentes de consommateurs de divertissement et d’actualité. Seulement, le problème venait d’ailleurs : la marque Beauté, fabricant de produits capillaires haut de gamme ciblant les adolescents, qui représentait une part majeure des recettes publicitaires du journal, avait demandé à mettre fin à leur partenariat, invoquant la clause morale du contrat et son inquiétude quant à son image.

  • Le tiercé du samedi #16

    podium.jpg

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

     

    Les trois livres qui vous ont donné envie de tout plaquer pour partir vivre dans leur univers. 

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

    Hunger Games! ...Non je déconne!

    coupe de bronze.jpg

     

     

    Percy Jackson

     

     

    percy jackson t01.jpg

    Être un demi-dieu, ça peut être mortel...
    Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus!
    Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.

    Non parce que c'est quand même la classe d'être la progéniture d'un Dieu, surtout si on a des pouvoirs qui vont avec. Qui je voudrais? Poséidon, pour avoir un peu de maîtrise sur l'eau; Hadès parce que c'est toujours un bon plan d'avoir le dieu des enfers dans la poche; ou encore Ares parce que bon, quand ton papa est le Dieu de la guerre, on y réfléchit à deux fois avant de te chercher des noises!

     

    coupe d'argent.jpg 

     

    Alpha et Omega

     

     

    alpha et omega T01.jpg

    Anna a toujours ignoré l'existence des loups-garous, jusqu'à la nuit où elle a survécu à une violente agression... et en est devenue un elle aussi. Dans sa meute, elle a appris à faire profil bas et à se méfier des mâles dominants jusqu'à ce que Charles Cornick, Alpha, et fils du chef des loups-garous d'Amérique du Nord entre dans sa vie.
    Il affirme qu'Anna es non seulement sa campagne, mais qu'elle est aussi une Omega d'une puissance rare... ce qui se révélera très utile pour traquer un loup-garou doté d'une magie si sombre qu'il pourrait menacer l'ensemble de la meute.

    J'adorerais me transformer en loup, et pas que les soirs de pleine lune, hein. Par contre un truc qui me gonflerait vite, c'est cette hiérarchie et le fait que les louves ont le statut de leur compagnon et si elles sont célibataires, sont au ras des pâquerettes dans la hiérarchie de la meute, et même si elles sont capables de foutre une branlée à la moitié des mâle du groupe.
    Et comme en plus, dans chaque livre sur les loup-garous, on explique toujours que les femelles ne peuvent pas être solitaires parce que les meutes ne les laisseront pas faire (trop précieuses, rares, "fragiles"), je ne peux pas mettre ce monde en coupe d'or!

     

    coupe d'or.jpg 

     

    Harry Potter

     

     

    harry potter t01.jpg

    Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l'emmener à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie où une place l'attend depuis toujours. Voler sur des balais, jeter des sorts, combattre les Trolls : Harry Potter se révèle un sorcier vraiment doué. Mais quel mystère entoure donc sa naissance et qui est l'effroyable V..., le mage dont personne n'ose prononcer le nom ?

    Comme je suis française, je serais, bien sûr allée à Beaubatton. Et c'est tant mieux, parce que pour l'endroit le plus sûr d'Angleterre, vous m'excuserez, mais on y rentre un peu comme dans un moulin à Poudlard: des trolls, Voldemort en personne, des professeurs à sa solde, déguisés ou non, des serpents qui tuent d'un seul regard, des elfes qui n'ont rien à fiche là, des détenus en cavales, des animagus vicelard, des mangemorts, des folles furieuses, et j'en passe...Et les escaliers qui changent de direction pendant que de pauvres élèves innocents son dessus, manquant de les précipiter dans le vide? Nan nan nan, Beaubatton, c'est très bien!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres dont un personnage secondaire mériterait qu’on lui écrive son propre tome, voire sa propre série…

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] L'école de tous les talents

    ballet shoes affiche.jpg

    Titre original : Ballet Shoes

    Réalisé par : Sandra Goldbacher

    Date de sortie : 22 juillet 2009

    Genre : Jeunesse

    Pays d’origine : Angleterre

    Durée : 1h25

    Casting : Emilia Fox, Emma Watson, Yasmin Paige…

    Résumé : Dans le Londres des années 30, trois orphelines, Pauline, Petrova et Posy, sont recueillies par un explorateur excentrique et sa nièce. Malgré les difficultés et l'absence de leur protecteur, les trois jeunes filles tenteront de réaliser leurs rêves. Pauline se voit actrice, Petrova aviatrice et Posy ballerine.

    Mon avis : La première chose qui m’a fait sourire dans ce film est que l’oncle qui se voit confier sa nièce, Sylvia, 

    ballet shoes sylvia.jpg

    puis qui adopte trois bébés au fil de ses explorations, qui est un oncle adoptif gâteau, bien que souvent absent, n’est autre que Vernon Dursley, l’abominable oncle d’Harry Potter…

    ballet shoes oncle Gum.jpg

    et second clin d’œil, l’ainé des bébés, qu’il sauve de la catastrophe du Titanic (qu’il décrit à sa nièce d’une désinvolte : oh le bateau a coulé à cause d’un Iceberg) n’est autre qu’Emma Watson, soit Hermione Granger, la meilleure amie d’Harry.
    Quand il ramène la première fillette, et que la gouvernante de sa nièce lui dit d’un ton ironique qu’un enfant doit avoir un nom, ce paléontologue déclare : elle s’appelle Pauline Fossil.

    ballet shoes pauline.jpg

    A chaque fillette qu’il ramène, l’oncle, puis sa nièce, vident une chambre des fossiles, tableaux et squelettes, qu’ils donnent à un musée.
    Quand l’oncle, qui leur a laissé de quoi vivre pour 5 ans, oublie de revenir au bout de ce délai, sa nièce vide de nouvelles chambres pour les proposer en location et lutter ainsi contre le manque d’argent.
    Vont alors s’installer dans la maison des personnages hauts en couleur qui vont agrandir l’univers confiné des sœurs Fossil :
    Le prof de danse leur permet de débuter une carrière artistique (même si seule la plus jeune est emballée par les cours de danse), les professeurs à la retraite leur font la classe et enfin le jeune veuf devient à la fois le confident de Petrova et le chevalier servant de Sylvia.

    ballet shoes les locataires.gif

    Alors pour ceux qui se posent la question, ce n’est pas le rôle d’Hermione qui veut que ses sourcils s’agitent sans cesse, mais bien un tic d’Emma Watson !
    Pauline va prendre un peu la grosse tête lorsqu’elle va réussir une audition mais va vite se rendre compte que la chance peut rapidement tourner quand on se met les gens à dos.
    Des trois sœurs, je trouve que Petrova est la moins égoïste : elle n’aime pas la scène mais accepte de passer des auditions et de jouer pour gagner de l’argent et aider sa famille.

    ballet shoes petrova.jpg

    Posy est affreusement égocentrique pour son jeune âge

    ballet shoes posy.jpg

    et Pauline a peut être un peu la tête tournée par son succès mais on voit qu’elle va retrouver ses esprits.
    Jusqu’à la fin, on ne peut pas s’empêcher de se poser des questions : qu’est devenu l’oncle Gum ? Le jeune veuf est-il amoureux de la prof de danse ou de Sylvia ? Petrova réalisera-t-elle un jour son rêve ?
    Il faudra attendre la toute fin du film pour avoir les réponses à nos questions… ou pas…


     

  • [Livre] Un avion sans elle

    un avion sans elle.jpg

    Résumé : 23 décembre 1980. Un crash d'avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Émilie Vitral. Aujourd'hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ? 
    Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il s'apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné. 
    Il ne reste plus qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité...


    Auteur : Michel Bussi

    Edition : Pockett

    Genre : Thriller

    Date de parution : 12 janvier 2012

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : Ce livre est à déconseiller aux inconditionnels de Columbo. En effet, pas question ici de connaître la solution avant les dernières pages. Difficile aussi de la deviner, puisque l’indice principal, primordial, connu de certains protagonistes, ne nous est dévoilé qu’à la presque toute fin. Un peu plus Poirot que Columbo donc.
    J’avoue que c’est parfois un peu agaçant de n’avoir pas les indices nécessaires pour essayer de comprendre, comme si l’auteur ne se pensait pas capable de distiller des indices susceptibles de résoudre l’intrigue mais sans trop de facilité non plus. Alors il préfère attendre les dernières pages pour sortir l’As de sa poche, l’indice, qui est tellement éclairant qu’on ne peut même plus, en fait, l’appeler un indice.
    Pour ceux qui aiment résoudre les énigmes en lisant, c’est frustrant.
    Cependant, l’écriture de Michel Bussi fait que, malgré cela, le roman devient très vite addictif.
    Au fil de la lecture, on passe de certitudes en incertitudes. La justice s’est trompée, le bébé est Lyse-Rose ; Ah oui mais non, finalement c’est bien Emilie… Quoi que…
    Et ainsi de suite…

    On suit l’enquête de Marc avec impatience, on n’arrive pas à tourner les pages assez vite pour assouvir notre soif de vérité, de réponses.
    Nos sentiments pour les personnages balancent entre compassion, indignation, espoir…
    Je suis incapable de parler vraiment du style d’écriture ce qui veut dire qu’il est bon : Je n’aurais pas pu me plonger aussi profondément dans un roman s’il avait été truffé de fautes de syntaxe, si les dialogues n’avaient pas été crédibles, si le style avait été lourd… C’est comme ça, je ne remarque vraiment le style que s’il ne me plait pas.
    Bussi a décidé de faire dans la caricature : les riches sont odieux, les pauvres sont humbles, vaillants et gentils, le détective est limite obsessionnel, et Lylie « la libellule » est limite parfaite… Avec un auteur moins doué, cet étalage de stéréotypes aurait été rédhibitoire… Mais ici, ça passe comme une lettre à la poste.

    Lylie, même si elle est au centre de l’intrigue est quasi absente du livre : d’elle, on n’a que quelques messages, de très brefs passages, des souvenirs… Elle est quasi absente mais omniprésente.

    Au final c’est un roman dont le point fort est le style prenant mais j’ai regretté de ne pas avoir les indices nécessaires pour résoudre l’enquête et le coté caricatural des personnages.

    Un extrait : 23 décembre 1980, 00 h 33

    L’Airbus 5403 Istanbul-Paris décrocha. Un plongeon de près de mille mètres en moins de dix secondes, presque à la verticale, avant de se stabiliser à nouveau. La plupart des passagers dormaient. Ils se réveillèrent brusquement, avec la sensation terrifiante de s’être assoupis sur le fauteuil d’un manège de foire.

    Ce furent les hurlements qui brisèrent net le fragile sommeil d’Izel, pas les soubresauts de l’avion. Les bourrasques, les trous d’air, elle en avait l’habitude, depuis presque trois ans qu’elle enchaînait les tours du monde pour Turkish Airlines. C’était son heure de pause. Elle dormait depuis moins de vingt minutes. Elle avait à peine ouvert les yeux que sa collègue de garde, Meliha, une vieille, penchait déjà vers elle son décolleté boudiné.

    — Izel ? Izel ? Fonce ! C’est chaud. C’est la tempête, dehors, il paraît. Zéro visibilité, d’après le commandant. Tu prends ton allée ?

    Izel afficha l’air lassé de l’hôtesse expérimentée qui ne panique pas pour si peu. Elle se leva de son siège, réajusta son tailleur, tira un peu sur sa jupe, admira un instant le reflet de son joli corps de poupée turque dans l’écran éteint devant elle et avança vers l’allée de droite.

    Les passagers réveillés ne hurlaient plus, mais ouvraient des yeux plus étonnés qu’inquiets. L’avion continuait de tanguer. Izel entreprit de se pencher avec calme sur chacun d’entre eux.

    — Tout va bien. Aucun souci. On traverse simplement une tempête de neige au-dessus du Jura. On sera à Paris dans moins d’une heure.

    Le sourire d’Izel n’était pas forcé. Son esprit vagabondait déjà vers Paris. Elle devait y rester trois jours, jusqu’à Noël. Elle était excitée comme une gamine à l’idée de jouer les Stambouliotes libérées dans la capitale française.

    Ses attentions rassurantes se posèrent successivement sur un garçon de dix ans qui s’accrochait à la main de sa grand-mère, sur un jeune cadre à la chemise froissée qu’elle aurait volontiers recroisé le lendemain sur les Champs-Elysées, sur une femme turque dont le voile, sans doute mal ajusté à cause du réveil brutal, lui barrait la moitié des yeux, sur un vieil homme recroquevillé sur lui-même, les mains coincées entre ses genoux, qui lui jetait un regard implorant…

    — Tout va bien. Je vous assure.

    Izel progressait calmement dans l’allée quand l’Airbus pencha à nouveau sur le côté. Quelques cris fusèrent. Un jeune type assis sur la droite d’Izel, qui tenait à deux mains un baladeur-cassette, cria d’un air faussement enjoué :

    — C’est pour quand, le looping ?

    Quelques rires timides lui répondirent, immédiatement couverts par les cris d’un nourrisson. L’enfant était allongé dans un cosy juste devant Izel. A quelques mètres. Le regard de l’hôtesse de l’air se posa sur la petite fille âgée à peine de quelques mois, elle portait une robe blanche à fleurs orange qui dépassait d’un pull de laine écru en jacquard.

    — Non, madame, intervint Izel. Non !

    La mère, assise juste à côté, détachait sa ceinture pour se pencher vers sa fille.

    — Non, madame, insista Izel. Vous devez rester attachée. C’est impératif. C’est…

    La mère ne se donna même pas la peine de se retourner, encore moins de répondre à l’hôtesse. Ses longs cheveux dénoués tombaient dans le cosy. Le bébé hurla, plus fort encore.

    Izel hésita sur la conduite à tenir, se rapprocha.

    L’avion décrocha encore. Trois secondes, mille nouveaux mètres, peut-être.

    De brefs cris explosèrent, mais la plupart des passagers gardèrent le silence. Muets. Conscients que le mouvement de l’avion n’était plus simplement provoqué par de simples rafales hivernales. Sous l’effet de la secousse, Izel tomba sur le côté. Son coude enfonça le baladeur-cassette dans la poitrine de son propriétaire, sur sa droite, lui coupant le souffle. Elle ne prit même pas le temps de s’excuser, se redressa. Juste devant elle, la fillette de trois mois pleurait toujours. Sa mère se penchait à nouveau vers elle, commençait à détacher la ceinture de sécurité de l’enfant…

    — Non, madame ! Non…

    Izel pesta. Elle tira machinalement sa jupe relevée sur son bas filé. Quelle galère ! Elle les aurait bien mérités, ses trois jours et deux nuits de plaisirs à Paris !

    Tout alla alors très vite.

    Un bref instant, Izel crut entendre, en écho, un autre cri de nourrisson, quelque part dans l’avion, un peu plus loin sur sa gauche. La main troublée du type au baladeur frôla le nylon gris de ses cuisses. Le vieil homme turc avait passé une main autour de l’épaule de la femme voilée et levait l’autre vers Izel, suppliante. La mère, juste devant elle, debout, tendait les bras pour serrer sa fille libérée des sangles de son cosy.

    Ce furent les dernières images avant la collision, avant que l’Airbus ne défie la montagne.

    Le choc propulsa Izel dix mètres plus loin, contre l’issue de secours. Ses deux adorables petites jambes gainées de noir se tordirent comme les membres d’une poupée de plastique entre les mains d’une fillette sadique ; sa mince poitrine s’écrasa contre le fer-blanc ; sa tempe gauche explosa contre l’angle de la portière.

    Izel fut tuée sur le coup. En cela, elle fut la plus chanceuse.

    Elle ne vit pas les lumières s’éteindre. Elle ne vit pas l’avion se tordre comme une vulgaire canette de soda au contact d’une forêt d’arbres qui semblaient un à un se sacrifier pour ralentir la course folle de l’Airbus.

    Quand tout s’arrêta, enfin, elle ne sentit pas l’odeur de kérosène se répandre. Elle ne ressentit aucune douleur lorsque l’explosion déchiqueta son corps, ainsi que ceux des vingt-trois passagers les plus proches. 

    Elle ne hurla pas lorsque les flammes envahirent l’habitacle, piégeant les cent quarante-cinq survivants.