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Selene raconte... - Page 195

  • C'est lundi que lisez vous? #11

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Et vous que lisez vous?

     

  • [Livre] Les derniers jours des rois

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    Résumé : Des souverains de France, on connaît la vie et l'empreinte laissée sur le pays. Beaucoup moins les circonstances tragiques et éminemment politiques de leur mort. Leur histoire révèle sa part de mystère, de crimes, de souffrance ou d'exil, et explique celle de la nation.
    Réunis par Patrice Gueniffey, des historiens retracent les derniers jours des rois et empereurs, de Charlemagne à Napoléon III. Un éclairage inédit et original sur le pouvoir en France.


    Auteur : Sous la direction de Patrice Gueniffey

    Edition : France loisirs

    Genre : Historique

    Date de parution : 23 janvier 2014

    Prix moyen : 19,90€

    Mon avis : « Le roi est mort ! Vive le roi »
    Tout le monde a entendu cette phrase au détour d’un cours d’histoire. Cette phrase censée rappeler, qu’en France, la monarchie ne meurt pas, puisqu’elle passe immédiatement au prochain sur la liste.
    Et pourtant, si la monarchie est une question divine, ceux qui l’ont incarnée, eux, étaient bel et bien mortels les braves hommes (puisque qu’en France, loi salique oblige, les femmes peuvent aller se rhabiller, et puis non tiens, pas de couronne pour elles, mais il faut bien pondre l’héritier, et plusieurs même, Louis XIV peut en témoigner, lui qui a enterré toute sa famille et du transmettre la couronne à un arrière petit-fils, ça mourrait sec à l’époque).
    Mais justement comment meurt un roi ? Debout, comme au théâtre ? A cheval ? Dans son lit ? Sans souffrance protégé par Dieu dont il tient ses pouvoirs ?
    Et ses proches ? Sont-ils dévastés ? Pressés de le voir enfin passer de vie à trépas (enfin surtout l’héritier qui doit récupérer la couronne) ?

    Et parce que le roi n’est pas un homme comme les autres, sa mort se doit d’être mise en scène. Un roi ne meurt pas comme un homme du peuple, sous peine de mettre en péril l’équilibre de la nation, de provoquer des crises… qu’il meure de maladie, assassiné ou même de vieillesse, tout un cérémonial entoure son trépas.
    En nous livrant leurs derniers instants, Patrice Gueniffey et son équipe d’historiens nous apprennent également quelques pans méconnus de leur vie et de l’héritage qu’ils ont tenté de transmettre, du contexte politique dans lequel leurs forces ont déclinées.
    Au travers des 19 souverains les plus importants de notre histoire, il retrace aussi certaines évolutions (du temps de Charlemagne, le roi suivant était sacré du vivant de son prédécesseur).

    Petit bémol, peut-être : les récits peuvent être inégaux, j’ai eu plus de mal à aller au bout de l’histoire de certains souverains, l’historien chargé de la transmettre ne donnant pas un récit aussi vivant et passionnant que ses confrères.
    Mais pour un passionné d’histoire, de la vraie, pas de celle plus qu’édulcorée, simplifiée et arrangée que l’on trouve dans les manuels scolaires, ce livre est une vraie mine d’or.

    Un extrait : Louis XIII va survivre jusqu’au 14 mai et, durant ces semaines, sa santé ne va pas cesser de se dégrader. Compte tenu du jeune âge du dauphin (né le 5 septembre 1638), c’est la question de la régence qui occupe jusqu’à l’obsession toute la scène politique.
    Le roi ne peut se résoudre à voir sa femme, la reine Anne d’Autriche, en qui il n’a nulle confiance, ou son frère Gaston d’Orléans, qui l’a si souvent trahi, l’exercer, et tout est suspendu à sa volonté et à son humeur incertaine : il est devenu « si chagrin qu’on n’osait plus parler à lui, de si méchante humeur qu’il gourmandait tout le monde et faisait des rebuffades à tous ceux qui l’abordaient, si maigre et si pâle, qu’on le voyait diminuer à vue d’œil » (Montglat).
    Dans un premier temps (1er décembre 1642), il en exclut formellement son frère, avant de revenir sur cette décision et de rendre publique (20 avril 1643) une déclaration échafaudant un système complexe destiné à ligoter la reine. Celle-ci est bien nommée régente […] Mais bien que régente, Anne d’Autriche voit son pouvoir limité et ne pourra pas mettre à mal les options politiques de Louis XIII et Richelieu ; elle devra composer avec son beau-frère Gaston d’Orléans et s’accommoder de la tutelle d’un Conseil de régence dont la composition lui est imposée.
    […]
    Tout comme Louis XIII enfant, Louis XIV, alors âgé de cinq ans, avait été confronté à la mort de son père et en resta marqué. A la sortie de la chambre où il avait été admis auprès du mourant :
    « Dupont, l’huissier de la chambre de Sa Majesté, qui était de garde auprès de monsieur le dauphin, prit la parole et dit : Monsieur, voudriez vous bien être roi ?
    Monsieur le dauphin répartit : non
    Dupont reprit : « Et si votre papa mourait ?
    Monsieur le dauphin dit de son propre mouvement, la larme à l’œil : Si mon papa mourait, je me jetterais dans le fossé » (Dubois)

    De son père, Louis XIV n’aura guère eu que l’image peu séduisante d’un malade maussade, puis d’un agonisant ; pourtant, il semble avoir développé un réel attachement affectif à ce vieillard stoïque ; et de cette fidélité filiale témoignera le respect qu’il portera au petit château de Versailles, si cher à Louis XIII.

     

  • Le tiercé du samedi #11

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous avez l’impression d’être le seul et unique lecteur car à chaque fois que vous en parlez avec votre enthousiasme légendaire on vous répond, l’œil morne « pas lu »…

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Les enfants Tillerman

     

     

     

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    «Soyez gentils et obéissez à Dicey» : ce sont les dernières paroles de leur mère avant de partir au supermarché. Dicey, James, Sammy et Maybeth Tillerman l'ont attendue un jour et une nuit dans la voiture, sans succès... Que faire ?
    Les enfants se mettent en route, à pied, pour la maison d'une grand-tante. C'est le début d'un long cheminement sur les routes américaines...

    J'ai lu ce livre quand j'étais ado et je n'ai jamais trouvé personne qui l'ai lu (bon ok les gosses de mon entourage regardaient les livres comme un poule regarde un cure dent) mais quand même...

     

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    La reine soleil

     

     

     

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    Dans la Cité du Soleil brûlent les derniers feux du règne d'Akhénaton et de Néfertiti. L'Egypte est au bord du gouffre et s'inquiète : qui succédera à ces souverains exceptionnels ? 
    Les regards se tournent vers Akhésa, troisième fille du couple royal, à l'extraordinaire beauté, déterminée à poursuivre l'oeuvre de paix de son père. Tous les obstacles tombent devant sa volonté farouche et son sens inné du pouvoir : Akhésa a le profil d'une reine. Elle montera sur le trône aux côtés d'un jeune homme follement amoureux, le célèbre Toutankhamon. La destinée de l'Empire égyptien est entre les mains de ces deux adolescents. 
    Admirés mais isolés, sauront-ils préserver la destinée de l'Empire égyptien et braver le puissant général Horemheb, éminence grise du pouvoir qui rêve d'être Pharaon?

    Avant le dessin animé, qui ne reflète absolument pas le livre, personne ne semblait avoir entendu parler de ce livre, personne de mon entourage en tout cas.

     

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    Le masque de l'oubli

     

     

     

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    Se souvenir de ses vies antérieures est déjà une expérience terrifiante, mais il y a pis, bien pis... 
    Elle avait surgi de nulle part. Au beau milieu de la circulation, se jetant devant les roues de leur voiture. Une adolescente qui n'avait ni passé, ni famille, ni souvenirs. Très vite, Carol et Paul s'étaient sentis irrésistiblement attirés vers elle. Pour eux, c'était l'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. En utilisant l'hypnose pour l'aider à recouvrer la mémoire, ils croyaient lui venir en aide. Jamais, ils n'auraient pu imaginer l'horreur tapie derrière « le masque de l'oubli »...

    J'ai eu la trouille de ma vie en lisant ce livre, et j'ai trouvé personne pour en parler parce que personne n'en avait entendu parlé...


    Et je vous parle même pas d'un roman policier dont je me rappelle le nom des perso, le déroulement, la fin, dont je peux même citer des passages entier par coeur...mais dont je me rappelle ni le titre, ni l'auteur et que j'ai beau décrire dans le détail sur les forums, personne n'a pu m'aider à le retrouver...damned...

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez lu un peu à contrecœur et que vous avez finalement adorés 

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Fils unique

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    Résumé : Lydia Danse croit avoir enfin trouvé le bonheur du foyer. Son mari semble le meilleur des hommes. Leur jeune fils est merveilleux. Pourtant le Mal se cache sous son propre toit. Les années passant, la façade s'effrite, et son mari, sûr de sa toute-puissance, resserre son emprise sur sa famille. Tous les moyens de coercition sont bons, pourvu qu'ils lui procurent l'ivresse du pouvoir. Prête à tous les sacrifices et à se mettre elle-même en danger, Lydia fera tout son possible pour tirer son fils de ses griffes. Mais Arthur Danse n'est pas homme à renoncer à ce qui lui appartient. Ce qu'il prend par la force, il s'y accroche et ne le lâche pas... Voici la lutte désespérée d'une femme démunie, épouvantée par la souffrance de son fils, terrorisée par un mari violent, mais qui trouvera la force de s'opposer à lui, alors que toutes les armes finissent par se retourner contre elle. 

    Auteur : Jack Ketchum

    Edition : Bragelonne

    Genre : Drame

    Date de parution : 15 février 2009

    Prix moyen : 20€

    Mon avis : « Une fille comme les autres », autre livre de l’auteur m’avait bouleversée. Celui-ci m’a en plus mis en rogne et d’autant plus que l’histoire est tirée d’un fait réel.
    Ici, contrairement à bon nombre de témoignage sur l’inceste, la mère, Lydia, ne ferme pas les yeux, ne se voile pas la face, elle agit. D’abord en se protégeant elle-même puis, dès qu’elle découvre ce qu’il se passe avec son fils, elle se jette immédiatement dans la bataille. Mais voilà, elle est abandonnée par tous : amis de son ex mari qui n’hésitent pas à faire de faux témoignages, avocat qui cherche à faire influencer le juge, son propre avocat qui est dépassé par ses propres problèmes et ne se montre pas toujours très efficace, le juge lui-même qui a un à priori contre elle et qui laisse cet à priori dicter son jugement…
    Le système, censé protéger les enfants, se retourne ici contre Lydia et son fils, donnant le beau rôle à son mari, élevé dans l’idée qu’il pouvait faire tout ce qu’il voulait sans avoir de compte à rendre à personne. Dès les premières pages, avant même leur rencontre, on a un aperçu de la vraie nature de ce monstre.
    Je ne sais même pas comment ce juge a pu continuer à se regarder dans une glace.
    Parfois, même si c’est injuste, car ce n’est qu’un petit garçon de 8 ans, j’ai eu envie de secouer le gamin et de lui hurler de parler, d’enfin dire la vérité ! De lui dire qu’il ne faisait qu’envenimer les choses pour lui-même en se taisant.

    Certaines décisions prises dépassent l’entendement. Et la fin est au-delà de tout. A se demander si les personnes qui ont pris ces décisions ont une conscience et un QI plus élevé que celui d’une huître (et cette phrase est insultante pour les huîtres).
    Le sheriff de la petite ville où se déroule l’histoire dit à un moment à une de ses subordonnées : « je pense que beaucoup de monde a commis des erreurs dans cette affaire ». Et pourtant, alors qu’il se blâme pour n’avoir rien fait, il est le seul à toujours avoir vu le vrai visage d’Arthur Danse, le seul à avoir voulu l’empêcher de nuire. Mais il n’a jamais pu trouver les preuves qui lui auraient permis d’agir.
    Quant à la mère d’Arthur, Ruth, dès la première page, j’ai trouvé qu’elle méritait d’être jetée dans une oubliette et qu’on perde la clef. Cette femme est peut être pire que son fils et il me parait évident que c’est elle, et uniquement elle, qui en a fait ce qu’il est devenu.
    En postface, Jack Ketchum a écrit quelques mots sur l’histoire qui a inspiré le livre. Et rajoute ainsi une couche d’horreur en nous rappelant que ces faits, même s’il les a sûrement romancés, se sont réellement produits.

    Un extrait : Enfant, il était souvent venu par ici, La propriété jouxtait celle de ses parents. Le terrain pentu descendait jusqu’à un ruisseau sinueux et isolé où, l’été, on pouvait attraper des écrevisses. Et même en ce moment, en plein hiver, le cours d’eau se frayait un chemin au bas de la montagne, bravant la peau de glace qui menaçait de se refermer sur lui.

    Après avoir traversé le torrent, il suffisait de grimper en haut de la berge pour se retrouver dans un champ d’herbe haute et brune, parsemé de broussailles. Il avait souvent chassé à cet endroit – la caille, parfois un lapin. Il n’avait pas le droit, mais le vieux Wingerter – déjà vieux à l’époque – ne venait presque jamais par là. Aujourd’hui, il était mort et les filles qui lui survivaient se disputaient la propriété, tout le monde se fichait bien de ce qu’il faisait dans le coin.

    — Silence, maintenant, ordonna-t-il au garçon.

    Après avoir gravi la berge, ils respiraient tous les deux avec peine et Robert avait froid, il tremblait. Mais Arthur le sentait également excité. Quel gosse ne le serait pas ? En plein air, avec son père et son AK-47 flambant neuf ? C’était comme jouer aux cow-boys et aux Indiens, mais en mieux. Parce que l’arme était absolument, froidement réelle et que même un enfant effacé comme Robert pouvait percevoir une partie de sa puissance. Hé, le gamin avait vu Rambo, pas vrai ?

    Mais il leur fallut progresser plus de une heure – lentement et avec précaution – à travers l’herbe et les broussailles avant d’apercevoir quelque chose. À ce stade, il apparaissait clairement que Robert commençait à s’ennuyer. Les gosses d’aujourd’hui…, pensa-t-il. Incapables de rester concentrés. Au même âge, Arthur pouvait passer une journée entière avec une pitoyable carabine 22 long rifle. Elle avait le pouvoir d’arrêt d’un moucheron, mais il l’aimait quand même. La chasse nécessitait une bonne dose de patience – de désir aussi.

    Visiblement, son fils ne possédait ni l’un ni l’autre.

    Il entendit Robert soupirer derrière lui. Comme si Arthur lui faisait subir une corvée.

    Quel ingrat !

    Au moins ne manifestait-il pas son ennui de manière bruyante, comme beaucoup d’autres enfants qui gâchaient le plaisir de la chasse. C’était déjà ça.

    Quand le lapin surgit des broussailles à un peu plus de un mètre d’où ils se trouvaient, Arthur était prêt, l’arme en position automatique. Il arrosa le sol en décrivant un arc de cercle serré qui explosa à travers les taillis secs et nus en les pulvérisant. Il toucha aussi le lapin, le réduisant à une masse de fourrure brune et rouge, gisant sur la neige.

    Une oreille en moins.

    Une patte presque arrachée.

    — Nom de Dieu ! Nom de Dieu ! répétait Robert derrière lui.

    Le môme était stupéfait. Il n’en croyait pas ses yeux.

    Arthur poussa un cri de joie et rit aux éclats, brandissant le lapin afin de leur permettre de l’examiner de plus près. Robert ne pourrait plus trouver la chasse ennuyeuse après ça. Impossible. Plus maintenant.

    — Tu as vu ça ? On lui a presque marché dessus ! La plupart du temps, sans chien, on n’arrive même pas à les débusquer. Un sacré coup de chance !

    Le gamin continuait à balbutier : « Nom de Dieu » en secouant la tête, les yeux écarquillés comme s’il avait vu un fantôme.

    Alors il prit conscience que le visage de son fils n’affichait pas que de la stupéfaction, même si cette dernière émotion était bien présente.

    Il y avait aussi – inexplicablement – de l’horreur.

     

  • [Film] Brisby ou le secret de NIMH

    Des souris, des hiboux, des rats supra-intelligents et une méchante machine qui fait Cracroum.... Que demander de plus?

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    Titre original : The secret of Nimh

    Réalisé par : Don Bluth

    Date de sortie : 08 décembre 1982

    Genre : Dessin animé

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h25

    Résumé : La situation est grave : la famille de la souris Brisby doit déménager au plus vite mais son fils Timothy est très malade et ne peut pas sortir dans le froid. Mme Brisby est obligée de demander de l'aide à ses voisins, d'étranges rats qui cachent un terrible secret.

    Mon avis : Le dessin animé ayant été créé en 1982, il était plus que temps que je le regarde. Mais je suis comme ça moi, j’aime bien être décalée et voir des films ou des dessins animés des années après que tout le monde les ait vus. Le « Quooooiiiii ? Tu l’as pas vuuuu ? » me fait toujours rire (genre c’est la fin du monde, tu ne peux pas vivre une seconde de plus dans cette ignorance….et oui pour ceux qui se posent la question je fais pareil avec les copines qui n’ont pas vu des films que j’ai moi-même vu plusieurs fois)
    Donc, aujourd’hui, je me suis prise par la main et je me suis mise devant ma télé pour découvrir, enfin ce dessin animé.
    Alors ma première impression, à chaud comme ça, d’instinct, c’est qu’il aurait bien besoin d’être, comment dit-on déjà ? Ah oui remastérisé.
    Il faut dire que pour moi, pur produit des années 80, ce dessin animé est comme Bambi ou Fievel, il n’a pas vieilli. Mais pour les sales gosses d’aujourd’hui, élevés dès le biberon au numérique, au HD, aux images de synthèses, l’image paraît un peu….passée… les couleurs un peu pales, (le charme du dessin à la main, image par image et colorisé également à la main, ils ne connaissent pas….).
    Concernant l’histoire, on reste dans du grand classique : les souris sont les gentilles, les rats (à l’exception de quelques uns) les méchants (Oh Ratigan…Oh Ratigan….Oui je sais, c’est pas les mêmes, mais ce sont surement des cousins). Ajoutons de méchants humains qui dirigent un laboratoire, un corbeau un peu déjanté, une musaraigne teigneuse et la période du labourage qui menace les maisons et la vie des petits habitants du champ et tout est réuni pour une grande aventure version miniature. Ah oui et n’oublions pas le grand vilain méchant chat, tout moche et terreur de la petite population de la ferme.

     

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    Un joli dessin animé à regarder avec des enfants encore petits, qui ne sont pas encore blasés.

    Comme je n'ai pas trouvé de bande annonce, j'ai mis un petit extrait.

     

  • [Livre] Atlantia

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    Résumé : Depuis que la population a été divisée, une partie de l’humanité vit sous l’eau, dans la cité d’Atlantia, comme Rio et sa sœur jumelle, Bay. Tandis que les autres sont restés à la surface de la terre. Lorsqu’à l’heure du choix, le jour de ses dix-huit ans, Bay décide d’aller vivre En-Haut, Rio se sent trahie. Car c’est elle qui rêvait depuis toujours du sable et du ciel d’En-Haut. Mais un seul membre par famille est autorisé à partir. Pourquoi sa sœur l’a-t-elle abandonnée sans explication ? Tout en élaborant un plan pour la rejoindre, Rio se confronte au mystère qui entoure la mort de leur mère. Aidée par un garçon troublant, elle aura besoin de tout son courage et de sa persévérance pour découvrir les vérités qu’on lui cache. Sur elle-même, sa famille, mais aussi sur le beau monde d’Atlantia qui s’effrite, et les véritables dangers qui le mettent en péril…

    Auteur : Ally Condie

    Edition : Gallimard jeunesse

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 5 juin 2015

    Prix moyen : 16,50€

    Mon avis : J’ai bien aimé Rio, l’héroïne, qui se débat avec ses doutes et avec des vérités qu’elle découvre au fur et à mesure de son histoire et qui ne sont pas franchement faciles à avaler.
    Par contre les autres personnages proches d’elle : sa sœur, Bay ; sa tante, Sea et sa défunte mère, Océana dont on parle beaucoup, m’ont énervée. Chacune d’entre elles est dans un trip « il faut sauver le soldat Ryan », le soldat Rio ici. Plutôt que de lui dire les choses, elles préfèrent tout faire dans son dos, elle semble être manipulée en permanence par ceux qui lui sont le plus proche.
    Quant à Atlantia, c’est une dystopie typique : un monde qui semble parfait mais qui semble s’effriter au fil des pages. Dans le résumé, on dit qu’un seul membre par famille peut partir En Haut mais ce n’est pas tout à fait ça. En fait c’est même l’inverse : pour chaque génération, chaque famille doit obligatoirement avoir un membre qui reste à Atlantia. Donc pour les enfants uniques, le choix ne se pose pas, ils sont obligés de rester. D’ailleurs Atlantia se pose de plus en plus comme une prison au fil des pages : gardiens de la paix, couvre feu obligatoire, type de travail imposé, mines marines autour de la cité pour empêcher les tentatives de fuite…
    Et comme dans toute bonne dystopie, une infime partie de la population n’est pas comme les autres. Ici ce sont les sirènes, appelées comme ça pas parce qu’elles peuvent respirer sous l’eau et qu’elles posséderaient une queue de poisson, mais parce que leur voix hypnotique leur permet de contrôler les foules.
    Et toujours comme dans toute bonne dystopie, il y a un méchant, ici le ministre d’En Bas, Nevio, que l’on pose comme le grand méchant de l’histoire dès le début.
    Pour certains autres personnages, on ne sait pas trop quel est le but et si Rio peut ou non leur faire confiance. C’est le cas de Sea, sa tante, énigmatique et qui ne donne jamais d’information complète.

    Pendant plus de la moitié du livre, la question qui se pose est : est-ce que Rio arrivera à fuir Atlantia et à rejoindre sa sœur En Haut ? Mais En Haut, est-ce aussi bien que le rêve Rio ? Et quel secret cache Atlantia ?
    Si j’ai un reproche à faire à ce livre, c’est qu’on ne sait pas, à la fin, ce qu’il advient de tous les personnages. Il y a plusieurs d’entre eux dont on cesse simplement de parler et aucune explication n’est donnée sur leur devenir. Et pour l’un d’entre eux en particulier, j’aurais bien aimé pouvoir mettre un point final à son histoire.
    Malgré ce petit bémol, j’ai beaucoup aimé ce livre qui est une des (trop) rares dystopies à tenir en un seul tome (et oui, les auteurs, parfois, on a pas envie de lire des sagas).


    Un extrait : Et pour ne pas être séparées, nous n’avons pas d’autre choix que de vivre En Bas. Car si nous pouvons toutes les deux décider de rester, en revanche, nous ne pouvons pas partir ensemble car il n’y a que deux enfants dans notre famille. Un représentant de chaque lignée génétique doit demeurer à Atlantia.

    Encore quelques personnes et ce sera à moi.

    Névio, le Ministre, me connaît, évidemment, mais quand je me présente devant lui, son expression est impassible, comme pour ceux qui m’ont précédée. Ma mère aurait fait de même, mais elle avait une autre manière de porter sa toge de Ministre, toujours sereine, un peu détachée. Cependant, aurait-elle gardé sa contenance si je lui avais annoncé que je partais En Haut ?

    Je ne le saurai jamais.

    Il y a une coupe bleue pleine d’eau de mer, une marron remplie de terre. Je ferme les yeux pour annoncer ma décision de la voix qui convient – la voix plate et contrainte que ma mère m’obligeait à employer afin de masquer le don et la malédiction de la vraie. Et je déclare :

    – J’accepte mon destin En Bas.

    Le Ministre m’asperge le visage d’eau salée pour me bénir et c’est fini.

    Je me tourne vers Bay, qui s’avance vers l’autel. Elle a quelques minutes de moins que moi, c’est pour cela qu’elle passe après. En la regardant, j’ai l’impression de me voir faire mon choix. L’air climatisé du temple ondoie au-dessus de nous, comme si Atlantia respirait vraiment.

    Bay a une voix douce, mais je n’ai aucun mal à l’entendre.

    – Je choisis de me sacrifier En Haut, dit-elle.

    Non ! Bay ! Elle s’est trompée. Elle était stressée, elle n’a pas prononcé la bonne phrase.

    Je me précipite à son secours. Il doit y avoir un moyen de revenir en arrière.

    – Attends, Bay !

    Je lève les yeux vers Névio pour voir s’il peut intervenir, mais il se contente de la fixer, l’air un peu surpris. Je ne lui jette qu’un regard, seulement c’est déjà trop. Les gardes de la paix entourent Bay comme chaque personne qui choisit de partir En Haut.

    – Attendez !

    Personne ne m’entend. Personne ne prête attention à moi. C’est justement pour qu’on ne me remarque pas que je parle avec cette voix.

    – Bay !

    Cette fois, ma vraie voix transparaît légèrement, si bien qu’elle se tourne vers moi, presque malgré elle.

    Je suis stupéfaite de la tristesse que je lis dans ses yeux, mais pas autant que de la détermination que j’y vois également.

    Elle l’a fait exprès.

    Durant les quelques secondes qu’il me faut pour intégrer l’impossible – ce n’est pas une erreur, Bay veut partir – ils l’entraînent à l’écart.

    Je me fraie un passage dans la foule, vite, sans bruit, pour ne pas faire de remous, ne pas être arrêtée. Les prêtres me connaissent, ils savent que ma sœur et moi, nous sommes inséparables. Déjà certains d’entre eux me rejoignent pour me bloquer la route, l’air compatissant.

    Pourquoi a-t-elle fait ça ?

    Justus, l’un des prêtres les plus sympathiques, s’approche, veut me prendre la main.

    – Non !

    Je proteste de ma vraie voix, exprimant avec violence ma vraie souffrance, ma vraie colère. Justus laisse retomber son bras. Levant les yeux, je vois son expression choquée, abasourdie, comme si mon simple non l’avait giflé.

    Je viens de rompre ma promesse. J’ai parlé de ma vraie voix en public. Et comme ma mère m’en avait avertie, il n’y a pas moyen de revenir en arrière. C’est un supplice de voir l’air horrifié de Justus. Justus qui me connaît depuis toujours. Je n’ose pas jeter un regard vers la foule pour voir qui d’autre m’a entendue.

    Mes pieds ont beau être fermement campés sur le sol d’Atlantia, je me dissous.

    Ma sœur est partie.

    Elle a décidé d’aller En Haut.

    Elle ne ferait jamais ça.

    Elle l’a fait.

    Bay m’a demandé si j’entendais la cité respirer.

    J’entends ma propre respiration, maintenant. Inspiration, expiration. Je vis ici. Je mourrai ici.

     

    Je ne partirai jamais.

     

  • The Top Ten Tuesday #10

    Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. 
    Ce rendez-vous a initialement été créé par 
    The Broke and the Bookish et repris en français par Iani

     

    Le thème de cette semaine est :

     

    La première phrase des 10 derniers livres que vous avez lus

     

    Alors, du livre le plus ancien au plus récent (ordre de lecture)

     

    10 - "Elle sait."
            Perdue et retrouvée, Cat Clarke

     

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    09 - "Il se tenait à mon côté tandis que les flashs des appareils photo crépitaient. "
            Les vampires de Chicago - T10 - Une morsure ne suffit pas, Chloé Neil

     

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    08 - "Aujourd’hui, Violet Lasting vit ses dernières heures." 
            Le joyau - T01, Amy Ewing

     

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    07 - "Ils viennent de se disputer."
            Pourquoi m'ont-ils fait ça, Anya Peters

     

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    06 - "J’ai l’habitude de ne pas dormir la nuit."
            Les sentinelles de l'ombre - T03 - Les chaînes du passé, J. Arden

     

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    05 - "Encore détrempé par les dernières pluies, le tapis de feuilles  mortes et d’aiguilles de pin qui jonchaient le sol de vert et de brun cédait sous leurs pieds avec un bruit spongieux."
             Le Trône de Fer - T08 - Les Noces Pourpres, George R.R. Martin

     

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    04 - "Ma sœur jumelle, Bay, et moi, nous passons sous les guirlandes marron et turquoise tendues à travers tout le temple."
              Atlantia, Allie Condie

     

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    03 - "Assez, pensa-t-elle."
              Fils unique, Jack Ketchum

     

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    02 - "Un minuscule point gris pas plus gros qu’une tache de rousseur marque l’intérieur du bras potelé du bébé."
              Icônes, Margaret Stohl

     

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    01 - "Inspirer."
              Ma raison de vivre, Rebecca Donovan

     

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     Voilà, et vous? Comment on commencé vos dernières lectures?

     

  • C'est lundi que lisez vous? #10

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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    Les chroniques de fils unique, mémoire d'une nuit d'orage et Atlantia sont à venir sur le blog!

     

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    Oui, c'est rare, mais j'ai deux livre en cours, un en ebook et un en papier... Raison très simple: le papier est un vrai pavé, assez lourd, donc je ne le lis qu'à la maison... du coup j'ai un second choix pour l'extérieur!

     

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    J'essaie d'être raisonnable dans mes prévisions et si j'ai fini avant la fin de la semaine, j'ai une PAL assez conséquente dans laquelle choisir!

    Et vous? Que lisez vous?

     

  • [Livre] Pourquoi m'ont-ils fait ça?

    La faute doit-elle être portée par celui qui a commis l’acte le plus violent ? Ou faut-il chercher plus loin ?

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    Résumé : Abandonnée par sa mère à la naissance, Anya est confiée à son oncle. La fillette grandit dans la peur de cet homme violent. Dès l'âge de six ans, le cauchemar commence : Anya est battue et humiliée. Elle pense que sa vie ne peut pas être pire. Jusqu'au jour où celui qui est devenu son « père » la viole devant les autres enfants. Et personne ne dit rien. Anya devient alors le véritable souffre-douleur de la famille. Un jour, celle que tout le monde appelle « la putain » n'en peut plus. Elle décide de s'enfuir et se retrouve sans-abri, à devoir survivre dans la rue. Après de si longues années d'abandon et de souffrances, comment reconstruire une vie ? Le terrible témoignage d’une petite fille dont l'enfance a été ravagée.

    Auteur : Anya Peters

    Edition : Editions city

    Genre : Témoignage

    Date de parution : 2012

    Prix moyen : 17,49€

    Mon avis : Le quatrième de couverture de ce livre est une véritable honte car il ne reflète absolument pas le bouquin.
    Tout d’abord Anya n’a pas été à proprement dit abandonnée par sa mère, mais est confiée à sa tante pour des raisons particulières à l’Irlande catholique dans laquelle existaient encore les couvents des sœurs madeleine.
    Aucun viol n’a jamais lieu devant les autres enfants, mais deux d’entre eux vont surprendre des choses. Mais le reste de la famille ne sait absolument rien. Et lorsque celle qu’elle appelle « maman », sa tante, le découvre, elle fait ce qu’il faut pour y mettre un terme.
    Mais le calvaire d’Anya ne va pas s’arrêter là.
    Exclue de la famille parce qu’elle rappelle par sa seule présence ce qu’il s’est passé, elle est envoyée en internat. S’ensuivent quelques années relativement normales mais après ses études, Anya, qui a été conditionnée à se voir comme une moins que rien va être entraînée dans une relation toxique et c’est cette relation qui va la conduire à vivre dans la rue. Ça et la trahison de tout son entourage. Si son oncle s’est montré violent et abusif, le reste de la famille s’est montré d’un égoïsme sans nom et c’est cela, plus encore que les horreurs qu’elle a subi aux mains de ce monstre qui va détruire la vie d’Anya.
    Au final, toutes les mains qui lui seront tendues le seront par de parfaits inconnus.
    C’est grâce à ces inconnus autant qu’à sa volonté de fer, même si elle a parfois l’impression qu’elle ne s’en sortira jamais, qu’Anya va relever la tête et s’en sortir.

    J’ai bien aimé le fait que, pour une fois, on ne se retrouve pas dans une histoire où tout est bien qui finit bien une fois que le père/oncle/beau-père maltraitant est mis hors d’état de nuire. Ce livre montre bien comment les choses qui se sont déroulées dans l’enfance peuvent affecter la vie entière de la victime, surtout quand elle n’obtient pas le soutien dont elle a besoin.
    L’oncle est un vrai monstre, un monstre au visage découvert, mais l’attitude de Brendan (oui pour savoir qui c’est il faudra lire le livre, sinon, j’en dis trop !) m’a semblé, dans un sens, encore plus méprisable. L’oncle a malmené le corps d’Anya mais Brendan lui, l’a peut être trahie d’une façon pire encore, peut être parce qu’Anya n’avait rien à attendre de son oncle alors qu’elle comptait sur Brendan et lui faisait confiance. Quant à Kathy, la mère biologique, si je comprends son attitude du début (il suffit de connaître l’existence des couvents des sœurs madeleine pour la comprendre) je trouve qu’elle a ensuite été lamentable.
    Bref en un mot comme en cent, je pense que ce n’est pas la maltraitance et les viols qui ont le plus détruit Anya, mais tout ce qui s’est passé ensuite !

    Un extrait : Maman n’était pas ma vraie mère. C’était sa plus jeune sœur, Katherine, que tout le monde appelait « Kathy ». J’ai l’impression de l’avoir toujours su. De toute façon, mon oncle, que j’avais fini par appeler « papa » comme mes frères et sœurs, n’aurait jamais permis que cela reste secret. Il saisissait la moindre occasion pour me rappeler que maman n’était pas ma vraie mère, que je ne faisais pas partie de leur famille et qu’un jour ou l’autre, j’allais être renvoyée chez ma « pute de mère, en Irlande ».

    Kathy avait douze ans de moins que maman et était très belle. Elle était mince et élégante. De longues boucles cuivrées lui tombaient dans le dos, et ses yeux étaient pratiquement bleu marine. Elle avait les mains les plus petites que nous ayons jamais vues, mes frères, mes sœurs et moi, chez un adulte ; des mains de poupée, avec de grands ongles oblongs arborant toujours une teinte rose nacré. Cette femme me fascinait par sa beauté, son calme et sa gaieté, par son léger accent irlandais et la douceur qu’elle me manifestait. Mais je me méfiais également d’elle, et j’étais constamment sur mes gardes, déterminée à garder une certaine distance avec elle. Déterminée à ce que maman voie que c’était elle, ma mère, et non sa sœur Kathy.

    Pendant des années, Kathy a porté un bracelet en or lourd de breloques qui cliquetaient chaque fois qu’elle remuait le bras, et, à chacune de ses visites, elle en arborait toujours une ou deux nouvelles. Mes frères et sœurs se rassemblaient autour d’elle et choisissaient leur préférée. L’un de mes plus anciens souvenirs est de regarder du coin de l’œil mon frère Liam, dans son pyjama à rayures, blotti dans ses bras devant la télé, dans le petit salon de notre appartement. Il soulève le bras de Kathy et, d’un air endormi, passe en revue chaque breloque en essayant de choisir sa préférée entre le Parlement et un chat avec de minuscules yeux incrustés de diamants. Je regarde la petite main de Kathy caresser ses cheveux blonds, ses boucles rousses tombant sur la poitrine de Liam, et je me raidis soudain, encore trop jeune pour mettre un mot sur ce mélange de jalousie et de haine que je ressens en les voyant. J’ai huit mois de moins que Liam, mais mon oncle interdit à qui que ce soit de me tenir ou de me toucher ainsi.

    Kathy vivait en Irlande avec ses parents, mais je suis née en Angleterre, sur l’un des lits de la grande chambre du fond, dans l’appartement de maman. Dix jours après ma naissance, Kathy a dû retourner en Irlande et m’a laissée sous la garde de maman.

    C’était censé être seulement temporaire, jusqu’à ce qu’elle puisse revenir me chercher. Mais ce jour n’est jamais arrivé. Elle est revenue – elle nous rendait visite quatre ou cinq fois par an –, mais elle ne m’a jamais emmenée avec elle, même si, chaque fois, j’étais terrifiée à l’idée qu’elle le fasse, que se réalisent les menaces incessantes de mon oncle que, « cette fois », il s’assurerait qu’elle prenne « sa valise » avec elle.

    Maman avait trois autres sœurs. Elle était l’aînée, et Kathy, la benjamine. Kathy n’était encore qu’une enfant lorsque maman est partie en Angleterre pour faire sa vie et la seule qui restait à la maison pour s’occuper de leurs parents.

    Elle n’avait jamais eu de petit ami avant de rencontrer mon père. Je ne le connaissais pas, mais j’avais fini par découvrir que c’était un homme marié avec qui elle avait eu une liaison. C’est maman qui me l’avait raconté, un soir, lorsque mon oncle était parti se coucher après l’une de leurs fameuses disputes. On avait envoyé mes frères et sœurs au lit plus tôt dans la soirée, mais, comme souvent, mon oncle m’avait obligée à rester écouter leur conversation. C’étaient ces soirs-là, une fois qu’il était parti se coucher et avant que mes frères et sœurs ne reviennent discrètement l’un après l’autre, que maman me racontait ses anecdotes d’enfance en Irlande.

    Parfois, lorsque nous nous retrouvions seules, elle me parlait de Kathy et de la manière dont elle s’était débrouillée pour prendre le ferry jusqu’en Angleterre afin de me mettre au monde. Seule une part de moi voulait entendre ces histoires, mais, peu à peu, après toutes ces discussions et toutes ces années, et grâce aux réponses à mes questions – ou, plutôt, à celles de mes frères et sœurs –, je finissais par rassembler les morceaux de mon histoire.

  • Le tiercé du samedi #10

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres pour lesquels vous vous dites : « A la fin du chapitre, je dors »… à chaque chapitre…

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Marche ou crève

     

     

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    Mieux que le marathon... la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition... sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars. Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l'aboiement des fusils. Le pire c'est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L'aventure est formidablement inhumaine. Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l'odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout., Mais pour quelle victoire ?

    Déjà je trouve que faire un roman entier sur des gars qui crapahutent, il faut faire fort, mais en plus réussir à rendre ce roman addictif, alors là, chapeau Mr King!

     

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    Hunger games l'intégrale

     

     

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    Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur
    Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.

    J'ai lu les trois tomes en epub et, pour plus de facilité, ils étaient réunis en un seul fichier, du coup j'ai lu les 900 pages et quelques sans pouvoir m'arrêter et sans excuse telle la fin d'un tome pour interrompre ma lecture...

     

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    Geisha

     

     

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    A neuf ans, dans le Japon d’avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, aune maison de plaisir de Kyoto. Dotée d’extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu’il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l’initiation difficile qui en fera une vraie geisha.
    Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l’amour : Sayuri va peu a peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d’une rivale. Elle rencontrera finalement l’amour…

    J'ai vu le film en premier et j'ai adoré Ayant vu dans les crédits qu'il était adapté d'un roman, j'ai filé à la librairie pour le lire et j'ai adoré. Du moment que je l'ai ouvert, je n'ai plus pu le refermer.... Pour une fois, une nuit blanche a été productive!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres dont vous avez l’impression d’être le seul et unique lecteur car à chaque fois que vous en parlez avec votre enthousiasme légendaire on vous répond, l’œil morne « pas lu »…

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!