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Selene raconte... - Page 193

  • [Livre] L'évangile selon Satan

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    Résumé : 2006, Hattiesburg, dans le Maine.
    Rachel, l’assistante du shérif du comté, enquête sur la disparition de quatre jeunes serveuses.
    Elle disparaît a son tour. Marie Parks, profileuse au FBI qui possède des dons de médium et s'est spécialisée dans la traque des cross-killers -les tueurs qui voyagent-, est chargée d'enquêter sur la disparition de Rachel. Elle retrouve son corps torturé et la dépouille des quatre disparues crucifiées dans une crypte. Le tueur, abattu par le FBI, est un moine qui porte les signes du Diable.
    Quelques jours plus tard, au Vatican, le cardinal Oscar Camano, patron de la congrégation des Miracles, apprend que les quatre jeunes femmes assassinées sont les religieuses qu'il avait envoyées aux États-Unis pour enquêter sur la vague de meurtres qui frappent l'ordre des Recluses, un ordre très ancien, chargé depuis le Moyen-âge de protéger et d'étudier les manuscrits interdits de la chrétienté. Il confie au meilleur de ses exorcistes, le père jésuite Carzo, le soin de retrouver la trace de cet évangile que l’Église a perdu six siècles plus tôt...
     

    Auteur : Patrick Graham

    Edition : France Loisirs

    Genre : Thriller

    Date de parution : 09 janvier 2008

    Prix moyen : 9€

    Mon avis : Qu’une chose soit claire : je ne relirai jamais un livre pareil la nuit !!! Parce qu’il y a vraiment des passages carrément flippants.
    En général je n’aime pas trop qu’il y ait du surnaturel dans les polars. J’aime les bouquins surnaturels avec des loups garous, des vampires, des fantômes, des démons etc… j’aime les thrillers qu’ils soient gores ou psychologiques… mais j’aime rarement le mélange des deux.
    Ici, le coté surnaturel ne m’a pas dérangé. Au contraire, il a apporté un surplus d’angoisse qui a fait que je ne pouvais plus lâcher le roman (et il fait plus de 700 pages).
    Je n’ai commencé à avoir des doutes sur l’identité du « grand maître », le grand méchant, celui qui orchestre tout ou presque qu’une centaines de pages avant la fin, mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu des indices. Je me suis plutôt basée sur l’intuition découlant du classique « qui semble le moins susceptible d’être un salopart ? »
    Dans la deuxième parti du roman on part un peut en vrille avec le FBI, la mafia, le Vatican, les sociétés secrètes…j’ai trouvé que ça faisait peut être un peu trop….mais ça ne change pas la dynamique du roman et au final, même si certaines choses n’ont pas de vraies réponses, on y trouve quand même son compte.
     

    Concernant les dons de Marie Parks, on n’est pas vraiment dans le domaine surnaturel. Le principe est que son cerveau utilise des zones que le genre humain n’utilise pas, on revient sur la théorie selon laquelle nous n’utilisons que 10 % des capacités de notre cerveau. Alors fiction ou réelle possibilité scientifiques ? Je pense que la réponse à cette question ne cessera de changer au fil des découvertes scientifiques (après tout, on a bien pensé pendant des siècles que la terre était plate !).
    Je sais que l’auteur a écrit un autre roman mettant en scène Marie Parks mais les critiques sont unanimement mauvaise et font état de la déception des lecteurs. Alors je pense que je vais m’abstenir pour garder un bon souvenir de cet auteur grâce à ce roman vraiment excellent.


    Un extrait :
    Le pape lève son verre et avale un gorgée d’eau. Le goût de terre a disparu. Lorsqu’il se remet à parler, sa voix semble brisée de fatigue.

    - Quelques heures après que les disciples de Janus eurent volé le cadavre du Christ, un homme appelé Joseph d’Arimathie a retrouvé au pied de la croix un des clous qui avait servi au supplice. Un clou plein de sang qu’il a enveloppé dans un linge avant de le glisser dans sa tunique.

    Un silence.

    - Nous savons que Joseph d’Arimathie a remis ce linge à Pierre, le chef des apôtres, qui avait reçu du Christ le titre de premier pape de la chrétienté. C’est comme ça que le clou a rejoint Rome et qu’il a traversé les siècles, de pape en pape.

    - Mon Dieu, vous voulez dire que ce clou est encore en votre possession ?

    - Il est en lieu sûr avec d’autres reliques secrètes récupérées par Marie et l’apôtre Jean, qui se tenaient au pied de la croix au moment de l’agonie du Christ. Nous avons fait analyser dans le plus grand secret l’ADN qui se trouvait sur ce clou.
     Quelques fibres de chair solidifiée et du sang très ancien. Puis nous avons comparé ces résultats à l’ADN du squelette de Janus.

    - Alors ?

  • Le tiercé du samedi #14

     

    ATTENTION: SPOILER
    Les réponses à la question de cette semaine peuvent (et vont) dévoiler des coups de théâtre dans les livres, donc, exceptionnellement, je ne mettrai que les titres des livres dans les intitulés des coupes et je ne dévoilerai le nom du regretté (ou pas) défunt dans mon commentaire sur le livre.

     

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres où la mort d’un personnage, principal ou secondaire, vous a le plus choqué.

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Le trône de fer, de George R.R. Martin

     

     

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    Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes...
    En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d'homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures ; au sud, l'ordre établi chancela, la luxure et l'inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.
    Pour préserver de l'ignominie les siens et la dynastie menacés se dresse alors, armé de sa seule droiture, le duc Stark de Winterfell, aussi rude que son septentrion natal. Mais en dépit du pouvoir immense que vient de lui conférer le roi, a-t-il quelque chance d'endiguer la tourmente qui se lève ?

    La mort de Joffrey était inattendue par sa simplicité. Je m'attendais à ce ce petit saligaud y passe, mais pas si vite et pas de cette façon. Je pensais vraiment qu'il allait souffrir davantage... Mais je ne l'ai pas pleuré hein!
    En revanche, celui que j'ai pleuré, et qui d'ailleurs a également une mort toute bête au regard de sa vie en général, c'est Khal Drogo. Et dire que Daenerys était enfin heureuse, et avec tout ce qu'elle a souffert aux mains de son frère, ce n'est vraiment pas juste qu'elle se retrouve veuve à moins de 15 ans!!

     

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    Merry Gentry, de Laurell K. Hamilton

     

     

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    « Depuis que la nouvelle de ma grossesse s'est répandue, tous les nobles de la Féerie se précipitent à ma cour dans l'espoir que je fasse des miracles pour vaincre leur stérilité. Pourtant, entre la recherche de subsides et l'arrivée imminente des jumeaux, j'ai comme qui dirait d'autres préoccupations. L'une d'elles porte le nom de Taranis : non content d'avoir abusé de moi, le Roi de la Lumière et de l'Illusion revendique haut et fort la paternité de l'un des enfants. Bien que je sois sûre qu'il se trompe, il va falloir que je trouve un moyen de l'empêcher de nuire. Définitivement. »

    Alors qu'ils sont heureux, avec les triplés qui viennent de venir au monde, que Sholto est bien l'un des pères de l'une d'entre eux (oui deux pères par titou, ça complique les choses), le voilà-t-il pas qu'il se fait tuer par un tueur à gage à la solde de Taranis. Oui, le roi des Sluagh, l'ancienne "créature" de la reine, celui qui dirige un peuple de cauchemar, meurt d'une banale balle tirée dans le dos...

     

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    La sélection, de Kiera Cass

     

     

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    Elles sont trente-cinq jeunes filles: la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l'héritier du trône.

    La mort de Céleste, alors qu'America  et elle s'entendaient enfin, m'a tellement choquée qu'il a fallut que je relise le passage pour être sûre d'avoir bien compris. C'est une mort tellement gratuite que je n'ai pas pu m'empêcher de revenir en arrière pour vérifier la chose. C'est un de mes regret du tome 4 d'ailleurs, qu'America ne parle pas de Celeste à sa fille.


    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres (ou série) que vous avez adoré mais dont la fin vous a le plus déçue.

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi! 

     

  • [Film] Vipère au poing

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    Titre original : Vipère au poing

    Réalisé par : Philippe de Broca 
     

    Date de sortie : 6 octobre 2004

    Genre : Drame

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h40

    Casting : Catherine Frot, Jules Sitruk, Jacques Villeret…

    Résumé : Premier volet d'une trilogie autobiographique, Vipère au poing raconte l'enfance de Jean Rezeau. En 1922, après le décès de leur grand-mère paternelle qui en avait la charge, le jeune garçon et son frère Ferdinand retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais les relations avec la mère, vite surnommée "Folcoche", association de "folle" et de "cochonne", vont prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci n'hésitera pas à tondre les deux enfants, à mal les nourrir et à leur planter sa fourchette dans leurs mains.

     

    Mon avis : C’est dans ce film que j’ai découvert Catherine Frot dans un autre registre que celui de la comédie (je l’ai vu ensuite dans plusieurs films qui n’étaient pas du registre comique mais c’est vraiment ce film qui me l’a faite découvrir sous un autre jour).
    J’ai été soufflée par son interprétation de Folcoche, par la froideur de son regard et par toute sa gestuelle qui renforce le coté antipathique du personnage.

     

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    Jacques Villeret est excellent également mais son rôle, sans être un rôle tout à fait comique, est tout de même plus léger que celui interprété par Catherine Frot.

     

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    Jules Sitruk est un acteur bien meilleur que beaucoup d’acteurs adultes et plus expérimentés que lui.

     

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    Au delà de l’interprétation des acteurs, le scénario, même s’il doit mener la trame plus rapidement, est fidèle au livre de Hervé Bazin (qu’il faudra d’ailleurs que je relise à l’occasion).
    Folcoche est vraiment abominable mais il y a eu des passages où je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que la faute en incombe à ses parents, même s’ils se montrent relativement gentils avec leur petit fils. D’ailleurs Jean est choqué d’apprendre que sa mère n’avait pas de chambre à elle dans sa propre maison.
    Le père Rézeau est totalement indifférent, il ne s’intéresse qu’à ses mouches et les rares fois où il s’oppose à son épouse sont tellement inattendues qu’elle ne le prend pas au sérieux.
    Les rares personnes qui osent tenir tête à Folcoche sont rapidement rayées de l’entourage des enfants (le 1er curé, la gouvernante anglaise, même la sœur de Mr Rézeau qui comprend vite qu’elle est indésirable).

    Le film est tout de même moins noir que le livre, les scènes difficiles sont entrecoupées de scènes plus légères (personnellement, la scène où, en rentrant d’une promenade avec ses enfants, Mr Rézeau craque et hurle sur sa femme me fait éclater de rire à chaque fois).
    J’ai lu le livre il y a longtemps et je ne me rappelle pas bien tous les détails, il faudrait que je le relise, mais j’ai un peu regretté, à la fin du film de ne pas savoir ce que sont devenus les frères de Brasse-Bouillon et son père.
    C’est néanmoins un film que je revois toujours avec plaisir, ne serait-ce que pour celui de voir Jacques Villeret dans un autre rôle que celui de l’idiot de service !

     

     

  • [Livre] La voleuse de livres

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    Résumé : 1939, en Allemagne nazie. Liesel et son jeune frère sont envoyés par leur mère dans une famille d'adoption en dehors de Munich. Sur la route, la Mort s'empare du frère de Liesel et remarque la petite fille. Ce sera la première d'une longue série d'approches. Durant l'enterrement de son frère, la vie de Liesel va basculer : elle trouve un objet singulier, partiellement caché sous la neige, un livre intitulé Manuel du fossoyeur. Avec son père adoptif, elle décide d'apprendre à lire, d'abord le Manuel du fossoyeur, puis, plus tard, des trésors volés, dont un livre banni qu'elle sauve, malgré les dangers, d'un autodafé. Les vols que commet Liesel viennent de sa faim intense de comprendre ce qui se passe autour d'elle. Sans argent pour acheter des livres, elle les subtilise.

    Auteur : Marcus Zusak

    Edition : Pockett

    Genre : Drame

    Date de parution : 20 mars 2008

    Prix moyen : 8€10

    Mon avis : La première chose qui m’a frappée dans ce livre c’est que la narratrice est particulière. Dans un certain sens, il n’est pas faux de dire que c’est un personnage à part entière du livre. Mais c’était, en tout cas, inattendu.
    Au delà de cet aspect narratif, j’ai apprécié de lire une histoire sur la guerre du point de vue allemand. Une histoire qui montre que non, tous les allemands n’adhéraient pas aux idées nazies mais que, s’ils n’avaient pas la carte du parti, si leurs enfants n’étaient pas inscrits aux jeunesses hitlériennes, alors on commençait à les regarder d’un sale œil et si ils persistaient à ne pas rentrer dans le rang, leur vie devenait vite impossible.
    Le livre nous montre les enfants qui, parce qu’ils sont trop « bons » à l’école, sont emmenés pour aller dans des écoles spécialisées, chargées de faire d’eux de futurs officiers du troisième Reich.
    Liesel se retrouve dans une famille adoptive qui n’approuve pas les idées nazies et qui les combattent à leur manière, discrètement. S’ils ne peuvent pas le faire plus ouvertement, c’est uniquement parce que leur vie s’en trouverait aussitôt menacée. Liesel est inscrite aux jeunesses hitlériennes même si elle y va à contrecœur.
    Et si « Papa », son père adoptif, fini par se résigner à demander sa carte du parti, cela ne l’empêche pas de laisser Liesel se procurer des livres interdit ou de cacher un juif dans sa cave.
    Ce livre est bouleversant et il n’est pas conseillé aux amateurs de happy end. Il n’est pas non plus conseillé pour les amateurs de suspense parce que la narratrice n’hésite pas à nous dire à l’avance ce qu’il va se passer.
    Mais je l’ai lu d’une traite, même quand je pleurais comme une madeleine en tournant les pages.
    En revanche, je n’ai toujours pas vu le film, parce que j’ai tellement aimé ce livre que j’ai peur d’être déçue…


    Un extrait : Il y avait aussi un homme dans la voiture. Il resta avec Liesel pendant que Frau Heinrich disparaissait à l'intérieur de la maison. Il ne disait pas un mot. Elle pensa qu'il était là pour l'empêcher de s'enfuir ou pour la faire entrer de force le cas échéant. Pourtant, quand un peu plus tard le problème se posa, il ne leva pas le petit doigt. Peut-être n'était-il que l'ultime recours, la solution finale.

    Au bout de quelques minutes, un homme de très haute taille sortit de la maison. C'était Hans Hubermann, le père nourricier de Liesel. Il était encadré par Frau Heinrich, qui était de taille moyenne, et par la silhouette trapue de sa femme, qui ressemblait à une petite armoire sur laquelle on aurait jeté une robe. Rosa Hubermann marchait en se dandinant et l'ensemble aurait été plutôt sympathique si son visage, qui ressemblait à du carton ridé, n'avait eu une expression agacée, comme si elle avait du mal à supporter tout ça. Son mari avait une démarche assurée. Il tenait entre ses doigts une cigarette allumée. Il roulait lui-même ses cigarettes.

    * * *

    L'ennui, c'est que Liesel ne voulait pas descendre de voiture.

    « Was ist los mit dem Kind? » demanda Rosa Hubermann. Elle répéta sa phrase. « Qu'est-ce qui se passe avec cette enfant?» Elle glissa la tête à l'intérieur de la voiture. « Na, komm. Kornm. »

    Le siège de devant fut repoussé et un couloir de lumière froide invita Liesel à sortir. Elle ne bougea pas.

    À l'extérieur, grâce au cercle qu'elle avait dessiné sur la vitre, elle pouvait voir les doigts de l'homme de haute taille. Ils tenaient toujours la cigarette, au bout de laquelle la cendre formait un mince boudin qui pencha vers le sol et se redressa à plusieurs reprises avant de tomber enfin. Il fallut presque un quart d'heure d'efforts pour persuader la fillette de quitter la voiture. C'est Hans Hubermann qui y parvint.

    En douceur.

    Ensuite, il fallait passer le portail. Elle s'y accrocha. 

    Les larmes traçaient des sillons sur ses joues. Un attroupement commença à se former tandis qu'elle refusait d'entrer. Au bout d'un moment, Rosa Hubermann envoya les gens au diable et ils repartirent comme ils étaient venus.

     

  • [Film] Julie et Julia

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    Titre original : Julie & Julia

    Réalisé par : Nora Ephron

    Date de sortie : 16 septembre 2009

    Genre : Comédie dramatique

    Pays d’origine : USA

    Durée : 2h03

    Casting : Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucci…

    Résumé : Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l'Amérique. Mais en 1948, elle n'est encore qu'une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s'installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C'est alors qu'elle se prend de passion pour la cuisine française...
    Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l'impression d'être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child

    Les récompenses : Meryl Streep a remporté un golden globes aux golden globes 2010 dans la catégorie meilleure actrice dans une comédie, elle a été également nommé 2 fois dans la même catégorie dans divers festival. La réalisatrice, elle, a été nommée 3 fois dans divers festivals pour son travail.

    Mon avis : Dans ce film, adapté du livre de Julie Powell, on passe sans arrêt du Paris de la fin des années 40, où l’on découvre l’apprentissage en cuisine de Julia Child, 

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    à l’année 2002, où l’on suit le défi que s’est lancé Julie Powell.

     

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    Personnellement, j’ai préféré les passages sur cette dernière, ceux sur Julia Child m’ont ennuyé, principalement à cause de la voix française de Meryl Streep sur ce film que j’ai trouvé totalement insupportable.
    Il faudrait que je vois ce film en VO pour voir si Meryl Streep a donné des intonations similaires à son jeu, auquel cas la faute en incomberait à la réalisatrice, ou s’il faut blâmer l’industrie du doublage français encore une fois.
    Coté histoire, j’adorerais relever ce genre de défi, mais personnellement, dans un livre de recettes, il y a la moitié du bouquin que je ne vais pas cuisiner parce que je déteste l’ingrédient principal (genre les fruits de mer ou le chou-fleur).
    Même si j’ai moins aimé les passages sur Julia Child, l’alternance entre les deux femmes montre qu’elles ont eu une évolution assez similaires, partant toutes deux de connaissances très basiques en cuisine pour finir par être capable non seulement de cuisiner un canard désossé mais aussi par atteindre leur rêve : être publiées.

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  • [Livre] Un accord incongru

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    Résumé : Miss Dolly Green était complètement anéantie par la demande du vieux duc. Ce marché, bien qu’incroyablement culotté, était peut-être le seul moyen pour elle de survivre. Elle venait de perdre son petit domaine et n’avait plus que sa beauté pour elle. Elle n’avait donc plus les moyens de rêver. Le bel Anton ne serait plus, à jamais, qu’un souvenir qu’elle pourrait chérir en secret…

    Auteur : Lhattie Haniel


    Edition : Auto édition

    Genre : Romance historique

    Date de parution : 2015

    Prix moyen : 10€

    Mon avis : J’adore les romances historiques mais ce livre a été une grosse déception. L’idée de départ est bonne bien qu’assez classique dans ce genre de littérature. Cependant, l’écriture manque de fluidité avec une syntaxe, une grammaire et une conjugaison parfois approximative.
    Entre autre l’emploi du mot « aussi », utilisé à tort et à travers, parfois à la place du mot « Ainsi », m’a dérangé, je trouve que lorsqu’on écrit un roman destiné à être publié, la moindre des choses est de vérifier le sens des mots que l’on emploie

    Et est-ce qu’on parle des anachronismes ? Pour n’en citer que deux :
    - Les femmes ne portaient rien sous leurs jupes avant le XIXème siècle où elles commencent à porter des pantalons, la petite culotte, elle, ne fait son apparition qu’en 1918, or, l’héroïne en porte une… En avance sur son temps la demoiselle…
    - Le comte Anton qui couche avec l’héroïne alors qu’ils ne se sont adressés que deux mots et qui ne se pose pas la question de la virginité, sachant que les mœurs de 1810 n’étaient pas particulièrement libres en Angleterre… Alors qu’ils couchent ensemble, ok, mais il fallait l’amener, les faire peut-être hésiter, mais en tout cas, certainement pas faire que le monsieur tombe des nues en découvrant sa virginité !

    Je n’ai pas compris les réactions de certains personnages comme par exemple le majordome qui se montre limite impoli, sans qu’aucune raison ne soit donnée, avec une visiteuse qui se présente pour rencontrer son maître... Un coup à se faire jeter sur le pavé, ça… Alors cette attitude peut passer, mais il faut que les actes des personnages soient motivés… Dans le cas contraire, on a l’impression que des noms de personnages ont été jetés sur le papier sans qu’ils n’aient été travaillés.

    La fin est non seulement sans surprise mais beaucoup trop rapide. Tout ce que l’auteur n’a pas eu le temps ou l’envie de détailler, elle l’a collé pêle-mêle dans l’épilogue.

    Etant une grande fan du genre, j’ai lu beaucoup de livres de romance historique, du coup, c’est vrai que je suis exigeante dans ce domaine, d’autant plus que ces livres sont légion dans le commerce. Alors quand je lis un livre comme ça, qui est une grande déception, j’ai du mal à dépasser cette déception pour tenter de lui trouver des points positifs.
    La romance historique est un exercice difficile justement parce que beaucoup s’y sont essayé et qu’il y a beaucoup d’auteurs brillants tels que Julie Garwood ou Madeline Hunter.

     

    Un extrait : Dans son énorme propriété située dans la ville de Sudbury, lord Henry Grey, duc de Clarence, se réveillait seul dans sa chambre comme tous les jours depuis ces vingt dernières années.
    Alors, comme chaque matin que Dieu faisait, il se leva.
    Puis, comme chaque matin après ce soir d’hiver où il avait perdu Cecilia, son épouse tant adorée, il se dévisagea dans l’imposant miroir apposé au mur.

    — Eh oui, mon ami ! Encore une nouvelle journée à vivre, pour rien ni pour personne, se dit-il en regardant son pâle visage où se reflétaient, en même temps qu’une profonde mélancolie, les années passées, déjà pointées par l'empreinte du doigt qui décompose le corps.

    Et cet homme bien né et bien éduqué se retrouvait aujourd’hui tout seul parce que sa tendre Cecilia n’avait pu lui donner de descendance.
    Pourtant, ils s’étaient aimés, d’un amour ardent, bien avant leur mariage. Cecilia avait été une cousine éloignée avant d’être son épouse.
    Chez les Grey, les épousailles entre cousins étaient d’usage, et lord Grey — 5e duc de Clarence — n’avait pas failli à cette tradition familiale.
    Il se détourna alors de son reflet grisonnant et s’en alla tirer sur un épais bandeau de tissu suspendu au mur qui — relié à un long cordage — était muni en son extrémité d’une clochette en argent. Celle-ci, située dans les cuisines, se mit à tinter gracieusement. Alors, George — le valet de pied qui reconnut le tintement de la clochette qui lui avait été attribuée — se vêtit de sa veste, puis s’affaira à grimper les deux étages avant que M. Parker, le majordome, ne le lui en donne l’ordre.

  • C'est lundi que lisez vous? #13

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

    3. Que lirai-je après?

     

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  • [Livre] La porteuse du médaillon

    Je remercie les éditions « Mon petit éditeur » pour cette lecture

     

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    Résumé : La crise de la trentaine n’épargne pas Clarisse. Elle ne se supporte plus, elle n’aime pas son travail, elle vit seule... Jusqu’au jour où ce médaillon lui tombe dans la main, bijou dont les couleurs se troublent à certains moments pour finalement venir aspirer Clarisse en son centre... Et la voici de l’autre côté, monde dans lequel rien ne semble avoir bougé: l’Histoire s’est arrêtée là. C’est ce que lui raconte l’Antiquaire lorsqu’elle trouve Chrétien de Troyes presque momifié: il n’a jamais pu écrire la fin de la légende arthurienne. Mais le médaillon a choisi Clarisse et c’est elle qui va faire avancer l’Histoire pour rétablir la légende afin que l’illustre auteur puisse terminer son œuvre.

    Auteur : Claudie Séreuse

    Edition : Mon petit éditeur

    Genre : Fantastique

    Date de parution : Janvier 2012

    Prix moyen : 16€

    Mon avis : Quand j’ai commencé le livre, avec la page de garde qui commence par :
    « 
    Approchez, gentes Dames et preux Seigneurs,

    Venez entendre l’histoire de La Porteuse du Médaillon », j’ai trouvé dommage de commencer par cette forme qui donne un air de légende au récit et de ne pas la faire en vers.
    Puis quand j’ai attaqué le récit proprement dit, et surtout quand j’ai lu le 1er paragraphe, je me suis dis : bon sang, mais Clarisse c’est moi ! Qui me rendors après avoir éteint le réveil, qui me fracasse contre la table basse, qui a oublié de jeter une bouteille d’eau ou de coca zéro qui tente sournoisement de me faire la peau…
    Il n’y a que ma salle de bain qui me fiche la paie, mais c’est uniquement parce que j’ai viré les néons depuis des années pour les remplacer par des ampoules normales…le matin on a moins l’air d’un zombie sous cette lumière là !
    Bref, l’héroïne, c’est presque moi et ça nous la rend immédiatement sympathique. Et son patron ressemble à une version masculine de mon ancienne patronne à moi, du coup, là c’est plus de la sympathie, c’est carrément de l’empathie !
    Très rapidement, dès que le personnage de l’héroïne est bien présenté, on entre dans le fantastique : aspirée par le médaillon, Clarisse se retrouve au moyen âge affublée de deux compagnons dont un ne l’apprécie visiblement pas.

    Clarisse a du mal à admettre ce qui lui arrive et pense un petit moment qu’elle rêve, elle pense même qu’elle est peut être dans le coma, suite à une chute.
    Une fois que Clarisse a admis qu’elle ne rêvait pas, tout se passe très vite, pas tant dans l’écriture, car l’auteur prend le temps d’aller là où elle veut que l’histoire nous même, que dans l’intensité et la rapidité de l'enchaînement des événements. On lit très vite aussi, pour ne pas se laisser distancer, pour ne pas perdre de rythme…
    J’ai beaucoup aimé, et j’ai vraiment été surprise par la version de la légende arthurienne donnée dans le livre.
    Ce roman est un livre assez court mais bien construit et dans lequel on plonge complètement !

    Un extrait : Le réveil se mit à sonner bruyamment sur le bord de la table de chevet, un long bras émergea brutalement de sous la couette pour éteindre le son strident et désagréable de la sonnerie.

    « C’est pas humain de réveiller les gens à une heure pareille ! » marmonna Clarisse tout en se retournant dans son lit bien chaud. Elle referma les yeux : « Allez, encore cinq minutes, juste cinq minutes et après je me lève… »
    Trente minutes plus tard, elle repoussa violemment la couette, pestant contre tous les saints qu’elle connaissait, et titubant de sommeil, se dirigea vers la salle de bain. Au passage, elle se cogna le genou contre la table du salon qu’elle avait déplacée la veille et oubliée de remettre au bon endroit, elle se tordit le pied en voulant éviter la bouteille de coca vide qui traînait sur le carrelage et se réfugia dans la salle de bain, où un néon intermittent finissait de lui donner un air de Zombie mal luné.

    Clarisse n’était pas à proprement jolie, ni mignonne, elle était plutôt quelconque, du moins c’est comme cela qu’elle se voyait depuis quelque temps. Elle jeta un rapide regard de dégoût sur son reflet tandis qu’elle se déshabillait, puis alla vite se réfugier derrière le rideau de douche pour fuir cet horrible miroir et sa cruelle vérité. Elle ouvrit le robinet d’eau chaude et un filet d’eau tiède acheva de la réveiller, avant de devenir un jet brûlant qu’elle devait couper avec une eau glacée qui la faisait tressaillir à chaque fois. Pendant qu’elle jouait avec ses deux robinets pour obtenir une température acceptable, elle reprit le cours de ses réflexions. Depuis quelques jours, elle avait un drôle d’état d’esprit et cela l’inquiétait : elle se sentait flétrie à l’intérieur comme à l’extérieur, elle changeait physiquement, le sentait, le voyait, et ça la minait. Elle baissa la tête et s’obligea à regarder ce corps qui l’encombrait et ne lui ressemblait plus : deux petits seins, il y a encore peu, bien ronds et rebondis et qui aujourd’hui subissaient la terrible loi de l’attraction terrestre ; un ventre autrefois plat et qui maintenant gonflait dans ses pantalons même quand elle ne respirait plus ; de longues jambes blanches, aux genoux calleux et bosselés, striées de petites veines qui traçaient leur chemin au gré de leur fantaisie l’empêchant désormais de porter des minijupes.

     

  • Le tiercé du samedi #13

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres pour lesquels vous avez fait ou feriez le planton devant la librairie une heure avant son ouverture le jour de leur sortie pour être sûr de les avoir en premier

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Harry Potter et l'ordre du Phoenix

     

     

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    À quinze ans, Harry Potter s'apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s'il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n'a jamais été aussi anxieux. L'adolescence, la perspective des examens importants en fin d'année, et ces étranges cauchemars... Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d'une véritable lutte de pouvoir. La résistance s'organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours...

    J'étais à l'hôpital, pour ces saleté d'amygdales et de dents de sagesse et je m'ennuyais. Après que j'ai dévoré "Autant en emporte le vent" en une journée, ma mère a déniché Harry Potter. Il y avait 4 tomes de sorti, elle m'a acheté les 4. Quand je les ai terminés, j'ai vu que le cinquième sortait deux mois plus tard. J'ai piaffé pendant ces deux mois!

     

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    Alpha et Omega Tome 4 de Patricia Briggs

     

     

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    Pour une fois, Charles et Anna ne voyagent pas à cause du rôle de Charles comme exécuteur de son père. Cette fois, leur voyage en Arizona est purement personnel, Charles planifiant d'acheter un cheval à Anna pour son anniversaire. Du moins, tout a commencé ainsi. 
    Charles et Anna vont découvrir qu'un Fae dangereux en cavale, remplace des enfants humains par des remplaçants. La guerre latente des Fae contre l'humanité est sur le point de s'embraser.. et Charles et Anna sont en plein milieu.

    J'ai adoré les deux trois premier tomes, les 4 si on compte le tome 0. J'ai vraiment hâte de lire la suite. Elle est sortie en mars 2015 aux USA, elle devrait donc arriver en France dans le courant de l'année (septembre/octobre, peut être). Du coup, c'est sûr que je serais devant la fnac à l'ouverture!

     

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    Le pays des grottes sacrées, de J.M Auel

     

     

     

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    Ayla vient de mettre au monde une petite fille prénommée Jonayla, et a été peu à peu adoptée par les membres de la Neuvième Caverne, le clan de son compagnon Jondalar. A tel point que la Zelandoni, guérisseuse et chef spirituel de la Neuvième Caverne, la choisit pour lui succéder un jour.
    Pour parvenir à cette fonction, Ayla suit pendant plusieurs mois la grande prêtresse. Son initiation passe notamment par la visite des nombreuses grottes ornées de la région, l'occasion pour l'apprentie Zelandoni de découvrir des sites magnifiquement décorés, dont elle apprend à comprendre le sens. Cette formation, jalonnée
     de rites de passage, n'a rien d'une promenade de santé, et Ayla devra franchir bien des obstacles avant de devenir Zelandoni. Saura-t-elle trouver un équilibre entre ses obligations de jeune mère et d'épouse et les exigences de son apprentissage ?

    Alors lui, ça a été le pompom! J'ai commencé à lire cette série (heureusement pour moi) en 1993, j'avais douze ans et il y avait déjà les quatre premiers tomes de publiés (dont le quatrième qui était séparés en deux tomes par Pocket) mais ma maman me les achetaient au fur et à mesure, et comme je lisais moins vite à l'époque (et que j'en lisais d'autres), qu'avec l'école, j'avais beaucoup de devoirs, et que ma mère, pas folle la guêpe, faisait attention à pas les acheter trop vite, les 5 livres, il m'a bien fallu 4 ans pour les lire.
    Heureusement, car si le quatrième tome (4ème et 5ème livres) a été publié en 1990, le 5ème tome, lui, a été publié en 2002! C'était déjà long d'attendre, mais bon, collège, puis lycée... le temps passe vite, on pense à autre chose...
    Mais l'attente entre le 5ème tome et le 6ème et dernier tome... alors là...
    Parce que si le 5ème tome est paru en 2002, le 6ème, lui, est paru en 2011!!!!
    9 ans d'attente! (Et avec l'auteur qui est né en 1936, je vous dit pas la trouille qu'elle décède avant d'avoir fini son livre...je sais je suis horrible)
    Alors oui, le jour de la sortie, j'ai posé un jour de congé et j'étais devant la Fnac une bonne demi-heure avant qu'elle ouvre!!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres où la mort d’un personnage, principal ou secondaire, vous a le plus choqué.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • [Livre] L'échange des princesses

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    Résumé : En 1721, Philippe d’Orléans est Régent, dans l’attente que Louis XV atteigne la maturité légale. L’exercice du pouvoir est agréable, il y prend goût. Surgit alors dans sa tête une idée de génie : proposer à Philippe V d’Espagne un mariage entre Louis XV, âgé de onze ans, et la très jeune Infante, Maria Anna Victoria, âgée de quatre ans, qui ne pourra donc enfanter qu’une décennie plus tard. Ce laps de temps permet l’espoir d’un "malheur" qui l’assiérait définitivement sur le trône de France… Et il ne s’arrête pas là : il propose aussi de donner sa fille, Mademoiselle de Montpensier, comme épouse au jeune prince des Asturies, futur héritier du trône d’Espagne, pour conforter ses positions. La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L’échange des princesses a lieu début 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux royaumes. Tout pourrait aller pour le mieux. Mais rien ne marchera comme prévu. Louis XV dédaigne l’Infante perdue dans l’immensité subtile et tourbillonnante du Louvre et de Versailles ; en Espagne, Mademoiselle de Montpensier ne joue pas le jeu et se refuse à son mari, au grand dam de ses beaux-parents Philippe V et Elisabeth de Farnèse. À la fin, un nouvel échange a lieu, beaucoup plus discret cette fois : chacune des princesses retourne dans son pays…

    Auteur : Chantal Thomas

    Edition : Le seuil français

    Genre : historique

    Date de parution : 22 août 2013

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : Chantal Thomas nous livre une version un peu romancée d’un épisode méconnu de l’histoire de France et d’Espagne.
    J’ai trouvé un peu dommage les passages sur les poupées de l’infante, auxquelles l’auteur prête vie, passages qui, à mon sens, n’avaient pas leur place dans un roman historique.
    J’ai beaucoup aimé, en revanche, les extraits de lettres échangés entre l’infante et sa famille, et celles envoyées par Mlle de Montpensier qui sont historiques et recopiées dans les archives de l’époque.
    Même si je sais qu’à l’époque les enfants princiers étaient éduqués, dès le berceau, comme des adultes miniatures, j’ai parfois eu un peu de mal avec les réactions de l’infante et je me suis demandé si cela reflétait vraiment ses sentiments et paroles ou si tout cela n’avait pas été enjolivé, car, l’infante ne sachant ni lire, ni écrire, les lettres étaient prises « sous la dictée », il était alors facile pour les adultes d’écrire des lettres politiquement correctes et en conformité avec ce que l’on attendait d’une reine de France.
    Mais à trois ans, Anna Maria Victoria avait elle vraiment conscience d’être reine ? A-t-elle compris les enjeux de cet échange entre elle et Mlle de Montpensier ? Et celle-ci, à moins de douze ans, l’a-t-elle également compris ? Plus sans doute que Anna Maria Victoria.
    La vie de ces enfants, que ce soit les princesses ou les époux, sont faites et défaites en fonction des aspirations politiques de ceux qui les entourent.
    Le régent voulaient placer sa fille dans une position élevée qui l’élèverait lui-même et ne voulait, pour le roi, qu’une épouse de paille, incapable de lui donner des enfants avant de nombreuses années, afin de conserver une chance de prendre le pouvoir.
    Le ministre qui lui succède, lui, au contraire, veut abolir tout ce que son adversaire à fait, il veut que le roi ait au plus vite une descendance afin d’assurer la continuité de la dynastie et c’est lui qui lui choisira une épouse plus âgée que lui de 7 ans, afin qu’elle soit capable de porter des enfants au plus vite (Elle donnera 10 enfants à la France, mais un seul fils).
    J’ai bien aimé, dans ce roman, l’alternance de récit entre ce qui se passe pour Maria Anna Victoria et Louise Elisabeth (Mlle de Montpensier) et la situation, à l’opposée l’une de l’autre, dans laquelle elles se trouvent.
    Maria Anna Victoria qui aime éperdument son mari lequel l’a prise en aversion dès le premier jour pour une raison puérile qui reflète son immaturité et son jeune âge (Il n’est âgé que de 10/11 ans).
    Louise Elisabeth, abandonnée, délaissée par sa propre famille, affublée d’un mari qui prétend l’aimer mais semble, tout comme son père n’être qu’un obsédé sexuel et qui refuse obstinément de se laisser toucher par ce gringalet maladif (Il ne sera roi que 7 mois avant de succomber à la maladie).
    L’échange s’était fait en grandes pompes et les voyages des deux princesses avaient pris énormément de temps. Le second échange se fera dans la précipitation, dans le secret, comme pour effacer cet épisode des mémoires au plus vite.

    Un extrait : À l’annonce de ces mariages entre la France et l’Espagne, entre les Bourbons de France et les Bourbons d’Espagne, bouclage d’alliances entre les deux royaumes les plus puissants et réunion d’une seule famille, autrement dit la hantise même de l’Europe, la réaction immédiate de Saint-Simon est de garder la chose secrète, afin de ne pas provoquer la fureur des autres pays. La réponse du duc d’Orléans, pour une fois dépourvu de culpabilité, est : « Vous avez bien raison, mais il n’y a pas moyen, parce qu’ils veulent en Espagne la déclaration tout à l’heure, et envoyer ici l’infante dès que la demande sera faite et le contrat de mariage signé. » Curieuse hâte, souligne Saint-Simon, on a des années devant nous, étant donné les âges de tous ces fiancés. De précoces fiancés, il faut l’avouer. Si le prince des Asturies a quatorze ans, la fille du Régent n’en a que douze. Louis XV, né le 15 février 1710, va vers ses douze ans. Quant à Anna Maria Victoria, infante d’Espagne, elle est née le 31 mars 1718. La future épouse de Louis XV et reine de France n’a pas encore quatre ans !

    L’âge des fiancés ne surprend pas Saint-Simon. Comme les auteurs du pacte, il n’y attache pas une seule pensée. Ce qui l’ébaubit, c’est le coup d’audace de faire épouser une fille de la famille d’Orléans par un fils de Philippe V, véritablement pétri de haine pour cette famille et spécialement pour le Régent. Un peu plus tard, revenu de sa stupeur, Saint-Simon pense à tirer parti de ce projet. Il demande au Régent à se rendre à la cour de Madrid apporter le contrat à signer. Dans le même élan, il propose de se faire accompagner de ses deux fils, Jacques-Louis, vidame de Chartres, et Armand-Jean, afin d’obtenir pour lui-même et pour eux le titre de grand d’Espagne. Saint-Simon désire la grandesse. Le Régent a un sourire. Car si le duc de Saint-Simon n’est pas grand, Jacques-Louis, l’aîné, est encore plus petit que son père. On le surnomme « le Basset ».

    Le Régent accepte. Saint-Simon sera donc « ambassadeur extraordinaire » pour un mariage peu ordinaire.