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Selene raconte... - Page 190

  • [Film] 100% cachemire

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    Titre original : 100% cachemire

     

    Réalisé par : Valérie Lemercier

     

    Date de sortie : 11 décembre 2013

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h38

     

    Casting : Valérie Lemercier, Gilles Lellouche, Marina Foïs…

     

    Résumé : Aleksandra et Cyrille forment un couple très chanceux très tendance qui apparemment a tout. Enfin tout, sauf un enfant. Alekseï, petit garçon russe de 7 ans va débarquer dans leur vie...

     

    Mon avis : J’ai un reproche à faire à ce film : c’est que la liaison entre Aleksandra et l’écrivain n’est pas assez exploitée. Elle n’apporte strictement rien au film si ce n’est son titre puisque son amant surnomme Aleksandra : 100% cachemire.
    A décider de donner une liaison à l’un des personnages principaux, je trouve que cette liaison aurait du avoir un réel impact sur l’histoire.
    Ce que j’aime dans ce film, c’est qu’il n’est pas « politiquement » correct : oui ils sont riches, oui ils ont été pistonnés, oui ils ont versé une grosse enveloppe pour éviter tous les tracas liés à l’adoption et oui ils ont quand même le droit d’être heureux.
    Ils vivent dans Paris VIIème, ils n’ont pas dans leurs relations d’amis gay ou issus de l’immigration, parce que, contrairement à ce qu’essaient de faire croire de nombreux films, tout le monde n’a pas dans ses relations des homosexuels ou des immigrés et ce n’est pas forcément un effet de leur « mauvaise volonté ».
    Et puis leur argent ne rend pas la mère de Cyrille moins égocentrique ni n’a donné le Bac à sa sœur.

     

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    Il n’a pas non plus empêché Aleksandra de grandir sans mère (ce qui peut d’ailleurs expliquer ses problèmes à créer un lien affectif avec Aleksei).
    Aleksandra le fait bien comprendre à la responsable de l’agence d’adoption au début du film : être pauvre ou modeste n’est pas une tare, mais être riche non plus.
    Pas plus que cela ne donne l’instinct maternel de toute évidence. Dès la rencontre avec Aleksei, Aleksandra fait une fixation sur le fait qu’on lui a donné le « moins mignon » du groupe.

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    Malgré les efforts de Cyrille, elle a du mal à se projeter dans son nouveau rôle de maman et à laisser de coté son coté rédactrice en chef qui contrôle tout.

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    Et il faut avouer que l’attitude d’Aleksei n’est pas faite pour lui donner envie de s’ouvrir à cet enfant.

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    Alors je veux bien : il ne maîtrise pas bien la langue (quoi qu’apparemment plus qu’il ne le laisse supposer), il vient de changer de pays, on le « donne » à des gens qu’il n’a jamais rencontré. Mais je trouve quand même l’absence de réaction devant son attitude aberrante de laxisme : il repeint les murs à la purée, casse volontairement les verres chez sa grand-mère, arrache de collier de sa mère quand elle le gronde pour avoir frappé un de ses camarades… Le laisser s’acclimater, soit. Comprendre que tout ça soit perturbant pour lui, bien sûr. Mais ne jamais remettre à sa place ce petit Attila de 7 ans, ça m’a fait grincer des dents pendant tout le film.

    En dépit des nombreuses critiques qu'elle a récoltées je trouve que Valérie Lemercier signe ici une comédie très sympathique à regarder.


     

     

  • C'est lundi, que lisez vous? #18

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

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    Cette semaine a vraiment été une catastrophe. Entre fatigue et maladie, je n'ai quasiment pas lu!

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    J'espère que la semaine prochaine se passera mieux que celle-ci. Parce que quand je ne lit pas assez, je suis hyper frustrée!

    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Hanna était seule à la maison

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    Résumé : En très peu de temps, deux affaires de meurtre échouent sur le bureau du commissaire Conny Sjöberg. Une jeune fille, issue d'une famille à problèmes, est étranglée sur un ferry qui fait la liaison entre Stockholm et la Finlande. En faisant son jogging, l'inspectrice criminelle Petra Westman découvre au milieu des buissons un nourrisson dans un état d'épuisement avancé, à proximité du cadavre d'une femme sans aucun papier d'identité. Au même moment, une petite fille de 3 ans se réveille et découvre qu'elle est seule chez elle. Son papa est en voyage à l'étranger et sa maman est sortie avec son petit frère. Hanna se retrouve sans personne, enfermée à clé dans l'appartement familial. Et le temps s'écoule...

    Auteur : Carin Gerhardsen

    Edition : Fleuve noir

    Genre : Thriller

    Date de parution : 09 février 2012

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : On est ici en présence d’un thriller haletant. Au début de la lecture, il ne semble y avoir aucun lien ou presque entre la plupart des événements. Le lien entre Hanna et l’un des meurtres se devine assez vite, bien qu’il n’y ait aucune certitude, mais il ne semble pas y en avoir entre les deux meurtres, ni entre les meurtres et les actes d’Elise, la petite sœur de la victime du Ferry, d’autant plus qu’elle n’était pas à bord.
    Ce que j’ai apprécié dans ce livre, c’est que le lecteur découvre les indices en même temps que la police. Aucun des deux n’en sait plus que l’autre. A chaque indice qui est découvert, il se passe assez de temps, avant que la police ne comprenne ce qu’il signifie pour que le lecteur puisse se faire sa propre opinion.
    L’enquête avance relativement lentement, ce qui est plus réaliste que certains livres où les enquêteurs ont des soudaines illuminations et trouvent la solution en deux coups de cuillère à pot.
    Et au fur et à mesure des enquêtes qui sont menées en parallèle, les indices se recoupent, des noms apparaissent dans les deux affaires, des trajets sont similaires… Mais comme il s’agit de deux enquêtes bien distinctes, il va encore falloir du temps aux enquêteurs pour se rendre compte qu’elles sont peut être liées : mais comment ?
    En parallèle des enquêtes policières, on suit Hanna, qui s’est réveillée seule, enfermée chez elle et qui, à 3 ans, est persuadée que sa maman l’a abandonnée pour aller vivre ailleurs avec ce nouveau petit frère qui ne fait que pleurer. Bien qu’elle soit très dégourdie, les petits accidents s’accumulent et à chaque fois on se dit que le prochain sera le bon, qu’Hanna ne sera pas retrouvée assez vite. Mais pour être retrouvée, il faut être cherchée. Or personne ne sait qu’une petite fille est seule dans un appartement. Personne à part la vieille femme qu’Hanna a appelée en appuyant au hasard sur les touches du téléphone. Mais si c’est déjà un miracle que cette personne prenne l’enfant au sérieux, ce n’est pas le cas de la police, qui pense ne pas avoir de temps à perdre avec une retraitée hystérique qui leur raconte une histoire invraisemblable : car qui laisserait une enfant si jeune toute seule ?
    La vieille dame est vraiment tenace, et la police a de la chance que l’histoire se passe en Suède, parce qu’aux Etats-Unis, elle aurait déjà alerté la presse sur le refus de la police de venir en aide à un enfant en danger.
    A coté des ces affaires strictement professionnelles, nous avons un petit aperçu de la vie privée des enquêteurs, mais qui ne prend pas le pas sur le reste du récit.
    En revanche je suis restée sur ma faim sur un point : une des enquêtrices, Petra, a été violée plusieurs mois auparavant semble-t-il. Son agresseur a été arrêté mais tout laisse à penser qu’ils étaient 2. Elle reçoit des appels anonymes etc… A un moment, son supérieur, suite à un ensemble d’événements récents, en déduit que le 2nd homme fait parti de la police. Petra a un doute dont elle ne fait part à personne et qu’elle essaie de vérifier… et ça s’arrête là : on ne sait pas si son doute est confirmé, on ne sait pas si des recherches sont engagées par son supérieur, on ne connaît pas l’aboutissement des événements qui les ont poussés à soupçonner un flic… bref… j’aurais aimé qu’il y ait un terme à cette histoire.
    Mais en dehors de ce détail, ce livre est vraiment bien construit et on essaie de lire le plus vite possible, comme pour essayer de choper le tueur plus vite !

    Un extrait : — Tu fais quoi, ce soir ?

    Elise est presque obligée de crier pour se faire entendre à cause du brouhaha général.

    — J’en sais rien, lance Jennifer. Je vais peut-être voir Jocke. Ou pas. En fait, je m’en fous.

    Jennifer a un mec. Elise sort avec des garçons de temps en temps, mais Jennifer, elle, a un vrai mec. Un homme.

    Jocke a vingt-quatre ans et une barbe. Les copains d’Elise ont à peine mué. Ils ont quelques poils de barbe par-ci, par-là, mais ils sont ridicules et infantiles. Jennifer, elle, a un vrai mec, et elle ne sait même pas si elle a envie de le voir ! En plus, il est gentil et attentionné. Elise n’a jamais rencontré un type pareil. Une fois, elle les a vus tous les deux ensemble, de loin. Jocke la tenait par la taille, comme si Jennifer lui appartenait. Comme pour dire : c’est ma nana et j’en suis fier. Et puis il l’a regardée dans les yeux, longtemps, en lui passant la main sur la joue, tout doucement, comme si elle était aussi fragile que de la porcelaine. Elise aurait bien voulu avoir quelqu’un comme lui.

    — Comment ça, tu t’en fous ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

    Jennifer finit son verre cul sec et Elise s’empresse de faire de même.

    — Je sais pas.

    — Vous êtes plus ensemble ?

    — Peut-être ou peut-être pas… Il est trop… Laisse tomber. T’en veux un autre ?

    — Ouais. Je veux bien une clope aussi.

    Jennifer se lève et se fraie un chemin jusqu’à la table entre les chaises et les corps qui se balancent. Dagge étire ses grands bras et la saisit fermement par les hanches avant de l’asseoir sur ses genoux. Mais elle se relève d’un bond, attrape une bouteille et un paquet de cigarettes avant de regagner sa place près du réfrigérateur.

    — Minute papillon ! tu vas pas t’en tirer comme ça, grogne Dagge. Tu me piques mon pinard et j’ai même pas droit à un petit bisou ?

    Dagge est blond, un peu rougeaud, il a les yeux injectés de sang et de grandes oreilles poilues. Bizarrement, il porte une chemise à carreaux plutôt mode, mais son jean est plein de taches de peinture et pue la vieille crasse incrustée. Elise peut le sentir de l’autre bout de la cuisine.

    — Je t’en ferai peut-être un si tu es sage, rétorque Jennifer pendant qu’elle remplit son verre et celui de sa sœur de vin blanc tiède.

    Elise frissonne de dégoût à la seule idée d’avoir à effleurer ce jean dégueulasse.

    — C’est moi qui mérite un bisou, c’est mon vin, merde ! braille la mère.

    La honte, comme toujours. Plus facile de la gérer quand elle est à moitié déprimée. Ce soir, elle est d’humeur positive et joyeuse. Elle a envie de se faire remarquer. Elise essaie d’oublier qu’elle est là.

    — Je te rappelle que tu me devais une bouteille, lance Dagge.

    Et la conversation se met à tourner sur les dettes, l’injustice, et soudain, tout le monde autour de la table se retrouve à faire les comptes.

    Jennifer propose une cigarette à Elise et en prend une pour elle, avant de glisser le paquet dans son décolleté puisque personne ne l’a réclamé pour l’instant. Elise allume sa cigarette avec la précédente et la tend à sa sœur.

    — Tu sors, ce soir ? l’interroge Jennifer.

    Elise vide la moitié de son verre en grimaçant.

    — Carrément, confirme-t-elle. Avec Nina. Tu peux me prêter du fric ?

    — Dans tes rêves, j’ai pas une thune, moi. T’as qu’à leur demander. Apparemment, ils ont les poches pleines ce soir.

    Jennifer pointe le menton en direction de la table. Elle vide son verre et se lève, visiblement prête à partir. Elise sent qu’elle a les joues qui chauffent. Le vin lui donne le sourire. Et du courage.

    — Jennifer, attends !

    — Quoi ?

    — Tu veux pas me prêter ta veste ?

    — Quelle veste ?

    — Ta veste en cuir. La Gina Tricot.

    — Et je vais mettre quoi, moi ?

    — Je sais pas, autre chose. S’il te plaît, juste pour ce soir.

    Jennifer, peut-être ivre elle aussi, cède sans plus de discussion.

    — Ça marche. Mais tu me la rends demain.

    — Je te le promets. T’es trop sympa. 

    — Elle est dans l’entrée, précise Jennifer. J’y vais.

     

  • Le tiercé du samedi #18

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui ont marqués votre enfance 

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

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    Claudine de Lyon

     

     

     

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    A onze ans, Claudine a déjà le dos voûté des canuts car elle doit se pencher pour lancer la navette... dix heures par jour, pour tisser de la soie unie, dans l'atelier de son père. Ceci se passait il y a cent ans, à Lyon, dans le quartier de la Croix Rousse.
    Claudine refuse l'existence de tristesse et de pauvreté à laquelle elle semble promise. Ce qu'elle veut, c'est aller à l'école pour apprendre, c'est choisir elle-même son métier...

    Je me rappelle que quand j'avais lu ce livre, j'étais choquée par l'attitude du père qui, lorsque sa fille est envoyée à la campagne pour soigner sa tuberculose, grogne qu'elle va se prélasser au lieu de travailler alors que sa fille risque sa vie. Et quand enfin, elle réussit à aller à l'école, non sans mal, sa mère qui semble ne pas supporter de la voir s'élever au dessus de leur condition de canuts...

     

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    Pour une barre de chocolat

     

     

     

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    Sarah est diabétique depuis l'âge de neuf ans, mais elle a beau savoir qu'il y va de sa vie, qu'il lui faut ces injections d'insuline, elle clame sa révolte : c'est injuste, pourquoi elle ? C'est dur de devoir toujours surveiller son taux de glycémie, de s'interdire les chocolats et autres douceurs. Crises de larmes et scènes familiales, trêves et reprises des hostilités, l'univers de Sarah n'est que montagnes russes... Et pourtant, au travers des cahots, Sarah grandit. Le jour n'est plus si loin où elle décidera que, diabète ou pas, elle est d'abord une adolescente comme les autres...

    J'avais adoré ce livre et surtout l'hostilité entre les deux sœurs: Jane qui trouve qu'on passe tout à Sarah, Sarah qui grogne que sa sœur ne sait pas la chance qu'elle a de ne pas être malade...
    Je ne savait pas, à l'époque, que je serais touchée par la même maladie que Sarah.

     

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    Mon bel oranger

     

     

     

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    Zézé est brésilien. Né dans une famille pauvre où tout le monde le maltraite, sauf sa soeur Gloria, il a été élevé dans la rue et y a tout appris : de la lecture au troc de billes. Quand il est vraiment trop malheureux, c’est auprès de Minguinho, un pied d’oranges douces, qu’il va trouver du réconfort. Cet arbre lui parle comme personne ne sait le faire…

    C'est sans doute le livre dont la fin m'a le plus fait pleurer!  Depuis mon enfance, je l'ai relu un nombre incalculable de fois, je le connais presque par cœur. Du coup maintenant, je commence à pleurer avant le passage triste parce que je sais ce qu'il va arriver!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez tellement aimés que vous repoussez sans cesse le moment de voir l’adaptation ciné de peur d’être déçu(e).

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Les enfants de Timpelbach

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    Titre original : Les enfants de Timpelbach

    Réalisé par : Nicolas Bary

    Date de sortie : 17 décembre 2008

    Genre : Aventure

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h32

    Casting : Raphaël Katz, Adèle Exarchopoulos, Léo Legrand…

    Résumé : Bienvenue à Timpelbach un petit village sans histoire. Enfin, sans histoire, pas tout à fait...
    Car, depuis de nombreuses semaines, les enfants multiplient farces et mauvais coups. Les victimes sont bien sûr d'autres enfants... mais aussi et surtout, les parents.
    A bout de nerfs, ceux-ci décident d'abandonner le village pour ce qu'ils pensent être une journée. Mais rien ne se passe comme prévu : sur le chemin du retour, ils sont faits prisonniers par des soldats.
    A Timpelbach, cette nouvelle de village sans parents fait le bonheur d'Oscar et de sa bande de brutes !
    Mais ce n'est pas le cas des quelques téméraires qui ont plutôt décidé de se ranger du côté de Manfred et Marianne pour reprendre le contrôle du village...

    Mon avis : Même si la trame du livre a été quelque peu chamboulée, cela est une volonté du scénariste qui a déclaré : « Je ne crois pas aux adaptations littérales parce qu'un bon livre écrasera toujours un bon film, il fallait mettre davantage en valeur la bande des méchants et la féminiser un peu. On a essayé de leur trouver des fêlures. Dans la mesure du possible, on a cherché l'émotion et l'humour. On a imaginé par exemple de nouveaux personnages comme Mireille ou les deux gardes à qui on a donné des prénoms improbables. »
    Il semble qu’il n’ait eu aucun mal à rallier le réalisateur à sa cause.
    Et bien je préfère ce choix assumé que les adaptations qui se veulent fidèles et ne le sont pas du tout.

     

    En effet, on remarque qu’il y a de nombreuses différences avec le livre telles que l’existence de Mireille (dans le livre Oscar n’a pas de sœur),

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    celle de Louis, petit frère de Marianne,

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    le héros du livre est Thomas et non pas Manfred qui est plutôt son acolyte, ce qui arrive à leurs parents pendant leur absence est raconté par ces derniers à leur retour et la maîtresse d’école n’a aucun rôle.
    Mais  il faut avouer qu’Armelle dans le rôle de la maîtresse d’école est tout simplement abominablement géniale…

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    Marianne est devenue un vrai garçon manqué ce qui contraste avec la fillette féminine, douce et responsable du roman. C’est d’ailleurs elle qui devient le chef des enfants à la place de Thomas…

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    Celui-ci est représenté comme un solitaire, un peu arrogant, que Marianne ne supporte pas alors que dans le livre il est populaire, ouvert, ami avec tous, et Marianne a clairement un faible pour lui.

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    Je n’aime pas ce qui a été fait de Marianne : elle est dure, amère, limite méchante, alors que la Marianne du roman est toujours prête à pardonner et à donner une seconde chance.
    Oscar est probablement le personnage le plus fidèle au roman.

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    La chose qui n’est pas dans le livre, mais sur laquelle le film met l’accent, est que la plupart des enfants qui posent des problèmes ne sont pas très heureux en famille : Oscar a un père violent (qui gâte sa fille à outrance), Willy une mère qui les délaisse son père et lui, de toute évidence au profit d’autres hommes ; tandis que le clan des enfants « sages » ont des familles aimantes comme la mère de Manfred, l’oncle et la tante de Thomas etc…
    Les costumes sont hétéroclites, allant du classique des années 20 aux médiéval-fantastique.
    J’ai trouvé dommage que la scène de la fin, après le jugement, ne soit pas gardée dans le film, parce que cela montrait bien le coté amical et toujours prêt à pardonner de Thomas.
    De même, il aurait été sympa de garder l’accueil que les enfants font à leurs parents à leur retour : œil sévère, l’air de dire : Ah vous voilà vous !
    Mais bien que le film diffère vraiment du livre, hormis l’idée générale, il reste un bon film pour enfant qui fait passer un bon moment.


     

  • [Livre] Le prince d'été

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    Résumé : La ville luxuriante de Palmares Tres oscille entre technologie et tradition, bruissant des scandales sur les castes et les pratiques politiques douteuses. Au milieu de cette métropole vibrante, June Costa est une artiste qui aspire à devenir un jour légendaire. Mais ses rêves de gloire vont se muer en quelque chose de plus grand encore quand elle rencontre Enki, le nouveau et audacieux Roi d'été. Toute la ville est déjà sous son charme (y compris le meilleur ami de June, Gil). Mais June voit bien plus en Enki que ses yeux d'ambre et sa samba mortelle. Elle voit en lui un artiste.
    Ensemble, June et Enki vont mettre en scènes des projets explosifs aux mises en scènes audacieuses, si spectaculaires que Tres Palmares ne les oubliera jamais. Ils vont alors donner l'énergie nécessaire à la rébellion croissante qui s'oppose aux limites strictes du gouvernement en matière de nouvelles technologies. Et June tombera profondément, mais malheureusement aussi, amoureuse d'Enki. Malheureusement, car comme tous les rois d'été avant lui, Enki est destiné à mourir

    Auteur : Alaya Dawn Johnson

    Edition : Robert Laffont

    Genre : Young adult

    Date de parution : 28 mars 2013

    Prix moyen : 18€

    Mon avis : Alors dès les premières pages, une chose me dérange un peu : le livre s’appelle « le prince d’été », or, pas de prince d’été dans cette histoire mais uniquement un roi d’été. Le terme « Prince d’été » n’est utilisé que de manière péjorative, comme pour lui retirer son pouvoir en le rétrogradant. Et nous ne sommes témoins de cette appellation qu’une fois, par la mère de June, la narratrice.
    Dès lors, je me demande pourquoi avoir choisi un titre aussi peu en accord avec l’histoire.

    L’histoire en elle-même est assez intéressante et je n’ai pas ressenti de lassitude à la lecture. Le style est vivant, clair et entraînant.
    Cependant, je trouve que l’univers dans lequel on évolue n’est pas expliqué, l’auteur écrit comme si tout le monde le connaissait déjà, sans faire, comme d’autres auteurs de dystopie, d’explications déguisées. De plus, le texte est parsemé de mots portugais qui ne sont pas expliqués et si certains sont relativement évidents, d’autres, qui pourtant semblent avoir une importance dans ce monde, restent obscurs.
    L’autre « problème » est que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. D’ordinaire, quand je lis une dystopie, je tremble pour l’héroïne ou le héros, je peste contre certains personnages importants, je vais jusqu’à haïr les dirigeants et souhaiter leur mort, de préférence dans d’atroces souffrances, je m’insurge contre les règles, les lois, les traditions contre lesquelles les personnages se battent.
    Ici rien, j’ai lu sans ressentir cette empathie pour les « gentils », cette colère contre les « méchants »…
    Qu’une méchante s’en sorte et au lieu de pester, de râler, de dire que c’est injuste, je me suis dit : « bah fallait s’y attendre »
    Qu’un gentil subisse un coup dur et je me suis dit « Ah merde, c’est con ça… »
    A aucun moment je n’ai eu envie d’entrer dans le livre pour mettre une paire de claque à quelqu’un ou pour essayer de sauver quelqu’un d’autre.
    L’histoire aurait pu mettre en scène des opossums qu’elle m’aurait sans doute plus touchée.
    De plus, j’ai trouvé que les personnages ne remettent pas en cause le système, pas vraiment. L’héroïne, June, est presque ridicule avec son « art ». Elle se désigne elle-même comme la meilleure artiste de la ville, mais ne fait pas grand-chose d’autre que se plaindre de ne pas être reconnue à sa « juste valeur ».
    Il n’y a pas de prise de conscience réelle. Les personnages ne se disent pas : « cette loi, tradition, coutume » est ridicule, barbare, anormale, nous allons nous battre pour faire changer les choses.
    Non, pour eux la mise à mort des rois d'été est normale et acceptable du moment qu'Enki, le roi d’été actuel, soit épargné au seul prétexte qu'ils sont amoureux de lui.
    D’ailleurs, c’est encore une chose incompréhensible : Enki et Gil tombent amoureux, June est un peu à l’écart, et d’un coup elle devient au centre de l’attention et on se pose des questions : Est-ce qu’elle aime Enki, ou son art ? Est qu’Enki se sert d’elle ? Est-ce qu’il l’aime ? Est-ce qu’il aime Gil ? Est ce qu’il s’est rapproché de Gil pour atteindre June ?
    Rien n’est jamais vraiment expliqué. On est un peu dans l’optique : je vous balance des scènes et chacun les interprète comme il le sent…
    Après, comme je l’ai dit, elle est bien écrite et je ne me suis pas ennuyée. Mais je suis restée imperméable aux sentiments des personnages.
    Et ça, pour moi, ça reste quand même un gros point négatif, quelque soit la qualité de l’écriture.

     

    Un extrait : J’avais huit ans la première fois que mon papai m’a emmenée au jardin public pour regarder mourir un Roi.

    Je n’ai d’abord vu que des adultes vêtus de bleus, de verts et de rouges éclatants, plumes et sequins sur des étoffes chatoyantes brodées d’or et de pierreries. Des adultes costumés pour le carnaval, qui avaient jeté des manteaux et des châles plus sombres sur leurs épaules afin de se protéger de la fraîcheur matinale. J’ai levé les yeux sur cette foule de grandes comme si on venait de m’abandonner au milieu d’une assemblée d’orixás. Je ne distinguais pas leurs visages, mais j’apercevais leurs mains s’enrouler l’une autour de l’autre ou égrener des chapelets. Certains portaient des bougies, d’autres des fleurs. Ils avaient revêtu leurs habits de fête, mais demeuraient plus silencieux que dans mes souvenirs des années précédentes. Ils se frayaient un chemin en jouant des coudes, pourtant, personne ne dansait. Quelques hommes pleuraient. Pour la première fois de ma vie, je découvrais le carnaval sans la musique.

    Je tenais la main de mon papai. Il ne me regardait pas. Soudain un étrange soupir a parcouru la foule, semblable au hurlement du vent sur les falaises pendant une tempête d’hiver. Une voix de femme s’est élevée sur le jardin public, mais j’étais trop petite, trop près du sol pour comprendre.

    — Je ne vois rien ! me suis-je plainte en tirant sur la main de mon papai.

    En se contorsionnant – nos voisins nous serraient de si près, entraînés par le mouvement de la foule, qu’il avait à peine la place de se retourner –, il s’est accroupi à ma hauteur.

    — Ce sont les rouages du monde, June…, m’a-t-il dit. Tu es vraiment sûre de vouloir les connaître ?

    Je ne comprenais pas sa mine grave, ni les pleurs ni la triste fatalité de la voix féminine dans les haut-parleurs de notre ville. La période du carnaval était pour moi synonyme de fête et de beauté. Je savais pourtant que je devais peser ma réponse avec soin, parce que mon papai ne me posait jamais une question à la légère. Si je répondais « non », il me laisserait par terre, où je ne verrais rien de ce que je ne comprenais pas, et ne comprendrais rien de ce que j’entendrais. Si je répondais « oui », ma vie en serait changée.

    J’ai fait « oui » de la tête. Il m’a alors soulevée, bien que je sois lourde pour mon âge, et installée sur ses épaules. Si je bloquais la vue à quelqu’un, nul n’a protesté.

    Il y avait un holo dans le ciel. Les images étaient projetées à quelques mètres au-dessus de la tête des gens rassemblés dans le parc, près de la cascade où je venais jouer avec mamãe en été. La Reine Serafina se tenait debout dans une austère pièce de bois et de pierre – le Haut Sanctuaire. Je l’aimais beaucoup à cause de sa peau noire et satinée, de ses cheveux aussi doux que la soie. On m’avait même offert une poupée Serafina pour mon anniversaire en juin dernier. Mais aujourd’hui, son visage farouche semblait de marbre et elle tenait un poignard à la main.

    À côté de moi, un homme récitait une prière en secouant la tête. J’ai trouvé ça très beau, et j’ai regretté de ne pouvoir me joindre à lui. Mamãe ne fréquentait guère les sanctuaires de la ville et je ne connaissais pas de prières.

    Puis l’holo est passé en grand-angle, montrant un autel devant une projection miniature de notre cité qui étincelait de toutes ses lumières. Un homme entravé par des cordes y était attaché, et la grande pyramide creuse de Palmares Três lui faisait comme une couronne. Symbole sur mesure pour notre dernier Roi en date, élu il y avait un an jour pour jour.

    — Pourquoi le Roi d’été Fidel est-il attaché ? ai-je demandé à papai.

    — Regarde, June, m’a-t-il chuchoté en me serrant la main.

    — J’honore la mémoire de nos ancêtres sortis de l’esclavage ainsi que l’héritage qu’ils nous ont légué et qui a donné son nom à notre ville, psalmodiait Serafina, impassible et glaciale dans un turban cérémonial immaculé et une simple robe blanche.

    Depuis l’autel, Fidel lui a répondu d’une voix ferme, mais ses épaules tremblaient et ses yeux brillaient du noir artificiel de ses pupilles dilatées à l’extrême.

    — J’honore la mémoire de ceux qui sont tombés comme la canne sous la machette. J’honore la mémoire des hommes qui gisent sous nos pieds et la mémoire des femmes dont la force et la sagesse nous ont sauvés.

    — Héritier du grand Roi Zumbi, tu es corrompu, a poursuivi la Reine, usant de mots presque familiers, mais dont le sens m’échappait au bout du compte. Acceptes-tu de faire à cette grande ville le don du sacrifice ? Au nom de Yemanjá, au nom d’Oxalá, aussi appelé Jésus-Christ, acceptes-tu d’offrir ton âme aux orixás, et ton choix à Palmares Três ?

    Fidel a hoché lentement la tête, comme s’il flottait déjà dans l’océan de Yemanjá. Ses yeux trop noirs se sont ouverts tout grands, m’arrachant un frisson. Nous étions à l’abri dans le jardin public du Niveau Huit, alors qu’il était ligoté sur l’autel sacré du Niveau Dix, mais j’avais quand même l’impression qu’il me regardait.

    — Oui, je le veux, a répondu Fidel avant de se laisser retomber sur la table de pierre.

    À côté de moi, le spectateur sanglotait à présent sans retenue, et même papai s’est essuyé les yeux.

     

    J’avais huit ans, on ne m’avait jamais expliqué ce qui arrivait aux Rois à la fin de l’hiver. 

     

  • [Film] Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire

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    Titre original : Lemony Snicket’s a series of unfortunate events

    Réalisé par : Brad Silberling

    Date de sortie : 22 decembre 2004

    Genre : Comédie dramatique

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h48

    Casting : Jim Carey, Meryl Streep, Jude Law, Emily Browning, Liam Aiken, Kara et Shelby Hoffman

    Résumé : Ils sont trois : Violet, une fille de 14 ans à l'intelligence scientifique, Klaus, un garçon de 12 ans qui lit sans cesse et Prunille, une petite fille qui mord tout ce qui passe à portée de dents. Ils ont été élevés par des parents extrêmement gentils qui disparaissent dans un horrible incendie.
    Désormais orphelins, à la tête d'une immense fortune dont ils ne pourront jouir qu'à la majorité de Violet, les trois enfants sont placés chez divers membres de leur famille. L'homme qui les place est Mr Poe, un banquier un peu terne mais bien intentionné, exécuteur testamentaire des parents Baudelaire.
    Malheureusement, la richesse des enfants a attiré l'attention du cupide comte Olaf, un parent éloigné, acteur et maître du déguisement.

    Les récompenses : Le film a été nommé pour l’oscar des meilleurs décors, pour celui des meilleurs costumes et pour celui de la meilleure musique. Il a remporté l’oscar 2005 du meilleur maquillage.

     

    Mon avis : Raconter en un seul film d’un peu plus d’1h30 les aventures en 13 volumes des orphelins Baudelaire, était un sacré défi. On se doute bien que plein d’évènements ont été omis (sinon le film aurait duré une dizaine d’heures), mais, comme je n’ai pas encore lu les romans, je ne suis pas gênée par la disparition de certaines scènes, voire l’ajout de nouvelles. Je vais d’ailleurs attendre un peu pour lire les livres, histoire de ne plus avoir le film en tête et de dissocier les deux œuvres.

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    Malgré les nombreux déguisements d’Olaf, l’ « oncle » maléfique qui en veut à leur fortune, les enfants le reconnaissent toujours, malheureusement, personne ne les croit jamais.
    A chaque fois qu’ils se retrouvent dans une situation délicate, Klaus demande à sa sœur Violet si elle veut bien s’attacher les cheveux : En effet, à chaque fois qu’elle fait ce geste, c’est qu’elle a une idée brillante pour une nouvelle invention qui les sortira du mauvais pas dans lequel ils se trouvent.

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    La force de Klaus est d’avoir lu des centaines de livres et de se souvenir d’absolument tout ce qu’il a lu. A eux deux, ils trouvent toujours une solution.

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    Quant à la petite Prunille, sa tendance à mordre est parfois un bienfait pour les orphelins Baudelaire (il faut dire qu’avec un nom pareil, ils partaient mal, hein).

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    Nous avons ici un condensé des aventures des enfants Baudelaire, ce qui fait qu’ils ne passent que très peu de temps avec les différents tuteurs (on n’en voit que deux, d’ailleurs, en dehors du Comte Olaf).
    Le film est divertissant mais il semble n’être qu’une sorte de résumé des livres. Les décors sont remarquables.
    La fin est ouverte, peut être conformément aux livres, peut être par choix du réalisateur.
    Ce film a un petit air de Tim Burton, ce qui est un compliment, et le réalisateur, Brad Silberling, peut être fier de cette comparaison.
    Les deux jeunes acteurs qui interprètent Violet (Emily Browning que l’on a pu voir entre autre dans Pompéi et dans les âmes vagabondes) et Klaus (Liam Aiken que l’on a pu voir dans the killer inside me) sont très convainquants.

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    Meryl Streep fait une apparition dans le rôle déjanté de la tante amychophobe (qui a peur des accidents, si, si, je vous jure, j’ai vérifié sur un site qui liste toutes les phobies).

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    Quant à Jim Carey, il est, comme à son habitude, complètement déjanté dans le rôle de l’abominable comte.

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  • [Livre] Moi et Becca

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    Résumé : La nouvelle, l'intruse - voilà tout ce que je suis pour les élèves de Manderley. On ne me pardonne pas d'avoir pris la place libérée par Becca. La belle, la parfaite, l'irremplaçable Becca ! Un véritable fantôme accroché à mes basques, auquel tout le monde me compare sans cesse. Il faut dire que Becca n'a pas vraiment « quitté » Manderley : un soir, elle a mystérieusement disparu. Et je crois bien que, si je veux qu'on m'accepte, il va falloir que je découvre ce qui lui est arrivé.

    Auteur : Paige Harbison

    Edition : Darkiss

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 1er mars 2013

    Prix moyen : 15€

    Mon avis : Je viens de lire un tiers du livre et je commence à me faire une opinion sur les personnages.
    Déjà, la première chose est que depuis le début du livre, l’héroïne est interrompue chaque fois qu’elle est sur le point de se présenter, ce qui fait qu’au moment d’aborder le chapitre 10, on ne connaît toujours pas son prénom. Les débuts de chapitres la concernant sont simplement intitulés « Moi ». Et je me dis que si l’auteur a pris autant de soin pour éviter de le donner, c’est qu’il doit y avoir une certaine importance.
    Concernant les parents de « la nouvelle », ils pensent vraiment lui faire plaisir mais on peut dire qu’ils sont quand même un peu à la masse. Parce que s’acharner pour faire admettre leur fille en pension parce qu’à l’âge de 11 ans, et juste après avoir lu Harry Potter, elle voulait y entrer… pas une seconde ils se disent qu’une ado de 17 ans n’a peut être pas envie d’être enfermée dans une pension glaciale où on la prive d’ordi et de portable.
    Les élèves l’accueillent assez mal, surtout sa camarade de chambre, Dana, mais on a plus l’impression que c’est parce qu’ils sont malheureux de la disparition de Becca.
    Quant à Becca, c’est vraiment l’archétype de la petite fille riche habituée à avoir tout ce qu’elle veut, quitte à écraser tous ceux qui se dressent sur son chemin. Elle est allumeuse, arrogante, ne respecte aucun règlement, est de toute évidence folle de rage d’avoir été envoyée en pension…
    Au vue de certaines choses qu’a laissé échapper Dana, j’ai une petite idée de pourquoi Becca aurait pu s’enfuir (si elle s’est enfuie) et cette raison est aussi valable si elle a été assassinée. Mais pour l’instant ce ne sont que de vagues suppositions.
    A la fin de ma lecture, je constate que nous ne connaîtrons jamais le nom de l’héroïne, sans doute est-ce une volonté de l’auteur pour que l’amalgame que font les étudiants entre elle et Becca soit plus fort : l’héroïne est dépossédée de sa personnalité au profit des comparaisons que l’on fait avec Becca. J’avoue que, tout au long du roman, j’ai pensé qu’on connaîtrait son nom à la fin, j’ai même pensé que, par un concours de circonstances, elle se prénommait elle-aussi Rebecca et que c’était la raison pour laquelle ses camarades s’obstinaient à l’appeler « petite nouvelle ».
    Concernant Becca, plusieurs hypothèses sont pensées par les élèves : assassinat, mort accidentelle, fuite, enlèvement, blague morbide de la part de Becca…
    Pour ma part, j’avais pensé à deux options et il se trouve que j’avais en partie raison. En réalité les deux options qui me semblaient les plus probables étaient les bonnes : ce n’était pas l’une ou l’autre mais les deux combinées.
    Mais le plus important dans ce livre c’est la quasi torture psychologique que subit la nouvelle, « moi » de la part de ses camarades qui semblent, pour certains, lui reprocher d’avoir pris « la place » de Becca. Ce qui m’a choquée, c’est qu’à aucun moment il n’y a une quelconque intervention de l’administration pour faire cesser les brimades, malgré le fait qu’ils en soient témoins à au moins deux reprises.
    C’est ce qui fait la force de « Moi » : avoir réussi à mener cette année sans sombrer dans la dépression. Cette gamine a une volonté de fer, malgré les doutes qui l’assaillent et elle s’accroche au fait qu’elle doit réussir pour aller à l’université et construire sa vie.
    C’est vraiment un livre bien construit et très prenant : je n’ai quasiment pas pu le lâcher dès la seconde où je l’ai ouvert.


    Un extrait : Mes parents avaient appelé cela une « surprise ».

    Les pauvres… Ils sont adorables, et cela partait d’un bon sentiment — seulement s’ils avaient su à quel point ils se trompaient, sur ce coup-là ! J’ai fini par comprendre qu’ils présentaient mon dossier à Manderley chaque année, depuis que je les avais suppliés de m’inscrire dans cette pension — j’étais en sixième à l’époque.

    Je l’avais trouvée en surfant sur Google et, tout excitée, j’avais immédiatement appelé papa et maman pour qu’ils viennent voir d’eux-mêmes sur l’écran l’endroit où je rêvais de passer mes années de lycée. C’était bien simple : aucune école au monde ne me paraissait aussi irrésistible.

    Je ne surprendrai personne en disant que je venais de lire toute la série des Harry Potter. A l’époque, j’aurais donné cher pour qu’on vienne m’annoncer que j’avais une destinée exceptionnelle sur cette Terre, avant de m’emmener sur un quai de gare fantomatique pour m’enseigner les bases de la magie. Au point que, lorsque ma première demande d’inscription avait été refusée, j’avais éclaté en sanglots. Et que lorsque j’étais entrée pour la première fois dans mon lycée de St. Augustine, j’avais eu bien du mal à surmonter ma déception. Dans mon esprit d’adolescente, je me racontais que j’aurais pu étudier ailleurs, et autre chose, de bien plus excitant.

    Bref, je m’étais sentie terne, très ordinaire… pour ne pas dire franchement transparente.

    Seulement le temps que mes parents me fassent la surprise de leur acharnement secret, je m’étais mise à l’apprécier, moi, ma vie « ordinaire ».

    Principalement grâce à eux d’ailleurs, je dois l’avouer. Loin de m’assener des préceptes du genre : « On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait lorsqu’il s’en va », ils veillaient sur moi, m’entouraient de leur amour, en toute simplicité.

    Et puis, j’avais une amie à qui je tenais beaucoup, Leah — qui sortait par intermittence avec un véritable nain, cinquante kilos tout mouillé ; une bande de copains dont j’étais beaucoup moins proche, mais avec laquelle je m’amusais bien, et j’étais toujours contente de rentrer chez moi, le soir venu.

    Il faut dire que, quand tout allait de travers, maman parvenait toujours à me convaincre que ce dont j’avais besoin, au fond, c’était d’être bichonnée. Et donc d’être emmenée dans un salon de beauté illico ! Mon père, lui — connaissant ma tendance à me consoler avec des cochonneries sucrées — rentrait du supermarché avec une boîte de Maltesers ou d’After Eight. Lily, ma petite sœur, trouvait le moyen de me réconforter en m’offrant un beau dessin de toutes les couleurs. Parfois même, rien que le son de sa voix fluette de gamine de six ans, racontant des histoires à ses poupées dans la pièce voisine, suffisait à me remonter le moral.

    Tout cela sans parler de la brise chaude qui s’engouffrait dans ma chambre la nuit venue, tandis que je m’endormais doucement, Jasper enroulé à mes pieds.

    Bref, j’étais bien à l’abri, et je vivais dans un confort enviable. Au point que je commençais à redouter le moment où je devrais tout quitter pour entrer à l’université.

    En clair, j’étais heu-reu-se.

    Oh ! cette sensation de bien-être… Elle me manquait déjà.

    Hier me semblait bien loin.

    A des milliers de kilomètres de ce paysage lugubre.

     

  • C'est lundi que lisez vous #17

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

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  • [Film] Veronica Mars

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    Titre original : Veronica Mars

    Réalisé par : Rob Thomas

    Date de sortie : 14 mars 2014

    Genre : Policier

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h47

    Casting : Kristen Bell, Jason Dohring, Enrico Colantoni…

    Résumé : Veronica Mars revient dans sa ville natale des années après avoir fui son passé de détective. Elle va devoir y faire face pour élucider une affaire de meurtre dans lequel son ex-petit ami, qui attire toujours les ennuis, semble impliqué jusqu’au cou.

    Mon avis : Veronica vient de finir ses études de droit et s’apprête à entrer dans un grand cabinet d’avocats quand Logan Echolls, son ex-petit ami, l’appelle au secours, accusé de meurtre, elle ne peut pas faire autrement que de voler à son secours et de retourner à Neptune, 9 ans après en être partie, à l’âge de 19 ans.
    Le film commence sur un résumé, énoncé par Veronica, qui rappelle un peu comment tout a commencé (l’assassinat de son amie Lily, le renvoi de son père comme Sheriff, ses débuts de détective).
    Puis après ce résumé, on passe sur un entretien d’embauche qui nous permet de découvrir ce qu’a fait Veronica après sa première année à Hearst, théâtre de la troisième et dernière saison de la série.

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    La personne assassinée est une de ses anciennes « copines » du lycée, celle qui s’était jetée en pâture à la vindicte populaire pour faire tomber un prof qui couchait avec ses élèves.

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    Et Logan, qui était le petit ami de la victime, est le suspect numéro 1.

     

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    Le meurtrier est forcément parmi les anciens camarades de Veronica, et ça tombe bien, la réunion des anciens élèves du lycée est justement sur le point d’avoir lieu.
    On va revoir tous les personnages qu’on avait quittés : Logan bien sûr, qui s’est engagé 
    dans l’armée, Madison Saint-Clair, toujours aussi peste, Keith, pas franchement ravi de voir sa fille se pencher sur cette affaire au lieu d’intégrer un prestigieux cabinet, Weevil, qui est devenu père de famille,

     veronica mars madison.png   veronica mars Weevil.png

     Wallace, bien sûr, qui est entraîneur sportif au lycée…

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    Comme toujours, plus Veronica approche de la vérité et plus elle se met en danger, si personne ne cherche à la tuer, cette fille dépérit !

    La particularité du film est d’avoir été financé par les fans de la série qui ont trouvé que celle-ci s’était arrêtée trop brutalement…
    Alors que Veronica n’était revenue à Neptune que pour aider Logan à trouver un bon avocat, elle se retrouve très vite en train d’enquêter quand elle réalise qu’elle est la seule ou presque à croire en l’innocence de Logan.
    Comme on dit : On peut faire sortir la détective de Neptune, mais on ne peut pas faire sortir la détective de Veronica (Comment ça, on ne dit pas ça ?).

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