Titre original : 100% cachemire
Réalisé par : Valérie Lemercier
Date de sortie : 11 décembre 2013
Genre : Comédie
Pays d’origine : France
Durée : 1h38
Casting : Valérie Lemercier, Gilles Lellouche, Marina Foïs…
Résumé : Aleksandra et Cyrille forment un couple très chanceux très tendance qui apparemment a tout. Enfin tout, sauf un enfant. Alekseï, petit garçon russe de 7 ans va débarquer dans leur vie...
Mon avis : J’ai un reproche à faire à ce film : c’est que la liaison entre Aleksandra et l’écrivain n’est pas assez exploitée. Elle n’apporte strictement rien au film si ce n’est son titre puisque son amant surnomme Aleksandra : 100% cachemire.
A décider de donner une liaison à l’un des personnages principaux, je trouve que cette liaison aurait du avoir un réel impact sur l’histoire.
Ce que j’aime dans ce film, c’est qu’il n’est pas « politiquement » correct : oui ils sont riches, oui ils ont été pistonnés, oui ils ont versé une grosse enveloppe pour éviter tous les tracas liés à l’adoption et oui ils ont quand même le droit d’être heureux.
Ils vivent dans Paris VIIème, ils n’ont pas dans leurs relations d’amis gay ou issus de l’immigration, parce que, contrairement à ce qu’essaient de faire croire de nombreux films, tout le monde n’a pas dans ses relations des homosexuels ou des immigrés et ce n’est pas forcément un effet de leur « mauvaise volonté ».
Et puis leur argent ne rend pas la mère de Cyrille moins égocentrique ni n’a donné le Bac à sa sœur.
Il n’a pas non plus empêché Aleksandra de grandir sans mère (ce qui peut d’ailleurs expliquer ses problèmes à créer un lien affectif avec Aleksei).
Aleksandra le fait bien comprendre à la responsable de l’agence d’adoption au début du film : être pauvre ou modeste n’est pas une tare, mais être riche non plus.
Pas plus que cela ne donne l’instinct maternel de toute évidence. Dès la rencontre avec Aleksei, Aleksandra fait une fixation sur le fait qu’on lui a donné le « moins mignon » du groupe.
Malgré les efforts de Cyrille, elle a du mal à se projeter dans son nouveau rôle de maman et à laisser de coté son coté rédactrice en chef qui contrôle tout.
Et il faut avouer que l’attitude d’Aleksei n’est pas faite pour lui donner envie de s’ouvrir à cet enfant.
Alors je veux bien : il ne maîtrise pas bien la langue (quoi qu’apparemment plus qu’il ne le laisse supposer), il vient de changer de pays, on le « donne » à des gens qu’il n’a jamais rencontré. Mais je trouve quand même l’absence de réaction devant son attitude aberrante de laxisme : il repeint les murs à la purée, casse volontairement les verres chez sa grand-mère, arrache de collier de sa mère quand elle le gronde pour avoir frappé un de ses camarades… Le laisser s’acclimater, soit. Comprendre que tout ça soit perturbant pour lui, bien sûr. Mais ne jamais remettre à sa place ce petit Attila de 7 ans, ça m’a fait grincer des dents pendant tout le film.
En dépit des nombreuses critiques qu'elle a récoltées je trouve que Valérie Lemercier signe ici une comédie très sympathique à regarder.