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[Livre] Cendrillon relookée

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Résumé : Francesca est une pro du relooking. Elle intervient dans une émission de télé réalité dans laquelle des experts en look ont pour défi de transformer des ringards en fashion victims. Son ennemie jurée assure que Greg est un cas désespéré et qu'elle ne peut rien pour lui. Bien décidée à triompher, Francesca accepte de relever le défi. Greg est charmé par Francesca, mais il voudrait être aimé tel qu'il est. Il devra lui prouver que l'habit ne fait pas le moine.

Auteur : Hope Tarr

Edition : Milady Romance

Genre : Chick lit

Date de parution : 23 janvier 2015

Prix moyen : 8€

Mon avis : A la fin du premier tome, l’épilogue nous annonçait les filles qui devaient encore bénéficier de la « magie » des chaussures rouges. Star, la patronne de Macie, l'héroïne du 1e tome, était l'une d'elles. Or quand on commence ce tome, on voit, dès le début, Star donner ses chaussures à Francesca en lui disant qu’elles ont marché pour elle.
Et on se demande bien ce qu’on a raté. En réalité, ce qu’on a raté, c’est une nouvelle intermédiaire, située entre les tomes 1 et 2, qui relatait l’aventure de Star et que ces génies des éditions Milady, toujours aussi respectueux des lecteurs, n’ont pas jugés utile de publier (après ils viendront se plaindre d’une baisse des ventes…ben à force de prendre les gens pour des buses…)
Ici, donc, nous avons sauté l’histoire de Star et venons directement découvrir celle de Francesca, l’ex femme de Ross, personnage central du 1er tome.
J’ai préféré ce tome au 1er car Francesca et Greg sont plus sympathiques que Ross et Macie.
Greg est plus enclin à se remettre en question que Ross qui campe sur ses positions ridicules pour le XXIème siècle jusqu’à la presque fin.
Quant à Francesca, elle est moins retorse que Macie, qui avait des intentions malveillantes au début de sa rencontre avec Ross. Le but initial de Francesca, quand elle accepte de participer à l’émission, est de gagner assez d’argent pour pouvoir se permettre de ne pas travailler de l’été afin de voir sa fille (qui vit avec Ross et Macie).
Si au début de l’émission ses relations avec Greg sont tendues, cela peut se comprendre car ils ont eu une rencontre professionnelle difficile.
Francesca va faire un pari avec son ennemie de toujours, Deirdre, mais ce n’est pas un pari qui joue contre Greg, bien au contraire. A aucun moment, elle n’a l’intention de le blesser ou de l’utiliser. Le fait de l’aider pour gagner son pari reste dans les intérêts de Greg puisque cela doit lui permettre de gagner le jeu.
De son coté Greg est un peu plus pénible : il participe à une téléréalité mais refuse de jouer le jeu, il a des a priori sur Francesca (il ne lui est jamais venu à l’idée que son attitude lors de leur rencontre professionnelle avait pu porter préjudice à la jeune femme) mais l’un dans l’autre, il ne reste pas campé sur ses positions et accepte assez facilement de changer son attitude sans pour autant se forcer à devenir un autre.
Bref, en tout point, Francesca et Greg, que ce soit individuellement ou en tant que couple, m’ont plus convaincue que leurs prédécesseurs.

Un extrait : — Monsieur Knickerbocker, je vous en prie, soyez raisonnable. Quand vous avez accepté l’interview de GQpour leur numéro de février, vous vous doutiez bien qu’ils voudraient une photo de vous, non ?

Francesca St. James, célèbre photographe de mode anglaise, marqua une pause pour reprendre son souffle. Cela faisait dix minutes qu’elle parlait à un mur – un mur muni de larges épaules, quoiqu’un peu maigrichonnes.

— J’ai accepté de donner une interview, point.

Gregory Knickerbocker, fondateur et P.-D.G. de Cloud Flyer, lui tournait le dos, assis face à son ordinateur. Son langage corporel était si ouvertement impoli qu’il la faisait grincer des dents.

Certes, sa start-up dans l’industrie de pointe était le nouveau réseau social le plus en vue depuis Facebook, et lui-même avait fait son entrée dans le top 10 des P.-D.G. les plus riches de l’année, son poids en dollars avoisinant les 30 milliards. Mais pour l’instant, il n’était qu’une personne à photographier. Sa mission, qui consistait à faire son portrait pour GQ, était la seule raison pour laquelle elle avait pris un vol de nuit depuis New York. À part avoir sa photo pour la couverture du magazine, rien ne comptait. Rien.

Depuis son arrivée, il avait tout fait pour la contrarier, à commencer par les faire attendre dans l’entrée, son équipe et elle, même s’ils avaient pris rendez-vous depuis des semaines. Souffrant du décalage horaire et lasse d’attendre, Francesca avait contourné la réception, sa réceptionniste en tongs et la petite fête en cours, et s’était rendue d’elle-même dans les bureaux, à l’étage. Depuis, elle s’épuisait à parlementer pour le faire céder.

— Aucun magazine ne fait de portrait sans photo, insista-t-elle, déterminée.

Surnommé le « magnat fuyant les médias », Gregory Knickerbocker avait jusqu’à présent refusé de donner des interviews ou d’apparaître à l’écran. Son directeur financier, une firme de relations publiques coûteuse et son entourage personnel de programmeurs servaient de visage collectif à sa marque. Néanmoins, lorsque la compagnie avait atteint le jalon des cent millions d’utilisateurs, il semblait avoir changé d’avis. Cette interview pour GQ, ses premiers pas dans le monde médiatique, était un très joli coup, non seulement pour le magazine, mais également pour Francesca, à condition que ses photographies et son nom figurent dans l’article.

— Pourquoi pas ? demanda-t-il, les yeux toujours rivés sur son écran.

Voulait-il vraiment continuer de guerroyer ainsi contre elle ? Ravalant sa frustration, Francesca se passa la main dans les cheveux, se rappelant, un peu tard, qu’elle les avait tirés en arrière en vue de sa séance photo.

— Parce que ça… ça ne se fait pas, répondit-elle, agacée.

Il fit pivoter son fauteuil pour lui faire face. Était-elle enfin en bonne voie ? 

— Alors faites une exception, rétorqua-t-il.

 

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