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[Livre] Quelqu'un qu'on aime

 Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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Résumé : Matt a un projet fou : refaire avec son grand-père Gary la tournée d’un crooner mythique des années 50, Pat Boone. Un road-trip pour rattraper au vol les souvenirs qui s’échappent…
Mais rien ne se passera comme prévu ! Peu avant le départ, Matt apprend qu’il est le père d’une petite Amber de 18 mois – et qu’il doit s’en occuper pour quelques semaines. 
À l’aéroport, une tornade s’annonce : les avions ne décollent plus. Matt, Gary et le bébé grimpent à bord d’un van de location… et, ultime surprise, deux personnes les rejoignent : Luke, ado en fugue, et Antonia, trentenaire prête à changer de vie.
Tous ensemble, ils font cap vers l’Ouest du pays. Arizona, Californie, Nevada, sur la piste du passé, des souvenirs et autres histoires bien vivantes. On les suit, d’étape en étape, tandis qu’ils commencent à former une tribu bancale, une petite famille folle et joyeuse, réunie autour de Gary.

 

Auteur : Séverine Vidal

 

Edition : Sarbacane

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 26 août 2015

 

Prix moyen : 15,50€

 

Mon avis : Ce livre est un véritable tourbillon d’émotions. Il m’a fait rire, ça c’est sûr, beaucoup rire même. Mais il m’a aussi fait pleurer, et pas qu’un peu.
Je retrouve dans ce livre l’humour de Séverine Vidal que j’avais découvert dans « Il était 2 fois dans l’ouest », mais elle ajoute à son humour une sacré dose de tendresse.
Le voyage prévu par Gary et son petit fils Matt prend une autre tournure quand une ex petite amie annonce au jeune homme qu’il est papa d’une petite Amber de 18 mois. Le jeune homme ayant perdu sa mère depuis un an après une longue maladie et ne semblant pas avoir de père dans les parages, ce n’est pas les responsabilités qui lui font peur. Il craint plus de ne pas être à la hauteur mais il prend quand même relativement bien la nouvelle.
Donc, la pitchoune va devoir être du voyage et sur ce, une tempête de neige comme on en a jamais vu au Texas fait que tous les avions sont annulés et comme Gary refuse d’annuler le voyage, ils finissent par louer un van et, comme celui-ci est très grand, ils finissent par embarquer avec eux Antonia qui doit se rendre à un entretien d’embauche et Luke un ado en fugue qui ne fuit pas juste à cause d’une crise d’adolescence.
Du coup, le voyage ne prend pas le tournant qui était prévu. Mais tout le monde comprend très vite que le seul but de ce voyage est de permettre à Gary de retrouver ses souvenirs d’une tournée qu’il avait suivie quand il était jeune d’un crooner dont il est fan.

J’ai beaucoup aimé la manière qu’a Séverine Vidal de traiter du sujet difficile qu’est la maladie d’Alzheimer, elle montre avec beaucoup de tact ce que cette maladie implique pour l’entourage mais aussi pour la personne malade qui, dans les deux premières phases de la maladie se rendent parfaitement compte de leur état.

Séverine Vidal maîtrise
 avec autant de brio la littérature pour enfant et celle pour adolescent.
Si l’histoire principale est centrée sur Gary et sa mémoire défaillante, chaque personnage a droit à sa propre histoire qui n’est pas oubliée : Antonia qui veut reprendre sa vie en main, Luke et ses secrets, et bien sûr Matt qui, privé de mère et s’occupant d’un grand père malade, doit apprendre à devenir un père.

Chaque chapitre est raconté du point de vue d’un personnage différent (et pas toujours de la petite bande, Dixie, l’ex copine de Matt et maman d’Amber a également son « heure de gloire ») mais toujours à la troisième personne.

Il est vraiment difficile de mettre des mots sur le tourbillon d’émotion que provoque ce roman. J’ai oscillé entre rire et larmes pendant toute la seconde moitié.
En tout ces, c’était une très belle lecture, et je remercie vivement les éditions Sarbacane de m’avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur.

Un extrait : La première fois, il n’y a pas vraiment prêté attention. Il avait « juste oublié ». Oublié où il avait encore posé son porte-monnaie, oublié le prénom de la voisine du dessous, oublié un rendez-vous chez le dentiste. Gary a d’abord mis ça sur le dos d’une rigolote hérédité : sa mère était tête en l’air, comme sa grand-mère, ses deux tantes et la grand-tante Rosa avant elles.

- Tête-en-l’air de mère en fils ! On peut rien contre ça !

Voilà ce qu’il avait répondu à Matt qui lui faisait remarquer que le congélateur n’était peut-être pas le meilleur endroit où ranger ses clés.

- Et puis, si ce n’est pas l’endroit le plus classique, c’est assurément le plus froid, non ? avait enchaîné Gary, comme pour rappeler que dans sa famille, l’humour aussi se transmettait de génération en génération.

Rien de grave donc.
Et puis, les alertes étaient devenues de plus en plus nombreuses. Et de plus en plus difficiles à cacher.
Par exemple, quand il avait commencé à confondre les prénoms de ses deux petits-fils, Matt et Vince, ce qui les agaçait prodigieusement. Un jour, Matt avait perdu patience.

- Old Gary ! Je suis Matt, pas Vince ! Vince a onze ans et joue encore au cow-boy dans la cour de ton appart. Moi je suis Matt, regarde, j’ai des poils au menton !

- Désolé, fiston. Si je me goure encore, t’as le droit de m’appeler Helen, comme ta mamie !

C’était une période où l’évolution de la maladie n’empêchait pas Gary d’en rire.

  

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