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Selene raconte... - Page 8

  • [Livre] Marion

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    Lecture terminée le : 02 décembre 2020

     

    Résumé : Paris, 1940. Marion est une môme des rues. Montée à la capitale pour de mauvaises raisons, elle est la meneuse d’une bande de garnements qui détrousse les gens. Mais un jour, son destin va basculer. Aaron Rosenberg est compositeur et il est le directeur musical du Doelion, un des plus prestigieux music-halls de Paris. Il monte un spectacle sur Jeanne d’Arc, mais à un mois de la première il n’a toujours pas de chanteuse principale. Alors qu’il se promène dans la rue, il entend Marion chanter et il est totalement époustouflé par sa voix. Il lui propose le rôle sur un coup de tête, mais la jeune fille est très méfiante. Alors que l’armée allemande est aux portes de Paris, une aventure incroyable va débuter pour Marion !


    Auteur : Yuu Hikasa

     

    Edition : Komikku

     

    Genre : Manga

     

    Date de parution : 27 Septembre 2018

     

    Prix moyen : 8,50€

     

    Mon avis : Le résumé de ce manga mettait en avant la période historique à laquelle il se déroule, à savoir les débuts de la Seconde Guerre mondiale. Mais en réalité, on n’en parle que peu, la plupart des protagonistes ne se sentant guère concernés (soit trop jeunes, soit persuadés que les Allemands ne pourront jamais franchir la ligne Maginot ... les naïfs).

    D'un côté, j'ai bien aimé le fait de ne pas avoir une saga à rallonge mais de l'autre, j'ai trouvé que tout était un peu trop survolé.
    Il n'y a pas d'approfondissement des personnages, ce qui fait qu'on a du mal à s'y attacher.
    L'histoire avance rapidement, trop rapidement. L'auteur ne prend pas le temps de la mettre en place et brûle les étapes. Peut-être qu'il aurait fallu un tome de plus pour que l'histoire soit juste un peu plus approfondie.

    J'aurais aimé, par exemple, que la guerre ait un impact un peu plus fort sur l’histoire.
    De même que j’aurais aimé que le propriétaire (enfin, son fils) soit autre chose qu'un gars désagréable. Après tout, on nous appâte avec une situation, et elle ne débouche finalement sur rien. Un vrai soufflé qui retombe.

    J'ai trouvé que les scènes de répétition étaient trop nombreuses car elles n'apportent rien à l'histoire. Enfin, la première scène de répétition est intéressante, mais après c'est un peu redondant.
    La rencontre de Marion avec la chanteuse qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et également une déception pour moi. Entre leur extraordinaire ressemblance et le fait que Marion est orpheline, je m'attendais à quelque chose de plus complexe. Là encore, on a un soufflé qui fait Pschttt.
    En fait, si l'idée de base était alléchante, la superficialité de l'histoire m'a empêchée de réellement l'apprécier. Tout est trop précipité, bâclé et c'est dommage, car on voit le potentiel de cette petite duologie.

    Il n'en n'aurait pas fallu beaucoup plus pour qu'elle soit géniale.

     

    Un extrait :

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  • Book Haul mars 2021

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    J'ai été encore plus raisonnable que le mois précédent (On est bien tous conscient que ça ne va pas pouvoir durer éternellement cette histoire?)!

    Je n'ai fais qu'une seule commande (de livres... précisons bien) et il n'y avait que 6 livres dedans!
    *fière de moi*

     

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    C'était le book haul le plus court de l'histoire de mes book haul!! ^^

    On verra le mois prochain, Le confinement (ou on peut sortir entre 6h et 19h mais pas aller travailler, mais quand même si, si le télétravail est pas possible, mais on ne peut pas faire des courses, enfin si mais pas dans le rayon livre, mais les enfants peuvent plus aller à l'école, enfin si mais à la maison, mais juste une semaine, après ils sont en vacances et il reprennent le 26, mais pas les plus grands, vous savez, ceux qui sont le plus à même de respecter les gestes barrière? Eux ils reprennent que le 3...enfin, peut être... mais on peut sortir se promener, mais dans un rayon de 10km, pas 10km100, 10km, compris?), le confinement, donc, va surement refréner mes ardeurs...

  • [Livre] Le diner de Noël

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    Lecture terminée le : 05 décembre 2020

     

    Résumé : Un dîner le plus important de l'année pour réunir ce qui reste d'une famille en ruine. C'est l'excuse d'Agnès, une mère qui ferait tout pour voir à nouveau ses quatre enfants heureux ensemble. Tout se passe ' dans un vieil immeuble de la banlieue de Strasbourg. Des événements inattendus conduiront nos personnages à faire face à de vieux problèmes mal enterrés, qui ont trop longtemps empoisonné leurs âmes... Mais ce soir là, par une suite de coïncidences imprévues, toute leur rancune va exploser de telle manière que les murs de division tomberont.


    Auteur : Giuseppe Manunta

     

    Edition : Félès

     

    Genre : Bande Dessinée

     

    Date de parution : 18 Novembre 2019

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée, que ce soit l'histoire en elle-même ou les dessins.

    On a ici une vraie histoire familiale qui se compose des histoires personnelles de chacun des membres (et de deux voisins). Entre le fils échaudé par l'amour qui en est devenu cynique, la fille qui se coltine un espèce de gros con qui ne croit en rien si ce n’est en son propre plaisir, la petite-fille adolescente et son petit frère un poil hyperactif, et surtout la mère, qui rêve de voir ses 4 enfants réunis pour Noël, sûre que cette année, le fils prodigue viendra.

    Et c'est un peu là le reproche que j'ai à faire : 120 pages de BD et aucune explication sur le comportement de ce fils absent. Et c'est quelque chose qui m'a beaucoup manqué.

    C'est un peu comme si dans un thriller on ne nous disait jamais qui est le coupable.

    C'est abominablement frustrant.

    Je ne vais pas dire que ça m'a gâché la BD parce que ça ne serait pas vrai. Mais j'ai quand même une petite sensation d'inachevé.

    Quelques planches de plus pour terminer l'histoire de ce fils prodigue auraient été bienvenues.

    Le point fort de cette histoire c'est d’admirablement mettre en scène des situations somme toute banales.

    On s'identifie sans peine à cette famille et les personnages sont bien travaillés. L'auteur nous permet de rapidement les cerner.

    C'était une jolie histoire à lire à Noël mais assez loin des contes traditionnels.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Le faiseur de rêves – T02 – La muse des cauchemars

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    Lecture terminée le : 31 juillet 2020

     

    Résumé : Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin.
    Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier.
    Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action.


    Auteur : Laini Taylor

     

    Edition : Lumen

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 04 Avril 2019

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Pour une fois, je n’ai pas attendu 107 ans après ma lecture du tome 1 (lu le 3 juillet) pour dévorer le tome 2.
    A la fin du tome 1, on avait laissé Sarai et Lazlo dans une situation délicate pour ne pas dire désespérée.
    Le début de ce tome 2 les retrouve exactement là où on les avait laissé : A la merci de Minya, la fillette psychopathe.
    Le thème de ce second tome est la vengeance. Minya n’est pas la seule à être assoiffée de vengeance et de nouveaux personnages vont faire leur apparition.
    Si j’ai été contente de découvrir ce que Skathis faisait des enfants engendrés par les dieux avec les humains qu’il enlevait, j’ai un peu mois aimé suivre l’histoire de Nova. Si son apparition permet de faire des découvertes et de faire avancer l’histoire, je n’ai pas réussi à m’intéresser à ces nouveaux personnages.
    Peut-être parce qu’ils évoluent d’abord dans une autre temporalité qui n’est pas clairement indiquée.

    J’ai aussi regretté que le rôle de l’alchimiste, Thyon, soit aussi peu mis en avant alors qu’il est quand même, notamment dans ce tome, à l’origine d’une solution qui leur sauve la mise à un moment. Et puis, on parle beaucoup de lui, pour qu’au final il n’ait quasiment aucun rôle.
    J’ai quand même beaucoup aimé ce tome qui est une belle conclusion à l’histoire tout en laissant la porte ouverte pour de nouvelles aventures.
    Pour autant, même si j’ai vraiment apprécié ce second tome, je crois que j’ai quand même nettement préféré le tome 1.
    J’ai trouvé ce second tome un peu brouillon probablement à cause de l’introduction de l’histoire de Nova. Ça ne rend pas vraiment difficile à suivre, mais j’ai trouvé que ça cassait un peu l’élan donné par le tome 1.
    C’était intéressant, mais ça aurait été mieux sr une trilogie, ça aurait été moins précipité.
    Même si j’ai moins aimé ce tome que le tome 1, ça reste une duologie que j’ai adoré lire, avec un univers riche et complexe qui n’a pas dévoilé tous ses mystères.

     

    Un extrait : Sarai habitait les cauchemars depuis l’âge de six ans. Durant quatre mille nuits, elle avait exploré les paysages oniriques de Désolation, où elle assistait à l’horreur même et y participait. Elle était la Muse des cauchemars. Ses cent papillons sentinelles s’étaient perchés sur chaque front. Homme, femme ou enfant, aucun ne lui avait échappé. Leurs hontes et leurs souffrances, leurs chagrins et leurs peurs n’avaient plus de secret pour elle. À tel point qu’elle pensait connaître le pire et ne plus pouvoir être surprise. Et elle continua à le croire jusqu’au moment où elle dut s’agenouiller au milieu des fleurs du jardin de la citadelle pour préparer la crémation de son propre corps.

    Pauvre petite chose brisée ! Il gisait parmi les fleurs blanches, éclatant de beauté et de couleurs – peau bleue, soie rose, cheveux cannelle et sang rouge. Pendant dix-sept ans, Sarai avait habité ce corps. Ces pieds avaient arpenté le plancher de la citadelle dans d’interminables va-et-vient agités. Ces lèvres avaient souri, hurlé des papillons dans le ciel et siroté la pluie dans des coupes en argent ciselé. Tout ce qui était lié à elle était ancré dans la chair et les os exposés devant elle. Ou, plutôt, l’avait été. Mais à présent qu’elle s’en trouvait arrachée, dépouillée par la mort, que représentait donc ce corps ?

    Une chose comme une autre. Un artefact de sa vie achevée, qu’ils allaient brûler. L’horreur se réinventait toujours. Sarai le savait désormais.

     

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  • [Livre] Le faiseur de rêves

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    Lecture terminée le : 03 juillet 2020

     

    Résumé : C'est le rêve qui choisit le rêveur, et non l'inverse...

    Il est une ville, au centre du désert, où nul n'a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d'interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde... Pire encore, un soir d'hiver, le nom de ce lieu de légende s'évanouit en un clin d'œil de la mémoire de tous – Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au cœur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme.


    Auteur : Laini Taylor

     

    Edition : Lumen

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 19 Avril 2018

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Lazlo fait partie des nombreux orphelins de guerre. Il est placé dans un monastère et clairement, il est destiné à devenir moine, que cela lui plaise ou non.
    Mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’a pas la vocation !
    Alors qu’il joue en cachette, il sent le nom d’une cité qui le passionne lui échapper. Ne reste que le mot « Désolation ».
    Le jeune Lazlo, après avoir réussi à fuir le monastère pour devenir le bibliothécaire, va consacrer son temps à essayer de percer ce mystère.
    Jusqu’à ce qu’un jour, une délégation de guerriers venant de cette mystérieuse cité arrive dans sa ville, à la recherche d’experts en tout genre pour une mystérieuse mission. En y allant au culot, Lazlo réussit à intégrer la délégation. En alternance avec les chapitres suivant la délégation, on peut voir des chapitres suivant le quotidien de quatre adolescents dotés de pouvoirs : l’un peut faire pleuvoir, l’autre contrôle le feu, la troisième fait pousser toute sorte de choses, quant à la quatrième, Sarai, il faudra un peu de temps pour découvrir le pouvoir qui est le sien.
    Il y a une cinquième personne dans leur groupe mais elle ne sera dévoilée que peu à peu, tout comme l’histoire de ces mystérieux adolescents.
    En fait, on se retrouve à suivre, et à s’attacher, aux membres de deux camps que tout oppose.
    Il est difficile de qualifier l’un ou l’autre de « méchant » car chacun a vécu des choses qui expliquent leur comportement.
    Bien sûr je ne cherche pas d’excuses. Les habitants de la ville ont certes eu de bonnes raisons pour agir comme ils l’ont fait en premier lieu mais leur rancœur, même si elle est provoquée par la peur, va trop loin.
    Les adolescents, eux, ont certes de bonnes raisons d’avoir peur, et on ne peut leur reprocher leur méfiance, mais le désir de vengeance de l’un d’entre eux va également beaucoup trop loin.
    L’histoire prend tout son temps pour se mettre en place. Personnellement, j’adore ça. Mais ça veut aussi dire qu’il faut un long moment avant que l’action ne commence, et même là, il ne faut pas s’attendre à de grands combats épiques mais on a des recherches, des révélations, une romance atypique et magnifique et des retournements de situation.
    L’univers est particulièrement riche et j’ai encore plus apprécié d’avoir le temps d’en assimiler toutes les facettes.
    Je meurs d’envie de vous parler des personnages, des créatures qu’on rencontre, des légendes venant de Désolation et d’ailleurs… mais ce serait impossible sans vous donner des détails et donc sans spoiler.
    Du coup, je ne peux que vous dire que j’ai adoré ce roman et que la fin est époustouflante. J’ai hâte de lire le second tome (c’est une duologie) et je ne peux que vous conseiller de ne pas passer à côté de cette pépite.

     

    Un extrait : Dans le feu de l’action, ses rêveries lui semblaient si vivaces que le plus petit aperçu de ce qu’était en fait la réalité l’aurait laissé stupéfait. S’il avait pu se détacher de lui-même pour voir ce petit garçon foncer dans les fougères couvertes de givre en agitant deux branches d’arbre, il se serait à peine reconnu tant il était devenu pour de bon, dans sa tête, un redoutable guerrier, lui qui venait de désarmer plus de cent combattants qui battaient à présent en retraite, titubants. En signe de triomphe, il inclina la tête en arrière et poussa le cri de…
    Le cri de…

    — Désolation !

    Il s’interrompit, perplexe. Le mot était sorti de sa bouche comme on hurle une malédiction, laissant derrière lui un arrière-goût de larmes. Lazlo avait voulu rugir le nom de la ville, comme un instant plus tôt, mais… plus rien, impossible de s’en souvenir. Le garçon fit un nouvel essai, en vain : une fois encore, ne surgit dans sa tête que le mot « Désolation ». C’était comme tendre la main pour cueillir une fleur et ramener, à la place, une limace gluante ou un mouchoir détrempé. Son esprit, plein de répugnance, eut un réflexe de dégoût. Pourtant, il ne put se retenir d’essayer encore et encore – un peu plus écœuré à chaque tentative. Il persistait à chercher à tâtons ce qui se nichait au creux de sa mémoire un instant plus tôt encore, il en avait la certitude. Mais il ne trouvait que cet horrible mot – Désolation –, profondément incongru, humide comme un cauchemar au goût salé. Une anomalie absurde dont l’amertume le fit grimacer. Il fut soudain submergé par une sensation de vertige accompagnée d’une folle certitude : l’ancien nom avait été volé.

    Arraché de sa propre tête.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #306

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous que lisez-vous?

  • [Livre] Elisabeth Ière

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    Lecture terminée le : 02 décembre 2020

     

    Résumé : Fille du roi Henri VIII, Elisabeth Tudor accède au trône d’Angleterre au cœur de nombreux remous politiques. En rivalité avec sa demi-sœur Marie Tudor, elle est celle qui parviendra finalement à restituer la stabilité du royaume sous l’autorité royale, coupant les liens avec le Pape en créant l’Église protestante d’Angleterre. Elle est également celle qui parviendra à imposer sa féminité dans un monde d’hommes. Éternelle vierge, elle ne se mariera jamais et verra la lignée Tudor s’éteindre avec elle.
    Découvrez le destin de l’une des figures les plus célèbres de l’histoire d’Angleterre. Celle dont le règne, associé à l'épanouissement du théâtre anglais – représenté par William Shakespeare et Christopher Marlowe – et aux prouesses maritimes d'aventuriers comme Francis Drake, signe l’apogée de la Renaissance anglaise.


    Auteur : Vincent Delmas, Christophe Regnault, Andrea Meloni et Michel Duchein

     

    Edition : Glénat

     

    Genre : Bande Dessinée

     

    Date de parution : 01 juin 2016

     

    Prix moyen : 14,50€

     

    Mon avis : C'est avec cette bande dessinée que je découvre la série « ils ont fait l'histoire ».

    Alors bien sûr, vous n'allez pas être incollable sur le règne d'Elizabeth Ière rien qu'en lisant cette BD, mais je ne pense pas que ce soit le but.
    Je pense que le but de cette BD est de donner envie aux gens (et surtout aux ados et étudiants) de se pencher un peu plus sur cette souveraine extraordinaire que sa naissance ne destinait pas vraiment au trône. Le but est sans doute aussi de faire découvrir des figures historiques de manière ludique. Libre ensuite au lecteur de lire des ouvrages plus complets sur ceux qui les auront le plus intéressés.
    Ce que j'ai apprécié dans cette BD, est qu'elle n'est ni à charge, ni à décharge. Souvent, on fait de la reine, soit une victime ayant triomphé des dangers, soit  une hystérique paranoïaque se méfiant de tous. Peut-être était-elle tout cela à la fois (en ce qui concerne la paranoïa, vu les nombre de complots qu'elle a eu à affronter, il n'est pas étonnant qu’elle soit devenue méfiante).

    La BD nous montre les événements décisifs et les décisions majeures de la reine sans pour autant nous en montrer les conséquences sur le peuple anglais.

    J'ai beaucoup aimé es dessins des dessinateurs et coloristes Andrea Meloni et Giulia Priori.
    Enfin, à la fin, un cahier pédagogique très bien conçu par Michel Duchein revient sur les points essentiels, le contexte politique, et explique même les choix scénaristique.
    C'est vraiment une BD historique très bien faite et je pense lire d'autres titres de cette collection.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Comme des sauvages

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    Lecture terminée le : 23 mars 2021

     

    Résumé : L’été de ses treize ans, Tom part en vacances dans un village de basse montagne avec sa sœur, Emma, plus âgée, et un groupe de jeunes adultes. Préférant la solitude aux intrigues des « grands », il entre dans la forêt, s’y égare, découvre une étrange clôture, qui ferme la porte d’une parcelle forestière.
    Un écriteau le prévient : celui qui entre ici « n’en revient pas ».
    Près de deux ans plus tard, Emma n’a pas renoncé à retrouver Tom, son petit frère, inexplicablement évanoui un jour d’août. Revenant sur les lieux de sa disparition, elle va découvrir à son tour la clôture.


    Auteur : Vincent Villeminot

     

    Edition : Pocket Jeunesse

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 10 Septembre 2020

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J'ai remporté ce livre lors d'un grand concours organisé par Audrey le souffle des mots que je remercie pour cette découverte.

    Même quand je n'accroche pas à l'histoire, j'aime toujours la plume de Vincent Villeminot que je trouve très agréable à lire.

    Dans le cas de "Comme des sauvages", j'ai bien aimé ma lecture dans l'ensemble, mais je ne m'attendais pas du tout à ça.

    En réalité, je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais. Je pensais bien qu'il y aurait de la tension, des découvertes inquiétantes, mais je ne m'attendais pas à l'ambiance malsaine que l'on retrouve tout au long du livre.

    Je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie pour les personnages. J'aurais pu m'attacher à Emma, mais j'ai trouvé que son personnage, bien que parfaitement développé surtout sur le plan psychologique, n'était pas assez présent, qu'on ne la suivait pas assez longtemps, pour réellement ressentir quelque chose pour elle.

    Finalement, ce que j'ai le plus ressenti dans cette histoire, c'est la colère et le dégoût envers ceux qui ont instauré cette situation, et ceux qui la font perdurer.

    Je sais que ce livre est recommandé à partir de 13 ans, mais vu les sujets qu'il aborde et les descriptions qu'on y trouve, je ne suis pas certaine de l'âge. S'il était adapté fidèlement en film, il serait sans doute interdit au moins de 16 ans dans le meilleur des cas.

    Je crois que ce livre ne laisse pas la place pour des sentiments mitigés. Du moins pour son développement que l'on va soit adorer soit détester.

    Pour ma part, si je n'ai vraiment pas apprécié les actions des personnages quel qu'il soit, j'ai beaucoup aimé ma lecture.

    Avec un bémol cependant : la fin.

    Pas parce qu'elle est une fin ouverte, ou que j'espérais un dénouement différent (même si j'attendais une scène qui n'a pas eu lieu), mais parce qu'on part dans quelque chose d'incompréhensible manquant totalement de crédibilité alors que le reste de l'histoire, aussi malsaine, glauque et violente soit-elle, n'en restait pas moins parfaitement crédible.

    Cependant, malgré cette fin, je pense que c'est un roman à découvrir pour son originalité et la qualité de l'écriture.

     

    Un extrait : Emma avait cinq ans de plus que lui.

    Elle avait toujours détesté les activités de plein air, leur maison, la vie « de province », et n’avait eu qu’une hâte, l’été précédent (celui de son bac et de ses dix-sept ans) : quitter le pavillon familial pour s’installer « à Paris ».

    Elle occupait une chambre de bonne minuscule, sous des combles, accomplissait brillamment un cursus de gestion sans trop savoir pourquoi, mais pour gagner du fric, un jour. Elle se prenait pour une femme, et d’autant plus depuis qu’elle avait rencontré Max dans une fête – un garçon plus âgé et qui bossait déjà.

    Quand elle revenait, le week-end, elle se moquait ouvertement des « aventures dans les bois » de son frère. En temps ordinaire, elle ne l’aurait sûrement pas invité. Ils ne s’aimaient pas tant. Les circonstances familiales exceptionnelles l’avaient sans doute décidée, mais Tom était injuste : l’idée venait bien d’elle.

           *

    Dans la semaine qui suivit, ses parents lui annoncèrent qu’on ne partirait pas en vacances en famille – cette fiction qu’ils avaient entretenue – en août. Cela l’arrangeait, parce qu’il avait si peu de temps, encore, avec sa forêt.

    Ce serait bien si Tom pouvait mettre ses affaires en carton, lui suggéra-t-on ; avant de partir en Ardèche. Et ne voulait-il vraiment pas visiter les appartements avec sa mère ? Elle insistait, elle voulait croire qu’il choisirait le domicile maternel, au moment de trancher. Il ne répondait même pas.

    Ça pouvait passer pour une bouderie adolescente, alors que ce qu’il éprouvait, c’était une peine immense.

     

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  • [Livre] Le parfum de Katsu – T02 – Le courage de l’hirondelle

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    Lecture terminée le : 22 mars 2021

     

    Résumé : Est-ce l’amour qui a donné à Katsu la force d’affronter son bourreau ? Pour échapper à une nouvelle crise de violence, la jeune femme a poignardé à mort son mari. L’épouse de Toru, Akeko, s’est de son côté résignée à le voir épris d’une autre, et accepte que Katsu devienne sa concubine.
    Les épreuves sont-elles derrière Toru et Katsu et vont-ils pouvoir s’aimer librement ? Ou une tempête s’annonce-t-elle à l’horizon ?


    Auteur : Claire Volanges

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Romance, Historique

     

    Date de parution : 2020

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J'ai enfin lu le tome 2 du parfum de Katsu que j'attendais avec impatience.

    Puisqu'il s'agit d'un tome 2, je n'ai pas lu le quatrième de couverture avant ma lecture et j'ai bien fait, car après avoir fini le livre, j'y ai jeté un coup d'œil, et me suis rendu compte qu'il en dévoilait vraiment beaucoup trop sur l'intrigue.

    Du coup, je ne saurais trop vous conseiller d'éviter de le lire à votre tour (Sur cette page, je l’ai modifié pour vous éviter les spoils).

    Ce tome 2 commence très exactement le tome 1 s'était terminé. Même en ayant eu le premier volet longtemps auparavant, la scène d'introduction m'a permis de rapidement raccrocher les wagons.

    Dans un premier temps, on se dit qu'enfin Toru et Katsu ont une chance de vivre leur amour puisque celle-ci est désormais libre de devenir la concubine de Toru. Et dans le Japon féodal, concubine ne veut pas dire maîtresse mais seconde épouse, ce qui lui donnerait un rang égal ou presque à celui de sa rivale Akeko.

    Cette dernière se montre étonnamment prévenante envers Katsu, du moins dans les premiers chapitres.

    Tout semble donc s'arranger à merveille, entre Akeko qui a mis de l'eau dans son vin, le frère cadet de Toru qui semble rentrer dans le rang, et le couple qui s'épanouit. Tout, sauf la santé du patriarche qui décline de plus en plus nous laissant entrevoir sa fin prochaine.

    Bien entendu, vous vous doutez bien que les choses ne vont pas être aussi simples.

    De graves événements vont avoir lieu, qui vont séparer Toru et Katsu.

    La jeune femme va devoir se défendre elle-même et survivre dans un monde qui la considère comme un objet en attendant que l'amour de sa vie ne la retrouve.

    De son côté, si tout son être le pousse à rechercher la femme qu'il aime, Toru est tenu par son code d'honneur qui va lui mettre bien des bâtons dans les roues.

    Les trahisons et les coups du sort s'enchaînent, et j'ai apprécié que tout ne se résolve pas en un claquement de doigts.

    J'ai tremblé à plusieurs reprises pour les personnages, j'ai pleuré aussi en en perdant certains.

    Le récit trouve un équilibre parfait entre les scènes de bataille avec Toru et celles, plus calmes, mais tout aussi dangereuses, de Katsu.

    Dans ce second tome, j'ai retrouvé tous les personnages que j'avais adorés dans le premier mais j'en ai aussi découvert de nouveaux et j'ai vraiment aimé Hanae, la sœur d'Akhira et promise du frère cadet de Toru que l'on va apprendre à connaître.

    Il y a également de nouveaux personnages que l'on se fait un plaisir de détester du plus profond de son âme.

    Cette fois encore je n'ai pas atteint le coup de cœur, mais j'ai vraiment adoré ma lecture et j'ai passé un excellent moment.

     

    Un extrait : Katsu s'agenouilla au pied du lit de Fujio. Frappée par la maigreur du daimyo, elle se mordit les lèvres pour retenir ses larmes. En l'espace d'une semaine, le seigneur avait vieilli de vingt ans. Ses poumons s'étaient fragilisés à mesure que sa toux s'aggravait. Cette fois, il ne survivrait pas à une nouvelle crise. Son ami vivait ses derniers jours. Avec la mort de Fujio, elle perdait un confident et un fin conseiller.

    Elle se sentait totalement perdue et était venue auprès de lui afin d'apaiser les tourments de son âme. Bien que totalement remise de ses blessures, Katsu portait les stigmates de son agression. Cachées sous une cuirasse de force et de courage, ses angoisses la hantaient à la nuit tombée. Seules quelques servantes l'avaient entendue, lorsqu'elle ne trouvait pas le sommeil et se recroquevillait en priant pour qu'on l'arrache aux griffes de Rintato. Toru n'était pas venu la réconforter. Elle lui avait défendu de l'approcher de crainte de rallumer la jalousie d'Akeko.

    Elle aurait voulu accepter sa proposition. Cependant, après avoir passé des mois au service d'Akeko, elle ne pouvait lui accorder sa confiance et craignait que sa gentillesse ne cache un sombre dessein. Protéger Toru était sa priorité, c'est pourquoi elle l'évitait alors que son cœur brûlait d'amour pour lui.

     

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  • [Livre] L'empire de Jade

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    Lecture terminée le : 17 mars 2021

     

    Résumé : France, 17e siècle,
    Jade n’est qu’une enfant lorsqu’elle apprend que sa vie a été décidée pour elle. Son père l’a fiancée au fils d’un partenaire commercial en Chine. La jeune fille grandit dans l’ombre de cette menace, déchirée entre ses envies de rébellion et la passion qu’elle se découvre peu à peu pour cette culture extraordinaire.
    Très vite, elle est forcée de constater que son nouveau foyer est un pays gouverné par des règles qui lui sont inconnues, un pays où la haine et la jalousie peuvent se cacher derrière le plus beau des sourires. Incapable de discerner l'allié de l'ennemi, incapable de surmonter la peur que lui inspire son mystérieux fiancé, Jade devra lutter afin de trouver sa place dans cette nouvelle vie


    Auteur : Ellie Ariny

     

    Edition : Autoédition

     

    Genre : Romance, historique

     

    Date de parution : 15 février 2020

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Après avoir vu ce roman sur la chaîne de @vibrationlittéraire, je n'ai pas pu résister à l'envie de me l'acheter.

    Bien évidemment, vu la taille de ma PAL, il a attendu un long moment avant que je ne me décide à le lire. Mais il faut dire que deux choses m'ont incitée à le sortir de ma PAL: la sortie du tome 2 (le 02 mars 2021) et une proposition de lecture commune par @lunivers_de_rose sur Instagram.

    Autant vous dire que je suis ravie d'avoir été ainsi poussée à cette lecture, car j'ai vraiment adoré ce bouquin.

    Première chose, j'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur. J'ai trouvé qu'elle était parfaitement adaptée à l'époque à laquelle se déroule le récit sans pour autant être lourde ou difficile à lire.

    Ensuite, et ça a été pour moi LE point fort de ce roman, j'ai vraiment adoré le personnage de Jade. Là où dans la plupart des romances historiques, les jeunes filles mariées contre leur gré oublient instantanément leur rancœur et leurs convictions dès lors que leur époux déboutonne le haut de sa chemise, Jade ne se laisse pas apprivoiser aussi facilement. J'ai même trouvé particulièrement crédible qu'elle refuse de céder à ses sentiments naissants, qu'elle se raccroche à l'image qu'elle s'est fait de son mari pendant toutes les années entre le moment où elle a appris qu'elle était fiancée et le moment où elle est arrivée en Chine.

    De plus, l'auteur a eu l'intelligence de ne pas faire durer indéfiniment cette résistance intérieure, sans pour autant faire du jour au lendemain de Jade et Ruoyan un couple fusionnel qui s'accorderait en tout point.

    Jade ne sait pas forcément comment réagir face à cette nouvelle culture, elle réagit parfois même mal avec ses yeux d'européenne, mais j'ai adoré la voir s'adapter, mais aussi la voir grandir, mûrir, bref avoir une réelle évolution.

    J'ai également apprécié de voir les choses prendre le temps de changer. Rien n'est précipité, comme trop souvent dans les romans d'aujourd'hui, ce qui rend l'histoire d'autant plus crédible

    Les personnages secondaires sont tout aussi bien campés que les principaux. D'ailleurs, le fait que la famille de Jade soit aussi survolée montre le peu d'importance que ses membres ont pour la jeune fille.

    En revanche, les personnes qui l'accompagnent en Chine sont très bien développées, que ce soit les trois sœurs Li, et surtout Xiaoli, la stricte madame Oh ou, plus tard, le garde qui l'accompagne partout.

    Concernant Ruoyan, j'ai été plus mitigée. Certes, il est évident dès le départ qu'il n'a pas plus eu le choix que Jade quant à son mariage, mais je l'ai trouvé, du moins au début, un peu trop arrogant à mon goût.

    D'autres personnages m'ont été antipathiques dès leur apparition, et dans certains cas du moins, j'avais bien raison de me méfier d'eux.

    Du côté de l'histoire, j'ai bien aimé le fait que si le livre est référencé comme une romance historique, la romance ne prenne pas toute la place. Ce livre est tellement plus qu'une simple romance. On y parle des pratiques ancestrales chinoises telles que le bandage des pieds, des circuits maritimes marchands (on y évoque d'ailleurs la traite des esclaves), de complots, de faux-semblants ainsi que beaucoup d'aspects de la culture chinoise.

    Le long trajet que fait Jade pour rallier la Chine depuis la France est extrêmement bien décrit. Là où beaucoup d'auteurs auraient usé et abusé d'ellipses temporelles histoire d'aller plus vite, ici pas du tout. Le voyage nous est raconté quasiment en détails, et j'avais vraiment l'impression d'y être.

    La narratrice de l'histoire est Jade elle-même, mais elle raconte l'histoire longtemps après que celle-ci se soit déroulée, ce qui permet de la voir parfois commenter ses propres actions avec du recul. Ainsi, certains de ses commentaires nous laissent entrevoir une suite pleine de mystères et d'aventures et j'ai vraiment hâte d'y être.

    Autant vous dire que le tome 2 sera non seulement vite acheté, mais également vite lu.

     

    Un extrait : Après le repas, je pris le chemin des cuisines où se trouvait la porte qui menait vers l'arrière du domaine. Une fois dehors, je me lançais sur la voie de terre battue. Des larmes me brûlaient les yeux et j'ignorais s'il s'agissait de larmes de peur, de honte ou de colère. Le vent me fouettait le visage, mes pieds touchaient à peine le sol. Il y avait une sorte de liberté dans la vitesse, une forme d'oubli. Comme si j'avais laissé cette petite fille craintive derrière moi. Peut-être que si je continuais à courir, elle ne reviendrait pas me hanter. Peut-être que si je continuais à courir, je la laisserais derrière moi pour de bon.

    La forge apparue au bout du chemin. Henri était avec son père, occupé à la réalisation d'une commande pour ma famille. Insouciante des flammes, je pris la main de mon jeune ami et le tirai à l'extérieur sans un mot. En arrivant aux abords du champ de colza, morne et gris dans l'ultime souffle de l'automne, mes poumons s'étaient embrasés par l'effort. Je tombais à genoux. Les larmes que j'avais retenues coulaient à présent librement le long de mes joues.

    Je n'étais pas, à cette époque, en mesure de saisir toutes les conséquences de cette transaction - jamais je n'aurais pu imaginer à quoi ressembleraient mes jours dans ce pays qui n'était pas le mien ni à quelles extrémités je serais poussée dans ma lutte pour la survie - en revanche, je comprenais fort bien qu'on voulait m'arracher à ma maison, on voulait m'arracher à Henri.

    Le cœur serré et la voix secouée de sanglots, je lui répétais la décision de mon père.

    Il m'écouta, le visage grave et les yeux emplis de compassion. Je comprends, me disait ce regard, avec toute la sagesse qu'il tenait des quelques années nous séparant, je comprends ta peine. À cet instant, je pense que je le détestais un petit peu. J'aurais voulu qu'il se fâche, qu'il crie son désespoir et laisse libre cours à sa colère. J'aurais voulu qu'il se batte pour moi.

     

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