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Selene raconte... - Page 176

  • [Livre] La reine des délices

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    Résumé : À la mort de son père, Josey décide qu'elle doit cesser ses caprices de petite fille et fait la promesse de se dévouer corps et âme à sa mère. Vingt ans plus tard, éteinte d'avoir été trop couvée, elle soigne sa solitude dans le placard de sa chambre, ou elle cache des monceaux de sucreries.
    Et le jour ou Della Lee Baker, battue par son compagnon, vient se réfugier dans cette même penderie, la vie de Josey bascule. Titillée par son aînée, elle s'ouvre enfin au monde et rattrape le temps perdu d'une jeunesse bridée. À 27 ans, elle commence enfin à vivre...

     

    Auteur : Sarah A. Allen

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : roman contemporain

     

    Date de parution : 20 octobre 2011

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Josey n’a vraiment aucune vie. Elle idéalise son père et sert quasiment d’esclave à sa mère pour expier d’avoir été une enfant difficile.
    Je trouve que tout le monde est à blâmer dans la réclusion presque forcée de Josey car tout le monde n’a à la bouche que le comportement qu’elle avait petite fille alors qu’elle a 27 ans. On l’enferme dans ce rôle d’enfant insupportable et elle ne peut pas en sortir malgré sa gentillesse.
    La mère de Josey, Margaret, est tout simplement affreuse. A un moment un des personnages dit qu’elle n’a fait un enfant que pour s’enchaîner définitivement à la fortune de son mari et son attitude semble corroborer les dires de cette personne. Elle dénigre sa fille sans arrêt, ne cesse de lui dire que se maquiller la rendrait vulgaire, que porter du rouge l’enlaidit, alors que c’est tout le contraire.
    Je pense qu’elle a surtout peur de perdre son esclave personnelle et qu’elle ne supporte pas l’idée que Josey pourrait attirer l’attention, se faire des amis, avoir une relation amoureuse, bref tout ce qui pourrait l’ouvrir au monde.
    Contrairement à ce qu’elle essaie de faire croire au tout début, ce n’est pas un hasard si Della Lee se réfugie dans la penderie de Josey. Elle a de bonnes raisons de vouloir venir en aide à la jeune femme, même si celle-ci ne la croie pas quand elle les lui révèle. Mais je pense que la vérité va bientôt lui être révélée. Tout le monde parle de son père comme d’un grand homme, mais tout le monde, la mère de Josey y compris, sais qu’il collectionnait les aventures. Josey est la seule à ne pas être au courant.
    Jake, le petit amie de Chloé, que l’on peut décrire comme étant la toute première amie de Josey, est un peu énervant, dans sa manière de croire que le pardon de Chloé lui est acquis. Il ne semble pas comprendre pourquoi elle veut savoir avec qui il l’a trompée, et pourquoi le seul fait qu’il le lui ait avoué et qu’il soit désolé ne suffit pas pour qu’elle lui pardonne. Ce n'est pas un méchant gars, et je crois qu’il est sincère dans son incompréhension, comme il ne comprend pas pourquoi le fait que Chloé n’ait choisi aucun meuble et garde toutes ses affaires dans un garde meuble poserait un problème.
    Adam est plus difficile à cerner, mais je pense qu’il a juste peur de souffrir. Il a beaucoup perdu et il se dit que si les choses n’évoluent jamais, il ne prend plus de risques.
    Le livre est bourré de manifestations surnaturelles mais elles sont légères : des livres qui apparaissent tous seuls quand Chloé en a besoin par exemple.
    La fin m’a sidérée. Honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à ça ! j’étais vraiment sciée ! Mais j’ai adoré !

    Un extrait : — Della Lee Baker, que fais-tu dans ma penderie ?

    — Tu ne devrais pas laisser ta fenêtre ouverte ! N’importe qui pourrait entrer.

    Elle contredisait à elle seule la croyance bien ancrée selon laquelle l’huile essentielle de menthe poivrée sur l’appui d’une fenêtre et le seuil d’une porte empêchait toute intrusion de visiteur indésirable. Depuis des années, la mère de Josey avait appris à chacune de leurs employées à en badigeonner la maison pour maintenir les intrus à distance. Du coup, leur intérieur embaumait les fêtes de Noël tout au long de l’année.

    Josey fit un pas en arrière et tendit la main.

    — Sors d’ici !

    — Je ne peux pas.

    — Bien sûr que si.

    — Je dois me planquer.

    — Je vois, et naturellement, le premier endroit auquel tu as pensé, c’est ma chambre.

    — Qui aurait l’idée de venir me chercher ici ?

    Les femmes brusques avaient des manières brusques.

    Della Lee essayait-elle de lui dire qu’elle était en danger ?

    — Bon, d’accord, je t’écoute. Qui te recherche, Della Lee ?

    — Peut-être personne. Peut-être qu’ils n’ont pas encore découvert ma disparition.

    À la surprise de Josey, Della Lee fit soudain coulisser la fausse cloison au fond de la penderie.

    — En parlant de découvertes, regarde celle que j’ai faite !

    Elle avait dégagé le grand espace dissimulé derrière les vêtements. Le sol y était jonché de romans à l’eau de rose, de catalogues et de magazines, mais la plus grande partie du placard secret était occupée par des étagères pleines de nourriture : paquets de biscuits, rangées de bonbons, tours de soda.

    Josey fut prise d’une panique soudaine. Elle était censée être heureuse. Et la plupart du temps elle l’était maladroitement, à sa manière. Certes, elle n’aurait jamais la beauté de sa mère ni la personnalité de son défunt père. Elle était pâlotte, quelconque, un peu trop ronde, et elle l’acceptait. Mais la nourriture la réconfortait. Elle comblait les vides. Et Josey préférait la cacher, afin de pouvoir se régaler sans s’inquiéter de ce que pensaient les autres, ni craindre de décevoir sa mère.

    — Je dois d’abord piger deux trois trucs, dit Della Lee en refermant la cloison, maintenant qu’elle s’était bien fait comprendre.

    Elle connaissait à présent le secret de Josey. Ne révèle pas le mien et je ne révélerai pas le tien.

    — Ensuite, poursuivit-elle, je partirai vers le nord.

    — Tu ne peux pas rester ici. Je vais te donner de l’argent. Tu pourras aller à l’hôtel.

    Josey se tournait, pour prendre son portefeuille et distraire ainsi Della Lee de sa nourriture. Mais elle s’interrompit net.

    — Attends ! Tu quittes Bald Slope ?

    — Comme si toi tu ne rêvais pas de t’arracher de ce trou ! fit Della Lee en s’appuyant en arrière sur ses bras tendus.

    — Ne sois pas ridicule. Je suis une Cirrini.

    — Dis-moi si je me trompe, mais ce ne seraient pas des brochures de voyage dans ton placard secret ?

    Josey, irritée, tendit de nouveau la main.

    — Sors d’ici !

    — On dirait que je suis arrivée à temps. Ce n’est pas le placard d’une femme heureuse, Josey.

    — Au moins, moi, je ne me cache pas dedans.

    — Je parie que ça t’arrive.

    — Va-t’en.

    — Non.

    — Ça suffit. J’appelle la police.

    Della Lee se mit à rire, se moquant ouvertement de Josey. Ses dents de devant un peu de travers lui allaient bien, lui donnaient un air excentrique et insolent. C’était le genre de femme qui pouvait se permettre n’importe quoi, sans aucune limite.

    — Et qu’est-ce que tu vas leur dire ? « Il y a une femme dans ma penderie, venez vite ? » Ils risquent de trouver ta planque.

    Josey voulut voir si Della Lee bluffait. Cela lui ferait les pieds. Tant pis si tout le monde apprenait qu’elle avait de la nourriture dans son placard. Mais son cœur se mit à battre plus fort. Elle se racontait des histoires. C’était déjà assez gênant d’être si loin de l’image de la belle du Sud, avec son poids, ses cheveux indomptables, son fantasme de quitter sa mère qui avait besoin d’elle, son envie de partir sans jamais regarder en arrière. Les filles respectables prennent soin de leur mère. Et surtout, elles ne cachent pas des montagnes de sucreries dans leur placard.

     

  • [Film] Papa ou maman

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    Titre original : Papa ou maman

    Réalisé par : Martin Bourboulon

    Date de sortie : 4 février 2015

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France, Belge

    Durée : 1h25

    Casting : Marina Foïs, Laurent Lafitte, Alexandre Desrousseaux

    Résumé : Florence et Vincent Leroy ont tout réussi. Leurs métiers, leur mariage, leurs enfants. Et aujourd’hui, c’est leur divorce qu’ils veulent réussir. Mais quand ils reçoivent simultanément la promotion dont ils ont toujours rêvée, leur vie de couple vire au cauchemar. Dès lors, plus de quartier, les ex-époux modèles se déclarent la guerre : et ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants.

    Les récompenses : Le film a obtenu le prix du public Studio Ciné Live au cours du Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez 2015.

    Mon avis : Florence et Vincent divorcent. Tout est réglé, tout se passe bien. Et puis Florence apprend quelque chose qui la contrarie et en représailles accepte une promotion à l’étranger.

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    Elle qui devait avoir la garde exclusive des gosses pendant les 5 mois que Vincent doit passer avec médecins sans frontières déclare dans le bureau de la juge qu’elle ne prendra pas les gosses.

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    Excédée par la dispute, la juge tranche : ce sont les enfants qui décideront avec lequel de leur parent ils veulent vivre.
    Dès lors la guerre est déclarée, chacun veut dégouter les enfants de vouloir vivre avec eux.
    En même temps, même sans promotion, j’aurais essayé de refiler les gosses à l’autre moi aussi, parce qu’on a quand même une belle brochette de têtes à claque : l’aîné (14 ans), qui n’ouvre la bouche que pour insulter sa sœur, voire ses parents ; la cadette (12 ans) qui ne lève pas les yeux de son Smartphone et le benjamin qui affiche un mépris incroyable pour son jeune âge (9 ans).

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    On peut dire que le film est en deux parties : dans la première, Vincent et Florence ne savent pas comment annoncer à leurs enfants qu’ils divorcent, du coup on a presque de la peine pour eux parce qu’en dehors de ça, « tout roule ». Dans la seconde partie, la guerre éclate et ils ne reculent devant rien pour que les enfants choisissent l’autre parent, ce qui donne des scènes drôles, décalées, et annihile tout espèce de peine ou de compassion qu’on a pu avoir pour eux.
    Les gosses restent campés dans leurs attitudes respectives mais au fil du temps, ils commencent à être perturbés et à se comporter différemment (ne mâchons pas nos mots, ils se conduisent moins comme des petits cons).
    La fin du film était pour moi sans grande surprise, excepté les dernières minutes, et encore…



     

  • [Livre] Parfaite

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    Résumé : Je sais tout de toi. Tu es parfaite. Je t'aimerai à la vie, à la mort. Tu es à moi pour toujours. Lorsque Beck pousse la porte de sa librairie, Joe est immédiatement sous le charme. Ravissante, effrontée, sexy, elle est tout simplement tout ce qu'il cherche chez une femme. Et quand Joe aime, il est prêt à tout pour parvenir à ses fins... Quelques semaines plus tard, la vie de Beck n'a plus de secrets pour Joe. Il a trouvé son nom, son adresse, s'est procuré accès à ses emails, il la suit virtuellement sur les réseaux sociaux et physiquement dans les rues de New York. Avec un peu d'organisation, une " vraie " rencontre est vite provoquée, et comment résister à un garçon qui devance vos moindres désirs, semble deviner vos pensées les plus intimes ? Et lorsque des personnes de l'entourage de Beck sont victimes d'accidents macabres, c'est tout naturellement dans les bras de Joe que se réfugie la jeune femme. Mais si Beck ignore l'ampleur de l'obsession de son nouveau petit ami, Joe ne connaît pas non plus toutes les facettes de sa bien-aimée...

     

    Auteur : Caroline Kepnes

     

    Edition : Kéro français

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 9 avril 2015

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Je ne suis qu’au chapitre 3 et je n’en peux déjà plus de la vulgarité de ce roman. Alors je veux bien que le narrateur soit un psychopathe, mais il y a quand même des limites, d’autant plus que ça n’apporte rien à l’histoire.
    Pour l’instant, j’ai plus l’impression d’être dans l’introduction d’un roman érotique que d’un thriller (et si j’avais voulu lire une roman érotique, ben j’aurais lu un roman érotique, ce n’est pas ce qui manque depuis 50 nuances de Grey).
    En plus, je trouve que ça ne cadre pas avec le personnage de Joe. Certes c’est clairement un psychopathe mais c’est aussi un homme cultivé, féru de lecture et de poésie, qui parle de manière très correcte par ailleurs. Je l’aurais plus vu se dire qu’il faudra qu’il corrige le langage de Beck lorsqu’ils seront ensemble.
    Il y a des coquilles (comme le « pie de vache » ou « la musique est trop fort ») ce qui est plus un problème d’éditeur que d’auteur puisque celui-ci est anglophone: quand on fait traduire un texte, on le corrige.
    Pour la suite, j’ai réussi à occulter au maximum la vulgarité récurrente pour me concentrer sur l’histoire.
    Celle-ci est intéressante, mais c’est un peu long. Je ne suis qu’à la moitié du roman et j’ai un peu l’impression de tourner en rond. Pour chaque personnage, l’auteur nous explique et réexplique sa psychologie des pages durant, sans autre action que l’analyse du comportement de la personne par Joe.
    Alors que le résumé laisse entendre que Beck puisse être encore plus dangereuse et psychopathe que Joe, pour l’instant, je ne vois qu’une gamine inconsciente, gâtée, inconstante, qui veut tout sans avoir à faire le moindre effort, qui se plaint sans arrêt de ne pas être reconnue à sa juste valeur, bref une tête à claque. J’espère presque qu’elle va déclencher une phase de violence chez Joe et qu’il la tue, ça ferait un peu d’action (mais comme je l’ai dit, je n’en suis qu’à la moitié, les choses vont peut-être changer).
    Certaines personnes de l’entourage de Beck ne sont que superficiellement présentées, mais il y a une exception pour son amie Peach qui, au point de l’histoire où j’en suis, tient une place importante.
    Le problème de ce livre est que l’auteur semble penser que tout le monde est psychopathe à des degrés plus ou moins élevés. Des situations qui sembleraient normales par ailleurs (une personne qui a envie d’en voir une autre sans ses amis, un frère qui veut une explication avec le mec qui a quitté sa sœur, un gosse qui se fait virer parce qu’il fout rien au boulot…) deviennent ici incontrôlables (obsession, manipulation, violence, abus de pouvoir…). Et ce n’est pas que la manière de voir de Joe puisqu’il relate des faits. Au vu de l’entourage, proche ou moins proche, Joe semble normal, équilibré, et c’était peut-être le but de l’auteur, mais pour ma part, j’ai trouvé ça complètement incohérent (et encore une fois, dans la plupart des cas, cela n’apporte strictement rien à l’histoire).
    Bon dire que Joe est équilibré est exagéré, c’est vraiment un taré, mais il ne se voit pas comme ça et plusieurs scènes sont assez impressionnantes du fait de la façon dont il analyse et retourne une situation, se faisant passer presque pour une victime.

    L’histoire commence vraiment à bouger dans les 15 derniers chapitres (sur 53 quand même). Je pense que si on épurait de tout ce qui n’apporte rien à l’histoire, on pourrait en enlever un bon tiers, mais le reste est bien écrit et on plonge vraiment dans la psychologie des personnages.

    La fin est sans grande surprise. Je ne sais pas si c’est parce que ce genre de psychopathe est prévisible, mais je l’ai vu venir comme un camion.
    Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai perdu mon temps avec cette lecture car c’était tout de même divertissant mais elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.

    Un extrait : Je nous imagine baiser dans ce restaurant. L’air est saturé d’odeurs de bière, de bacon et d’huile. Je respire, j’inhale tout cela. Tu poses tes mains sur ta tête et Dieu existe car à ce moment-là, ils passent une chanson de Bowie et tu souris. Je te regarde sourire et je t’imagine nue. Je suis un peu ivre et je me lève et tu entends ma chaise bouger. Tu ouvres les yeux.

    – Ferme les yeux, Beck.

    Tu obéis et commences à parler.

    – J’allais te raconter un truc à propos de cet album.

    – Je ne veux rien savoir à propos de cet album.

    Je vais t’apprendre à me traiter différemment. Je ne suis pas un de ces connards d’étudiants qui va te respecter parce que tu connais un obscur album de David Bowie. Je brûlerais en enfer plutôt que te laisser me raconter les mêmes histoires que celles que tu racontais aux mecs de Yale. Tu es à moi et tu feras comme je te l’ordonnerai. Bowie chante à propos d’étrangers qui viennent à sa rencontre et tu fredonnes tout le long pour me montrer que tu connais les paroles. Pauvre chérie, comme tu as dû être malheureuse avec tous les Benjis du monde que ce genre de connerie impressionnait.

    Je fais le tour de la table et m’assieds juste à côté de ta tête. Tu glousses et tu gardes les yeux fermés. Tu as cessé de fredonner. Tu n’es plus que désir. Je pose mes pieds sur une chaise en face. Ma queue est à quelques centimètres de ton visage, de ta bouche et tu peux la sentir, tes petites narines la flairent et tu déglutis, nerveusement. Je me penche au-dessus de toi. Tes paupières restent closes et ta bouche entrouverte. Bowie se lamente car les humains l’ont déçu. Il ne nous connaissait pas, Beck.

    – On est bien, là, tu dis avant que la chanson ne se termine. Peut-être qu’ils vont nous oublier et nous enfermer ici.

    – Oui.

    Et je hais Benji parce que je veux rester ici avec toi pour toujours quand je dois pourtant aller nourrir ce petit animal. Même enfermé, il continue à se mettre en travers de notre route.

    – Hé !

    Tu t’es redressée et tes yeux sont grands ouverts. La chanson est terminée et c’est Led Zeppelin, maintenant. La musique est soudain trop fort. Tu m’ordonnes :

    – Raccompagne-moi.

    – Oui, mademoiselle.

    Nous marchons deux blocs sans dire un mot. Nous avons les mains dans les poches parce que nous savons qu’elles doivent y rester ou sinon. Nous sommes tous les deux trop excités pour faire semblant d’avoir une conversation. La nuit est silencieuse et il n’y a pas âme qui vive. Nous arrivons devant ton perron, tu gravis deux marches et nous nous faisons face. Même si je ne t’avais pas vue le faire, je devinerais que ce n’est pas la première fois que tu fais cela. C’est ton petit manège habituel. Je ne vais pas t’embrasser, Beck. Ce n’est pas toi qui vas me dire quoi faire avec ton corps.

     

  • C'est lundi que lisez vous #38

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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  • [Film] Les recettes du bonheur

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    original : The Hundred-Foot Journey

     

    Réalisé par : Lasse Hallström

     

    Date de sortie : 10 septembre 2014

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h03

     

    Casting : Helen Mirren, Om Puri, Manish Dayal…

     

    Résumé : Hassan Kadam a un don inné pour la cuisine : il possède ce que l’on pourrait appeler « le goût absolu »… Après avoir quitté leur Inde natale, Hassan et sa famille, sous la conduite du père, s’installent dans le sud de la France, dans le paisible petit village de Saint-Antonin-Noble-Val. C’est l’endroit idéal pour vivre, et ils projettent bientôt d’y ouvrir un restaurant indien, la Maison Mumbai. Mais lorsque Madame Mallory, propriétaire hautaine et chef du célèbre restaurant étoilé au Michelin Le Saule Pleureur, entend parler du projet de la famille Kadam, c’est le début d’une guerre sans pitié. La cuisine indienne affronte la haute gastronomie française. Jusqu’à ce que la passion d’Hassan pour la grande cuisine française – et pour la charmante sous-chef Marguerite – se combine à son don pour orchestrer un festival de saveurs associant magnifiquement les deux cultures culinaires. Le charmant village baigne désormais dans des parfums débordants de vie que même l’inflexible Madame Mallory ne peut ignorer. Cette femme qui était autrefois la rivale d’Hassan finira par reconnaître son talent et le prendre sous son aile…

     

    Mon avis : Dès les premières scènes, Hassan se heurte à l’incrédulité du douanier qui, lorsqu’il dit qu’il est cuisinier, lui répond : vous voulez dire que vous faite la plonge… Comme si un jeune indien était incapable de faire la cuisine.

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    Après un passage à Londres, la famille d’Hassan, marqué par un drame, vient s’installer en France où ils trouvent une bâtisse parfaite pour y ouvrir un restaurant.
    Le hic c’est que la place (d’en face) est déjà prise par un restaurant de haute gastronomie française dont la propriétaire n’a pas l’intention de se laisser faire de l’ombre par un indien, et encore pire, un indien aussi virulent que le père d’Hassan pour qui la dispute et le marchandage sont de l’art.

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    Le frère aîné d’Hassan, Mansour, m’énerve. En tant que fils aîné, selon la tradition indienne, il deviendra le chef de famille à la mort de son père. Sauf que son père est bien vivant et qu’il essaie malgré tout de lui imposer sa vision des choses. On ne sait pas bien s’il a peur de l’avenir ou s’il craint de perdre l’argent de l’héritage, mais à la place de son père, je lui aurais rectifié le portrait !

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    Le second de cuisine de Mme Mallory, la restauratrice d’en face, est antipathique. Dès sa première apparition, il a l’air « faux », c’est difficile à expliquer, mais il met mal à l’aise.

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    Le père d’Hassan ne comprend pas l’envie de son fils d’apprendre la cuisine française, de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Pour lui la cuisine, c’est la cuisine indienne et voilà tout. D’ailleurs quand son fils lui dit qu’il veut juste apprendre une cuisine plus classique, il lui rétorque qu’on ne peut pas faire plus classique que la cuisine indienne puisque leur civilisation est l’une des plus vieilles existantes (Il n’a pas tort, cela dit).

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    Le petit village semblerait presque s’être figé dans le temps : les gens circulent à vélo ou dans de vieilles voitures (en même temps, où est l’intérêt d’avoir une Austin mini à la campagne quand on est agriculteur ? A part de gaspiller de l’argent)…
    Pendant tout le film, même quand elle le prend sous son aile, les idées traditionalistes de Mme Mallory se heurtent (relativement en douceur cela dit) aux idées d’Hassan pour moderniser la cuisine française à la sauce indienne. Cela va vite devenir sa marque de fabrique : ajout d’épices, d’herbes etc… En cuisine, comme dans la vie, Hassan prouve qu’il ne faut jamais cesser d’être audacieux.


     

  • Le tiercé du samedi #36

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous lirez en 2016 quoi qu’il arrive

     

    Alors pour ma part, J'ai, bien évidemment, beaucoup plus que trois livres que je veux absolument lire en 2016, mais comme il fallait en choisir 3, le trio gagnant est:

     

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    Charley Davidson: 7 tombes et pas de corps

     

     

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    Douze. Douze des bêtes les plus sanguinaires jamais forgées dans les flammes de l'enfer se sont échappées sur notre dimension, et elles veulent par dessus tout arracher la jugulaire de Charley Davidson et servir son corps sans vie et mutilé à Satan au dîner. Voilà. Mais Charley a autre chose à penser qu'une bande de chiens de l'enfer irritables. D'un côté, son père a disparu, et plus elle suit ses dernières traces, plus elle apprend qu'il menait sa propre enquête, une qui amène Charley à remettre en question tout ce qu'elle savait à son sujet. Ajoutez à ça une ancienne meilleure amie qui la hante nuit et jour, une vague de suicides qui laisse les autorités médusées, et un fiancé beau à se damner qui a attiré l'attention d'une célébrité locale, et Charley ne passe pas vraiment la meilleure semaine de sa vie.
    Un soupçon d'enfer, un saut, un bond puis une course au travers du royaume de l'éternité, voilà ce qu'est ce petit endroit appelé la Terre, et Charley Davidson, faucheuse extraordinaire, est déterminée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour la sauver.
    Nous sommes perdus.

    Il est d'autant plus indispensable de le lire que le tome 8 sort bientôt. Damned! J'ai pris du retard.

     

     

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    La sélection tome 5: La couronne

     

     

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    Eadlyn ne pensait pas qu'elle serait trouver un vrai partenaire parmi les trente-cinq prétendants de la sélection , sans parler d'un amour véritable. Mais parfois, le coeur a une drôle de façon de vous surprendre ... Et maintenant, Eadlyn doit faire un choix qui lui semble plus difficile - et plus important- qu'elle ne l'aurait jamais cru.

    Celui-là je veux le lire en particulier parce j'ai été un peu déçue par le tome 4, qui m'a paru superflu après la trilogie initiale. Je veux donc voir si ce dernier tome me réconcilie avec cette suite.

     

     

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    Une vraie famille

     

     

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    Il s'appelle Ludovic, c'est du moins le prénom qu'il a donné. Un jeune homme simple et sans histoires. En apparence.
    Les Vasseur, un couple de Parisiens retirés dans leur résidence secondaire en Bretagne à la suite d'un drame personnel, l'engagent pour quelques travaux de jardinage. Le mystérieux garçon sait rapidement se rendre indispensable et s'installe dans leur vie. Quand les Vasseur commencent à se poser des questions et à regretter de lui avoir ouvert leur porte, il est déjà trop tard.
    Mais ce qu'ils ignorent, c'est que leur cauchemar n'a pas encore commencé. Car la véritable menace qui pèse sur leur maison n'est pas du tout celle qu'ils croyaient.

    J'en ai beaucoup entendu parlé et le résumé m'intrigue vraiment!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui sont sur la liste virtuelle de souhait pour votre prochain anniversaire, ce que personne ne peut ignorer car vous y faite allusion sans arrêt

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] La maladroite

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    Résumé : Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d'une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes. Un premier roman d'une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans ces tragédies de la maltraitance.

     

    Auteur : Alexandre Seurat

     

    Edition : Rouergue Eds

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 19 août 2015

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : On a ici un livre très court (8 chapitres + l’épilogue). Sa particularité est qu’il est raconté par les avis successifs des personnes ayant été proche de la petite Diana. Les institutrices successives de l’enfant, la grand-mère, la tante, les médecins scolaires, les gendarmes etc… chacun donne son point de vue.
    On avance donc dans l’histoire, au rythme de ces points de vue différents, de ces témoignages qui, réunis, nous permettent d’avoir une vision d’ensemble que ces témoins n’ont pas eue au moment des faits.
    Alexandre Seurat s’est inspiré de l’affaire Marina Sabatier, utilisant les minutes du procès pour les différents aspects de l’affaire et ne romançant que les passages qui sont restés inconnus du public.
    Si certaines personnes ont tout tenté pour protéger l’enfant, comme les institutrices, les directrices et le second médecin scolaire, les autres se sont plus ou moins désintéressés du cas de l’enfant.
    Chacun, que ce soit la tante, la grand-mère ou les assistantes sociales, ont laissé faire. Parce que le père était affable, parce que la gamine racontait au mot près la même version que son père pour expliquer ses blessures (ce qui à mon sens aurait dû mettre la puce à l’oreille des enquêteurs). La seule défense des services sociaux ? Le parquet a classé sans suite pour manque de preuve, donc on clôt le dossier. Alors que justement, ils auraient dû les chercher, ces preuves, pour les transmettre au parquet. Et ces preuves, c’était quoi qu’ils voulaient ? Des aveux ? Parce que de toute évidence, les nombreux signalements des différentes écoles, l’hospitalisation en urgence de Diana, décidée par le médecin scolaire, tout ceci n’était pas suffisant pour protéger cette enfant.
    Quand on lit les articles sur l’affaire, on voit à quel point chacun essaie de sauver sa peau, d’expliquer les défaillances des différents services.
    On se demande comment des parents qui font l’objet d’une suspicion de maltraitance n’ont qu’à simplement déménager pour mettre un frein à l’enquête.
    Le livre ne va pas au-delà des points de vue des protagonistes au cours de l’affaire, mais il suffit de taper le nom de la fillette pour savoir qu’à l’issue de leur procès, les parents ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle et qu’une association de défense des enfants a porté plainte contre la France début 2015 devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme quand il a été clair qu’aucune mesure ne serait prise contre les institutions qui ont si gravement manqué à leur devoir.

    Un extrait : LA TANTE

    Alors j’ai vu. La première fois, j’étais dans leur cuisine avec Diana, quand elle a renversé un verre. Il s’est cassé. Un court instant qui a semblé durer une heure, elle m’a regardée très fixement, terrorisée, mais je ne comprenais pas. J’ai à peine eu le temps de dire, Ce n’est pas grave, que ma sœur était là. Elle s’était précipitée. Elle l’a prise, l’a emmenée dans la salle de bains, j’ai entendu le bruit de l’eau qui coulait dans la douche, et les cris de Diana. C’est allé tellement vite, j’ai vu Diana qui ressortait, trempée. Dans la stupéfaction, j’ai dit à ma sœur, Tu ne crois pas que tu y vas un peu fort ?, mais elle a dit, Et comment veux-tu qu’elle comprenne ? Je me souviens seulement de la petite robe blanche de Diana qui lui collait au corps, et de sa peau qu’on voyait à travers. Elle est repartie grelottante, toute seule, dans sa chambre. Cette nuit-là, je me rappelle que je me suis levée pour aller voir ma fille, pour vérifier qu’elle respirait, je posais une main contre sa joue, et sa joue était chaude dans ma main, et j’entendais son souffle sous ma main. Nous avons continué à les voir, peut-être que je voulais être sûre. Un soir que nous prenions l’apéritif chez eux, leurs enfants étaient là, à côté de la table basse. Et pendant que nous parlions, Diana s’est approchée de la table basse, elle a tendu le bras vers une coupelle, son père a attendu que la main de Diana prenne un gâteau, tandis qu’elle levait les yeux l’air interrogateur, mais ça venait un peu tard. Qu’est-ce que tu fais ?, a dit son père, et, sans prévenir, avant que j’aie eu le temps de rien comprendre, il a frappé le genou de Diana d’une série de petits coups de poing très secs, très durs, qui ont fait une rafale de petits bruits mats. Diana n’a rien dit, elle encaissait, les yeux baissés. J’ai fini par dire, Mais ça va pas ? Alors son père m’a regardée, et il a dit, Il faut bien qu’elle comprenne, ma sœur ne disait rien. Diana avait gardé les yeux baissés. Tout s’est passé très vite, la seule chose que je revois nettement, c’est le regard d’Arthur fixé sur moi, les yeux grands ouverts. Arthur muet, figé de peur ou d’étonnement. Alors on s’est levés, on est partis, et depuis ce jour-là on ne les a plus revus.

     

  • [Film] Raiponce

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    Titre original : Tangled

     

    Réalisé par : Byron Howard, Nathan Greno

     

    Date de sortie : 01 décembre 2010

     

    Genre : Dessin animé

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h41

     

    Casting : Maeva Meline (Raiponce), Romain Duris (Flynn Rider), Isabelle Adjani (Mère Gothel)…

     

    Résumé : Lorsque Flynn Rider, le bandit le plus recherché du royaume, se réfugie dans une mystérieuse tour, il se retrouve pris en otage par Raiponce, une belle et téméraire jeune fille à l’impressionnante chevelure de 20 mètres de long, gardée prisonnière par Mère Gothel. L’étonnante geôlière de Flynn cherche un moyen de sortir de cette tour où elle est enfermée depuis des années. Elle passe alors un accord avec le séduisant brigand… C’est le début d’une aventure délirante bourrée d’action, d’humour et d'émotion, au cours de laquelle l’improbable duo va rencontrer un cheval super-flic, un caméléon à l’instinct de protection surdéveloppé, et une drôle de bande de malfaiteurs.

     

    Mon avis : Je crois bien que Raiponce est la princesse Disney qui a les plus grands yeux ! Ceux-ci sont presque plus impressionnants que sa chevelure de 20 mètres !

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    Contrairement au conte de fée dans lequel Raiponce est la fille d’un couple de paysan, c’est ici une authentique princesse et elle doit sa surprenante chevelure non pas à un enfermement et une cause naturelle mais grâce à la plante magique qui a sauvé la vie de la reine sa mère.

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    On s’interroge du coup sur le choix de son prénom car dans le conte, elle est prénommée ainsi à cause de la salade, la raiponce, que son père vole dans le jardin de la sorcière pour calmer les envies de son épouse.
    Ici point de salade, ni de paysans et encore moins d’accord à la Rumpelstiltskin. En revanche la sorcière est bien là et c’est une splendide femme, grâce à la plante magique.

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    D’ailleurs, autre différence notable avec le conte, d’une part elle n’était pas partie dans l’idée de kidnapper l’enfant, et d’autre part, quand elle s’y voit contrainte, elle l’élève avec amour, se faisant passer pour la mère de Raiponce (un mère un poil castratrice, certes, mais une mère aimante tout de même). Si Raiponce est effectivement prisonnière dans une tour, cet emprisonnement est adouci par les mensonges de Gothel.

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    Flynn Rider, lui, est une sorte d’antithèse de prince charmant. Comme on dit, il a un bon fond, mais une mauvaise surface…

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    Beaucoup d’humour viennent des animaux, le caméléon Pascal et le cheval Maximus.

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    Même s’ils ne parlent pas, ils se font parfaitement comprendre. J’ai particulièrement apprécié la relation « compliquée » qu’entretiennent Flynn et Maximus.

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    Alors que le conte se déroule quasiment en huis clos dans la tour, ici on s’en éloigne pour une aventure qui réserve autant de surprise à Raiponce qui découvre le monde extérieur pour la première fois, que pour Flynn qui est parfois dépassé par les réactions de la jeune femme.
    Il y a un bon dosage entre humour, tendresse et action, sans oublier le passage si cher à Disney où une scène nous arrache une petite larme (deux scènes en ce qui me concerne mais je suis une pleurnicheuse devant la TV). Pour une fois, je n’ai pas regretté que l’animation soit en image de synthèse, je trouvais que ça allait bien avec le scénario. Cependant, j’aimerais bien que Disney revienne un peu plus souvent au dessin. C’est quand même ce qui a fait sa réputation.


     

  • Mes sorties du mois #5

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de janvier?

     

  • [Livre] Criminal loft

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    Résumé : Etats-unis. Kentucky.
    Sanatorium de Waverly Hills.
    Ils sont huit.
    Six hommes, deux femmes, condamnés à la peine capitale et sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé : « CRIMINAL LOFT » !
    Chaque semaine, les votes du public élimineront un candidat afin qu’il reprenne sa place dans le couloir de la mort.
    Un seul d’entre eux recouvrera la liberté…
    Mais lorsque huit dangereux criminels se retrouvent prisonniers du lieu dit « le plus hanté des Etats-Unis », l’aventure tourne au cauchemar...
    Quelles terribles épreuves leur réservent les créateurs du loft ?
    Jusqu’où iront-ils pour prouver qu’ils méritent de vivre ?
    A vous de juger…

     

    Auteur : Armelle Carbonel

     

    Edition : fleurs sauvages

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution :

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Le narrateur est un des criminels condamnés à mort qui participent à Criminal loft. Au fil des pages, on découvre la nature des crimes et les personnalités de chacun de ses « adversaires » mais lui, se dévoile à travers les flashs back de sa vie passée et les réflexions qu’il se fait.
    Il est le seul à ne pas chercher d’excuses à ses crimes, dot on sait qu’ils concernent des femmes et ont été particulièrement sanglants, sans qu’on en ait, pour l’instant, une vision globale (ça viendra peut être plus tard).
    Pour l’instant une réflexion de John a attiré mon attention. Il parle de sa vie dans son pénitencier et dit que tout le monde se méfiait du prisonnier surnommé John T. J’en viens donc à me demander : John est-il son vrai nom ? Parle-t-il de surnom parce qu’on dit T. au lieu de dire son nom complet ? Cela a-t-il une importance ou n’est ce qu’une anecdote destinée à nous égarer un peu plus ?
    Les scènes, le plus souvent des rêves, dans lesquelles on en apprend plus sur le passé de John sont toujours très frustrante car lorsque le rêve s’achève, le récit s’interrompt, souvent brusquement, ce qui nous laisse sur notre faim.
    Au fil des pages plusieurs questions se posent, et il est impossible à dire si elles sont indépendantes ou si elles sont imbriquées entre elles.
    La première question est bien sur de savoir qui va gagner le jeu et être libéré.
    La seconde question concerne un évènement qui a lieu assez rapidement dans le livre. On se demande logiquement qui est responsable de cet évènement et si cette personne a agit seule.
    La troisième question est : qui se cache derrière « la voix » ?
    J’avais trouvé une partie des réponses, parfois bien avant leur révélation, parfois juste quelques pages avant. En revanche, j’ai été incapable de prédire la réponse à la première question (mais cette révélation m’a fait comprendre une autre réponse à une question « secondaire »).
    Le seul bémol que je trouve à ce livre c’est que la fin m’a parut un peu fade au regard de la tension qui monte tout au long du roman. Je me suis dit : tout ça pour ça ?
    Ayant lu pas mal de commentaires sur ce livre qui le disait terrifiant, je m’attendais à une fin en apothéose et j’ai été un peu déçue. J’ai trouvé que le rythme, au lieu d’atteindre son paroxysme, retombait d’un seul coup, comme un pétard mouillé.
    C’est un peu le problème de ce genre de livres : l’angoisse monte tellement progressivement qu’on s’attend à une fin explosive, ce qui n’est pas souvent le cas. Je rencontre en général ce genre de « déception » avec les romans de Stephen King, dont j’ai toujours l’impression qu’il a bâclé la fin pour passer plus vite au prochain.
    L’exercice est difficile, mais pas impossible, en témoigne les deux tomes du « chuchoteur » de Donato Carrisi, dans lesquels l’épilogue apporte toujours un surplus de terreur.

    Un extrait : Je me nomme John. Le hasard a voulu que je sois le premier à relever ce défi… Avouons-le, exercice difficile que de se présenter sous son meilleur jour lorsque votre réputation vous précède ! Je ferai cependant toutce qu’on attend de moi. Donc, c’est l’histoire d’un gamin ordinaire. Sa mère l’appelait Johnny, dans ses bons jours. La pauvre était mariée à un alcoolique notoire, qui la battait à la première occasion. Elle était bien impuissante face à cette brute épaisse qui la malmenait sans vergogne, comme on corrige une bête indisciplinée. Lorsqu’elle s’interposait pour éviter qu’il ne larde son gosse à coups de batte, le petit Johnny la suppliait de se taire, de cesser ses hurlements qui attisaient inexorablement l’excitation de son paternel. 

    » Du haut de ses sept ans, il fixait le ceinturon comme un point de repère entre la vie et la mort. Je me souviens très précisément du motif de la boucle en argent. Il s’agissait d’une tête de serpent en métal. Une interminable langue fourchue s’enroulait autour du cuir usé. L’enfant avait la sensation d’observer un ennemi invincible approcher, menaçant, dangereux et machiavélique. Bien sûr, il ne comprit le sens réel de ces mots que bien plus tard, lorsqu’il fut en âge de se défendre et d’incarner ce même ennemi qui l’avait terrorisé durant de longues années.

    » Cela excuse-t-il ses crimes ?

    (Je marque une pause et accentue l’effet théâtral de mon récit par une moue pensive.)

    » Je n’ai jamais trouvé d’épilogue convenable à ce conte macabre. Aurais-je la prétention de rejeter la responsabilité de mes actes ? Non. Bien sûr que non. Mon père avait sombré dans la boisson et j’ai terriblement souffert de l’injustice de son régime disciplinaire. Quand j’avais six ans, il m’a enchaîné une semaine entière aux barreaux de mon lit, pour me punir d’avoir désobéi à l’un de ses innombrables commandements. J’ai très mal vécu cette période d’isolement forcé. C’est là que les cauchemars ont commencé… Ils me visitaient toutes les nuits en projetant des scènes effroyables. Je me réveillais en hurlant, espérant entendre la clef tourner dans la serrure tandis que je me débattais entre mes draps souillés. Les conséquences dramatiques de certains traumatismes ne figurent dans aucun manuel. Chacun est libre d’en écrire un chapitre, mais le livre ne se referme jamais… J’ai passé les quarante et une années de ma vie à lutter pour survivre, comme vous, dans un monde régi par la normalité, le pouvoir, l’argent, les médias et l’Église. Ces fléaux nous conduiront bientôt à notre perte, mais peu d’entre nous en ont conscience. L’instinct de survie représente la seule valeur commune à notre espèce. Nous empruntons des chemins différents, et pourtant, nous sommes tous prédestinés à connaître l’enfer.

    (Je sens monter l’adrénaline par vagues successives, mon cerveau bouillonne d’émotions contradictoires tandis que je poursuis publiquement l’étalage de mes pensées. Tout est pesé, calibré, dans le moindre détail.)

    » Ce jeu lui-même n’est-il pas la preuve de ce que j’avance ? Avant d’être converti en plateau-télé, Waverly Hills fut un sanatorium où la souffrance était omniprésente. Des milliers de tuberculeux sont morts dans des conditions parfois douteuses. Sans doute certains ont-ils agonisé de longues heures dans cette même pièce. Vous trouvez ça moral ? Parce que personnellement, je serais à votre place, j’estimerais cela déplacé… Mais personne n’est à votre place ! Et la mienne est des moins confortables. Je suis un condamné à mort qui lutte pour survivre. Quel qu’en soit le prix. La rédemption nécessite des compromis et…

    — Votre temps imparti est écoulé, John. Veuillez quitter le parloir.

    La Voix interrompt mon exposé.

    Je maudis cette intonation métallique en me jurant de trancher les cordes vocales éraillées de son détenteur. Pour l’heure, je n’ai d’autre option que de me plier à ses exigences en la gratifiant de mon plus beau sourire.

    À peine ai-je abandonné ma place encore brûlante de souvenirs que le nom d’Aileen résonne gravement dans les haut-parleurs.