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Selene raconte... - Page 179

  • [Livre] Le Joyau - T01,5 - La maison de la Pierre

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    Résumé : Quand elle est acquise aux Enchères, Raven comprend d'emblée que les choses vont mal se passer. Et lorsqu'elle arrive au palais de la comtesse, elle découvre bientôt que celle-ci la considère davantage comme un cobaye pour ses expérimentations sadiques que comme Mère-Porteuse d'un éventuel enfant. Raven n'a plus alors qu'une idée en tête : s'échapper... et revoir Violet, sans jamais oublier qui elle est et que sa vie lui appartient.

     

    Auteur : Amy Ewing

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 30 juillet 2015

     

    Prix moyen : 1,99€

     

    Mon avis : Comme souvent dans les dystopie, l’auteur nous offre ici une petite nouvelle (72 pages) pour nous faire patienter jusqu’au prochain tome.
    Ici, on ne suit plus Violet, mais Raven qui a été achetée par la cruelle Comtesse de la Pierre.
    A la lecture de cette nouvelle, on comprend très vite la transformation physique et mentale que constate Violet chez Raven au cours du premier tome.
    D’un coté, la nouvelle est trop courte, car on brûle d’en savoir plus sur les conditions de vie de Raven, mais d’un autre coté, quand on voit la colère que provoquent ces 72 pages, on se dit que si la nouvelle avait été plus longue, on se serait étouffé dans notre rage.
    Parce que l’attitude de la comtesse et de ses acolytes est vraiment inqualifiable. A coté d’elle, la duchesse qui a acheté Violet est douce, gentille et aimante (je vous laisse imaginer).
    Sortie 3 mois avant la sortie du tome 2 du joyau, cette nouvelle est parfaite pour se replonger dans l’univers de la saga sans avoir à relire le premier opus et ravive notre intérêt. Ecrire pour nous faire patienter, elle a eu l’effet inverse pour moi car en refermant ma liseuse, je n’avais plus qu’une envie : découvrir au plus vite le tome 2.
    Heureusement, comme j’ai eu les deux en même temps, je n’ai pas à attendre pour me replonger dans cet univers cruel et plein de surprises car j’y vais de ce pas !

    Un extrait : Tout à coup, une femme en robe grise me fait face.

    — Lot 192 ?

    Ses yeux se posent furtivement sur moi avant de revenir à son bloc-notes.

    Je hoche la tête.

    — Vous appartenez désormais à la comtesse de la Pierre, veuillez me suivre.

    Nous franchissons une porte, pénétrons dans un long couloir éclairé par des torches aux flammes vacillantes et entrons dans une petite salle tapissée de dalles octogonales et surmontée d’une coupole. Le mobilier se résume à une table et une chaise. Un feu brûle dans un foyer à ma gauche. Un objet aux contours irréguliers, enveloppé dans un linge noir, attire mon attention.

    — Asseyez-vous, ordonne la femme.

    — Je préfère rester debout.

    Je hais le tremblement dans ma voix. La réalité affleure peu à peu, douloureusement, mais je tente de la réprimer. Ce n’est qu’une simple pièce. Avec une table et un feu de bois. Rien à craindre.

    La femme fronce les sourcils.

    — Très bien, réplique-t-elle. (Elle déplie le tissu, dévoilant une fiole bleue et une seringue.) La famille royale estime que les mères porteuses ne doivent en aucun cas voir le chemin par lequel elles entrent ou sortent de la Salle des Ventes. Je vous promets que ça ne fera pas mal.

    — Oui, bien sûr.

    Je m’efforce d’adopter le ton le plus sarcastique possible. Au point où j’en suis, avec cette seringue que je ne parviens pas à quitter des yeux, l’illusion de maîtriser la situation me suffit.

    La femme n’a pas l’air particulièrement étonnée ou offensée. Elle se contente de m’observer, comme un parent qui attend que son enfant finisse son caprice. Ma mâchoire se crispe encore un peu plus. Ma tête est sur le point d’exploser.

    Lorsqu’elle est sûre que je ne vais pas reprendre la parole, elle poursuit :

    — Il y a deux méthodes, la douce et la dure, à vous de choisir – je sais qu’à l’entrée ils ne vous donnent pas le choix. Soit je vous administre ce sédatif en douceur. Soit j’appuie sur le bouton et quatre régimentaires entreront par cette porte pour vous ceinturer. Dans les deux cas, vous serez anesthésiée, vous comprenez ?

    Oui, je comprends.

    On m’a vendue.

    Vendue. Je ne peux plus l’ignorer. J’appartiens à quelqu’un.

    J’ai beau fanfaronner et me répéter des mantras, je ne suis qu’une fille parmi deux cents. À partir de maintenant, je ne contrôle plus ni ma vie ni mon corps. J’ai une peur bleue alors que je voudrais être folle de rage.

    Cette femme peut prendre sa « méthode douce » et se la mettre où je pense.

    — Je choisis la méthode dure.

    Puis j’arme mon bras pour lui décocher un coup de poing en plein visage.

     

  • Le tiercé du samedi #34

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres avec une bonne histoire mais dont les personnages vous ont laissé de glace

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Chroniques du monde émergé, de Licia Troisi

     

     

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    Le sujet aurait pu être sympa, mais les personnages ne m'ont rien fait éprouver!

     

     

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    Je n'irai pas chez le psy pour ce con, d'Isabelle Alexis

     

     

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    L'histoire avait un bon sujet, quoi que le titre n'est guère adapté à mon sens. Mais je n'ai vraiment pas réussi à accrocher aux personnages

     

     

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    Le prince d'été, d'Alaya Dawn Johnson

     

     

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    Déjà d'entrée, le titre parle de prince d'été, alors qu'il n'y a pas de prince mais un roi d'été. Et ensuite, rien à faire, je n'ai réussi ni à m'identifier aux personnages, ni à éprouver la moindre empathie pour eux!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera:  Les trois livres qui vous ont tellement marqués qu’il vous a fallut 200 pages pour réaliser que vous les aviez déjà lus

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Clochette et le secret des fées

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    Titre original : Tinker Bell : Secret of the Wings

     

    Réalisé par : Peggy Holmes

     

    Date de sortie : 10 octobre 2012

     

    Genre : Dessin Animé

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h17

     

    Casting : Amel Bent (Cristal), Lorie (Clochette), Edgar Givry (Lord Milori)…

     

    Résumé : Il existe au-delà de la Vallée des Fées un royaume où l’hiver est roi : la Forêt Blanche. Bien qu’il soit interdit d’y pénétrer, l’intrépide Clochette décide de s’y aventurer, mais un étrange phénomène se produit dès qu’elle en passe la frontière : ses ailes se mettent à scintiller de mille feux. En cherchant à en connaître les raisons, elle fait la connaissance d’une mystérieuse fée des glaces qui lui ressemble étrangement. Cette rencontre va non seulement bouleverser sa vie, mais également ébranler les certitudes de tout son groupe d’amies et des habitants de la Vallée des Fées…

     

    Mon avis : Pour commencer j’ai bien envie, après avoir jeté un œil sur quelques critiques, de lancer un appel à la Nabilla (oui, oui, je me choque moi-même, mais vu le niveau, là, c’est obligé) : Allo !!! C’est un dessin animé pour les ? Pour les ? (*Adultes miniatures ?*) Oui, un point pour Alan Grant (et si vous ne savez pas pourquoi je dis ça, sortez immédiatement de ce blog et allez voir Jurassic Park, bande d’incultes). En effet, ce dessin animé est pour les adultes miniatures, plus communément appelés enfants. Pour les petites filles plus précisément (même s’il y a des petits garçons qui aiment bien, les chéris). De préférence âgées de 3 ou 4 ans à 8 ans à peu près.
    Alors vous voyez, moi j’aime bien savoir qu’il y a des dessins animés, qui utilisent un langage normal (et pas des grognements, des bruits bizarres ou autres) et dont les dialogues ne vont pas passer trente kilomètres au dessus de la tête de ces charmantes gamines au prétexte qu’« elles n’ont qu’à regarder les images, les dialogues c’est fait pour le second degré, pour que papa, maman ou nounou ne s’ennuie pas au ciné ».
    Alors pour ma part, même si j’adore le second degré dans les DA, je ne les regarde que pour moi, donc j’assume mon égoïsme. Mais si je dois emmener un enfant voir un DA, devinez quoi ? Ben c’est pour lui que j’y vais ! Si je ne supporte pas un DA pour enfant, ben déjà je ne fais pas d’enfants, et au cas où il y aurait eu une erreur dans mes prévisions, soit je tente de le refiler à quelqu’un pour qu’il l’emmène à ma place, soit j’attends la sortie DVD, pour qu’il regarde le DA à la maison, tandis que j’écouterais un documentaire sur mon ordi. (Enfin moi je supporte, donc je les emmènerais au ciné…
    Donc voilà, on a ici une histoire pour enfant, pleine de couleurs et assez simple (d’ailleurs on sait ce qu’il va se passer assez vite, on nous la fait pas à nous).
    Le personnage de Cristalline (Cristal pour les amis) est très réussi. La fée du givre est très différente de Clochette tout en étant très ressemblante (comme quoi une couleur de robe, de cheveux et une coiffure font beaucoup de choses).

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    J’ai trouvé dommage, en revanche, que l’histoire de Lord Milori ne soit pas plus développée, mais le film aurait alors peut-être été trop long pour de jeunes enfants.

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    Le contraste entre les couleurs froides de la forêt blanche et les couleurs chaudes de la vallée des fées sont assez saisissantes.
    Même si on ne la voit pas beaucoup, j’ai beaucoup aimé la réceptionniste de l’infirmerie, très pète-sec, pour qui rien ne semble assez urgent pour ne pas envoyer patients dans la salle d’attente.

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    Dans cet épisodes, il y a moins de chansons (d’ailleurs, je me demande soudain s’il y en a eu une), ce qui n’est pas plus mal, car dans les DA, la solution de facilité est quand même de mettre en chanson la moitié du DA.
    Ici, à la place des chansons, on a de la musique bien placée pour soutenir l’histoire sans empiéter sur les dialogues.
    Personnellement, je ne regarde pas les films ou DA en 3D car je suis migraineuse, mais je pense que le 3D devait être particulièrement adapté aux scènes de vol avec les hiboux des neiges (pleins d’Edwige dans tous les coins !).

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    J’ai bien aimé aussi le petit clin d’œil aux épisodes précédents, quand Clochette raconte ses aventures à Cristal, et comme nous n’en entendons que des bribes, ça ne nous dévoile rien des intrigues si nous n’avons pas vu lesdits DA mais nous permet de savoir desquels il est question si on les connaît.

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    Avec cette histoire, le domaine des fées s’étend encore et on découvre de nouveaux paysages.
    On se demande bien si on a fait le tour du royaume des fées ou s’il reste quelques surprises à révéler !

     

     

  • [Livre] Légendes… de la mer ; des lacs et des rivières ; des montagnes et des forêts

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    Résumé : Légendes de la mer : Au pays des légendes, le roi Souran part en plongée dans une caisse de verre, un beau requin joue avec les enfants de Ta'aroa, les hommes épousent des filles de la mer. Mais attention aux sirènes jalouses, aux phoques qui se vengent, aux fantômes des villes englouties, au général baleine avec son armée de poissons !

    Légendes des lacs et des rivières : De la Vouivre, long serpent aux ailes noires, à l'ogresse de la rivière, en passant par le pont du Diable ou encore les rats du lac de Constance, les eaux ont leurs secrets... Monstres, poissons-fées et recettes magiques enchantent ces lieux féeriques et insoupçonnés, pour un merveilleux voyage autour du monde.

    Légendes des montagnes et des forêts : Dans ces dix-neuf contes venus du monde entier, les montagnes sont hantées de diables et de géants ; elles sont le repaire du terrible Singe blanc, et les trolls forgerons y gardent leurs secrets. Que rencontre-t-on dans les forêts ? De bons bûcherons et de jolies filles ensorcelées. Les arbres y parlent quelquefois. Et la bergère veut bien épouser le loup du bois, s'il est prince pendant la nuit !

     

    Auteur : Bernard Clavel

     

    Edition : Livre de poche

     

    Genre : jeunesse

     

    Date de parution : 2007/2008

     

    Prix moyen : 5€ chaque

     

    Mon avis : Dans légendes de la mer et légendes des montagnes et des forêts, après chaque histoire, on trouve un petit encart qui nous parle du sujet de la légende que l’on retrouve souvent sous des formes différentes dans d’autres pays ou régions. A la suite de ces petites explications, on trouve souvent une très courte légende, mettant en scène le même genre de sujet, mais trop courte pour faire l’objet d’un chapitre.
    Il est dommage que ces encarts n’existent pas dans légendes des lacs et des rivières.
    Dans chaque livre, chaque histoire constitue un petit chapitre. Sous son titre, on trouve le pays dont elle est originaire.
    Les légendes sont plus ou moins longues, mais font en général au moins 2 ou 3 pages. Certaines sont familières car ont été reprises, et légèrement modifiées, par des conteurs connus comme les frères Grimm.
    Et comme se sont des légendes, et non pas des contes de fées, elles ne se finissent pas toujours bien (cela dépend parfois du point de vue et ce n’est, bien sûr, pas systématique).

    Un extrait : Si vous traversez un jour le fleuve de Llobregat qui se jette dans la mer au sud-ouest de Barcelone, vous emprunterez peut-être le pont du Diable. Il n’y a pas de quoi être effrayé, ce n’est pas du tout un pont qui conduit en enfer, et je pense même que le Diable ne doit pas être très heureux que cet ouvrage d’art soit là pour rappeler une se ses mésaventures.

    Il y a quelques siècles, alors que la contrée était peu habitée, une vieille femme, qui vivait seule sur la rive gauche du fleuve, s’en allait chaque jour chercher une cruche d’eau potable à une fontaine qui se trouvait sur la rive droite.
    Or, un soir d’automne, il y eut sur les Pyrénées un orage comme ces montagnes n’en ont peut-être plus jamais vu depuis lors. La pluie tomba si violemment que le Llobregat monta d’un coup, se mettant à charrier des arbres énormes arrachés aux rivages.
    La crue fut aussi brève que violente et, le lendemain matin, le fleuve avait regagné son lit, mais le pont n’était plus là.

    Quand la vieille sortit de chez elle avec sa cruche, elle se mit à se lamenter.
    « Seigneur Dieu, dit-elle en sanglotant, comment vais-je faire sans eau potable… Dieu du ciel, venez à mon secours, vous savez bien que je ne peux pas vivre sans eau ! »


  • [Film] Suite française

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    Titre original : Suite française

    Réalisé par : Saul Dibb

    Date de sortie : 01 avril 2015

    Genre : Drame

    Pays d’origine : Angleterre, France, Belgique, Canada

    Durée : 1h47

    Casting : Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Matthias Schoenaerts

    Résumé : Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’oeil inquisiteur de sa belle-mère. L’arrivée de l’armée allemande dans leur village contraint les deux femmes à loger chez elles le lieutenant Bruno von Falk. Lucile tente de l’éviter mais ne peut bientôt plus ignorer l’attirance qu’elle éprouve pour l’officier…

    Mon avis : Je ne sais pas ce qui est le plus dur pour Lucille : La domination allemande ou celle de sa belle-mère.
    Kristin Scott Thomas est toujours très convaincante dans ce type de rôle qu’elle avait déjà interprété dans « un mariage de rêve » aux cotés de Colin Firth et Jessica Biel.

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    Dès le début de Suite française, on se dit que ça va mal finir. On se retrouve en effet dans un petit village où les paysans, avant même que les allemands ne débarquent, sont assommés par les loyers pratiqués par les propriétaires terriens. Et quand les allemands s’installent, ils se retrouvent face à une « double oppression ».
    On assiste aussi à une sorte de « collaboration ordinaire » : les habitants de Bussy, le village fictif occupé, n’aiment pas les allemands, les considèrent comme leurs ennemis, mais bon, puisqu’ils sont là, autant les mettre de leur coté pour ne pas s’attirer d’ennuis. Ainsi, avant même que l’armée d’occupation soit sur place, une pile de lettres de délation les attendait à la mairie, le maire, vicomte, leur fait quelques cadeaux pour être dispensés de devoir héberger un officier etc…

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    Ce que ces imbéciles ne comprennent pas, c’est que les allemands prennent sans jamais rien donner en retour, et qu’ils abattront comme des chiens sans aucun état d’âme ceux là même qui auront tenté de s’attirer leurs bonnes grâces.
    Pour Lucille c’est différent. Elle n’aime pas plus les allemands que les autres, mais ne leur voue pas la même haine que sa belle-mère, pensant qu’il ne s’agit que d’hommes comme les autres qui n’ont d’autres défauts que d’appartenir à une armée ennemie. Et il faut dire que l’officier qu’elle doit héberger chez elle la conforte dans cette idée. Cet homme désapprouve clairement les exactions commises par l’armée allemande, n’est pas devenu soldat par choix et obéit aux ordres parce qu’il n’a aucune envie de se faire fusiller.

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    D’ailleurs ses supérieurs doivent le sentir, car dès qu’il y a une mission controversée à faire, c’est pour sa pomme, comme s’ils attendaient une défaillance, une preuve qu’il n’est pas complètement acquis à la cause.
    Lucille qui n’a pas vu son mari depuis presque aussi longtemps qu’elle est mariée, qui vit sous la coupe de sa belle-mère stricte et inamicale, trouve en lui un peu de réconfort.

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    On a ici un film sur la guerre sans bataille puisqu’il a lieu après la reddition de la France par Pétain. Mais on assiste à l’arrivée des allemands, aux fouilles, aux représailles… (d’ailleurs sans spoiler le film, donc sans vous dire de qui il s’agit, je trouve quand même tragique qu’un homme meure juste parce que sa femme est une vraie c******e et menteuse qui plus est ; j’ai d’ailleurs regretté qu’on ne la voit pas après l’exécution, juste pour savoir si elle a ressenti un semblant de remord).
    L’histoire d’amour entre l’officier allemand et Lucille est bien réelle mais ne vous attendez pas à de grande effusions : Lucille est mariée, son mari est au front, sa belle-mère veille au grain et elle-même est partagée entre son besoin de tendresse et son rejet des allemands.
    Donc, bien qu’il y ait une attirance et une histoire entre les deux personnages, le film est plus un drame qu’une comédie romantique.
    J’ai également beaucoup aimé l’interprétation de Michelle Williams, que je n’avais pas vue depuis Dawson, c’est dire.


     

  • [Livre] Mon père m'a vendue

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    Résumé : Nuala a 16 ans, un petit ami et une folle passion pour un chanteur à la mode. Elle est une adolescente comme les autres jusqu’au jour où son père décide de la marier à l’un de ses riches clients... un veuf de 65 ans, contre 2 500 livres et une voiture. Tout le monde réprouve cette union, mais personne n’ose s’opposer au cruel patriarche. Attachée, violée et battue, Nuala attendra vingt-deux ans avant de raconter son histoire.

     

    Auteur : Sean Boyne

     

    Edition : France loisirs

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Voici un livre qui rappelle qu’il n’y a pas que dans les pays du Moyen-Orient que les mariages forcés existent. Ici, l’histoire se passe dans l’Irlande catholique des années 70. Tout le monde désapprouve, mais personne ne fait rien pour protéger Nuala. Le seul qui aurait pu intervenir, le prêtre, ne savait pas qu’il célébrait un mariage forcé.

    Au moment de son mariage, Nuala en « profite » pour quelques petits actes de rébellion dérisoires : elle fume devant son père qui le lui a interdit, et quand celui-ci lui ordonne, avec une violence verbale inouïe d’écraser sa cigarette, elle lui répond qu’il n’a plus d’ordre à lui donner puisqu’elle est mariée. Ce sont des actes sans importance qui, s’ils la soulagent un peu de sa colère sur le moment, ne changeront rien à l’avenir qui se profile devant elle.
    Sa mère va essayer de la réconforter en lui disant qu’elle sera ainsi dégagée de l’autorité de son père. C’est vrai que Dan a tout pour plaire : alcoolique, violent, menteur, pédophile… La mère Josey a trop peur pour s’interposer et s’opposer à ce mariage, même si elle tente de faibles protestations.

    Mais son père espère trop pouvoir faire main basse sur l’héritage de Paddy, le vieux mari, pour relâcher son autorité sur sa fille. Car même si c’est elle l’héritière, il n’a pas l’intention de la laisser profiter de quoi que ce soit et compte bien hériter lui-même par procuration.
    Les évènements, en  particulier la loi qui ne reconnaît pas le viol entre mari et femme, détourne Nuala à la fois de son pays mais aussi de la religion catholique, qui, ni l’un ni l’autre n’ont été capable de la protéger.
    Le journaliste que Nuala a contacté pour raconter son histoire attendait cette occasion depuis 22 ans. C’est lui à l’époque qui avait relaté l’affaire dans le journal et la jeune fille avait envoyé un démenti concernant le coté « forcé » de son mariage. Le journaliste avait toujours été persuadé qu’elle avait été forcée à l’écrire.

    C’est par hasard que lorsqu’elle a appelé pour raconter cette histoire, ce soit ce même journaliste qui décroche le téléphone. Dès ses premiers mots, il a compris à qui il avait à faire.
    Le style est un peu hésitant. L’auteur passe du passé au présent sans la moindre indication de temps : il n’y a jamais un Aujourd’hui Nuala sait, ou Avec le recul, Nuala comprend… Les changements de temps sont abrupts, parfois sans même un retour à la ligne.
    Mais le livre est court et, du coup, on arrive à passer au dessus de ce manque de fluidité dans l’écriture pour se concentrer sur l’histoire.

    Un extrait : Le vieil agriculteur se tenait près du bel escalier en calcaire du perron tandis que la camionnette arrivait dans un bruit sourd de ferraille qui tranchait avec la tranquillité des champs. La demeure possédait deux étages au-dessus d’un sous-sol qui avait autrefois abrité les quartiers des domestiques. Le propriétaire des lieux arborait une tenue classique : pantalon défraîchi, vieille veste de costume, chemise à carreaux, chapeau cabossé et bottes en caoutchouc.

    — Comment ça va, patron ? lança Dan en sortant du véhicule.

    — Pas mal, répondit l’homme.

    Dan, en excellent vendeur, ne tarda pas à le convaincre qu’il était temps de constituer des réserves de charbon pour l’automne, et parvint à ses fins. Le fermier, de bonne taille, avait encore belle allure malgré son âge. Nuala perçut cependant une certaine dureté ou cruauté dans ses traits burinés. D’emblée, elle se méfia de lui. Un ouvrier agricole d’une cinquantaine d’années, Sylvester, un homme au front luisant et au regard perçant, travaillait avec le vieux fermier. À l’idée que cette maison angoissante et isolée était habitée par ces deux hommes, Nuala se sentit encore plus mal à l’aise. Elle voulait repartir au plus vite.

    — Très bien, commence à décharger les sacs, ordonna Dan avec un sourire satisfait.

    — Oui, papa.

    Le vieux fermier redoubla d’intérêt pour Nuala en la voyant soulever les gros sacs de charbon avec Sylvester.

    — C’est un garçon ou une fille ? demanda-t-il à Dan.

    — Une fille, répondit-il. La mienne.

    Sylvester, lui, semblait l’avoir compris dès le début. Il observait Nuala de pied en cap. Quant à Paddy McGorril, cette révélation parut piquer sa curiosité. « Qu’est-ce qui leur prenait, à ces types ? pensa Nuala. Ils n’avaient donc jamais vu de filles ? »

    Quand ils eurent terminé de décharger, le fermier invita Dan à entrer. Son hospitalité ne s’étendit pas à Nuala. Ce n’était qu’une fille, après tout, pourquoi l’associer à une « discussion entre hommes » ? Elle alla attendre patiemment dans la camionnette.

    Quand Dan et le fermier finirent par sortir de la maison au bout d’un temps considérable, elle remarqua que son père souriait. Cela n’arrivait pas souvent – seulement quand il gagnait de l’argent ou qu’il arnaquait un pauvre diable. Elle se demanda ce qui avait bien pu se passer.

    Les deux hommes s’approchèrent de Nuala.

    — Enlève ton chapeau et arrange tes cheveux, lui demanda son père.

    Nuala s’exécuta, laissant retomber ses longs cheveux sur ses épaules. Paddy sembla impressionné.

    — Oh, joli brin de fille, dit-il en la regardant.

    Nuala sentit que les deux hommes avaient parlé d’elle. Son père avait une haleine de whisky — manifestement, l’agriculteur lui avait réservé un accueil généreux. Avaient-ils trinqué ensemble ?

    Nuala avait passé le bras par la fenêtre de la camionnette. Il se produisit alors une chose étrange. Paddy se mit à lui tâter les muscles et à la détailler du regard.

    Elle eut l’impression qu’il l’observait comme un éleveur évaluerait du bétail sur un marché aux bestiaux. Son père souriait toujours. L’ouvrier agricole la dévisageait, lui aussi ; elle le regarda avec méfiance. « Mon Dieu, ils sont bizarres », se dit-elle. Une idée lui passa par la tête : son père avait peut-être négocié un travail pour elle dans cette ferme. Allait-elle devenir manœuvre ? « Hors de question que je vienne travailler ici avec ces deux-là », pensa-t-elle. Tous les hommes lui inspiraient une certaine crainte, à l’époque, et elle n’avait qu’une envie : quitter au plus vite ce drôle d’endroit.

    Elle saisit quelques bribes d’une étrange conversation entre Paddy et son père, mais l’ouvrier commença à lui parler d’une voix traînante, ce qui l’empêcha de comprendre ce que les deux autres hommes se disaient. Elle entendit le fermier expliquer à son père, avec un fort accent rural :

    — On s’occuperait bien d’elle. Elle ne manquerait de rien. Il n’y aurait pas de sexe, rien de physique. Ce serait juste pour me tenir compagnie, vous voyez. Elle aurait de l’argent et, à ma mort, un bel héritage.

    Il raconta que sa femme était morte deux ans plus tôt et que ses enfants, devenus adultes, avaient quitté le foyer. Il avait envie d’avoir quelqu’un à ses côtés. Tout en parlant, les deux hommes lui lançaient des regards en coin. Le fermier cherchait manifestement une femme.

    Le père de Nuala, qui avait alors une cinquantaine d’années, serra la main de cet homme plus vieux que lui et monta dans la camionnette.

    — Tu le vois, lui ? lui lança-t-il d’un air détaché. C’est ton futur mari.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #33

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

     

  • [Film] Pourquoi j'ai pas mangé mon père

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    Titre original : Pourquoi j’ai pas mangé mon père

    Réalisé par : Jamel Debbouze

    Date de sortie : 08 avril 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : France  
      

    Durée : 1h35

    Casting : Jamel Debbouze, Melissa Theuriau, Arié Elmaleh...

    Résumé : L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père.

    Mon avis : Ce film d’animation est le premier en Europe à être tourné intégralement en performance-capture. Si j’ai bien compris, cette technique permet de retranscrire parfaitement en images de synthèse les mouvements des acteurs grâce à une combinaison équipée de capteurs.
    Cette technique a également permis de créer un personnage d’après Louis de Funès, le visage et la corpulence de l’acteur ayant été modifiés par ordinateur et sa voix ayant été reconstituée grâce aux archives.

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    La performance-capture a également rendu le tournage plus facile et plus rapide car il n’est pas nécessaire de s’interrompre pour des raccords maquillage.
    Le film est une sorte de prequel du livre de Roy Lewis « Pourquoi j’ai mangé mon père » dans lequel l’histoire est racontée par le fils d’Edouard (Jamel Debbouze). Dans le livre Edouard et Vania sont des hommes d’âge mur alors que dans le film d’animation, ce sont de jeunes hommes.
    C’est ce qui s’appelle une libre adaptation (une très libre adaptation).
    Edouard compense sa chétivité par son ingéniosité et sa curiosité. Celles-ci lui permettent d’utiliser son environnement non seulement pour dépasser son handicap (le handicap de Jamel Debbouze a été repris pour le personnage d’Edouard) mais aussi pour améliorer son quotidien.

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    Alors que ses congénères restent figés dans des traditions séculaires et craignent le moindre embryon de changement dans leur vie, Edouard essaie tout ce qui lui tombe sous la main, de la marche debout à l’utilisation du feu, en passant par l’eau en guise de miroir, le lance pierre ou encore la domestication d’un loup. Ses tentatives rencontrent plus ou moins de succès, mais il ne renonce pas.
    C’est d’ailleurs en descendant de l’arbre du clan, ce qui est normalement formellement interdit, qu’il va rencontrer sa compagne, une jeune femme qui a perdu toute sa famille dans une tornade et qui, si elle laisse sans problème Edouard expérimenter à tout va, n’en oublie pas pour autant la sécurité et la prudence.

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    Malgré l’opposition farouche du roi Vania (frère d’Edouard), un certain nombre de simiens vont être intrigués par la vie d’Edouard loin de l’arbre, surtout lorsque la fin se fait sentir.

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    Mais la création d’une sorte de village ne va pas sans problèmes, surtout quand certains ne pensent qu’à s’enrichir, comme le conseiller du roi Sergey (« Louis de Funès » tout comme son cousin Vladimir, qui était le conseiller du roi précédent).
    La présence de la sorcière auprès de Vania le maintient dans son horreur du changement bien que ses motivations soient un peu obscures.

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    Ceux qui n’aiment pas l’humour de Jamel Debbouze n’aimeront pas non plus ce film d’animation car, non content d’en être le réalisateur, l’humoriste en est également le scénariste.
    En ce qui me concerne, j’aime bien son humour (à petite dose) et ce DA enchaîne les situations cocasses. Heureusement, qu’il y a aussi quelques scènes de tendresse ou plus dramatiques qui permettent de reprendre son souffle entre deux rires.

     

  • Le tiercé du samedi #33

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois sagas que vous aimeriez voir adaptées en séries TV

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Dante Valentine

     

     

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    Même si je ne connaîtrai jamais la fin des livres (merci l'édition française) ou peut être justement à cause de ça, j'aimerais voir cette histoire à l'écran.

     

     

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    Morgane Kingsley

     

     

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    Une de mes séries préférées. Je travaille sur le casting ^^. Et je serais intransigeante surtout pour les personnages de Dominic, Adam, Morgane et Raphael!

     

     

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    Alpha et Omega

     

     

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    Même si j'aime beaucoup Mercy Thompson, c'est avant tout l'histoire de Charles et Anna que j'ai envie de découvrir. J'imagine des flash back chez chacun d'entre eux: pour Anna, de sa vie dans sa première meute et pour Charles, des exécutions qu'il a du faire quand il n'était que le bras armé de son père.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres avec une bonne histoire mais dont les personnages vous ont laissés de glace

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Orgueil et préjugés et zombies

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    Résumé : L'Angleterre subit une terrible épidémie : des morts-vivants envahissent villes et campagnes et contaminent la population.
    Dans la famille Bennett, on est bien entrainés. Les arts martiaux n'ont plus de secrets pour les cinq filles et, même à l'heure du thé, elles ne se séparent jamais de leur dague !
    Pas facile de trouver un mari à la hauteur. Elizabeth a d'ailleurs bien envie d'égorger cet orgueilleux Darcy qui la snobe, mais l'irruption des « innommables » dans la salle de bal change ses plans...

     

    Auteur : Seth Grahame-Smith

     

    Edition : Flammarion

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 9 janvier 2014

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’ai choisi ce livre dans le cadre d’un challenge pour la catégorie : « Je serais un livre qui a reçu beaucoup de critiques négatives ». Autant dire que je ne m’attendais pas à des étincelles. Cependant, comme c’est la grande mode en ce moment de réécrire les roman de Jane Austen, je m’attendais à quelque chose de ce genre.
    Mais en fait, non, on ne peut pas réellement parler de réécriture dans la mesure où « l’auteur » a recopié une grande partie du texte de Jane Austen mot à mot (les quelques différences sont des différences de traduction) et s’est contenté de reformuler certains passages pour y introduire les zombies.
    Alors justement, parlons-en de ces zombies ! Ils tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Ils ne semblent être là que pour dire que « l’auteur » n’a pas recopié intégralement le roman de Jane Austen pour se faire un peu d’argent.
    Si encore ils apportaient quelque chose d’intéressant et de primordial à l’histoire, mais non, ils sont juste là. Ils n’ont strictement aucun intérêt si ce n’est de permettre à Elizabeth Bennet de proférer des menaces de mort très convaincantes du fait de l’entrainement aux « arts meurtriers » qu’elle aurait suivi en Asie pour les affronter.
    D’ailleurs les scènes ridicules s’enchaînent comme Elizabeth faisant le poirier sur un seul doigt pour amuser la galerie.
    Le problème avec cette histoire de zombies est qu’elle n’a ni début ni fin. A aucun moment dans le livre nous ne trouvons d’explications sur cette « épidémie » et aucune conclusion ne lui est apportée.
    Au final, et vu le peu d’intérêt apporté par cet ajout, il vaut mieux lire l’original de Jane Austen et s’épargner toute cette « zombitude » et les nausées qui vont avec.

    Un extrait : C’EST UNE VÉRITÉ universellement reconnue qu’un zombie ayant dévoré un certain nombre de cerveaux est nécessairement à la recherche d’autres cerveaux. Jamais cette vérité ne fut mieux illustrée que lors des récentes attaques de Netherfield Park, où les dix-huit personnes de la maisonnée furent massacrées et dévorées par une horde de morts-vivants.

    — Mon cher Mr Bennet, lui dit un jour son épouse, savez-vous que Netherfield Park est de nouveau occupé ?

    Mr Bennet répondit qu’il l’ignorait et poursuivit sa tâche matinale : il aiguisait son poignard et nettoyait son mousquet car, depuis quelques semaines, les attaques d’innommables avaient augmenté à une fréquence inquiétante.

    — C’est pourtant le cas, répliqua la dame.

    Mr Bennet garda le silence.

    — N’avez-vous pas envie d’apprendre qui l’a loué ? s’écria son épouse, impatiente.

    — Femme, je m’occupe de mon mousquet. Bavardez tout votre saoul, mais laissez-moi veiller à la défense de ma maison !

    L’invitation était plus que suffisante.

    — Eh bien, mon cher, d’après Mrs Long, Netherfield est loué par un jeune homme très riche, du nord de l’Angleterre. Il a fui Londres en voiture à quatre chevaux au moment précis où l’étrange épidémie éclatait sur la route de Manchester.

    — Comment s’appelle-t-il ?

    — Bingley. C’est un célibataire qui a quatre ou cinq mille livres de rentes. Voilà qui est excellent pour nos filles !

    — Pourquoi ? Pourra-t-il leur enseigner l’art de manier le sabre et le mousquet ?

    — Comment peut-on être aussi assommant ? Vous savez bien ce que j’ai en tête : qu’il se marie avec l’une d’elles.

    — Se marier ? En des temps aussi troublés ? Ce Bingley ne saurait en avoir le projet.

    — Le projet ? Comment pouvez-vous dire de telles bêtises ! Mais il est très probable qu’il tombe amoureux de l’une d’elles, c’est pourquoi vous devrez lui rendre visite dès qu’il arrivera.

    — Je n’en vois pas la raison. De plus, il ne faut pas encombrer les routes plus qu’il n’est absolument nécessaire : la terrible épidémie qui ravage depuis peu notre cher Hertfordshire a déjà anéanti assez de chevaux et de voitures.

    — Mais pensez à vos filles !

    — Je pense à elles, pauvre sotte ! Je préférerais les voir se soucier des arts meurtriers plutôt que de leur trouver l’esprit embrumé par des rêves de mariage et de fortune, comme c’est évidemment votre cas ! Allez voir ce Bingley s’il le faut, mais je vous préviens : nos filles n’ont pas grand-chose pour les recommander. Elles sont toutes sottes et ignorantes, comme leur mère, à l’exception de Lizzy, qui tue un peu plus proprement que ses sœurs.

    — Mr Bennet, comment pouvez-vous ainsi dire du mal de vos propres enfants ? Vous prenez plaisir à me contrarier. Vous n’avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs.

    — Vous vous méprenez, ma chère. J’ai beaucoup d’estime pour vos nerfs. Ce sont pour moi de vieux amis. Voilà au moins vingt ans que je vous entends parler d’eux avec le plus grand respect.