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[Livre] Orgueil et préjugés et zombies

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Résumé : L'Angleterre subit une terrible épidémie : des morts-vivants envahissent villes et campagnes et contaminent la population.
Dans la famille Bennett, on est bien entrainés. Les arts martiaux n'ont plus de secrets pour les cinq filles et, même à l'heure du thé, elles ne se séparent jamais de leur dague !
Pas facile de trouver un mari à la hauteur. Elizabeth a d'ailleurs bien envie d'égorger cet orgueilleux Darcy qui la snobe, mais l'irruption des « innommables » dans la salle de bal change ses plans...

 

Auteur : Seth Grahame-Smith

 

Edition : Flammarion

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 9 janvier 2014

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : J’ai choisi ce livre dans le cadre d’un challenge pour la catégorie : « Je serais un livre qui a reçu beaucoup de critiques négatives ». Autant dire que je ne m’attendais pas à des étincelles. Cependant, comme c’est la grande mode en ce moment de réécrire les roman de Jane Austen, je m’attendais à quelque chose de ce genre.
Mais en fait, non, on ne peut pas réellement parler de réécriture dans la mesure où « l’auteur » a recopié une grande partie du texte de Jane Austen mot à mot (les quelques différences sont des différences de traduction) et s’est contenté de reformuler certains passages pour y introduire les zombies.
Alors justement, parlons-en de ces zombies ! Ils tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Ils ne semblent être là que pour dire que « l’auteur » n’a pas recopié intégralement le roman de Jane Austen pour se faire un peu d’argent.
Si encore ils apportaient quelque chose d’intéressant et de primordial à l’histoire, mais non, ils sont juste là. Ils n’ont strictement aucun intérêt si ce n’est de permettre à Elizabeth Bennet de proférer des menaces de mort très convaincantes du fait de l’entrainement aux « arts meurtriers » qu’elle aurait suivi en Asie pour les affronter.
D’ailleurs les scènes ridicules s’enchaînent comme Elizabeth faisant le poirier sur un seul doigt pour amuser la galerie.
Le problème avec cette histoire de zombies est qu’elle n’a ni début ni fin. A aucun moment dans le livre nous ne trouvons d’explications sur cette « épidémie » et aucune conclusion ne lui est apportée.
Au final, et vu le peu d’intérêt apporté par cet ajout, il vaut mieux lire l’original de Jane Austen et s’épargner toute cette « zombitude » et les nausées qui vont avec.

Un extrait : C’EST UNE VÉRITÉ universellement reconnue qu’un zombie ayant dévoré un certain nombre de cerveaux est nécessairement à la recherche d’autres cerveaux. Jamais cette vérité ne fut mieux illustrée que lors des récentes attaques de Netherfield Park, où les dix-huit personnes de la maisonnée furent massacrées et dévorées par une horde de morts-vivants.

— Mon cher Mr Bennet, lui dit un jour son épouse, savez-vous que Netherfield Park est de nouveau occupé ?

Mr Bennet répondit qu’il l’ignorait et poursuivit sa tâche matinale : il aiguisait son poignard et nettoyait son mousquet car, depuis quelques semaines, les attaques d’innommables avaient augmenté à une fréquence inquiétante.

— C’est pourtant le cas, répliqua la dame.

Mr Bennet garda le silence.

— N’avez-vous pas envie d’apprendre qui l’a loué ? s’écria son épouse, impatiente.

— Femme, je m’occupe de mon mousquet. Bavardez tout votre saoul, mais laissez-moi veiller à la défense de ma maison !

L’invitation était plus que suffisante.

— Eh bien, mon cher, d’après Mrs Long, Netherfield est loué par un jeune homme très riche, du nord de l’Angleterre. Il a fui Londres en voiture à quatre chevaux au moment précis où l’étrange épidémie éclatait sur la route de Manchester.

— Comment s’appelle-t-il ?

— Bingley. C’est un célibataire qui a quatre ou cinq mille livres de rentes. Voilà qui est excellent pour nos filles !

— Pourquoi ? Pourra-t-il leur enseigner l’art de manier le sabre et le mousquet ?

— Comment peut-on être aussi assommant ? Vous savez bien ce que j’ai en tête : qu’il se marie avec l’une d’elles.

— Se marier ? En des temps aussi troublés ? Ce Bingley ne saurait en avoir le projet.

— Le projet ? Comment pouvez-vous dire de telles bêtises ! Mais il est très probable qu’il tombe amoureux de l’une d’elles, c’est pourquoi vous devrez lui rendre visite dès qu’il arrivera.

— Je n’en vois pas la raison. De plus, il ne faut pas encombrer les routes plus qu’il n’est absolument nécessaire : la terrible épidémie qui ravage depuis peu notre cher Hertfordshire a déjà anéanti assez de chevaux et de voitures.

— Mais pensez à vos filles !

— Je pense à elles, pauvre sotte ! Je préférerais les voir se soucier des arts meurtriers plutôt que de leur trouver l’esprit embrumé par des rêves de mariage et de fortune, comme c’est évidemment votre cas ! Allez voir ce Bingley s’il le faut, mais je vous préviens : nos filles n’ont pas grand-chose pour les recommander. Elles sont toutes sottes et ignorantes, comme leur mère, à l’exception de Lizzy, qui tue un peu plus proprement que ses sœurs.

— Mr Bennet, comment pouvez-vous ainsi dire du mal de vos propres enfants ? Vous prenez plaisir à me contrarier. Vous n’avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs.

— Vous vous méprenez, ma chère. J’ai beaucoup d’estime pour vos nerfs. Ce sont pour moi de vieux amis. Voilà au moins vingt ans que je vous entends parler d’eux avec le plus grand respect.

 

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