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Selene raconte... - Page 180

  • [Film] Le prénom

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    Titre original : Le prénom

    Réalisé par : Alexandra de la Patellière, Matthieu Delaporte

    Date de sortie : 25 avril 2012

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h49

    Casting : Patrick Bruel, Valérie Benguigui, Charles Berling, Guillaume de Tonquédec, Judith El Zein…

    Résumé : Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. 
    En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.

    Les récompenses : Guillaume de Tonquédec (Claude) a remporté le César du meilleur acteur dans un second rôle et Valérie Benguigui (Elisabeth) celui de la meilleure actrice dans un second rôle.

    Mon avis : Ou comment une blague idiote se transforme en drame familial.

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    Adaptation ciné de la pièce de théâtre du même nom, cette version permet un regard plus large sur les protagonistes : ainsi les présentations des personnages sont plus vivantes car faites dans leur « milieu naturel » (Si j’ose dire).
    Même traitée avec humour, la question se pose ; jusqu’où la société peut-elle nous empêcher de choisir les prénoms de nos enfants ? Quand on regarde le nombre de prénoms qui font froncer les sourcils juste parce qu’ils renvoient à quelque chose d’autre, on se demande s’il nous reste des prénoms valables pour nos enfants. Dans le cas du film, un prénom particulier est, disons, mis à l’honneur (ou plutôt dans ce cas là au déshonneur), mais les références qui viennent « interdire » un choix de prénom pullulent. Petite liste : Mégane (voiture), Clio (voiture), Alice (FAI) et puis si on tape dans les personnalités négatives, on ne s’en sort plus : Jack (l’éventreur), Charles (Manson), John (Gacy), Jeffrey (Dahmer), Francis (Heaulme), Gilles (de Rais), Michel (Fourniret), François (Hollande) hum… oui enfin bref, on a compris…
    Mais ce qui dans ce film, part d’une mauvaise blague, de ce problème de société sur le choix des prénoms, tourne vite sur les problèmes de cette famille dans laquelle couvent les non-dits et les malentendus.

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    C’est rare qu’un film qui se déroule à huis-clos me plaise à ce point. Il faut dire que l’absence de changement de décors ou de personnages requiert un scénario dynamique, des dialogues percutants et un jeu d’acteurs magistral.
    Il est à noter que ce qui fait la force de ce film est que les acteurs qui l’interprètent sont les mêmes que ceux qui jouaient cette pièce au théâtre (à l’exception de Charles Berling qui remplace le comédien d’origine mais qui est également comédien de théâtre). En effet, même si on voit ici un film, l’interprétation reste théâtrale. D’ailleurs les meilleurs passages sont les tirades, lorsque chaque acteur laisse « exploser » son talent.

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    C’est, dans un style un peu différent, une aussi bonne comédie que le « diner de con ». Une vraie comédie, où le rire vient des dialogues et du jeu des acteurs et non pas de situations cocasses comme des chutes ou autres…
    Quant à la tirade de Valérie Benguigui, à la fin du film, qui résume en une seule tirade tout ce qu’il s’est passé dans le film, elle est excellente.

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  • Mes sorties du mois #4

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Alors c'est une première, mais je n'ai repéré aucune sortie livre intéressante. A croire qu'à Noël il ne sort que des mièvreries du genre la duchesse oubliée, la courtisane espionne, un bébé pour Noël, les fatalités du destins... bref, je passe mon tour, espérons que janvier sera plus intéressant!

     

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    Heureusement, on a un peu plus de chance coté films!

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de décembre? 

  • [Film] Cendrillon

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    Titre original : Cinderella

    Réalisé par : Kenneth Branagh

    Date de sortie : 25 mars 2015

    Genre : Jeunesse

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h44

    Casting : Lily James, Cate Blanchett, Richard Madden, Helena Bonham Carter…

    Résumé : Le père d’Ella, un marchand, s’est remarié après la mort tragique de la mère de la jeune fille. Pour l’amour de son père, Ella accueille à bras ouverts sa nouvelle belle-mère et les filles de celle-ci, Anastasie et Javotte. Mais lorsque le père d’Ella meurt à son tour, la jeune fille se retrouve à la merci de sa nouvelle famille, jalouse et cruelle. Les trois méchantes femmes font d’elle leur servante, et la surnomment avec mépris Cendrillon parce qu’elle est toujours couverte de cendres. Pourtant, malgré la cruauté dont elle est victime, Ella est déterminée à respecter la promesse faite à sa mère avant de mourir : elle sera courageuse et bonne. Elle ne se laissera aller ni au désespoir, ni au mépris envers ceux qui la maltraitent. Un jour, Ella rencontre un beau jeune homme dans la forêt. Ignorant qu’il s’agit d’un prince, elle le croit employé au palais. Ella a le sentiment d’avoir trouvé l’âme sœur. Une lueur d’espoir brûle dans son cœur, car toutes les jeunes filles du pays ont été invitées à assister à un bal au palais. Espérant y rencontrer à nouveau le charmant Kit, Ella attend avec impatience de se rendre à la fête. Hélas, sa belle-mère lui défend d’y assister et réduit sa robe en pièces… Pendant ce temps, le Grand Duc complote avec la méchante belle-mère pour empêcher le Prince de retrouver celle qu’il aime... Heureusement, comme dans tout bon conte de fées, la chance finira par sourire à Ella : une vieille mendiante fait son apparition, et à l’aide d’une citrouille et de quelques souris, elle va changer le destin de la jeune fille…

    Les récompenses : Le film a fait parti de la sélection officielle « hors compétition » aux berlinales 2015.

    Mon avis : Disney continue à mettre en scène les classiques qui ont fait son succès avec cette fois l’adaptation film de Cendrillon.
    Contrairement au DA, Ella, vrai prénom de Cendrillon dans cette version, perd sa mère quand elle est déjà âgée d’une dizaine d’années.

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    Et c’est la promesse qu’elle lui fait alors d’être courageuse et bienveillante qui va déterminer son attitude face à belle-mère et ses demi-sœurs.
    Autre différence avec le conte ou le classique d’animation Disney, Ella est déjà une jeune femme lorsque son père épouse sa marâtre, Lady Tremaine.

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    D’ailleurs, celle-ci n’attend pas la mort de son époux pour tourmenter Cendrillon, même si elle le fait avec subtilité.
    Anastasie, interprétée par Holliday Grainger que l’on a pu voir dans les séries Merlin, Robin des bois et surtout the borgias (Lucrezia), est bien moins stupide que son homologue dessinée (bien qu’elle soit tout autant vaniteuse et méchante).

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    Cate Blanchett, qui interprète Lady Tremaine, est magnifique en rousse flamboyante et dégage sans mal une froideur exceptionnelle caractéristique de la marâtre, et, une fois le père mort, ne s’encombre plus de subtilité pour s’acharner sur Ella.

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    C’est après la mort de son père que ses demi-sœurs trouvent le surnom de Cendrillon (contraction de Cendres et Souillon) et celle-ci a bien du mal à tenir la promesse faite à sa mère.

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    Petite mention spéciale à mon actrice fétiche, Helena Bonham-Carter, qui interprète une marraine fée un peu écervelée et décalée avec quelques petits problèmes de concentration (elle manque d’oublier de lui dire que le charme sera rompu au douzième coup de minuit).

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    Et, pour un peu plus de réalisme (si j’ose dire) par rapport au conte ou au DA, la fée jette un charme sur Cendrillon qui empêchera sa marâtre et des demi-sœurs de la reconnaître pendant toute la durée du bal (parce que le coup du « on ne la reconnaît pas grâce à sa jolie robe », c’est aussi crédible que les lunettes de Clark Kent).
    L’archiduc, qui dans le DA est consciencieux et un peu pète-sec, est ici un arriviste arrogant prêt aux pires bassesses pour arriver à ses fins.

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    Bien que l’on connaisse déjà la fin, on la regarde avec plaisir, tout comme le reste de l’histoire d’ailleurs.
    Le voir sous forme de film permet de redécouvrir l’histoire et d’identifier plus facilement aux personnages. Et si c’est possible, de rêver encore plus (et même au prince charmant)

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  • C'est lundi que lisez vous? #32

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    Rendez-vous initié par
     Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Le seigneur du miroir fumant, Tome 1

     

    Je remercie les éditions Artalys et Jess Swann pour cette lecture

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    Résumé : En 1521, les conquistadors profanent le Templo Mayor. La brillante civilisation aztèque s’éteint mais ses dieux subsistent dans l’ombre, et Tezcatlipoca est décidé à se venger de la destruction de son temple.
    Deux siècles plus tard, sa colère s’abat sur Edward Murray, descendant de Alonso De Alvaro, le premier Espagnol à avoir souillé son autel. Bien qu’étant un pirate, il s’est marié à une aristocrate, Katherine Willborough, qui lui a donné deux enfants. C’est cette famille que le dieu va chercher à détruire grâce à un plan tortueux, en plongeant Edward dans d’éternelles souffrances.

     

    Auteur : Jess Swann

     

    Edition : Artalys

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 24 octobre 2014

     

    Prix moyen : 19,80€

     

    Mon avis : Je ne suis pas une grande fan de fantasy et j’en lis très rarement. Idem pour les histoires de pirates. Mais comme j’apprécie l’auteur, j’ai décidé de tenter de lire ce livre.
    Et bien, une fois que je l’ai commencé, et que j’ai lamentablement échoué à prononcer le nom du dieu vengeur plus de deux fois d’affilées, je n’ai plus pu le lâcher.
    Je suis environ à la moitié de ma lecture, et je fais l’effort de poser le livre le temps de donner mes premières impressions : déjà au niveau de la forme, rien à redire ou presque, je n’ai trouvé qu’une coquille (un « avait » à la place d’un « avant ») et deux mots soulignés, probablement par la beta de l’auteur (sa poigne se resserra sur son poignet). Bref des broutilles qui ne gênent absolument pas la lecture. Voilà pour la forme, rien à redire de plus, c’est bien écrit, fluide, on n’est pas noyé sous les descriptions et explications mais on n’est pas perdu non plus.
    Ensuite l’histoire : hormis le fait que la quiche que je suis n’est pas capable de prononcer (et encore moins de retenir) les noms aztèques (de mémoire, hein, quand je les lis, ça va, je les reconnais), j’ai trouvé l’histoire riche avec une multitude de personnages dont les vies s’imbriquent les unes dans les autres. Avec un minimum de concentration (et Dieu sait que la concentration et moi, ça fait plusieurs) on s’y retrouve sans peine. Je n’ai pas eu besoin de retourner en arrière en me disant : mais c’est qui lui/elle déjà ?
    Le personnage principal est Edward Murray, le descendant du conquistador qui a provoqué la colère du dieu aztèque. Après lui vient sa famille, puis les autres personnages.
    Au niveau de sa famille, je suis très énervée contre Katherine (et aussi contre Edward pour le coup) à cause de leur attitude envers leur fille Kiara. J’ai l’impression que Kathy veut que sa fille vive comme elle-même a décidé de ne pas vivre en s’enfuyant. Elle lui achète des tenues qui non seulement ne sont pas de son âge et la font paraître bien plus jeune mais qui en plus sont tout sauf pratiques sur un bateau. Edward et Kathy clament que Kiara est maladroite et incapable d’apprendre à se défendre, mais elle n’a pas l’air si godiche que ça. Elle a surtout l’air maintenue de force dans une enfance qu’à 17 ans, elle a légitiment envie de quitter.
    Le dieu aztèque est un vrai salopard, mais bon, en général, on s’y attend de la part de ce genre de dieu, surtout quand ils ont été contrariés.
    Pour l’instant, il met en place ses pions et je ne sais pas bien où il veut en venir, mais tout a l’air de se dérouler comme il le veut, donc j’attends de voir où tout ça va nous mener, je reprends ma lecture et je reviens donner mon avis final quand j’aurais terminé.

    Alors je reviens après ma lecture et je tiens à dire que je ne suis pas d’accord ! Cette fin est horrible ! On n’a pas le droit de laisser des lecteurs comme ça ou alors on a intérêt à écrire rapidement le tome 2 !
    Et bien oui, je n’aime pas ce genre, je n’aime pas les pirates, je n’aime pas la fantasy, et j’ai quand même hâte de lire la suite !


    Un extrait : L’eau ondulait à peine et le silence régnait, brisé de temps à autre par le cri d’une mouette. Seuls les morceaux de bois qui jonchaient la surface de la mer témoignaient de la violence de l’attaque qui s’était abattue sur un riche navire de la Compagnie des Indes Orientales à peine quelques heures plus tôt. Des pirates. Parmi les derniers qui écumaient encore les océans et traquaient les navires marchands traînant sur les eaux, alourdis par leurs cales emplies de richesses ou d’êtres humains. Des hommes dangereux s’il en était, des hommes qui avaient résisté aux moyens mis en œuvre pour les chasser, et dont les capitaines hissaient sans vergogne le pavillon rouge annonçant qu’ils ne feraient pas de quartier. Compensant le manque de ruse qui était le plus souvent leur lot par une violence aveugle, ils ne laissaient rien après leur passage. À présent qu’ils étaient partis avec l’or qu’ils convoitaient, la paix était revenue. Plus un souffle de vent ne faisait osciller l’épave qui surnageait misérablement tandis que, seule au milieu de l’océan, une jeune fille laissait peu à peu le froid engourdir ses membres.

    Elle s’appelait Juliet et était âgée d’à peine vingt ans mais avait vu plus d’horreur en six mois que le plus aguerri des soldats. Elle était la seule rescapée de l’attaque. Elle songeait à tout ce qu’elle avait perdu, à sa famille massacrée par des indigènes, alors que, cette fois déjà, elle seule avait échappé au carnage. Elle porta un regard las en direction de la plage qu’elle tentait de rejoindre et s’immobilisa. Elle était si fatiguée que ses bras lui semblaient peser des tonnes et ne sentait plus ses jambes. Elle n’avait plus rien. Plus d’espoir, plus d’avenir. Alors, à quoi bon s’entêter ? Elle avait tout perdu par deux fois déjà. La jeune fille poussa un soupir fatigué et renonça, brisée par la malédiction qui semblait s’attacher à ses pas. Elle ferma ses yeux d’azur dans l’attente de la mort et sourit avec tristesse. Une sensation de flottement l’envahit et sa respiration ralentit peu à peu jusqu’à la faire sombrer dans l’inconscience qui précède la fin. Les vagues refermèrent leur linceul d’écume sur son corps et elle s’enfonça dans les abysses.

    Perdue à la frontière entre la vie et la mort, elle ne sentit pas les mains des esclaves du Tlalacalli se refermer sur elle.

     

  • Le tiercé du samedi #32

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont le titre vous a le plus attiré

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Un bonheur insoutenable

     

     

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    Le titre m'a attiré parce qu'il était intrigant: comment le bonheur peut-il être insoutenable? A moins que ce ne soit qu'un leurre, une image fausse de bonheur. Il fallait absolument que je sache!

     

     

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    Les enfants des autres

     

     

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    Bon j'avoue, l'auteur y était pour beaucoup parce que je sais sur quel sujet elle écrit. Mais quand même pourquoi ce titre? En général, Torey Hayden se concentre sur un de ses élèves en particulier, même si elle parle aussi des autres, alors pourquoi ce titre qui en englobe plusieurs? Qu'est qu'il y avait de particulier, cette année là, pour qu'elle ne détache pas un enfant du lot? Je me suis jetée sur ce livre comme loup affamé sur un lapin égaré.

     

     

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    La reine soleil

     

     

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    Le roi soleil, on connait. Louis XIV, Versailles, l'Etat c'est moi...on nous en rabat les oreilles depuis qu'on porte un tablier de maternelle ou presque. Mais la reine soleil? Et écrit par Christian Jacq? Une reine soleil en Egypte? Mais que quoi qu'est-ce? Il fallait que j'en sache plus. Et c'est devenu un de mes livre préférés.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois sagas que vous aimeriez voir adaptées en série TV

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] La fille du train

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    Résumé : Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 le soir. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari a pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

     

    Auteur : Paula Hawkins

     

    Edition : Sonatine

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 7 mai 2015

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Dans la fille du train, on suit en parallèle deux femmes : Rachel, divorcée qui passe en train, deux fois par jour, devant la maison de Megan (que Rachel surnomme Jess), qui habite à quelques numéros de l’ancienne maison de Rachel.
    Un jour Rachel, qui s’est forgé du couple que forment Megan et son mari une image idyllique, surprend la jeune femme dans les bras d’un autre, ce qui la rend furieuse car elle assimile cette situation à celle qu’elle a vécu avec son ex-mari.
    Megan n’est pas du tout la femme parfaite que s’est imaginée Rachel, elle croule sous les problèmes psychologiques et son mari, Scott (que Rachel surnomme Jason) a une attitude assez ambigue : il semble surveiller sa femme, fouille son ordinateur et peut être plus que cela.
    L’histoire principale tourne autour de la disparition de Megan, que Rachel découvre un jour en lisant le journal, et de l’enquête pour savoir ce qui lui est arrivé, enquête qu’on ne suit pas en temps réel puisque l’on n’en sait que ce que Rachel en sait.
    A ce moment de ma lecture, je ne sais pas quel est le rôle de Rachel dans cette disparition ni même si elle en a un ; mais plus j’avance et plus la description de la façon de faire de Scott me pousse à m’interroger sur son éventuelle responsabilité. (Mais je ne suis qu’à 20% du livre).
    Le style est particulier car il est calé sur les passages de Rachel devant la maison de Megan et Scott. Ainsi, pour chaque jour, on a : matin et soir (parfois après-midi). Si le soir, Rachel ou Megan (ce qu’elle nous dit se passe un an plus tôt que ce que nous raconte Rachel), suivant le chapitre, nous raconte ce qu’elle a fait dans la journée, on découvre celle-ci, si elle ne nous donne que ses observations du moment présent, il peut se passer plusieurs « jours » avant qu’elle ne fasse allusion à des moments qui se sont passés entre les horaires de passages des trains.
    Vers la moitié du livre, un troisième personnage vient mettre son grain de sel dans le récit. Il s’agit d’Anna, anciennement la maitresse du mari de Rachel et maintenant sa nouvelle femme. Le sentiment qui domine en moi à chaque fois que je lis un chapitre du point de vue d’Anna, c’est la colère et l’envie de lui exploser la tête contre un mur. Non seulement, elle se tape un mec marié, arrive à évincer l’épouse et à se faire faire un enfant après avoir convolé avec l’infidèle, mais en plus elle se paie le luxe d’être outrée que l’épouse trompée et répudiée le prenne mal ?
    Si elle le pouvait, elle ferait interdire toute cette partie de la ville à Rachel alors que c’était quand même chez elle, son quartier et que, même si Rachel a sombré dans l’alcool, et bien ce n’est pas une raison. Je ne comprends même pas comment Anna peut encore se regarder dans une glace !
    Je ne peux vraiment pas la supporter même si je ne pense pas qu’elle ait une responsabilité dans la disparition de Megan.
    Pour en revenir à Rachel qui est quand même le personnage principal, je trouve qu’elle joue un jeu dangereux. Elle n’enquête pas vraiment, mais elle reste en contact avec les personnes impliquées dans l’affaire, alors qu’elle ne les connait pas sans prendre en compte qu’elle pourrait courir un danger. Un peu comme si sa propre vie n’avait aucune importance (ce qui est probablement souvent ce qu’elle doit ressentir étant donné son état émotionnel). Cela dit, je pense qu’elle a du voir quelque chose, le problème étant qu’elle ne s’en souvient pas.
    En ce qui concerne les hommes : Tom, le mari d’Anna et ex-mari de Rachel et Scott, le mari de Megan, je suis partagée.
    Comme je l’ai dis, l’attitude de Scott est celle d’un jaloux compulsif et il pourrait donc être responsable de la disparition de sa femme, mais ça paraîtrait tellement évident que ça me met le doute !
    Quant à Tom, je ne sais pas comment le définir : il parle tout le temps de problème d’argent pour ne pas accéder aux plus cher désirs de ses femmes tout en ne se refusant rien et j’ai eu l’impression que les amnésies de Rachel quand elle a bu l’arrangeaient bien quand ils étaient mariés car il pouvait lui donner sa version de ce qu’il s’était passé sans qu’elle ne le remette jamais en cause. Bref, je ne sens pas ce mec (mais sans plus).
    Mention spéciale à l’inspectrice Riley qui fait preuve d’une incompétence assez fabuleuse, plus occupée à faire ressentir ses préjugés et à se montrer odieuse qu’à enquêter.
    Lorsqu’on nous dévoile enfin la solution, j’avais compris mais seulement quelques pages plus tôt, car les révélations sont progressives et le doute subsiste jusqu’au bout entre les différents suspects.


    Un extrait : J’ai fini la deuxième canette et entamé la troisième. L’euphorie qui m’a étreinte quand l’alcool a pénétré dans mon sang n’a duré que quelques minutes, puis j’ai été prise de nausée. J’allais trop vite, même pour moi, il fallait que je ralentisse ; si je ne ralentissais pas, il allait m’arriver des bricoles. Je risquais de faire quelque chose que je regretterais. De la rappeler. De lui dire que je me foutais d’elle et de sa famille et que je m'en contrefoutais si sa gamine n’avait pas une seule bonne nuit de sommeil de toute sa vie. De lui dire que la phrase qu’il lui avait écrite (« Ne compte plus me trouver sain d’esprit »), moi aussi j’y avais eu droit, quand on avait commencé à se fréquenter, il me l’avait écrite dans une lettre où il me déclarait sa flamme éternelle. Et ce n’était même pas de lui : il l’avait volée à Henry Miller. Tout ce qu’elle a, c’est du réchauffé. Je voudrais savoir ce que ça lui fait. J’avais envie de la rappeler pour lui demander : « Qu’est-ce que ça te fait, Anna, de vivre dans ma maison, entourée des meubles que j’ai choisis, de dormir dans le lit que j’ai partagé avant avec lui, de nourrir ton enfant sur la table même où il m’a fait l’amour ? »

    Je n’en reviens toujours pas qu’ils aient choisi de rester là, dans cette maison, MA maison. Je n’ai pas réussi à y croire, quand il me l’a annoncé. J’adorais cette maison. C’était moi qui avais insisté pour l’acheter, malgré son emplacement. Ça me plaisait d’être près de la voie ferrée, de voir passer les trains. J’aimais bien leur bruit, ce n’était pas le cri perçant d’un grande vitesse, mais le brinquebalement désuet d’un train de marchandises. Tom m’avait prévenue : « Ça ne restera pas comme ça pour toujours, ils finiront par moderniser la ligne et tu n’auras plus que les hurlements des trains express », mais j’ai toujours refusé de croire que ça arriverait un jour. Je serais restée là, je lui aurais repris sa part si j’avais eu l’argent. Mais je n’avais pas assez, et on n’a pas réussi à trouver un acheteur à un prix correct au moment du divorce, alors, à la place, il m’a dit que lui rachèterait ma part et qu’il resterait là jusqu’à ce qu’il en obtienne un bon prix. Mais il n’a jamais trouvé d’acheteur, il l’a installée là, et elle est tombée amoureuse de la maison elle aussi, comme moi, alors ils ont décidé d’y rester. Elle doit avoir sacrément confiance en elle – en eux – pour que ça ne la dérange pas d’aller et venir dans les pas d’une autre. De toute évidence, elle ne me considère pas comme une menace. Ça me fait penser à Ted Hughes, l’homme qui a été marié à la poétesse Sylvia Plath. Après le suicide de son ex-femme, il a installé sa maîtresse Assia Wevill dans la maison qu’il avait partagée avec Plath ; elle portait les vêtements de Sylvia, elle se brossait les cheveux avec sa brosse. Ce matin, j’ai eu envie de téléphoner à Anna pour lui rappeler qu’Assia aussi a fini la tête dans le four, comme Sylvia.

     

  • [Film] Chic

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    Titre original : Chic

    Réalisé par : Jérôme Cornuau

    Date de sortie : 07 janvier 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h43

    Casting : Fanny Ardant, Marina Hands, Eric Elmosnino...

    Résumé : Alicia Ricosi, diva et créatrice de mode de la maison de haute couture éponyme, est, à la veille des prochaines collections, en panne de créativité suite à une rupture sentimentale extravagante. Sa cinglante directrice, Hélène Birk, doit rapidement trouver une « solution » pour qu’Alicia recouvre sa puissance créative.

    Mon avis : Vouloir tout laisser tomber quand on se fait plaquer, c’est un peu normal. Mais quand on est à 5 semaines de présenter sa nouvelle collection haute couture et que des dizaines de personnes dépendent de vous, ça devient de suite plus problématique.
    Et quand on apprend que la relation dont la fin a mis la créature de mode dans cet état n’a duré que 2 mois, on comprend mieux pourquoi sa directrice, Hélène, craque quelque peu.
    Comme il faut à priori une présence masculine pour rebooster la créativité d’Alicia, la créatrice de mode, Hélène va tenter d’engager une sorte de gigolo. Mais tout ne se passe pas comme prévu et c’est sur le paysagiste qu’Hélène vient de virer sans ménagement que l’extravagante Alicia va jeter son dévolu.

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    Hélène est catastrophée car elle n’a vraiment pas été tendre avec le paysagiste. Il faut dire, qu’elle a un sacré tempérament ! Elle est professionnelle, certes, mais cinglante. D’ailleurs quand une secrétaire d’accueil qui vient de se faire réprimander vertement pour avoir mal accordé les couleurs de ses vêtements demande à sa collègue si Hélène est toujours comme ça, celle-ci lui répond : « Oh non, parfois elle est aussi méchante ! » Et là on se dit : « Ouh là, qu’est-ce que ça doit être !! ».

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    Et le paysagiste n’est absolument pas d’humeur à jouer les muses, même contre rémunération, ne serait-ce que pour énerver Hélène.
    Sous la pression et la menace d’un renvoi, elle doit pourtant le convaincre, et ne va hésiter devant rien, même pas devant les manœuvres les plus basses pour obtenir ce que veulent Alicia et son patron.
    Il faut dire que le patron en question est un drôle de numéro (je n’en suis toujours pas revenue du : « Votre vie privée ? Mais qu’est-ce que c’est que cette nouvelle lubie Hélène ? »)

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    Alicia est, de son coté, insupportable : égocentrique, capricieuse, elle se croit tout permis et se moque totalement de son entourage, au point qu’Hélène, qui doit la supporter au quotidien, frôle la dépression.

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    La fin est sans surprise pour ce type de film et on la voit arriver comme un camion rouge vif au milieu d’une mer de twingo grises.
    C’est finalement une comédie pas prise de tête, agréable à regarder après une journée fatiguante, quand on a pas vraiment envie de se poser des questions et que le mal de tête pointe trop pour un film d’action.
    Et même si je ne supporte pas Fanny Ardant (ou plutôt sa voix), cela ne m’a pas dérangé car, dans le cas présent, son personnage est fait pour être exaspérant.


     

     

  • [Livre] Revanche

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    Résumé : Kai et Jem sont inséparables. Jem aime secrètement son meilleur ami, qui serait l'homme idéal s'il ne préférait pas les garçons... A la fin d'une soirée d'ivresse chez des amis communs, Jem rentre seule chez elle, Kai demeurant étonnamment introuvable. 
    C'est le lendemain que tout bascule : la jeune fille reçoit un email de la part de ce dernier, avec en pièce jointe une vidéo de lui en compagnie d'un garçon qu'il a trouvée postée sur internet. Cette vidéo compromettante est très vite partagée par tout le lycée et Kai reçoit une salve de mails agressifs qu'il ne peut bientôt plus supporter. Lui qui n'avait pas encore fait son coming out finit par craquer et se suicide... 
    A la suite de ce drame, Jem prend alors trois résolutions : découvrir la vérité, venger son ami et se suicider elle aussi. Les tiendra-t-elle ?

     

    Auteur : Cat Clarke

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 17 octobre 2013

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Un livre très bien écrit (ce qui ne m’étonne pas de la part de Cat Clarke) sur le sujet très difficile du suicide adolescent et de la réaction des proches.
    Même si Kay se suicide au début du roman, il reste très présent tout au long du livre à travers les yeux de Jem et des lettres qu’il lui a laissées.
    Jem m’a paru un peu obsédée par le groupe des « populaires » : elle les observe, parle d’eux tout le temps, comme si elle ne pouvait pas s’empêcher d’analyser chacun de leurs gestes.
    Dans son choix de découvrir la vérité, j’ai trouvé Jem un peu légère : elle se fie aux apparences, et lance son opération de vengeance sans même imaginer une seconde qu’elle puisse se tromper, sans même chercher à savoir si son intuition est la bonne.
    Même lorsqu’elle se rapproche du groupe des « populaires », elle semble refuser de les voir tels qu’ils sont. Or, même si Stu reste un gros lourd bien pénible, on voit très vite que les autres ne sont pas comme il le lui paraissait de loin. Mais elle rejette chaque information qui pourrait les lui faire voir différemment de comme elle les avait imaginés, tout en étant parfaitement consciente que Kay le lui aurait reproché et qu’il n’aurait pas apprécié qu’elle se lance dans une opération de vengeance.
    Au fil du déroulement, on se pose pas mal de questions. Si pour certains, on écarte immédiatement la possibilité de leur responsabilité dans la vidéo de Kay envoyée à tout le lycée, pour d’autres on doute jusqu’au bout (pas forcément pour les mêmes raisons que Jem d’ailleurs).
    En revanche, j’ai été étonnée qu’elle laisse toute sa colère éclater contre ceux qui ont pris et diffusé cette vidéo mais qu’elle ne réagisse pas devant les mails de haine que reçoit Kay de la part des élèves du lycée. Si la plupart s’était dit : ouais bon, il est gay, et alors ? Ou n’avait envoyé que des messages sur le fait d’être filmé en position compromettante comme ils l’auraient fait pour un couple hétéro, Kay n’aurait pas été poussé au suicide.
    La dernière partie du roman m’a surprise et choquée. La révélation du ou de la coupable de l’envoi de cette vidéo, je ne l’avais vraiment pas vu venir. J’avais bien pensé que cette personne savait qui était responsable, mais je n’aurais pas imaginé que c’était elle. Et encore moins les raisons de son geste et la manière dont elle a réagi ensuite.
    Cette dernière partie nous éclaire aussi sur le comportement de certaines personnes que l’on comprend de suite mieux, et on se sent presque coupable d’avoir porté des jugements sans avoir eu tous les éléments.
    Les dernières pages n’atténuent ni la surprise ni le choc, bien au contraire. D’un coté, j’étais presque sûre que le livre finirait comme ça car j’avais du mal à imaginer une autre fin, vu le déroulement des évènements, et d’un autre coté, même en ayant « deviné » la fin, il y a un élément que je n’avais absolument pas prévu et qui est venu, disons, perturber l’image que j’avais de la conclusion.
    J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, plus par fatigue que par manque d’intérêt d’ailleurs, mais, dès l’histoire vraiment lancée, je n’ai plus pu lâcher le livre jusqu’à la fin.

    Un extrait : Groupe Populaire était le surnom (totalement dépourvu d’imagination) que j’avais donné à notre soi-disant groupe de branchés. Il comptait six membres – désormais sept avec Max. Je n’arrêtais pas de les observer, de parler d’eux, de les analyser. Kai me suivait toujours dans ces cas-là, sauf quand je passais à Louise ; parce que aussi incroyable que cela puisse paraître, elle faisait partie de cette troupe.

    À la fin de la troisième, je m’étais concocté une nouvelle théorie : Allander Park était un zoo, et chaque élève incarnait un représentant du règne animal. J’avais pris le plus grand soin à classer chaque membre du Groupe Populaire par espèce. (Kai avait beau dire que j’avais vraiment du temps à perdre, il mettait toujours son grain de sel.)

    Lucas Mahoney était le plus facile à répertorier. Il était clairement un lion. Il en avait même la crinière – bon, d’accord, avec plus de gel qu’un lion. Blond et baraqué, il passait son temps à se pavaner comme le roi de la putain de savane. Toutes les minettes du bahut craquaient pour lui à un moment ou à un autre. Sauf moi. Et les lesbiennes planquées parmi nous.

    Kai trouvait que Sasha Evans était la lionne du groupe – elle sortait avec Lucas, après tout. Mais c’était mon délire, alors c’était à moi d’en décider. Cette nana m’évoquait plus un léopard – ondulant et sexy. Elle avait des cheveux colorés brun chaud, et un corps parfait. Je la détestais.

    Stu Hicks était le bouffon officiel d’Allander Park. Il aimait jouer avec la nourriture. Oui, il était ce genre de gars – le genre à fourrer des frites dans son nez pour faire marrer les filles. Et elles riaient, comme si elles l’avaient trouvé super drôle… Il était plus petit que les autres mecs, mais maigre et musculeux, sans doute à cause des arts martiaux. J’ai fini par opter pour un chimpanzé… Les chimpanzés dégagent tous quelque chose d’un peu sinistre.

    Bugs était le mec spé du groupe. Gigantesque et roux, il évoquait une grosse tranche de viande avec du moisi orange dessus. Il était l’une des stars de l’équipe de rugby, ce qui ne suffisait pas à faire de vous quelqu’un de populaire, en général. Peut-être était-il l’exception qui confirmait la règle ? Il avait tout le temps une fille pelotonnée dans ses bras, en tout cas, ce dont les autres mecs semblaient se contrefoutre. Tous savaient qu’il ne serait jamais un rival – pas vraiment. Bugs entrait dans la catégorie des ours. Un ours super inutile dont la race aurait dû s’éteindre depuis des siècles.

    Et Amber Sheldon… Des cheveux roux teints, des seins énormes, et un rire idiot haut perché qui me donnait des envies de meurtre : un perroquet coloré et bruyant. Un du genre à s’arracher ses propres plumes sans s’en rendre compte.

    J’avais secrètement décrété que Louise était un serpent, mais sans le dire à Kai, bien sûr. Ce choix n’avait aucune justification, en dehors du fait que je détestais vraiment les serpents. Et que ça aurait en partie expliqué comment elle avait fait pour intégrer la bande des branchés alors qu’elle était dans la classe d’en dessous.

    Voilà ce à quoi le Groupe Populaire ressemblait. On aurait dit des extraterrestres venus envahir la Terre avec un plan diabolique visant à dominer le monde – et avec des cheveux brillants et des blagues pour initiés en option.

     

  • [Film] Strange Magic

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    Titre original : Strange magic

    Réalisé par : Gary Rydstrom

    Date de sortie : 2015

    Genre : Animation

    Pays d’origine : U.S.A

    Durée : 1h39

    Casting : Alan Cumming, Evan Rachel Wood, Elijah Kelley, Meredith Anne Bull...

    Résumé : L'histoire de deux mondes qui s'opposent : d'un côté, un royaume peuplé de fées, d'elfes et de lutins et de l'autre, une sombre forêt dissimulant d'affreux gobelins et de monstrueuses créatures.

    Mon avis : Ce DA est une libre adaptation de la pièce de Shakespeare : le songe d’une nuit d’été.
    Dès l’introduction, le ton est donné : « chacun a droit à l’amour ».
    Si le graphisme rappelle celui d’Arthur et les minimoys, le coté musical, lui, rappelle un peu Disney avec une première chanson après 2 minutes de DA.
    A la 11ème minute, on en est déjà à la 3ème chanson et cela continue à cette fréquence. A ce rythme là, ce n’est plus un DA, c’est une comédie musicale !

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    On se demande, au début, si l’abondance de personnages poussant la chansonnette n’a pas pour unique but de masquer une pauvreté de scénario, mais en fait non. Le scénario n’est pas mauvais, l’histoire est, certes archi-connue, mais bien menée.
    Je dis que l’histoire est archi-connue car tous les types de DA (que ce soit les DA en épisodes, les Barbies, les Disney) nous ont déjà conté ce type d’histoire : tous les « clichés » des contes sont présents. On a ainsi le roi, la princesse qui refuse l’amour, le prétendant arrogant et ambitieux sans scrupules, la seconde princesse qui à l’inverse de la première place l’amour avant tout, l’ami secrètement amoureux de celle qui ne le remarque pas, le chef des méchants.

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    Et en personnages secondaires, on a les comiques, qui sont généralement du coté des méchants : les soldats/bras gauches qui font âneries sur âneries, la mère du chef qui cherche désespérément à caser son fils réfractaire à l’idée même de l’amour….
    Les lamentations du roi des fées sur la difficulté d’élever deux filles,

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    ou les manigances de la mère de Bog sur le refus de son fils de se marier sont à chaque fois à mourir de rire.

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    Il y a vraiment beaucoup de moments amusants, au point qu’on pourrait presque dire que quand ça ne chante pas, on rit.
    C’est dommage que le scénario n’ait pas prévu moins de chansons et plus de dialogues qui ne soient pas dédiés uniquement à l’humour, même si celui-ci sauve le DA.
    Malgré cette presque overdose musicale, on se prend au jeu et si la fin (chantée, bien évidement) est prévisible, on la regarde tout de même avec plaisir.


    (désolée, impossible de trouver une bande annonce en français)