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[Livre] Le seigneur du miroir fumant, Tome 1

 

Je remercie les éditions Artalys et Jess Swann pour cette lecture

Le Seigneur du Miroir fumant.jpg

Résumé : En 1521, les conquistadors profanent le Templo Mayor. La brillante civilisation aztèque s’éteint mais ses dieux subsistent dans l’ombre, et Tezcatlipoca est décidé à se venger de la destruction de son temple.
Deux siècles plus tard, sa colère s’abat sur Edward Murray, descendant de Alonso De Alvaro, le premier Espagnol à avoir souillé son autel. Bien qu’étant un pirate, il s’est marié à une aristocrate, Katherine Willborough, qui lui a donné deux enfants. C’est cette famille que le dieu va chercher à détruire grâce à un plan tortueux, en plongeant Edward dans d’éternelles souffrances.

 

Auteur : Jess Swann

 

Edition : Artalys

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 24 octobre 2014

 

Prix moyen : 19,80€

 

Mon avis : Je ne suis pas une grande fan de fantasy et j’en lis très rarement. Idem pour les histoires de pirates. Mais comme j’apprécie l’auteur, j’ai décidé de tenter de lire ce livre.
Et bien, une fois que je l’ai commencé, et que j’ai lamentablement échoué à prononcer le nom du dieu vengeur plus de deux fois d’affilées, je n’ai plus pu le lâcher.
Je suis environ à la moitié de ma lecture, et je fais l’effort de poser le livre le temps de donner mes premières impressions : déjà au niveau de la forme, rien à redire ou presque, je n’ai trouvé qu’une coquille (un « avait » à la place d’un « avant ») et deux mots soulignés, probablement par la beta de l’auteur (sa poigne se resserra sur son poignet). Bref des broutilles qui ne gênent absolument pas la lecture. Voilà pour la forme, rien à redire de plus, c’est bien écrit, fluide, on n’est pas noyé sous les descriptions et explications mais on n’est pas perdu non plus.
Ensuite l’histoire : hormis le fait que la quiche que je suis n’est pas capable de prononcer (et encore moins de retenir) les noms aztèques (de mémoire, hein, quand je les lis, ça va, je les reconnais), j’ai trouvé l’histoire riche avec une multitude de personnages dont les vies s’imbriquent les unes dans les autres. Avec un minimum de concentration (et Dieu sait que la concentration et moi, ça fait plusieurs) on s’y retrouve sans peine. Je n’ai pas eu besoin de retourner en arrière en me disant : mais c’est qui lui/elle déjà ?
Le personnage principal est Edward Murray, le descendant du conquistador qui a provoqué la colère du dieu aztèque. Après lui vient sa famille, puis les autres personnages.
Au niveau de sa famille, je suis très énervée contre Katherine (et aussi contre Edward pour le coup) à cause de leur attitude envers leur fille Kiara. J’ai l’impression que Kathy veut que sa fille vive comme elle-même a décidé de ne pas vivre en s’enfuyant. Elle lui achète des tenues qui non seulement ne sont pas de son âge et la font paraître bien plus jeune mais qui en plus sont tout sauf pratiques sur un bateau. Edward et Kathy clament que Kiara est maladroite et incapable d’apprendre à se défendre, mais elle n’a pas l’air si godiche que ça. Elle a surtout l’air maintenue de force dans une enfance qu’à 17 ans, elle a légitiment envie de quitter.
Le dieu aztèque est un vrai salopard, mais bon, en général, on s’y attend de la part de ce genre de dieu, surtout quand ils ont été contrariés.
Pour l’instant, il met en place ses pions et je ne sais pas bien où il veut en venir, mais tout a l’air de se dérouler comme il le veut, donc j’attends de voir où tout ça va nous mener, je reprends ma lecture et je reviens donner mon avis final quand j’aurais terminé.

Alors je reviens après ma lecture et je tiens à dire que je ne suis pas d’accord ! Cette fin est horrible ! On n’a pas le droit de laisser des lecteurs comme ça ou alors on a intérêt à écrire rapidement le tome 2 !
Et bien oui, je n’aime pas ce genre, je n’aime pas les pirates, je n’aime pas la fantasy, et j’ai quand même hâte de lire la suite !


Un extrait : L’eau ondulait à peine et le silence régnait, brisé de temps à autre par le cri d’une mouette. Seuls les morceaux de bois qui jonchaient la surface de la mer témoignaient de la violence de l’attaque qui s’était abattue sur un riche navire de la Compagnie des Indes Orientales à peine quelques heures plus tôt. Des pirates. Parmi les derniers qui écumaient encore les océans et traquaient les navires marchands traînant sur les eaux, alourdis par leurs cales emplies de richesses ou d’êtres humains. Des hommes dangereux s’il en était, des hommes qui avaient résisté aux moyens mis en œuvre pour les chasser, et dont les capitaines hissaient sans vergogne le pavillon rouge annonçant qu’ils ne feraient pas de quartier. Compensant le manque de ruse qui était le plus souvent leur lot par une violence aveugle, ils ne laissaient rien après leur passage. À présent qu’ils étaient partis avec l’or qu’ils convoitaient, la paix était revenue. Plus un souffle de vent ne faisait osciller l’épave qui surnageait misérablement tandis que, seule au milieu de l’océan, une jeune fille laissait peu à peu le froid engourdir ses membres.

Elle s’appelait Juliet et était âgée d’à peine vingt ans mais avait vu plus d’horreur en six mois que le plus aguerri des soldats. Elle était la seule rescapée de l’attaque. Elle songeait à tout ce qu’elle avait perdu, à sa famille massacrée par des indigènes, alors que, cette fois déjà, elle seule avait échappé au carnage. Elle porta un regard las en direction de la plage qu’elle tentait de rejoindre et s’immobilisa. Elle était si fatiguée que ses bras lui semblaient peser des tonnes et ne sentait plus ses jambes. Elle n’avait plus rien. Plus d’espoir, plus d’avenir. Alors, à quoi bon s’entêter ? Elle avait tout perdu par deux fois déjà. La jeune fille poussa un soupir fatigué et renonça, brisée par la malédiction qui semblait s’attacher à ses pas. Elle ferma ses yeux d’azur dans l’attente de la mort et sourit avec tristesse. Une sensation de flottement l’envahit et sa respiration ralentit peu à peu jusqu’à la faire sombrer dans l’inconscience qui précède la fin. Les vagues refermèrent leur linceul d’écume sur son corps et elle s’enfonça dans les abysses.

Perdue à la frontière entre la vie et la mort, elle ne sentit pas les mains des esclaves du Tlalacalli se refermer sur elle.

 

Commentaires

  • Merci pour cette toute première chronique, ravie que tu aies accroché même si d'ordinaire, la fantasy n'est pas ton truc :)
    Le tome 2 est en cours

  • Si tu as accroché alors que tu n'aimes pas la fantasy à la base, moi qui suis une grande amatrice du genre et qui adore les histoires de pirates, je devrais carrément ma faire aspirer :p

  • Ah oui si tu aime la fantasy ET les pirates, oui y'a des chances que ça te plaise!

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