Résumé : Depuis quelques années maintenant, la montée croissante des attentats frappe le monde entier entrainant à chaque fois des dizaines de victimes. Des divergences d’opinions, des rivalités entre peuples ont toujours existés et persisteront encore. Cependant la violence des actes est de plus en plus importante, les moyens utilisés le sont également. La population doit vivre avec et se montrer plus forte que la haine. Un voisin, un ami, un conjoint, chacun peut basculer dans la violence très rapidement en se laissant guider par les nouvelles technologies qui véhiculent un tissu d’agressivité et de barbarie. Dans ce livre, un jeune homme au passé de délinquant, Benjamin, tombe sous l’emprise d’un individu puissant et radicalisé qu'il rencontre en prison, Abou. Lorsque le jeune homme prend conscience de la dangerosité de cette alliance, il est trop tard. Abou a des projets mortels pour le pays et Benjamin en sait trop. Dans cette spirale, il entraine celle qui deviendra sa compagne Sara, des proches, et des centaines de victimes. Sara est une surveillante pénitentiaire qui va tenter de lutter contre son attirance pour le détenu mais qui succombera à cette passion. Elle ira jusque braver les interdits de sa profession pour entretenir l'étincelle qui brille dans ses yeux. Cependant au début de leur idylle, Benjamin a un objectif bien différent. Une intrigue sentimentale mêlée au suspense d’un polar macabre caractérisent ce roman. De l’émotion, de la tristesse, de la douleur, de la colère, de la froideur, tout autant de sentiments qui viennent envahir le lecteur au fil de l’histoire. De multiples attentats, des blessés en nombre, une femme aveuglée par un amour qui va la dévaster, ...
Auteur : Fanny Matthew
Edition : Autoédition
Genre : Drame
Date de parution : 5 octobre 2017
Prix moyen : 2€
Mon avis : Ce livre a un gros point positif : son histoire. Le machiavélisme derrière la rencontre, à première vue fortuite, de Sara et de Ben, l’organisation de la cellule terroriste… tout cela est vraiment intéressant et donne une profondeur à l’histoire.
Malheureusement, cette histoire n’est pas mise en valeur.
Tout d’abord, la première chose qui m’a frappée, c’est le titre. « Pour l’amour d’un terroriste », ça fait vraiment romance Harlequin. J’ai failli refuser le livre à cause de ce titre. Il ne rend pas justice à l’histoire.
Aux premières lignes de ma lecture, j’ai été très dérangée par le style. Je l’ai trouvé assez abrupt, factuel. J’avais l’impression de lire une chronique judiciaire plutôt qu’un roman, surtout au tout début lors de la présentation des personnages. J’aurais préféré les découvrir petit à petit, plutôt que cette biographie assénée d’entrée de jeu.
De plus, définitivement, je trouve que le présent n’est pas du tout adapté au récit. A la rigueur dans les biographies, dans les documentaires romancés d’une période de l’histoire, mais pour un roman, je n’adhère pas. Mais ça, c’est vraiment une opinion très personnelle et ce qui me dérange dans l’utilisation du présent ne fera peut-être pas sourciller un autre lecteur.
Ce style assez…rigide, dirai-je, à défaut d’un meilleur terme, m’a empêché d’entrer pleinement dans l’histoire et de m’attacher aux personnages.
J’ai aussi trouvé que l’auteur a une tendance très nette à répéter le prénom de ses personnages. Plusieurs phrases d’affilées, et des phrases très courtes, qui plus est, commencent par Sara. Sara dit que, Sara pense, Sara…Sara… Parfois, une seule phrase pourrait en remplacer trois, avec quelques virgules, quelques pronoms, et une tournure différente.
Au niveau de l’écriture elle-même, j’ai remarqué quelques coquilles (orthographe et conjugaison essentiellement), mais j’ai franchement vu pire.
En revanche, souvent, trop souvent pour moi, j’ai dû arrêter ma lecture pour comprendre ce que l’auteur avait voulu dire. J’ai trouvé qu’il y avait un gros problème de vocabulaire, un mot étant souvent employé à la place d’un autre, ce qui change complètement le sens de la phrase et parfois fait qu’elle ne veut plus rien dire.
Un exemple parmi tant d’autres ? A un moment, on parle d’un attentat. Dans l’énumération des actes qui doivent avoir lieu, je lis : « trois hommes se feront exploser à l’aide de ceintures dans des endroits stratégiques de ce monument après avoir essuyé un déluge de rafales sur ceux qu’ils qualifient de « mécréants ». »
C’est précis et c’est réaliste. Le seul problème, c’est qu’essuyer une rafale de balles, cela veut dire la recevoir. Quand on est celui qui tire, on arrose, plutôt qu’on essuie. Donc : Après avoir arrosé d’un déluge de balles ceux qu’ils…
Un autre ? « Ben sait qu’il va devoir engranger la vitesse supérieure. » Depuis quand on engrange une vitesse ? Des informations, des vivres, du grains, mais non, pas une vitesse. On peut passer à la vitesse supérieure, à la rigueur l’embrayer ou l’engager…
Ce ne serait pas grave si c’était les seuls exemples, mais je suis tombée sur bon nombre de ce genre d’erreurs ou de méconnaissance du vocabulaire et ça a rendu ma lecture vraiment pénible.
En résumé, je dirais que les idées sont là, le déroulé de l’histoire aussi. Il y a un énorme potentiel sur ce roman. Mais il nécessite un énorme travail de relecture, de réécriture et de correction.
En l’état, je ne le recommande pas. Remanié, j’en parlerais certainement autour de moi.
Un extrait : Benjamin, 32 ans, originaire de la métropole lilloise est un jeune délinquant au passé chargé de petits larcins. À l’adolescence, celui qui se fait appeler Ben quitte sa région natale pour s’installer avec ses parents en banlieue parisienne. Son dernier braquage lui vaut une condamnation à six mois de prison ferme qu’il passera à l’établissement pénitentiaire de Fresnes. Il purge sa peine, y fait la rencontre d’un autre détenu Abou, surnommé le guerrier, qui le prend sous son aile avant de l’amener à se convertir à l’islam. Les semaines passent et ce grand brun aux yeux noisette se réfugie dans la religion, celle qu’on lui a expliquée en prison. Les six mois s’écoulent, à sa sortie Ben a radicalement changé, il ne voit plus ses proches, sa famille l’évite de plus en plus. Il trouve refuge auprès du guerrier rencontré lors de son passage en prison. Ben a de l’admiration pour celui qui devient son mentor, il lui est totalement dévoué. Il finit par se radicaliser et tombe dans un islam extrémiste. Des projets sont en pourparlers autour de lui. Ben est alors chargé de recruter des jeunes sur le web, il passe des heures sur internet, diffuse des dizaines de vidéos faisant référence à l’État islamique et encourage ses lecteurs à se rebeller. Très vite, il fait parler de lui auprès des services de sécurité nationale et se voit de nouveau condamné. Le 03 janvier 2016 au tribunal de Paris, une condamnation pour incitation au terrorisme est prononcée à son encontre assortie d’une peine de prison ferme d’une année.
C’est désormais un retour en prison pour Ben. Ce retour en détention qui bouleversera son existence et sera marqué par une rencontre, celle de Sara.
Sara, jolie brune au regard pétillant, un petit bout de femme, sensible et attachante. Elle vient de fêter ses 25 ans. Sara est surveillante pénitentiaire à la prison de Fleury Mérogis. Rien ne la prédestinait à exercer ce métier, son bac ES en poche, elle décide de poursuivre son parcours à l’université de Tolbiac en filière Administration économique et sociale. Elle s’ennuie dans ce parcours, n’est pas très assidue et comprend que la vie active l’attend. Elle consulte les différents portails de concours de la fonction publique puis décide de passer celui de gardien de la paix – surveillant pénitentiaire. En juillet 2015, elle apprend avec joie être lauréate du concours, puis se dirige vers l’École nationale de l’administration pénitentiaire à Agen, où elle suivra une formation de huit mois. Sa formation en poche, elle rejoint les couloirs de Fleury. Ses journées sont rythmées par le même rituel, en premier lieu, l’appel. S’ensuit alors le balai quotidien des promenades, des activités, les rendez-vous à l’infirmerie, les parloirs, les repas, la distribution du courrier, les ateliers dans lesquels les détenus travaillent. Sara connaît l’ensemble des détenus qui se partagent l’aile ouest. Elle a toujours préféré ne pas connaitre la raison de détention de chacun d’entre eux et considère ainsi chacun des prisonniers de la même manière. Sara exerce son métier selon un rythme de 3 jours en prison suivi de 2 journées de repos