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Résumé : Revenue d’un séjour dans un centre de méditation pour arrêter de se centrer sur son image, Reine va habiter dans une petite maison en campagne avec sa thérapeute, Rose, et tente de s’intégrer de nouveau à la vie du village Livredecontes.
Auteur : Catherine Girard-Audet
Edition : Goélette
Genre : jeunesse
Date de parution : 6 octobre 2011
Prix moyen : 7€
Mon avis : 3ème tome de la série « L’envers des contes », nous nous penchons dans celui-ci sur ce qu’il est advenu de la méchante Reine après que le beau prince (et non prince charmant, la distinction est importante puisqu’ils vivent tous proches les uns des autres) ait réveillé Blanche-neige d’un baiser et l’ai emporté dans son château pour l’épouser. Reine, vaincue, a été envoyé dans un centre de méditation pour guérir de sa jalousie maladive et reprendre sa vie en main. A la sortie du centre, pour parfaire sa guérison, elle va vivre dans une cabane dans la forêt, non loin de la chaumière des nains.
Si l’humour du livre passera parfois au-dessus de la tête des enfants, il leur permettre sans doute d’acquérir du vocabulaire et nul doute que la présentation en forme de journal intime écrit à l’encre violette sur fond lilas ne pourra que leur plaire.
Dans ce tome, on retrouve Mildred, la pas si méchante demi-sœur de cendrillon, qui s’est reconverti, avec son amie Bo Peep, comme détective privé.
En effet, Reine ne va pas tarder à avoir besoin de ses services.
Mais son but premier va être de convaincre les habitants de Livredecontes qu’elle a bel et bien changé. Et elle n’est pas la seule, ainsi on se rend compte que Blanche-Neige accorde un soin tout particulier à son apparence et que ce n’est pas là le moindre de ses changements.
Toute la saga apprend aux enfants l’importance des secondes chances et de savoir s’amender. Avoir mal agi ne signifie pas que rien ne peut changer.
A la fin du livre, comme dans tous les livres de cette saga, on trouve une fiche de « vilain », un petit test ainsi que quelques recettes de cuisine.
Un extrait : 7 juin
Cela fait trois mois aujourd’hui que je suis au centre de méditation. Au fil des jours, je me suis liée d’amitié avec plusieurs personnes ici, et elles ont organisé une petite fête ce soir pour souligner mes progrès.
Je trouve ça très généreux de leur part, surtout quand je pense à la façon dont je les ai traitées à mon arrivée.
Disons qu’à mon entrée ici, je ne me sentais pas prête à faire face à mes erreurs et à ma vraie nature. Je vivais le moment présent et n’avais aucune envie de revisiter mon passé. Mais lors de la première rencontre de groupe, notre thérapeute, Esmeralda, m’a demandé de me lever, de me présenter et d’expliquer en quelques mots les raisons de mon internement au centre.
- Bonjour, ai-je dis d’un air bourru. Je m’appelle Reine. On m’a forcé à venir ici parce que… en fait…je…
Je n’ai pas été capable de finir ma phrase. Pour la première fois de ma vie, j’éprouvais de la honte et je n’arrivais pas à assumer la portée de mes gestes.
- Continuez, Reine, a insisté Esmeralda. Nous ne sommes pas là pour vous juger, mais pour vous aider à affronter vos peurs et à repousser vos limites.
- Je… J’ai essayé d’empoisonner ma belle-fille parce que j’étais jalouse de sa beauté, ai-je répondu, surprise d’être aussi honnête et de mettre, pour la première fois, le doigt sur mon problème.
A mon grand étonnement, les autres femmes assises en cercle autour de moi ne semblaient pas choquées outre mesure par ma révélation. En avouant mon crime, je me croyais guérie : on me laisserait partir. Mais ensuite Esmeralda m’a expliqué le plan d’action pour que je « reprenne confiance en moi et que je puisse affronter le regard des gens que j’ai blessés en gardant la tête haute ».
Je dois suivre des cours pour me libérer de toute vanité et de ma jalousie. Pour y parvenir, il me faut me départir de tout artifice. Je dois apprendre à m’apprécier pour ce que je suis, sans accorder d’importance à mon apparence physique. En d’autres mots, j’ai été forcée de me débarrasser de toutes mes belles robes, de mon maquillage et surtout de mon miroir magique. Ainsi, tous les jours, depuis trois mois maintenant, je porte des vêtements amples en coton. Je ne me suis pas regardée dans la glace une seule fois depuis mon arrivée. Rose, ma thérapeute personnelle, croit que c’est la meilleure façon de me détacher des biens matériels et d’apprendre à m’apprécier pour ce que je suis « à l’intérieur ».
J’ai eu beaucoup de difficulté à m’habituer à cette simplicité volontaire, mais au fil du temps, j’ai fini par comprendre ce qu’elle voulait dire. Je crois que je suis devenue une (presque) nouvelle femme.