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[Livre] Miss Peregrine et les enfants particuliers – T02 – Hollow City

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Résumé : Jacob et les enfants particuliers sont désemparés : Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l’attaque des Estres, des âmes damnées, sur l’île Cainholm. Les voilà donc livrés à eux-mêmes ! Après avoir essuyé une tempête entre Cainholm et le continent, Jacob et ses amis s’échouent sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre Mondiale fait rage. Entre fuir des Estres déguisés en soldats, des rencontres avec des animaux singuliers, et la recherche de la dernière Ombrune en liberté afin de redonner à la directrice de l’orphelinat sa forme humaine, cette deuxième aventure de la série s’annonce palpitante et pleine de frissons !

 

Auteur : Ransom Riggs

 

Edition : Bayard Jeunesse

 

Genre : Fantastique

 

Date de parution : 19 juin 2014

 

Prix moyen : 17€

 

Mon avis : Dans ce second tome, les enfants particuliers sont contraints de voyager. Leur boucle a été détruite et de toute façon, ce n’est pas en restant à la maison qu’ils vont trouver une ombrune encore libre pour redonner sa forme humaine à miss Peregrine.
Très vite, un compte à rebours se met en place : les enfants n’ont que trois jours pour sauver miss Peregrine avant qu’elle ne soit définitivement coincée dans son corps de piaf.
Bon d’un autre côté, vu qu’ils ont une armée d’estres aux basques et qu’ils sont dans la capitale anglaise en pleine guerre mondiale avec des bombes qui tombent de tous les côtés, ils ne sont pas trop dans l’esprit ballade touristique.
J’avais beaucoup aimé le premier tome. Ici, il n’y a pas vraiment de rappel des personnages et de leurs capacités, si ce n’est un petit trombinoscope au début du roman. Mais bon, pour moi ce n’est pas vraiment un problème (quand tu as lu Game of Throne, les personnages à foison te font plus peur, tu es rodé !).
Les enfants particuliers vont vivre pas mal d’aventures que je vais taire pour ne pas trop en dire.
Sachez seulement que Jacob se pose beaucoup de questions existentielles et que Enoch est de plus en plus énervant au fur et à mesure des pages (j’avais envie de le noyer ou de l’offrir en cadeau à un sépulcreux). Miss Peregrine m’a manquée car elle est absente du livre (en terme de présence réelle et utile). Le père de Jacob  ne fait qu’une très brève apparition, mais dans cette brève apparition a suffi pour que toute l’antipathie que j’ai ressenti pour lui dans le premier tome ressurgisse (il ne s’améliore pas, en clair).
Dans les 50 ou 60 dernières pages, une révélation, à laquelle on ne s’attend pas du tout, va préparer l’arrivée du tome 3 qui promet d’être explosif quand on voit comment fini ce tome 2 !

 

Un extrait : Nous avons traversé le port à la rame. Ici et là, des bateaux dansaient sur l’onde en pleurant des larmes de rouille le long de leurs soudures. Des jurys d’oiseaux de mer silencieux nous regardaient passer, perchés sur les vestiges de quais effondrés, colonisés par les bernacles.

Les pêcheurs qui jetaient leurs filets interrompaient leur besogne pour nous observer, sans savoir si nous étions réels ou imaginaires : des fantômes flottants ou des fantômes en devenir.

Notre petite procession – dix enfants et un oiseau, entassés dans trois frêles embarcations – ramait vers la haute mer avec une tranquille intensité. Nous laissions derrière nous le seul refuge sûr à des kilomètres à la ronde – notre île magique, dont le relief escarpé se découpait dans la lumière bleu doré de l’aube –, pour rejoindre la côte déchiquetée du pays de Galles. Le continent était quelque part devant nous, à peine plus visible qu’une bavure d’encre à l’horizon.

Dans notre dos se dressait le vieux phare qui avait servi de théâtre aux incidents tragiques de la veille au soir. C’était là que, sous une pluie de bombes, nous avions failli nous noyer et périr déchiquetés par des balles. Là aussi que j’avais saisi un revolver, appuyé sur la détente et tué un homme – un acte que j’avais encore du mal à comprendre. C’était là, enfin, que nous avions perdu Miss Peregrine, avant de la retrouver et de la soustraire aux mâchoires d’acier d’un sous-marin.

Hélas, notre directrice était blessée. Elle avait cruellement besoin d’aide, et nous étions impuissants à la secourir. Perchée à l’arrière de notre barque, elle regardait l’abri qu’elle avait créé pour ses protégés s’estomper dans le lointain.

Passé le môle, nous avons mis le cap vers le large. Les eaux calmes et miroitantes du port avaient cédé la place à des vaguelettes qui léchaient les flancs de nos barques. J’ai entendu un avion filer entre les nuages et je me suis immobilisé, le cou tendu, l’oreille aux aguets. Je venais d’avoir une vision de notre petite armada depuis le ciel. Ce monde que j’avais choisi, et tout ce qu’il contenait de précieux pour moi. Nos vies fragiles et particulières, entassées dans trois coques de bois, à la dérive sur le vaste œil de la mer, qui jamais ne cillait.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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