Résumé : "Il ne suffit pas de réussir sa vie pour entrer dans l'histoire... Encore faut-il réussir sa mort !" Les grands de ce monde ne sont pas épargnés par le destin ! S'ils réussissent de grandes choses de leur vivant, encore leur faut-il réussir leur sortie... histoire d'éviter de rentrer dans les mémoires pour une mauvaise raison. Au menu de ce livre cocasse, des fins de vie stupides, ridicules, honteuses ou simplement malchanceuse ! Attila, Felix Faure, Barberousse, Francis Garnier, Louis XVI, Mussolini, Vercingétorix, Charles le téméraire, Eschyle, Richard Coeur de lion, Cyrano de Bergerac, Henri IV, Lully et autre Sigmund Freud figurent au générique de cet ouvrage historique impertinent et indispensable !
Auteur : Dimitri Casali
Edition : L'OPPORTUN
Genre : Historique
Date de parution : 1 octobre 2015
Prix moyen : 13€
Mon avis : Quelle est la définition de « mort à la con » pour les auteurs ? Car si je suis d’accord avec cette appellation pour les morts, entre autre, de Cyrano, d’Henry II, d’Eschyle ou encore de Charles VIII, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre la présence dans cet ouvrage de Louis XVI, d’Henry IV, ou d’Edward II. A croire que pour les auteurs, être assassiné, parfois d’une manière humiliante, avilissante et atroce, est mourir d’une mort à la con. Pour ma part je trouve que c’est un manque de respect envers des hommes qui ont déjà bien assez souffert que de réduire leur mort, souvent leur meurtre à une farce.
C’est dommage car l’ouvrage, en plus d’avoir un ton enlevé et plein d’humour, nous fait découvrir (ou redécouvrir) des personnages historiques méconnus et nous apprend bon nombre de choses, certes, souvent anecdotiques, mais intéressantes à savoir : comme le fait que Cyrano n’était pas Gascon mais parisien et que Rostand en faisant faire ses adieux à Roxanne par son personnage dans un couvent a entériné une méprise ayant confondu deux Cyrano : Ce n’était pas Hercule Savinien qui est enterré au sein d’un couvent, mais son frère Abel ; ou encore le fait que le Général Custer a fini bon dernier de sa promotion à West Point.
Composé de dizaines de chapitres indépendants les uns des autres, il a l’avantage de pouvoir être mis de côté et repris à tout instant sans qu’on perde le fil. Idéal quand on n’a qu’une demi-heure devant soi, ou qu’on a besoin de faire une pause dans un livre éprouvant.
Concernant les illustrations, certaines sont assez drôles, mais on aurait pu se passer de la plupart qui ne sont ni drôle, ni pertinentes.
Mais quand même, même si je trouve que certains personnages n’avaient pas leur place dans le livre (par rapport à son titre), il reste très intéressant de savoir comment tous ces personnages importants de l’histoire ont fini leurs jours.
Un extrait : Pour un acteur de l’histoire, il existe mille et une façons de mourir : au combat, en héros romantique, en martyr, pour ses idées ; ou encore en sage, emporté par la maladie ou la vieillesse au terme d’une longue et respectable existence…
Cependant, dans ce domaine, la réalité est souvent plus cocasse, plus insolite et bien plus vulgaire. Certains personnages ont ainsi totalement raté leur sortie de scène, comme le roi de France Charles VIII. Le 7 avril 1498 au château d’Ambroise, il oublie de se baisser en passant sous une porte basse et heurte de plein fouet le linteau. Parmi les autres matériaux tueurs de l’Histoire, on trouve encore des tuiles, des poutres ou des bûches.
Du destin glorieux à la mort stupide, il n’y a qu’un pas. On peut ainsi, en bon disciple de Rousseau, chercher le « bon sauvage » et, quand on le trouve, se faire manger tout cru. Ou régner sur le plus grand royaume d’Europe et trouver la mort sur un trône d’un genre particulier. Des héros se trouvent alors privés de leur statut d’hommes illustres par le hasard d’un trépas subit. D’autres, plus chanceux, restent dans l’Histoire pour leurs grands succès en dépit d’une sortie de scène ratée.
D’empereurs en philosophes, de l’Egypte antique aux Etats-Unis, arrêtons-nous un moment sur les derniers instants des grandes gloires de l’Histoire, et partons à la recherche de la mort la plus idiote ou, à tout le moins, la moins glorieuse.