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[Livre] Un palais d’épines et de roses – T01

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Résumé : En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.

Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.

Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ?

A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?

Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

 

Auteur : Sarah J. Maas

 

Edition : La Martinière Jeunesse

 

Genre : Young Adult

 

Date de parution : 09 février 2017

 

Prix moyen : 19€

 

Mon avis : Si on veut donner une définition superficielle de ce livre, on peut dire que c’est une réécriture de la Belle et la Bête. Mais il est tellement plus que cela. Oui, on est dans la Belle et la Bête mais ici la Belle a une véritable identité, elle n’est pas que l’innocence dont on attend qu’elle défaille entre les bras de la Bête, laquelle, elle aussi est pourvue d’un nom et ne harcèle pas la demoiselle pour qu’elle l’épouse.
Au-delà de leurs noms, Feyre (la belle) et Tamlin (la bête) ont un passé, des sentiments, de la famille, des ennemis, des amis. Ils ne sont pas isolés du monde mais sont au milieu d’un univers très riche, où chaque personnage a été approfondi et développé au point qu’on a l’impression d’avoir déjà lu un livre sur eux. Que ce soit la grande méchante (digne de Maléfique) ou l’ami qui apporte une touche d’humour, on sait comment et pourquoi ils sont arrivés là où ils sont.
Si l’histoire prend sa source dans le conte de la belle et la bête, on trouve des clins d’œil à d’autres contes, comme Cendrillon avec le tri des lentilles.
J’ai beaucoup aimé Feyre qui se sacrifie pour sa famille sans jamais rien obtenir en retour. Je comprends sa réaction face aux immortels, surtout qu’on lui raconte des horreurs sur eux depuis son enfance et qu’ils ne font pas grand-chose pour se rendre agréable avec leur mépris affichés des humains.
Tamlin est sans doute le plus agréable de tous, car même si Lucien et Alis sont sympathiques, ils laissent assez souvent échapper que pour eux les mortels sont inférieurs, alors que Tamlin essaie de ne pas laisser entendre trop souvent ce genre de choses.
La sœur aînée de Feyre, Nesta, est assez difficile à cerner : quand on croit s’être fait une idée assez précise d’elle, elle dévoile une autre part de sa personnalité qui remet (presque) tout en cause.
Ce roman est classé en Young adult et je ne le conseille pas aux plus jeunes car, surtout dans la seconde partie, il y a beaucoup de scène assez difficile que ce soit de pure violence ou avec des sous-entendus sexuels.
L’histoire d’amour commence assez rapidement au vu de la longueur du livre, mais prend forme progressivement avec des doutes, des craintes, des hésitations, de parts et d’autres.
Pour résumé c’est une réécriture de conte qui se développe bien au-delà de l’histoire originale, qu’elle étoffe et rend plus moderne, plus mature, plus complexe.
Et au vue de la réaction d’un des personnages vis-à-vis de Feyre, à la presque fin, je suis très impatiente de lire la suite pour savoir ce que cela implique !

 

Un extrait : La neige gelée crissa sous les semelles de mes bottes usées jusqu’à la trame et je grimaçai : visibilité réduite et bruit inopportun – j’allais rentrer encore bredouille.

La nuit tomberait bientôt. Si je m’attardais ici, je devrais rentrer chez moi dans l’obscurité et j’avais encore en mémoire les avertissements des chasseurs de la ville : des meutes de loups géants rôdaient dans les environs. Sans parler des rumeurs sur d’étranges créatures aperçues dans les parages, des êtres de haute taille et mortellement dangereux.

Tout sauf des immortels – c’étaient les prières que nos chasseurs adressaient à des dieux pourtant oubliés depuis longtemps, et je joignais secrètement les miennes aux leurs. Depuis huit ans que nous habitions ce village, à deux jours de voyage de la frontière de Prythian, terre des immortels, ces derniers nous avaient épargnés. Mais des marchands ambulants nous parlaient parfois de lointaines villes frontalières réduites en cendres. Ces récits, autrefois assez rares pour être considérés comme de simples rumeurs, étaient devenus quotidiens dans les nouvelles qu’on se chuchotait les jours de marché au cours de ces derniers mois.

J’avais pris un risque considérable en m’aventurant aussi loin dans la forêt, mais nous avions fini notre dernière miche de pain la veille et nos restes de viande séchée l’avant-veille. Je préférais pourtant passer encore une nuit le ventre creux que de satisfaire l’appétit d’un loup – ou d’un immortel.

J’aurais néanmoins constitué un maigre festin, car depuis le début de cet hiver, je pouvais compter la plupart de mes côtes. J’évoluais aussi légèrement et aussi discrètement que possible entre les arbres, le poing pressé contre mon estomac vide et douloureux. Je savais d’avance l’expression que je lirais sur le visage de mes sœurs aînées si je rentrais de nouveau les mains vides.

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