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[Livre] L’avenir oublié

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Résumé : Dans un avenir très lointain, on a peut-être vécu une étrange aventure ensemble dans un groupe de 7.

Tout a commencé par le sauvetage en catastrophe de cinq d'entre vous et puis il y a eu un gros problème. On a basculé dans un monde perpendiculaire, un multi-monde selon la physique quantique. Celui-là était dominé par une femme, une sorte de demi-déesse, le genre d'individu qu'il vaut mieux éviter.

Pourtant elle nous a permis de connaître le secret des cathédrales et celui de la genèse. Il y a eu un prix à payer. J'en ignore encore le montant.

Sous l'éclairage du cosmos il n'y a pas grand-chose qui tienne debout.

 

Auteur : Pascale Ponsart

 

Edition : Librinova

 

Genre : Science-fiction

 

Date de parution : 19 juin 2017

 

Prix moyen : 5€ (format numérique)

 

Mon avis : Quand on s’aventure à lire des livres auto édités on tombe souvent d’un extrême à l’autre : soit on découvre une petite pépite passée inaperçue comme la mécanique du chaos de Tom Joad ou Otage de ma mémoire de Marilyse Trecourt, qui peuvent avoir besoin de petites corrections mais que l’on dévore ; soit on tombe sur des livres dont on comprend pourquoi ils ont dû être autoédité et qui confirment qu’être écrivain n’est pas donné à tout le monde.
Dans le cas de l’avenir oublié, dès le quatrième de couverture, on se doute qu’on est dans le second cas, et la lecture ne fait, malheureusement que confirmer cette intuition.
Dès le début, on en peut que remarquer la lourdeur de l’écriture, comme si l’auteur avait transcrit ses idées sans les mettre en ordre, sans non plus faire une sorte d’adaptation de l’histoire au format « parlé » à l’histoire au format « roman ». En résulte un texte lourd et difficile à suivre.

Ce côté brouillon se ressent dans tout le roman, avec parfois, souvent, des phrases qui s’enchainent sans suite logique, sans qu’on sache bien où l’auteur veut en venir. On commence, continue et termine le livre sans vraiment comprendre quel en était le but.
Les personnages ne sont pas assez approfondis, comme si on avait un début de portrait qui aurait été abandonné en route pour passer à autre chose.
Et ce ne sont pas les dizaines de coquilles et les passages intempestifs du récit du passé au présent qui vont nous aider à y voir plus clair.
Le pire pour moi a été ces long monologues, qui s’ouvrent souvent sur un « - » et dont on ne sait jamais avec certitude s’ils sont pensés ou dit à voix haute. Je pense que l’auteur a voulu aller trop vite pour nous faire connaitre son univers au début, puis pour faire avancer l’histoire. Mais ces monologues sont tout sauf naturels.
J’ai eu l’impression de perdre mon temps. Je serais incapable de résumer l’histoire tant elle est restée nébuleuse à mes yeux.

Si je devais ne me baser que sur ce roman, je ne donnerais plus leur chance à des auteurs autoédités. Peut-être ne dois-je lire que ceux qui proposent aussi bien un format numérique qu’un format papier. Ce dernier nécessitant un investissement, peut être que cela permettra de faire un premier tri. A méditer.

 

Un extrait : Claude avait trimballé des pénibles qui voulaient, à tout prix, faire un détour par le lac neigeux de la troisième galaxie. Probablement des touristes en panne de romantisme qui souhaitaient se requinquer à la vision d’une civilisation disparue dans un magma de gaz lourds. Pourtant, il n’en restait rien, qu’une immensité rose et bleue, percée de flèches cruciformes, tourmentées par l’horreur qui avait ravagé leurs fondations.

Sous le regard compréhensif et professionnel de Lydie, la copilote, les clients s’étaient longuement extasiés sur la grandiose beauté du site, mais aussitôt déposés, ils s’étaient crus obligés de prendre la mine navrée de ceux qui ne savent pas marchander. Lydie avait l’habitude, ce qui explique que cinq minutes plus tard, elle comptabilisait un bien gros chiffre pour une course aussi peinarde.

Elle se voyait déjà rentrer tranquillement au bercail, lorsque le central couina un appel.

— 713 pour Dénébola. 144/28/47, point 0…

Le message continua, égrenant des sons creux, des chiffres sans grand intérêt. Dans un taxi sans client pour ne pas les comprendre, ils paraissaient dévitalisés, amorphes dans le silence.

Lydie traduisit de sa voix chaleureuse :

— Claude, il faut ramener discrètement deux « huiles » sur terre !

Il s’agissait sûrement de la dernière mode. Les « cinq barrettes » se glissaient avec plaisir et effroi dans les quartiers miteux de Dénébola et pour compléter leurs sensations de frissons inconnus, ils se faisaient reconduire dans leurs palaces par des taxis miteux.

Claude, pilote de son état rêvassait avec langueur :

— Lydie, c’est vraiment une fille superbe, sculpturale, ravissante quoi ! Elle fait rêver tous les copains et tous les clients mâles. Bien sûr, c’est pour çaqu’elle peut faire ce boulot ! N’empêche ! Elle a vraiment le physique d’une « grande » de ce monde, même s’il lui manque ce rien de chic, de distinction, d’élégance qui pourrait en faire une femme somptueuse, comme celles qu’on voit à la télé. Le travail de copilote lui accentue peut-être certaines rides, celles qui rejoignent le nez aux lèvres, mâchurées de fatigue, celles du front creusées par des fins de mois difficiles ou par les ambitions frustrées. Comment savoir ? C’est normal ! Elle est presque trop belle pour ce qu’elle fait. Sa crinière blonde de lionne, sa taille de guêpe, ses jambes parfaites…Ça en fait beaucoup trop pour une « taxi » !

Comme Claude, Lydie était née « en bas », de père marteleur et de mère féconde. Elle avait brillamment réussi tous les diplômes et examens qu’ils avaient pu lui payer, mais à la fin de ses études, elle n’avait pu qu’entrer au S.E.V.I.C.E.S* Il lui manquait les relations nécessaires pour trouver un poste à sa mesure. Son brave homme de père ne lui avait dégoté qu’un mi-temps de stérilisatrice de sérielles. Des parents comme ceux-là, on les traitait d’« une barrette » depuis qu’un bijoutier génial avait commercialisé des bijoux adaptés à chaque budget.


* S.E.V.I.C.E.S signifie Service d’Essai Visant à l’Insertion des Candidats à l’Escalade Sociale.

 

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Commentaires

  • Je suis très surprise de votre critique. Travaillant au Luxembourg, mes lecteurs sont le plus souvent d'origines diverses : luxembourgeoise, allemande, portugaise, yougoslave, italienne... Ils n'ont pu apprendre le français qu'au cours de leur scolarité après le luxembourgeois, l'allemand, l'anglais conjointement au français et ces personnes, infirmières, commerçantes, secrétaires, aide familiale ... ont toutes compris mon roman dont la seule ambition est de faire vivre une aventure pleine de péripéties et de jolis paysages. Seule l'une d'elle m'a interrogé sur le mystère de la sexualité des habitants de l'île avant de comprendre que le flou de cette scène lui permettait d'y loger les plus torrides de ses fantasmes. Et seule la fin permet de comprendre ce que vous critiquez....

  • Je suis navrée que vous soyez déçue de ma critique mais j'ai dis ce que je pensais du roman. Je sais que bon nombre de personnes ne font des critiques que quand elles sont positives mais je ne vois pas l'intérêt de mentir ou de ne pas donner mon avis lorsqu'un roman n'a pas la qualité qu'en tant que lectrice j'attend de lui.
    Tant mieux si votre roman a du succès mais je ne vois pas en quoi la profession de vos lecteurs entre en ligne de compte dans l'appréciation de votre histoire.
    En revanche le fait que le français ne soit pas leur langue maternelle explique peut-être qu'ils aient été moins gênés que moi par la lourdeur de l'écriture, le peu de naturel des dialogues, le peu de profondeur des personnages, l'absence (ou presque) de concordance des temps et j'en passe.
    Moi même quand je lis un livre en anglais, je peux certes dire si j'ai aimé l'histoire, mais je serais bien incapable de juger de la qualité de l'écriture.
    Sur ce, bonne continuation avec des lecteurs qui sauront, sans doute, apprécier mieux que moi vos prochains romans.

  • Je ne suis nullement déçue par votre point de vue car le but de mon édition numérique est plus de vivre une aventure dans un monde que je découvre que d'atteindre un but illusoire surtout pour un modeste roman de science-fiction. français. Jusqu'à présent j'ai eu la chance d'avoir des lecteurs qui m'ont fait savoir leur désaccord sur tel ou tel sujet comme cet ingénieur en aéronautique s'offusquant de l'utilisation d'un rotor dans un vaisseau spatial. Ce professionnel très sérieux n'avait pas compris la dimension humoristique de la scène du changement d'un "rotor crevé" de nuit, sous la pluie. Vos critiques me semblent un peu vagues telle que le manque d'épaisseur de mes personnages. En quoi le manque d'épaisseur psychologique de Chewbacca peut nuire à Star War ? De plus des personnages trop typés peuvent empêcher le mécanisme de projection du lecteur surtout dans des romans d'aventure. Bien sûr, tout cela n'est guère important car mon livre comme votre critique finiront probablement très vite dans les poubelles de l'histoire mais auriez-vous la gentillesse de me faire savoir au bout de combien de pages vous avez abandonné la lecture ou adopté la lecture en diagonale ? Un dernier point d'interrogation : vous ne comprenez pas cette histoire confuse mais c'est tout à fait normal ! Mes personnages passent leur temps à essayer de donner un sens à ce qu'ils vivent sans vraiment y parvenir. Aggravée par des troubles de la mémoire, l'incompréhension est le thème majeur de d'histoire. Je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps et vous adresse en guise de salutations un petit clin d'oeil : "Bonjour chez vous !" .
    N.B. :Ce qui est bien est que cette édition me permet de critiquer une critique. Rares sont ceux qui ont eu la chance de vivre un tel moment. Avant vous les graphistes m'ont offert un instant magique. Je vous en parlerai si vous le souhaitez.

  • Je me suis accrochée jusqu'à la moitié du livre à peu près. Après je n'ai plus eu la patience et j'ai lu en diagonale.
    Faire une histoire confuse dans laquelle on se sait pas trop qui sont les personnages, d'où ils viennent et où ils vont est un choix. Pour ma part je n'adhère pas. Je préfère des personnages qui ont une réelle consistance. Quant à l'exemple de Star Wars, que vous citez, je pense sincèrement que l'on peut se permettre dans un film, qui offre en plus un support visuel, des choses qui passent nettement moins bien dans un livre.
    Je pense également que l'incompréhension des personnages face à une situation qui les dépasse ne doit pas pour autant conduire à une incompréhension du lecteur. Une histoire doit avoir un début, un milieu et une fin. Ici j'ai eu l'impression de plusieurs début, plusieurs milieux, et je cherche toujours la fin.

  • Bonjour à vous après une petite période d'indisponibilité. Si j'ai bien compris votre propos et que je le résume :" une histoire doit avoir un début, un milieu, une fin et doit être comprise par le lecteur" me plonge dans l'étonnement. L'histoire est pleine de succès de librairie pour des ouvrages qui ne respectent pas tous ces critères. Il ne faut pas les balayer. Prenons le plus célèbre : La Bible lue par des milliards de lecteurs est si peu compréhensible qu'elle a donné naissance à des millions d'exégèses, d'articles etc. Ce bouquin est un peu vieux ? Faisons un bond dans le temps. "Dialogue avec l'ange" édité en 1990 en France que j'ai lu une dizaine de fois pour n'en comprendre qu'une petite moitié mais je m'accroche. L'alchimiste (1994 pour la France) très simple au début et qui part dans un tourbillon de points d'interrogation. 7 ans dans la liste des Best-sellers du New York Times et qui se vend toujours. "Cent ans de solitude" dont l'auteur a reçu le prix Nobel en 1982. Coïncidence amusante, l'un de ses lecteurs lui a fait les mêmes critiques que les vôtres à l'égard de mon modeste roman . Cela m'a fait sourire et cette coïncidence m'a amenée à "La prophétie des Andes" édité en 35 langues pour des millions de lecteurs puis à "La porte" (2003) parfois bien obscure. Et que dire de "Le petit prince" édité en 300 langues qui talonne les livres religieux grâce à ses différents niveaux de lecture selon celui du lecteur. Je sais que j'ai du choisir des livres un peu âgés mais c'était obligatoire : je n'ai pas des capacités de voyance pour deviner les performances des livres édités récemment.
    Votre réflexion sur le cinéma me semble judicieuse mais le 7ème art doit-il lui aussi se résumer à vos critères et faut-il oublier Fellini, Bunuel, Leone, inception, interstellar... et se cantonner aux (si agréables) films catastrophes et aux westerns américains aux codes si figés. C'est toujours la même discussion entre art et artisanat. L'un que l'on ressent (ou pas), l'autre que l'on comprend...
    Je me suis permis de vous écrire pour tenter de dire que si l'on reste sur son ilot de connaissances, on n'affronte pas l'océan de nos ignorances qui elles sont infinies et là je ne parle pas de science-fiction... mais de tous ces humains qui veulent apprendre, comprendre ce qui n'est pas toujours agréable. Même apprendre à lire n'amuse pas vraiment les enfants.
    Avec mes salutations les meilleures.

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