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Livres - Page 52

  • [Livre] La pâtissière de Long Island

    Je remercie Babelio et sa masse critique ainsi que les éditions J'ai lu pour cette lecture

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    Résumé : Pour l'empêcher de fréquenter l'homme qu'elle aime, le père de Marie décide de l'envoyer aussi loin que possible de leur petit village de Frise orientale : à New York, chez ses deux frères. Avec pour seuls bagages son coeur brisé et la recette secrète de son gâteau au fromage blanc, elle débarque à Brooklyn en ce froid mois de novembre 1932, à la fois fascinée et terrifiée par ce qui l'entoure. Elle est bien loin de se douter de l'incroyable destin que lui réserve le Nouveau Monde.

    Des décennies plus tard, Rona, sa petite-nièce en plein revers professionnel et sentimental, vient lui rendre visite. Marie lui raconte son histoire et lui confie la recette du cheesecake qui doit changer sa vie.

     

    Auteur : Sylvia Lott

     

    Edition : J'ai Lu

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 2017

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’ai découvert un roman avec une écriture très agréable. Le passé, avec l’histoire de Marie, est écrit à la 3ème personne du singulier et le présent, avec celle de Rona, est à la première personne du singulier, ce qui permet de bien distinguer les parties (même si elles se confondent difficilement).
    Du côté de l’histoire et des personnages, j’ai trouvé que le père de Marie se comporte de manière odieuse. Certes, nous qui connaissons l’Histoire, savons qu’en envoyant sa fille aux USA contre son gré en 1932, il lui a permis de ne pas être en Allemagne lors de la montée en puissance d’Hitler et de la seconde guerre mondiale, mais ses raisons pour l’éloigner sont lamentables.
    Bien entendu, il décide de qui, de ses enfants, va reprendre son travail, sans se préoccuper une seconde de leurs envies.
    Marie m’a énervée à ce moment-là. Quand elle prend le bateau, elle se dit que le ressentiment enfoui vaut mieux qu’une crise ouverte. C’est encore une manière pour l’autre partie d’avoir la conscience tranquille et de se dire que si elle ne proteste pas c’est qu’au fond d’elle, elle sait que son père à raison.
    La vie aux USA est dépaysante. D’un côté, il y a ses frères, surtout son frère aîné, Willi, qui tente d’avoir la même autorité que son père sur sa sœur sans y parvenir, de l’autre il y a toutes les possibilités qui s’offrent à elle.
    Marie va se construire une nouvelle vie, avec l’aide d’une recette secrète de cheesecake qui va faire sa réputation et entrainer bien des choses, positives ou non.
    C’est cette recette qui fait le lien entre Marie et Rona, sa petite-nièce qui vit des instants difficiles en 2003. Venue rendre visite à sa grand-tante, celle-ci est en pleine reconstruction après des échecs tant professionnels que sentimentaux.
    Si elle ne croit pas vraiment au « pouvoir » du cheesecake, elle va être passionnée par l’histoire de la vie de Marie. Et prendre exemple sur elle pour se reconstruire.
    Le secret du cheesecake m’a obsédé toute ma lecture ! A chaque page, j’espérais qu’on saurait enfin ce qui faisait sa particularité.
    Rona est moins présente que Marie mais son histoire est tout aussi intéressante. Cela dit, c’est clairement l’histoire de Marie qui fait tout l’intérêt du roman. Certains passages de la fin m’ont un peu attristée, mais on pouvait s’y attendre et ce sentiment de tristesse s’évanoui vite.
    J’ai dévoré ce livre de près de 600 pages en moins d’une journée !

     

    Un extrait : « Reste donc avec nous, Rona », m’a prié tante Marie le troisième jour. Elle était assise avec son frère pour le thé de l’après-midi dans la véranda couverte. « C’est bien qu’une autre personne de la famille connaisse les vieilles histoires, quand nous ne serons plus là. »

    J’ai pris place dans un confortable fauteuil en rotin.

    « Nous parlions à l’instant de la famille d’Imke Wilken. »

    J’ai haussé les épaules : « Je ne la connais pas. »

    Après tout j’avais grandi dans une ville à vingt kilomètres de Südrhauderfehn, dans laquelle mes parents avaient une entreprise textile, et je n’étais toujours qu’en visite ou en vacances chez mes grands-parents, dans la maison des parents de ma mère – ce qui me convenait tout à fait.

    « Les Wilken », a insisté mon grand-père comme si je devais m’en souvenir, « ce sont ceux dont la maison, au cœur du marais, tombe en ruine !

    – Ah ! » Cela fit tilt. « Cette étrange famille qui vit totalement à l’écart et dont la maison ne tient plus que grâce au lierre… C’est d’eux que tu parles ?

    – Tout à fait. Ils ont perdu une fille, a expliqué tante Marie, Imke, c’était son nom.

    – C’est pour cela que ses parents et ses sœurs sont devenus si étranges, a ajouté Papi.

    – J’ai connu Imke, elle était dans la même classe que moi, nous avons chanté ensemble dans la chorale, a précisé ma grand-tante.

    – La famille n’a jamais surmonté ça. Cela devait être au début des années trente. L’été avant que tu ne partes en Amérique, non ? »

    Le regard grave de Tante Marie se perdait dans un lointain imaginaire. « Je me souviens très bien de ce jour, a-t-elle dit posément. Je sais même que c’était un mardi, un mardi de juin 1932…

    – …et tu étais amoureuse du p’tit maît’ d’école. »

    Tante Marie a acquiescé.

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  • [Livre] Le bois sans dessus dessous et autres histoires conthées

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    Résumé : À travers dix contes, les héros du Bois Sans Dessus Dessous nous emmènent dans des aventures gourmandes. Loirs, hérissons, grenouilles, chauve-souris : tous ont en commun le thé, qui sert de fil rouge à travers leurs différentes histoires. Ces petites contes initiatiques bien ciselés abordent des thèmes aussi variés que le vivre ensemble, la timidité ou encore l’acceptation de soi.

     

    Auteur : Clémentine Ferry

     

    Edition : éditions du lumignon

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 3 octobre 2017

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Le bois sans dessus dessous est un tout petit livre de 88 pages comportant 10 histoires mettant en scène les petits animaux de la forêt et le thé. Chaque histoire fait ainsi moins de 10 pages, ce qui est une longueur parfaite pour une histoire du soir : ni trop longue pour les parents, ni trop courte pour les enfants.
    Pour ma part, j’ai reçu ce livre en SP lors de la masse critique jeunesse de Babelio, mais je trouve le prix un peu excessif. 15€ pour un si petit livre, broché, illustré en noir et blanc, même si les histoires sont originales et mignonnes et que les dessins sont très beaux, je trouve que c’est élevé. Ce prix-là, je le vois plus sur un album d’au moins 150 pages, de la taille d’une BD, avec des pages d’illustrations et une couverture rigide.
    Mais je suppose que le fait que la maison d’édition n’est pas une grosse structure explique que le prix soit un peu élevé, ils ne doivent pas écouler autant de stock qu’une grosse maison d’édition.
    Je comprends tout à fait les contraintes de la maison d’édition, mais bon, j’ai aussi les miennes et n’ayant pas un gros salaire, il est évident que pour le même pris, entre un roman de 500 pages et un livre de 88p, mon choix sera vite fait.
    Dans le bois sans dessus dessous, tous les animaux ont une histoire avec le thé : du loir sujet au vertige, propriétaire d’un salon de thé volant, à la reinette qui a peur de l’eau, en passant par la petite chauve-souris qui n’aime pas le thé contrairement à sa nombreuse famille ou au renard, maître zen, qui aime à méditer près de la plantation de thé, au grand dam des gardiens, tous ont une relation particulière avec le breuvage ancestral.
    Chacun des héros de ces petites histoires a un nom de plante dont la particularité est expliquée dans un petit lexique à la fin du livre : Menthe, Saule, Pissenlit, Hellébore… chacun a des propriétés bénéfiques…ou non.
    A travers les aventures et petites mésaventures, le jeune lecteur va découvrir qu’il y a une solution au vertige, à la timidité, à la vue qui baisse, que le deuil, s’il est douloureux, et plus facilement acceptable si on se serre les coudes, qu’une catastrophe naturelle peut être surmontée si chacun vient en aide à son prochain…
    Il va apprendre l’importance de la confiance en soi et de l’acceptation de soi et des autres. Et, pourquoi pas, peut être en profitera-t-il pour s’initier au thé et à tous ses bienfaits.

     

    Un extrait : Le bois sans dessus dessous accueillait une nouvelle famille de chauve-souris. Saule le Loi leur avait trouvé une demeure perchée tout en haut d’un hêtre.
    Myrte, la matriarche, avait décidé d’organiser un goûthé costumé pour présenter sa famille à toute la communauté du Bois. Voyez-vous, chez les chauves-souris le thé était sacré et chacune avait des goûts très précis en la matière. Il fallait donc faire très attention à ce que l’on servait… Et à qui !

    Et pour époustoufler la société chauve-souris, quoi de plus original que de prendre le thé au beau milieu des nuages !

    Myrte comptait bien organiser le plus épatant des goûthé, mais il lui fallait cacher un bien gênant secret : la timide Hellébore, sa petite dernière, n’aimait pas le thé…

    Le jour J, on se pressa au bal costumé de la famille fraîchement installée. Les chauves-souris avaient revêtu leurs plus beaux costumes et la forêt resplendissait de milliers de couleurs. Les nuages servaient pour l’occasion de salle de réception et on félicita les hôtes pour la délicate décoration et la délicieuse nourriture. Tout se passait à merveille !

    N’ayant pas eu d’autre choix que de suivre ses parents, Hellébore resta cachée sous la table pendant tout le repas.
    Elle grignota le peu que son grand frère Houx lui glissait en douce sous la table. Elle entendait les rires des adultes et les jeux des plus jeunes, mais sa grande timidité l’empêchait de participer à la fête.

     

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  • [Livre] Blue : la couleur de mes secrets

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    Résumé : Blue n'est pas une adolescente comme les autres. À seulement 17 ans, elle dissimule un lourd secret qui l'a obligée à changer brutalement de vie, à déménager avec ses parents et son jeune frère, et à rester discrète pour ne pas attirer l'attention. Mais ses mystérieux cheveux bleus captent inévitablement tous les regards et attisent la curiosité des élèves de son nouveau lycée. Et comment se fondre dans la masse alors que son ex violent refait surface et que Nathan, un jeune homme à la réputation sulfureuse, a décidé de la percer à jour ?

     

    Auteur : Camille Pujol

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 12 janvier 2017

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J’avais remporté ce livre lors de la masse critique Babelio de mars, mais la poste ayant frappé, je n’ai jamais reçu le livre. N’aimant pas rester sur une frustration, j’ai battu le rappel des copines et j’ai pu me le faire prêter.
    Le bon côté de ce livre, c’est l’idée de départ qui est assez sympa et originale.
    Malheureusement, le traitement de l’histoire n’est pas à la hauteur de cette idée et du résumé.
    La première chose qui m’a frappée et qui m’a suivie tout au long de l’histoire, c’est l’impression d’une mauvaise série américaine. Alors que l’histoire se passe à Toulouse, le nom de l’héroïne est à consonance américaines (Blue Stevens), on nous parle de programme de protection des témoins, programme qui n’existe pas en France car jugé trop onéreux (chez nous, on ne protège de cette manière particulière que les « repentis », délinquants qui décident de balancer les copains ; les simples témoins, eux, ont tout au plus le droit à témoigner sous X), le père, bien que « sous protection » conserve le même emploi et enfin, la cerise sur le gâteau, c’est l’endroit où la famille est envoyée (mais il faut lire le livre pour comprendre).
    Bref : incohérences sur incohérences font perdre toute crédibilité à l’histoire.
    Les réactions de Blue la font paraître assez puérile, surtout quand on avance dans le récit et qu’on découvre son passé. Passé et présent semblent totalement incompatibles : comment peut-on être confrontée à ce genre de chose et avoir ce type de réaction ?
    Du côté de l’écriture, il n’y a pas de fautes grammaticales ou de vocabulaire, mais il manque quelque chose. J’ai eu l’impression d’un texte qui ne reflète aucune personnalité, un texte peut être un peu trop lisse.
    Cependant, l’idée de départ était excellente et l’auteur est toute jeune puisque c’est une adolescente. Elle écrit bien, elle a de bonnes idées. Le reste est dû, je pense, à son inexpérience et ne pourra donc que s’améliorer puisqu’elle semble disposer de bases solides.
    Même si ce premier roman est plein de défauts, je vais quand même garder un œil sur cette jeune fille car je suis sûre que son prochain roman sera bien plus abouti.

     

    Un extrait : Le réveil sonne. Aujourd’hui, lundi 5 avril, c’est mon premier jour dans mon nouveau lycée. Je m’appelle Blue Stevens. Comme la plupart des élèves de terminale, j’ai dix-sept ans. Mais contrairement à la plupart d’entre eux, j’ai les cheveux bleus. Et ce n’est pas la seule raison pour laquelle je suis différente des autres. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’une élève de terminale change de lycée à moins de trois mois du bac !

    Certains penseront que ce sont mes parents qui m’ont obligée à déménager à Toulouse, ou encore que j’ai été virée de mon ancien lycée. Je m’attends à toutes sortes de questions, même si je préférerais les éviter. Pour l’instant, j’essaye de ne pas trop y penser, car cela m’angoisse un peu. Je vais tenter de ne pas attirer l’attention, il faut à tout prix que je me fonde dans la masse.

    Je n’ai jamais été très sociable dans mon ancien lycée. Je mangeais tous les midis chez moi et, dès que je sortais des cours, j’allais au café où travaillait ma mère, Kathy. Je vis avec elle et mon petit frère, Kylian. Il a sept ans.

    Mon père est militaire, donc on le voit très peu, une fois tous les six mois environ. L’année dernière, il s’est fait tirer dessus, a été très grièvement blessé et est resté dans le coma pendant deux mois. Cette période a été très difficile pour ma mère, et elle a fait une sorte de dépression.

    Pendant que mon père était hospitalisé, j’ai un peu tenu le rôle de maman, du coup. La gérante du café où elle travaillait avait accepté de me payer pour les heures que je faisais à sa place. Tous les soirs, j’allais chercher Kylian à l’école, et le matin il prenait le bus avec moi. Heureusement, cette mauvaise passe est derrière nous, maintenant.

    Je me décide enfin à me lever. J’ouvre les volets et la fenêtre, et le soleil m’éblouit légèrement. Il fait assez beau pour un mois d’avril. Ici, à Toulouse, c’est vraiment différent de mon ancienne ville, tout a l’air si tranquille. Mais ce n’est pas parce que Toulouse en a l’air que c’est une ville sans problème. Aucune ville ne l’est.

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  • [Livre] Le scarabée d’or

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    Résumé : William Legrand et son jovial serviteur Jupiter découvrent un étrange scarabée, un scarabée d'or. Excité, William esquisse sur un vieux papier crasseux, un croquis de l'insecte. S'emparant du dessin, son ami, venu lui rendre visite, trouve en effet l'animal bien curieux : il ressemble à une tête de mort

     

    Auteur : Edgar Allan Poe

     

    Edition : Gallimard jeunesse

     

    Genre : Classique étranger

     

    Date de parution : 1982

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Le narrateur nous raconte l’étrange découverte de son ami avec scepticisme. Celui-ci, William Legrand, est un original dont la santé mentale laisse à désirer selon ses parents et amis. Il faut dire que si sa famille a été assez riche pour posséder au moins un esclave, le jeune homme a fini par se ruiner et à devoir vivre sur une île dans une simple hutte.
    Le scarabée d’or semble être un insecte encore inconnu de la civilisation et porte ce nom à cause de sa couleur et de son poids qui font dire au vieux serviteur qu’il est en or véritable.
    Bientôt William semble pris d’une étrange excitation, de plus en plus proche de la folie.
    Plusieurs décennies avant l’île au trésor de Robert Louis Stevenson, Edgar Allan Poe nous livre une chasse au trésor de pirate assez originale (et bien moins risquée). Malgré la présence de crânes et autres ossements, rien de macabre ici.
    Son William Legrand résout les énigmes comme Sherlock Holmes et s’excite à l’idée d’un trésor comme Jim Hawkins. Le narrateur, un peu comme Watson, n’est là que pour apporter un peu de scepticisme et écouter son compagnon exposer ses théories et découvertes.
    Cette histoire très courte est traduite à la perfection par rien de moins que Charles Baudelaire. Que demander de plus ?

     

    Un extrait : Au plus profond de ce taillis, non loin de l'extrémité orientale de l'île, c'est-à-dire de la plus éloignée, Legrand s'était bâti lui-même une petite hutte, qu'il occupait quand, pour la première fois et par hasard, je fis sa connaissance. Cette connaissance mûrit bien vite en amitié, — car il y avait, certes, dans le cher reclus de quoi exciter l'intérêt et l'estime. Je vis qu'il avait reçu une forte éducation, heureusement servie par des facultés spirituelles peu communes, mais qu'il était infecté de misanthropie et sujet à de malheureuses alternatives d'enthousiasme et de mélancolie. Bien qu'il eût chez lui beaucoup de livres, il s'en servait rarement. Ses principaux amusements consistaient à chasser et à pêcher, ou à flâner sur la plage et à travers les myrtes, en quête de coquillages et d'échantillons entomologiques ; — sa collection aurait pu faire envie à un Swammerdam. Dans ces excursions, il était ordinairement accompagné par un vieux nègre nommé Jupiter, qui avait été affranchi avant les revers de la famille, mais qu'on n'avait pu décider, ni par menaces ni par promesses, à abandonner son jeune massa Will ; il considérait comme son droit de le suivre partout. Il n'est pas improbable que les parents de Legrand, jugeant que celui-ci avait la tête un peu dérangée, se soient appliqués à confirmer Jupiter dans son obstination, dans le but de mettre une espèce de gardien et de surveillant auprès du fugitif.

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  • [Livre] Le grand magasin fluo

    Je remercie les éditions sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Mathieu Martin est le souffre-douleur de sa classe. Heureusement, il a des amis : le gros Angelo au méga QI ; Peter, capable d'escalader n'importe quoi ; et Nat, championne de karaté ! Un jour, un immense supermarché pousse comme un champignon dans le terrain vague voisin. Un véritable monument, rose fluo, qui semble sortir de terre ! Dès l'ouverture, on annonce des promotions incroyables pour les chanceux qui recevront le fameux "Jeton d'Argent" permettant de remplir son caddie ... gratuitement ! Mais bientôt, le journal signale de nombreuses disparitions inexpliquées. C'est d'abord Maillot Jaune, le fou de vélo, puis Mademoiselle Pim, la mercière ... Pour Mathieu et sa bande, c'est sûr : les disparitions ont quelque chose à voir avec ce magasin louche, voire diabolique. Ils décident de mener l'enquête ...

     

    Auteur : Stéphane Gisbert

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 01 Novembre 2017

     

    Prix moyen : 10,90€

     

    Mon avis : j’ai bien aimé suivre les aventures de Mathieu et ses amis à travers une écriture simple et entraînante, une histoire au rythme effréné et des bonus amusant.
    Je suis certaine que les enfants seront plus qu’emballés par cette histoire et par le secret que cache le grand magasin.
    Pour ma part, en tant qu’adulte, j’ai regretté un certain manque de profondeur. Le harcèlement scolaire, pourtant tellement d’actualité, n’est mentionné que pour introduire les personnages puis laissé totalement de côté, la maltraitance est également mentionnée mais comme s’il s’agissait de quelque chose de normal qu’il n’y avait pas lieu de signaler. J’aurais préféré qu’il y ait au moins un paragraphe, ou même une simple phrase, qui indique que Mathieu aimerait bien parler à un adulte à ce sujet mais qu’i n’ose pas, plutôt que de balayer le sujet d’un revers de main.
    Pareil pour la tendance à la surconsommation des gens ou la disparition des petits commerçants, ruinés par les grands distributeurs. On en parle, vaguement, mais il n’y a aucune réflexion sur le sujet. Pourtant, je pense que c’est au travers des livres qu’on peut faire prendre conscience aux enfants de ces réalités.
    Ici j’ai vraiment eu l’impression que toute réflexion était évité au profit de l’aventure elle-même. Or je pense qu’on pouvait concilier les deux.
    Bien évidemment, c’est là le point de vue d’une adulte, et je suis persuadée que les enfants ne verront dans ce livre que la palpitante aventure que des enfants de leur âge sont en train de vivre.
    Le roman se lit très rapidement, et malgré les quelques réserves que j’ai évoquées plus haut, à aucun moment je n’ai été capable de le reposer.
    Cela reste donc un livre intéressant, amusant, qui plaira sans doute aussi bien aux garçons qu’aux filles.

     

    Un extrait : Vous voyez ce gosse avec ses lunettes de travers ? Non ? Regardez mieux. Le petit, là, qui s’essuie le nez, avec un pantalon troué aux deux genoux ! Le maigrelet, là – mais si, regardez : son cartable est ouvert par terre, toutes ses affaires sont répandues au sol…

    Celui qui chiale, quoi !?

    Ben, c’est moi.

    Et si je suis assis là, à renifler dans mon coin, c’est que je me suis fait chahuter pas plus tard qu’à l’instant.
    - Hé ! L’intello ? T’aurais pas un truc qui m’appartient ?

    A chaque fois, c’est la même scène : Tony et sa bande m’attendent en bas de chez moi (à croire qu’ils me guettent !) et ils me rançonnent. Mon goûter, un stylo… Faut que je leur donne quelque chose. Sinon, gare !

    « Péage ! », annonce Tony. Et j’obéis. Que voulez-vous que je fasse ? Ils sont beaucoup trop forts pour moi.

    La plupart du temps, j’arrive à les éviter. En quittant mon immeuble cramponné au bras de ma mère comme un petit de maternelle. Pas très glorieux, mais bon…
    Je passe devant eux tête baissée, en feignant de ne pas les voir. Ils ne sont pas idiots au point d’essayer de me racketter devant elle. Dans ces moments, ils ont des petits sourires mauvais, genre « on t’aura plus tard… ».

    Ou bien je les guette de la fenêtre et j’attends qu’ils soient partis. Mais alors, j’ai beau courir, j’arrive en retard au point de rendez-vous avec mes copains, et donc à l’école.

    Ce matin, quand je me suis réveillé, ma mère était déjà sortie et il y avait un post-it sur le frigo.
    Remarquez, ça arrive fréquemment.

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  • [Livre] Confession du (pas si) grand méchant loup

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    Résumé : «Je sais, je n'ai pas une très bonne réputation. C'est sûr qu'engloutir des mères-grand, des chaperons rouges et des petits cochons ne fait pas de moi le loup le plus populaire du village!

    Mais j'ai changé! Mon époque de carnivore raffolant de côtelettes de porc est révolue!

    Apprenez à connaître le nouveau moi en lisant mon journal! J’accepte de vous le livrer même si je ne suis pas fier de tout ce que j'y raconte...»

     

    Auteur : Claire Pyatt

     

    Edition : Goélette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 16 février 2012

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Qui a peur du grand méchant loup ? Et bien après avoir lu ce livre, ce ne sera plus nous !

    Contrairement à la Belle-mère de Blanche-Neige et à la sœur de Cendrillon qui commencent leur journal en étant déjà plus ou moins repenties, Balthazar J. Loup, plus connu sous le surnom du grand méchant loup, n’a pas vraiment envie de changer de vie et encore moins de devenir végétarien.
    C’est donc un peu contraint et forcé qu’il suit sa thérapie. Dans le même temps, il a été condamné à des travaux d’intérêts généraux et il doit aider les trois petits cochons à la reconstruction des maisons qu’il a détruite. En attendant que cela soit fait, il doit héberger chez lui l’un des cochons, Samson, la seule maison restante ne leur permettant pas d’y vivre à trois. Bien entendu, il n’a pas intérêt à faire la moindre égratignure à son colocataire.
    Mais il est difficile de changer quand tout le monde ne voit que le pire chez vous. Quand les frères de Samson disparaissent, tout le monde accuse Balthazar. Le roi, lui, ne s’embête pas franchement avec la justice, il acquiesce à ce que veut le peuple, même si le peuple fait erreur, excité dans sa fureur par Boucle d’Or, devenue journaliste et toujours à l’affut d’un bon scoop, même si le troisième petit cochon témoigne en faveur du loups et même si de plus en plus de témoignages parlent d’un dragon qui se serait aventuré dans les parages.
    Avec, comme une épée de Damoclès, un peine d’emprisonnement de cent ans dans la tour de Raiponce s’il ne prouve pas son innocence, Balthazar, accompagné de Samson, est bien décidé à trouver le coupable !
    Toujours sous la forme d’un journal intime (cette fois écriture vert foncé sur page vert clair), ce tome continue de nous faire découvrir les personnages des contes après la fin de ces derniers. On peut, par exemple, voir un papa Ours pas très content que Boucle d’Or ait échappé à la prison et s’affiche sur les écrans, un Maturin assez vindicatif à force de voir disparaître ses moutons, ou encore un petit chaperon rouge un peu traumatisée.
    Quelques petites histoires sur le passé de Balthazar nous sont également délivrées au fil de sa thérapie.
    La morale de l’histoire est la même que pour les autres contes : tout le monde peut changer et a droit à une seconde chance.

     

    Un extrait : Je m’appelle Balthazar J. Loup et je suis accroc à la viande. Quel soulagement de pouvoir enfin l’admettre !

    Pendant longtemps, je n’ai pas cru qu’il s’agissait d’un vrai problème. J’aime la viande. Et le lard ? Euh… je veux dire : et alors ? Maturin ne s’est jamais plaint de la disparition de ses dindes et de ses poulets, et Bo Peep a toujours eu de la difficulté à contrôler son troupeau de moutons, alors autant l’aider…
    J’ai beaucoup voyagé pour déguster de nombreuses variétés de viande, mais quoiqu’il arrive, c’est que les animaux y sont beaucoup plus savoureux.
    La première fois que j’ai vu les Trois Petits Cochons, c’était en janvier dernier. Ils venaient tout juste de fonder leur propre entreprise de construction Porcs et Imports et travaillaient d’arrache-pied sur leurs logements à bas prix : des maisons construites avec de la paille et des bâtons de bois (qui n’a évidemment jamais connu le succès espéré). Je les ai observés longuement pendant qu’ils s’affairaient. Ils étaient su roses et si suintants que je pouvais presque les entendre grésiller.

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  • [Livre] En sacrifice à Moloch

     

    Je remercie Babelio et sa masse critique ainsi que les éditions Albin Michel pour cette lecture

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    Résumé : Au terme d'une traque impitoyable dans les forêts de Lainio, en Laponie suédoise, un ours féroce est abattu. Dans sa panse : les restes d'un homme... Cette macabre découverte est suivie quelques mois plus tard par l'assassinat d'une femme à coups de fourche. Chargée de l'enquête, la procureure Rebecka Martinsson ne tarde pas à recouper ces faits a priori sans rapport : les deux victimes avaient un lien de parenté ; ils étaient père et fille. Mais ils ne sont ni les premiers ni les derniers à disparaître, comme si une étrange malédiction frappait leur famille...

     

    Auteur : Asa Larsson

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 30 août 2017

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : J’ai découvert Rebecka Martinsson avec le 4ème tome de ses aventures : « Tant que dure ta colère ». Je n’ai pas encore eu le temps de lire les 3 premiers, mais, à part pour voir l’évolution des personnages et des rapports qu’ils entretiennent, chaque livre peut se lire indépendamment des autres.
    J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire à cause d’une écriture maladroite. Je ne crois pas que l’auteur soit en cause, j’ai vraiment eu le sentiment d’un gros problème de traduction.
    Mais au fil de l’histoire, celle-ci prend vite le pas sur la traduction.
    Rebecka va découvrir le corps d’une femme tuée à l’aide d’une arme perforante. La première idée qui vient à la jeune femme et qu’elle a été tué à coup de couteau, mais l’autopsie va révéler l’emploi d’une arme un peu moins classique.
    Mais Rebecka va se retrouver dessaisie de l’affaire à cause de l’arrivisme d’un collègue et de l’espèce de loque qui lui sert de chef et qui donne raison à celui qui crie le plus fort pour ne pas avoir à faire montre d’autorité (on en a un comme ça, chez moi).
    Pourtant la jeune femme est la seule à faire le rapprochement entre cette mort et le corps d’un homme en partie retrouvé dans un ours après une battue.
    Le rival de Rebecka semble plus intéressé par sa carrière et sa propre célébrité que par la poursuite de la vérité. L’homme est hystérique, de mauvaise foi et navrant d’incompétence.
    Kreisker, le policier défiguré par un incendie dans son enfance, amoureux de Rebecka mais n’osant pas se déclarer ouvertement, va, contre toute attente, être le seul à provoquer la confiance de Marcus, le petit-fils de la victime. Très vite, il devient clair que l’enfant est en danger.
    En parallèle à l’enquête, on peut prendre connaissance de comment la famille s’est constituée, dans une ville minière de 1914.
    Comment cette période éloignée, au cœur de la première guerre mondiale, peut-elle avoir un rapport avec le crime qui occupe tous les esprits ? Comment Marcus, 7 ans et demi, peut-il avoir attiré les foudres du meurtrier ?
    J’ai été emporté dans cette histoire et je n’ai compris la fin que quelques lignes avant qu’elle ne soit révélée.

     

    Un extrait : Le policier et maître-chien Krister Eriksson arrêta sa voiture devant la maison de Rebecka Martinsson. De loin, il avait vu la lumière allumée dans la cuisine au premier étage et avait ressenti l’habituel pincement au cœur.

    Il ouvrit sa portière et regarda les chiens de Rebecka arriver en courant.

    D’abord Vera. Avec son arrière-train qui se tordait d’un côté à l’autre et son dos arrondi.

    Les deux chiens de Krister, Tintin et Roy, étaient deux jolis bergers pure race, bien dressés et travailleurs. Ils étaient célèbres dans la région. Le Morveux était un fils de Tintin. Il deviendrait un jour un chien exceptionnel.

    C’était drôle de voir Vera la vagabonde au milieu de tous ces champions. Maigre comme un coucou, une oreille dressée, l’autre tombante. Un coquard noir autour d’un œil.

    Au début, il avait essayé de la dresser. Il lui disait : « Assis ! » et elle le regardait, la tête penchée sur le côté avec l’air de dire : « Je ne comprends rien à ce que tu me dis, mais si tu ne finis pas ta tartine de pâté de foie, je la veux bien. »

    Il avait l’habitude que les chiens lui obéissent. Mais avec elle, il était tombé sur un os.

    « Salut, clocharde ! » l’accueillit-il, lui tirant affectueusement les oreilles et posant un baiser sur sa tête étroite. « Comment fais-tu pour rester aussi maigre avec tout ce que tu manges ? »

    Elle accepta la brève caresse mais céda rapidement la place au Morveux. Le chiot galopait comme un troll à qui on aurait mis de la moutarde dans le cul, se jetait dans les jambes de Krister, faisait des huit, incapable de rester en place assez longtemps pour que Krister puisse lui dire bonjour. Puis il se coucha, en position de totale soumission, se releva, posa les pattes avant sur les jambes de Krister, se recoucha sur le dos, roula, partit en courant chercher un bâton pour jouer, le posa devant les pieds de Krister, lui lécha la main et finit par un long bâillement, un moyen comme un autre de relâcher le trop-plein de sentiments qui l’envahissait.

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  • [Livre] Le monde des sorciers de J.K. Rowling : La magie du cinéma – T01 - Héros extraordinaires et lieux fantastiques

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    Résumé : Aux côtés de Harry Potter et du magizoologiste Norbert Dragonneau, découvrez dans ce livre captivant les secrets des réalisateurs des «Animaux fantastiques» et revivez les grands moments de la saga «Harry Potter».

    Cet ouvrage extraordinaire, qui regorge d'images somptueuses et de révélations sur les acteurs et les décors des films, offre également de nombreuses surprises à ouvrir, à manipuler et à déployer, en fac-similé et en trois dimensions!

    Enfilez un masque de Mangemort, feuilletez un exemplaire authentique du Chicaneur, faites tourner le Cadran magique du niveau de risque d'exposition aux Non-Maj' du MACUSA, ouvrez la valise enchantée de Norbert Dragonneau... Plongez dans le Monde des Sorciers de J.K. Rowling et laissez-vous porter par la magie du cinéma!

     

    Auteur : Jody Revenson

     

    Edition : Gallimard Jeunesse

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 16 novembre 2016

     

    Prix moyen : 27€

     

    Mon avis : Ici on voit en détails les coulisses des films Harry Potter et les animaux fantastiques. On apprend plein d’anecdotes sur les costumes, les maquillages (et l’explication : pourquoi Harry n’a pas les yeux verts dans les films ???), les lieux de tournages et les effets spéciaux ou astuces pour rendre les lieux conformes à la magie de l’univers de la magie.
    Le livre est rempli de nombreuses photos de qualité ainsi que de petits bonus : des couvercles de valises qui se soulèvent, des plaques d’autocollant, des cartes postales…
    Ces bonus, vraiment très nombreux dans la parties consacrées aux Animaux fantastiques sont quasi absents de la partie Harry Potter, pourtant bien plus conséquente. C’est vraiment dommage et ça a été une petite déception.
    J’aurais également aimé plus de pages sur certains personnages comme Severus Rogue ou la famille Malefoy.
    Le livre reste néanmoins un superbe ouvrage qui permet de prolonger, en image comme en texte, le plaisir de Harry Potter.

    Un extrait : 

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  • [Livre] Le jour où mon pénis est tombé

     

    Je remercie David Duranteau pour cette lecture

     

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    Résumé : Je m’appelle Fabrice Carmen, j’ai 43 ans, je suis le présentateur vedette de la matinale d’une grande radio française. J’ai du fric, je suis connu, les meufs m’adorent, je suis le mec que tout le monde rêve d’être… Sauf que récemment les petits désagréments s’accumulent… Mon pénis, par exemple… Il est tombé, un matin, sous la douche… Ça fait un choc de le voir à côté de la savonnette… Et cette nouvelle animatrice à la radio qui ne porte jamais de culotte, c’est la fille d’un cinéaste connu, je crois qu’elle essaie de me piquer ma place… Et comme une apothéose, à l’instant où je vous parle, une femme est allongée sur mon canapé hors de prix, une coupe de champagne plantée dans la gorge… Je m’allumerais bien une clope, moi…

     

    Auteur : David Duranteau

     

    Edition : Librinova

     

    Genre : Polar humoristique

     

    Date de parution : 28 Juin 2017

     

    Prix moyen : 5€

     

    Mon avis : J’ai bien aimé le ton et l’écriture de ce roman, même si dans la première partie, je n’adhère pas forcément à l’humour autour de la perte du pénis de Fabrice Carmen, a aucun moment je ne me suis dit : « pourquoi je lis ça déjà ? ».
    Le texte est bien tourné, même si j’ai eu quelques frissons devant quelques fautes d’orthographe que, soyons charitables, on va qualifier de coquille. C’est le « souci » avec les autoéditions (et avec de plus en plus de petites maisons d’éditions, d’ailleurs), il n’y a pas de correcteur. A charge à l’auteur de se relire tout seul (et si le métier de correcteur existe, c’est bien qu’il est utile, non ? Sinon les grands auteurs de bestsellers se reliraient eux-mêmes, eux aussi !).
    Quelques fautes, donc, qui sautent aux yeux, certes, mais qui n’enlèvent rien à la qualité du récit. Où pour prendre les choses à l’envers : le récit est suffisamment intéressant et prenant pour que les fautes ne soient pas un obstacle à la lecture (y’en a pas toutes les deux lignes non plus, ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dit, hein !).
    Le texte est écrit à la première personne. Petit hic : il y a plusieurs narrateurs. Et le point de vue change plusieurs fois au cours d’un chapitre. Des fois, c’est un peu difficile de savoir qui est en train de parler. J’aurais apprécié une petite info, peut-être le prénom de la personne qui s’exprime, histoire de savoir où j’en suis, surtout qu’il n’y a pas vraiment de changement de ton entre les différents personnages (Oui, ils sont tous déjantés, chacun à leur manière… certains sont plus atteints que d’autres) ce qui est dommage car ils ont tous des personnalités différentes. Peut-être le fait que l’auteur ait écrit du théâtre a joué ici puisque dans le théâtre beaucoup de choses passent dans l’interprétation du rôle.
    Bien que le livre soit intéressant depuis le début, dès qu’on arrive au point où ce « pauvre » Fabrice se retrouve avec une nénette qui a une coupe de champagne plantée dans le cou, je n’ai carrément plus pu poser le livre. Le flic est tout simplement génial et l’enquête, si elle paraît absurde, avance quand même de manière assez logique.
    J’avais découvert le ou la coupable assez tôt, mais David Duranteau m’a quand même fichu le doute et il a fallu que je vois la réponse noir sur blanc pour arrêter de me dire : « c’est… non en fait, je crois que non…mais en fait si…mais peut-être que non… ».
    Au final, je trouve qu’on a ici un excellent livre qui nécessite quelques petits ajustements. Une bonne relecture, quelques corrections, une combine pour qu’on sache rapidement qui est en train de parler et il sera nickel (et les maisons d’éditions se taperont la tête contre les murs en se demandant qui est le crétin de stagiaire qui a laisser passer ce manuscrit ! Bien fait !)

     

    Un extrait : On m’opère tout de suite, sinon ma bite va pourrir... Quand on y pense : La bite de Fabrice Carmen qui pourrit ! ... Mais dans quel monde vit-on ? ! ... J’espère que ça va marcher... Parce qu’on rigole, mais si la greffe ne prend pas ! ... Personne n’y pense, mais la vie va être pénible...

    Je réalise tout à coup ! ... Qu’est-ce qu’un homme, sans pénis ? ... Déjà on perd un fidèle compagnon de route... Notre pénis ne nous accompagne pas uniquement dans les escapades sexuelles, on peut très bien se tripoter le zizi dans son bain en pensant aux taux d’intérêts plutôt bas en ce moment... Est-ce le moment d’investir dans l’immobilier ? ... Floc, floc, floc... Je tapote mon zizi sur la surface de l’eau... Après, les prix baissent, faut peut-être attendre un peu ? ... Floc, floc, floc...

    J’ai entendu dire qu’un être humain de sexe masculin pense au sexe toutes les 52 secondes ! ... C’est très exagéré... Toutes les deux minutes me paraît plus vraisemblable... Si je n’ai plus de sexe, vous me direz, je peux toujours y penser, beaucoup d’êtres humains sur terre s’en contentent... Mais penser à quelque chose n’est excitant que si la probabilité qu’elle se réalise, existe... Donc, je vais penser de moins en moins au sexe... Je vais avoir du temps... Qu’est-ce que je vais faire de tout ce temps ? ... Va quand même falloir que je me trouve un paquet de trucs à faire... Je vais devoir également changer de comportement face au sexe féminin... Ne plus minauder sans cesse, ne plus provoquer, ne plus inquiéter, ne plus fasciner... Ne plus séduire, en somme... Qu’est-ce que je vais faire de ma vie si je ne dois plus séduire ?

    En plus, je connais les nanas... Je vais les ignorer, bien obligé, vu mon éventuel handicap physiologique... Mais ça ne va pas se passer comme ça... Tu crois que les filles, les femmes, les cougars, les vieilles, vont accepter si facilement qu’un homme les ignore ? ... C’est tout l’inverse ! ... Ça va les intriguer... Elles vont me suivre dans la rue et je tenterai de leur échapper... Alors leur instinct animal va ressurgir, elles me pourchasseront, me piègeront, elles arracheront mes vêtements avec leurs ongles, leurs dents... Je serai un homme traqué !

  • [Livre] Le palanquin des larmes

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    Résumé : Le Palanquin des larmes, paru en 1975, est un récit biographique écrit par Georges Walter de la vie de Chow Ching Lie, pianiste, écrivain et femme d'affaires née à Shanghai en 1936.

    Le palanquin des larmes est le récit de la vie de Chow Ching Lie, qui fut fiancée de force à l'âge de treize ans, et eut son premier enfant à quatorze ans. Le récit, recueilli par Georges Walter, traite de la condition des femmes dans la chine de la guerre sino-japonaise, la guerre civile, et l'époque Maoïste.

    Il aborde aussi la vie traditionnelle des chinois de classe paysanne et les problèmes qu'engendre la révolution dans la famille de Chow Ching Lie.

     

    Auteur : Chow Ching Lie

     

    Edition : j’ai lu

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 10 janvier 2011

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Chow Ching Lie nous livre, à travers la plume de Georges Walter, l’histoire d’un esclavage perpétuellement renouvelé. La belle-fille, épouse du fils ainé, est la domestique de ses beaux-parents, l’esclave de sa belle-mère ; le fils, même adulte, même marié, doit se plier sans mot dire aux desideratas de ses propres parents, quitte à sacrifier le bonheur de ses enfants dans la foulée.
    Il faudra attendre l’arrivée de Mao au pouvoir pour que les mariages forcés, tout comme le meurtre des nouveau-nés filles, soient interdits. A cinq mois près, Ching Lie aurait échappé à un mariage qui la révulsait.
    Même si son histoire est difficile, j’ai trouvé Ching Lie trop effacée, trop soumise. Sa jeune sœur cède moins facilement devant les pressions et même quand elle est obligée de se plier aux règles, elle n’hésite pas à faire savoir qu’elle désapprouve.
    La mère de Ching Lie est une idiote sans cervelle. D’un côté, elle veut à toute force marier sa fille de force, ne prenant en compte que la fortune de la belle-famille sans s’intéresser une seconde à la personnalité du fiancé, mais de l’autre, elle refuse de lui apprendre à coudre ou à cuisiner, car c’est pour elle les signes de l’esclavage. En mariant sa fille à une famille traditionnelle refusant le moindre progrès social, elle aurait pu se douter qu’il serait indispensable à sa fille de savoir préparer un repas ou coudre un vêtement.
    Tout au long du mariage de sa fille, elle ne pense qu’à l’argent, allant jusqu’à compter le nombre de bouchée qu’elle mange pour se les faire rembourser par la belle-famille.
    Ching Lie finira par s’habituer à un époux faible qui ne sait fonctionner que par le chantage au suicide et semble ne pas comprendre que sa femme puisse ne pas l’aimer.
    En dehors de son drame personnel, Ching Lie nous parle un peu des évolutions de la chine à cette époque et surtout de l’arrivée de Mao et de la rééducation par le travail de la Terre. On voit bien qu’on a affaire à une dictature quand les gens n’ont pas le droit de quitter le pays sans autorisation tant le nouveau gouvernement a peur de les voir vivre comme ils l’entendent loin de la Chine.
    Personnellement ce livre ne m’a pas donner envie de pleurer sur le sort de Ching Lie, mais en revanche il m’a bien décidée à ne jamais mettre les pieds dans un pays aussi hypocrite que la Chine.

     

    Un extrait : Je suis née dans la Chine de la misère et des larmes. Petite fille, j’ai souffert et pleuré de bonne heure. J’étais jolie : ce n’est pas un mérite, ce fut une malédiction. Laide et difforme, je n’aurais sans doute pas été mariée de force à l’âge de treize ans. Mais mon malheur ne vint pas de ma seule beauté : il était à l’image d’un vaste pays, où il ne faisait pas bon vivre, où il n’était surtout pas bon de naître si l’on avait l’infortune d’être une fille. J’aurais pu venir au monde dans une famille pauvre où l’on m’aurait à ma naissance enveloppée dans des chiffons et jetée avec les ordures. Qu’est-ce qui est plus cruel, étouffer un enfant à sa naissance ou plus tard, ne pouvant la nourrir, la vendre pour qu’elle devînt pensionnaire à Shanghaï d’une des maisons closes de la Quatrième Rue ? Ce dont je parle ici ne date pas du Moyen Âge, c’était le sort de la Chinoise au milieu du XXe siècle et très exactement jusqu’à Mao Tsé-toung qui, en 1950, édicta la première loi interdisant, entre autres, le meurtre des nouveau-nés, ainsi que les mariages forcés et l’abus de pouvoir de la belle-mère, tous ces fléaux qui furent aussi douloureux que les inondations et les famines.

    La famille où je suis née en 1936 ne m’aurait certes pas vendue, j’ai été pendant toute mon enfance à Shanghaï entourée d’affection et même couvée par un père plein d’amour, mais dans une aisance où le souvenir de la misère ne parvint jamais à s’estomper. C’est pourquoi, à cause de la cupidité d’une partie de ma famille, j’ai été vendue, moi aussi, sous des apparences certes plus honorables, celles du mariage, et même avec un déploiement de faste comme on en vit peu dans mon pays. Comédie de grande alliance familiale qui augmenta, par sa dérision, ma tragédie personnelle : j’étais une écolière connaissant la légende de Liang et Tso qui meurent pour leur amour comme Roméo et Juliette et je me voyais condamnée à vivre sans amour. D’autres, par millions, ont connu la faim du corps alors que je n’ai manqué de rien, mais les malheurs de la Chine sont les enfants d’une même famille. Aucun d’eux n’y échappe au sort commun.

    En entreprenant le récit de ma vie je ne crois nullement qu’elle soit exemplaire : que pèsent mes malheurs dans la tourmente qui a déchiré un continent pendant les cinquante ans qui ont précédé ma naissance et les treize ans qui l’ont suivie, puisque c’est l’année de mes treize ans que la Chine a été libérée dans tous les sens du terme ? Dans le cocon de la petite bourgeoisie de Shanghaï où vivaient soixante mille étrangers, on pouvait entendre les rumeurs des marins en goguette de toutes les flottes du monde. Mais on était sourd à la bataille gigantesque que les armées rouges vêtues de chiffons livraient depuis tant d’années aux armées bien équipées du maître de la Chine, le généralissime Tchang Kaï-chek. Personne, dans ma famille – à l’exception de mon frère aîné – n’était conscient que l’Histoire allait basculer d’un seul coup.

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