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Livres - Page 48

  • [Livre] La comptine des coupables

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    Résumé : À Stockholm, les policiers de la section criminelle du commissariat d'Hammarby sont sous le choc après le meurtre brutal d'une mère philippine et de ses deux enfants. Aucun indice sur le lieu du crime, aucune piste, mais des questions qui s'accumulent. Comment une femme de ménage aux revenus modestes peut-elle s'offrir une maison aussi luxueuse ? Pourquoi le père des enfants, un Suédois, vit-il isolé, presque sans contact avec le monde extérieur ? Le commissaire Conny Sjöberg, à la tête d'une équipe mal en point, peine à faire avancer l'enquête. Lui-même a l'esprit ailleurs... Les secrets, les remords, la culpabilité, voilà des maux qui rongent toutes les familles. Peut-être devrait-il creuser de ce côté-là ?

     

    Auteur : Carin Gerhardsen

     

    Edition : Fleuve noir

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 14 février 2013

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Troisième roman mettant en scène Conny Sjöberg et son équipe, la comptine des coupables montre une équipe plutôt mal en point. Petra affiche une hostilité non déguisée envers le collègue qu’elle estime être le second homme qui l’a violé, sans pour autant le dénoncer. Mais Jamal, qui a toujours été amical et protecteur avec elle est-il réellement un manipulateur sadique ou la victime d’une mise en scène visant à protéger le véritable coupable ? Conny se débat avec la culpabilité d’avoir mis quelques coup de canifs dans son contrat matrimonial ; Jens Sanden fait face aux problèmes de santé qu’il a connu dans les tomes précédents et, même s’il fait ce qu’il faut, ça ne le met pas d’excellente humeur ; quant à Einar Eriksson, l’irascible informaticien semble ne même plus prendre la peine de venir au travail.
    Mais une affaire d’une rare cruauté va les forcer à mettre leurs problèmes personnels de côté. L’équipe de Sjöberg est en effet appelée sur la scène d’un crime sordide : une mère et ses deux enfants de 2 et 4 ans gisent sur le lit, égorgés, presque décapités.
    Alors que l’enquête s’enlise, l’équipe va faire une découverte qui va remettre en question toutes leurs certitudes et presque les diviser.
    Régulièrement, le point de vue change, ce qui nous empêche de nous installer trop confortablement dans le récit et nous oblige à rester constamment sur nos gardes. A chaque fois qu’on pense être sur le point de faire une avancée majeure dans l’enquête, hop, à la place, on découvre un nouveau fait concernant le viol de Petra (je crois connaître le coupable et j’espère qu’il va en prendre plein la tronche dans le prochain tome !!).
    J’ai beaucoup aimé le passage entre ces deux « affaires » qui nous font rester sans cesse sur la brèche.
    Pour une fois, je n’ai pas compris l’identité du coupable avant les enquêteurs et même la manière dont se passe son arrestation a été une surprise car jusqu’au bout j’espérais qu’un évènement n’aurait pas lieu. Je pense que l’équipe aura du mal à s’en remettre !

     

    Un extrait : Petra Westman fait claquer le store de la fenêtre en le remontant. Une lumière grise de mars envahit la chambre et leur permet de l’observer en détail. Sandén jette un regard vers le lit. Les deux enfants reposent sur la couette. Ils portent tous deux un pyjama. Celui du garçon est de couleur rouge, avec une toile d’araignée noire imprimée sur le pantalon et un Spiderman sur la poitrine. Celui de la petite fille est bleu ciel, avec des petits oursons. La mère est vêtue d’un jean et d’une tunique blanche cintrée portée sur un débardeur. Ses pieds sont nus, les ongles recouverts d’un vernis transparent.

    — Il y a beaucoup de sang dans la salle de bains, affirme Sandén. Et aussi sur le sol, tout le long du trajet menant au lit.

    — Il a tué la femme en premier, constate Sjöberg. Pendant que les enfants dormaient dans son lit. Ensuite, il l’a transportée jusqu’ici. Je ne vois aucune trace de lutte. Mais pourquoi assassiner des enfants qui n’ont rien vu ?

    — Peut-être qu’ils savaient quelque chose, suggère Sandén.

    — Le crime passionnel est envisageable. Il y a un homme dans cette famille ?

    — Ben, il y a écrit Larsson sur la porte d’entrée…

    — Et eux n’ont pas l’air de s’appeler Larsson, complète Sjöberg.

    Ils se tournent en même temps vers le lit. Des cheveux noirs luisants, et malgré l’aspect cadavérique, des traits asiatiques joliment ciselés. Autant de preuves qu’ils sont tous les trois originaires d’une contrée éloignée de la Suède.

    — Peut-être la Thaïlande ? propose Sandén.

    — Possible.

    Sur la table de nuit, grand ouvert, se trouve un livre en anglais de comptines pour enfants :

            De quoi sont faits les petits garçons ?

            De quoi sont faits les petits garçons ?

            De grenouilles et d’escargots

            Et de queues de chiots

            Ainsi sont faits les petits garçons.

            De quoi sont faites les petites filles ?

            De quoi sont faites les petites filles ?

            De sucre et d’épices

            Et de tout un tas de délices

            Ainsi sont faites les petites filles.

    — Il est possible qu’elle ait été adoptée, lance Jamal Hamad, inspecteur adjoint d’à peine 30 ans, accroupi sur le seuil de la salle de bains, en train d’étudier ce qui ressemble à une empreinte de semelle sur le bord d’une flaque de sang séché.

    Il se lève et pose son regard sur ses supérieurs hiérarchiques.

    — Il y a un sac à main suspendu au portemanteau de l’entrée, poursuit-il. Est-ce que j’y jette un coup d’œil en faisant attention, pour voir si on y trouve l’identité de la femme ? Comme ça, Einar aura déjà une base de travail avant que Bella en ait terminé.

    Gabriella Hansson, surnommée Bella, et ses techniciens de la police scientifique ne sont pas encore arrivés, mais Sjöberg sait qu’ils sont en route. Comme il fait confiance à l’instinct, il souhaite toujours que lui et son équipe puissent se faire leur propre opinion de la scène de crime avant que les scientifiques de la brigade criminelle s’approprient totalement les lieux.

    — Oui, vas-y, répond-il sans rien ajouter.

    Il a une grande confiance en Jamal et ne voit pas la nécessité de lui préciser la façon d’opérer.

    — Mais d’ailleurs, où est Einar ?

    Sandén manifeste son ignorance d’un haussement d’épaules.

    — Aucune idée, lance Jamal depuis l’entrée.

     

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  • [Livre] Je ne t’oublierai pas

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    Résumé : Geniver n’a jamais fait le deuil de sa fille, disparue à sa naissance il y a huit ans. Mais fissuré par le doute, le souvenir de cette séparation tragique laisse place à l’espoir. Prête à tout pour revoir son enfant, Geniver décide de mener l’enquête…

    Entre effroi et incompréhension, Geniver se retrouve seule face au danger. Les indices sont troublants et la vérité qui se dessine… glaçante.

     

    Auteur : Sophie McKenzie

     

    Edition : France loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution :

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Pour mon second livre de cet auteur, je n’ai pas été du tout déçue.
    Gen est une femme brisée. Ancien écrivain, elle n’a plus rien écrit depuis la mort in utero de sa petite fille, 8 ans auparavant. Son mari, Art, veut absolument une famille et, peut-être sans vraiment s’en rendre compte, il met une pression énorme sur Gen pour qu’elle retombe enceinte. Comme cela ne s’est pas reproduit naturellement, le couple a recours aux FIV, sans plus de succès. Gen, d’ailleurs, n’est pas très sûre de vouloir subir encore un cycle et de tenter de « remplacer » sa fille mort-née qu’elle a prénommée Beth. Mais cela, elle n’ose pas le dire à son mari, si désireux de fonder une famille.

    Enfoncée dans une déprime qui semble agacer son entourage, Gen reçoit la visite d’une femme qui prétend être la sœur de l’infirmière présente à l’accouchement de Gen, et qui, récemment décédée, lui aurait confiée que la petite Beth, bien loin d’être mort-née, aurait été enlevée avec la complicité de l’anesthésiste, de l’obstétricien et même de son propre mari Art.
    Bouleversée, incrédule, mais saisie par un fol espoir, Gen ne va rencontrer autour d’elle, lorsqu’elle en parle, que colère envers la femme, et condescendance et pitié envers elle.
    Pourtant, ces réactions ne vont pas rassurer Gen qui se lance dans la recherche de la vérité, épaulée par un ancien ami et associé de son mari.
    Au fil de ses recherches, elle découvre des coïncidences troublantes, et surtout découvre un aspect de son mari qu’elle ne connaissait pas, celui d’un manipulateur qui n’hésite pas à détruire la réputation des autres pour protéger la sienne.
    Si la quête de Gen pourrait n’être qu’un vain espoir d’une réalité que beaucoup jugent impossible, que l’enfant ait survécut, puis ait été subtilisé pour être offert peut être au plus offrant, cette recherche, cet espoir, a du moins le mérite de sortir Gen de la dépression dans laquelle elle s’engluait et qui se rapprochait de plus en plus dangereusement de la catatonie.
    Comme souvent dans les thrillers on a, d’une certaine manière deux fins. Le final, a révélation du coupable, si coupable il y a. Et l’épilogue.
    Et bien je peux vous dire que j’ai été bluffé par les deux !
    Si pour la révélation, je me dis qu’on aurait pu découvrir ou du moins deviner une partie de la vérité (mais ce n’était pas gagné, j’ai pensé à beaucoup de monde, à beaucoup de conclusion mais pas à cette explication là !), l’épilogue lui m’a laissé vraiment sur le cul !
    Le seul reproche que j’aurais à faire à cette histoire, et encore ce n’est qu’un demi-reproche, c’est que l’histoire se déroule dans un temps très court et cela nuit au réalisme dans la mesure où on se demande comment une personne lambda qui ne bénéficie pas des moyens de la police peut ainsi trouver pistes et solutions en un claquement de doigt, mais d’un autre côté je comprends parfaitement le désir de rythme effréné, de course contre la montre, qui n’aurait pas eu lieu si l’enquête avait duré des mois.
    Je ne peux que vous conseiller de vous plonger au plus vite dans ce roman !

     

    Un extrait : Concentrée sur ma respiration, j’essaie de ne pas penser à la tempête qui fait rage en moi.

    Art m’aime toujours. Je le sais. S’il ne m’aimait plus, il ne serait pas resté avec moi durant la longue, la terrible année après Beth. Sans parler des six tentatives de fécondation in vitro depuis.

    Seulement, il y a des moments où je me demande s’il m’écoute vraiment. J’ai essayé de lui dire à quel point j’étais lasse de ces visites à la clinique. Des hauts et des bas de la FIV. Près d’un an s’est écoulé depuis notre dernière tentative. À l’époque, j’avais insisté pour faire une pause et M. Tam – comme on le surnomme dans les forums en ligne sur l’infertilité – m’avait soutenue. Art était d’accord – nous espérions l’un et l’autre que je tomberais enceinte de manière naturelle. Il n’y avait vraiment aucune raison pour que cela ne se produise pas – du moins, on n’en avait trouvé aucune. Comme on n’a jamais trouvé aucune raison qui explique l’échec de chacune de nos tentatives de FIV.

    Il y a déjà plusieurs mois qu’Art me pousse à suivre un nouveau traitement. Il a même pris ce rendez-vous pour nous. Mais l’idée de recommencer, la perspective des effets secondaires et des déconvenues qui m’attendent me sont insupportables. Je suis passée par là trop souvent : entamer un cycle, ou gâcher l’occasion d’en entamer un parce qu’on est absent, aller chaque jour à la clinique subir un test, prendre les produits à des heures précises, à des dates précises – tout ça pour découvrir que les follicules ne sont pas assez matures ou assez nombreux, ou que les embryons n’ont pas survécu. Puis le repos pendant un cycle ou deux, la fixation sur la date de l’ovulation, de la menstruation, avant de recommencer. Et ainsi de suite. Et rien de tout cela, rien de rien, ne pourra jamais la ramener.

    Beth. Mon bébé mort-né.

    Je veux dire tout cela à Art, mais il faudrait que je parle de Beth et elle est enfermée à l’abri dans ma tête avec la douleur et le chagrin et je ne veux pas les faire remonter à la surface.

     

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  • [Livre] La légende des quatre – T01 – Le clan des loups

    Je remercie Babelio et les éditions Flammarion Jeunesse pour cette lecture

     

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    Résumé : Ils sont quatre
    Quatre héritiers de leurs clans
    Ils doivent s'unir pour survivre ...
    Loups, tigres, aigles et serpents
    Quatre clans ennemis ...
    Les yokaïs , créatures tantôt humaines tantôt animales vivent dans une harmonie fragile ...
    Sur les terres humaines, la tension est palpable ...
    Maya, l'héritière du clan des loups et Bregan, des tigres sont les garants de la paix ...mais pourront-ils résister à leurs instincts profonds pour sauver leurs tribus?

    Auteur : Cassandra O'donnell

     

    Edition : Flammarion

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 14 mars 2018

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Quand on m’a proposé de participer à une masse critique privilégiée pour tenter de remporter et de chroniquer ce livre, je me suis dit « pourquoi pas ». Mais honnêtement, si je n’avais pas été prise, je n’en aurais pas fait une maladie.
    Faut dire que si je connais la plume de l’auteur dans le registre adulte avec sa série Rebecca Kean, que j’aime d’amour, je n’avais rien lu d’elle dans le registre jeunesse. Et le passage de l’un à l’autre est parfois casse gueule. Bon, je savais que sa série Malenfer marchait du tonnerre, mais comme je ne l’ai jamais lu, et que question livre je suis un peu comme Saint-Thomas… j’étais un poil hésitante.
    Hésitations qui se sont évaporées dès le premier chapitre de la légende des 4. J’ai vraiment beaucoup aimé l’écriture. Autant que l’histoire. Bon certes, moi, vous me mettez des gens qui se changent en bestioles plus ou moins volumineuses et déjà, vous m’avez à moitié dans votre poche. Mais vraiment j’ai trouvé ce début de saga très prometteur. J’aime beaucoup les quatre personnages principaux, ainsi que leurs acolytes, que ce soit la meilleure amie de Maya, le petit frère de Bregan ou encore le garde du corps de ce dernier, j’ai vraiment apprécié chacun d’entre eux. Je n’ai pas encore « rencontré » chacun des conseils des quatre clans, mais je peux dire d’ores et déjà qu’ils m’exaspèrent et que je suis d’accord avec Mika quand il dit que tout ceci est injuste. Bon, lui évidemment, à son âge, il parle simplement du fait de ne pas pouvoir être ami avec qui il veut. Mais si on va plus loin que lui dans la réflexion, on peut se dire qu’il est ridicule de maintenir ainsi une guerre entre les clans par-delà les générations quand ces nouvelles générations pourraient justement, puisqu’ils n’ont pas de contentieux entre eux, instaurer une paix durable.
    Si j’avais eu la suite sous la main, je me serais sans aucun doute jetée dessus, surtout que la fin nous laisse dans une interrogation presque insupportable.
    Maintenant je n’ai qu’une hâte, lire la suite !

     

    Un extrait : La lumière du jour commençait déjà à rosir pour annoncer le soir qui approchait. Un vent léger soufflait entre les arbres, faisant bouger en douceur les feuilles sur les branches. Mika courait, le museau collé au sol et la terre défilant sous ses pattes. Plus il avançait, plus l’odeur de sa proie saturait l’air et plus il avait du mal à contenir l’excitation qui le gagnait. Le sanglier était tout près maintenant, sa senteur était si forte que le jeune tigre parvenait à peine à se contrôler. Doucement, tu ne dois pas l’effrayer, songea-t-il en ralentissant soudain le rythme tandis qu’il atteignait le bord de la clairière. Puis, se glissant à travers les fourrés, il se mit à avancer silencieusement en espérant ne pas se faire repérer. La bête était énorme et un solitaire de cet âge pouvait se révéler extrêmement dangereux. Une seule erreur de sa part, une seule, et il risquait de se faire tuer. Tapi dans les hautes herbes, le petit tigre gratta nerveusement la surface rêche de ses griffes sur le sol et prit tranquillement le temps de l’observer. Gris-brun, le cou massif, l’arrière-train large et les défenses acérées, l’animal était plutôt impressionnant. Mais Mika s’en moquait. Il était parfaitement décidé à tenter sa chance. Tendant les muscles de ses pattes, il s’apprêtait à bondir sur sa proie quand il sentit soudain une main le tirer brusquement en arrière.

    — Non !

    Le sanglier, effrayé, se mit aussitôt à détaler et Mika, frustré de voir la bête lui échapper, se tourna vers le garçon brun aux yeux émeraude qui le tenait fermement au-dessus du sol et lui assena un coup de griffe.

    — Eh ! On se calme, d’accord ? Tu sais très bien que tu es beaucoup trop petit pour t’attaquer à un sanglier adulte, c’est trop risqué, soupira celui-ci en n’accordant même pas un regard au filet de sang qui s’écoulait à travers son pantalon déchiré.

    Le jeune tigre poussa un feulement de protestation et leva les yeux vers son grand frère en faisant onduler ses oreilles rondes. Petit ? Petit ? Oh bien sûr, il n’avait rien à voir avec Bregan. Son aîné, sous sa forme animale, mesurait déjà pas loin de 2 mètres, pesait près de 400 kilos et pouvait tuer un bœuf ou un cheval d’un seul coup de patte. Mais même si Mika était encore loin d’être aussi puissant, il était agile, discret, il pouvait grimper sur n’importe quel arbre et tenir bien plus de temps à la course que la plupart des adultes.

     

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  • [Livre] Le livre du Hygge

     

    Je remercie Babelio et les éditions Pocket pour ce livre

     

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    Résumé : Pourquoi les Danois sont-ils les gens les plus heureux du monde ? Pour Meik Wiking, directeur de l'Institut de recherche sur le bonheur à Copenhague, la réponse est simple : grâce au hygge. Sans équivalent français, le terme " hygge " (à prononcer " hoo-ga ") évoque les notions de confort, du vivre-ensemble et de bien-être profond. " Le hygge est une ambiance, une véritable atmosphère " explique Meik Wiking. " C'est profiter de ceux que l'on aime en passant du temps auprès d'eux, avec ce sentiment de se sentir chez soi, en sécurité. " Le hygge, c'est ce que vous éprouvez lorsque vous vous prélassez sur votre canapé, des chaussettes douillettes aux pieds, emmitouflé dans une couverture douce tout en observant par la fenêtre les éclairs d'un gros orage. C'est le bonheur que vous ressentez lorsque vous partagez une conversation et un délicieux repas avec vos proches autour d'une table ornée de bougies. C'est la chaleur des premiers rayons de soleil sur votre visage un jour de ciel bleu. Le Livre du Hygge vous invite à découvrir les grands principes de cette philosophie de vie danoise, avec de nombreux conseils et idées pour l'incorporer à votre quotidien : Se mettre à l'aise et faire un break ; Profiter de l'instant présent (et couper son téléphone) ; Éteindre les lumières et profiter de la lueur des bougies ; Prendre soin de ses relations et passer plus de temps avec ses proches ; S'autoriser des petits écarts et mettre de côté les principes de bonne santé (les gâteaux font bien partie du hygge !) Vivre chaque jour, et chaque café, comme si c'était le dernier.

    Auteur : Meik Wiking


    Edition : Pocket

     

    Genre : Pratique – développement personnel – Bien-être

     

    Date de parution : 18 Janvier 2018

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Je n’ai l’habitude ni de chroniquer, ni même de lire des livres de développement personnel. En général, soyons clair, ça me gonfle, le côté : Vous voyez, il suffit de faire ça et ça pour aller bien, voyons !
    Mais là, j’ai fait une exception pour celui-ci pour la simple raison que j’entends parler du hygge depuis un bout de temps, que tous ceux qui en parle sont infoutus d’expliquer ce que c’est et que j’étais très curieuse d’en apprendre plus !
    Le livre ne donne aucune leçon. Il aurait plutôt tendance à pointer ce qui est considéré comme hyggelig et force est de constater qu’il ne faut pas grand-chose pour pratiquer le hygge ! Tout ce qui est doux, chaud, qui nous fait plaisir, en somme, c’est du hygge !
    Lire un livre enroulé dans un plaid tout doux, avec à portée de main une tasse de thé : c’est hyggelig !
    Pas besoin de faire des frais pour le hygge. La cheminée est un gros élément du hygge. Je vis en appart en centre-ville, autant dire que je n’en ai pas. Qu’importe, quand je lis un livre, avec mon plaid et ma tasse de thé bien chaud et bien parfumé, je mets un feu de cheminé en fond d’écran de mon ordinateur (je cherche encore un moyen de le mettre sur la TV) et je peux vous dire que pour peu qu’il fasse un peu sombre dehors, voire qu’il pleuve, que je m’éclaire avec une lumière douce et que je plonge dans mon histoire… je passe un moment cocooning à souhait… donc Hyggelig !
    Le hygge c’est ça et plein d’autres choses : c’est une soirée en famille ou entre amis, c’est cuisiner ensemble (et ce quel que soit le résultat), c’est une balade en forêt, un pique-nique sur la plage ou au bord d’un torrent (ou ailleurs !).
    Je crois qu’on peut résumer le hygge par : c’est apprécier le moment présent, les petits plaisirs de la vie.
    Quant à ceux qui clament que ce livre ne sert à rien, qu’on trouve déjà ces conseils sur internet et ces images sur pinterest, qu’ils commencent donc par le lire, car les ordinateurs, les smartphones, qui nous pompent notre énergie, sont tout sauf hyggelig (et personnellement, je préfère me pelotonner dans un fauteuil avec un livre, que surfer sur des sites tels que pinterest ou instagram qui nous agressent de millions de photos, de tableaux etc…)
    Alors, bien sûr, on ne va pas tout mettre en application (je veux bien allumer une bougie sur la table basse, ou sur le rebord de la baignoire quand je prends un bain, mais je ne vais pas en mettre partout, j’ai peu des incendies ; je veux bien craquer sur des thés parfumés, mais étant diabétique, je ne vais pas me « lâcher » sans réfléchir sur les gâteaux et les bonbons …), mais ce serait bien le diable de ne pas réussir à piocher des idées, ou de ne pas réaliser que certaines choses vous font juste du bien (En ce qui me concerne, je vais acheter des draps et des taies d’oreiller, parce que je réalise que je ne suis jamais aussi bien que quand mon lit est complètement tendu de blanc !)
    Maintenant, je n’ai plus qu’une envie (bon ok, 2 si on compte le fait de m’enfouir sous une pile de plaid avec une pile de bouquins), me procurer l’autre livre du même auteur : le livre du Lykke, qui cette fois, nous parle du bonheur à travers le monde.

     

    Un extrait : Presque rien n’est plus hyggelig que de passer la journée dans un verger à cueillir des fruits. Environ une fois par an, mes amis et moi allons à Fejø – une petite île dans la partie sud du Danemark connue pour ses pommes. Il y a là-bas des rangées et des rangées de pommiers et de pruniers. Si nous y allons tard dans l’été, les prunes Opal et les pommes Filippa sont mûres.
    Après avoir passé une journée dans le verger, vous pouvez prolonger le hygge d’un jour encore, en faisant des confitures ou en utilisant autrement les fruits cueillis. Cette année, j’espère que nous pourrons tenter de faire du cidre. Cela peut être le moment idéal pour cette petite fête en cuisine dont je vous parlais plus tôt.
    Il y a beaucoup de fermes proposant des cueillettes libre-service partout à la campagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et Nouvelle-Zélande.

     

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  • [Livre] Qui je suis

     

    Je remercie Babelio et les éditions Mazarine pour cette lecture

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    Résumé : Hattie Hoffman a passé sa vie à jouer de nombreux rôles : la bonne élève, la bonne fille, la bonne petite amie. Mais Hattie rêve d’autre chose, d’une expérience plus intense… et qui se révèle extrêmement périlleuse. Lorsque son corps sauvagement poignardé est découvert, une redoutable onde de choc traverse la ville de Pine Valley.
    Très vite, il apparaît que Hattie entretenait une relation secrète, hautement compromettante et potentiellement explosive. Quelqu’un d’autre était-il au courant ?
    Et jusqu’où cette personne était-elle prête à aller pour mettre fin à cette relation ? Le petit ami de Hattie semble désespéré par sa mort. Son amour profond serait-il devenu une obsession ? Ou l’intrépide Hattie s’est-elle simplement retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment ?

    Auteur : Mindy Mejia

     

    Edition : Mazarine

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 20 Mars 2018

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Dès le chapitre 2 de ce livre, on entre dans le vif du sujet : Le corps d’une adolescente, clairement assassinée après avoir eu de toute évidence un rapport intime, est retrouvé dans une vieille grange abandonnée de la petite ville de Pine Valley. Son identité est rapidement établie : il s’agit d’une adolescente de 18 ans : Henrietta, dite Hattie, bonne élève, travailleuse, talentueuse, sérieuse, bref la gosse idéale.
    Sauf qu’au fil des pages, qui alternent entre le présent avec l’enquête menée par Del, le shérif de la ville et la dernière année de la vie de Hattie racontée alternativement par la jeune fille et par Peter, son professeur d’anglais, on se rend vite compte que la jeune fille était loin, très loin d’être parfaite.
    Hattie semble jouer un rôle, ou plutôt des rôles, en permanence. Elle fait ce qu’il faut pour être appréciée et change carrément de personnalité selon la personne avec qui elle interagit. Elle semble voir son entourage comme des personnages de théâtre sans importances sur lesquels elle exerce son talent en attendant d’aller s’installer à New York.
    Franchement, je ne l’ai pas trouvé vraiment sympathique. J’étais touchée qu’elle ait été tuée et je voulais vraiment qu’on trouve le coupable, mais Hattie m’est apparue comme une manipulatrice. Je n’ai rien contre le fait qu’elle veuille plus que tout quitter sa petite ville pour New York, ni même qu’elle dise à la plupart des gens ce qu’ils veulent entendre parce que dans ces petites villes qui tiennent plus du village, vouloir autre chose est presque une hérésie et je n’ai pas été choquée qu’elle veuille donner le change pour qu’on lui foute la paix. Mais entre dire : « bien sûr qu’une université tout près d’ici reste une option » alors qu’elle pense : « plutôt manger de la mort aux rats » et certaines de ses attitudes, il y a un monde. Hattie ne se contente pas de faire en sorte d’avoir la paix, elle joue avec les gens, et ça, ça a eu du mal à passer.
    De la même manière, j’ai eu beaucoup de mal avec la femme de Peter. Elle a épousé son mari en sachant que c’était un citadin et que toute sa vie était en ville ; déjà, je le trouve gentil d’accepter d’aller s’installer dans un trou perdu sous prétexte qu’une vieille femme sénile refuse de quitter une ferme qu’elle est incapable d’exploiter, mais l’attitude de Marie Beth est vraiment lamentable. Pour ne citer qu’un exemple ? Alors que son mari est végétarien et très sensible à la souffrance animale, elle décapite une poule sous ses yeux, sans le prévenir, comme une provocation. Et après elle fait la victime parce qu’il lui dit qu’il ne veut pas rester vivre dans la ferme ?
    En revanche j’ai beaucoup aimé Del qui essaie de résoudre un meurtre alors qu’il n’y a jamais pire qu’un peu de braconnage ou des bagarre d’ivrogne dans sa ville. J’ai aimé voir qu’il était coincé dans son enquête par les délais pour les analyses scientifiques (jusqu’à 1 an pour un résultat ADN !), qu’il fasse ressentir que si pour lui et pour la ville Hattie est importante, pour l’employé qui analyse des éléments de preuves pour tout le comté, elle n’est qu’un dossier anonyme parmi d’autres…
    Pendant tout le livre, j’ai hésité sur l’identité du coupable. Je me demandais si le coupable était celui qui avait eu des rapports sexuel avec Hattie juste avant sa mort ou si quelqu’un d’autre avait pu arriver après le départ du premier. J’ai soupçonné tout le monde, jusqu’à la propre mère de l’adolescente.
    Et pile au moment où j’ai cru avoir tout compris : tout a été remis en cause !
    Au final, je me suis faite complétement balader, mais j’ai adoré ça !

     

    Un extrait : La fille morte gisait sur le dos, dans un coin de la grange abandonnée d’Erickson, à moitié immergée dans l’eau du lac qui recouvrait la partie inférieure du plancher affaissé. Ses mains reposaient sur sa poitrine, sur un vêtement à fanfreluches taché de sang qui avait dû être une robe, et, sous l’ourlet, ses jambes s’étendaient dans l’eau, nues et choquantes, gonflées, aussi larges que ses hanches, flottant comme des lamantins dans un lagon sale. Le haut du corps n’avait plus aucun lien avec ces jambes. J’avais déjà vu des corps amputés et aussi pas mal de noyés, mais jamais les deux cauchemars réunis sur un même cadavre. Si son visage mutilé interdisait toute identification, il n’y avait qu’une seule jeune fille portée disparue dans tout le comté.
    « C’est sûrement Hattie. »
    Commentaire de Jake, mon adjoint.
    Le standard avait reçu un appel du plus jeune des fils Sanders, qui avait découvert le corps en venant ici en douce avec une fille. Il y avait une flaque de vomi encore frais juste derrière la porte voilée, là où l’un des deux avait rendu son repas avant qu’ils décampent. Je ne savais pas si c’était le vomi ou la puanteur de la mort qui provoqua un haut-le-cœur chez Jake quand nous entrâmes. En temps normal, je n’aurais pas manqué de le charrier, mais pas là. Pas en voyant ça.
    Je décrochai l’appareil photo fixé à ma ceinture et me mis à la photographier, en essayant de la prendre sous tous les angles, sans glisser dans l’eau à côté d’elle.
    « On ne sait pas encore si c’est Hattie. »
    Malgré cette pierre qui me pesait sur l’estomac tout à coup, nous étions obligés de suivre la procédure.
    Dès que nous étions entrés, j’avais appelé le laboratoire de la police de la grande ville et demandé qu’une équipe d’experts vienne étiqueter et emballer le moindre indice. Nous avions environ une heure devant nous avant leur arrivée.
    « Qui ça pourrait être sinon ? »

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  • [Livre] Phobos - T04

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix! D'ailleurs, j'indique dans la fiche le prix auquel je l'ai acheté, mais si entre-temps une version poche est sortie, je vous mets le lien vers le format le moins cher (après à vous de voir!)

     

    Résumé : Lancement des chaînes des pionniers dans

    3 secondes...

    2 secondes...

    1 seconde...

    Ils peinent à reprendre leurs marques.

    Ils sont les rescapés du programme Genesis. Exilés sur Mars, ils ont traversé un désert de solitude. De retour sur Terre, ils sont emportés par un tourbillon de célébrité.

    Elle peine à reprendre son souffle.

    Obsédée par des questions sans réponse, Léonor refuse les honneurs et les caméras. Le danger planant sur la planète bleue est-il vaincu pour toujours ? Les secrets hantant la planète rouge sont-ils enfouis à jamais ? Et si, d'un bout à l'autre du système solaire, tout pouvait basculer à nouveau ?

    Même si l'angoisse mène au bord de l'asphyxie, il est trop tôt pour respirer.

     

    Auteur : Victor Dixen

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 23 Novembre 2017

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Avec une écriture toujours aussi addictive, Victor Dixen nous emmène dans la dernière ligne droite de l’aventure martienne.
    Les pionniers, qu’ils soient de la saison 1 ou de la saison 2, sont de retour sur Terre et le moins qu’on puisse dire, c’est que tout n’est pas de tout repos. Déjà, ils sont confrontés au réchauffement climatique, que Victor Dixen dénonce au travers de son histoire. Ce réchauffement a pour effet d’avoir fait disparaitre de nombreuses villes sous la montée des eaux et d’avoir créé une nouvelle sorte de réfugiés : les errants climatiques.
    Mais ce n’est pas le seul problème auquel les pionniers vont être confrontés : Serena, si elle est en fuite, est toujours là, tapie dans l’ombre, espérant sans doute se venger de ceux qui ont révélé son vrai visage au public, certains d’entre eux, pour diverses raisons, sont « coincés » en orbite autour de la terre et surtout, la plus grosse menace, d’après moi, c’est le public justement.
    Comme dans toute télé-réalité, les gens s’imaginent avoir un droit de regard sur la vie des pionniers. Victor Dixen a parfaitement sur retranscrire le genre de commentaire que l’on peut voir sur youtube, où toute la bêtise humaine semble se donner rendez-vous. Dès lors qu’ils sont bien à l’abri derrière leur anonymat et leur écran, des imbéciles, pour rester poli, s’acharnent sur les pionniers, avec des jugements à l’emporte pièces, sans, bien entendu, connaître les tenants et les aboutissants des évènements qu’ils condamnent et sans, Dieu les en garde, réfléchir une seconde. C’est d’ailleurs bien la première fois en quatre tomes que je suis d’accord avec quelque chose qui sort de la bouche de Serena : « Ils choisissent plutôt de croire aux faits alternatifs, aux fake news et aux conspirations. Parce que ces dernières leur permettent d’exprimer leurs passions les plus inavouables : la jubilation narcissique de la mauvaise foi, la peur panique du changement, l’instinct de revanche contre son prochain. »

    Dans ce tome, Victor Dixen inclus un peu une sorte d’ « origines » version fille. En effet, on en apprend plus sur le passé de certaines pionnières, comme Elizabeth, par exemple, ou Kristen et bien entendu, Leonor. (psss : on va enfin savoir d’où vient la salamandre !).
    Bon, je ne vous cache pas que les deux passages avec les chiots ont été supers durs à lire pour moi et que, même si, effectivement, je ne voyais pas bien comment l’auteur aurait pu faire autrement (Ceux qui l’ont lu verront de quoi je parle… les autres… bah lisez-le  ^^)
    Dans ce tome, Mars est là, mais un peu au second plan. Quoi de plus normal, puisque les pionniers sont rentrés sur Terre et que, la chaîne Genesis n’existant plus, la liaison avec Mars est coupée (et de toute façon pourquoi aurait-on gardé une liaison une fois les pionniers rentrés ?).
    J’ai un avis un peu mitigé sur la fin. Celle-ci est assez ouverte, mais ça ne m’a pas dérangé plus que ça, à part sur un point que j’ai trouvé être laissé un peu trop de côté. J’aurais sans doute préféré une fin plus trachée, ne serait-ce que pour clore ce sujet-là en particuliers. Mais le fait que l’on reste dans le flou n’est pas non plus un vrai problème car Victor Dixen nous laisse deviner ce qu’il se passera pour les protagonistes une fois le livre refermé.
    Un tome qui clôt parfaitement la saga tout en laissant la place pour une nouvelle ou un hors-série venant clarifier quelques points.

     

    Un extrait : DE LONGUES LANGUES ROUSSES S’ÉLÈVENT MAJESTUEUSEMENT DANS LE VIDE DE L’ESPACE.

    Elles se déploient avec lenteur telles des volutes, elles dansent en ondulant comme des flammes.

    Mais ce n’est qu’une illusion : ce feu-là ne brûle pas.

    Il n’émane pas d’un âtre, mais d’un visage – celui d’une jeune femme aux joues mangées de son : Léonor, la pionnière française du programme Genesis.

    Le corps en suspension, elle est vêtue d’un jean et d’un T-shirt trop grand, dont le tissu blanc flotte dans l’apesanteur ; une tenue semblable à celle qu’elle arborait en s’embarquant pour le vol aller du Cupido, deux ans et demi auparavant. Mais ce n’est plus la rage de conquérir la gloire à tout prix qui fait briller ses yeux. Ce sont simplement les étoiles, qui scintillent par millions derrière la bulle de verre du Parloir et sur la tablette à croquis qu’elle tient entre ses mains. Du bout de son stylet, elle reproduit les constellations et dessine au-dessus des dragons, des pégases, des chimères : les figures mythologiques que les hommes ont cru y voir depuis la nuit des temps.

    Soudain, un grincement métallique retentit.

    Léonor détache les yeux de son œuvre ; elle tourne la tête, envoyant une onde à travers sa chevelure flottante, pour regarder en direction de la trappe qui conduit aux étages inférieurs du compartiment de vie.

    Une grande fille aux cheveux rassemblés dans un chignon de danseuse se tient là, en haut de l’échelle : c’est Elizabeth, la pionnière britannique, elle aussi rescapée de la première saison du programme Genesis.

    « Léo ? appelle-t-elle doucement. J’étais sûre de te trouver ici, dans la bulle – c’est un miracle que tu n’aies pas attrapé le mal de l’espace, avec tout le temps que tu y passes depuis le début du voyage ! Tu n’en as pas assez ? »

    Léonor embrasse le panorama cosmique du regard :

    « Comment peut-on en avoir assez de ça ? demande-t-elle en guise de réponse. Comment peut-on en avoir assez de l’infini ?

    — Il va pourtant falloir que tu redescendes sur Terre, comme nous toutes, dit l’Anglaise en souriant affectueusement. Plus qu’une petite semaine avant d’arriver en orbite terrestre. On va enfin pouvoir respirer autre chose que de l’air recyclé tournant en boucle ! D’ailleurs, les équipes au sol sont sur le point de s’adresser à nous, on m’a envoyée te chercher – tu viens ? »

     

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  • [Livre] La couleur des sentiments

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    Résumé : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.

    Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot.

    Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

     

    Auteur : Kathryn Stockett

     

    Edition : Edition de la loupe

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 01 Mai 2009

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Encore une fois, en France, on est plus malin que les autres. Le titre original est : the help, qu’on peut traduire par : les bonnes. Nous on a mis comme titre : La couleur des sentiments. C’est très joli, mais quel rapport avec la choucroute ? Le titre du livre qu’on a dans les mains fait l’écho du titre du livre dont il est question dans le roman, ainsi, on a le sentiment de lire ce livre là… Là le titre français ne nous renvoie à rien.
    Dans ce livre s’oppose plus ou moins 3 clans. Il y a les riches blanches dont la première préoccupation sont les ragots, les vêtements et de renouveler leur abonnement au country club. Celles-ci s’opposent à tout rapprochement entre elles et leurs domestiques noires, assez bonnes pour élever leurs enfants, mais pas assez pour utiliser les mêmes toilettes qu’elles.
    Il y a les blanches qui se moque plus ou moins de ces considérations et qui traitent leur domestique comme des amies. C’est le cas de Miss Celia Foote et de Miss Eugenia « Skeeter » Phelam.
    Et il y a les domestiques. Qu’elles soient soumises, résignée, comme Aibileen, ou pleine de colère comme Minny, elles sont confrontées à la réalité du sud des Etats-Unis des années 60. Un simple regard réprobateur peut leur valoir le renvoie et une seule parole d’une employeuse mécontente peut leur fermer les portes du travail dans toute la ville et même alentours. Il ne faut pas oublier qu’on est à une époque où les mariages interraciaux sont interdits, que Martin Luther King commence à peine à faire parler de lui, qu’il y a des cinéma, des plages, des commerces, réservés aux noirs et d’autres aux blancs… La rébellion peut leur couter très cher.
    C’est en cherchant ce qui a pu arriver à Constantine, la domestique noire qui l’a élevée et qui a disparue pendant qu’elle était à la fac, sans un mot, que Skeeter prend conscience de la façon dont on traite les domestiques noires à Jackson.
    Le livre est un roman, mais l’auteur a connu cette période et a elle-même été élevée par une de ces domestiques noires, plus présente pour les enfants que leurs propres mères.
    Hilly est vraiment un Hitler en jupon. Non seulement elle tyrannise sa propre domestique, mais aussi celles des autres, ordonnant les renvois et les embauches, faisant en sorte que la domestique qui la contrarie ne retrouve plus de travail, que ses parents et ses enfants perdent également leur travail. Quant aux blanches qui s’opposent à elle, elle a vite fait de les mettre au pas en les excluant de la bonne société et en les mettant au ban de la ville. Cette femme a une telle influence ! Mais on se rend bien compte qu’il suffirait que trois ou quatre personnes s’élèvent contre elle pour qu’elle se dégonfle comme une baudruche.
    Quand Skeeter fait part de son projet (qui n’est pas son idée, mais celle du fils décédé d’une des bonnes), il m’a semblé qu’au début, elle ne s’intéresse qu’à se faire un nom dans le monde de l’édition, mais, petit à petit, les témoignages qu’elle recueille lui font prendre conscience des choses.
    Au début, d’ailleurs, les bonnes sont réticentes. Elles ont peur de parler, peur des conséquences si elles se font prendre. Mais certains événements vont faire que les langues vont se délier. Et les histoires racontées ne sont pas toutes horribles, certaines ont profondément aimé leurs employeurs, qui le leur rendent bien.
    Le livre alterne entre les voix d’Aibileen, de Minny et de Skeeter et chaque style est parfaitement reconnaissable.
    L’adaptation ciné est très bien, mais bien évidemment, elle a dû couper de très large parties du roman, sinon le film aurait duré 6 ou 7 heures. Du coup, on dirait presque que c’est un résumé.
    Pour une fois, je suis contente d’avoir vu le film avant de lire le livre, comme ça je n’ai pas passé deux heures à me dire : Ah ça c’est pas dans le livre, Ah, ça c’est un sacré raccourci…
    J’ai dévoré ce livre de plus de 600 pages sans même m’en rendre compte tant j’étais plongée dans l’histoire.
    Personnellement j’aime beaucoup, mais certains pourraient être dérangés par le rythme assez lent du livre. J’ai, pour ma part, trouvé que ça nous plongeait un peu plus profondément dans le sud.

     

    Un extrait : Mae Mobley, elle est née de bonne heure un dimanche matin d’août 1960. Un bébé d’église, comme on dit. Moi je m’occupe des bébés des Blancs, voilà ce que je fais, et en plus, de tout le boulot de la cuisine et du ménage. J’en ai élevé dix-sept de ces petits, dans ma vie. Je sais comment les endormir, les calmer quand ils pleurent et les mettre sur le pot le matin, avant que les mamans aient seulement le temps de sortir du lit.

    Mais un bébé qui hurle comme Mae Mobley Leefolt, ça j’en avais jamais vu. Le premier jour que je pousse la porte je la trouve toute chaude et toute rouge à éclater et qui braille et qui se bagarre avec son biberon comme si c’était un navet pourri. Miss Leefolt, elle a l’air terrifiée par son propre enfant. « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Pourquoi je ne peux pas arrêter ça ? »

    Ça ? Tout de suite, je me suis dit : il y a quelque chose qui cloche ici.

    Alors j’ai pris ce bébé tout rouge et hurlant dans mes bras. Je l’ai un peu chahuté sur ma hanche pour faire sortir les gaz et il a pas fallu deux minutes pour que Baby Girl arrête de pleurer et me regarde avec son sourire comme elle sait faire. Mais Miss Leefolt, elle a plus pris son bébé de toute la journée. Des femmes qui attrapent le baby blues après l’accouchement, j’en avais déjà vu des tas. Je me suis dit que ça devait être ça.

    Mais il y a une chose avec Miss Leefolt : c’est pas juste qu’elle fronce tout le temps les sourcils, en plus elle est toute maigre. Elle a des jambes tellement fines qu’on les dirait poussées de la semaine dernière. À l’âge de vingt-trois ans, la voilà efflanquée comme un gamin de quatorze. Même ses cheveux bruns sont tellement fins qu’on voit au travers. Elle essaie de les faire bouffer, mais ça les fait seulement paraître plus fins. Et sa figure, elle ressemble à celle du diable rouge sur la bonbonnière, avec le menton pointu et tout. Pour tout dire, elle a le corps tellement plein de pointes et de bosses qu’il faut pas s’étonner si elle arrive jamais à calmer ce bébé. Les bébés, ils aiment les grosses. Ils aiment fourrer la tête sous votre bras pour s’endormir. Ils aiment les grosses jambes, aussi. Ça, je peux vous le dire.

    Mae Mobley, à un an, elle me suivait déjà partout où j’allais. Quand arrivait cinq heures elle se cramponnait à mes Scholl, elle se traînait par terre et elle bramait comme si j’allais jamais revenir. Après, Miss Leefolt me regardait de travers, à croire qu’il aurait pas fallu décrocher ce bébé qui criait à mes pieds. Je pense que c’est le risque qu’on prend, quand on laisse quelqu’un d’autre élever ses enfants.

     

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  • [Livre] Duelle

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    Résumé : Abandonnée par sa mère à la naissance, Lucy a néanmoins vécu une enfance heureuse au sein de sa famille d'adoption. Aujourd'hui, elle mène une existence sans histoire entre son mari et leurs deux enfants. Mais le jour où l'équipe de Devine qui est là ? frappe à sa porte, son destin bascule. Il s'agit d'une émission de télé-réalité qui se propose de réunir ceux que la vie a séparés. Lucy n'a aucun doute sa mère biologique cherche à la retrouver. Elle a quinze jours pour se préparer à cette rencontre. Quinze jours d'excitation, d'angoisse et d'appréhension. Mais au fil du temps, la jeune femme n'est plus sûre de rien... Et s'il s'agissait de quelqu'un d'autre ? La confrontation aura bien lieu, surprenante, inattendue, qui fera éclater un bouleversant secret, conduisant Lucy aux confins de l'enfer, là où le rêve devient cauchemar.

     

    Auteur : Barbara Abel

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2014

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Après « Derrière la haine » et « Je sais pas », j’ai longé sans appréhensions dans ce troisième roman de Barbara Abel qui n’a fait que confirmer mon amour absolu pour cet auteur.
    C’est rare que j’aime avec autant d’intensité tous les livres d’un auteur. Souvent il y en a au moins un que je trouve « bon, mais pas autant que les autres ». Alors certes, je n’ai lu que trois livres de Barbara Abel, mais pour l’instant, je serais bien en peine de faire un classement entre les trois.
    Pour une fois, le quatrième de couverture n’en dévoile pas trop. Il a l’air détaillé comme ça, mais en réalité, il ne fait que résumer les trente à cinquante premières pages. L’intrigue, la vraie, celle que l’on suit tout au long du roman, commence après que Lucy ait participé à l’émission et donc ait découvert qui cherchait à la retrouver.
    Barbara Abel prend tout son temps pour tisser sa toile autour de ses personnages, autant dire que ceux qui ont la patience d’une mouette devant un étal de poissonnier peuvent passer leur chemin, merci d’être passés !
    Connaissant un peu Barbara Abel, à présent, je ne me suis pas trop fiée à la première impression. Quand on commence le livre on se dit que tout est dit, qu’on voit tout à fait ce qu’il va se passer.
    Alors oui… mais non…
    Certaines de mes certitudes se sont révélées vraies, mais ce n’était pas pour autant que je n’ai pas eu de surprises !
    A vrai dire, il y a un certain évènement que je voyais venir, mais la surprise a été la raison pour laquelle il survient. Je ne me doutais absolument pas de ce que nous préparait l’auteur. Autant dire que je ne m’attendais pas non plus à la suite des évènements !
    Ce que j’aime le plus, que ce soit dans ce livre ou dans les deux autres que j’ai lu, c’est que tout part d’une histoire banale, une vie que n’importe qui pourrait vivre. Ici, l’histoire commence avec Lucy, adoptée à la naissance, qui se pose des questions sur sa mère biologique mais qui n’a jamais osé entreprendre des démarches de peur d’une part d’être déçue et de l’autre de faire de la peine à celle qui l’a élevée et qui reste sa « vraie » maman. Un environnement normal, des métiers tout ce qu’il y a de plus banals… et puis, petit à petit, presque imperceptiblement, on bascule dans quelque chose de noir, de glauque, de complètement fou.
    Les retournements de situations sont nombreux, mais bien amenés et aucun ne tombe comme un cheveu sur la soupe.
    J’ai deux livres de Barbara Abel dans ma PAL dont un que j’ai prévu de lire en janvier et je peux vous dire que je suis impatiente de me plonger à nouveau dans cette écriture et cette imagination !

     

    Un extrait : — Je ne dis pas que ce n’est pas une bonne nouvelle… Je dis juste que je ne sais pas si, moi, j’ai envie d’être exposé comme ça aux médias ! Ni mes enfants d’ailleurs !

    Yves tourne en rond dans la cuisine. Lucy est installée à table, avec les enfants qui, tout en mangeant, ne perdent pas une miette de la conversation orageuse de leurs parents. La surprenante nouvelle n’a pas eu l’effet escompté auprès du mari. Après avoir écouté Lucy d’une oreille circonspecte, Yves a lâché un grognement pour le moins réprobateur. Puis il a posé ses questions, sur un ton plutôt froid. Comptait-elle se rendre à cette émission ? Sous le coup de la surprise, Lucy a éclaté de rire. Bien sûr qu’elle comptait s’y rendre ! Yves a toisé sa femme d’un regard froid. Et lui, devait-il également se prêter à ce jeu de cons ? De plus en plus ébahie, Lucy a gardé le silence pendant quelques secondes, avant d’expliquer d’une voix sourde qu’il ne s’agissait nullement d’un jeu de cons, mais plutôt d’un moment terriblement important de son existence. Sa véritable mère cherchait à la retrouver. Pour la première fois de sa vie, elle allait être confrontée à sa propre histoire, et peut-être même recevoir les réponses qu’elle attend depuis si longtemps.

    — Ce n’est pas toi qui seras exposé aux médias ! rétorque Lucy d’une voix nerveuse. C’est moi qu’on essaie de retrouver. Yves ! Tu le sais, cela fait des années que j’y pense. Et aujourd’hui, c’est elle qui vient me chercher. Je ne peux pas lui dire non !

    — Ça aussi, ça me fait bien rire ! raille-t-il en serrant les dents. Elle t’abandonne à la naissance, et tout à coup, elle nous envoie une équipe de télévision pour venir te chercher. Tu m’excuseras, mais je trouve son attitude un peu légère ! Si elle avait réellement eu envie de te retrouver, pourquoi faire appel à cette émission de merde ? Pourquoi…

    — On ne peut pas dire « merde », papa ! corrige Léa sans lever le nez de son assiette.

    Lucy foudroie son mari du regard.

    — Si elle a fait appel à cette émission, c’est qu’elle me cherche depuis longtemps sans parvenir à me retrouver toute seule ! réplique-t-elle en baissant le ton afin de calmer le jeu. Elle ne sait pas que mes parents adoptifs sont partis vivre en Belgique. Elle a dû me chercher dans toute la France… Et elle ne connaît même pas mon nom de jeune fille ! C’est pour cela qu’ils ont accepté sa demande. Ils ne s’occupent que des cas désespérés.

    — C’est des conneries ! ricane Yves sans se soucier du coup d’œil furibond que lui lance une nouvelle fois Lucy. Ils prennent n’importe quoi pourvu que ça leur assure un minimum d’audience. Je le connais, moi, le beau monde des médias ! J’y travaille, je sais quelles sont les intentions de ces gens-là ! Ils ne s’embarrassent ni des véritables motivations des gens, ni des dégâts que leur foutue émission provoque dans leur vie privée. Et une femme qui a abandonné son gosse à la naissance et qui cherche à le retrouver trente-cinq plus tard, ça fait vendre !

    Lucy laisse échapper un gros soupir d’exaspération :

    — Bien sûr ! Ce sont tous des sal… d’ignobles individus qui ne cherchent qu’à s’enrichir sur le dos des gens. Et tu as peut-être raison ! Mais tu vois, ça m’est bien égal. Tout ce qui m’importe aujourd’hui, c’est de savoir que ma mère me cherche. C’est un rendez-vous que je ne manquerais pour rien au monde.

     

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  • [Livre] Le pensionnat de Mlle Géraldine – T01 – Etiquette et espionnage

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    Résumé : Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête.

     

    Auteur : Gail Carriger

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 22 Avril 2015

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Le pensionnat de Mlle Géraldine est un préquel du protectorat de l’ombrelle. N’ayant pas lu ce dernier, je vais donc découvrir ces deux sagas dans l’ordre chronologique.
    Encore une fois, et c’est assez courant dans les romans jeunesses tendant vers la fantasy, l’héroïne, ainsi que sa principale acolyte, ont des noms à coucher dehors : Sophronia et Dimity. Les autres ont des noms plus conventionnels comme Geneviève, Monique ou Agatha.
    J’avoue que j’ai toujours eu du mal à comprendre l’usage de noms aussi extravagants, surtout lorsqu’ils sont couplés à des prénoms « normaux ». Je comprendrais plus ces choix si l’histoire se déroulait sur une autre planète ou dans une dystopie où tous les personnages auraient des noms inconnus chez nous, mais là, ça me donne l’impression d’être un effet de manche pour pointer un personnage, comme pour dire : vous voyez, c’est elle/lui l’héroïne/héros.

    Bon après, j’ai très vite mis ça de côté pour me plonger dans l’histoire.
    Sophronia est ce que l’on appelle une « recrue secrète ». D’après ce que j’ai compris, il s’agit d’une jeune fille ayant des dispositions mais n’ayant pas été inscrite dans le pensionnat en toute connaissance de cause.
    La jeune fille n’a pas la langue dans sa poche et considère les règlements comme d’aimables suggestions plutôt que comme des interdictions fermes. Ainsi elle visite, après l’extinction des feux, l’école d’une manière qui m’a rappelé les excursions nocturnes de Harry Potter.
    Parfois elle parait naïve car elle met du temps à comprendre ce que nous, lecteurs, comprenons très vite, à savoir que l’école n’a rien d’une école traditionnelle.
    Le mélange de mécaniques, d’inventions et d’étiquette victorienne, typique du steampunk, forme un ensemble décalé mais qui, curieusement, fonctionne bien, avec fluidité.
    D’après ce que j’ai pu lire dans les diverses critiques, le pensionnat de Mlle Géraldine présente des intrigues moins complexes que le protectorat de l’ombrelle. C’est donc une chance, pour moi qui ne suit pas une habituée de la Steampunk, de pouvoir me faire à cet étrange univers avant de plonger dans le « grand bain ».
    Dans ce tome, le complot, bien que présent, n’est pas plus que ça mis en avant, le récit s’attachant avant–tout à présenter les personnages et l’école.
    Il est à parier que les prochains tomes seront sans doute plus axés sur les mystères auxquels pourront être confrontées les apprenties espionnes !
    Et j’ai hâte de voir ça !

     

    Un extrait : La calèche était stupéfiante, pourvue du dernier cri en matière de toit ouvrant automatisé, de marchepied rétractable et de boîte à thé escamotable. C’était un véhicule de location, mais équipé comme un véhicule privé, avec des parois capitonnées de velours bleu nuit pour réduire le bruit et des couvertures frangées d’or pour parer au froid.

    Sophronia avait à peine eu le temps d’absorber tout cela avant que Mlle Géraldine ne tape au plafond de la poignée de son ombrelle et qu’ils ne démarrent avec une embardée.

    Plus saisissant que la décoration était le fait que cette calèche était déjà occupée – par deux autres élèves. Ils étaient apparemment restés assis là patiemment tout le temps où Mlle Géraldine prenait le thé et où Sophronia tombait du monte-plats et empaquetait tous ses biens matériels dans une malle.

    Directement en face d’elle était assise une jeune lady aux yeux brillants, à l’air plein d’allant, un peu plus jeune que Sophronia, avec une masse de cheveux couleur de miel et un visage rond de porcelaine. Elle portait une énorme broche en verre rouge et doré épinglée sur sa robe rouge vif. La combinaison des cheveux, des bijoux et de la robe lui donnait une allure tout à fait scandaleuse, comme si elle s’entraînait pour devenir une belle de nuit. Sophronia fut dûment impressionnée.

    « Oh, bonté divine ! » dit-elle à Sophronia, comme si l’apparition de celle-ci dans le véhicule était la chose la plus délicieuse qui lui était arrivée ce jour-là. Ce qui, dans la mesure où on l’avait laissée assise dans une calèche sans distraction ni divertissement, était peut-être bien le cas.

    « Comment allez-vous ? dit Sophronia.

    – Comment allez-vous ? N’est-ce pas une journée épatante ? Vraiment, tout à fait épatante. Moi, c’est Dimity. Comment vous appelez-vous ?

    – Sophronia.

    – C’est tout ?

    – Quoi, ce n’est pas assez ?

    – Oh, eh bien, je voulais dire, moi c’est Dimity Ann Plumleigh-Teignmott, en réalité, en entier.

    – Sophronia Angelina Temminnick.

    – Bon Dieu, on en a plein la bouche.

    – Vraiment ? J’imagine que oui. » Comme si Dimity Ann Plumleigh-Teignmott était un nom facile à prononcer. Sophronia détourna le regard de la fille pour examiner le dernier occupant de la calèche. Il était difficile de discerner quelle sorte de créature se cachait derrière le chapeau melon trop grand et le pardessus huilé. Mais, si on lui avait posé la question, elle aurait dit que c’était une espèce de garçon pas très propre. Il avait des lunettes très épaisses, des sourcils très froncés, et un énorme livre couvert de poussière accaparait la totalité de ses genoux et de son attention.

    « Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-elle à la fille, plissant le nez.

    – Oh, ça ? C’est juste Pillover.

    – Et qu’est-ce qu’un pillover, chez vous ?

    – Mon petit frère.

    – Ah, je compatis. J’en ai moi-même plusieurs. Un sacré problème, les frères. » Sophronia hocha la tête, comprenant parfaitement le chapeau bizarre et le manteau.

     

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  • [Livre] Avec tes yeux

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix! D'ailleurs, j'indique dans la fiche le prix auquel je l'ai acheté, mais si entre-temps une version poche est sortie, je vous mets le lien vers le format le moins cher (après à vous de voir!)

     

    Résumé : Thomas ne croit que ce qu'il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D'épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu'il a déjà fragile. Si ce n'était que ça ! Après une séance d'hypnose destinée à régler ses problèmes d'insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d'un autre, torturant une jeune femme... Persuadé qu'un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

     

    Auteur : Sire Cedric

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 09 Mars 2017

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’ai découvert Sire Cedric il y a peu avec son roman « du feu de l’enfer », j’avais lu, il y a longtemps « L’enfant des cimetières » et je n’avais pas été convaincue, du coup j’avais mis l’auteur de côté alors que j’ai plusieurs de ses bouquins.
    Du feu de l’enfer m’a réconciliée avec son œuvre, et cela se confirme avec « Avec tes yeux » (il n’est pas exclu que je relise un de ces jours « L’enfant des cimetières », je n’étais peut être pas dans le bon état d’esprit quand je l’ai lu la première fois).
    Dans ce roman, la première chose qui m’a frappée, c’est l’antipathie immédiate que j’ai ressentie envers Nathalie. Je l’ai trouvée geignarde, toujours à rejeter ses fautes sur les autres. Ok, son père abuse sûrement de son pouvoir pour la brider, mais tout au long du roman, je me suis dit : mais t’es juste une mauvaise flic. Faut dire que la voir choisir des coupables puis tout faire pour que les preuves aillent dans son sens (alors qu’elle n’est pas chargée de l’enquête) m’a juste exaspérée.

    Mais bon, il faut bien ne pas supporter au moins un personnage dans un roman, sinon on est au pays des bisounours. Et les romans de Sire Cedric se déroulent dans tout ce que vous voulez, mais certainement pas le pays des bisounours.
    Et donc ceci explique que non seulement je n’ai pas dormi la première nuit parce que je voulais savoir la suite, mais je n’ai pas non plus dormi la nuit suivante parce qu’il fallait que je me remette de l’histoire (et surtout de sa fin !!!).
    L’auteur ne nous épargne rien, aucune description. Et ce que ressent Thomas lorsqu’il assiste aux meurtres à travers les yeux du meurtrier, nous le ressentons aussi à travers ces descriptions. Si Thomas ne peut pas échapper à ces visions d’horreur, nous ne sommes pas mieux lotis car il nous est impossible de passer le paragraphe de peur de rater un élément essentiel.
    Je ne suis pas trop versée dans le SF et c’est ce que j’aime dans ce livre : il y a du paranormal, certes, mais ce n’est pas exagéré. C’est présent, mais raconté de telle manière que cela s’intègre parfaitement dans l’histoire et qu’on y croit, sans avoir l’impression de ridicule qui arrive souvent quand on tente de mélanger deux genres. Dans ce livre, il y aurait presque une explication scientifique aux phénomènes paranormaux. Une explication qui nous fait dire : oui, pourquoi pas, après tout, on ne connait pas toutes les réponses.
    La force du roman est l’absence de temps morts. Même quand le rythme s’adoucit, ce n’est jamais pour longtemps, juste le temps de reprendre son souffle avant de replonger dans la tension et l’horreur.
    J’ai également beaucoup aimé que l’enquête, que ce soit l’officielle ou celle que mène Thomas, ne soit pas facile et ne se résolve pas en un claquement de doigt.
    D’un bout à l’autre du livre, on peut faire comme Thomas, et ne croire que ce que l’on voit, ça n’empêchera pour autant pas Sire Cedric de nous balader à sa guise dans l’intrigue et de nous surprendre sans cesse jusqu’au dénouement, que j’aurais bien été en peine de deviner !

     

    Un extrait : Après avoir bu un demi-litre de café, Thomas allume le téléviseur. Il choisit une chaîne d’info en continu. La météo annonce une alternance de pluie et de soleil pour toute la semaine, avec des températures normales pour un mois d’avril. Thomas tourne en rond dans l’appartement. L’esprit ailleurs.

    Il ne sait toujours pas quoi ressentir. Il a relu le mot de rupture vingt fois, et il s’efforce d’intégrer l’idée que Sophie vient de le quitter.

    Il se doutait que cela finirait par arriver, bien sûr. Comment aurait-il pu en être autrement ?

    Mais ce n’était pas encore réel. Pas avant aujourd’hui.

    Qu’à cela ne tienne, se dit-il. C’est comme ça.

    Déjà 9 heures. Il va prendre une douche. Autour de lui, les étagères de la salle de bains sont pleines des produits de beauté de Sophie. Sels de bain, crèmes de douche, masques, bougies parfumées… Sans oublier tous les appareils qui lui appartiennent, ses trois lisseurs de cheveux, son pistolet épilateur à lumière pulsée et ainsi de suite. Il faudra bien qu’elle revienne pour tout emporter. L’appartement est plein à craquer de ses affaires. Où les emmènera-t-elle ? Où ira-t-elle vivre maintenant ?

    Trop de questions. Trop de stress. Trop d’émotions qu’il ne sait comment gérer. Il s’habille machinalement, puis remplit un nouveau mug de café qu’il va boire dans le canapé. À la télévision, deux hommes politiques débattent. Il est question de l’incendie d’une synagogue de l’Essonne, un attentat attribué aux milieux islamistes radicaux, selon les premiers éléments de l’enquête. Des images de murs carbonisés défilent. Des bribes de tags antisémites. Retour des chambres à gaz. Vengeance Palestine. Mort à Israël. On évoque l’action d’un véritable commando, cagoulé et armé, criant des slogans islamiques pendant l’attaque, et aussi le fait qu’il y aurait une victime, une adolescente de seulement treize ans, rouée de coups et abandonnée dans l’incendie, qui serait entre la vie et la mort à l’hôpital. Le sujet enflamme les passions, forcément, et sur le plateau télévisé le ton monte. Un des invités s’en prend à l’Islam de manière virulente, tandis que l’autre accuse au contraire la politique d’Israël de jeter de l’huile sur le brasier, et rappelle qu’on parle moins des attaques de mosquée, tout aussi nombreuses dans le pays.

    Thomas éteint la télé sans remords, il ne se sent pas concerné. Et il est assez déprimé comme ça.

    Son mug de café est vide. Il fait la vaisselle, tout en regardant du coin de l’œil l’heure défiler.

    À 10 h 30, il se dit qu’il devrait se mettre en route.

    Cela fait des mois qu’il repousse ce rendez-vous. Mais il a finalement appelé le médecin qu’on lui a conseillé.

    Au vu des circonstances, c’est un jour tout à fait indiqué pour un nouveau départ.

     

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