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[Livre] Qui je suis

 

Je remercie Babelio et les éditions Mazarine pour cette lecture

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Résumé : Hattie Hoffman a passé sa vie à jouer de nombreux rôles : la bonne élève, la bonne fille, la bonne petite amie. Mais Hattie rêve d’autre chose, d’une expérience plus intense… et qui se révèle extrêmement périlleuse. Lorsque son corps sauvagement poignardé est découvert, une redoutable onde de choc traverse la ville de Pine Valley.
Très vite, il apparaît que Hattie entretenait une relation secrète, hautement compromettante et potentiellement explosive. Quelqu’un d’autre était-il au courant ?
Et jusqu’où cette personne était-elle prête à aller pour mettre fin à cette relation ? Le petit ami de Hattie semble désespéré par sa mort. Son amour profond serait-il devenu une obsession ? Ou l’intrépide Hattie s’est-elle simplement retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment ?

Auteur : Mindy Mejia

 

Edition : Mazarine

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 20 Mars 2018

 

Prix moyen : 22€

 

Mon avis : Dès le chapitre 2 de ce livre, on entre dans le vif du sujet : Le corps d’une adolescente, clairement assassinée après avoir eu de toute évidence un rapport intime, est retrouvé dans une vieille grange abandonnée de la petite ville de Pine Valley. Son identité est rapidement établie : il s’agit d’une adolescente de 18 ans : Henrietta, dite Hattie, bonne élève, travailleuse, talentueuse, sérieuse, bref la gosse idéale.
Sauf qu’au fil des pages, qui alternent entre le présent avec l’enquête menée par Del, le shérif de la ville et la dernière année de la vie de Hattie racontée alternativement par la jeune fille et par Peter, son professeur d’anglais, on se rend vite compte que la jeune fille était loin, très loin d’être parfaite.
Hattie semble jouer un rôle, ou plutôt des rôles, en permanence. Elle fait ce qu’il faut pour être appréciée et change carrément de personnalité selon la personne avec qui elle interagit. Elle semble voir son entourage comme des personnages de théâtre sans importances sur lesquels elle exerce son talent en attendant d’aller s’installer à New York.
Franchement, je ne l’ai pas trouvé vraiment sympathique. J’étais touchée qu’elle ait été tuée et je voulais vraiment qu’on trouve le coupable, mais Hattie m’est apparue comme une manipulatrice. Je n’ai rien contre le fait qu’elle veuille plus que tout quitter sa petite ville pour New York, ni même qu’elle dise à la plupart des gens ce qu’ils veulent entendre parce que dans ces petites villes qui tiennent plus du village, vouloir autre chose est presque une hérésie et je n’ai pas été choquée qu’elle veuille donner le change pour qu’on lui foute la paix. Mais entre dire : « bien sûr qu’une université tout près d’ici reste une option » alors qu’elle pense : « plutôt manger de la mort aux rats » et certaines de ses attitudes, il y a un monde. Hattie ne se contente pas de faire en sorte d’avoir la paix, elle joue avec les gens, et ça, ça a eu du mal à passer.
De la même manière, j’ai eu beaucoup de mal avec la femme de Peter. Elle a épousé son mari en sachant que c’était un citadin et que toute sa vie était en ville ; déjà, je le trouve gentil d’accepter d’aller s’installer dans un trou perdu sous prétexte qu’une vieille femme sénile refuse de quitter une ferme qu’elle est incapable d’exploiter, mais l’attitude de Marie Beth est vraiment lamentable. Pour ne citer qu’un exemple ? Alors que son mari est végétarien et très sensible à la souffrance animale, elle décapite une poule sous ses yeux, sans le prévenir, comme une provocation. Et après elle fait la victime parce qu’il lui dit qu’il ne veut pas rester vivre dans la ferme ?
En revanche j’ai beaucoup aimé Del qui essaie de résoudre un meurtre alors qu’il n’y a jamais pire qu’un peu de braconnage ou des bagarre d’ivrogne dans sa ville. J’ai aimé voir qu’il était coincé dans son enquête par les délais pour les analyses scientifiques (jusqu’à 1 an pour un résultat ADN !), qu’il fasse ressentir que si pour lui et pour la ville Hattie est importante, pour l’employé qui analyse des éléments de preuves pour tout le comté, elle n’est qu’un dossier anonyme parmi d’autres…
Pendant tout le livre, j’ai hésité sur l’identité du coupable. Je me demandais si le coupable était celui qui avait eu des rapports sexuel avec Hattie juste avant sa mort ou si quelqu’un d’autre avait pu arriver après le départ du premier. J’ai soupçonné tout le monde, jusqu’à la propre mère de l’adolescente.
Et pile au moment où j’ai cru avoir tout compris : tout a été remis en cause !
Au final, je me suis faite complétement balader, mais j’ai adoré ça !

 

Un extrait : La fille morte gisait sur le dos, dans un coin de la grange abandonnée d’Erickson, à moitié immergée dans l’eau du lac qui recouvrait la partie inférieure du plancher affaissé. Ses mains reposaient sur sa poitrine, sur un vêtement à fanfreluches taché de sang qui avait dû être une robe, et, sous l’ourlet, ses jambes s’étendaient dans l’eau, nues et choquantes, gonflées, aussi larges que ses hanches, flottant comme des lamantins dans un lagon sale. Le haut du corps n’avait plus aucun lien avec ces jambes. J’avais déjà vu des corps amputés et aussi pas mal de noyés, mais jamais les deux cauchemars réunis sur un même cadavre. Si son visage mutilé interdisait toute identification, il n’y avait qu’une seule jeune fille portée disparue dans tout le comté.
« C’est sûrement Hattie. »
Commentaire de Jake, mon adjoint.
Le standard avait reçu un appel du plus jeune des fils Sanders, qui avait découvert le corps en venant ici en douce avec une fille. Il y avait une flaque de vomi encore frais juste derrière la porte voilée, là où l’un des deux avait rendu son repas avant qu’ils décampent. Je ne savais pas si c’était le vomi ou la puanteur de la mort qui provoqua un haut-le-cœur chez Jake quand nous entrâmes. En temps normal, je n’aurais pas manqué de le charrier, mais pas là. Pas en voyant ça.
Je décrochai l’appareil photo fixé à ma ceinture et me mis à la photographier, en essayant de la prendre sous tous les angles, sans glisser dans l’eau à côté d’elle.
« On ne sait pas encore si c’est Hattie. »
Malgré cette pierre qui me pesait sur l’estomac tout à coup, nous étions obligés de suivre la procédure.
Dès que nous étions entrés, j’avais appelé le laboratoire de la police de la grande ville et demandé qu’une équipe d’experts vienne étiqueter et emballer le moindre indice. Nous avions environ une heure devant nous avant leur arrivée.
« Qui ça pourrait être sinon ? »

adoré 5 étoiles.jpg

 

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